[0001] La présente invention relève du domaine des équipements de sécurité électrique, et
a pour objet une cartouche fusible particulière ainsi que son procédé de fabrication.
[0002] On connaît par exemple de
FR 2 630 584 une cartouche fusible classique, présentant un corps isolant comprenant l'élément
fusible proprement dit, soudé à chacune de ses deux extrémités à un couteau pour le
contact et le montage dans un boîtier de connexion. Chaque couteau émerge d'un couvercle
monté sur le corps isolant.
[0003] US 1 566 852 et
US 1 95089 présentent chacun une architecture d'un type semblable, l'élément fusible étant fixé
par vissage aux deux couteaux, se présentant chacun sous forme d'une épaisse lamelle.
[0004] FR 2 679 378 divulgue en particulier des couvercles que traversent à chaque fois un couteau sous
forme de lame, délimitant ainsi une portion intérieure, où est fixé l'élément fusible,
ainsi qu'une portion extérieure, qui viendra dans le boîtier et formera ainsi la borne
de connexion de la cartouche fusible.
[0005] US 389 979 divulgue quant à lui un montage où le couvercle peut être verrouillé sur le couteau
par rotation autour de l'axe de symétrie de la cartouche.
[0006] US 3 134 001 divulgue enfin un procédé de fabrication en particulier pour les couteaux d'une telle
cartouche, par galvanisation d'argent sur un support cuivreux. Un des inconvénients
de ce procédé est qu'une grande quantité d'argent est utilisée.
[0007] En outre, la cartouche doit présenter, en particulier au niveau des bornes, une tenue
mécanique suffisante pour son assemblage ainsi que son montage dans le socle, et ce
sans pour autant exiger une quantité excessive de matière première.
[0008] Il est en outre intéressant de chercher à réduire le prix de revient d'un tel produit,
en particulier au niveau du procédé de fabrication et de la quantité de matière nécessaire.
[0009] La présente invention a pour but de pallier au moins une partie et préférentiellement
tous ces inconvénients, et propose de réaliser le couteau, au niveau de la borne extérieure,
sous forme d'une âme métallique enrobée, ce qui permet de limiter la quantité de cuivre
nécessaire ainsi que la quantité d'argent déposée.
[0010] A cet effet, l'invention a pour objet une cartouche fusible, comprenant un corps
dans lequel se trouve un élément fusible pour la sécurité d'une circulation de courant,
ainsi que, à chacune des deux extrémités de ladite cartouche fusible, d'une part,
un couvercle fermant une extrémité ouverte du corps, et, d'autre part, un couteau
traversant ledit couvercle et présentant une portion intérieure s'étendant dans le
corps pour la fixation de l'élément fusible ainsi qu'une portion extérieure formant
une borne de la cartouche fusible pour son contact électrique et son maintien dans
un socle correspondant.
[0011] Cette cartouche est
caractérisée en ce que le couteau se présente sous la forme d'une âme conductrice et d'un enrobage qui la
recouvre au niveau de la portion extérieure mais à l'exception d'au moins une zone
formant une pastille de contact au niveau de laquelle la portion extérieure du couteau
métallique peut venir au contact électrique du socle dans lequel la cartouche fusible
doit être montée.
[0012] L'invention a aussi pour objet un procédé de fabrication d'une telle cartouche fusible,
comprenant des étapes successives consistant à
débiter un jonc de matière métallique,
déformer plastiquement par matriçage le jonc débité pour former l'âme d'un couteau,
surmouler un enrobage sur l'âme du couteau, au niveau de la portion extérieure et
à l'exception d'au moins une pastille de contact, puis
revêtir le couteau, essentiellement au niveau de sa partie non recouverte par l'enrobage,
d'un revêtement destiné à favoriser la conduction électrique,
l'enrobage de matière étant significativement moins sensible au revêtement que ne
l'est l'âme.
[0013] Les couteaux sont ainsi obtenus par juxtaposition de deux matières, dont l'une assure
essentiellement la fonction de conduction électrique tandis que l'autre assure la
géométrie et une fonction mécanique.
[0014] L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après, qui se rapporte
à des modes de réalisation préférés, donnés à titre d'exemples non limitatifs, et
expliqués avec référence aux dessins schématiques annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un couteau avec son couvercle, conformément
à l'invention ;
- la figure 2 est une vue de dessus d'un couteau enrobé conformément à l'invention ;
- la figure 3 est une vue de côté d'un couteau enrobé conformément à l'invention ;
- la figure 4 montre une section d'une cartouche selon l'invention ;
- la figure 5 montre la forme de l'âme d'un couteau conformément à l'invention, et
- la figure 6 montre les étapes du procédé de fabrication.
[0015] L'invention a donc tout d'abord pour objet une cartouche fusible 1, comprenant un
corps 2 dans lequel se trouve un élément fusible 3 pour la sécurité d'une circulation
de courant, ainsi que, à chacune des deux extrémités de ladite cartouche fusible 1,
d'une part, un couvercle fermant une extrémité ouverte du corps 2, et, d'autre part,
un couteau 5 traversant ledit couvercle et présentant une portion intérieure 6 s'étendant
dans le corps 2 pour la fixation de l'élément fusible 3 ainsi qu'une portion extérieure
7 formant une borne de la cartouche fusible 1 pour son contact électrique et son maintien
dans un socle correspondant.
[0016] La cartouche fusible 1 a la forme d'un élément allongé, et présente, à chacune de
ses deux extrémités, une borne destinée au montage dans un socle. Dans la suite du
texte, les longueurs correspondent aux dimensions mesurées le long de l'axe dans lequel
s'étend le couteau 5, c'est à dire dans l'axe qui s'étend de l'une à l'autre des deux
bornes de la cartouche fusible 1. Les épaisseurs correspondent aux dimensions mesurées
dans l'axe qui s'étend de l'une à l'autre des deux zones de contact d'un couteau avec
le socle. La hauteur est perpendiculaire à la longueur et à l'épaisseur.
[0017] Le contact électrique avec le socle est réalisé au niveau de cette borne. La borne
est formée par la portion extérieure 7 du couteau 5, ce dernier présentant encore,
à son autre extrémité, une portion intérieure 6, qui se trouve au sein du corps 2
et qui sert à la fixation de l'élément fusible 3, par soudure, brasage, vissage ou
tout autre moyen.
[0018] La cartouche fusible 1 est donc destinée à être montée dans un socle de branchement,
comprenant deux zones de branchement, chacune pour accueillir une borne de ladite
cartouche 1. Dans ce socle, la borne, formée par la portion extérieure 7 du couteau
5, vient se prendre entre deux pattes séparées par un entrefer normalement légèrement
plus faible que l'épaisseur de la borne. Ainsi, les pattes maintiennent fermement
la borne une fois celle-ci insérée. L'épaisseur de la borne, entre ces deux zones
de contact, doit donc être de dimensions précises et correspondantes à un certain
gabarit, afin de garantir la compatibilité de la cartouche avec le socle pour obtenir
un bon serrage de la borne entre les pattes du socle, ce qui crée tant un bon contact
électrique qu'un bon maintien mécanique.
[0019] Dans l'art antérieur, c'est la partie métallique du couteau 5 qui épouse entièrement
le gabarit, alors que, dans l'absolu, il suffirait que seules les parties réellement
en contact avec les pattes du socle aient des bonnes propriétés de conductivité électrique.
Il est donc envisageable d'utiliser une matière moins performante électriquement pour
d'autres endroits de ce gabarit. Le revêtement d'argent, utilisé classiquement pour
favoriser la bonne conductivité entre la borne et le socle, pourrait donc être limité
aux zones qui viennent effectivement en contact avec le socle.
[0020] Ainsi, selon l'invention, le couteau 5 se présente sous la forme d'une âme 13 conductrice
et d'un enrobage 8 qui la recouvre au niveau de la portion extérieure 7 mais à l'exception
d'au moins une zone formant une pastille de contact 9 au niveau de laquelle la portion
extérieure 7 du couteau métallique 5 peut venir au contact électrique du socle dans
lequel la cartouche fusible 1 doit être montée. L'enrobage 8 peut être synthétique
isolant, obtenu par surmoulage sur une âme 13 métallique placée comme un insert dans
un outillage.
[0021] Le couteau 5 est donc un composant bi-matière associant, d'une part, une âme 13 métallique
conductrice, ainsi qu'un enrobage 8. L'âme 13, au niveau de ses surfaces non couvertes
par l'enrobage 8, est revêtue d'argent ou de tout autre revêtement superficiel ayant
pour but d'améliorer la conductivité et la résistance à l'oxydation. Un tel revêtement
est classiquement réalisé par galvanisation 104. L'enrobage 8 a pour but de limiter
la surface de l'âme 13 qui sera effectivement recouverte d'un tel revêtement. L'enrobage
8 est fait en résine ou toute autre matière moins sensible que l'âme 13, voire inerte,
à cette galvanisation 104.
[0022] L'enrobage 8 est fait d'un matériau qui présente de bonnes caractéristiques de résistance
mécanique et thermique, et qui est moins onéreux que le matériau de l'âme 13 ainsi
que l'argent utilisé pour la galvanisation. Ce matériau, éventuellement une résine
plastique isolante, est avantageusement réticent à recevoir le même dépôt superficiel
que celui appliqué à l'âme 13, par le même procédé. La forme extérieure de la borne
est donc définie par l'enrobage 8 ou par l'âme 13, aux endroits particuliers où cette
dernière n'est pas masquée par ledit enrobage 8.
[0023] L'âme 13 est donc recouverte d'argent par galvanisation 104, sur toute sa surface
non recouverte par l'enrobage 8, à savoir, d'une part, au moins une pastille de contact
9 avec le socle et préférentiellement deux, et, d'autre part, une zone de contact
12 pour la fixation de l'élément fusible 3 au niveau de la portion intérieure 6. Cette
zone de contact 12 est préférentiellement d'épaisseur plus faible que le gabarit et
de hauteur plus élevée que le gabarit. L'enrobage 8 arrive avantageusement à fleur
des pastilles de contact 9, de sorte que l'enrobage 8 combiné avec l'âme 5 épouse
complètement la forme du gabarit normalement épousé dans l'art antérieur par la partie
métallique du couteau 5.
[0024] Les deux pastilles de contact 9 de part et d'autre du couteau 5 se placent dans le
contour du gabarit, le reste du gabarit épousant l'enrobage 8. Il est ainsi possible
d'envisager, dans sa portion extérieure 7, une section d'âme 13 métallique plus faible
que celle d'un couteau monomatière, tout en restant compatible avec le gabarit standard.
La figure 1 laisse bien paraître ce gabarit, qui prend la forme d'un profilé dont
la base est une section allongée se terminant par un coin arrondi pour faciliter l'insertion
de la borne entre les pattes du socle. La présente description fait essentiellement
référence à un enrobage surmoulé, bien que, dans l'absolu, d'autres types de procédés
puissent aussi être utilisés pour réaliser l'enrobage 8 autour de l'âme 13.
[0025] Selon une caractéristique additionnelle possible, l'enrobage 8 forme une partie massive
du couteau 5 au niveau de la portion extérieure 7, la consistance dudit enrobage 8
étant supérieure à celle d'une simple peau ou couche de protection. La section de
l'âme 13 représente préférentiellement moins des deux tiers de la section totale de
la portion extérieure 7. Ainsi, au moins le tiers de cette section est formé par l'enrobage
8, moins coûteux, ce qui permet d'aboutir à des économies intéressantes de matière
pour le couteau 5, tout en conservant la tenue mécanique ainsi qu'un échauffement
acceptable généré par la circulation de courant dans une portion extérieure 7 de section
plus petite que le gabarit.
[0026] Il ne s'agit donc pas simplement de recouvrir l'âme 13 d'une fine couche de matière
formant une épargne et qui limitera la surface sensible à la galvanisation 104, mais
bien de former la borne de la cartouche fusible 1 comme un assemblage de deux pièces
obtenu en particulier grâce à la fabrication par surmoulage.
[0027] La borne de contact de la cartouche fusible 1 prend donc la forme d'une âme 13 métallique
autour de laquelle se trouve un enrobage 8 de matière préférentiellement isolante,
ce dernier épousant la forme du gabarit que doit présenter ladite borne, de sorte
que l'âme 13 peut ainsi être de section bien plus faible que le gabarit et n'y déboucher
qu'au niveau de deux pastilles de contact 9 où l'enrobage 8 est absent, et grâce auxquelles
la cartouche fusible 1 vient au contact des pattes du socle. L'enrobage 8 occupe donc
une partie substantielle de la borne et du gabarit dont elle reprend la forme, ledit
enrobage 8 étant préférentiellement en matière synthétique isolante injectée par moulage
autour de l'âme 13, en particulier de l'araldite.
[0028] L'âme 13 du couteau métallique 5 est notamment réalisée à partir de cuivre, qui,
après surmoulage de l'enrobage 8, est recouverte d'argent. Ainsi, dans la portion
extérieure 7, seule la pastille de contact 9 est effectivement recouverte d'argent,
le reste étant recouvert de l'enrobage 8 sur lequel l'argent ne se dépose pas.
[0029] Pour la dépose du revêtement, il est avantageux d'utiliser un procédé de galvanisation
104, où aucune interaction chimique n'aura lieu avec l'enrobage 8 éventuellement plastique,
inerte. Cette particularité constitue une seconde source d'économies importantes.
[0030] Selon une caractéristique additionnelle possible, l'enrobage 8 définit aussi au moins
une partie du couvercle. Ainsi, l'enrobage 8 peut former à lui seul l'intégralité
du couvercle qui viendra ensuite se fixer dans le corps 2, préférentiellement par
vissage. Dans d'autres modes de réalisation, l'enrobage 8 définit seulement une partie
du couvercle, à savoir un flasque 4. Ce flasque 4 vient être maintenu entre le corps
2 et une plaque de maintien qui vient se visser dans ledit corps 2. Ce flasque 4 prend
ainsi la forme d'une portion surmoulée sur l'âme 13 du couteau métallique 5 et qui
constitue une assise du couteau 5 garantissant sa perpendicularité par rapport au
reste du couvercle lorsqu'elle se trouve immobilisée entre le corps 2 et celui-ci.
[0031] Il est donc proposé de réaliser non seulement une partie de la borne de la cartouche
fusible 1 avec un enrobage 8 isolant, mais aussi de former tout ou partie du couvercle
par surmoulage sur le couteau métallique 5. L'enrobage 8 recouvre donc l'âme 5 au
niveau de la portion extérieure 7, à l'exception des deux pastilles de contact 9 qui
se font face, mais forme aussi le couvercle ou au moins un flasque 4 d'assise du couteau
5.
[0032] Dans certains cas, il n'est donc plus nécessaire de réaliser d'opération de montage
du couvercle sur le couteau 5, puisque le couvercle est éventuellement obtenu directement
par surmoulage sur le couteau 5, ce surmoulage permettant simultanément de recouvrir
une partie essentielle de la portion extérieure 7 du couteau 5. Le couvercle, ou son
flasque 4 d'assise, et la matière recouvrant la portion extérieure 7 sont donc d'un
seul tenant sous la forme de l'enrobage 8.
[0033] Selon une caractéristique additionnelle possible, l'âme 13 présente, dans sa portion
extérieure 7, deux premières zones 10 similaires et entre lesquelles se trouve une
deuxième zone 11, l'épaisseur de la deuxième zone 11 étant plus élevée et la hauteur
plus faible que pour les premières zones 10. Les deux pastilles de contact 9 sont
en particulier prévues chacune d'un côté de la deuxième zone 11, cette dernière présentant
donc une épaisseur correspondant au gabarit. La hauteur des premières zones 10, bien
que supérieure à celle de la deuxième zone 11, n'st pas nécessairement égale à celle
du gabarit, de sorte à réduire la surface galvanisée.
[0034] Ainsi, l'âme 13 de la borne de la cartouche fusible 1, présente, au niveau des deux
pastilles de contact 9, une épaisseur correspondant directement au gabarit et donc
à la forme extérieure de la borne, la hauteur de la section de l'âme 13 à cet endroit
étant bien plus faible que le gabarit, comme le montre la figure 2. De part et d'autre
de cette deuxième zone 11, la portion extérieure 7 présente une première zone 10,
cette dernière présentant une section d'épaisseur plus faible que celle de la deuxième
zone 11, mais de hauteur plus élevée. La première zone 10 est donc haute dans la direction
dans laquelle la deuxième zone 11 est petite, et fine dans la direction dans laquelle
la deuxième zone 11 est épaisse. Les sections de la première zone 10 et du gabarit
de borne lui-même sont donc allongées dans la même direction, à savoir celle de la
hauteur.
[0035] La forme de la première zone 10 contribue ainsi à rigidifier la borne correspondante
de la cartouche fusible 1. La borne de la cartouche fusible 1 vient donc au contact
du socle au niveau de la deuxième zone 11, portant, sur des faces parallèles, les
deux pastilles de contact 9.
[0036] Selon une caractéristique additionnelle possible, l'âme 13 présente, au niveau de
la portion intérieure 6 du couteau 5, une extrémité de contact 12 pour la fixation
de l'élément fusible 3 dont la hauteur est plus élevée et l'épaisseur est plus faible
que pour la partie extérieure 7, notamment pour la fixation par soudure, vissage,
ou autres. L'extrémité de contact 12 n'est préférentiellement pas recouverte par l'enrobage
8, de sorte qu'un revêtement aux caractéristiques conductrices améliorées peut y être
déposé comme sur le reste non recouvert de l'âme 13, ce qui amène une meilleure circulation
d'électricité avec l'élément fusible 3 qui y est fixé.
[0037] L'extrémité de contact 12 s'étend donc dans le sens de la hauteur, comme les deux
premières zones 10, et peut avantageusement présenter, dans cette direction, une dimension
encore plus grande que les premières zones 10, voire que le gabarit lui-même. En aménageant
ainsi une surface de contact allongée dans la hauteur, la fixation de l'élément fusible
3 est beaucoup plus aisée, et la circulation de courant est plus avantageuse puisqu'elle
peut être répartie sur une plus grande largeur. Ceci peut constituer, dans certains
cas, une source d'économies supplémentaires, lorsque plusieurs éléments fusibles 3
doivent être disposées en parallèles entre les extrémités de contact 12 de chaque
borne situées en vis-à-vis. En effet, un moindre nombre d'éléments de plus grande
hauteur en parallèle offrent la même résistance globale qu'un nombre plus élevé d'éléments
moins hauts.
[0038] De plus, le soudage de l'élément fusible 3 est d'autant plus aisé que l'âme 13 à
cet endroit est d'épaisseur faible.
[0039] Il convient de remarquer que, dans les cas où l'enrobage 8 ne s'étend pas sur la
portion intérieure 6, cette dernière peut être entièrement recouverte d'argent. L'enrobage
8 recouvre donc l'âme 13 à l'exception de deux pastilles de contact 9 qui se font
face ainsi que d'une extrémité de contact 12, située au niveau de la portion intérieure
6.
[0040] Selon une autre caractéristique additionnelle possible, illustrée en particulier
à la figure 3, le couvercle s'étend au niveau d'une première zone 10, de sorte à assurer
une bonne continuité de matière pour l'enrobage 8, en particulier autour de cette
première zone 10. Le couvercle peut se situer au niveau d'une première zone 10 plus
fine, la portion intérieure 6 étant formée d'une zone plus épaisse puis de l'extrémité
de contact 12, à nouveau plus fine et plus haute.
[0041] L'âme 13 du couteau 5 présente alors une forme dont la section présente successivement
différentes géométries, comme le montre la figure 5 : une première zone 10, de hauteur
élevée et d'épaisseur faible, puis une deuxième zone 11 suffisamment épaisse pour
porter les pastilles de contact 9 qui arrivent au niveau du gabarit dont la borne
reprend la forme, de hauteur plus faible que la première zone 10, puis une autre première
zone 10, puis une éventuelle section équivalente à celle de la deuxième zone 11, puis,
au niveau de la portion intérieure 6, une extrémité de contact 12, d'épaisseur encore
plus faible et de hauteur encore plus élevée que pour la première zone 10.
[0042] Comme le montre la figure 5, les premières zones 10 présentent des orifices débouchants
qui favorisent le bon accrochage de l'enrobage 8 sur l'âme 13. Les parties plates
et d'épaisseur faibles de l'âme 13 confèrent au couteau 5 la tenue mécanique nécessaire
et une bonne cohésion avec l'enrobage 8.
[0043] L'invention a aussi pour objet un procédé de fabrication 100 d'une cartouche fusible
1 telle que décrite ci-dessus, et comprenant des étapes successives consistant à
débiter 101 un jonc de matière métallique,
déformer plastiquement par matriçage 102 le jonc débité pour former l'âme 13 d'un
couteau 5,
surmouler 103 un enrobage 8 sur l'âme 13 du couteau 5, au niveau de la portion extérieure
7 et à l'exception d'au moins une pastille de contact 9, puis
revêtir le couteau 5, essentiellement au niveau de sa partie non recouverte par l'enrobage
8, d'un revêtement destiné à favoriser la conduction électrique,
l'enrobage 8 de matière étant significativement moins sensible au revêtement que ne
l'est l'âme 13.
[0044] L'étape de matriçage permet notamment de créer sur le jonc une extrémité de contact
12 pour la fixation de l'élément fusible 3 au niveau d'une portion intérieure 6, et/ou
deux premières zones 10 similaires et entre lesquelles se trouve une deuxième zone
11, l'épaisseur de la deuxième zone 11 étant plus élevée et la hauteur plus faible
que pour les premières zones 10, ces dernières étant ensuite recouvertes par l'enrobage
8. Le matriçage 102 permet aussi de réaliser la zone de contact d'épaisseur plus fine
et de hauteur plus élevée que les premières zones 10, voire que le gabarit lui-même.
[0045] A la différence des parties visibles de l'âme 13, l'enrobage 8 ne sera donc pas recouvert
d'un matériau particulièrement intéressant électriquement. La surface de l'enrobage
8 et la au moins une pastille de contact 9 peuvent éventuellement être décalées, la
pastille de contact 9 étant éventuellement légèrement décalée de l'enrobage 8 vers
l'extérieur, pour éviter en particulier d'arracher de la matière de l'enrobage 8 et
de l'amener entre la pastille de contact 9 et les pattes du socle.
[0046] Ainsi, non seulement la borne de la cartouche fusible 1 ne nécessite plus exclusivement
du métal, mais le montage l'un sur l'autre de l'enrobage 8 et de la partie conductrice,
à savoir l'âme 13 du couteau 5, est réalisé directement lors de la fabrication par
surmoulage, ce qui réduit donc encore les coûts de fabrication.
[0047] Selon une caractéristique additionnelle possible de l'invention, le matriçage 102
permet de former, au niveau de la portion intérieure 6, une zone d'épaisseur plus
faible et de hauteur plus élevée que la portion extérieure 7 de sorte au moins à favoriser
la fixation d'un élément fusible 3 sur l'extrémité de contact 12 ainsi obtenue.
[0048] La galvanisation 104 se fait donc essentiellement sur les surfaces de l'âme 13 métallique
du couteau 5 restant apparentes, à savoir en particulier la ou les pastilles de contact
9 et l'extrémité de contact 12. La galvanisation 104 et la matière utilisée pour l'enrobage
8 ne sont toutefois pas adaptées l'une à l'autre, ce qui a pour conséquence que l'enrobage
8 n'est que peu ou n'est pas du tout recouvert d'argent ou autre matière utilisée
pour le recouvrement. L'étape de galvanisation 104 peut donc être réglée pour un revêtement
optimal des surfaces de l'âme 13 encore visibles et donc incompatible avec le réglage
nécessaire pour obtenir un réel revêtement sur l'enrobage 8. Le matériau retenu pour
l'enrobage 8 est donc choisi pour qu'une étape de galvanisation 104 adaptée au matériau
de l'âme 13 ne crée sur l'enrobage 8 aucun revêtement ni dégradation. L'enrobage 8
est donc essentiellement inerte pour la galvanisation 104.
[0049] Le jonc débité est préférentiellement essentiellement fait à base de cuivre, et présente
une section constante. Comme il a déjà été dit, compte tenu du recours à la galvanisation
104, l'enrobage 8 n'est finalement pas recouvert d'argent, mais seules les pastilles
de contact 9 qu'il laisse visibles et/ou l'extrémité de contact 12.
[0050] Le profil du jonc extrudé peut reprendre la section de la deuxième zone 11, elle-même
correspondant au gabarit, le matriçage 102 étant effectué de part et d'autre pour
aplatir ledit jonc et former ainsi au moins des premières zones 10. Ainsi, l'enrobage
8 vient contre le flanc plat et fin que forme chaque première zone 10, alors qu'il
complète perpendiculairement la deuxième zone 11. Les sections du couteau 5 qui sont
plus plates que la deuxième zone 11 sont donc obtenues par écrasement d'un jonc de
section constante, avantageusement non déformé au niveau de la deuxième zone 11 portant
les pastilles de contact 9, voire aussi entre la section similaire séparant l'une
des premières zones 10 de l'extrémité de contact 12.
[0051] Ces parties d'épaisseur fine étant obtenues par matriçage 102, l'épaisseur de l'extrémité
de contact 12 peut être plus faible que celle des premières zones 10, dans la mesure
où sa hauteur est encore plus élevée que celle des deux premières zones 10, elle-même
plus élevée que celle de la deuxième zone 11.
[0052] Selon une autre caractéristique additionnelle possible, recouvrir la surface extérieure
du couteau 5 se fait par galvanisation 104 d'argent adaptée à l'âme 13 et non à l'enrobage
8 de sorte que l'âme 13, et en particulier les pastilles de contact 9, est recouverte
d'argent, l'enrobage 8 n'étant pas ou pratiquement pas recouvert d'argent
[0053] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés
aux dessins annexés. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue
de la constitution des divers éléments, par combinaison différente de tout ou partie
des caractéristiques décrites ci-dessus, ou par substitution d'équivalents techniques,
sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.
1. Cartouche fusible (1), comprenant un corps (2) dans lequel se trouve un élément fusible
(3) pour la sécurité d'une circulation de courant, ainsi que, à chacune des deux extrémités
de ladite cartouche fusible (1), d'une part, un couvercle fermant une extrémité ouverte
du corps (2), et, d'autre part, un couteau (5) traversant ledit couvercle et présentant
une portion intérieure (6) s'étendant dans le corps (2) pour la fixation de l'élément
fusible (3) ainsi qu'une portion extérieure (7) formant une borne de la cartouche
fusible (1) pour son contact électrique et son maintien dans un socle correspondant,
le couteau (5) étant préférentiellement métallique,
cartouche fusible (1) caractérisée en ce que
le couteau (5) se présente sous la forme d'une âme (13) conductrice et d'un enrobage
(8) qui la recouvre au niveau de la portion extérieure (7) mais à l'exception d'au
moins une zone formant une pastille de contact (9) au niveau de laquelle la portion
extérieure (7) du couteau métallique (5) peut venir au contact électrique du socle
dans lequel la cartouche fusible (1) doit être montée.
2. Cartouche fusible (1) selon la revendication 1, caractérisée en ce que
l'enrobage (8) forme une partie massive du couteau (5) au niveau de la portion extérieure
(7), la consistance dudit enrobage (8) étant supérieure à celle d'une simple peau
ou couche de protection.
3. Cartouche fusible (1) selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que
l'enrobage (8) définit aussi au moins une partie du couvercle.
4. Cartouche fusible (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que
l'âme (13) présente, dans sa portion extérieure (7), deux premières zones (10) similaires
et entre lesquelles se trouve une deuxième zone (11), l'épaisseur de la deuxième zone
(11) étant plus élevée et la hauteur plus faible que pour les premières zones (10).
5. Cartouche fusible (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que
l'âme (13) présente, au niveau de la portion intérieure (6) du couteau (5), une extrémité
de contact (12) pour la fixation de l'élément fusible (3) dont la hauteur est plus
élevée et l'épaisseur est plus faible que pour la partie extérieure (7).
6. Cartouche fusible (1) selon la revendication 2 et selon la revendication 5, caractérisée en ce que
le couvercle s'étend au niveau d'une première zone (10), de sorte à assurer une bonne
continuité de matière pour l'enrobage (8).
7. Procédé de fabrication (100) d'une cartouche fusible (1) selon l'une quelconque des
revendications 1 à 6, comprenant des étapes successives consistant à
débiter (101) un jonc de matière métallique,
déformer plastiquement par matriçage (102) le jonc débité pour former l'âme (13) d'un
couteau (5),
surmouler (103) un enrobage (8) sur l'âme (13) du couteau (5), au niveau de la portion
extérieure (7) et à l'exception d'au moins une pastille de contact (9), puis
revêtir le couteau (5), essentiellement au niveau de sa partie non recouverte par
l'enrobage (8), d'un revêtement destiné à favoriser la conduction électrique,
l'enrobage (8) de matière étant significativement moins sensible au revêtement que
ne l'est l'âme (13).
8. Procédé de fabrication (100) selon la revendication 7, caractérisé en ce que
le matriçage (102) permet de former, au niveau de la portion intérieure (6), une zone
d'épaisseur plus faible et de hauteur plus élevée que la portion extérieure (7) de
sorte au moins à favoriser la fixation d'un élément fusible (3) sur l'extrémité de
contact (12) ainsi obtenue.
9. Procédé de fabrication (100) selon la revendication 8, caractérisé en ce que recouvrir la surface extérieure du couteau (5) se fait par galvanisation (104) d'argent
adaptée à l'âme (13) et non à l'enrobage (8) de sorte que l'âme (13), et en particulier
les pastilles de contact (9), est recouverte d'argent, l'enrobage (8) n'étant pas
ou pratiquement pas recouvert d'argent.