[0001] La présente invention concerne une pièce décorative. Cette pièce décorative comprend
un support dans lequel au moins un élément esthétique est serti.
ARRIERE PLAN TECHNOLOGIQUE
[0002] Il est connu dans l'art antérieur des pièces décoratives destinées à être rapportées
sur un objet portable tel une montre ou un bijou et consistant au sertissage d'élément
esthétique sur les parties dudit objet portable faisant office de support.
[0003] Pour cela, la partie est réalisée en alliage métallique et est usinée pour que des
logements apparaissent. Lors de cet usinage, des moyens d'accroche se présentant sous
la forme de crochets, sont réalisés. Généralement, ces crochets sont réalisés avec
la matière formant l'objet, l'objet c'est à dire de façon monobloc avec l'objet. Lorsqu'un
élément esthétique, telle une pierre précieuse, doit être serti, ce dernier est placé
dans un logement et les moyens d'accroche sont rabattus de sorte à maintenir ledit
élément esthétique dans le logement. Cette méthode de sertissage est largement répandue
pour sertir des pierres précieuses sur des supports en métal car le métal présente
une capacité de déformation plastique avantageuse. Cette capacité est encore plus
avantageuse avec des métaux précieux comme l'or, car ces métaux précieux sont ductile
et peuvent être facilement façonnés. La déformation plastique à froid des métaux cristallins
est possible grâce aux mouvements des dislocations présentes dans les réseaux cristallins.
La limite élastique, c'est-à-dire la contrainte au-delà de laquelle un matériau commence
à se déformer plastiquement, d'un alliage cristallin dépend des éléments composants
ce dernier ainsi que de l'historique thermo-mécanique de l'alliage. Pour le sertissage
traditionnel, des alliages ayant des limites élastiques relativement faibles sont
généralement choisis afin de faciliter le travail du sertisseur. En plus d'une limite
élastique relativement faible, il est nécessaire que l'alliage présente un allongement
avant rupture suffisant afin de pouvoir rabattre les moyens d'accroche sans qu'ils
cassent. Tout comme pour la limite élastique, cet allongement est la conséquence à
la fois des éléments présents dans l'alliage et de l'histoire thermo-mécanique de
ce dernier. Par exemple, les alliages d'or utilisés dans l'horlogerie ont une limite
élastique de l'ordre de 200-400MPa et un allongement à la rupture de 20-40%. Les aciers
inoxydables de type 1.4435 ont une limite élastique de 200-300 MPa et un allongement
à la rupture de 25-45%.
[0004] Néanmoins, un inconvénient de cette méthode est qu'elle est cantonnée aux supports
réalisés en métaux ou alliages métalliques ductiles. Or, de plus en plus de pièces
d'horlogerie sont réalisées dans des matériaux ne présentant pas de déformation plastique,
souvent durs et/ou fragiles, comme par exemple la céramique, le silicium, les composites
ou encore des alliages intermétalliques.
[0005] De ce fait, il n'est plus possible d'utiliser la méthode actuelle pour sertir des
éléments esthétiques comme par exemple des pierres précieuses.
[0006] Cette opération de sertissage est donc remplacée par une opération de collage. Le
collage a pour désavantage de ne pas assurer une tenue des pierres à 100% car contrairement
au sertissage, cette technique n'implique pas une retenue mécanique des pierres. En
effet, les zones collées étant dans la majorité des cas exposées à l'environnement
extérieur (humidité, sueur, UV, pollution de l'air,...), la tenue du collage sur le
long terme est rendue difficile. Par conséquent, la tenue des pierres n'est pas assurée
ce qui n'est pas acceptable pour des produits de qualité.
RESUME DE L'INVENTION
[0007] L'invention concerne une pièce décorative qui pallie les inconvénients susmentionnés
de l'art antérieur en proposant une pièce décorative et son procédé de fabrication
permettant le sertissage d'élément esthétique sur une pièce en matériaux qui ne présentent
pas de déformation plastique suffisante.
[0008] A cet effet, l'invention concerne une pièce décorative comprenant un support réalisé
dans un matériau ne comprenant pas de déformation plastique dans lequel au moins une
creusure est aménagée
caractérisée en ce que ladite creusure étant remplie d'un premier matériau formant un substrat dans lequel
au moins un logement est aménagé, ledit au moins un logement étant agencé pour qu'au
moins un élément esthétique puisse s'y loger, ledit substrat comprenant en outre au
moins un moyen d'accroche se déformant plastiquement pour maintenir ledit au moins
un élément esthétique dans ledit au moins un logement.
[0009] Dans un premier mode de réalisation avantageux, les moyens d'accroche comprennent
au moins un élément de sertissage.
[0010] Dans un second mode de réalisation avantageux, ladite au moins une creusure comprend
des flancs verticaux afin d'améliorer le maintien de chaque élément esthétique dans
le support.
[0011] Dans un troisième mode de réalisation avantageux, ladite au moins une creusure comprend
des flancs agencés de sorte que la surface de la creusure augmente avec la profondeur
de la creusure.
[0012] Dans un quatrième mode de réalisation avantageux, ladite au moins une creusure comprend
des flancs agencés de sorte que la surface de la creusure diminue avec la profondeur
de la creusure.
[0013] Dans un autre mode de réalisation avantageux, ladite au moins une creusure comprend
des moyens de maintien s'étendant à partir de l'une des parois de la creusure pour
maintenir le premier matériau dans ladite creusure.
[0014] Dans un autre mode de réalisation avantageux, les moyens de maintien se présentent
sous la forme d'au moins un évidement.
[0015] Dans un autre mode de réalisation avantageux, les moyens de maintien se présentent
sous la forme d'au moins un évidement traversant.
[0016] Dans un autre mode de réalisation avantageux, les moyens de maintien se présentent
sous la forme d'au moins une excroissance.
[0017] Dans un autre mode de réalisation avantageux, le premier matériau est métallique.
[0018] Dans un autre mode de réalisation avantageux, le premier matériau est un matériau
métallique au moins partiellement amorphe.
[0019] Dans un autre mode de réalisation avantageux, le premier matériau est un matériau
métallique totalement amorphe.
[0020] Dans un autre mode de réalisation avantageux, le premier matériau comporte au moins
un élément qui est du type précieux, compris dans la liste comportant l'or, le platine,
le palladium, le rhénium, le ruthénium, le rhodium, l'argent, l'iridium ou l'osmium.
[0021] Dans un autre mode de réalisation avantageux, la distance entre l'élément esthétique
et un bord de la creusure est au minimum de 0.01 mm.
[0022] Dans un autre mode de réalisation avantageux, la hauteur du logement est au moins
égale à la hauteur de la culasse de l'élément esthétique.
[0023] L'invention concerne également un procédé de sertissage d'au moins un élément esthétique
sur un support comprenant les étapes de :
- a) se munir d'un support dans un matériau fragile avec au moins une creusure;
- b) se munir d'au moins un élément esthétique;
- c) remplir ladite creusure avec un premier matériau;
- d) réaliser au moins un logement et des moyens d'accroche dans le premier matériau;
- e) sertir ledit au moins un élément esthétique en le plaçant dans ledit au moins un
logement et en déformant les moyens d'accroche de sorte à le maintenir.
[0024] L'invention concerne également un procédé de sertissage d'au moins un élément esthétique
sur un support comprenant les étapes de :
- a) se munir d'un support muni d'au moins une creusure;
- b) se munir d'au moins un élément esthétique;
- c) remplir ladite creusure avec un premier matériau au moins partiellement amorphe;
- d) chauffer localement ledit premier matériau à au moins sa température de transition
vitreuse;
- e) insérer ledit au moins un élément esthétique dans le premier matériau puis refroidir.
[0025] L'invention concerne également un procédé de sertissage d'au moins un élément esthétique
sur un support comprenant les étapes de :
- a) se munir d'un support muni d'au moins une creusure;
- b) se munir d'au moins un élément esthétique;
- c) remplir ladite creusure avec un premier matériau au moins partiellement amorphe;
- d) chauffer localement ledit au moins un élément esthétique à au moins la température
de transition vitreuse dudit premier matériau;
- e) insérer ledit au moins un élément esthétique dans le premier matériau puis refroidir.
[0026] Dans un premier mode de réalisation avantageux, l'étape e) de sertissage consiste
en une déformation plastique des moyens d'accroche.
[0027] Dans un second mode de réalisation avantageux, l'étape e) de sertissage consiste
en une déformation élastique des moyens d'accroche.
[0028] Dans un troisième mode de réalisation avantageux, l'étape e) de sertissage consiste
en une dilatation thermique du support et du premier matériau afin de sertir ledit
au moins un élément esthétique dans ledit au moins un logement.
[0029] Dans un autre mode de réalisation avantageux, le premier matériau est métallique.
[0030] Dans un autre mode de réalisation avantageux, le premier matériau est un matériau
métallique au moins partiellement amorphe.
[0031] Dans un autre mode de réalisation avantageux, le premier matériau est un matériau
métallique totalement amorphe.
[0032] Dans un autre mode de réalisation avantageux, le premier matériau comporte au moins
un élément qui est du type précieux, compris dans la liste comportant l'or, le platine,
le palladium, le rhénium, le ruthénium, le rhodium, l'argent, l'iridium ou l'osmium.
[0033] Dans un autre mode de réalisation avantageux, l'étape c) de remplissage consiste
à déposer ledit premier matériau par électroformage.
[0034] Dans un autre mode de réalisation avantageux, l'étape c) de remplissage consiste
à remplir la creusure par coulée.
[0035] Dans un autre mode de réalisation avantageux, l'étape c) de remplissage consiste
à remplir la creusure par formage à chaud.
[0036] Dans un autre mode de réalisation avantageux, l'étape c) de remplissage consiste
à remplir la creusure par chassage d'un substrat en un élément métallique.
[0037] Dans un autre mode de réalisation avantageux, l'étape c) visant remplir la creusure
par chassage consiste à chauffer le support pour le dilater thermiquement et augmenter
les dimensions de la creusure puis placer le substrat dans la creusure et enfin refroidir
pour contracter le support.
[0038] Dans un autre mode de réalisation avantageux, l'étape c) de remplissage consiste
à remplir la creusure par densification de poudre.
[0039] La présente invention offre alors la possibilité d'utiliser une méthode de sertissage
connue et donc de ne pas complexifier le procédé.
[0040] Un autre avantage de cette solution est qu'elle permet de sertir n'importe quel type
de matériaux. En effet, le principe utilisé est un principe de matériau rapporté c'est-à-dire
qu'un substrat dans un matériau déformable est introduit dans un matériau non déformable
plastiquement de sorte à permettre un sertissage et à donner l'illusion que c'est
ce matériau non déformable plastiquement qui est serti.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0041] Les buts, avantages et caractéristiques de la pièce décorative et de son procédé
selon la présente invention apparaîtront plus clairement dans la description détaillée
suivante d'au moins une forme de réalisation de l'invention donnée uniquement à titre
d'exemple non limitatif et illustrée par les dessins annexés sur lesquels :
- les figures 1 et 2 représentent de manière schématique exemple de pièce décorative
utilisant la présente invention ;
- les figures 3 à 11 illustrent schématiquement les étapes du procédé de réalisation
selon un exemple de l'invention;
- les figures 12 et 13 représentent une vue de haut des éléments esthétiques sertis
et non sertis selon l'invention.
- la figures 14 représente une vue en coupe des moyens de maintien selon l'invention.
- les figures 15 et 16 représentent une alternative du procédé selon l'invention.
- les figures 17 et 18 représentent une autre alternative du procédé selon l'invention.
DESCRIPTION DETAILLEE
[0042] Dans la description suivante, toutes les parties de la pièce décorative qui sont
bien connues de l'homme du métier dans ce domaine technique ne seront expliquées que
de manière simplifiée.
[0043] Comme visible aux figures 1 et 2, la présente invention est une pièce décorative
1. Elle se compose d'une première partie 2 et d'une seconde partie 3. Les deux parties
2, 3 sont agencées pour se solidariser l'une à l'autre. Plus particulièrement, la
seconde partie 3 est destinée à être sertie dans la première partie 2. Par exemple,
la première partie peut être un support 2 et, la seconde 3, un ou plusieurs éléments
esthétiques. Ce ou ces éléments esthétiques 3 peuvent être des pierres précieuses
comme des diamants ou rubis ou non précieuses comme des zircons ou tout autre élément
esthétique possible.
[0044] Sur les figures 1 et 2 sont représentés des exemples de réalisation de l'invention.
La pièce décorative 1 peut être, par exemple, une lunette de montre 10 incrustée d'indices
comme visible à la figure 1 ou une glace de montre 11 comme visible à la figure 2
ou un cadran 22 ou toute parties extérieures d'une montre. Dans l'exemple d'un cadran,
ce dernier comporte un corps discoïdal formant le support 2 dans lequel sont sertis
des éléments esthétiques 3. Ce cadran peut être, par exemple, réalisé en céramique.
On comprendra que la céramique n'est pas le seul matériau à pouvoir être utilisé.
Ainsi, tout matériau ne présentant pas de déformation plastique suffisante, ou dont
la limite élastique est trop élevée pour permettre son sertissage, peut être utilisé
tels que par exemple le saphir, le silicium, le verre ou encore l'acier trempé. Dans
le cas d'une glace en saphir, l'intérêt est de sertir ladite glace permettant un effet
visuel en trois dimensions comme un tour d'heure ou un logo au-dessus des aiguilles.
On comprendra que le la pièce décorative 1 peut être un stylo ou un bouton de manchette
ou un article de bijouterie comme une bague ou une boucle d'oreille. La surface du
support 2 qui sera sertie peut alors être plane ou courbe c'est-à-dire concave ou
convexe.
[0045] Avantageusement selon l'invention, ce support 2 comporte au moins une creusure 4,
représentée sur la figure 4, aménagée sur ledit support 2 pour permettre le sertissage
d'au moins un élément esthétique 3. Chaque creusure 4 se présente alors sous la forme
d'un motif et possède des flancs 7, de préférence sensiblement perpendiculaires à
la surface visible. Ces creusures 4 sont utilisées pour permettre l'utilisation d'un
substrat 6 pour le sertissage. En effet, l'invention se propose de remplir ladite
creusure 4 avec un premier matériau plus facilement déformable plastiquement de sorte
à pouvoir sertir ledit au moins un élément esthétique 3, ce qui n'est pas possible
avec un support en céramique ou silicium. Ainsi pour remplir lesdites creusures 4,
il est envisagé d'utiliser dans la présente invention un premier matériau qui est
métallique.
[0046] La première étape, visible à la figure 3, consiste à se munir du support 2 dans un
matériau qui ne se déforme pas plastiquement.
[0047] La seconde étape, visible à la figure 4, consiste donc à réaliser la creusure 4 dans
le support 2. Cette creusure 4 peut être réalisée par exemple par usinage, par ablation
laser, voir directement lors du moulage du support ou par tout autre technique.
[0048] La troisième étape consiste à remplir ladite creusure avec un premier matériau. Ce
premier matériau est alors utilisé pour servir de substrat 6. La troisième étape permet
d'obtenir le support 2 visible à la figure 6.
[0049] On utilise, comme premier matériau, un métal ou alliage métallique, partiellement
amorphe ou non. Le terme partiellement indique que pour un bloc de matière, le pourcentage
de quantité de matière dudit bloc présentant l'état amorphe est suffisant pour que
le bloc en lui-même présente les caractéristiques spécifiques aux métaux et alliages
métalliques amorphes. Les matériaux amorphes ont l'avantage de pouvoir être facilement
mis en forme. De même, il peut être possible d'utiliser un métal précieux ou un de
ces alliages afin de donner un caractère noble à ladite pièce décorative. Ainsi, le
métal précieux ou un de ces alliages est compris dans la liste comportant l'or, le
platine, le palladium, le rhénium, le ruthénium, le rhodium, l'argent, l'iridium ou
l'osmium.
[0050] Une des méthodes pour remplir la creusure 4 consiste à utiliser l'électroformage.
Le principe utilisé pour la réalisation de ce remplissage consiste, pour les matériaux
non-conducteurs électriques, à déposer une première couche dite d'accrochage conductrice
par des techniques connues telles que par exemple : le dépôt physique en phase vapeur
(PVD), le dépôt chimique en phase vapeur (CVD), le dépôt electroless ou autres. Pour
les matériaux conducteurs électriques, la couche d'accrochage n'est pas forcément
nécessaire. Une fois la couche d'accrochage déposée, les creusures 4 sont remplies
de métal par électroformage. La pièce à marquer est plongée dans un bain contenant
des ions métalliques qui à travers un courant électrique se déposent sur la dite pièce.
Les creusures 4 se remplissent alors de métal permettant ainsi la réalisation desdits
marquages.
[0051] Une seconde méthode pour remplir la creusure consiste à utiliser une méthode d'assemblage
par chassage. Cette méthode consiste à réaliser un bloc d'alliage métallique dont
les dimensions et la forme sont légèrement plus grandes que celles de la creusure
4 et à forcer ce bloc à rentrer dans ladite creusure 4. Avantageusement, il peut être
prévu de réaliser cette étape d'assemblage en utilisant la dilatation thermique. Pour
ce faire, le support 2 est chauffé de sorte que, sous l'effet de la chaleur, il se
dilate thermiquement. Le support 2 voit ses dimensions augmentées. Cette augmentation
des dimensions est également applicable à la creusure 4. Par conséquent la différence
entre les dimensions de la creusure 4 et les dimensions du bloc est modifiée de sorte
que les dimensions de la creusure 4 deviennent plus importantes que celles du bloc.
Il est alors aisé d'insérer le bloc dans la creusure 4. Lorsque le support 2 est refroidit,
il reprend ses dimensions initiales et le bloc se retrouve coincé dans ladite creusure
4.
[0052] Une troisième méthode pour remplir la creusure consiste à utiliser le formage à chaud.
Les figures 5 et 6 représentent de manière simplifiée les étapes de remplissage de
la creusure 4. Au préalable, il est, d'une part, nécessaire de réaliser le support
2 comme visible à la figure 3 et, d'autre part, de réaliser une préforme 6a en alliage
métallique amorphe. Cette préforme 6a peut être réalisée par différentes techniques
telles que par exemple l'injection dans un moule de forme, le formage à chaud au-dessus
de Tg, l'étampage de bande, ou encore par usinage. Une fois cette préforme 6a réalisée,
elle est placée au-dessus du support 2, comme visible à la figure 5, sur la face où
débouche lesdites creusures 4 pour réaliser le remplissage desdites creusures par
formage à chaud. L'ensemble est alors chauffé à une température supérieure à la température
de transition vitreuse Tg , permettant ainsi une diminution de la viscosité de la
préforme, puis une pression est exercée. Une fois ces conditions réunies, la pression
exercée sur la préforme visqueuse permet à l'alliage métallique amorphe visqueux de
remplir la creusure 4 comme visible à la figure 6. Ensuite, lorsque les creusures
4 sont remplies comme visible à la figure 6, on refroidit l'ensemble afin de conserver
l'état amorphe de l'alliage.
[0053] Ce type de matériaux convient bien du fait qu'ils peuvent ainsi facilement remplir
tout le volume de la creusure 4. Après refroidissement, les flancs 7 verticaux permettent
de retenir le matériau amorphe par frottements. Bien entendu, les flancs 7 peuvent
être inclinés de façon à rétrécir la surface du plan horizontal au fond de la creusure
4 ou bien au contraire de sorte à l'agrandir. Le cas le plus avantageux est celui
où la surface du fond de la creusure 4 est la plus grande puisqu'elle permet de retenir
naturellement l'alliage métallique amorphe dans la creusure 4. Inversement, lorsque
l'inclinaison engendre une section plus grande au niveau de la surface du support
2, le maintien du matériau amorphe dans la creusure 4 n'est plus optimal. Un autre
avantage est que cette viscosité qui diminue entraîne une diminution de la contrainte
à appliquer pour remplir les creusures 4 avec l'alliage métallique amorphe. De ce
fait, le support 2 en matériaux fragiles ne risque pas de se briser bien qu'une opération
de pressage soit effectuée.
[0054] Bien entendu, d'autres types de mise en forme sont possibles comme par exemple le
procédé de coulée ou injection qui consiste à chauffer une préforme métallique au-dessus
de son point de fusion et puis à couler ou injecter le métal liquide ainsi obtenu
dans la creusure 4 du support 2.
[0055] Le procédé de densification de poudre peut également être utilisé et consiste à introduire
une poudre métallique dans la creusure 4 du support 2 et à la consolider par un apport
d'énergie tel un four, un faisceau laser, un faisceau ionique ou tout autre moyen.
Une fois la creusure 4 remplie, une étape de refroidissement jusqu'à une température
inférieure à Tg est effectuée afin d'éviter la cristallisation de l'alliage pour obtenir
une creusure 4 remplie d'alliage métallique amorphe ou semi-amorphe.
[0056] Une fois la creusure remplie, une quatrième étape de préparation est effectuée. Cette
étape consiste à fabriquer les logements ou trous 8 de sertissage dans lequel les
éléments esthétiques 3 sont placés, et à fabriquer les moyens d'accroches. Cette étape
peut être réalisée soit de manière classique tels que l'usinage, le fraisage, le perçage,
soit de manière moins classique, par déformation à chaud, soit par un mixte des deux
manières. La méthode de déformation à chaud consiste à utiliser un outil ayant la
géométrie négative du trou et de l'élément de sertissage et à appliquer cet outil,
avec une certaine force et à une température supérieure à la Tg du métal amorphe,
sur l'alliage métallique amorphe remplissant la creusure 4. Il est ainsi possible
d'éviter les étapes d'usinage qui peuvent être difficiles selon les alliages métalliques
amorphes utilisés.
[0057] Les moyens d'accroche 5 se présentant sous la forme d'au moins un élément de sertissage
9. Cet élément de sertissage 9, dans le cas par exemple d'un sertissage grains, consiste
en des plots ou grains agencés sur le pourtour de chaque trou de sertissage 8. Ces
plots 9, visibles aux figures 8 et 10, sont réalisés par usinage et sont réalisés
avant ou après le perçage des trous de sertissage 8. En effet, lors de l'usinage des
trous, de la matière du substrat 6, c'est à dire du premier matériau, est enlevée
de sorte à former ces grains de sertissage 9. De préférence, dans le cas d'un sertissage
grain, il est prévu d'avoir idéalement quatre grains de sertissage 9 à proximité de
chaque trou de sertissage 8 comme visible à la figure 10.
[0058] On comprendra que d'autres types de sertissage peuvent être envisagés. Dès lors,
le sertissage clos, le sertissage baguette, le sertissage rail ou sertissage invisible
sont envisageables. Par exemple, le sertissage clos consiste en un unique élément
de sertissage 9 s'étendant sur la périphérie de l'élément esthétique 3. Le sertissage
baguette est utilisé pour sertir les éléments esthétiques 3 taillés en baguette. Ce
sertissage consiste à prévoir des éléments de sertissage 9 s'étendant parallèlement
à chaque côté de l'élément esthétique 3 venant se rabattre sur ce dernier. Pour le
sertissage invisible, il est prévu que les éléments de sertissage 9 soient des portions
saillantes agencées dans le trou de sertissage 8. Ces portions saillantes coopèrent
avec au moins une gorge réalisées sur ledit élément esthétique 3 de sorte que le sertissage
se fait en insérant l'élément esthétique 3 dans le trou 8 jusqu'à ce que les portions
saillantes s'insèrent dans ladite au moins une gorge.
[0059] De préférence, dans le cas d'un sertissage grain, il est prévu d'avoir idéalement
quatre grains de sertissage 9 à proximité de chaque trou de sertissage 8 comme visible
à la figure 10.
[0060] Dans un exemple particulier de réalisation visible à la figure 10, l'élément esthétique
3 se présente sous la forme d'un diamant comprenant une culasse 3b dans laquelle sont
taillées plusieurs facettes et une couronne 3c également facettée surmontée d'une
table 3d comme visible à la figure 15. Cet élément esthétique présente, vue de dessus,
une forme sensiblement circulaire. Pour que l'illusion d'un sertissage dans le matériau
du support 2 soit intacte, il est prévu que la largeur de la creusure 4 soit idéalement
égale à celle de l'élément esthétique 3. Préférentiellement, on comprendra que la
distance entre l'élément esthétique 3 et le bord de la creusure 4 doit être au minimum
de 0.01 mm de sorte que l'effet visuel de l'élément esthétique 3 dans le support 2
soit optimal c'est-à-dire d'avoir l'impression que l'élément esthétique 3 reste noyé
dans le support 2 en céramique et non dans un métal. Pour la distance maximale entre
l'élément esthétique 3 et le bord de la creusure 4, cela dépendra des dimensions et
formes des éléments esthétiques 3. A titre d'exemple, pour un élément esthétique 3
d'un diamètre de 1 mm, la distance entre l'élément esthétique 3 et le bord de la creusure
4 sera de 0.45 mm.
[0061] Dans un autre exemple, on définit que la distance entre l'élément esthétique 3 et
le bord de la creusure 4 se compose d'une zone dite travaillée c'est-à-dire une zone
dans laquelle les grains de sertissage sont réalisés, cette zone pouvant être creuse,
et d'une zone dite non-travaillée qui est une zone esthétique et visuelle. Dans ce
cas, cette zone non travaillée sera au minimum de 0.01 mm et au maximum de 0.20mm.
De préférence, elle sera de 0.10 mm.
[0062] De même, on comprendra que la hauteur du trou 8 est au moins égale à la hauteur de
la culasse de l'élément esthétique 3. Cela permet, lorsque l'élément esthétique 3
est serti, de voir le moins possible le premier matériau constitutif du substrat 6.
Dans ce cas, les grains de sertissage 9, au nombre de quatre, sont réalisés de sorte
à présenter une forme de triangle rectangle dont l'hypoténuse est convexe. De préférence,
la forme convexe de l'hypoténuse est similaire à la courbure à celle de l'élément
esthétique 3 lorsque celui-ci est vu de haut.
[0063] Une fois la quatrième étape de préparation terminée, on obtient le support 2 visible
à la figure 7, la cinquième étape de sertissage peut alors avoir lieu.
[0064] L'étape de sertissage classique consiste en une déformation. Cette technique consiste
à poser l'élément esthétique 3 dans le trou 8 et à déformer le substrat et/ou les
éléments de sertissage 5 pour les plaquer sur ledit élément esthétique 3 comme visibles
aux figures 9 à 13. De ce fait, ce dernier est maintenu dans le trou de sertissage
8. La déformation peut également être élastique ou obtenue par dilatation thermique.
Dans le cas de la déformation élastique, le sertissage est obtenu par clipsage de
l'élément esthétique dans les moyens d'accroche 5. Il est évident que dans ce cas,
une légère déformation plastique des moyens d'accroche 5 pourrait avoir lieu. Dans
le cas de la déformation par dilatation thermique, le sertissage est obtenu en chauffant
le support 2 à une température suffisamment élevée pour permettre l'incrustation de
l'élément esthétique 3 dans son trou 8 sans effort. Le refroidissement permettra ensuite
de contracter la matière permettant ainsi de maintenir l'élément esthétique 3 par
les moyens d'accroche 5.
[0065] La procédé selon l'invention consiste donc à :
- a) se munir d'un support dans un matériau fragile (2) avec'au moins une creusure (4);
- b) se munir d'au moins un élément esthétique (3);
- c) remplir ladite creusure avec un premier matériau;
- d) réaliser au moins un trou de sertissage (8) et au moins un élément de sertissage
dans le premier matériau;
- e) sertir ledit au moins un élément esthétique en le plaçant dans ledit au moins un
trou et en déformant plastiquement l'élément de sertissage de sorte à le maintenir.
[0066] Or, contrairement aux métaux cristallins, les métaux amorphes n'ont pas de dislocations
et ne peuvent donc pas se déformer plastiquement par le mouvement de ces dernières.
Ils ont donc généralement un comportement fragile, c'est-à-dire qu'ils cassent de
manière soudaine une fois la limite élastique dépassée. Il a toutefois été constaté
que certains alliages amorphes peuvent accommoder une déformation permanente macroscopique
par génération de bandes de glissement à l'échelle microscopique. En plus de dépendre
du type d'alliage amorphe, la capacité d'accommoder une déformation permanente dans
les métaux amorphes dépend fortement des dimensions de la pièce. Ainsi plus les dimensions
de la zone sollicitée sont faibles, plus la déformation permanente pourra être grande.
Par exemple, il est possible de plier de manière permanente une bande d'épaisseur
100pm en alliage Pt57.5Cu14.7Ni5.3P22.5 amorphe jusqu'à un angle supérieur à 90° sans
rupture, alors qu'une bande de même dimension en alliage Fe56Co7Ni7Zr8Ta8B20 amorphe
n'accommodera aucune déformation permanente.
[0067] Par conséquent, différentes méthodes de sertissage ont été imaginées.
[0068] Une première méthode de sertissage utilisée est la déformation plastique. Cette dernière
se fait avec un outil appelé perloir 100 utilisé pour déformer chaque élément de sertissage
9, elle permet d'obtenir l'élément esthétique 3 serti de la figure 13.
[0069] Pour les alliages amorphes, la déformation plastique est possible pour les alliages
amorphes accommodant la déformation permanente et ayant des limites élastiques pas
trop élevées, typiquement inférieures à 1500 MPa,
[0070] Une seconde méthode de sertissage est utilisée pour les alliages ayant des limites
élastiques trop élevées pour une déformation plastique manuelle à froid comme par
exemple les alliages métalliques amorphes ayant une limite élastique supérieure à
1500 MPa: La méthode de sertissage consiste à chauffer les grains 9 à une température
supérieure à la température de transition vitreuse Tg de l'alliage métallique amorphe
afin de diminuer fortement la viscosité et donc la force nécessaire à leur déformation.
Les grains peuvent être chauffés en utilisant un outil de sertissage chauffant, par
passage d'un courant électrique entre l'outil de sertissage et le grain, par un faisceau
laser focalisé sur le grain ou tout autre méthode.Une fois les grains 9 à la bonne
température, ils sont déformés pour que le sertissage puisse avoir lieu. Le refroidissement
en dessous de Tg permet alors aux grains de redevenir solide et donc de rendre le
sertissage effectif. Cette solution a l'avantage de permettre un contact intime entre
l'alliage métallique amorphe et l'élément esthétique 3 ce qui améliore la tenue de
ce dernier. En effet, dans le cas de la déformation plastique à froid, autant pour
les métaux cristallins qu'amorphes, un retour élastique s'opère lors du relâchement
de la force appliquée sur le grain 9. Ce retour implique inévitablement un léger décollement
entre le grain 9 et l'élément esthétique 3, ce qui peut engendrer des problèmes de
tenue. Or, la déformation à chaud utilisée n'implique pas de retour élastique et le
relâchement ne s'opère donc pas.
[0071] Une troisième méthode de sertissage est utilisée lorsque les alliages sont difficilement
sertissables par déformation plastique à froid ou à chaud. Ce mode consiste à utiliser
la grande déformation élastique des alliages amorphes, typiquement 2% ou celle des
alliages cristallins, typiquement 0.5 %. La méthode consiste à presser l'élément esthétique
3 dans le trou de sertissage 8 du substrat 6. Sous la pression, l'alliage métallique
du substrat 6 se déforme élastiquement permettant à l'élément esthétique 3 de s'insérer.
Lorsque les moyens d'accroche 5, se présentant sous la forme d'un évidement de sertissage,
et le rondiste ou l'extrémité ou le bord 3a des éléments esthétiques 3 se trouvent
en regard l'un de l'autre, un retour élastique s'opère. Le retour élastique des moyens
d'accroche 5 sur l'élément esthétique 3 permet de maintenir définitivement celui-ci
comme visible aux figures 15 et 16.
[0072] Une quatrième méthode de sertissage est envisagée. Dans ce mode, le support 2 est
chauffé thermiquement de façon à ce que tout le support se dilate c'est-à-dire le
support 2 et le substrat 6 en alliage amorphe. Par conséquent, le trou de sertissage
8 se dilate également. Par conséquent, l'élément esthétique 3 peut être placé dans
le trou de sertissage 8. L'élément esthétique 3 est ensuite maintenu dans le trou
8 par les moyens d'accroche 5 après refroidissement du support 2 comme visible aux
figures 17 et 18. Ces moyens d'accroche 5 se présente sous la forme d'un évidement
de sertissage dans lequel le rondiste ou l'extrémité ou le bord 3a de l'élément esthétique
3 s'insère.
[0073] Une cinquième méthode de sertissage peut être envisagée spécifiquement pour les matériaux
amorphes dans lequel la quatrième étape d) et la cinquième étape e) sont simultanées.
Ce mode consiste à chauffer l'élément esthétique à une température supérieure à la
température de transition vitreuse Tg du premier matériau puis à le presser dans celui-ci
c'est-à-dire l'alliage métallique amorphe. La chaleur dégagée par ledit élément esthétique
chauffe localement le substrat 6 jusqu'à une température supérieure à Tg qui permet
à l'alliage métallique amorphe de voir baisser grandement sa viscosité facilitant
ainsi l'insertion. Ensuite, une fois l'élément esthétique inséré, le substrat 6 est
refroidi pour garder l'état amorphe de l'alliage et est ébavurée de tout surplus de
matière. Cette étape permet ainsi une meilleure accroche de l'élément esthétique 3
dans le substrat 6 grâce à la capacité de l'alliage métallique amorphe à bien épouser
les contours.
[0074] Une sixième méthode de sertissage dans lequel la troisième c), quatrième d) et cinquième
étape e) sont simultanées. est envisagée. Cette variante consiste à prévoir que l'élément
esthétique 3 soit directement placé dans la creusure 4 avant l'étape de remplissage
de ladite creusure 4 par le premier matériau. Le remplissage de la creusure 4 se fait
alors par coulée, par formage à chaud, par électroformage ou par densification dont
les détails ont été expliqués précédemment. Cette technique permet d'avoir un procédé
de sertissage plus rapide tout en assurant un bon maintien des éléments esthétiques
3.
[0075] Un avantage de l'invention est qu'elle permet de sertir n'importe quel type de matériaux.
En effet, le principe utilisé est un principe de pièce rapportée c'est-à-dire qu'un
substrat en matériau pouvant accepter une déformation est rapporté dans un matériau
non déformable plastiquement de sorte à permettre un sertissage et à donner l'illusion
que c'est ce matériau non déformable plastiquement qui est serti.
[0076] Dans une première variante visible à la figure 14, le maintien du premier matériau
est amélioré par utilisation de moyens de maintien 50. Ces moyens de maintien 50 comprennent
au moins un évidement 51 et/ou au moins un excroissance 52. Ces moyens de maintien
50 sont réalisés au préalable au remplissage de la creusure 4. De ce fait, lors du
remplissage de ladite creusure, le premier matériau rempli les évidements 5a ou les
excroissances 5b deviennent prisonnières dudit premier matériau. En conséquence, lorsque
le premier matériau rempli la creusure 4 et est solidifié, il est parfaitement maintenu
dans ladite creusure 4.
[0077] Dans le cas où le premier matériau est un alliage métallique amorphe, la faible viscosité
du matériau amorphe permet de bien remplir la creusure 4. Par analogie, cette faible
viscosité du matériau amorphe permet également de mieux remplir les évidements 51
ou de mieux envelopper les excroissances 52.
[0078] Ces évidements 51 ou excroissances 52 peuvent être situés sur les flancs verticaux
7 de la creusure 4 ou au niveau du fond 7a de la creusure 4. De même, les évidements
51 peuvent être traversant ou non.
[0079] On comprendra que diverses modifications et/ou améliorations et/ou combinaisons évidentes
pour l'homme du métier peuvent être apportées aux différents modes de réalisation
de l'invention exposée ci-dessus sans sortir du cadre de l'invention défini par les
revendications annexées.
1. Pièce décorative comprenant un support (2) réalisé dans un matériau ne comprenant
pas de déformation plastique exploitable dans lequel au moins une creusure (4) est
aménagée caractérisée en ce que ladite creusure étant remplie d'un premier matériau formant un substrat (6) dans
lequel au moins un logement (8) est aménagé, ledit au moins un logement étant agencé
pour qu'au moins un élément esthétique (3) puisse s'y loger, ledit substrat comprenant
en outre les moyens d'accroche (5) se déformant pour maintenir ledit au moins un élément
esthétique dans ledit au moins un logement.
2. Pièce décorative selon la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens d'accroche (5) comprend au moins un élément de sertissage (9).
3. Pièce décorative selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite au moins une creusure comprend des flancs (7) verticaux afin d'améliorer le
maintien de chaque élément esthétique dans le support.
4. Pièce décorative selon la revendication 3, caractérisée en ce que ladite au moins une creusure comprend des flancs (7) agencés de sorte que la surface
de la creusure augmente avec la profondeur de la creusure.
5. Pièce décorative selon la revendication 3, caractérisée en ce que ladite au moins une creusure comprend des flancs agencés de sorte que la surface
de la creusure diminue avec la profondeur de la creusure.
6. Pièce décorative selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que ladite au moins une creusure comprend des moyens de maintien (50) s'étendant à partir
de l'une des parois de la creusure pour maintenir le premier matériau dans ladite
creusure.
7. Pièce décorative selon la revendication 6, caractérisée en ce que les moyens de maintien se présentent sous la forme d'au moins un évidement (51).
8. Pièce décorative selon la revendication 6, caractérisée en ce que les moyens de maintien se présentent sous la forme d'au moins un évidement (51) traversant.
9. Pièce décorative selon la revendication 6, caractérisée en ce que les moyens de maintien se présentent sous la forme d'au moins une excroissance (52).
10. Pièce décorative selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le premier matériau est métallique.
11. Pièce décorative selon la revendication 10, caractérisée en ce que le premier matériau est un matériau métallique au moins partiellement amorphe.
12. Pièce décorative selon la revendication 10, caractérisée en ce que le premier matériau est un matériau métallique totalement amorphe.
13. Pièce décorative selon la revendication 10, caractérisée en ce que le premier matériau comporte au moins un élément qui est du type précieux, compris
dans la liste comportant l'or, le platine, le palladium, le rhénium, le ruthénium,
le rhodium, l'argent, l'iridium ou l'osmium.
14. Pièce décorative selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la distance entre l'élément esthétique (3) et un bord de la creusure (4) est au minimum
de 0.01 mm.
15. Pièce décorative selon l'une des revendications précédentes, caractérisée ce que la
hauteur du logement (8) est au moins égale à la hauteur de la culasse de l'élément
esthétique.
16. Procédé de sertissage d'au moins un élément esthétique sur un support comprenant les
étapes de :
a) se munir d'un support (2) muni d'au moins une creusure (4);
b) se munir d'au moins un élément esthétique (3);
c) remplir ladite creusure avec un premier matériau;
d) réaliser au moins un trou de sertissage (8) et des moyens d'accroche (5) dans le
premier matériau;
e) sertir ledit au moins un élément esthétique en le plaçant dans ledit au moins un
trou et en déformant les moyens d'accroche (5) de sorte à le maintenir.
17. Procédé de sertissage d'au moins un élément esthétique (3) sur un support (2) comprenant
les étapes de :
a) se munir d'un support (2) muni d'au moins une creusure (4);
b) se munir d'au moins un élément esthétique (3);
c) remplir ladite creusure avec un premier matériau au moins partiellement amorphe;
d) chauffer localement ledit premier matériau à au moins sa température de transition
vitreuse;
e) insérer ledit au moins un élément esthétique dans le premier matériau puis refroidir.
18. Procédé de sertissage d'au moins un élément esthétique (3) sur un support (2) comprenant
les étapes de :
a) se munir d'un support (2) muni d'au moins une creusure (4);
b) se munir d'au moins un élément esthétique (3);
c) remplir ladite creusure avec un premier matériau au moins partiellement amorphe;
d) chauffer localement ledit au moins un élément esthétique (3) à au moins la température
de transition vitreuse dudit premier matériau;
e) insérer ledit au moins un élément esthétique dans le premier matériau puis refroidir.
19. Procédé de sertissage selon l'a revendication 16, caractérisé en ce que l'étape e) de sertissage consiste en une déformation plastique des moyens d'accroche
(5).
20. Procédé de sertissage selon la revendication 16, caractérisé en ce que l'étape e) de sertissage consiste en une déformation élastique des moyens d'accroche
(5)
21. Procédé de sertissage selon la revendication 16, caractérisé en ce que l'étape e) de sertissage consiste en une dilatation thermique du support (2) et du
premier matériau afin de sertir ledit au moins un élément esthétique dans ledit au
moins un trou.
22. Procédé de sertissage selon la revendication 16, caractérisé en ce que les étapes c), d) et e) sont simultanées, le procédé consiste à placer ledit au moins
un élément esthétique (3) dans la creusure puis à remplir ladite creusure (4) avec
ledit premier matériau
23. Procédé de sertissage selon l'une des revendications 16 à 22, caractérisée en ce que le premier matériau est métallique.
24. Procédé de sertissage selon la revendication 23, caractérisée en ce que le premier matériau comporte au moins un élément qui est du type précieux, compris
dans la liste comportant l'or, le platine, le palladium, le rhénium, le ruthénium,
le rhodium, l'argent, l'iridium ou l'osmium.
25. Procédé de sertissage selon les revendications 23 ou 24, caractérisée en ce que le premier matériau est au moins partiellement amorphe.
26. Procédé de sertissage selon les revendications 23 ou 24, caractérisée en ce que le premier matériau est totalement amorphe.
27. Procédé de sertissage selon l'une des revendications 16 à 26, caractérisé en ce que l'étape c) consiste à déposer ledit premier matériau par électroformage.
28. Procédé de sertissage selon l'une des revendications 16 à 26, caractérisé en ce que l'étape c) consiste à remplir la creusure par coulée.
29. Procédé de sertissage selon l'une des revendications 16 à 26, caractérisé en ce que l'étape c) consiste à remplir la creusure par formage à chaud.
30. Procédé de sertissage selon l'une des revendications 16 à 26, caractérisé en ce que l'étape c) consiste à remplir la creusure par chassage d'un substrat.
31. Procédé de sertissage selon la revendication 30, caractérisé en ce que l'étape c) visant remplir la creusure par chassage consiste à chauffer le support
(2) pour le dilater thermiquement et augmenter les dimensions de la creusure puis
placer le substrat (6) dans la creusure et enfin refroidir pour contracter le support
(2).
32. Procédé de sertissage selon l'une des revendications 16 à 26, caractérisé en ce que l'étape c) consiste à remplir la creusure par densification de poudre .