[0001] L'invention a trait aux marchepieds, notamment du type plateforme individuelle roulante
(PIR) telle que définie par les normes françaises NF P 93-352 et NF P 93-353.
[0002] Un marchepied comprend, classiquement, un plan avant ayant deux montants avant et
au moins une marche reliant les montants avant, et un plan arrière ayant deux montants
arrière et au moins un barreau reliant les montants arrière, monté articulé par rapport
au plan avant. Les marchepieds du type PIR comprennent en outre un plancher monté
entre le plan avant et le plan arrière pour permettre à un opérateur de travailler
en hauteur sans fatigue, ses deux pieds reposant bien à plat sur le plancher, et des
roues facilitant le déplacement du marchepied.
[0003] Les marchepieds de ce type sont pliants, le plan arrière se rabattant sur le plan
avant pour permettre un entreposage facile et relativement peu encombrant du marchepied.
[0004] Il n'est pas prévu de plier le marchepied pour se contenter de déplacer celui-ci
sur site entre deux positions de travail voisines. Une telle manutention serait trop
fatigante et fastidieuse. C'est pourquoi le marchepied est muni de roues. Plus précisément,
sur un grand nombre de modèles, le plan arrière est muni de roues fixées aux montants
arrière, et qui, lorsque le marchepied est déplié et repose au sol dans la position
normale de travail, sont surélevées par rapport au sol. Lorsque l'utilisateur souhaite
déplacer le marchepied, il le saisit par le montant avant, le fait basculer en arrière
jusqu'à ce que les roues touchent le sol, ce qui permet de le manoeuvrer et de le
déplacer par roulement.
[0005] Cette opération nécessite cependant suffisamment de force pour soulever le marchepied.
Lorsque cette opération est répétée plusieurs fois par jour, voire plusieurs fois
par heure, il en résulte une fatigue inutile pour l'utilisateur.
[0006] Des solutions ont été proposées pour faciliter le roulage des marchepieds. Ainsi,
le brevet américain US 6 026 931 propose une structure dans laquelle la partie arrière
du marchepied est munie de roues arrière montées sur ressort, tandis que la partie
avant du marchepied est munie d'une paire de roues avant montées sur un axe pivotant,
le basculement des roues avant vers une position de déplacement étant commandée au
pied par actionnement d'une pédale, associé à la descente de l'utilisateur du marchepied.
Le basculement inverse des roues avant vers une position rétractée est provoqué par
l'imposition d'un poids (en pratique, le poids de l'utilisateur) sur le marchepied.
[0007] Cette solution, en apparence satisfaisante, n'est cependant pas sans inconvénient,
ni sans danger. En effet, s'il n'est pas contestable que les roues sont bien rétractées
lorsque l'utilisateur est perché sur le marchepied, en revanche il est incontestable
que le marchepied est mobile tant que le marchepied est libre de tout poids. Pour
l'immobiliser, l'utilisateur doit donc poser sur le marchepied un poids suffisant
pour provoquer la rétraction des roues avant, ce qu'il n'est pas toujours en mesure
de faire. Lorsque le sol est en pente (ce qui est fréquent sur les chantiers), le
marchepied risque donc de se dérober.
[0008] En outre, il se peut que le seul poids de la jambe sur la première marche ne soit
pas suffisant pour provoquer le basculement des roues avant vers leur position rétractée.
L'utilisateur est donc exposé au risque de chute s'il n'impose pas, dès la première
marche, un poids suffisant au marchepied.
[0009] Un premier objectif est de proposer un marchepied roulant qui puisse être déplacé
sans difficulté par l'utilisateur.
[0010] Un deuxième objectif est de proposer un marchepied roulant qui présente une meilleure
ergonomie pour l'utilisateur.
[0011] Un troisième objectif est de proposer un marchepied roulant offrant une sécurité
renforcée pour l'utilisateur.
[0012] A cet effet, il est proposé un marchepied comprenant :
- un plan avant comprenant une paire de montants avant et au moins une marche reliant
les montants avant,
- un garde-corps monté sur le plan avant, ce garde-corps comprenant une paire de barrières
latérales, chacune montée articulée sur un montant avant entre une position déployée
dans laquelle chaque barrière s'étend sensiblement perpendiculairement au plan avant,
et une position rabattue dans laquelle chaque barrière s'étend sensiblement parallèlement
au plan avant,
- un plan arrière monté articulé sur le plan avant et comprenant une paire de montants
arrière et au moins un barreau reliant les montants arrière, les montants arrière
se terminant par des extrémités qui, avec des extrémités des montants avant, définissent
un plan de pose pour le marchepied dans une position dépliée de celle-ci, où le plan
arrière forme un angle avec le plan avant,
- une paire de roues arrière escamotables montées mobiles par rapport au plan arrière
entre une position rétractée dans laquelle les roues arrière s'étendent au-dessus
du plan de pose, et une position déployée dans laquelle les roues arrière dépassent
du plan de pose vers le bas, chaque roue arrière étant sollicitée vers sa position
déployée par un ressort,
- un train roulant avant équipé d'au moins une roue avant escamotable, le train roulant
avant étant monté mobile par rapport au plan avant entre une position rétractée dans
laquelle la roue avant s'étend au-dessus du plan de pose, et une position déployée
dans laquelle la roue avant dépasse du plan de pose vers le bas,
- un mécanisme d'actionnement du train roulant avant, qui comprend au moins un levier
de manoeuvre monté articulé sur un montant avant au droit d'une partie mobile d'une
barrière, et une tringle couplant le levier au train roulant avant, en sorte qu'en
position rabattue la barrière place, via le levier, le train roulant avant dans sa
position déployée.
[0013] L'actionnement du levier par repliement de l'une au moins des barrières de garde-corps
provoque le déploiement du train avant, ce qui permet de placer temporairement le
marchepied dans une configuration de roulage permettant son déplacement aisé, garde-corps
repliés. Dès lors que la (ou les) barrière(s) est (sont) redéployé(s), le train avant
retrouve par gravité sa position rétractée, le marchepied reposant alors sur le sol
au moins par ses montants avant, ce qui permet à l'utilisateur de monter dessus sans
risque de dérobade.
[0014] Diverses caractéristiques supplémentaires peuvent être prévues, seules ou en combinaison
:
- le levier se présente sous forme d'une pièce à section en U, montée à cheval sur le
montant ;
- le levier présente une paroi frontale d'appui, et deux parois latérales encadrant
le montant et par lesquelles le levier est fixé en rotation sur le montant ;
- une paroi latérale du levier présente une portion d'extrémité à laquelle une extrémité
supérieure de la tringle est fixée en liaison pivot ;
- le train roulant avant comprend une traverse montée basculante entre les montants
avant et sur laquelle est fixée la ou chaque roue avant ;
- la traverse est munie d'un retour en équerre auquel une extrémité inférieure de la
tringle est fixée en liaison pivot ;
- le levier se présente sous forme d'une plaquette dont une section avant s'étend en
saillie par rapport au plan avant, cette section avant ayant une extrémité libre biseautée
pour coopérer avec une rampe de la barrière en position rabattue de celle-ci ;
- le mécanisme d'actionnement comprend un renvoi comprenant une poignée de manoeuvre
déportée montée sur la barrière et une tige reliant la poignée de manoeuvre au levier
;
- la poignée déportée est montée articulée sur une main courante de la barrière située
du côté du levier ;
- le levier est pourvu d'une patte en saillie pourvue d'un trou dans lequel est logée
une extrémité avant coudée de la tige ;
- en position repliée du marchepied et en position rabattue des barrières, le train
roulant avant dépasse des extrémités des montants avant et des montants arrière, pour
permettre le roulage du marchepied sur le train roulant avant.
[0015] D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description
d'un mode de réalisation, faite ci-après en référence aux dessins annexés dans lesquels
:
- la figure 1 est une vue en perspective montrant un marchepied équipé de roues escamotables
avec une commande par rotation d'une barrière de garde-corps, selon un premier mode
de réalisation, dans une position déployée du garde-corps ; en médaillon est illustré
un détail d'une roue arrière montée sur ressort sur le plan arrière du marchepied
;
- la figure 2 est une vue de côté du marchepied de la figure 1, illustré dans une configuration
de travail dans laquelle les roues sont toutes rétractées ; en médaillons sont illustrés,
à échelle agrandie, des détails structurels du marchepied, respectivement, de haut
en bas, le guide de tringle et le train roulant avant ;
- la figure 3 est une vue de détail en coupe illustrant le levier de manoeuvre du marchepied
montré sur la figure 2, selon le plan de coupe III-III ;
- la figure 4 est une vue de détail en perspective du marchepied des figures précédentes,
selon un autre angle de vue, barrières de garde-corps en position déployée ;
- la figure 5 est une vue similaire à la figure 4, où les barrières de garde-corps sont
en position rabattue ;
- la figure 6 est une vue similaire à la figure 1, où les barrières de garde-corps sont
en position rabattue ;
- la figure 7 est une vue similaire à la figure 2, où les barrières de garde-corps sont
en position rabattue ; en médaillons sont illustrés, à échelle agrandie, des détails
structurels du marchepied, respectivement, de haut en bas, le levier de manoeuvre
du train avant et le train roulant avant ;
- la figure 8 est une vue de détail illustrant une roue arrière fixée sur un montant
arrière ; à gauche, la roue est montrée dans sa position rétractée, tandis qu'à droite
la roue est montrée dans sa position déployée ;
- la figure 9 est une vue de côté montrant le marchepied replié et maintenu dans cette
configuration par une sangle, le marchepied reposant sur le sol par le train avant
déployé pour permettre son déplacement par roulage ;
- la figure 10 est une vue similaire à la figure 4, montrant le marchepied selon un
deuxième mode de réalisation, les barrières de garde-corps étant montrées en position
déployée ;
- la figure 11 est une vue similaire à la figure 4, montrant le marchepied selon le
deuxième mode de réalisation avec les barrières de garde-corps en position rabattue
;
- la figure 12 est une vue similaire à la figure 4, montrant le marchepied selon un
troisième mode de réalisation dans lequel le mécanisme d'actionnement du train avant
comprend un renvoi sur une poignée de manoeuvre montée sur une main courante de l'une
des barrières de garde-corps, lesquelles sont ici montrées en position déployée ;
- la figure 13 est une vue similaire à la figure 12, montrant le marchepied selon le
troisième mode de réalisation avec les barrières de garde-corps en position déployée
et la poignée de manoeuvre actionnée de manière à déployer le train avant roulant
;
- la figure 14 est une vue similaire (quoique élargie) aux figures 12 et 13, montrant
le marchepied selon le troisième mode de réalisation avec les barrières de garde-corps
en position rabattue.
[0016] Sur la figure 1 est représenté un marchepied
1 destiné à permettre le travail en hauteur. Dans l'exemple illustré, le marchepied
1 est du type plateforme individuelle roulante.
[0017] Le marchepied
1 comprend un plan
2 avant ayant une paire de montants
3 avant et au moins une marche
4 reliant transversalement les montants
3 avant. Dans l'exemple illustré, le marchepied
1 comprend une marche
4 unique. En variante, plusieurs marches (notamment trois ou cinq) pourraient être
prévues. Les montants
3 sont en l'espèce formés de profilés métalliques (par exemple en aluminium ou en alliage
d'aluminium), notamment à section rectangulaire. A des extrémités
5 inférieures, les montants
3 sont munis de patins
6 antidérapants.
[0018] Comme illustré sur la figure 1, la marche
4 est formée d'une tôle découpée pliée. La marche
4 présente une surface
7 supérieure rainurée pour favoriser l'accroche des souliers de l'utilisateur, et est
fixée aux montants
3 par l'intermédiaire de cavaliers
8 en matière plastique rivetés aux montants
3.
[0019] Le marchepied
1 comprend en outre un plan
9 arrière monté articulé sur le plan
2 avant, et ayant une paire de montants
10 arrière et au moins un barreau
11 reliant les montants
10 arrière.
[0020] Dans l'exemple illustré, les montants
10 arrière sont, comme les montants
3 avant, formés de profilés métalliques (par exemple en aluminium ou en alliage d'aluminium),
notamment à section rectangulaire. A des extrémités
12 inférieures, les montants
10 arrière sont munis de patins
6 antidérapants. Lorsque le marchepied
1 est déplié (configuration illustrée sur les figures 1 à 7 et 10 à 14), le plan
9 arrière forme un angle avec le plan
2 avant, et les extrémités
12 inférieures des montants
10 arrière forment, avec les extrémités
5 inférieures des montants
3 avant, un plan
P de pose (en pointillés) pour le marchepied
1, correspondant à un sol
S idéalement plan sur lequel reposerait le marchepied
1.
[0021] Dans l'exemple illustré, le plan
9 arrière comprend trois barreaux
11. Ces barreaux
11 sont en l'espèce à section carrée, mais cette section pourrait être circulaire ou
encore ovale. En fonction de la hauteur du marchepied
1, le nombre de barreaux
11 pourrait être différent (notamment supérieur). La fixation des barreaux
11 aux montants
10 arrière est ici réalisée par bouterollage.
[0022] Le plan
9 arrière est monté articulé par rapport au plan
2 avant à des extrémités
13 supérieures des montants
10 arrière, lesquels sont plus courts que les montants
3 avant. L'axe de pivotement du plan arrière est formé par des vis
14 solidaires de platines
15 fixées (en l'espèce par boulonnage) sur des faces latérales externes des montants
3 avant, comme illustré sur les figures.
[0023] Le marchepied
1 comprend, par ailleurs, un plancher
16 qui s'étend à cheval entre le plan
2 avant et le plan
9 arrière en configuration dépliée du marchepied
1. Ce plancher
16 est monté articulé par rapport au plan
2 avant par l'intermédiaire d'un linteau
17 cylindrique emboîté sur un barreau
18 de liaison des montants
3 avant. Le plancher
16 est par ailleurs articulé par rapport au plan
9 arrière par l'intermédiaire de bielles
19, le plancher
16 reposant, en configuration déployée, sur un barreau
11 de liaison des montants
10 arrière.
[0024] Selon un mode de réalisation préféré illustré sur les figures, le plancher
16 peut être pourvu d'une plinthe
20 couvrant trois côtés du plancher
16, à l'exception d'un bord avant pour faciliter l'accès de l'utilisateur au plancher
16 par le plan
2 avant. Cette plinthe
20 forme une butée pour les pieds de l'utilisateur et évite ainsi à celui-ci de trébucher,
limitant les risques de chute.
[0025] Le marchepied
1 est également équipé d'une tablette
21 porte-outil (ou porte-colis), qui s'étend transversalement entre les montants
3 avant, à une extrémité supérieure de ceux-ci. Dans le mode de réalisation illustré,
la tablette
21 est fixée aux montants
3 avant par l'intermédiaire de ferrures
22 chevauchant un barreau
11 supérieur de liaison des montants
10 arrière.
[0026] Le marchepied
1 est par ailleurs équipé d'un garde-corps
23, monté sur le plan
2 avant à l'aplomb du plancher
16 en configuration dépliée du marchepied
1, et destiné à retenir l'utilisateur en cas de déséquilibre, de manière à minimiser
le risque de chute.
[0027] Ce garde-corps
23 est repliable. Il comprend une paire de barrières latérales, à savoir une barrière
24 gauche et une barrière
25 droite, chacune montée articulée sur un montant
3 avant entre une position déployée (illustrée sur les figures 1, 2, 4, 10, 11, 12,
13) dans laquelle chaque barrière
24, 25 s'étend sensiblement perpendiculairement au plan
2 avant, et une position rabattue (illustrée sur les figures 5, 6, 7, 9, 11, 14) dans
laquelle chaque barrière
24, 25 s'étend sensiblement parallèlement plan
2 avant, au voisinage de celui-ci. Chaque barrière
24, 25 présente un profil en U et est de préférence formée d'un tube métallique (par exemple
en aluminium ou en alliage d'aluminium) plié. Chaque barrière
24, 25 présente une section supérieure ou rampe
26, destinée à s'étendre à hauteur du tronc de l'utilisateur (entre la ceinture et le
buste), une section intermédiaire ou main
27 courante, verticale en position déployée de la barrière
24, 25 et en configuration dépliée du marchepied 1, et une section
28 inférieure. Chaque barrière
24, 25 est articulée par rapport au montant 3 avant par sa rampe
26 et sa section
28 inférieure, toutes deux montées sur des pivots
29 coaxiaux (formés en l'espèce par des vis) solidaires de chapes
30 dans lesquelles viennent se loger, en position déployée, des extrémités respectives
de la rampe
26 et de la section
28 inférieure.
[0028] Des verrous
31, par exemple sous forme de fils repliés à l'équerre montés pivotants par rapport aux
montants
3 avant, assurent le maintien réversible des barrières
24, 25 en position déployée (cf. notamment figure 1), tandis que le pivotement des verrous
31 permet de rabattre les barrières
24, 25 (cf. notamment figure 5).
[0029] Des manchons
32 souples sont emmanchés aux extrémités des mains courantes
27 pour rigidifier la tenue des barrières
24, 25 et amortir les chocs lors de leur déploiement.
[0030] Le garde-corps peut en outre comprend un portillon mobile (non représenté), monté
entre les barrières (par exemple sous forme d'une chaîne ou d'une barre) pour retenir
l'utilisateur déséquilibré vers l'avant du marchepied, tout en délimitant l'espace
de travail de sorte qu'un seul utilisateur puisse se mouvoir avec aisance sur le plancher
16.
[0031] Pour permettre la mobilité du marchepied
1 en configuration dépliée lorsque l'utilisateur en est descendu, le marchepied
1 est pourvu de roues escamotables.
[0032] Plus précisément, le marchepied
1 est équipé d'une paire de roues
33 arrière escamotables montées mobiles par rapport au plan
9 arrière entre une position rétractée dans laquelle les roues
33 arrière s'étendent au-dessus du plan
P de pose, et une position déployée dans laquelle les roues
33 arrière s'étendent au moins partiellement au-dessous du plan
P de pose. Chaque roue
33 arrière est sollicitée en permanence vers sa position déployée par un ressort
34 (en l'espèce un ressort de compression). Selon un mode de réalisation préféré illustré
sur les figures, chaque roue
33 arrière est montée sur un montant
9 arrière par l'intermédiaire d'une platine
35 de fixation en U, comprenant une âme
36 par laquelle la platine
35 est fixée (en l'espèce par vissage) au montant
10, et deux bras
37 en saillie transversale.
[0033] La roue
33 est montée à l'extrémité inférieure d'un arbre
38 support, emmanché à coulissement aux extrémités des bras
37 avec interposition du ressort
34, comme illustré en médaillon sur la figure 1, et sur la figure 8. Comme on le voit
sur la figure 1, un cache peut être emboîté sur la platine
35 pour couvrir le ressort et ainsi éviter que des poussières et débris du chantier
ne viennent contrarier le bon fonctionnement du ressort
34. Sur la figure 1, un seul cache est visible (à droite), le cache de gauche ayant été
omis (comme sur la figure 8) pour laisser apparaître le ressort
34 et la platine
35.
[0034] Le ressort
34 est taré pour que :
- lorsqu'une masse dépassant un seuil prédéterminé est placé sur le marchepied 1 en configuration dépliée sensiblement à la verticale de son centre de gravité (typiquement
un utilisateur perché sur le plancher 16), le ressort 34 soit comprimé au point que la roue 33 soit tangente au plan P de pose au-dessus de celui-ci, comme illustré à gauche sur la figure 8,
- en revanche, la masse du marchepied 1 seul (en l'absence de masse supplémentaire, et en particulier lorsqu'aucun utilisateur
n'est perché sur le plancher 16), ne suffise pas à comprimer le ressort 34 au point que la roue 33 s'étende au-dessus du plan P de pose, la roue 33 dépassant alors du plan P de pose vers le bas sous l'action du ressort 34, comme illustré à droite sur la figure 8.
[0035] En d'autres termes, lorsque l'utilisateur est perché sur le marchepied
1, les roues
33 arrière sont rétractées et le marchepied
1 repose sur le sol
S, au niveau du plan
9 arrière, par ses patins
6. Lorsque l'utilisateur n'est pas perché sur le marchepied
1, les roues
33 arrière sont déployées et le marchepied
1 repose, au niveau du plan
9 arrière, sur le sol
S par ses roues
33 arrière, le plan
P de pose étant surélevé par rapport au sol
S.
[0036] Bien que les roues
33 arrière soient représentées dans une position dans laquelle elles s'étendent sensiblement
parallèlement au plan
9 arrière, elles sont toutefois montées librement pivotantes tant autour de leur axe
central de roulage qu'autour de leur arbre
38 support.
[0037] Le marchepied
1 comprend en outre un train
39 roulant avant, équipé d'au moins une roue
40 - et en l'espèce d'une paire de roues
40 - avant escamotable (comme illustré sur la figure 1).
[0038] Le train
39 roulant avant est monté mobile par rapport au plan
2 avant entre une position rétractée dans laquelle les roues
40 avant s'étendent au-dessus du plan
P de pose (figure 2), et une position déployée dans laquelle les roues
40 avant dépassent du plan
P de pose vers le bas (figure 7).
[0039] Selon un mode de réalisation préféré illustré sur les figures, le train
39 roulant comprend une traverse
41 à profil sensiblement en U montée basculante entre les montants
3 avant, au voisinage de leurs extrémités
5 inférieures. Comme illustré sur les figures 1 et 3, la traverse
41 comprend une section
42 centrale, qui s'étend transversalement, et, aux extrémités opposées de la section
42 centrale, deux retours
43 en équerre par lesquels la traverse
41 est montée en rotation sur les montants
3 avant, par exemple par boulonnage (mais cette fixation pivotante pourrait être réalisée
par vissage ou encore par rivetage).
[0040] Comme on le voit sur la figure 1 (où l'une des roues est masquée par le montant
3 avant situé à droite), les roues
40 sont de préférence montées sur la section
42 centrale au voisinage des retours
43, de sorte à maximiser la stabilité du marchepied
1, mais les roues
43 pourraient être déportées vers le centre de la section
42 centrale.
[0041] Comme on le voit bien sur les figures 2 et 7, chaque roue
40 avant est montée sur la traverse
41 au moyen d'un arbre
44 boulonné sur une équerre
45 de fixation solidaire de la traverse
41. Comme les roues
33 arrière, chaque roue
40 avant est librement pivotante tant autour de son axe de roulage qu'autour de son
arbre
44 support.
[0042] Ainsi que représenté notamment sur les figures, le marchepied
1 comprend en outre un mécanisme
46 d'actionnement du train
39 avant, pour commander sont déploiement (en prévision du déplacement du marchepied
1) ou à l'inverse lui permettre de se rétracter.
[0043] Ce mécanisme
46 d'actionnement comprend au moins un levier
47 de manoeuvre monté articulé sur un montant
3 avant, ainsi qu'une tringle
48 couplant le levier
47 au train
39 roulant avant. La fixation du levier
47 est par exemple réalisée au moyen d'un pivot
49 (tel qu'un boulon) qui forme l'axe de rotation du levier
47.
[0044] Comme on le voit sur les figures, le levier
47 est monté au voisinage de l'articulation de l'une des barrières (en l'espèce la barrière
25 droite). Plus précisément, le levier
47 est monté sur le montant
3 au droit d'une partie de la barrière
25, en l'espèce au droit de la rampe
26, de telle sorte qu'en repliant la barrière
25 la rampe
26 vienne buter contre le levier
47 pour le basculer, comme cela sera expliqué ci-après.
[0045] Selon un premier mode de réalisation illustré sur les figures 1 à 7, le levier
47 se présente sous forme d'une pièce (métallique ou plastique) à section en U, montée
à cheval sur le montant 3. Le levier
47 présente une paroi
50 frontale, dont une partie d'extrémité opposée au pivot
49 s'étend au droit de la rampe
26 de la barrière
25, et deux parois latérales, à savoir une paroi
51 latérale externe et une paroi
52 latérale interne, qui encadrent le montant
3 et par lesquelles le levier
47 est fixé sur le montant
3.
[0046] L'une des parois latérales (en l'occurrence la paroi
52 interne) présente une portion
53 d'extrémité qui dépasse du montant 3 à l'opposé de la paroi
50 frontale vers l'intérieur du marchepied 1. Dans cette portion
53 d'extrémité est réalisé un perçage
54 dans lequel est introduite une extrémité
55 supérieure repliée de la tringle
48 (laquelle se présente en l'espèce sous forme d'une tige métallique à section circulaire
de faible diamètre) pour réaliser la liaison pivot entre la tringle
48 et le levier
47 de manoeuvre.
[0047] De même, l'un des retours
43 en équerre de la traverse
41 est percée d'un trou
56 dans lequel est introduite une extrémité
57 inférieure repliée de la
tringle 48 pour réaliser la liaison pivot entre la tringle
48 et la traverse
41.
[0048] La tringle
48 longe le montant
3 avant, le perçage
54 dans le levier
47 et le trou
56 dans la traverse
41 étant situés au voisinage d'une face arrière du montant
3. Pour éviter le flambage de la tringle
48 lors de sa manoeuvre, le marchepied
1 est équipé d'un guide
58 fixé sur le montant
3 sensiblement à mi-distance du levier
47 et du train
39 roulant avant, et dans lequel la tringle
48 est montée coulissante. Ce guidage permet d'employer pour la réalisation de la tringle
48 une tige de faible diamètre, qui aura l'avantage de la légèreté et de la discrétion
visuelle. La tringle
48 longeant le montant 3 avant, elle ne présente aucune gène ni aucun risque pour l'utilisateur.
L'esthétique du marchepied
1 est en outre préservée.
[0049] En configuration dépliée du marchepied
1, que celui-ci supporte une charge ou non, la roue
40 avant s'étend au-dessus du plan
P de pose. En pratique, la roue
40 avant repose par gravité sur le sol
S, confondu dans cette situation avec le plan
P de pose.
[0050] Lorsque l'utilisateur souhaite déplacer le marchepied
1 dont il est descendu, il peut actionner le levier
47 :
- soit directement en appuyant sur la paroi 50 frontale jusqu'à ce que celle-ci vienne buter contre le montant 3 avant,
- soit indirectement via la barrière 25, en rabattant celle-ci, la rampe 26 venant appuyer sur la paroi 50 frontale.
[0051] Dans les deux cas, le levier
47, basculant autour de son pivot
49, fait à son tour basculer, via la tringle
48, le train
39 roulant avant vers sa position déployée.
[0052] Les roues
33 arrière étant déjà en position déployée en l'absence de charge suffisante sur le
marchepied 1, celui-ci se trouve placé dans une configuration de roulage (figure 7)
où il repose sur le sol
S par ses roues
33, 40, le plan
P de pose étant surélevé par rapport au sol
S.
[0053] Il suffit ensuite à l'utilisateur, tout en maintenant la pression sur le levier
47 ou en maintenant la (ou les) barrière(s) rabattue(s), de déplacer le marchepied
1 dans sa configuration de roulage jusqu'à la position désirée, puis de relâcher le
levier
47 ou de redéployer la (ou les) barrière(s)
25 (et
26). Les roues
33 arrière demeureront en position déployée (les montants
10 arrière demeurant ainsi surélevés par rapport au sol
S), mais les roues
40 avant retrouveront par gravité leur position rétractée cependant que les montants
3 avant reprendront contact avec le sol
S). Cette configuration intermédiaire (roues
33 arrières déployées, roues
40 avant rétractées) permet à l'utilisateur de remonter sur le marchepied
1 en toute sécurité, les montants
3 avant assurant, via les patins
6, le maintien en position du marchepied
1 sans risque de dérobade inopinée de celui-ci.
[0054] La course angulaire du levier
47 de manoeuvre (et donc de la traverse
41) n'est pas nécessairement importante. De fait, dans l'exemple illustré, cette course
angulaire est faible, de l'ordre de (ou inférieure à) 15° environ. Il suffit en effet
que la position déployée du train
39 avant provoque une légère surélévation des montants
3 avant pour permettre le roulage du marchepied
1.
[0055] Selon un mode de réalisation alternatif, non représenté, un deuxième levier est prévu
sur l'autre montant
3 avant, pour assurer une commande du basculement du train
39 roulant avant des deux côtés du marchepied 1. En variante, une barre transversale
peut relier les leviers pour synchroniser leur basculement, à la manière d'une barre
anti-panique de porte coupe-feu.
[0056] Comme on le voit sur la figure 9, le plan
9 arrière est plus court que le plan
2 avant, en sorte que, lorsque le marchepied
1 est replié, les montants
3 avant dépassent des montants
10 arrière. Dans la configuration repliée du marchepied
1, avec les barrières
24, 25 rabattues, le train
39 roulant avant est déployé et dépasse à la fois des extrémités
5 inférieures des montants
3 avant et des extrémités
12 inférieures des montants
10 arrière, de sorte qu'il est possible, tout en maintenant le marchepied
1 replié, c'est-à-dire que le plan
9 arrière est maintenu solidaire du plan
2 avant (par exemple au moyen d'une sangle
59, comme illustré, ou à l'aide d'un moyen de fixation intégré, tel qu'un crochet, monté
sur le plan
9 arrière, venant coopérer avec une attache montée sur le plan
2 avant), de manoeuvrer celui-ci en le faisant rouler sur ses roues
40 avant. On notera que, lorsque le marchepied est correctement incliné (ce qui correspond,
dans l'exemple illustré, à l'horizontalité de la tablette
21), les arbres
44 des roues avant sont perpendiculaires au sol S, de sorte qu'il est possible de faire
tourner les roues
40 et ainsi d'orienter à loisir le marchepied
1.
[0057] On décrit à présent, en référence aux figures 10 et 11, un deuxième mode de réalisation
du marchepied
1, qui ne diffère du premier que par la réalisation du levier
47, les autres caractéristiques étant conservées.
[0058] Dans ce deuxième mode de réalisation en effet, le levier
47 de manoeuvre se présente sous forme d'une plaquette (de préférence métallique, pour
des raisons de rigidité et de robustesse) dont une section
60 avant s'étend en saillie par rapport au plan
2 avant , et dont une section
61 arrière, opposée à la section avant
60 et séparée de celle-ci par le pivot
49, est pourvue d'un perçage
54 pour l'extrémité
55 supérieure de la tringle
48.
[0059] Comme on le voit sur les figures 10 et 11, le levier
47 s'étend sensiblement au droit de la rampe
26 de l'une des barrières (en l'espèce la barrière
25 droite), et la section
60 avant se termine par une extrémité
62 libre biseautée.
[0060] Le pivotement de la barrière
25 vers sa position rabattue soulève, via l'extrémité
62 biseautée, le levier
47 qui à son tour fait basculer, via la tringle
48, le train
39 avant vers sa position déployée (figure 11).
[0061] Ce mode de réalisation n'est pas prévu pour une manoeuvre manuelle du levier
47, mais il n'est pas interdit à l'utilisateur de manoeuvrer le levier
47 directement sans rabattre la barrière
25.
[0062] De même que précédemment évoqué, deux leviers
47 peuvent être prévus (un sur chaque montant
3 avant), pour permettre une répartition des efforts. Chaque levier
47 est dans ce cas basculé par une barrière
25, 26. Le pivotement simultané des barrières
25, 26 provoque ainsi le basculement simultané des leviers
47, qui agissent de concert sur le train
39 avant.
[0063] On décrit à présent, en référence aux figures 12, 13 et 14, un troisième mode de
réalisation du marchepied, qui diffère du premier par un mécanisme d'actionnement
46 modifié par :
- ajout d'un renvoi 63 comprenant, d'une part, une poignée 64 déportée montée articulée sur la main 27 courante de la barrière 25 située du côté du levier 47 (c'est-à-dire, en l'espèce, la barrière 25 droite) et, d'autre part, une tige 65 de liaison de la poignée 64 au levier, cette tige 65 présentant une extrémité 66 avant coudée, située du côté du levier 47, et une extrémité 67 arrière opposée, située du côté de la poignée 64 ;
- modification du levier 47 par adjonction d'un trou 68 dans lequel est introduite l'extrémité 66 avant de la tige 65.
[0064] Les autres caractéristiques du premier mode de réalisation sont conservées.
[0065] Comme on le voit sur les figures 12 à 14, le trou
68 est percé dans une patte
69 formée en saillie sur le levier
47, dans une portion inférieure de celle-ci. La patte
69 est repliée sensiblement à l'équerre par rapport à la
51 externe du levier
47. Lorsque la barrière
25 est rabattue, la tige
65 pivote autour de son extrémité avant
66 logée dans le trou
68 (figure 14). De même, la poignée
64 est munie d'une portion
70 d'extrémité supérieure percée d'un trou dans lequel est logée l'extrémité
67 arrière.
[0066] Il résulte de cette configuration que le levier
47 (et donc le train
39 avant) peut être manoeuvré par action manuelle sur la poignée
64 déportée lorsque la barrière
25 est dans sa position déployée, comme illustré sur la figure 13, sur laquelle des
flèches indiquent le mouvement de rotation de la poignée
64 et du levier
47. L'action sur la poignée
64 peut être effectuée tant que la barrière
25 est déployée, et que l'utilisateur est descendu du marchepied
1, c'est-à-dire que celui-ci est libre de charge. Le pivotement de la poignée
64 (en l'espèce par serrage manuel, à la manière d'un frein de bicyclette) repousse
la tige
65 en direction du levier
47, ce qui provoque le basculement de celui-ci autour de son pivot
49, et donc le basculement, via la tringle
48, du train
39 avant.
[0067] Rabattre la barrière
25 a les mêmes effets que dans le premier mode de réalisation. La rampe
26 vient appuyer sur la paroi
50 frontale du levier
47 et, par basculement de celui-ci en position rabattue de la barrière
25, provoque le basculement du train
39 avant vers sa position déployée permettant le roulage du marchepied
1. Cette action provoque également le basculement de la poignée
64 via la tige
65. Ainsi, en position rabattue de la barrière
25, le renvoi
63 est rendu inactif, la poignée
64 étant maintenue basculée via la tige
65 (figure 14).
[0068] Cette configuration améliore l'ergonomie du marchepied
1 par rapport au premier mode de réalisation, dans la mesure où l'utilisateur peut,
en tenant le marchepied
1 par les mains courantes
27, à la fois déployer le train
39 avant et déplacer le marchepied
1 vers la position souhaitée, sans devoir se pencher ou tendre le bras pour atteindre
le levier
47.
[0069] Le marchepied
1 qui vient d'être décrit procure notamment les avantages suivants.
[0070] Premièrement, le déploiement du train
29 roulant avant peut être réalisé sans difficulté, au bénéfice de l'ergonomie pour
l'utilisateur.
[0071] Deuxièmement, grâce au déploiement automatique du train
29 roulant en position rabattue des barrières
24, 25, il suffit à l'utilisateur de rabattre celles-ci pour pouvoir ensuite déplacer le
marchepied
1, sans devoir exercer un quelconque effort sur le levier
47 (ou la poignée
64 dans le cas du troisième mode de réalisation). Il en résulte une moindre fatigue
pour l'utilisateur, et une meilleure liberté de mouvement.
[0072] Troisièmement, comme nous l'avons vu, le roulage du marchepied
1 peut être réalisé sans difficulté lorsque le marchepied
1 est replié (avec un maintien du plan
9 arrière contre le plan
2 avant) et que les barrières
24, 25 du garde-corps sont rabattues, grâce au déploiement du train
39 avant.
[0073] La sécurité de l'utilisateur est en outre préservée puisque la position rabattue
des barrières
24, 25, qui place le train
39 roulant dans sa position déployée pour permettre le roulage du marchepied
1, empêche l'utilisateur de monter sur celui-ci en le privant de l'accès au plancher
16.
[0074] Il va de soi que les modes de réalisation décrits ci-dessus le sont à titre illustratif.
Diverses variantes pourraient être envisagées sans sortir du cadre de l'invention.
[0075] En particulier, et comme nous l'avons déjà évoqué, bien qu'un seul levier
47 soit prévu dans les modes de réalisation décrits, il est envisageable d'un monter
un sur chaque montant
3, de sorte à équilibrer les efforts. Chaque levier peut être actionné par une barrière
respective, ou les deux leviers peuvent être couplés via une barre d'effort, à la
manière d'une barre anti-panique.
[0076] De même, le levier
47 tel que décrit ci-dessus (quel qu'en soit le mode de réalisation) est monté au droit
de la rampe
26 pour éviter les modifications structurelles de la barrière
25. Cependant, si l'on souhaite ménager la possibilité pour l'utilisateur de l'actionner
manuellement sur des marchepieds de grande hauteur, ce montage pourrait s'avérer inconfortable
(obligeant l'utilisateur à tendre le bras en hauteur pour atteindre le levier
47), voire impraticable, le levier
47 s'avérant hors de portée. Il peut par conséquent être envisagé de positionner le
levier
47 plus bas sur le montant
3, et d'ajouter à la barrière
25 une pièce permettant d'actionner le levier
47 lorsque la barrière
25 est rabattue. Cette pièce se présente par exemple sous forme d'une patte ou d'un
tube solidaire d'une barre reliant la rampe
26 à la section
28 inférieure parallèlement au montant
3, au voisinage des pivots
29.