[0001] L'invention concerne un composant horloger destiné à recevoir un organe par chassage.
L'invention concerne aussi un ensemble comprenant un tel composant et un organe monté
ou chassé dans le composant. L'invention concerne encore un mouvement comprenant un
tel composant ou un tel ensemble. L'invention concerne enfin une pièce d'horlogerie,
notamment une montre, comprenant un tel mouvement ou un tel ensemble ou un tel composant.
[0002] Le chassage d'une pierre rapportée dans un composant (comme par exemple une ébauche,
ou une bascule) n'est pas nécessairement aisé à réaliser. Si le chassage de pierres
dans des ébauches en laiton est connu et maîtrisé, l'utilisation d'autres matériaux,
en particulier de matériaux n'ayant pas ou peu de domaine de déformation plastique,
peut se révéler beaucoup plus problématique. La mise en oeuvre d'une géométrie élastique
est dans ce cas une option intéressante, à condition que cette structure permette
d'assurer la tenue en couple de rotation et en force de déchassage exigée d'une part,
et un assemblage fiable d'autre part.
[0003] Plusieurs géométries d'alésage permettant l'assemblage de deux composants, particulièrement
adaptées aux matériaux qui ne comportent pas ou peu de domaine de déformation plastique,
sont connues. Parmi les exemples d'utilisation les plus fréquents, on peut citer le
chassage d'axes dans des planches de roues dentées obtenues par UV-Liga et le chassage
d'axes de balancier dans des viroles de spiral réalisées en silicium.
[0004] Ces géométries donnent satisfaction quand le couple de tenue en rotation requis est
faible, et/ou quand l'effort de tenue au déchassage requis reste faible. Dans certains
cas cependant, comme par exemple le maintien d'une pierre insérée dans un composant,
il s'avère que la tenue au déchassage des solutions existantes est insuffisante. De
plus, les géométries connues impliquent un encombrement conséquent qui n'est pas toujours
compatible avec la place à disposition pour venir rapporter un composant sur un autre.
[0005] Le but de l'invention est de fournir un composant horloger permettant de remédier
aux inconvénients mentionnés précédemment et d'améliorer les composants horlogers
connus de l'art antérieur. En particulier, l'invention propose un composant horloger
permettant d'offrir une tenue importante au déchassage d'un organe chassé dans le
composant et une résistance importante à la rotation de l'organe chassé dans le composant.
[0006] Le composant horloger selon l'invention est défini par la revendication 1.
[0007] Différents modes de réalisation du composant sont définis par les revendications
2 à 11.
[0008] L'ensemble selon l'invention est défini par la revendication 12.
[0009] Un mode de réalisation de l'ensemble est défini par la revendication 13.
[0010] Le mouvement selon l'invention est défini par la revendication 14.
[0011] La pièce d'horlogerie selon l'invention est définie par la revendication 15.
[0012] Les dessins annexés représentent, à titre d'exemples, plusieurs modes de réalisation
d'un composant horloger selon l'invention.
La figure 1 est une vue schématique d'un premier mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie
incluant un composant selon l'invention.
La figure 2 est une vue schématique d'un deuxième mode de réalisation d'une pièce
d'horlogerie incluant un composant selon l'invention.
La figure 3 est une vue schématique d'un troisième mode de réalisation d'une pièce
d'horlogerie incluant un composant selon l'invention.
La figure 4 est une vue schématique d'un quatrième mode de réalisation d'une pièce
d'horlogerie incluant un composant selon l'invention.
La figure 5 est une vue schématique d'un cinquième mode de réalisation d'une pièce
d'horlogerie incluant un composant selon l'invention.
La figure 6 est une vue schématique d'un sixième mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie
incluant un composant selon l'invention.
La figure 7 est une vue schématique d'un septième mode de réalisation d'une pièce
d'horlogerie incluant un composant selon l'invention.
La figure 8 est une vue schématique d'un huitième mode de réalisation d'une pièce
d'horlogerie incluant un composant selon l'invention.
[0013] Un premier mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie 10 selon l'invention est
décrit ci-après en référence à la figure 1. La pièce d'horlogerie est par exemple
une montre, comme une montre-bracelet.
[0014] La pièce d'horlogerie comprend un mouvement horloger 11. Le mouvement comprend un
ensemble 12 incluant un organe 13 monté, en particulier chassé, dans un composant
horloger 14.
[0015] Le composant horloger 14 comprend une ouverture 140 destinée à recevoir l'organe
13 par chassage de ce dernier dans l'ouverture. Le composant comprend au moins une
structure de réception 15 de l'organe, en l'espèce deux structures de réception 15
de l'organe.
[0016] Le composant horloger et l'organe sont représentés en coupe sur la figure 1, en particulier
en coupe selon un plan perpendiculaire à une direction ou axe 131 selon laquelle l'organe
est chassé dans le composant.
[0017] Chaque structure de réception 15 comprend :
- un élément de réception 16 destiné à venir en contact avec l'organe,
- un élément de liaison 17,
- un élément élastiquement déformable 18.
[0018] L'élément de réception est monté sur l'élément élastiquement déformable via l'élément
de liaison.
[0019] Les éléments sont par exemple monoblocs ou venus d'un seul tenant.
[0020] L'organe a préférentiellement une forme cylindrique de révolution d'axe 131. Sur
la figure 1, l'organe est représenté creux. Il peut alternativement être plein. L'axe
passe par exemple par le centre de l'ouverture définie comme le centre de gravité
ou le barycentre de l'ouverture 140. L'ouverture 140 peut être par exemple de forme
elliptique ou sensiblement elliptique.
[0021] Avantageusement, le composant horloger présente au moins plusieurs sections parallèles
entre elles et perpendiculaires à l'axe 131 qui ont la même géométrie ou sensiblement
la même géométrie. Par exemple, sur l'épaisseur du composant, toutes les sections
peuvent présenter la même géométrie. Alternativement, des dimensions des structures
de réception, notamment des épaisseurs des éléments, peuvent évoluer le long de l'épaisseur
du composant.
[0022] L'élément de réception de la structure de réception peut venir en contact avec l'organe
par l'entremise d'une ou plusieurs surfaces de contact, ou par un ou plusieurs points
de contact. Avantageusement, les surfaces ou points de l'élément de réception qui
sont en contact avec l'organe sont inscrits sur un cercle centré sur l'axe 131 de
l'organe.
[0023] Les deux structures de réception de l'organe sont préférentiellement réparties dans
l'ouverture. Notamment, les deux structures de réception de l'organe sont régulièrement
réparties dans l'ouverture, c'est-à-dire que les deux structures sont réparties de
façon symétrique, notamment se font face. Les différentes structures de réception
de l'organe peuvent être identiques. Les structures de réception sont séparées par
des parties rigides 141 du composant.
[0024] De préférence, au moins un ou certains des éléments de réception est élastiquement
déformable. Les éléments de réception s'étendent de préférence orthoradialement ou
sensiblement orthoradialement relativement à l'axe 131 correspondant à un axe de l'organe,
une fois l'organe monté dans le composant.
[0025] Avantageusement, l'élément de réception est sollicité au moins principalement en
flexion lorsque l'organe est introduit dans l'ouverture. Pour ce faire, l'élément
de réception est de préférence un élément présentant une faible épaisseur (mesurée
radialement) en comparaison à son étendue en contact avec l'organe (sur la vue en
coupe de la figure 1). Ainsi, avantageusement, l'élément de réception présente une
conformation complémentaire ou sensiblement complémentaire à une conformation de l'organe,
notamment lorsque l'organe est monté dans le composant. En effet, avant montage, l'élément
de réception peut présenter une conformation légèrement différente de celle de l'organe,
de sorte que l'élément de réception est légèrement élastiquement déformé au contact
de l'organe. Il s'ensuit qu'une pression de contact est exercée par au moins une surface
161 de l'élément de réception ou un point de contact sur l'organe au niveau de leur
interface. Aussi, l'élément de réception comprend au moins une surface 161. Dans le
cas d'un organe à section circulaire, on peut par exemple prévoir un élément de réception
à section elliptique ou sensiblement elliptique avec un petit axe inférieur au diamètre
de la section circulaire de l'organe. La déformation de l'élément de réception permet
d'assurer un serrage mais aussi de s'adapter à la dispersion des dimensions de l'organe.
[0026] En variante, l'élément de réception peut comprendre un premier élément de butée destiné
à coopérer par obstacle avec un deuxième élément de butée de l'organe pour interdire
la rotation de l'organe relativement au composant dans l'ouverture.
[0027] La surface 161 de l'élément de réception peut s'étendre sur un angle compris entre
60° et 175° autour du centre de l'ouverture. La surface 161 de l'élément de réception
peut s'étendre sur un angle d'environ 115° ou d'environ 120°. L'épaisseur de l'élément
de réceptbn, mesurée radialement relativement au centre de l'ouverture, peut être
comprise entre 50µm et 100µm d'épaisseur, notamment environ 70µm. Il s'agit de valeur
dépendante surtout d'un facteur de forme dû au précédé de fabrication et à l'épaisseur
du composant.
[0028] L'élément de liaison est indéformable ou sensiblement indéformable. Il est donc dimensionné
de telle sorte qu'il ne se déforme quasiment pas lors du chassage de l'organe. L'élément
de liaison s'étend radialement ou sensiblement radialement relativement à l'axe 131
ou au centre de l'ouverture. L'élément de liaison permet de relier mécaniquement ou
de fixer l'élément de réception à l'élément élastiquement déformable. Lorsque l'organe
est mis en place dans le composant, le taux de déformation maximal dans l'élément
de liaison est par exemple 10 fois, voire 15 fois, inférieur au maximum des taux de
déformation dans l'élément de réception et l'élément élastiquement déformable.
[0029] L'élément de liaison est inclus dans un secteur angulaire représenté à la figure
1 et défini par le centre de l'ouverture et l'étendue de l'élément de réception au
niveau de son interface avec l'organe. De préférence encore, l'élément de liaison
est inclus dans un secteur angulaire d'amplitude angulaire deux fois plus petite que
celui représenté par l'étendue de l'élément de réception.
[0030] Enfin, l'élément élastiquement déformable s'étend de préférence orthoradialement
ou sensiblement orthoradialement relativement au centre de l'ouverture. Il peut aussi
s'étendre perpendiculairement ou sensiblement perpendiculairement à la direction dans
laquelle s'étend l'élément de liaison. Cet élément élastiquement déformable est formé
par la matière entre l'ouverture 140 et une lumière 19 formée dans la masse du composant.
Dans ce mode de réalisation, la lumière est conformée concentriquement ou sensiblement
concentriquement au centre de l'ouverture. Ainsi, l'élément élastiquement déformable
présente une épaisseur (mesurée radialement relativement au centre de l'ouverture)
constante ou sensiblement constante.
[0031] L'élément élastiquement déformable est sollicité au moins principalement en flexion
lorsque l'organe est introduit dans l'ouverture. En effet, du fait des sollicitations,
l'élément élastiquement déformable fléchit dans le sens d'une diminution de l'épaisseur
de la lumière 19.
[0032] L'élément de réception peut être distingué de l'élément de liaison par une limite
172 et l'élément élastiquement déformable peut être distingué de l'élément de liaison
par une limite 171. Ces distinctions s'effectuent par exemple aux niveaux où se produisent
des changements de directions d'extension de la structure, notamment un changement
de direction d'extension radiale en direction d'extension orthoradiale ou un changement
de direction d'extension orthoradiale en direction d'extension radiale. En effet,
l'élément de réception s'étend principalement orthoradialement, l'élément de liaison
s'étend principalement radialement et l'élément élastiquement déformable s'étend principalement
orthoradialement. Ces distinctions s'effectuent par exemple aux niveaux où se produisent
des variations des aires des sections de la structure, notamment des variations importantes
des aires des sections. Ces aires sont par exemple mesurées sur des cylindres de révolution
centrés sur le centre de l'ouverture. Par exemple, la limite 172 est définie par un
premier cylindre centré sur l'axe 131 et de rayon r1 tel que l'aire des intersections
de la structure de réception avec le premier cylindre est inférieure à 50%, voire
inférieure à 30%, voire inférieure à 10%, de l'aire maximale d'intersection de la
structure de réception, notamment de l'élément de réception, avec un cylindre centré
sur l'axe 131 et de rayon inférieur à r1. Par exemple, la limite 171 est définie par
un deuxième cylindre centré sur l'axe 131 et de rayon r2 tel que l'aire des sections
d'intersection de la structure de réception avec le deuxième cylindre est supérieure
à 200%, voire supérieure à 300%, voire supérieure à 500%, de l'aire minimale d'intersection
de la structure de réception, notamment de l'élément de liaison, avec un cylindre
centré sur l'axe 131 et de rayon supérieur à r1.
[0033] Alternativement ou complémentairement, les éléments de liaison sont définis ou limités
par un troisième cylindre centré sur l'axe 131 et de rayon r3 et par un quatrième
cylindre centré sur l'axe 131 et de rayon r4 tels que, une fois l'organe monté, toutes
les directions des efforts mécaniques dans les éléments de liaison sont orientées
radialement à plus ou moins 10° près, voire à plus ou moins 5° près.
[0034] Alternativement ou complémentairement, un, plusieurs ou tous les éléments de réception
s'étendent orthoradialement ou sensiblement orthoradialement sur une distance supérieure
à 4 fois, voire supérieure à 8 fois leur épaisseur mesurée radialement.
[0035] Alternativement ou complémentairement, un, plusieurs ou tous les éléments de liaison
s'étendent radialement ou sensiblement radialement sur une distance égale ou sensiblement
égale à leur épaisseur mesurée orthoradialement.
[0036] Alternativement ou complémentairement, un, plusieurs ou tous les éléments élastiquement
déformables s'étendent orthoradialement ou sensiblement orthoradialement sur une distance
supérieure à 4 fois, voire supérieure à 8 fois leur épaisseur mesurée radialement.
[0037] Le composant horloger peut être réalisé par un procédé d'électroformage ou par un
procédé de type LIGA ou par un procédé de photolithographie et de gravure profonde.
Il peut notamment être réalisé en un matériau fragile ou en Ni ou en NiP ou en Si
ou en diamant ou en quartz.
[0038] Le composant horloger peut être une platine ou un pont ou une bascule ou une roue
ou un spiral ou une ancre. Autrement dit, le composant peut être mobile ou non relativement
au bâti du mouvement d'horlogerie. Ainsi, le composant horloger comporte une ouverture
définie par une géométrie élastiquement déformable qui présente un encombrement réduit
et assure une tenue au déchassage élevée, adapté en particulier à la réception de
différents types d'organes horlogers tels que notamment une pierre d'horlogerie, une
goupille ou un axe.
[0039] Dans le cas du chassage, il est effet important dans certaines applications que la
tenue au déchassage, c'est-à-dire l'effort s'opposant au retrait de l'organe du composant
selon l'axe 131, soit significative. La géométrie décrite plus haut permet d'atteindre
un tel but.
[0040] Comme vu dans ce premier mode de réalisation, les deux structures de réception se
font face. Elles comprennent chacun des éléments élastiquement flexibles ou déformables
: l'élément de réception et l'élément élastiquement déformable. L'élément de réception
peut globalement être vu comme une pince 16 qui assure le contact et le maintien de
l'organe, de forme concave, par exemple de forme circulaire, préférentiellement de
forme elliptique (dans le cas d'un organe à section circulaire ou elliptique). La
pince se déforme lors du chassage et permet de garantir au moins deux points de contact
par pince, de préférence proches de l'extrémité des bras de la pince. L'élément élastiquement
déformable est ici une lame 18, formée entre l'ouverture et la lumière dans le composant.
La pince est montée sur cette lame. La flexion de cette lame permet le déplacement
radial de la pince.
[0041] L'effet de la pince apparaît secondaire pour assurer la tenue au déchassage, mais
est important pour la tenue au couple en rotation. La force de tenue au déchassage
est principalement assurée par la lame flexible. La tenue au déchassage et la tenue
au couple en rotation peuvent ainsi être optimisées de façon quasi-indépendante.
[0042] Par exemple, le serrage effectif de l'organe rapporté est typiquement de 25-35 µm,
ce qui indique que chaque lame 18 fléchit de 12-18 µm.
[0043] Le rapport des dimensions minimales et maximales du contour de l'ouverture est par
exemple d'environ 0.85. L'encombrement de la géométrie de l'ouverture dans l'une des
directions (selon le petit axe de l'ouverture) peut être encore réduit, jusqu'à venir
à proximité immédiate du diamètre de l'organe.
[0044] Un deuxième mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie 20 selon l'invention est
décrit ci-après en référence à la figure 2.
[0045] Ce mode de réalisation diffère du premier mode de réalisation uniquement en ce que
les ouvertures 29 présentent une géométrie différente. En effet, elles sont un peu
moins étendues. La rigidité des éléments élastiquement déformables s'en trouve un
peu augmentée.
[0046] Sur la figure 2, les éléments similaires ou identiques à ceux de la figure 1 sont
identifiés grâce à une référence dont le premier chiffre est un « 2 », alors que c'était
un « 1 » sur la figure 1, les autres chiffres restant inchangés.
[0047] Un troisième mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie 30 selon l'invention est
décrit ci-après en référence à la figure 3.
[0048] Ce mode de réalisation diffère du premier mode de réalisation uniquement en ce que
les ouvertures 39 présentent une géométrie différente. En effet, elles présentent
une courbure différente. Ainsi, la rigidité des éléments élastiquement déformables
est nettement augmentée. Une telle augmentation de rigidité peut être obtenue en orientant
la lumière de façon à produire une augmentation progressive de l'épaisseur de la lame
flexible 38 vers ses extrémités (par exemple pour obtenir une poutre dite iso-contraintes).
Une telle augmentation peut aussi être obtenue d'une autre manière, notamment en prévoyant
une lame d'épaisseur constante, mais plus épaisse.
[0049] Sur la figure 3, les éléments similaires ou identiques à ceux de la figure 1 sont
identifiés grâce à une référence dont le premier chiffre est un « 3 », alors que c'était
un « 1 » sur la figure 1, les autres chiffres restant inchangés.
[0050] Un quatrième mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie 40 selon l'invention est
décrit ci-après en référence à la figure 4.
[0051] Ce mode de réalisation diffère du premier mode de réalisation uniquement en ce que
les éléments de liaison 47 sont réalisés sous formes de deux segments ou ponts 471
et 472 s'étendant chacun sensiblement radialement relativement au centre de l'ouverture.
Les deux segments sont par ailleurs angulairement distants l'un de l'autre. Ainsi,
par rapport au premier mode de réalisation, la rigidité des éléments élastiquement
déformables est nettement augmentée et la rigidité des éléments de réception est également
nettement augmentée. Selon la géométrie de l'ouverture, on peut agir indépendamment
sur les rigidités des éléments de réception et des éléments élastiquement déformables.
[0052] Sur la figure 4, les éléments similaires ou identiques à ceux de la figure 1 sont
identifiés grâce à une référence dont le premier chiffre est un « 4 », alors que c'était
un « 1 » sur la figure 1, les autres chiffres restant inchangés.
[0053] Un cinquième mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie 50 selon l'invention est
décrit ci-après en référence à la figure 5.
[0054] Ce mode de réalisation diffère du quatrième mode de réalisation uniquement en ce
que les segments ou ponts 571 et 572 sont encore dédoublés. En effet, chacun d'entre
eux est réalisé par un couple de deux sous-segments ou sous-ponts référencés 5711,
5712, 5721 et 5722. Ceci permet également de jouer sur la rigidité des éléments élastiquement
déformables et sur la rigidité des éléments de réception.
[0055] Sur la figure 5, les éléments similaires ou identiques à ceux de la figure 4 sont
identifiés grâce à une référence dont le premier chiffre est un « 5 », alors que c'était
un « 4 » sur la figure 4, les autres chiffres restant inchangés.
[0056] Un sixième mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie 60 selon l'invention est
décrit ci-après en référence à la figure 6.
[0057] Ce mode de réalisation diffère du quatrième mode de réalisation uniquement en ce
que les lumières 69 sont divisées chacune en deux lumières 691 et 692. De même, les
éléments élastiquement déformables 68 sont divisés chacun en deux éléments élastiquement
déformables 681 et 682. Ceci permet également de jouer sur la rigidité des éléments
élastiquement déformables et sur la rigidité des éléments de réception.
[0058] Sur la figure 6, les éléments similaires ou identiques à ceux de la figure 4 sont
identifiés grâce à une référence dont le premier chiffre est un « 6 », alors que c'était
un « 4 » sur la figure 4, les autres chiffres restant inchangés.
[0059] Un septième mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie 70 selon l'invention est
décrit ci-après en référence à la figure 7.
[0060] Ce mode de réalisation diffère des différents modes de réalisation précédents en
ce que le composant horloger comprend une seule structure de réception 75, alors qu'il
en comprenait deux dans chacun des modes de réalisation précédents. Dans ce mode de
réalisation, n'importe laquelle des structures de réception précédemment décrites
peut être utilisée. Dans ce mode de réalisation, on prévoit dans l'ouverture du composant
au moins une surface rigide contre laquelle l'organe doit aussi venir en appui. Cette
surface rigide peut éventuellement être dotée d'au moins un élément de butée pour
interdire la rotation de l'organe relativement au composant dans l'ouverture.
[0061] Sur la figure 7, les éléments similaires ou identiques à ceux de la figure 1 sont
identifiés grâce à une référence dont le premier chiffre est un « 7 », alors que c'était
un « 1 » sur la figure 1, les autres chiffres restant inchangés.
[0062] Un huitième mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie 80 selon l'invention est
décrit ci-après en référence à la figure 8.
[0063] Ce mode de réalisation diffère des différents modes de réalisation précédents en
ce que le composant horloger comprend trois structures de réception 85, alors qu'il
en comprenait un ou deux dans les modes de réalisation précédents. Dans ce mode de
réalisation, n'importe laquelle des structures de réception précédemment décrite peut
être utilisée. Les différentes structures de réception sont de préférence identiques.
Toutefois, elles peuvent aussi être de natures différentes. Il est aussi possible
de prévoir plus de trois structures de réception dans l'ouverture, en particulier
quatre structures de réception.
[0064] Sur la figure 8, les éléments similaires ou identiques à ceux de la figure 1 sont
identifiés grâce à une référence dont le premier chiffre est un « 8 », alors que c'était
un « 1 » sur la figure 1, les autres chiffres restant inchangés.
[0065] Dans les différents modes de réalisation, les dimensions des différents éléments
devront bien entendu être ajustées pour tenir compte des propriétés mécaniques du
matériau utilisé (module de Young, contrainte élastique maximale, etc).
[0066] De plus, les géométries sont aussi adaptées pour venir loger un organe réalisé dans
un matériau fragile, c'est-à-dire ne présentant pas ou peu de domaine de déformation
plastique.
[0067] En variante, il serait aussi possible de réaliser un organe rapporté avec des éléments
de butée, en particulier des rainures, et de se servir de la forme du bout des éléments
de réception pour réaliser un arrêt en rotation.
[0068] L'organe est par exemple une pierre d'horlogerie, creuse ou non, percée ou non, fabriquée
en un matériau fragile, notamment en céramique, plus particulièrement en rubis. Bien
entendu, l'organe peut être d'un autre ordre, par exemple un bouchon, ou encore un
pied-vis, réalisé par exemple en acier ou en un matériau cuivreux.
[0069] L'organe présente préférentiellement une forme sensiblement cylindrique. Alternativement,
il peut présenter une forme allongée, notamment une forme elliptique.
[0070] Dans les différents modes de réalisation, le composant peut comprendre exactement
une, exactement deux, exactement trois, exactement quatre, exactement cinq ou exactement
six structures de réception.
1. Composant horloger (14 ; 24 ; 34 ; 44 ; 54 ; 64 ; 74 ; 84) comprenant une ouverture
(140 ; 240 ; 340 ; 440 ; 540 ; 640 ; 740 ; 840) destinée à recevoir un organe (13
; 23 ; 33 ; 43 ; 53 ; 63 ; 73 ; 83) par chassage de ce dernier dans l'ouverture, le
composant comprenant au moins une structure de réception (15 ; 25 ; 35 ; 45 ; 55 ;
65 ; 75 ; 85) de l'organe, chaque structure de réception comprenant :
- un élément de réception (16 ; 26 ; 36 ; 46 ; 56 ; 66 ; 76 ; 86) destiné à venir
en contact avec l'organe,
- un élément de liaison (17 ; 27 ; 37 ; 47 ; 57 ; 67 ; 77 ; 87),
- un élément élastiquement déformable (18 ; 28 ; 38 ; 48 ; 58 ; 68 ; 78 ; 88),
l'élément de réception étant monté sur l'élément élastiquement déformable via l'élément
de liaison.
2. Composant horloger selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'il comprend au moins deux structures de réception, notamment deux, trois ou quatre
structures de réception de l'organe réparties dans l'ouverture, notamment régulièrement
réparties dans l'ouverture, en particulier réparties angulairement et régulièrement
dans l'ouverture, les différentes structures de réception de l'organe étant notamment
identiques.
3. Composant horloger selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les structures de réception sont séparées par des parties rigides (141 ; 241 ; 341
; 441 ; 541 ; 641 ; 841) du composant.
4. Composant horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'au moins un ou certains des éléments de réception est élastiquement déformable.
5. Composant horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément de réception s'étend orthoradialement ou sensiblement orthoradialement
relativement à un axe correspondant à un axe de l'organe, une fois l'organe monté
dans le composant.
6. Composant horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément de réception est sollicité au moins principalement en flexion lorsque l'organe
est introduit dans l'ouverture.
7. Composant horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément de réception comprend au moins une surface ou un point de contact destiné
à venir en contact avec l'organe.
8. Composant horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément de liaison est indéformable ou sensiblement indéformable et/ou en ce que l'élément de liaison s'étend radialement ou sensiblement radialement relativement
à un axe correspondant à un axe de l'organe une fois l'organe monté dans le composant,
entre l'élément de réception et l'élément élastiquement déformable.
9. Composant horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément élastiquement déformable s'étend orthoradialement ou sensiblement orthoradialement
à un axe correspondant à un axe de l'organe, une fois l'organe monté dans le composant,
et/ou en ce que l'élément élastiquement déformable est sollicité, au moins principalement en flexion
lorsque l'organe est introduit dans l'ouverture.
10. Composant horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il est réalisé par un procédé d'électroformage ou un procédé de type LIGA ou un procédé
de photolithographie et de gravure profonde et/ou en ce qu'il est réalisé en un matériau fragile ou en Ni ou en NiP ou en Si ou en diamant ou
en quartz.
11. Composant horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le composant est mobile ou non relativement au mouvement d'horlogerie, notamment
est une platine ou un pont ou une bascule ou une roue ou un spiral ou encore une ancre.
12. Ensemble comprenant un composant horloger (12 ; 22 ; 32 ; 42 ; 52 ; 62 ; 72 ; 82)
selon l'une des revendications précédentes et un organe (13 ; 23 ; 33 ; 43 ; 53 ;
63 ; 73 ; 83), l'organe étant notamment monté dans l'ouverture.
13. Ensemble selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'organe est réalisé en matériau fragile, notamment en rubis.
14. Mouvement horloger (11 ; 21 ; 31 ; 41 ; 51 ; 61 ; 71 ; 81) comprenant un composant
selon l'une des revendications 1 à 11 ou un ensemble selon l'une des revendications
12 et 13.
15. Pièce d'horlogerie (10 ; 20 ; 30 ; 40 ; 50 ; 60 ; 70 ; 80), notamment montre, en particulier
montre bracelet, comprenant un mouvement selon la revendication précédente ou un ensemble
selon l'une des revendications 12 et 13 ou un composant selon l'une des revendications
1 à 11.