(19)
(11) EP 2 806 450 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
26.11.2014  Bulletin  2014/48

(21) Numéro de dépôt: 13305680.4

(22) Date de dépôt:  24.05.2013
(51) Int. Cl.: 
H01H 85/041(2006.01)
H01H 85/153(2006.01)
(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA ME

(71) Demandeur: EFEN GmbH
65344 Eltville (DE)

(72) Inventeur:
  • Gancel, Etienne
    25660 Morre (FR)

(74) Mandataire: Nuss, Laurent et al
Cabinet Nuss 10, rue Jacques Kablé
67080 Strasbourg Cedex
67080 Strasbourg Cedex (FR)

   


(54) Cartouche fusible avec couteau bimatière


(57) La présente invention a pour objet une cartouche fusible (1), comprenant un corps (2) dans lequel se trouve un élément fusible (3), ainsi que, à chacune des deux extrémités de ladite cartouche fusible (1), d'une part, un couvercle fermant une extrémité ouverte du corps (2), et, d'autre part, un couteau (5) traversant ledit couvercle et présentant une portion intérieure (6) s'étendant dans le corps (2) pour la fixation de l'élément fusible (3) ainsi qu'une portion extérieure (7) formant une borne de la cartouche fusible (1).
Cette cartouche fusible (1) est caractérisée en ce que le couteau (5) se présente sous la forme d'une âme conductrice et d'un enrobage (8) qui la recouvre au niveau de la portion extérieure (7) mais à l'exception d'au moins une zone formant une pastille de contact au niveau de laquelle la portion extérieure (7) du couteau métallique (5) peut venir au contact électrique du socle dans lequel la cartouche fusible (1) doit être montée.
L'invention a aussi pour objet un procédé de fabrication d'une telle cartouche fusible.




Description


[0001] La présente invention relève du domaine des équipements de sécurité électrique, et a pour objet une cartouche fusible particulière ainsi que son procédé de fabrication.

[0002] On connaît par exemple de FR 2 630 584 une cartouche fusible classique, présentant un corps isolant comprenant l'élément fusible proprement dit, soudé à chacune de ses deux extrémités à un couteau pour le contact et le montage dans un boîtier de connexion. Chaque couteau émerge d'un couvercle monté sur le corps isolant.

[0003] US 1 566 852 et US 1 95089 présentent chacun une architecture d'un type semblable, l'élément fusible étant fixé par vissage aux deux couteaux, se présentant chacun sous forme d'une épaisse lamelle.

[0004] FR 2 679 378 divulgue en particulier des couvercles que traversent à chaque fois un couteau sous forme de lame, délimitant ainsi une portion intérieure, où est fixé l'élément fusible, ainsi qu'une portion extérieure, qui viendra dans le boîtier et formera ainsi la borne de connexion de la cartouche fusible.

[0005] US 389 979 divulgue quant à lui un montage où le couvercle peut être verrouillé sur le couteau par rotation autour de l'axe de symétrie de la cartouche.

[0006] US 3 134 001 divulgue enfin un procédé de fabrication en particulier pour les couteaux d'une telle cartouche, par galvanisation d'argent sur un support cuivreux. Un des inconvénients de ce procédé est qu'une grande quantité d'argent est utilisée.

[0007] En outre, la cartouche doit présenter, en particulier au niveau des bornes, une tenue mécanique suffisante pour son assemblage ainsi que son montage dans le socle, et ce sans pour autant exiger une quantité excessive de matière première.

[0008] Il est en outre intéressant de chercher à réduire le prix de revient d'un tel produit, en particulier au niveau du procédé de fabrication et de la quantité de matière nécessaire.

[0009] La présente invention a pour but de pallier au moins une partie et préférentiellement tous ces inconvénients, et propose de réaliser le couteau, au niveau de la borne extérieure, sous forme d'une âme métallique enrobée, ce qui permet de limiter la quantité de cuivre nécessaire ainsi que la quantité d'argent déposée.

[0010] A cet effet, l'invention a pour objet une cartouche fusible, comprenant un corps dans lequel se trouve un élément fusible pour la sécurité d'une circulation de courant, ainsi que, à chacune des deux extrémités de ladite cartouche fusible, d'une part, un couvercle fermant une extrémité ouverte du corps, et, d'autre part, un couteau traversant ledit couvercle et présentant une portion intérieure s'étendant dans le corps pour la fixation de l'élément fusible ainsi qu'une portion extérieure formant une borne de la cartouche fusible pour son contact électrique et son maintien dans un socle correspondant.

[0011] Cette cartouche est caractérisée en ce que le couteau se présente sous la forme d'une âme conductrice et d'un enrobage qui la recouvre au niveau de la portion extérieure mais à l'exception d'au moins une zone formant une pastille de contact au niveau de laquelle la portion extérieure du couteau métallique peut venir au contact électrique du socle dans lequel la cartouche fusible doit être montée.

[0012] L'invention a aussi pour objet un procédé de fabrication d'une telle cartouche fusible, comprenant des étapes successives consistant à
débiter un jonc de matière métallique,
déformer plastiquement par matriçage le jonc débité pour former l'âme d'un couteau,
surmouler un enrobage sur l'âme du couteau, au niveau de la portion extérieure et à l'exception d'au moins une pastille de contact, puis
revêtir le couteau, essentiellement au niveau de sa partie non recouverte par l'enrobage, d'un revêtement destiné à favoriser la conduction électrique,
l'enrobage de matière étant significativement moins sensible au revêtement que ne l'est l'âme.

[0013] Les couteaux sont ainsi obtenus par juxtaposition de deux matières, dont l'une assure essentiellement la fonction de conduction électrique tandis que l'autre assure la géométrie et une fonction mécanique.

[0014] L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après, qui se rapporte à des modes de réalisation préférés, donnés à titre d'exemples non limitatifs, et expliqués avec référence aux dessins schématiques annexés, dans lesquels :
  • la figure 1 est une vue en perspective d'un couteau avec son couvercle, conformément à l'invention ;
  • la figure 2 est une vue de dessus d'un couteau enrobé conformément à l'invention ;
  • la figure 3 est une vue de côté d'un couteau enrobé conformément à l'invention ;
  • la figure 4 montre une section d'une cartouche selon l'invention ;
  • la figure 5 montre la forme de l'âme d'un couteau conformément à l'invention, et
  • la figure 6 montre les étapes du procédé de fabrication.


[0015] L'invention a donc tout d'abord pour objet une cartouche fusible 1, comprenant un corps 2 dans lequel se trouve un élément fusible 3 pour la sécurité d'une circulation de courant, ainsi que, à chacune des deux extrémités de ladite cartouche fusible 1, d'une part, un couvercle fermant une extrémité ouverte du corps 2, et, d'autre part, un couteau 5 traversant ledit couvercle et présentant une portion intérieure 6 s'étendant dans le corps 2 pour la fixation de l'élément fusible 3 ainsi qu'une portion extérieure 7 formant une borne de la cartouche fusible 1 pour son contact électrique et son maintien dans un socle correspondant.

[0016] La cartouche fusible 1 a la forme d'un élément allongé, et présente, à chacune de ses deux extrémités, une borne destinée au montage dans un socle. Dans la suite du texte, les longueurs correspondent aux dimensions mesurées le long de l'axe dans lequel s'étend le couteau 5, c'est à dire dans l'axe qui s'étend de l'une à l'autre des deux bornes de la cartouche fusible 1. Les épaisseurs correspondent aux dimensions mesurées dans l'axe qui s'étend de l'une à l'autre des deux zones de contact d'un couteau avec le socle. La hauteur est perpendiculaire à la longueur et à l'épaisseur.

[0017] Le contact électrique avec le socle est réalisé au niveau de cette borne. La borne est formée par la portion extérieure 7 du couteau 5, ce dernier présentant encore, à son autre extrémité, une portion intérieure 6, qui se trouve au sein du corps 2 et qui sert à la fixation de l'élément fusible 3, par soudure, brasage, vissage ou tout autre moyen.

[0018] La cartouche fusible 1 est donc destinée à être montée dans un socle de branchement, comprenant deux zones de branchement, chacune pour accueillir une borne de ladite cartouche 1. Dans ce socle, la borne, formée par la portion extérieure 7 du couteau 5, vient se prendre entre deux pattes séparées par un entrefer normalement légèrement plus faible que l'épaisseur de la borne. Ainsi, les pattes maintiennent fermement la borne une fois celle-ci insérée. L'épaisseur de la borne, entre ces deux zones de contact, doit donc être de dimensions précises et correspondantes à un certain gabarit, afin de garantir la compatibilité de la cartouche avec le socle pour obtenir un bon serrage de la borne entre les pattes du socle, ce qui crée tant un bon contact électrique qu'un bon maintien mécanique.

[0019] Dans l'art antérieur, c'est la partie métallique du couteau 5 qui épouse entièrement le gabarit, alors que, dans l'absolu, il suffirait que seules les parties réellement en contact avec les pattes du socle aient des bonnes propriétés de conductivité électrique. Il est donc envisageable d'utiliser une matière moins performante électriquement pour d'autres endroits de ce gabarit. Le revêtement d'argent, utilisé classiquement pour favoriser la bonne conductivité entre la borne et le socle, pourrait donc être limité aux zones qui viennent effectivement en contact avec le socle.

[0020] Ainsi, selon l'invention, le couteau 5 se présente sous la forme d'une âme 13 conductrice et d'un enrobage 8 qui la recouvre au niveau de la portion extérieure 7 mais à l'exception d'au moins une zone formant une pastille de contact 9 au niveau de laquelle la portion extérieure 7 du couteau métallique 5 peut venir au contact électrique du socle dans lequel la cartouche fusible 1 doit être montée. L'enrobage 8 peut être synthétique isolant, obtenu par surmoulage sur une âme 13 métallique placée comme un insert dans un outillage.

[0021] Le couteau 5 est donc un composant bi-matière associant, d'une part, une âme 13 métallique conductrice, ainsi qu'un enrobage 8. L'âme 13, au niveau de ses surfaces non couvertes par l'enrobage 8, est revêtue d'argent ou de tout autre revêtement superficiel ayant pour but d'améliorer la conductivité et la résistance à l'oxydation. Un tel revêtement est classiquement réalisé par galvanisation 104. L'enrobage 8 a pour but de limiter la surface de l'âme 13 qui sera effectivement recouverte d'un tel revêtement. L'enrobage 8 est fait en résine ou toute autre matière moins sensible que l'âme 13, voire inerte, à cette galvanisation 104.

[0022] L'enrobage 8 est fait d'un matériau qui présente de bonnes caractéristiques de résistance mécanique et thermique, et qui est moins onéreux que le matériau de l'âme 13 ainsi que l'argent utilisé pour la galvanisation. Ce matériau, éventuellement une résine plastique isolante, est avantageusement réticent à recevoir le même dépôt superficiel que celui appliqué à l'âme 13, par le même procédé. La forme extérieure de la borne est donc définie par l'enrobage 8 ou par l'âme 13, aux endroits particuliers où cette dernière n'est pas masquée par ledit enrobage 8.

[0023] L'âme 13 est donc recouverte d'argent par galvanisation 104, sur toute sa surface non recouverte par l'enrobage 8, à savoir, d'une part, au moins une pastille de contact 9 avec le socle et préférentiellement deux, et, d'autre part, une zone de contact 12 pour la fixation de l'élément fusible 3 au niveau de la portion intérieure 6. Cette zone de contact 12 est préférentiellement d'épaisseur plus faible que le gabarit et de hauteur plus élevée que le gabarit. L'enrobage 8 arrive avantageusement à fleur des pastilles de contact 9, de sorte que l'enrobage 8 combiné avec l'âme 5 épouse complètement la forme du gabarit normalement épousé dans l'art antérieur par la partie métallique du couteau 5.

[0024] Les deux pastilles de contact 9 de part et d'autre du couteau 5 se placent dans le contour du gabarit, le reste du gabarit épousant l'enrobage 8. Il est ainsi possible d'envisager, dans sa portion extérieure 7, une section d'âme 13 métallique plus faible que celle d'un couteau monomatière, tout en restant compatible avec le gabarit standard. La figure 1 laisse bien paraître ce gabarit, qui prend la forme d'un profilé dont la base est une section allongée se terminant par un coin arrondi pour faciliter l'insertion de la borne entre les pattes du socle. La présente description fait essentiellement référence à un enrobage surmoulé, bien que, dans l'absolu, d'autres types de procédés puissent aussi être utilisés pour réaliser l'enrobage 8 autour de l'âme 13.

[0025] Selon une caractéristique additionnelle possible, l'enrobage 8 forme une partie massive du couteau 5 au niveau de la portion extérieure 7, la consistance dudit enrobage 8 étant supérieure à celle d'une simple peau ou couche de protection. La section de l'âme 13 représente préférentiellement moins des deux tiers de la section totale de la portion extérieure 7. Ainsi, au moins le tiers de cette section est formé par l'enrobage 8, moins coûteux, ce qui permet d'aboutir à des économies intéressantes de matière pour le couteau 5, tout en conservant la tenue mécanique ainsi qu'un échauffement acceptable généré par la circulation de courant dans une portion extérieure 7 de section plus petite que le gabarit.

[0026] Il ne s'agit donc pas simplement de recouvrir l'âme 13 d'une fine couche de matière formant une épargne et qui limitera la surface sensible à la galvanisation 104, mais bien de former la borne de la cartouche fusible 1 comme un assemblage de deux pièces obtenu en particulier grâce à la fabrication par surmoulage.

[0027] La borne de contact de la cartouche fusible 1 prend donc la forme d'une âme 13 métallique autour de laquelle se trouve un enrobage 8 de matière préférentiellement isolante, ce dernier épousant la forme du gabarit que doit présenter ladite borne, de sorte que l'âme 13 peut ainsi être de section bien plus faible que le gabarit et n'y déboucher qu'au niveau de deux pastilles de contact 9 où l'enrobage 8 est absent, et grâce auxquelles la cartouche fusible 1 vient au contact des pattes du socle. L'enrobage 8 occupe donc une partie substantielle de la borne et du gabarit dont elle reprend la forme, ledit enrobage 8 étant préférentiellement en matière synthétique isolante injectée par moulage autour de l'âme 13, en particulier de l'araldite.

[0028] L'âme 13 du couteau métallique 5 est notamment réalisée à partir de cuivre, qui, après surmoulage de l'enrobage 8, est recouverte d'argent. Ainsi, dans la portion extérieure 7, seule la pastille de contact 9 est effectivement recouverte d'argent, le reste étant recouvert de l'enrobage 8 sur lequel l'argent ne se dépose pas.

[0029] Pour la dépose du revêtement, il est avantageux d'utiliser un procédé de galvanisation 104, où aucune interaction chimique n'aura lieu avec l'enrobage 8 éventuellement plastique, inerte. Cette particularité constitue une seconde source d'économies importantes.

[0030] Selon une caractéristique additionnelle possible, l'enrobage 8 définit aussi au moins une partie du couvercle. Ainsi, l'enrobage 8 peut former à lui seul l'intégralité du couvercle qui viendra ensuite se fixer dans le corps 2, préférentiellement par vissage. Dans d'autres modes de réalisation, l'enrobage 8 définit seulement une partie du couvercle, à savoir un flasque 4. Ce flasque 4 vient être maintenu entre le corps 2 et une plaque de maintien qui vient se visser dans ledit corps 2. Ce flasque 4 prend ainsi la forme d'une portion surmoulée sur l'âme 13 du couteau métallique 5 et qui constitue une assise du couteau 5 garantissant sa perpendicularité par rapport au reste du couvercle lorsqu'elle se trouve immobilisée entre le corps 2 et celui-ci.

[0031] Il est donc proposé de réaliser non seulement une partie de la borne de la cartouche fusible 1 avec un enrobage 8 isolant, mais aussi de former tout ou partie du couvercle par surmoulage sur le couteau métallique 5. L'enrobage 8 recouvre donc l'âme 5 au niveau de la portion extérieure 7, à l'exception des deux pastilles de contact 9 qui se font face, mais forme aussi le couvercle ou au moins un flasque 4 d'assise du couteau 5.

[0032] Dans certains cas, il n'est donc plus nécessaire de réaliser d'opération de montage du couvercle sur le couteau 5, puisque le couvercle est éventuellement obtenu directement par surmoulage sur le couteau 5, ce surmoulage permettant simultanément de recouvrir une partie essentielle de la portion extérieure 7 du couteau 5. Le couvercle, ou son flasque 4 d'assise, et la matière recouvrant la portion extérieure 7 sont donc d'un seul tenant sous la forme de l'enrobage 8.

[0033] Selon une caractéristique additionnelle possible, l'âme 13 présente, dans sa portion extérieure 7, deux premières zones 10 similaires et entre lesquelles se trouve une deuxième zone 11, l'épaisseur de la deuxième zone 11 étant plus élevée et la hauteur plus faible que pour les premières zones 10. Les deux pastilles de contact 9 sont en particulier prévues chacune d'un côté de la deuxième zone 11, cette dernière présentant donc une épaisseur correspondant au gabarit. La hauteur des premières zones 10, bien que supérieure à celle de la deuxième zone 11, n'st pas nécessairement égale à celle du gabarit, de sorte à réduire la surface galvanisée.

[0034] Ainsi, l'âme 13 de la borne de la cartouche fusible 1, présente, au niveau des deux pastilles de contact 9, une épaisseur correspondant directement au gabarit et donc à la forme extérieure de la borne, la hauteur de la section de l'âme 13 à cet endroit étant bien plus faible que le gabarit, comme le montre la figure 2. De part et d'autre de cette deuxième zone 11, la portion extérieure 7 présente une première zone 10, cette dernière présentant une section d'épaisseur plus faible que celle de la deuxième zone 11, mais de hauteur plus élevée. La première zone 10 est donc haute dans la direction dans laquelle la deuxième zone 11 est petite, et fine dans la direction dans laquelle la deuxième zone 11 est épaisse. Les sections de la première zone 10 et du gabarit de borne lui-même sont donc allongées dans la même direction, à savoir celle de la hauteur.

[0035] La forme de la première zone 10 contribue ainsi à rigidifier la borne correspondante de la cartouche fusible 1. La borne de la cartouche fusible 1 vient donc au contact du socle au niveau de la deuxième zone 11, portant, sur des faces parallèles, les deux pastilles de contact 9.

[0036] Selon une caractéristique additionnelle possible, l'âme 13 présente, au niveau de la portion intérieure 6 du couteau 5, une extrémité de contact 12 pour la fixation de l'élément fusible 3 dont la hauteur est plus élevée et l'épaisseur est plus faible que pour la partie extérieure 7, notamment pour la fixation par soudure, vissage, ou autres. L'extrémité de contact 12 n'est préférentiellement pas recouverte par l'enrobage 8, de sorte qu'un revêtement aux caractéristiques conductrices améliorées peut y être déposé comme sur le reste non recouvert de l'âme 13, ce qui amène une meilleure circulation d'électricité avec l'élément fusible 3 qui y est fixé.

[0037] L'extrémité de contact 12 s'étend donc dans le sens de la hauteur, comme les deux premières zones 10, et peut avantageusement présenter, dans cette direction, une dimension encore plus grande que les premières zones 10, voire que le gabarit lui-même. En aménageant ainsi une surface de contact allongée dans la hauteur, la fixation de l'élément fusible 3 est beaucoup plus aisée, et la circulation de courant est plus avantageuse puisqu'elle peut être répartie sur une plus grande largeur. Ceci peut constituer, dans certains cas, une source d'économies supplémentaires, lorsque plusieurs éléments fusibles 3 doivent être disposées en parallèles entre les extrémités de contact 12 de chaque borne situées en vis-à-vis. En effet, un moindre nombre d'éléments de plus grande hauteur en parallèle offrent la même résistance globale qu'un nombre plus élevé d'éléments moins hauts.

[0038] De plus, le soudage de l'élément fusible 3 est d'autant plus aisé que l'âme 13 à cet endroit est d'épaisseur faible.

[0039] Il convient de remarquer que, dans les cas où l'enrobage 8 ne s'étend pas sur la portion intérieure 6, cette dernière peut être entièrement recouverte d'argent. L'enrobage 8 recouvre donc l'âme 13 à l'exception de deux pastilles de contact 9 qui se font face ainsi que d'une extrémité de contact 12, située au niveau de la portion intérieure 6.

[0040] Selon une autre caractéristique additionnelle possible, illustrée en particulier à la figure 3, le couvercle s'étend au niveau d'une première zone 10, de sorte à assurer une bonne continuité de matière pour l'enrobage 8, en particulier autour de cette première zone 10. Le couvercle peut se situer au niveau d'une première zone 10 plus fine, la portion intérieure 6 étant formée d'une zone plus épaisse puis de l'extrémité de contact 12, à nouveau plus fine et plus haute.

[0041] L'âme 13 du couteau 5 présente alors une forme dont la section présente successivement différentes géométries, comme le montre la figure 5 : une première zone 10, de hauteur élevée et d'épaisseur faible, puis une deuxième zone 11 suffisamment épaisse pour porter les pastilles de contact 9 qui arrivent au niveau du gabarit dont la borne reprend la forme, de hauteur plus faible que la première zone 10, puis une autre première zone 10, puis une éventuelle section équivalente à celle de la deuxième zone 11, puis, au niveau de la portion intérieure 6, une extrémité de contact 12, d'épaisseur encore plus faible et de hauteur encore plus élevée que pour la première zone 10.

[0042] Comme le montre la figure 5, les premières zones 10 présentent des orifices débouchants qui favorisent le bon accrochage de l'enrobage 8 sur l'âme 13. Les parties plates et d'épaisseur faibles de l'âme 13 confèrent au couteau 5 la tenue mécanique nécessaire et une bonne cohésion avec l'enrobage 8.

[0043] L'invention a aussi pour objet un procédé de fabrication 100 d'une cartouche fusible 1 telle que décrite ci-dessus, et comprenant des étapes successives consistant à
débiter 101 un jonc de matière métallique,
déformer plastiquement par matriçage 102 le jonc débité pour former l'âme 13 d'un couteau 5,
surmouler 103 un enrobage 8 sur l'âme 13 du couteau 5, au niveau de la portion extérieure 7 et à l'exception d'au moins une pastille de contact 9, puis
revêtir le couteau 5, essentiellement au niveau de sa partie non recouverte par l'enrobage 8, d'un revêtement destiné à favoriser la conduction électrique,
l'enrobage 8 de matière étant significativement moins sensible au revêtement que ne l'est l'âme 13.

[0044] L'étape de matriçage permet notamment de créer sur le jonc une extrémité de contact 12 pour la fixation de l'élément fusible 3 au niveau d'une portion intérieure 6, et/ou deux premières zones 10 similaires et entre lesquelles se trouve une deuxième zone 11, l'épaisseur de la deuxième zone 11 étant plus élevée et la hauteur plus faible que pour les premières zones 10, ces dernières étant ensuite recouvertes par l'enrobage 8. Le matriçage 102 permet aussi de réaliser la zone de contact d'épaisseur plus fine et de hauteur plus élevée que les premières zones 10, voire que le gabarit lui-même.

[0045] A la différence des parties visibles de l'âme 13, l'enrobage 8 ne sera donc pas recouvert d'un matériau particulièrement intéressant électriquement. La surface de l'enrobage 8 et la au moins une pastille de contact 9 peuvent éventuellement être décalées, la pastille de contact 9 étant éventuellement légèrement décalée de l'enrobage 8 vers l'extérieur, pour éviter en particulier d'arracher de la matière de l'enrobage 8 et de l'amener entre la pastille de contact 9 et les pattes du socle.

[0046] Ainsi, non seulement la borne de la cartouche fusible 1 ne nécessite plus exclusivement du métal, mais le montage l'un sur l'autre de l'enrobage 8 et de la partie conductrice, à savoir l'âme 13 du couteau 5, est réalisé directement lors de la fabrication par surmoulage, ce qui réduit donc encore les coûts de fabrication.

[0047] Selon une caractéristique additionnelle possible de l'invention, le matriçage 102 permet de former, au niveau de la portion intérieure 6, une zone d'épaisseur plus faible et de hauteur plus élevée que la portion extérieure 7 de sorte au moins à favoriser la fixation d'un élément fusible 3 sur l'extrémité de contact 12 ainsi obtenue.

[0048] La galvanisation 104 se fait donc essentiellement sur les surfaces de l'âme 13 métallique du couteau 5 restant apparentes, à savoir en particulier la ou les pastilles de contact 9 et l'extrémité de contact 12. La galvanisation 104 et la matière utilisée pour l'enrobage 8 ne sont toutefois pas adaptées l'une à l'autre, ce qui a pour conséquence que l'enrobage 8 n'est que peu ou n'est pas du tout recouvert d'argent ou autre matière utilisée pour le recouvrement. L'étape de galvanisation 104 peut donc être réglée pour un revêtement optimal des surfaces de l'âme 13 encore visibles et donc incompatible avec le réglage nécessaire pour obtenir un réel revêtement sur l'enrobage 8. Le matériau retenu pour l'enrobage 8 est donc choisi pour qu'une étape de galvanisation 104 adaptée au matériau de l'âme 13 ne crée sur l'enrobage 8 aucun revêtement ni dégradation. L'enrobage 8 est donc essentiellement inerte pour la galvanisation 104.

[0049] Le jonc débité est préférentiellement essentiellement fait à base de cuivre, et présente une section constante. Comme il a déjà été dit, compte tenu du recours à la galvanisation 104, l'enrobage 8 n'est finalement pas recouvert d'argent, mais seules les pastilles de contact 9 qu'il laisse visibles et/ou l'extrémité de contact 12.

[0050] Le profil du jonc extrudé peut reprendre la section de la deuxième zone 11, elle-même correspondant au gabarit, le matriçage 102 étant effectué de part et d'autre pour aplatir ledit jonc et former ainsi au moins des premières zones 10. Ainsi, l'enrobage 8 vient contre le flanc plat et fin que forme chaque première zone 10, alors qu'il complète perpendiculairement la deuxième zone 11. Les sections du couteau 5 qui sont plus plates que la deuxième zone 11 sont donc obtenues par écrasement d'un jonc de section constante, avantageusement non déformé au niveau de la deuxième zone 11 portant les pastilles de contact 9, voire aussi entre la section similaire séparant l'une des premières zones 10 de l'extrémité de contact 12.

[0051] Ces parties d'épaisseur fine étant obtenues par matriçage 102, l'épaisseur de l'extrémité de contact 12 peut être plus faible que celle des premières zones 10, dans la mesure où sa hauteur est encore plus élevée que celle des deux premières zones 10, elle-même plus élevée que celle de la deuxième zone 11.

[0052] Selon une autre caractéristique additionnelle possible, recouvrir la surface extérieure du couteau 5 se fait par galvanisation 104 d'argent adaptée à l'âme 13 et non à l'enrobage 8 de sorte que l'âme 13, et en particulier les pastilles de contact 9, est recouverte d'argent, l'enrobage 8 n'étant pas ou pratiquement pas recouvert d'argent

[0053] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés aux dessins annexés. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue de la constitution des divers éléments, par combinaison différente de tout ou partie des caractéristiques décrites ci-dessus, ou par substitution d'équivalents techniques, sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.


Revendications

1. Cartouche fusible (1), comprenant un corps (2) dans lequel se trouve un élément fusible (3) pour la sécurité d'une circulation de courant, ainsi que, à chacune des deux extrémités de ladite cartouche fusible (1), d'une part, un couvercle fermant une extrémité ouverte du corps (2), et, d'autre part, un couteau (5) traversant ledit couvercle et présentant une portion intérieure (6) s'étendant dans le corps (2) pour la fixation de l'élément fusible (3) ainsi qu'une portion extérieure (7) formant une borne de la cartouche fusible (1) pour son contact électrique et son maintien dans un socle correspondant, le couteau (5) étant préférentiellement métallique,
cartouche fusible (1) caractérisée en ce que
le couteau (5) se présente sous la forme d'une âme (13) conductrice et d'un enrobage (8) qui la recouvre au niveau de la portion extérieure (7) mais à l'exception d'au moins une zone formant une pastille de contact (9) au niveau de laquelle la portion extérieure (7) du couteau métallique (5) peut venir au contact électrique du socle dans lequel la cartouche fusible (1) doit être montée.
 
2. Cartouche fusible (1) selon la revendication 1, caractérisée en ce que
l'enrobage (8) forme une partie massive du couteau (5) au niveau de la portion extérieure (7), la consistance dudit enrobage (8) étant supérieure à celle d'une simple peau ou couche de protection.
 
3. Cartouche fusible (1) selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que
l'enrobage (8) définit aussi au moins une partie du couvercle.
 
4. Cartouche fusible (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que
l'âme (13) présente, dans sa portion extérieure (7), deux premières zones (10) similaires et entre lesquelles se trouve une deuxième zone (11), l'épaisseur de la deuxième zone (11) étant plus élevée et la hauteur plus faible que pour les premières zones (10).
 
5. Cartouche fusible (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que
l'âme (13) présente, au niveau de la portion intérieure (6) du couteau (5), une extrémité de contact (12) pour la fixation de l'élément fusible (3) dont la hauteur est plus élevée et l'épaisseur est plus faible que pour la partie extérieure (7).
 
6. Cartouche fusible (1) selon la revendication 2 et selon la revendication 5, caractérisée en ce que
le couvercle s'étend au niveau d'une première zone (10), de sorte à assurer une bonne continuité de matière pour l'enrobage (8).
 
7. Procédé de fabrication (100) d'une cartouche fusible (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, comprenant des étapes successives consistant à
débiter (101) un jonc de matière métallique,
déformer plastiquement par matriçage (102) le jonc débité pour former l'âme (13) d'un couteau (5),
surmouler (103) un enrobage (8) sur l'âme (13) du couteau (5), au niveau de la portion extérieure (7) et à l'exception d'au moins une pastille de contact (9), puis
revêtir le couteau (5), essentiellement au niveau de sa partie non recouverte par l'enrobage (8), d'un revêtement destiné à favoriser la conduction électrique,
l'enrobage (8) de matière étant significativement moins sensible au revêtement que ne l'est l'âme (13).
 
8. Procédé de fabrication (100) selon la revendication 7, caractérisé en ce que
le matriçage (102) permet de former, au niveau de la portion intérieure (6), une zone d'épaisseur plus faible et de hauteur plus élevée que la portion extérieure (7) de sorte au moins à favoriser la fixation d'un élément fusible (3) sur l'extrémité de contact (12) ainsi obtenue.
 
9. Procédé de fabrication (100) selon la revendication 8, caractérisé en ce que recouvrir la surface extérieure du couteau (5) se fait par galvanisation (104) d'argent adaptée à l'âme (13) et non à l'enrobage (8) de sorte que l'âme (13), et en particulier les pastilles de contact (9), est recouverte d'argent, l'enrobage (8) n'étant pas ou pratiquement pas recouvert d'argent.
 




Dessins






















Rapport de recherche









Rapport de recherche




Références citées

RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



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