[0001] La présente invention a trait d'une manière générale aux équipements de protection
du corps humain.
[0002] Un équipement de protection destiné à être utilisé par les forces de l'ordre comprend
de façon classique un certain nombre d'aménagements tels que des rembourrages ou autres,
destinés à protéger son porteur contre les coups, les chocs, ou encore les projectiles.
[0003] Ainsi par exemple, on connaît un équipement de protection consistant en une jambière
destinée à être rapportée à un pantalon, à l'aide de sangles notamment. Cette jambière
comprend une coque rigide en une matière plastique telle que du polyamide, de forme
galbée et adaptée pour recouvrir la région du corps correspondante, à savoir la région
du tibia.
[0004] Afin de protéger encore plus efficacement le porteur de cette jambière contre des
jets d'objets durs ou contre des coups portés avec des objets contondants (jets de
pierres ou d'objets métalliques, coups de battes de base-ball, etc.), on a proposé
de fixer cette coque à haute résistance sur une structure en toile ou en cuir de forte
épaisseur.
[0005] La difficulté aujourd'hui est de trouver un bon compromis entre la protection contre
les chocs contendants, qui requiert une protection capable d'absorber et de dissiper
l'énergie reçue lors du choc, et celle contre les objets tranchants ou perçants, qui
nécessite au contraire une protection rigide. On cherche par ailleurs à réduire l'encombrement
de l'élément de protection ainsi que son poids, de manière à gêner le moins possible
le porteur dans ses mouvements. La présente invention vise à résoudre ce type de problème
en proposant un élément de protection d'une région du corps humain qui offre à la
fois une forte résistance aux coups, notamment contondants, et aux objets tranchants
et/ou perçants, tels qu'un couteau, une hache ou encore une machette, tout en étant
d'un poids réduit et d'un port aisé.
[0006] Dans ce but, la présente invention propose un élément de protection qui comprend,
de manière connue en soi, une première coque dite intérieure destinée à être positionnée
contre une région correspondante du corps humain, cette coque étant rigide et galbée
et de forme adaptée pour recouvrir ladite région.
[0007] Selon l'invention, cet élément de protection comporte une seconde coque dite extérieure,
également rigide et galbée, superposée à la première, qui s'étend à son voisinage
immédiat en étant espacée de celle-ci et est mobile élastiquement relativement à celle-ci.
[0008] Par l'expression "voisinage immédiat", on entend que les deux coques ne sont pas
en contact, tout en étant cependant à proximité l'une de l'autre.
[0009] Grâce à cette structure à deux coques rigides, on offre une meilleure résistance
aux coups. De plus, une grande partie de l'énergie occasionnée par les chocs et reçue
par la coque extérieure est dissipée dans son mouvement de rapprochement vers la coque
intérieure. La coque intérieure est donc peu sollicitée, de sorte que le porteur d'un
tel élément de protection ressent des chocs fortement atténués.
[0010] Par ailleurs selon d'autres caractéristiques avantageuses et non limitatives de cet
élément de protection
* la coque intérieure est plus petite dans la direction transversale que la coque
extérieure.
* la coque extérieure est moins rigide que la coque intérieure.
* lesdites coques présentent des épaisseurs différentes, la coque intérieure présentant
une épaisseur inférieure à celle de la coque extérieure.
* les coques intérieure et extérieure sont reliées l'une à l'autre par un ensemble
de rivets associés à des moyens élastiques disposés dans l'espace séparant les coques
et qui tendent à maintenir lesdites coques espacées l'une de l'autre.
* chaque rivet est associé à des moyens élastiques réalisés dans un matériau déformable,
de préférence à forte résistance.
* le matériau déformable est choisi dans un groupe comprenant les mousses, les caoutchoucs
naturels ou synthétiques, les agglomérés déformables et les ressorts.
* les moyens élastiques comprennent au moins une bague.
* les moyens élastiques comprennent deux bagues séparées par une rondelle.
* ledit élément en matériau déformable a la forme d'une bande renfermée entre la coque
intérieure et la coque extérieure, et loge les tiges des rivets.
* il existe un jeu entre les rivets et la coque extérieure et/ou la coque intérieure.
* ladite coque intérieure est pourvue de moyens de fixation à un vêtement.
* l'élément comprend un protège-tibia, un protège-malléole, un plastron, un protège-genou,
un protège-bras ou un protège-épaule.
[0011] Un autre aspect de l'invention est relatif à une association d'au moins deux éléments
selon l'une des caractéristiques énumérées ci-dessus, fixés l'un sur l'autre, de formes
différentes et destinés à recouvrir des régions voisines du corps humain.
[0012] Enfin, la présente invention se rapporte également à un vêtement de protection sur
lequel est fixé à demeure au moins un élément selon l'une des caractéristiques précédentes
ou au moins une association telle que celle évoquée ci-dessus.
[0013] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lecture de la description qui va suivre d'un mode de réalisation préférentiel.
[0014] Cette description sera faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1a est une vue en perspective de deux coques formant partie d'un élément
de protection conforme à l'invention ;
- la figure 1b est une vue de la face interne de la coque extérieure de la figure 1a
;
- la figure 2 est une vue en coupe simplifiée du mode de réalisation de la figure 1a
;
- la figure 3 est une vue de détail d'un mode d'assemblage possible desdites coques
; et
- la figure 4 est une vue en perspective d'un élément de protection conforme à l'invention,
en place sur la jambe d'un utilisateur, et associé à deux autres éléments de formes
différentes.
[0015] Un exemple d'élément de protection va à présent être décrit en relation avec les
figures annexées.
[0016] Dans ce qui suit, l'invention va plus particulièrement être décrite en relation avec
un protège-tibia. Ceci n'est cependant pas limitatif, dans la mesure où l'élément
de protection peut aussi bien être configuré pour protéger tout ou partie d'un membre
inférieur, par exemple la jambe du porteur (comprenant le tibia, le genou et le cas
échéant la malléole, comme illustré sur la figure 4), le genou seul, mais également
la cuisse, le dessus du pied, ou tout ou partie d'un membre supérieure, par exemple
l'avant-bras et/ou le coude, ou encore le torse du porteur (plastron), sans pour autant
sortir du domaine de l'invention.
[0017] Les deux coques représentées à la figure 1a sont destinées à faire partie intégrante
d'un élément de protection qui consiste, dans cet exemple de réalisation, en un protège
tibia.
[0018] Il est donc destiné à être mis en place à l'avant de la partie inférieure de la jambe,
en deçà du genou.
[0019] De nouveau en référence à la figure 1a, on a affaire à deux coques similaires, à
savoir une coque intérieure 1, destinée à être positionnée contre la jambe de son
porteur et une seconde coque, dite extérieure, référencée 1'.
[0020] S'agissant de coques similaires, on utilisera les mêmes références numériques pour
désigner des caractéristiques qui leurs sont communes, celles relatives à la coque
extérieure étant simplement assorties de l'indice "prime".
[0021] Les coques 1 et 1' sont toutes les deux réalisées par moulage d'une matière plastique
telle que du polyamide, par exemple d'une épaisseur uniforme de l'ordre de 2 mm. La
coque intérieure 1 peut éventuellement avoir une épaisseur inférieure à celle de la
coque extérieure.
[0022] En variante, les coques peuvent être d'épaisseur variable et présenter des surépaisseurs
locales.
[0023] Elles ont toutes les deux une forme galbée et adaptée pour recouvrir la région du
corps correspondante de son porteur.
[0024] S'agissant ici de recouvrir la région du tibia, les coques sont similaires à des
gouttières, approximativement en forme de portions de tronc de cône, d'axe longitudinal
X-X'.
[0025] Sur la figure, les bords transversaux supérieur et inférieur des coques sont référencés
10 et 10' d'une part et 11 et 11' d'autre part.
[0026] Quant aux bords longitudinaux, ils ont référencés 12 et 12' d'une part et 13 et 13'
d'autre part.
[0027] Ces bords longitudinaux convergent l'un vers l'autre, en direction du bord transversal
inférieur 11, 11'.
[0028] Leurs grandes faces convexes 15 et 15' sont dites internes, tandis que leurs grandes
opposées 16 et 16', de forme concave, sont dites externes.
[0029] Comme visible sur la figure 1b, la coque extérieure 1' comporte une région centrale
14' qui est surélevée par rapport à sa région périphérique. Cette région centrale
14' est formée d'un élément longitudinal 140' à contour de forme généralement rectangulaire
à coins arrondis. La surélévation de cet élément longitudinal est sensiblement constante
sur toute son étendue.
[0030] L'élément longitudinal est en outre bordé latéralement, de chaque côté, par un ou
plusieurs appendices surélevés 141', qui présentent une transition sans rupture de
pente d'une part avec l'élément central 140' et d'autre part avec la région périphérique
de la coque extérieure 1'. Cette région centrale surélevée 14' a pour fonction de
dévier les coups et de limiter ainsi les risques de pénétration d'un objet perçant
ou coupant, ainsi que de réduire le choc à absorber par l'élément de protection. En
effet, lorsque la face externe 15' de la coque extérieure 1' est lisse, l'absorption
des chocs est moins efficace dans la mesure où l'élément de protection offre une surface
stable au coup.
[0031] La coque intérieure 1 en revanche peut être lisse, dans la mesure où elle n'est pas
directement impactée par l'objet assénant un coup à l'élément de protection. Cela
permet en outre de réduire son encombrement, de sorte qu'à épaisseur égale de l'élément
de protection, la distance entre la coque intérieure 1 et la coque extérieure 1' est
plus grande que dans le cas où la coque intérieure 1 présente également une région
centrale surélevée.
[0032] Le long des bords longitudinaux 12, 12', 13, 13' des deux coques sont percés une
série de trous traversants 17, respectivement 17', ces trous étant en regard deux
à deux lorsque l'on superpose les coques 1 et 1'.
[0033] D'autres trous non représentés peuvent être prévus, par exemple au voisinage des
bords transversaux.
[0034] Conformément à l'invention, l'élément de protection est constitué de la superposition
des deux coques 1 et 1', celles-ci s'étendant au voisinage l'une de l'autre.
[0035] La figure 2 représente de manière simplifiée une telle configuration.
[0036] Dans un seul but de clarté de la figure, on a considéré que les coques sont en forme
de portions de cylindres et dépourvues de région centrale surélevée.
[0037] Sur cette figure sont visibles des moyens de liaison des coques 1 et 1'. Il s'agit
ici de rivets 2 associés à des moyens élastiques 23, 23', 23", visibles seulement
sur les figures 3 à 5b.
[0038] Par exemple, les coques 1 et 1' peuvent être fixées ensemble le long de leurs côtés
longitudinaux 12, 12', 13, 13' par deux séries de cinq rivets 2.
[0039] Lorsque la coque intérieure 1 est plus petite que la coque extérieure 1', les rivets
2 sont fixés de manière adjacentes aux bords longitudinaux 12, 13 de la coque intérieure
1, et dans la partie de la coque extérieure 1 qui se trouve en regard.
[0040] Selon une forme de réalisation, seules les parties fixes des coques, c'est-à-dire
les parties adjacentes à leurs côtés longitudinaux, comprennent des rivets 2, leur
partie centrale devant rester mobiles l'une par rapport à l'autre afin de pouvoir
absorber les chocs.
[0041] Ces moyens élastiques 23, 23', 23" sont disposés de telle manière qu'en l'absence
de sollicitation, on maintienne un intervalle e entre les deux coques, par exemple
compris entre 2 et 7 mm, préférentiellement entre 3 et 5 mm.
[0042] Cet intervalle e est celui qui sépare la face externe 15 de la coque intérieure 1
de la face interne 16' de la coque extérieure 1'.
[0043] De préférence, la coque extérieure 1' est semi-rigide et a pour objet de recevoir
et d'absorber les chocs extérieurs. Par exemple, la coque extérieure 1' peut être
réalisée dans du polyamide.
[0044] La coque intérieure 1 quant à elle peut être réalisée dans un matériau plus rigide,
qui peut en outre être doublé d'un matériau antichoc, afin de bloquer l'élément de
protection sur le corps. Par exemple, le matériau rigide de la coque intérieure 1
peut être du polycarbonate. La coque intérieure 1 peut être plus rigide que la coque
extérieure en raison de son épaisseur et/ou de son matériau constitutif.
[0045] Plus précisément, la face interne 16 de la coque intérieure 1, qui est destinée à
venir au plus près de la jambe du porteur, est pourvue de bandes longitudinales 3a,
3b, en mousse ou en caoutchouc, destinées à former des éléments de protection, qui
s'étendent parallèlement aux bords longitudinaux de la coque intérieure 1.
[0046] Ainsi, lors d'un choc externe, la coque extérieure 1' amortit le choc et se rapproche
de la coque intérieure 1, qui répartit alors le reste de l'énergie sur l'ensemble
de la surface à protéger par l'intermédiaire des bandes longitudinales 3a, 3b.
[0047] Selon une forme de réalisation, la coque intérieure 1 comprend deux bandes longitudinales
externe 3a, disposées chacune à proximité d'un bord longitudinal 12', 13'.
[0048] En variante, la coque intérieure 1 comprend en outre une bande longitudinale centrale
3b, s'étendant de manière centrée entre les bandes longitudinales externes 3a.
[0049] A la figure 3 est représenté un premier exemple d'assemblage des coques 1 et 1'.
[0050] Il s'agit en l'occurrence d'un assemblage par rivet 2, qui est mis en place dans
chaque paire de trous 17 et 17', disposés en regard l'un de l'autre.
[0051] Le diamètre de ces trous est prévu de manière à ce que la tige 20 du rivet 2 puisse
y être engagée sans difficulté, sa tête 21 s'étendant contre la face externe 15' de
la coque extérieure 1', et sa base s'étendant contre la face interne 16 de la coque
intérieure 1, par l'intermédiaire éventuellement d'une rondelle de sécurité 22'. La
rondelle de sécurité 22' a pour fonction ici de compenser localement la courbure de
la coque intérieure 1 et de permettre un bon positionnement de la base généralement
plane du rivet 2. Elle permet en outre de s'affranchir des éventuels défauts de réalisation
des trous 17 et 17'.
[0052] Il peut exister un jeu entre la tige 20 du rivet 2 et la coque extérieure 1' et/ou
la coque intérieure 1, afin de réduire la transmission des efforts entre les deux
coques 1, 1', et donc l'énergie reçue au final par la jambe.
[0053] La tige 20 du rivet 2 est par ailleurs entourée de moyens élastiques 23 adaptés pour
absorber les chocs reçus par l'élément de protection et maintenir les coques 1, 1'
à distance l'une de l'autre. Sur la figure 3, on a représenté par exemple deux bagues
23a séparées par une rondelle 23b. Les bagues peuvent notamment être du type « silent
block », et réalisées en mousse en caoutchouc ou en matériau aggloméré déformable,
de préférence à forte résistance.
[0054] En variante, le moyen élastique 23 peut avoir la forme d'une bande 23' en mousse,
en caoutchouc ou en aggloméré déformable, de préférence à forte résistance, qui est
fixée à la périphérie de la coque extérieure 1' et/ou intérieure 1, au niveau des
rivets 2 (voir figures 5a et 5b). La bande de mousse 23' est alors percée au niveau
des trous 17 et 17' de manière à recevoir la tige des rivets 2. De la sorte, non seulement
l'énergie reçue par la coque extérieure 1' est amortie par lesdites bandes 23', mais
en outre elle est répartie le long de ces bandes de mousse 23'.
[0055] Selon une forme de réalisation, la bande 23' s'étend le long des bords longitudinaux
12', 13' et transversaux 10', 11' des coques 1' et 1', en passant au niveau de chaque
trou 17, 17'. En variante, les coques 1 et 1' renferment deux bandes 23' parallèles
s'étendant le long des bords longitudinaux 12' et 13' de la coque 1'.
[0056] La représentation de la figure 3 correspond à une situation dans laquelle l'élément
de protection n'est soumis à aucune sollicitation, notamment à aucun choc.
[0057] De préférence, la coque intérieure 1 est plus petite que la coque extérieure 1' dans
la direction transversale, c'est-à-dire entre les deux bords longitudinaux. Par exemple,
les bords longitudinaux 12, 13 de la coque intérieure 1 sont à une distance au moins
égale à environ un centimètre des bords longitudinaux 12', 13' correspondants de la
coque extérieure 1', de préférence environ deux centimètres. De la sorte, lorsqu'un
choc est appliqué à la coque extérieure 1', celle-ci reste à distance de la coque
intérieure 1 sans entrer en contact avec elle, ce qui permet d'une part d'améliorer
l'absorption du choc par l'élément de protection et d'autre part de réduire, voire
d'éliminer, les risques qu'un objet perçant parvienne à traverser la coque intérieure
1. Le poids global de l'élément de protection est en outre ainsi réduit.
[0058] Lorsque ce choc intervient, symbolisé par la flèche F, il s'opère un déplacement
de la coque 1' en direction de la coque 1, la mousse 23 et les coques 1,1' revenant
ensuite dans leur position initiale.
[0059] Ces deux mouvements successifs sont symbolisés par les flèches f et g.
[0060] Grâce à cette construction, on comprend que les chocs sont essentiellement encaissés
par la coque extérieure 1' et très peu transmis à la coque intérieure 1. Les chocs
sont en effet absorbés par la coque extérieure 1' semi-rigide puis par les moyens
élastiques avant d'être transmis à la coque intérieure 1 qui est en contact avec le
porteur via les bandes longitudinales 3a, 3b. La présence de la partie centrale surélevée
14' sur la face externe de la coque extérieure 1' contribue également à l'atténuation
des chocs. Par ailleurs, dans le cas où un objet coupant et/ou perçant traverserait
la coque extérieure 1, la coque intérieure 1' bloque le passage à l'objet qui vient
finir sa course contre celle-ci, évitant ainsi que le porteur ne soit touché.
[0061] On estime qu'une telle structure permet d'associer efficacement la résistance aux
coups contondants et aux objets coupants et/ou perçants.
[0062] Selon une autre variante encore, on emmanche sur la tige 20 du rivet un ressort hélicoïdal
23" dont les extrémités opposées prennent appui contre les faces en regard 16' et
15 des deux coques.
[0063] Il est également possible de munir la coque intérieure 1 de petites tiges saillantes
20 venant de moulage et formant corps de rivets, qui s'étendent perpendiculairement
à la région correspondante de la coque.
[0064] Sur ces tiges sont positionnés des ressorts hélicoïdaux 23, ou tout autre moyen élastique
23, 23' décrit précédemment.
[0065] La coque extérieure 1' est alors positionnée de manière à ce que l'extrémité libre
des tiges traverse les trous 17'. Ladite extrémité libre est alors déformée pour constituer
une tête 21 de rivet. Comme dans le mode de réalisation précédant, l'anneau23 prend
appui sur les faces en regard des deux coques, et il existe un jeu entre la tige 20
et la coque 1'.
[0066] A la figure 4, est représentée une jambière comprenant trois éléments de protection
4, 5, 6, à savoir un protège genou 5, un protège tibia 4 et un élément de protection
6 du pied.
[0067] Le protège tibia est formé de deux coques telles que celles représentées aux figures
précédentes. Ici, seule la coque extérieure 1' est visible, la coque intérieure 1,
la coque intérieure 1 étant plus petite dans une direction transversale que la coque
extérieure 1'.
[0068] Le long de ses deux bords longitudinaux 12 et 13, la coque intérieure 1 (et cela
vaut uniquement pour cette coque 1) peut présenter deux éléments saillants 130 en
forme d'oreilles, dans lesquelles sont percés une paire d'orifices 131. Ces oreilles
130 sont destinées à la fixation de sangles S pour la mise en place de l'élément de
protection autour de la jambe du porteur. Les sangles S peuvent être fixées par des
rivets engagés dans les orifices 131 (voir figure 1a).
[0069] En variante, les oreilles 130 peuvent être des boucles, comme illustré sur la figure
4.
[0070] Dans la forme de réalisation illustrée sur les figures, les coques extérieures du
protège-genou sont formées intégralement avec le protège-tibia. Le protège-genou présente
donc lui aussi une structure conforme à l'invention.
[0071] En variante, le protège genou 5 pourrait être fixé en partie supérieure de cet élément
4, par exemple à l'aide de rivets tournants, et présenter une structure conforme à
l'invention.
[0072] L'élément de protection 5 s'étend donc face au genou du porteur.
[0073] En partie basse, l'élément 4 comporte l'élément de protection additionnel 6, de structure
similaire, qui est destiné à protéger le dessus de pied.
[0074] Enfin, dans un mode de réalisation non représenté, au moins un élément de protection
selon l'invention est fixé à demeure sur un vêtement de protection, par exemple à
l'aide de rivets.
[0075] Il apparaît de ce qui précède que l'élément conforme à l'invention présente une structure
simple, légère, d'un port agréable, et dont la fabrication nécessite peu de matériel.
1. Elément de protection (4, 5, 6) d'une région du corps humain, qui comprend une première
coque (1) dite intérieure destinée à être positionnée contre ladite région du corps
humain, qui est rigide, galbée et de forme adaptée pour recouvrir ladite région, caractérisé par le fait qu'il comporte une seconde coque (1') dite extérieure, également rigide et galbée, superposée
à la première, qui s'étend à son voisinage immédiat en étant espacée de celle-ci et
est mobile élastiquement relativement à celle-ci.
2. Elément selon la revendication 1, dans lequel la coque intérieure (1) est plus petite
dans une direction transversale que la coque extérieure (1').
3. Elément selon l'une des revendications 1 ou 2, dans lequel la coque extérieure (1)
est moins rigide que la coque intérieure (1').
4. Elément selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel lesdites coques (1, 1')
présentent des épaisseurs différentes, la coque intérieure (1) présentant une épaisseur
inférieure à celle de la coque extérieure.
5. Elément selon l'une des revendications 1 à 4, dans lequel les coques intérieure et
extérieure (1, 1') sont reliées l'une à l'autre par un ensemble de rivets (2) associés
à des moyens élastiques (23, 23a, 23b, 23', 23") disposés dans l'espace séparant les
coques (1, 1') et qui tendent à maintenir lesdites coques (1, 1') espacées l'une de
l'autre.
6. Elément selon la revendication 5, dans lequel que chaque rivet (2) est associé à des
moyens élastiques réalisés dans un matériau déformable (23, 23', 23"), de préférence
à forte résistance.
7. Elément selon la revendication 6, dans lequel le matériau déformable est choisi dans
un groupe comprenant les mousses, les caoutchoucs naturels ou synthétiques, les agglomérés
déformables et les ressorts.
8. Elément selon l'une des revendications 5 à 7, dans lequel les moyens élastiques comprennent
au moins une bague (23a, 23b).
9. Elément selon la revendication 8, dans lequel les moyens élastiques comprennent deux
bagues (23a) séparées par une rondelle (23b).
10. Elément selon l'une des revendications 5 à 7, dans lequel ledit élément en matériau
déformable (23') a la forme d'une bande renfermée entre la coque intérieure (1) et
la coque extérieure (1'), et loge les tiges (20) des rivets (2).
11. Elément selon l'une des revendications 5 à 10, dans lequel il existe un jeu entre
les rivets et la coque extérieure (1') et/ou la coque intérieure (1).
12. Elément selon l'une des revendications 1 à 11, dans lequel ladite coque intérieure
(1) est pourvue de moyens de fixation (130) à un vêtement.
13. Elément selon l'une des revendications 1 à 12, comprenant un protège-tibia, un protège-malléole,
un plastron, un protège-genou, un protège-bras ou un protège-épaule.
14. Association d'au moins deux éléments (4 ; 5 ; 6) selon l'une des revendications 1
à 13, fixés l'un sur l'autre, de formes différentes et destinés à recouvrir des régions
voisines du corps humain.
15. Vêtement de protection sur lequel est fixé à demeure au moins un élément (4 ; 5 ;
6) selon l'une des revendications 1 à 13, ou au moins une association d'éléments selon
la revendication 14.