[0001] L'invention concerne un procédé d'actionnement d'un élément mobile de fermeture,
d'occultation, de protection solaire ou d'écran, sous l'action d'un couple d'entraînement
fourni par un actionneur, l'élément mobile pouvant être actionné dans deux sens distincts.
Elle concerne également un dispositif d'actionnement de l'élément mobile.
[0002] L'élément mobile peut être un élément roulant, par exemple un volet de fermeture,
une toile de protection solaire ou un écran de projection.
[0003] En fonctionnement, l'élément mobile peut être entraîné par un actionneur dans un
premier ou dans un deuxième sens, par exemple dans un sens d'enroulement ou dans un
sens de déroulement, entre deux positions extrêmes d'arrêt, dites basse et haute.
La position haute d'arrêt correspond à une position relevée, ou enroulée, dans laquelle
l'élément mobile est logé, quasi-intégralement, dans un caisson, et la position basse
d'arrêt, à une position déployée, ou déroulée, de fin de course. Ces positions correspondent
notamment à la position d'une lame du volet, par exemple une lame finale.
[0004] Prenons l'exemple d'un volet roulant composé d'un ensemble de lames juxtaposées,
dont une première lame fixée à un tube d'enroulement logé dans le caisson et une dernière
lame d'extrémité libre ou lame finale. Au moins un doigt de butée est généralement
prévu sur la lame finale, positionné par exemple en face avant du volet. En fonctionnement,
lorsque le volet est relevé jusqu'en position enroulée, le doigt de la lame finale
bute contre le caisson, notamment parce qu'il est de dimension plus importante qu'une
fente longitudinale formée dans le caisson et à travers laquelle le volet pénètre
dans le caisson. Il existe de nombreux autres systèmes de butée haute. En toute hypothèse,
en position enroulée, le volet arrive en butée haute. Cela a pour effet d'augmenter
brutalement le couple d'entraînement fourni par un actionneur du dispositif d'actionnement.
Lorsque le couple ou une variation du couple dépasse un seuil prédéfini, l'actionneur
est arrêté. Lorsque le volet est descendu jusqu'en position déroulée de fin de course,
la dernière lame bute contre une surface d'arrêt, par exemple un rebord de fenêtre.
Cela provoque de la même manière une augmentation du couple d'entraînement fourni
par l'actionneur puis, sur détection d'un dépassement de seuil, un arrêt de l'actionneur.
[0005] Afin de ménager les éléments de la chaîne cinématique de transmission de l'effort
fourni par l'actionneur, notamment lors des phases d'arrêt de l'actionneur en position
relevée et en position déployée de fin de course, une fonction de déstressage peut
être prévue. Cette fonction consiste, suite à la détection d'un dépassement de seuil
par le couple ou par une variation du couple d'entraînement fourni par l'actionneur
dans l'un des deux sens d'entraînement, à fournir un couple d'entraînement dans l'autre
sens pendant une durée prédéfinie. Cette durée est par exemple de 100 ms et paramétrée
en usine lors de la fabrication du dispositif d'actionnement.
[0006] Un dispositif d'actionnement doit être adapté pour être utilisé avec une grande variété
d'éléments mobiles et de caissons associés, ceux-ci pouvant être conçus avec des matériaux
de qualités différentes. En particulier, dans le cas d'éléments mobiles et de caissons
réalisés en plastique, selon le type de matériau plastique utilisé, les éléments mobiles
et les caissons peuvent présenter une élasticité plus ou moins importante. De plus,
du fait de la fente longitudinale du caisson, à travers laquelle le volet pénètre
dans le caisson, celui-ci est particulièrement souple et fragilisé dans la zone de
contact avec le doigt de butée. Il peut en résulter un manque d'efficacité de la fonction
de déstressage. En particulier, dans le cas d'un élément mobile et d'un caisson de
structure souple, la durée de déstressage appliquée peut s'avérer insuffisante pour
supprimer totalement les contraintes mécaniques induites par la mise en butée. A la
longue, le caisson peut rester déformé.
[0007] La présente invention vient améliorer la situation.
[0008] A cet effet, l'invention concerne un procédé d'actionnement d'un élément mobile de
fermeture, d'occultation, de protection solaire ou d'écran, sous l'action d'un actionneur,
l'élément mobile pouvant être actionné dans deux sens distincts, comprenant:
- une étape de détection d'un dépassement de seuil par un paramètre de fonctionnement
de l'actionneur, lors d'un entraînement dans l'un des deux sens, dit premier sens,
de l'élément mobile ;
- une étape de déstressage déclenchée sur détection du dépassement de seuil, durant
laquelle l'actionneur entraîne l'élément mobile dans l'autre sens, dit deuxième sens,
jusqu'à une position d'arrêt déstressée de l'élément mobile;
caractérisé en ce qu'il comprend une étape de paramétrage d'une valeur de déstressage
définissant la position d'arrêt déstressée comportant les sous-étapes suivantes :
- détecter une discontinuité dans l'évolution du paramètre de fonctionnement de l'actionneur
lors de l'entraînement dans le premier sens, précédant le dépassement du seuil ;
- paramétrer la valeur de déstressage en fonction de la discontinuité et du dépassement
de seuil détectés.
[0009] Avantageusement, la valeur de déstressage est une valeur spatiale ou temporelle.
[0010] Dans un premier mode de réalisation, la valeur de déstressage est une durée supérieure
ou égale à la durée entre les détections de discontinuité et de dépassement de seuil.
Avantageusement, la durée de déstressage est égale à la durée écoulée entre les détections
de discontinuité et de dépassement de seuil, augmentée d'une durée de réactivité d'une
chaîne d'éléments destinés à coopérer pour entraîner l'élément mobile dans le deuxième
sens, suite à la détection du dépassement de seuil.
[0011] Lorsque le couple ou une variation du couple d'entraînement dans le premier sens
dépasse le seuil prédéfini, un ensemble d'éléments coopère pour, en réaction à ce
dépassement de seuil, entraîner dans le deuxième sens l'élément mobile, éventuellement
après un arrêt momentané de celui-ci. L'invention prend en compte ce temps de réaction
entre le dépassement de seuil et l'arrêt ou l'entraînement dans le deuxième sens de
l'élément mobile, pour évaluer le temps de déstressage.
[0012] Dans un deuxième mode de réalisation, la valeur de déstressage est une distance au
moins égale à un écart de position de l'élément de mobile entre les détections de
discontinuité et de dépassement de seuil.
[0013] Dans un troisième mode de réalisation, la valeur déstressage est une grandeur angulaire
au moins égale à une variation de position angulaire de l'actionneur entre les détections
de discontinuité et de dépassement de seuil.
[0014] Avantageusement, l'étape de déstressage comprend un arrêt de l'actionneur avant l'entraînement
de l'élément mobile dans le deuxième sens.
[0015] Avantageusement encore, le seuil est adapté pour permettre la détection de l'une
des situations d'un groupe comportant : une mise en butée de l'élément mobile en position
déployée, une mise en butée de l'élément mobile en position relevée et un blocage
de l'élément mobile par un obstacle.
[0016] Pour détecter la discontinuité, on peut détecter un dépassement de seuil, en valeur
absolue, par la pente d'évolution du paramètre de fonctionnement.
[0017] Dans une variante de réalisation, le paramètre de fonctionnement est un couple, respectivement
une vitesse, le dépassement du seuil étant un dépassement d'un seuil de couple à la
hausse, respectivement un dépassement d'un seuil de vitesse à la baisse.
[0018] Dans une autre variante de réalisation, le paramètre de fonctionnement est une pente
d'évolution d'un couple ou d'une vitesse, le dépassement du seuil étant un dépassement
d'une pente seuil.
[0019] L'invention concerne aussi un dispositif d'actionnement d'un élément mobile de fermeture,
d'occultation, de protection solaire ou d'écran, apte à fournir un couple d'entraînement
de l'élément mobile dans deux sens distincts, comprenant des éléments matériels et/ou
logiciels pour mettre en oeuvre les étapes du procédé précédemment défini.
[0020] Avantageusement, le dispositif comprend
- une unité de détection d'un dépassement de seuil par un paramètre de fonctionnement
de l'actionneur lors d'un entraînement dans l'un des deux sens d'entraînement, dit
premier sens ;
- une unité de déstressage commandant l'actionneur de manière à ce que, sur détection
du dépassement de seuil, il entraîne dans l'autre sens, dit deuxième sens, l'élément
mobile jusqu'à une position d'arrêt déstressée ;
caractérisé en ce qu'il comprend une unité de paramétrage d'une valeur de déstressage
définissant la position d'arrêt déstressée, comprenant une unité de détection d'une
discontinuité dans l'évolution du paramètre de fonctionnement de l'actionneur lors
de l'entraînement dans le premier sens, précédant le dépassement de seuil, et une
unité de paramétrage de la valeur de déstressage en fonction de la discontinuité et
du dépassement de seuil détectés.
[0021] L'invention concerne encore une installation domotique comprenant un dispositif tel
que précédemment défini et un élément mobile de fermeture, d'occultation, de protection
solaire ou d'écran.
[0022] L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description suivante de plusieurs
modes de réalisation particuliers du procédé d'actionnement d'un élément mobile de
l'invention et du dispositif d'actionnement associé, en référence aux dessins annexés
sur lesquels :
- la figure 1 représente un schéma d'un dispositif d'actionnement d'un élément mobile,
selon un exemple particulier de réalisation ;
- la figure 2 représente un schéma d'un actionneur du dispositif d'actionnement de la
figure 1 ;
- la figure 3 est une représentation graphique d'une variation du couple d'entraînement
fourni par l'actionneur de la figure 2, lors d'une phase de remontée de l'élément
mobile ;
- la figure 4 représente un organigramme des étapes du procédé d'actionnement, selon
un mode de réalisation particulier.
[0023] Le dispositif d'actionnement 1 représenté sur la figure 1 est destiné à mettre en
mouvement un élément mobile 2, par exemple un volet roulant. Il comprend un actionneur
3, représenté en pointillés, comprenant notamment un récepteur de signaux de commande
4 et un module électronique de contrôle 5.
[0024] Le récepteur 4 est adapté pour communiquer avec un ou plusieurs émetteurs de signaux
de commande 6, ici par une liaison sans fil. Chaque émetteur 6 comprend une interface
utilisateur de commande. Celle-ci comporte par exemple des boutons pour commander
un déplacement vers le haut ou vers le bas de l'élément mobile 2, ou bien un arrêt
de celui-ci.
[0025] Dans l'exemple particulier décrit ici, l'élément mobile 2 comprend un tablier 22
composé d'un nombre N de lames 20
1, 20
2, ..., 20
N dont une lame initiale 20
1, apparaissant sur la figure 2, fixée à un tube d'enroulement 8 et une lame finale
20
N. Le tube 8 d'enroulement du tablier 22 est en forme de cylindre et situé à l'intérieur
d'un caisson de logement 7. Celui-ci comprend notamment sur une face inférieure, une
fente longitudinale (non représentée), à travers laquelle passe le tablier 22. L'actionneur
3, le récepteur de commande 4 ou le module électronique 5 peuvent être distinctement
intégrés ou non dans un carter de l'actionneur 3 et donc positionnés à l'intérieur
ou à l'extérieur du caisson 7.
[0026] Une butée 21 est fixée sur la lame finale 20
N, par exemple en face avant, tournée vers l'extérieur du bâtiment équipé par ce volet.
Le tablier 22 de l'élément mobile 2 peut être enroulé autour du tube d'enroulement
8, par l'actionneur 3, entre une position d'arrêt déroulée basse P
B et une position d'arrêt enroulée haute P
H. Ces positions P
B et P
H correspondent notamment aux positions atteintes par la lame finale 20
N en fin de mouvement lié à un ordre de descente, respectivement de montée. En position
enroulée P
H, le tablier 22 est enroulé quasi-intégralement autour du tube d'enroulement 8 et
logé dans le caisson 7, la butée 21 étant en appui contre le caisson 7 ou légèrement
en retrait du caisson 7. En position déroulée P
B, le tablier 22 est déroulé, ou déployé, et s'étend ici verticalement, la lame finale
20
N étant en appui contre une surface de butée formée, par exemple, par un rebord de
fenêtre.
[0027] L'actionneur 3, représenté en pointillés, est logé dans le caisson 7, à l'intérieur
du tube d'enroulement 8. Il comporte un moteur électrique 30, notamment un moteur
asynchrone, auquel sont connectés un réducteur 31 et un frein 32, comme représenté
sur la figure 2. Ces différents éléments 30-32 sont connectés au module électronique
de contrôle 5. Le moteur 30 a pour rôle d'entraîner en rotation le tube d'enroulement
8 autour de son axe central longitudinal dans deux sens, respectivement d'enroulement
et de déroulement, de manière à enrouler ou dérouler le tablier 22 de l'élément mobile
2. En outre, l'actionneur 3 est relié à une source d'alimentation électrique (non
représentée).
[0028] Le récepteur 4 est destiné à recevoir des signaux radio de commande transmis par
un émetteur 6 pour commander un déplacement vers le haut ou vers le bas ou bien un
arrêt de l'élément mobile 2. En fonctionnement, les signaux de commande reçus sont
transmis par le récepteur 4 au module électronique de contrôle 5 qui pilote en conséquence
l'actionneur 3 pour déplacer ou arrêter l'élément mobile 2.
[0029] Le module électronique de contrôle 5 comprend une unité de traitement 51, une unité
52 de détection et de commande de l'actionneur 3, une unité de déstressage 53, une
unité de paramétrage 54, une mémoire de stockage 55, et une unité centrale de commande
50, à laquelle les différents éléments 51-54 du module 5 sont connectés et destinée
à contrôler le fonctionnement de ces éléments. Les unités 51-54 sont des éléments,
ou sous-modules, du module électronique 5 qui sont ici logiciels et comprennent des
instructions logicielles pour commander l'exécution du procédé d'actionnement de l'élément
mobile, tel que décrit plus loin, lorsque ces instructions sont exécutées par l'unité
centrale de commande 50.
[0030] Le moteur 30 intègre un condensateur (non représenté), dont la tension aux bornes
est représentative d'un paramètre de fonctionnement de l'actionneur 3. En l'espèce,
le paramètre de fonctionnement de l'actionneur 3 observable par une mesure de la tension
au bornes du condensateur moteur est le couple fourni par le moteur 30 et appliqué
à l'élément mobile 2, ou la variation instantanée de ce couple (autrement dit la pente
de variation du couple moteur). Un circuit électronique est prévu pour mesurer cette
tension aux bornes du condensateur moteur et transmettre les signaux de tension mesurés
à l'unité de traitement 51. En fonctionnement, l'unité de traitement 51 reçoit en
entrée une valeur de tension mesurée aux bornes du condensateur moteur et traite ces
signaux pour fournir à l'unité de détection 52 et à l'unité de paramétrage 54 des
données représentatives de l'évolution du couple d'entraînement ou de l'évolution
d'une variation instantanée du couple d'entraînement (c'est-à-dire de l'évolution
de la pente de variation du couple) en fonction de la hauteur de tablier 22 non enroulée.
Ces données peuvent former une courbe telle que celle représentée sur la figure 3.
[0031] La figure 3 représente, à titre d'exemple illustratif, une courbe de variation du
couple fourni par l'actionneur 3 en fonction de la hauteur de tablier restant 22,
lors d'un enroulement de l'élément mobile 2. Le couple moteur délivré, noté T, est
représenté en ordonnée, en Nm (Newton mètre), et la hauteur de tablier 22 restant
à enrouler est représentée en abscisse, en mètre (m). Les points P
B et P
H correspondent respectivement à la position basse déroulée et à la position haute
enroulée du tablier 22 de l'élément mobile 2, atteintes après un ordre de descente,
respectivement de montée. En partant de la position basse déroulée P
B pour laquelle le couple d'entraînement moteur T appliqué à l'élément mobile 2 est
nul, l'actionneur 3 fournit un couple d'enroulement pour enrouler le tablier 22 autour
du tube d'enroulement 8. Ce couple T croit jusqu'à une valeur maximale Tmax, représentée
par un point A, puis décroît jusqu'à une valeur minimale Tmin. Le point A correspond
à une position intermédiaire suspendue de l'élément mobile 2, dans laquelle la lame
finale 20
N a parcouru une partie du trajet entre la position basse déroulée P
B et la position haute enroulée P
H. La position haute enroulée P
H correspond à la position d'arrêt déstressée de l'élément mobile 2, atteinte une fois
que la lame finale 20
N est venue en butée contre le caisson 7 et après un déstressage. Lorsque la lame finale
20
N arrive en butée contre le caisson 7, par l'intermédiaire de la butée 21, un effort
de traction est exercé par l'actionneur 3 sur l'élément mobile 2 de sorte que le couple
T (ou une pente de variation de celui-ci) fourni par l'actionneur 3 augmente brutalement.
Lorsque ce couple atteint un seuil TSH (ou lorsque la pente de variation du couple
atteint une pente seuil P_TSH), l'actionneur 3 est arrêté puis un déstressage est
réalisé, comme cela sera explicité plus loin.
[0032] A partir de l'instant où la butée 21 de la lame finale 20
N de l'élément mobile 2 entre en contact avec le caisson 7, le moteur 30 doit fournir
un couple de traction pour exercer un effort de traction sur l'élément mobile 2 en
butée contre le caisson 7, qui s'ajoute au couple que fournit encore l'actionneur
3 pour enrouler le tablier 22 autour du tube d'enroulement 8. Ce changement d'effort
à fournir par l'actionneur 3, dû à la butée, induit une discontinuité D dans l'évolution
du couple moteur T et dans l'évolution de la pente de variation du couple moteur T.
Cette discontinuité D correspond à l'instant ou sensiblement à l'instant où la lame
finale 20
N entre en contact avec le caisson 7. Cette discontinuité D peut être caractérisée
par un dépassement de seuil SD par la pente de variation du couple moteur T en valeur
absolue (ou par un dépassement de pente seuil P_SD par la pente de variation de la
variation instantanée du couple moteur).
[0033] En partant de ce point de discontinuité D, le couple T augmente brutalement jusqu'à
atteindre le seuil critique TSH, au-delà duquel le moteur 30 est arrêté puis le déstressage
déclenché. L'atteinte du seuil TSH est représentée par un point B sur la courbe. La
lame finale 20
N a alors atteint une position PB
H, située au-delà de la position haute P
H, avant que le volet ne soit replacé en position P
H.
[0034] L'unité de détection et de commande 52 (ou « détecteur » ou encore « détecteur de
commande de l'actionneur ») a pour rôle de détecter si le couple (ou une variation
instantanée du couple d'entraînement) fourni par le moteur 30 dépasse le seuil critique
TSH prédéfini (ou la pente seuil P_TSH) et, en cas de détection d'un dépassement de
seuil, de commander un arrêt du moteur 30 et d'en informer l'unité de déstressage
53.
[0035] En cas de dépassement du seuil TSH par le couple (ou de dépassement de pente seuil
P_TSH par une variation instantanée du couple moteur) ayant engendré un arrêt du moteur
30, l'unité de déstressage 53, ou unité de pilotage de l'actionneur, a pour rôle de
piloter une action de déstressage de l'actionneur. Par « action de déstressage »,
on entend désigner une action de pilotage de l'actionneur permettant d'entraîner l'élément
mobile 2 dans un deuxième sens, opposé au premier sens précédant le dépassement de
seuil et l'arrêt moteur déclenché par le dépassement de seuil, jusqu'à amener l'élément
mobile 2 dans une position d'arrêt déstressée correspondant à la position haute enroulée
P
H. L'action de déstressage vise à réduire les contraintes mécaniques induites par la
mise en butée de l'élément mobile 2 juste avant l'arrêt du moteur. La course de déstressage,
c'est-à-dire le parcours de l'élément mobile 2 dans le deuxième sens jusqu'à la position
d'arrêt déstressée, est inférieure à la course totale de l'élément mobile 2. Plus
précisément, il s'agit d'une course partielle qui ne devrait généralement pas dépasser
20% de la course totale. Notons que la position d'arrêt déstressée est proche de la
position de l'élément mobile à l'arrêt du moteur provoqué par le dépassement de seuil
(TSH ou P_TSH ici) correspondant à la mise en butée. Pour piloter une action de déstressage,
l'unité 53 est destinée à commander une inversion du couple d'entraînement du moteur
30 de manière à ce que le moteur 30 fournisse, ici pendant une durée prédéfinie τ,
dite durée de déstressage, un couple d'entraînement dans un sens opposé au sens d'entraînement
précédant l'arrêt moteur et entraîne ainsi l'élément mobile 2 jusqu'à sa position
d'arrêt déstressée correspondant à la position haute enroulée P
H.
[0036] L'unité de paramétrage 54 est une unité de configuration d'un paramètre de déstressage
(c'est-à-dire de pilotage de l'actionneur), qui est destinée à paramétrer ou configurer
une valeur de déstressage. Par « valeur de déstressage », on entend définir une valeur
d'un paramètre dit « de déstressage » permettant de définir une position d'arrêt de
l'élément mobile après déstressage, c'est-à-dire après avoir été entraîné dans le
deuxième sens (opposé au premier sens d'entraînement précédant le dépassement de seuil).
Par exemple, la valeur de déstressage est une valeur temporelle, c'est-à-dire une
durée pendant laquelle le moteur doit être entraîné dans le deuxième sens. L'unité
de paramétrage 54 comprend une unité 541 d'évaluation d'une valeur de déstressage
définissant la position d'arrêt déstressée (ou sensiblement cette position d'arrêt
déstressée) et une unité 542 de paramétrage de la valeur de déstressage. Dans l'exemple
particulier de réalisation décrit ici, la valeur de paramétrage est une valeur temporelle,
à savoir une durée de déstressage τ. Cette durée de déstressage τ est déterminée en
fonction d'une durée d évaluée d'évolution du couple d'entraînement (ou d'une variation
instantanée du couple) fourni par l'actionneur 3, entre la discontinuité D et le dépassement
de seuil TSH, comme cela sera explicité dans la description du procédé qui suit. Par
« discontinuité » et « dépassement », on entend désigner ici l'instant de détection
de la discontinuité D et l'instant de détection du dépassement de seuil TSH (ou P_TSH).
[0037] On va maintenant décrire, en référence à la figure 4, le procédé d'actionnement de
l'élément mobile 2, correspondant au procédé de fonctionnement de l'actionneur 3,
selon un premier mode de réalisation particulier.
[0038] Le procédé comprend une étape de paramétrage E0, destinée à paramétrer ici la durée
τ de déstressage adaptée à l'élément mobile 2. Cette durée de déstressage τ est la
durée pendant laquelle, suite à un arrêt du moteur 30 provoqué par un dépassement
du seuil TSH par le couple moteur (ou par un dépassement de pente seuil P_TSH par
la variation instantanée du couple moteur), l'actionneur 3 doit fournir un couple
d'entraînement en sens opposé au sens d'entraînement précédant l'arrêt moteur pour
dérouler l'élément mobile 2.
[0039] Lors de l'étape initiale de paramétrage E0, l'élément mobile 2 est enroulé depuis
sa position basse déroulée P
B ou depuis une position intermédiaire suspendue jusqu'à sa position haute enroulée
P
H. Durant l'enroulement du tablier 22, l'unité de traitement 51 transmet à l'unité
de paramétrage 54 des données d'évolution du couple d'entraînement fourni par le moteur
30 (ou d'une variation instantanée de ce couple d'entraînement).
[0040] Lorsque la lame finale 20
N entre en contact avec le caisson 7, l'unité de paramétrage 54 détecte une discontinuité
D (sensiblement au point P
H) dans la variation du couple moteur, lors d'une sous-étape E00. Cette discontinuité
D est ici détectée par détection d'un dépassement de seuil SD par la pente de variation
du couple moteur. Sur détection de cette discontinuité D, l'unité de paramétrage 54
déclenche un chronomètre pour mesurer une durée d'évolution du couple moteur fourni
par l'actionneur 3 dans le sens d'enroulement, depuis cet instant de discontinuité
D jusqu'à un instant de dépassement du seuil TSH représenté par le point B, lors d'une
sous-étape E01. La durée ainsi mesurée est notée d. Notons que dans le cas où l'on
observe la pente de variation du couple moteur (au lieu d'observer directement le
couple moteur), au lieu de détecter une discontinuité dans la variation du couple
moteur, on détecte une discontinuité dans la variation de la pente de variation du
couple moteur. Dans ce cas, on détecte un dépassement de la pente seuil P_TSH par
la variation instantanée du couple moteur.
[0041] Lors d'une sous-étape E02, l'unité de paramétrage détermine la durée de déstressage
τ en fonction de la durée d'évolution mesurée d. Dans l'exemple particulier décrit
ici, cette durée de déstressage τ est égale à la durée d'évolution mesurée d augmentée
d'une durée prédéfinie de réactivité Δ, autrement dit :

[0042] Cette durée de réactivité Δ correspond à la durée de réaction de l'ensemble des éléments
qui coopèrent pour, en réaction au dépassement du seuil TSH par le couple moteur (ou
au dépassement de seuil P_TSH par la pente de variation du couple moteur), entraîner
l'élément mobile 2 en sens inverse. Cette durée de réactivité Δ peut être fournie
par le fabricant du dispositif d'actionnement et préenregistrée dans la mémoire 55.
On pourrait également envisager de la mesurer lors de l'étape de paramétrage E0. Elle
peut être prédéfinie et est préférentiellement inférieure à d.
[0043] Lors d'une sous-étape E03, la durée de déstressage τ est enregistrée dans la mémoire
55.
[0044] Si un déstressage est mis en oeuvre suite à un arrêt moteur en position basse déroulée,
une étape de paramétrage analogue peut être réalisée pour calculer une durée de déstressage
τ' à appliquer lorsque la lame finale 20
N vient en butée contre une surface d'arrêt en position basse déroulée. En variante,
la durée de déstressage à appliquer suite à un arrêt moteur en position basse déroulée
peut être identique à celle à appliquer suite à un arrêt moteur en position haute
enroulée.
[0045] On va maintenant décrire brièvement l'actionnement de l'élément mobile 2 une fois
le paramétrage réalisé.
[0046] Prenons l'exemple d'un enroulement de l'élément mobile 2 depuis sa position basse
P
B déroulée jusqu'à enroulement total du tablier 22.
[0047] Initialement, le tablier 22 de l'élément mobile 2 est en position déroulée basse
P
B. Sur commande d'un utilisateur, l'émetteur 6 transmet au récepteur 4 un signal de
commande pour enrouler l'élément mobile 2, lors d'une étape E1. La commande d'enroulement
est retransmise par le récepteur 4 au module électronique de contrôle 5 lors d'une
étape E2.
[0048] Sur commande du module électronique 5, le moteur 30 est mis en marche et fournit
un couple d'entraînement dans le sens d'enroulement, appliqué au tablier 22 de l'élément
mobile 2, lors d'une étape E3. Lors de cette étape E3, le tablier 22 s'enroule autour
du tube d'enroulement 8, la lame finale 20
N remontant vers le haut jusqu'à venir en butée contre le caisson 7 (étape E4). L'étape
E4 correspond à l'instant où la butée 21 de la lame finale 20
N entre en contact avec le caisson 7.
[0049] Lors d'une étape E5, l'actionneur 3 exerce une traction sur l'élément mobile 2 en
butée contre le caisson 7. Le couple d'effort fourni par l'actionneur 3 augmente brutalement.
[0050] Lors d'une étape E6, l'unité de détection 52 détecte un dépassement du seuil TSH
par le couple fourni par l'actionneur 3 (ou un dépassement de la pente seuil P_TSH
par la pente de variation du couple). Sur détection du dépassement de seuil, l'unité
52 commande un arrêt de l'actionneur 3 (étape E7) et, parallèlement, transmet l'information
de dépassement de seuil à l'unité de déstressage 53 (étape E8).
[0051] Lors d'une étape E9, l'unité de déstressage 53 transmet à l'actionneur 3 une commande
pour fournir un couple d'entraînement dans le sens de déroulement pendant la durée
de déstressage prédéterminée τ.
[0052] Lors d'une étape E10, l'actionneur 3 est alimenté pour faire tourner l'élément mobile
dans le sens opposé à celui précédant le dépassement de seuil TSH E6, à savoir ici
dans le sens de déroulement. L'actionneur 3 fournit ainsi un couple d'entraînement
dans le sens de déroulement, appliqué à l'élément mobile 2, pendant la durée τ, et
entraîne ainsi l'élément mobile jusqu'à sa position d'arrêt déstressée correspondant
à la position haute P
H. Lors de cette étape E10, le tablier 22 se déroule légèrement de manière à relâcher
les contraintes mécaniques induites par la mise en butée du tablier 22 contre le caisson
7.
[0053] On soulignera ici que, grâce au paramétrage initial E0 de la durée de déstressage
τ, celle-ci est adaptée à la structure spécifique de l'élément mobile 2 et du caisson
7 de manière à ce que le déstressage - étapes E9 et E10 - procure un relâchement adéquat
des contraintes mécaniques tout en évitant un déroulement trop important du tablier
22 qui aurait pour effet de créer un défaut visuel. Ainsi, le déstressage est systématiquement
efficace, notamment quelle que soit la structure de l'élément mobile 2 et du caisson
7, sans risque d'engendrer un défaut visuel.
[0054] L'actionnement de l'élément mobile 2 s'effectue de façon analogue lors d'un déroulement
et de la mise en butée de la lame finale 20
N du tablier 22 contre une surface de butée inférieure.
[0055] Un déstressage, analogue aux étapes E9-E10, peut également être mis en oeuvre lorsque
l'élément mobile 2 arrive en butée contre un obstacle. Ainsi, un déstressage peut
être réalisé après un dépassement de seuil correspondant à une mise en butée de l'élément
mobile et un arrêt moteur, causés par un obstacle contre lequel l'élément mobile est
venu en butée. Dans ce cas, on pourrait envisager d'exécuter une étape de paramétrage,
analogue à l'étape E0 précédemment décrite, pour évaluer la durée de déstressage τ
adaptée à l'obstacle détecté et entraîner l'élément mobile vers une position déstressée
adaptée.
[0056] On pourrait également envisager de réitérer l'étape de paramétrage régulièrement
durant la vie de l'élément mobile afin de réévaluer les durées de déstressage à appliquer
lorsque l'élément mobile vient en butée contre le caisson en fin d'enroulement et
lorsque l'élément mobile vient en butée contre une surface d'arrêt en fin de déroulement.
[0057] En variante, on pourrait également envisager de réaliser l'étape de paramétrage de
façon systématique à chaque fois que l'élément mobile arrive en butée et qu'un dépassement
de seuil correspondant à une mise en butée de l'élément mobile est détecté. Ainsi
le déstressage est adapté en permanence à toutes les situations rencontrées.
[0058] L'élément mobile 2 pourrait être tout élément de fermeture, d'occultation, de protection
solaire ou d'écran, par exemple une toile de protection solaire, un écran de projection,
un volet roulant, un store de terrasse, un store à lames orientables, etc...
[0059] Dans la description qui précède, le déstressage est déclenché sur détection d'un
dépassement de seuil par le couple d'entraînement moteur (ou par une variation instantanée
de ce couple). En variante, on pourrait observer un paramètre autre que le couple
d'entraînement ou que la pente de variation de ce couple d'entraînement et détecter
un dépassement de seuil par le paramètre observé, ce seuil correspondant à une mise
en butée de l'élément mobile. Par exemple, le paramètre considéré pour les dépassements
de seuil pourrait être un paramètre de vitesse ou de variation instantanée de vitesse
(autrement dit d'accélération ou de décélération). Dans ce cas, la détection de butée
est réalisée par détection de dépassement à la baisse d'une valeur de vitesse, dont
la mesure peut être réalisée au niveau de l'arbre de sortie de l'actionneur, au niveau
du moteur ou ailleurs sur la chaîne cinématique, ou par détection d'une pente de variation
de vitesse supérieure à une valeur de pente seuil sur une courbe de vitesse.
[0060] De même, tout autre procédé de détermination du couple fourni par le moteur ou de
la variation de couple est envisageable sans sortir du cadre de l'invention.
[0061] Dans le mode de réalisation particulier décrit en référence à la figure 4, la valeur
de déstressage paramétrée est une valeur temporelle déterminée à partir de la durée
écoulée entre la discontinuité D et le dépassement de seuil TSH (ou P_TSH), c'est-à-dire
entre l'instant de détection de la discontinuité et l'instant de détection du dépassement
de seuil TSH (ou P_TSH). Dans un deuxième mode de réalisation, la valeur de déstressage
paramétrée est une valeur spatiale. Dans une première variante, la valeur spatiale
de déstressage est une distance L déterminée à partir d'un écart de position de l'élément
mobile 2 entre la discontinuité D et le dépassement de seuil TSH (ou P_TSH), c'est-à-dire
en la position de l'élément mobile 2 au moment où la discontinuité D est détectée
et la position de l'élément mobile 2 au moment où le dépassement de seuil TSH (ou
P_TSH) est détecté. Dans ce cas, la distance de déstressage est au moins égale (c'est-à-dire
supérieure ou égale) à cet écart de position. Dans une deuxième variante, la valeur
spatiale de déstressage est une grandeur angulaire θ, par exemple un nombre de tours
moteur, déterminée à partir d'une variation angulaire du moteur 30 entre la discontinuité
D et le dépassement de seuil TSH (ou P_TSH), c'est-à-dire entre la position angulaire
du moteur 30 au moment où la discontinuité D est détectée et la position angulaire
du moteur 30 au moment où le dépassement de seuil TSH (ou P_TSH) est détecté. Dans
ce cas, la grandeur angulaire de déstressage est au moins égale (c'est-à-dire supérieure
ou égale) à cette variation angulaire.
[0062] L'invention concerne aussi une installation domotique comprenant le dispositif d'actionnement
de l'élément mobile 2 et l'élément mobile 2.
1. Procédé d'actionnement d'un élément mobile (2) de fermeture, d'occultation, de protection
solaire ou d'écran, sous l'action d'un actionneur (3), l'élément mobile (2) pouvant
être actionné dans deux sens distincts, comprenant:
• une étape (E6) de détection d'un dépassement de seuil (TSH) par un paramètre de
fonctionnement (T) de l'actionneur (3), lors d'un entraînement dans l'un des deux
sens, dit premier sens, de l'élément mobile (2) ;
• une étape de déstressage (E9-E10) déclenchée sur détection du dépassement de seuil
(E6), durant laquelle l'actionneur (3) entraîne l'élément mobile (2) dans l'autre
sens, dit deuxième sens, jusqu'à une position d'arrêt déstressée (PH) de l'élément mobile (2);
caractérisé en ce qu'il comprend une étape (E0) de paramétrage d'une valeur de déstressage (τ) définissant
la position d'arrêt déstressée (P
H) comportant les sous-étapes suivantes :
• détecter (E00) une discontinuité dans l'évolution du paramètre de fonctionnement
(T) de l'actionneur (3) lors de l'entraînement dans le premier sens, précédant le
dépassement du seuil (E6) ;
• paramétrer la valeur de déstressage (τ) en fonction de la discontinuité et du dépassement
de seuil détectés.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la valeur de déstressage est une valeur spatiale ou temporelle (τ).
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la valeur de déstressage est une durée (τ) supérieure ou égale à la durée entre les
détections de discontinuité et de dépassement de seuil.
4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que la durée de déstressage (τ) est égale à la durée (d) écoulée entre les détections
de discontinuité et de dépassement de seuil, augmentée d'une durée (Δ) de réactivité
d'une chaîne d'éléments destinés à coopérer pour entraîner l'élément mobile (2) dans
le deuxième sens, suite à la détection du dépassement de seuil (E6).
5. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la valeur de déstressage est une distance au moins égale à un écart de position de
l'élément de mobile entre les détections de discontinuité et de dépassement de seuil.
6. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la valeur déstressage est une grandeur angulaire au moins égale à une variation de
position angulaire de l'actionneur entre les détections de discontinuité et de dépassement
de seuil.
7. Procédé selon l'une des revendication 1 à 6, caractérisé en ce que l'élément mobile (2) est arrêté (E7) avant d'être entraîné dans le deuxième sens.
8. Procédé selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que le seuil est adapté pour permettre la détection de l'une des situations d'un groupe
comportant : une mise en butée de l'élément mobile en position déployée, une mise
en butée de l'élément mobile en position relevée et un blocage de l'élément mobile
par un obstacle.
9. Procédé selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que pour détecter la discontinuité, on détecte un dépassement de seuil, en valeur absolue,
par la pente d'évolution du paramètre de fonctionnement.
10. Procédé selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que le paramètre de fonctionnement est un couple (T), respectivement une vitesse, le
dépassement du seuil étant un dépassement d'un seuil de couple (TSH) à la hausse,
respectivement un dépassement d'un seuil de vitesse à la baisse.
11. Procédé selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que le paramètre de fonctionnement est une pente d'évolution d'un couple ou d'une vitesse,
le dépassement du seuil étant un dépassement d'une pente seuil (P_TSH).
12. Dispositif d'actionnement d'un élément mobile de fermeture, d'occultation, de protection
solaire ou d'écran, apte à fournir un couple d'entraînement de l'élément mobile dans
deux sens distincts, comprenant des éléments matériels et/ou logiciels pour mettre
en oeuvre les étapes du procédé selon l'une des revendications 1 à 11.
13. Dispositif selon la revendication 12,
caractérisé en ce qu'il comprend
• une unité de détection d'un dépassement de seuil par un paramètre de fonctionnement
de l'actionneur lors d'un entraînement dans l'un des deux sens d'entraînement, dit
premier sens ;
• une unité de déstressage commandant l'actionneur de manière à ce que, sur détection
du dépassement de seuil, il entraîne dans l'autre sens, dit deuxième sens, l'élément
mobile jusqu'à une position d'arrêt déstressée ;
caractérisé en ce qu'il comprend une unité de paramétrage d'une valeur de déstressage définissant la position
d'arrêt déstressée, comprenant une unité de détection d'une discontinuité dans l'évolution
du paramètre de fonctionnement de l'actionneur lors de l'entraînement dans le premier
sens, précédant le dépassement de seuil, et une unité de paramétrage de la valeur
de déstressage en fonction de la discontinuité et du dépassement de seuil détectés.
14. Installation domotique comprenant un dispositif selon la revendication 12 ou 13 et
un élément mobile de fermeture, d'occultation, de protection solaire ou d'écran.