[0001] La présente invention a trait à un dispositif support de type plot pour soutenir
des éléments tels que des lambourdes ou des poutres, utilisé par exemple dans la construction
de terrasses en lattes de bois accolées, voire en dalles, ledit dispositif support
étant muni de moyens de réglage en hauteur pour assurer une adaptabilité des lattes
en bois ou des dalles à la topographie du terrain. Ce type de dispositif comporte
par ailleurs une embase à poser ou fixer sur le sol, surmontée classiquement d'un
fût et d'un organe support intégrant lesdits moyens de réglage en hauteur et sur lequel
repose ou est solidarisé au moins un élément à soutenir.
[0002] En substance, la trilogie embase/fût/support réglable a plusieurs fonctions. Ainsi,
elle doit permettre le choix non seulement d'une hauteur adéquate, mais également
de l'angle d'inclinaison d'un sol artificiel, en particulier de type terrasse en bois
sur une structure à base de lambourdes, ou éventuellement constitué de dalles. Qu'il
soit installé sur un sol naturel ou, dans le cadre d'une rénovation, au-dessus des
éléments constitutifs d'une terrasse à remplacer, un tel sol artificiel doit pouvoir
être convenablement installé malgré les inévitables inégalités de la surface réceptrice.
Ces inégalités nécessitent des réglages individualisés de l'ensemble des plots qui
supportent la structure, le réglage de chaque plot dépendant de sa localisation et
bien entendu de la hauteur et de l'inclinaison que l'on veut donner à la structure.
[0003] Ce problème s'étant posé depuis longtemps dans le domaine des sols dallés, de nombreux
plots de réglage sont disponibles sur le marché, dans la plupart des cas formés de
trois éléments principaux, à savoir :
- une embase constituée d'un socle d'allure plane, destiné à être posé sur le sol naturel,
et d'un puits qui constitue la partie basse de la portion verticale constituant le
plot proprement dit ;
- un écrou fileté libre en rotation dans ledit puits ; et
- une partie supérieure constituée d'une tête que surmonte un plateau porteur soutenant
en général une pluralité de composants du sol artificiel, ladite tête comportant également
un tronc fileté destiné à coopérer avec l'écrou.
[0004] Le fonctionnement est simple : l'écrou comporte un fût inférieur qui est libre en
rotation dans le puits de l'embase, et un filetage intérieur dans lequel le filetage
extérieur d'un tronc de la tête coopère. Une manipulation en rotation de l'écrou permet
de régler en hauteur la position de la tête, par ailleurs maintenue en rotation par
les éléments soutenus.
[0005] Un tel produit a initialement été conçu pour soutenir des dalles de béton gravillonnées,
et il a pour fonctions de permettre la circulation de l'eau de pluie entre les moyens
assurant l'étanchéité et les dalles, tout en simplifiant bien entendu la mise à niveau,
c'est-à-dire le réglage de l'horizontalité. Ce produit avait été ensuite adapté au
soutien de lambourdes, notamment pour l'installation de sols de type terrasse constitués
de lattes en bois juxtaposées.
[0006] Une version améliorée de tels plots a également été développée, dans laquelle les
moyens de réglage en hauteur sont directement intégrés dans l'organe support de l'élément
à soutenir. Une telle structure permet de disposer d'une marge de réglage en hauteur
significativement agrandie, de sorte à pouvoir faire face à des sols parfois très
inégaux, impliquant des réglages en hauteur très différents d'un plot à l'autre.
[0007] De tels dispositifs supports de type plots, dans lesquels l'organe support intègre
les moyens de réglage en hauteur sont décrits notamment dans les documents
GB 2 346 163A,
US 2004/0261329A1 et
US 3645054.
[0008] Néanmoins, bien qu'ils permettent de limiter le nombre de plots de la gamme tout
en proposant une structure simplifiée et plus facile à mettre en oeuvre, ces dispositifs
ne donnent pas encore entière satisfaction.
[0009] En particulier, ils ne permettent pas de compenser une éventuelle inclinaison locale
et intempestive du terrain naturel ou de la surface à rénover sur lequel ou laquelle
le sol artificiel doit être installé, ni de corriger un éventuel défaut de rectitude
d'une lambourde.
[0010] Ainsi, le dispositif support de type plot selon l'invention, classiquement muni de
moyens de réglage en hauteur et comportant également une embase à poser ou à fixer
sur un sol, surmonté d'un fût et d'un organe support sur lequel repose ou est solidarisé
au moins un élément à soutenir, et dans lequel les moyens de réglage en hauteur sont
intégrés à l'organe support, se caractérise à titre principal en ce que l'organe support
comporte des moyens d'ajustement de l'angle d'inclinaison par rapport à l'horizontale
d'un axe longitudinal et/ou d'un axe transversal d'un élément à soutenir.
[0011] Grâce à une telle configuration, contrairement aux solutions antérieures, le dispositif
de l'invention permet par exemple de supprimer une pente destinée à l'évacuation des
eaux de pluies d'un sol artificiel à rénover, lorsque celui-ci est remplacé par un
plancher en lattes de bois acceptant une horizontalité parfaite et donc l'absence
de pente, grâce à la possibilité pour les eaux de pluies de s'écouler par les interstices
entre les lattes. Un tel dispositif support permet également, si nécessaire, de créer
une pente sur l'ensemble d'un sol artificiel, ou de compenser une inclinaison locale
de la surface de réception ou encore de corriger un éventuel défaut de rectitude d'une
lambourde, voire d'une dalle.
[0012] Conformément à une variante de réalisation, l'organe support est constitué d'une
première bague surmontée par un plateau apte à coopérer selon une liaison rotule avec
un patin sur lequel est destiné reposer ledit élément à soutenir et d'une seconde
bague dotée d'un filetage interne coopérant avec un filetage externe du fût et destinée
à être enchâssée dans ladite première bague. Dans cette configuration, les lambourdes
de bois ne reposent plus sur une pièce supérieure de tête munie d'une surface supérieure
d'appui horizontale fixe, mais sur un patin apte à osciller selon une pluralité de
directions par rapport au reste du dispositif support jusqu'à ce que l'angle d'inclinaison
souhaité de l'axe transversal ou longitudinal de l'élément à soutenir soit obtenu.
[0013] Selon une configuration possible, le plateau s'étend diamétralement sur le chant
supérieur de ladite première bague et présente un fond incurvé comportant quatre compartiments
délimités par deux nervures perpendiculaires s'étendant respectivement le long de
l'axe médian transversal du plateau entre deux bords opposés longitudinaux du plateau
et le long de l'axe médian longitudinal du plateau entre deux bords opposés latéraux
du fond dudit plateau.
[0014] Dans ce cas, la face supérieure du patin est d'allure plane tandis que sa face inférieure
présente une forme sensiblement complémentaire à celle du fond incurvé dudit plateau,
et est dotée de quatre protubérances configurées pour être logées chacune dans un
des compartiments du plateau, et présentant des dimensions telles que ledit patin
est apte à osciller longitudinalement et selon des directions opposées par rapport
à la nervure transversale du fond incurvé du plateau et latéralement et selon des
directions opposées par rapport à la nervure longitudinale du fond incurvé du plateau.
[0015] Conformément à une caractéristique de l'invention, ledit fût est de préférence constitué
d'un cylindre à section circulaire muni d'un filetage périphérique dans lequel est
pratiqué un évidement traversant d'allure prismatique rectangulaire perpendiculaire
à l'axe du cylindre limité latéralement par des parois résiduelles du fût.
[0016] Dans ce cas, chacun des bords longitudinaux du plateau définit avantageusement avec
un tronçon adjacent de la première bague un passage pour une paroi résiduelle du fût.
[0017] En outre, selon une autre caractéristique du dispositif selon l'invention, ledit
plateau comporte deux rails respectivement reliés à chacun de ses bords longitudinaux
de part et d'autre de la nervure transversale, lesdits rails étant d'allure parallèle
à la direction de déplacement de l'organe support par rapport au fût et étant prévus
pour être engagés dans deux rainures verticales de forme complémentaire centrées sur
chacune des faces internes des parois résiduelles du fût délimitant l'évidement.
[0018] Selon une possibilité, ledit plateau peut comporter des moyens de fixation d'un élément
à soutenir reposant sur l'organe support.
[0019] Dans ce cas, au moins une extrémité d'au moins un des bords longitudinaux du plateau
est rehaussée par une languette de solidarisation présentant une surface parallèle
audit bord longitudinal et comportant des moyens de solidarisation d'un élément à
soutenir reposant sur l'organe support, tel qu'un orifice traversant pour le passage
d'une vis. Une telle languette de solidarisation reliée au plateau de la première
bague de l'organe support permet avantageusement de fixer sur un plot un élément à
soutenir, tel qu'une lambourde, quel que soit le réglage en hauteur dudit plot.
[0020] Selon une autre possibilité, les parois axiales résiduelles du fût peuvent également
présenter des moyens de fixation de l'élément à soutenir tel qu'une lambourde insérée
dans l'évidement et reposant sur l'organe support. Ces moyens de fixation peuvent
simplement consister en au moins un orifice traversant par paroi résiduelle, pour
le passage de vis dont la longueur est prévue de sorte qu'elles puissent venir se
fixer dans le bois, en prise latérale. L'orifice traversant peut par exemple être
réalisé le long d'au moins une des rainures verticales s'étendant sur chacune des
faces internes des parois résiduelles délimitant l'évidement. Ainsi, il est possible
de solidariser ladite lambourde au plot lorsqu'elle est disposée dans le U formé par
d'une part les parois axiales de l'évidement, et d'autre part le fond incurvé du plateau,
au moyen de la ou des languette(s) de solidarisation dont est doté le plateau et/ou
au moyen des orifices traversant des parois résiduelles du fût.
[0021] Alternativement, au moins une des parois résiduelles encadrant l'évidement peut être
rehaussée d'au moins une languette de solidarisation présentant une surface prolongeant
la face interne délimitant l'évidement, et comportant des moyens de fixation d'un
élément à soutenir inséré dans l'évidement et reposant sur l'organe support.
[0022] Cette languette remplit alors exactement la même fonction de fixation qu'auparavant,
et comporte à cet effet au moins un orifice traversant pour le passage de vis.
[0023] On a mentionné la conception particulière des dispositifs supports de l'invention,
permettant d'obtenir un ajustement fin de l'angle d'inclinaison par rapport à l'horizontale
d'un axe transversal et/ou d'un axe longitudinal d'un élément à soutenir.
[0024] En sus, selon l'invention, les parois résiduelles du fût peuvent comporter des rallonges
munies de moyens de solidarisation à la paroi résiduelle fixée à l'embase ou à une
autre rallonge, permettant d'élargir la plage de réglage en hauteur offerte par le
dispositif support selon l'invention.
[0025] Plus précisément, chaque rallonge peut comporter sur une de ses faces orientées perpendiculairement
à l'axe du fût au moins un tenon, et sur l'autre face un nombre correspondant de mortaise(s),
les tenon(s) et mortaise(s) étant localisés sur chaque face de sorte que lesdites
faces viennent en contact l'une avec l'autre et respectent l'alignement des faces
axiales, les faces supérieures du fût de l'embase comportant un même nombre de mortaise(s).
[0026] Les besoins de fixation des lambourdes dans l'évidement subsistant, les rallonges
peuvent également comporter au moins une languette de solidarisation située dans le
prolongement d'une extrémité de la face limitant l'évidement et au moins un logement
de la forme desdites languettes au voisinage de l'autre extrémité de ladite face,
les languettes et les logements étant alors positionnés de manière à s'emboîter.
[0027] Les languettes de solidarisation prévues sur les différents éléments constitutifs
du dispositif support selon l'invention ne sont pas utiles lorsque la totalité de
la lambourde est noyée dans l'évidement du fût, et il est alors prévu de pouvoir les
replier, voire de les enlever. A cet effet, chaque languette de solidarisation comporte
au voisinage du fût ou au voisinage du plateau une zone de fragilité d'épaisseur inférieure
à celle du reste de la languette. Les languettes de solidarisation repliées ne gênent
pas lors de l'installation ultérieure d'une terrasse composée de lattes accolées.
[0028] Dans une version pour dallages, la surface supérieure du patin de l'organe support
du dispositif support de l'invention peut en outre comporter des ailettes de positionnement
et de centrage de dalles. De préférence, les ailettes sont au nombre de quatre, alignées
par groupes de deux dont les lignes de positionnement se coupent au centre géométrique
de la face supérieure du patin. Les plots réglables de l'invention se situent alors
aux jointures de quatre dalles juxtaposées, permettant de supporter l'ensemble du
sol dallé.
[0029] L'invention va à présent être décrite plus en détail, en référence aux figures annexées,
pour lesquelles :
- la figure 1 est une vue en perspective d'une configuration possible du dispositif
support de l'invention;
- les figures 2 et 3 représentent des vues en perspective de la même configuration,
appliquée au support d'une lambourde, elle-même prévue pour supporter une terrasse
en lattes de bois accolées, le dispositif support étant respectivement représenté
en position intermédiaire de la plage de son réglage en hauteur et en position haute
;
- la figure 4 illustre une vue en coupe longitudinale du dispositif support de la figure
2, dans lequel un axe longitudinal de la lambourde est incliné par rapport à l'horizontale,
- la figure 5 est une vue de face du dispositif support de la figure 2, dans lequel
un axe transversal de la lambourde est incliné par rapport à l'horizontale,
- la figure 6 représente, en perspective éclatée, une configuration du dispositif support
selon l'invention muni de rallonges permettant d'augmenter la plage de réglage en
hauteur ;
- la figure 7 est une vue en perspective illustrant la face inférieure du plateau que
comprend l'organe support d'un dispositif support selon l'invention ;
- la figure 8 est une vue en perspective illustrant la face inférieure du patin que
comprend l'organe support d'un dispositif support selon l'invention ; et
- la figure 9 est une vue sous un angle différent du dispositif support de la figure
1 dans lequel l'organe support est en position haute de la plage de son réglage en
hauteur.
[0030] En référence aux figures, le dispositif support de l'invention comporte essentiellement
une embase (1) surmontée d'un fût (2) muni d'un filetage externe (20) dans lequel
est pratiqué un évidement (3) d'allure prismatique rectangulaire, et un organe support
(4) permettant aussi bien le réglage de la hauteur d'une lambourde (8) (voir figures
2 et 3) disposée entre les parois résiduelles (5, 5') du fût (2) que l'ajustement
de l'angle d'inclinaison par rapport à l'horizontale d'un axe longitudinal (X) et/ou
d'un axe transversal (X') de ladite lambourde (8).
[0031] Dans la variante de réalisation illustrée, l'organe support (4) comporte une première
bague (40) surmontée d'un plateau (41) s'étendant diamétralement sur son chant supérieur,
et dont les bords longitudinaux (49, 50) définissent avec un tronçon adjacent (30,
31) de la première bague (40) un passage pour les parois résiduelles (5, 5') du fût
(2). L'organe support (4) comporte également une seconde bague (42) destinée à être
enchâssée dans la première bague (40), et un patin (43) apte à reposer dans le plateau
(41) et à coopérer avec ce dernier selon une liaison rotule.
[0032] A cet effet, le plateau (41) présente un fond incurvé (45) (cf. fig. 4 et 6) départagé
en quatre compartiments (46) au moyen de deux nervures perpendiculaires (47, 48) (fig.
6) s'étendant respectivement le long de l'axe médian transversal du plateau (41),
entre deux bords opposés longitudinaux (49, 50), et le long de l'axe médian longitudinal
du plateau (41), entre deux bords opposés latéraux (51, 52) du fond (45) du plateau
(41).
[0033] En référence aux figures 6 et 8, le patin (43) comporte une face supérieure (59)
d'allure plane sur laquelle peut reposer un élément à soutenir tel qu'une lambourde
(8). Le patin (43) présente, par ailleurs, sur sa face inférieure (53) quatre protubérances
(54) configurées pour être logées chacune avec un certain jeu dans un des compartiments
(46) du fond incurvé (45) du plateau (41). Ainsi, les dimensions des protubérances
(54) sont choisies de manière telle que lorsque le patin (43) repose dans le fond
incurvé (45) du plateau (41), il est apte à osciller longitudinalement et selon des
directions opposées par rapport à la nervure transversale (47) du fond incurvé (45)
du plateau (41) et latéralement et selon des directions opposées par rapport à la
nervure longitudinale (48) du fond incurvé (45) du plateau (41).
[0034] Ce mouvement d'oscillation du patin (43) par rapport au plateau (41) est néanmoins
limité par les nervures transversale (47) et longitudinale (48) du fond incurvé (45)
du plateau (41), de même que par les faces internes (22) des parois résiduelles (5,
5') du fût (2) contre lesquelles les parois périphériques (56, 57, 58) des protubérances
(54) du patin (43) viennent en butée lors du mouvement d'oscillation du patin (43).
[0035] Ainsi, en référence aux figures 4 et 5, il est par exemple possible d'obtenir une
légère inclinaison par rapport à l'horizontale d'un axe longitudinal (X) et/ou d'un
axe transversal (X') d'une lambourde (8) reposant sur l'organe support (4), en provoquant
un basculement du patin (43) selon la direction appropriée par rapport au plateau
(41). La position choisie du patin (43) est ensuite maintenue en place simplement
grâce au poids de la lambourde (8) qui repose sur ledit patin (43).
[0036] Ceci permet notamment un ajustement fin de la position d'une lambourde (8) par rapport
au dispositif support selon l'invention et de rattraper par exemple une inclinaison
intempestive par rapport à l'horizontale de ce dernier placé sur un terrain inégal
ou d'obtenir une inclinaison locale par rapport à l'horizontale d'une lambourde (8)
supporté par un dispositif support placé sur un terrain horizontal. Comme indiqué
précédemment, une telle configuration permet également de corriger un éventuel défaut
de rectitude d'une lambourde (8).
[0037] La seconde bague (42) comporte de manière classique un filetage intérieur (44) configuré
pour coopérer avec le filetage externe (20) du fût (2) pour permettre un réglage en
hauteur de l'organe support (4). Par ailleurs, la seconde bague (42) comporte avantageusement
des pattes (6) d'allure radiale, précisément au niveau de son chant inférieur, permettant
de faciliter le mouvement de vissage/dévissage aboutissant à réaliser le réglage en
hauteur.
[0038] Dans la variante de réalisation illustrée, le plateau (41) de la première bague (40)
de l'organe support (4) est par ailleurs avantageusement doté de deux rails (61) s'étendant
sur chacun de ses bords longitudinaux (49, 50), de part et d'autre de la nervure transversale
(47) (cf. fig. 7). Les rails (61) sont d'allure parallèle à la direction de déplacement
de l'organe support (4) par rapport au fût (2) et sont prévus pour être engagés chacun
dans une rainure verticale (21) de forme complémentaire centrée sur chacune des faces
internes (22) des parois résiduelles (5, 5') du fût (2) délimitant l'évidement (3)
(cf. figs. 6 et 9). Les rails (61) peuvent en outre être reliés entre eux par une
bande de matière (62) s'étendant sous le plateau (41) et permettant d'améliorer leur
rigidité mécanique.
[0039] Les rails (61) sont destinés à être engagés dans les rainures (21) des parois résiduelles
(5, 5') du fût (2) avant que les filets du filetage intérieur (44) de la seconde bague
(42) ne soient en prise avec ceux du filetage externe (20) du fût (2). Une telle structure
permet ainsi de guider l'amorce du vissage de l'organe support (4) par rapport au
fût (2) et par conséquent de faciliter le vissage et le réglage en hauteur de l'organe
support (4).
[0040] Dans la variante de réalisation illustrée, la première bague (40) de l'organe support
(4) comporte deux languettes de solidarisation (60) émergeant du fond incurvé (45)
du plateau (41) et s'étendant respectivement aux deux extrémités d'un de ses bords
longitudinaux (50), parallèlement audit bord longitudinal (50). Les languettes de
solidarisation (60) comportent chacune un orifice traversant (7) et permettent de
solidariser la lambourde (8) au dispositif support de l'invention à l'aide de vis
(non représentées), quelle que soit la position du réglage en hauteur de l'organe
support.
[0041] Bien entendu, une voire deux languettes de solidarisation (60) supplémentaires pourvues
d'un orifice traversant (7) pourraient également être prévues à une ou aux deux extrémités
de l'autre bord longitudinal (49) du plateau (41) afin de renforcer la solidarisation
de la lambourde (8) au dispositif support selon l'invention.
[0042] Dans l'exemple illustré, les parois résiduelles (5, 5') du fût (2) comportent également
des orifices traversants (7) formés de part et d'autre des rainures verticales (21)
et permettant le passage de vis (non illustrées) permettant la solidarisation de la
lambourde (8) au dispositif support selon l'invention, lorsqu'elle est noyée dans
l'évidement (3) du fût (2).
[0043] La figure 6 montre les rallonges (12, 12') qu'il est possible d'ajouter et qui viennent
se superposer aux parois résiduelles (5, 5') du fût (2). Ces rallonges (12, 12') permettent
par conséquent d'augmenter sensiblement l'amplitude de la course de réglage en hauteur.
Chaque rallonge (12, 12') comporte sur sa face inférieure des tenons (13, 13') prévus
pour s'ajuster dans des mortaises (14, 14') des parois résiduelles (5, 5') ou le cas
échéant d'une autre rallonge (12, 12').
[0044] La localisation respective de ces tenons (13, 13') et mortaises (14, 14') est telle
que les faces d'allure verticale ou axiale (plane et cylindrique) sont dans le prolongement
exact de celles des parois résiduelles (5, 5') du fût. En fait, elles conduisent à
augmenter le volume de l'évidement prismatique (3) qui permet alors et s'il y a lieu
de loger des lambourdes (8) de section plus importante.
[0045] Il est à noter que dans la configuration représentée en figure 6, les rallonges (12,
12') comportent également une rainure verticale (21) centrée sur leur face interne
(22') apte à coopérer chacune avec un rail (61) de la première bague (40). Des orifices
traversant (7), s'étendant de part et d'autre de chacune des rainures verticales (21)
des rallonges (12, 12'), permettent la solidarisation de la lambourde (8) au dispositif
support selon l'invention lorsqu'il comporte lesdites rallonges (12, 12'). Par ailleurs,
selon une variante de réalisation non illustrée, les rallonges (12, 12') ou, en l'espèce,
les parois résiduelles (5, 5') du fût (2), lesquelles se comportent en pratique comme
des rallonges « fixes », en fait d'une seule pièce avec l'embase (1) pourraient comporter
au moins une languette de solidarisation située dans le prolongement de leur face
interne respective (22, 22').
[0046] L'existence d'une telle languette de solidarisation sur une rallonge (12, 12') ou
une paroi résiduelle (5, 5') impose celle d'au moins un logement dont le volume correspond
à celui de la languette de solidarisation, situé dans la partie basse de la face interne
(22, 22') des parois résiduelles (5, 5') du fût (2) ou des rallonges (12, 12') qui
sont munies de languettes de solidarisation. De la sorte, lorsque les tenons (13,
13') de la rallonge (12), par exemple, sont insérés dans les mortaises (14, 14') de
la paroi résiduelle (5), la languette de solidarisation dépassant de ladite paroi
résiduelle (5) s'ajuste dans ledit logement.
[0047] Ladite languette de solidarisation des parois résiduelles (5, 5') ou des rallonges
(12, 12') est à son tour munie d'un orifice traversant, permettant la fixation d'une
lambourde (8) par le biais de vis.
[0048] Conformément à l'invention, les languettes de solidarisation (60) de la première
bague (40), des parois résiduelles (5, 5') ou des rallonges (12, 12') peuvent comporter
au niveau de leur base une partie amincie (non illustrée), constituant en quelque
sorte une zone de fragilité permettant son pliage facile par exemple contre le chant
supérieur de la première bague (40) ou contre la surface supérieure de la paroi résiduelle
(5) ou d'une rallonge (12, 12'), voire son sectionnement, selon la forme donnée à
la partie amincie.
[0049] Le patin (43) du dispositif support tel qu'il a été décrit jusqu'ici peut également
se voir doté d'ailettes (non représentées) formant deux groupes de deux ailettes localisées
sur des lignes se coupant à angle droit au niveau du centre de la face supérieure
(59) du patin (43) pour recevoir un dallage à construire.
[0050] Le mode opératoire est très proche de celui qui est utilisé pour les dispositifs
support de base, à ceci près qu'au lieu de poser une lambourde sur l'organe support
comme cela a été expliqué auparavant, il s'agit à présent de poser quatre dalles par
dispositif support, lesdites dalles étant individuellement guidées par les ailettes
qui ménagent un interstice entre elles.
[0051] Les exemples précités ne sont nullement exhaustifs de l'invention, qui englobe au
contraire les variantes de formes et de configurations qui découlent de manière évidente
des configurations présentées.
1. Dispositif support de type plot pour soutenir des éléments tels que des lambourdes
(8) ou poutres, muni de moyens de réglage en hauteur et comportant une embase (1)
à poser ou fixer sur un sol, surmontée d'un fût (2) et d'un organe support (4) sur
lequel repose ou est solidarisé au moins un élément à soutenir, les moyens de réglage
en hauteur étant intégrés à l'organe support (4), caractérisé en ce que l'organe support (4) comporte des moyens d'ajustement de l'angle d'inclinaison par
rapport à l'horizontale d'un axe longitudinal et/ou d'un axe transversal (X, X') d'un
élément à soutenir.
2. Dispositif support selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'organe support (4) est constitué d'une première bague (40) surmontée par un plateau
(41) apte à coopérer selon une liaison rotule avec un patin (43) sur lequel est destiné
reposer ledit élément à soutenir et d'une seconde bague (42) dotée d'un filetage interne
(44) coopérant avec un filetage externe (20) du fût (2) et destinée à être enchâssée
dans ladite première bague (40).
3. Dispositif support selon la revendication 2, caractérisé en ce que le plateau (41) s'étend diamétralement sur le chant supérieur de ladite première
bague (40) et présente un fond incurvé (45) comportant quatre compartiments (46) délimités
par deux nervures perpendiculaires (47, 48) s'étendant respectivement le long de l'axe
médian transversal du plateau entre deux bords opposés longitudinaux (49, 50) du plateau
(41) et le long de l'axe médian longitudinal du plateau (41) entre deux bords opposés
latéraux (51, 52) du fond incurvé (45) dudit plateau (41).
4. Dispositif support selon l'une quelconque des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que la face supérieure (59) du patin (43) est d'allure plane tandis que sa face inférieure
(53) présente une forme sensiblement complémentaire à celle du fond incurvé (45) dudit
plateau (41), et est dotée de quatre protubérances (54) configurées pour être logées
chacune dans un des compartiments (46) du plateau (41), et présentant des dimensions
telles que ledit patin (43) est apte à osciller longitudinalement et selon des directions
opposées par rapport à la nervure transversale (47) du fond incurvé (45) du plateau
(41) et latéralement et selon des directions opposées par rapport à la nervure longitudinale
(48) du fond incurvé (45) du plateau (41).
5. Dispositif support selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le fût (2) est constitué d'un cylindre à section circulaire muni d'un filetage périphérique
dans lequel est pratiqué un évidement (3) traversant d'allure prismatique rectangulaire
perpendiculaire à l'axe du cylindre limité latéralement par des parois résiduelles
(5, 5') du fût (2).
6. Dispositif support selon la revendication 5, caractérisé en ce que chacun des bords longitudinaux (49, 50) du plateau (41) définit avec un tronçon adjacent
(30, 31) de la première bague (40) un passage (55, 55') pour une paroi résiduelle
(5, 5') du fût (2).
7. Dispositif support selon la revendication 6, caractérisé en ce que ledit plateau (41) comporte deux rails (61) s'étendant sur chacun de ses bords longitudinaux
(49, 50) de part et d'autre de la nervure transversale (47), lesdits rails (61) étant
d'allure parallèle à la direction de déplacement de l'organe support (4) par rapport
au fût (2) et étant prévus pour être engagés dans deux rainures verticales (21) de
forme complémentaire centrées sur chacune des faces internes (22) des parois résiduelles
(5, 5') du fût (2) délimitant l'évidement (3).
8. Dispositif support selon l'une quelconque des revendications 2 à 7, caractérisé en ce que ledit plateau (41) comporte des moyens de fixation d'un élément à soutenir reposant
sur l'organe support (4).
9. Dispositif support selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'au moins une extrémité d'au moins un des bords longitudinaux (49, 50) du plateau (41)
est rehaussée par une languette de solidarisation (60) présentant une surface parallèle
audit bord longitudinal (49, 50) et comportant des moyens de fixation (7) d'un élément
à soutenir reposant sur l'organe support (4).
10. Dispositif support selon l'une quelconque des revendications 5 à 9, caractérisé en ce que les parois axiales résiduelles (5, 5') du fût (2) présentent des moyens de fixation
(7) d'un élément à soutenir inséré dans l'évidement (3) et reposant sur l'organe support
(4).
11. Dispositif support selon l'une quelconque des revendications 5 à 10, caractérisé en ce qu'au moins une des parois résiduelles (5, 5') est rehaussée d'au moins une languette
de solidarisation présentant une surface prolongeant la face interne (22) délimitant
l'évidement (3), et comportant des moyens de fixation d'un élément à soutenir inséré
dans l'évidement (3) et reposant sur l'organe support (4).
12. Dispositif support selon l'une quelconque des revendications 9 à 11, caractérisé en ce que lesdits moyens de fixation consistent en au moins un orifice (7) traversant par paroi
résiduelle (5, 5') ou languette de solidarisation (60) pour le passage de vis.
13. Dispositif support selon la revendication 12, caractérisé en ce que l'orifice traversant (7) est réalisé le long d'au moins une des rainures verticales
(21) s'étendant sur chacune des faces internes (22) des parois résiduelles (5, 5')
délimitant l'évidement (3).
14. Dispositif support selon l'une des revendications 5 à 13, caractérisé en ce que les parois résiduelles (5, 5') du fût (2) comportent des rallonges (12, 12') munies
de moyens de solidarisation à la paroi résiduelle (5, 5') fixée à l'embase (1) ou
à une autre rallonge (12, 12').
15. Dispositif support selon la revendication 14, caractérisé en ce que chaque rallonge (12, 12') comporte sur une de ses faces orientées perpendiculairement
à l'axe du fût (2) au moins un tenon (13, 13'), et sur l'autre face un nombre correspondant
de mortaise(s) (14, 14'), les tenon(s) (13, 13') et mortaise(s) (14, 14') étant localisés
sur chaque face de sorte que lesdites faces viennent en contact l'une avec l'autre
et respectent l'alignement des faces axiales, les faces supérieures du fût (2) de
l'embase (1) comportant un même nombre de mortaise(s) (14, 14').
16. Dispositif support selon l'une des revendications 14 ou 15, caractérisé en ce que les rallonges (12, 12') comportent au moins une languette de solidarisation située
dans le prolongement d'une extrémité de la face (22) limitant l'évidement (3) et au
moins un logement de la forme desdites languettes de solidarisation au voisinage de
l'autre extrémité de ladite face (22), les languettes de solidarisation et les logements
étant positionnés de manière à s'emboîter.
17. Dispositif support selon l'une des revendications 9, 11 ou 16, caractérisé en ce que chaque languette de solidarisation comporte au voisinage du fût (2) ou au voisinage
du plateau (41) une zone de fragilité d'épaisseur inférieure à celle du reste de la
languette de solidarisation.
18. Dispositif support selon l'une des revendications 2 à 17, caractérisé en ce que la face supérieure (59) du patin (43) comporte des ailettes de positionnement et
de centrage de dalles.
19. Dispositif support selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les ailettes sont au nombre de quatre, alignées par groupes de deux dont les lignes
de positionnement se coupent au centre géométrique de la face supérieure (59) du patin
(43).