[0001] La présente invention a pour objet un dispositif de commande pour pièce d'horlogerie
comportant une couronne principale susceptible d'être actionnée en rotation et en
traction, disposant d'au moins deux positions axiales, ainsi qu'une couronne secondaire
agencée coaxialement par rapport à la couronne principale, ladite couronne principale
comportant une tête de couronne ainsi qu'une tige de commande fixée rigidement à la
tête de couronne et adaptée à être embrayée ou débrayée d'une tige de remontoir d'un
mouvement de ladite pièce d'horlogerie pour commander des fonctions de la pièce d'horlogerie
et ladite couronne secondaire comportant un corps de couronne.
[0002] Cette invention s'inscrit dans le cadre de l'horlogerie de haut de gamme et concerne
plus spécifiquement des montres bracelet ayant un mouvement mécanique. Dans ce domaine,
il est courant d'équiper les pièces d'horlogeries de nombreuses fonctions qui nécessitent
des moyens de commande correspondants agencés sur la boîte de montre. Pour permettre
les fonctions de base qui sont normalement le remontage manuel de la source d'énergie
du mouvement de la pièce d'horlogerie, sa mise à l'heure, et, le cas échéant, la correction
de la date, le moyen de commande principal de telles pièces d'horlogeries, la couronne
placée couramment à la position de 3h sur le pourtour de la boîte de montre, comporte
souvent deux, voire trois positions axiales correspondantes. En fonction du type de
pièce d'horlogerie, la couronne peut posséder une quatrième position vissée afin de
la sécuriser contre tout actionnement inadvertant et de renforcer l'étanchéité. Pour
réaliser d'autres fonctions intégrées dans de telles pièces d'horlogeries, telles
qu'un affichage du temps de plongée par un réhaut, un chronographe, un réglage de
second fuseau horaire, un actionnement de glace ou lunette, un verrouillage de poussoirs
ou autre pièce horlogère, l'actionnement d'un mécanisme de sonnerie voire d'autres
complications, il est actuellement d'usage de placer d'autres moyens de commande correspondants
comme un bouton-poussoir ou une deuxième couronne à une autre position sur le pourtour
de la boîte de montre, par exemple à 8h ou 10h. Cela peut avoir un effet néfaste sur
l'esthétique de la pièce d'horlogerie et poser des problèmes techniques, en fonction
du type de pièce d'horlogerie, de la fonction que le moyen de commande supplémentaire
doit commander, notamment s'il est en lien cinématique avec des composants du mouvement,
du nombre de fonctions supplémentaires à commander, de la place disponible, etc..
Ainsi, l'agencement d'un voire plusieurs moyens de commande supplémentaires à côté
d'une couronne principale et à des endroits différents sur le pourtour de la boîte
de montre n'est pas toujours une solution satisfaisante pour intégrer d'autres fonctions
dans une pièce d'horlogerie.
[0003] Il existe aussi quelques approches pour intégrer un moyen de commande supplémentaire
coaxialement par rapport à et au même endroit sur le pourtour de la boîte de montre
que la couronne principale. À titre d'exemple, on pourrait citer le système de couronnes
coaxiales divulgué dans la demande de brevet suisse
CH 700 958. Ce document concerne une montre comprenant un mouvement monté mobile dans une boîte
de montre, de sorte qu'il n'est pas possible de l'équiper avec une couronne habituelle
ayant une tige de remontoir traversant la boîte de montre et le mouvement. Le document
propose alors un système de couronnes coaxiales permettant, d'une part et par l'intermédiaire
d'une couronne supplémentaire actionnable que rotativement, de bloquer le mouvement
ainsi que de commander la position de la tige de remontoir, et, d'autre part et par
l'intermédiaire d'une couronne principale de même actionnable que rotativement, de
commander les fonctions habituelles de remontage et de la mise à l'heure. Les deux
couronnes ne disposent donc chacune que d'une position axiale, étant donné qu'il s'agit
d'un cas très spécifique où le mouvement est en rotation, de façon à ce que ce n'est
que la tige de remontoir qui peut occuper plusieurs positions axiales à l'intérieur
de la boîte de montre. La liaison cinématique entre la couronne principale et la tige
de remontoir est par ailleurs assurée par un système comportant un anneau et des pignons
correspondant. Il est aussi à noter que la couronne supplémentaire disposée coaxialement
par rapport à la couronne principale ne sert dans ce cas seulement à commander le
blocage du mouvement et la position de la tige de remontoir qui - du fait de la rotation
du mouvement - ne peut pas être choisie directement par le déplacement axial de la
couronne principale, de sorte que ce système de commande ne peut pas être qualifié
de permettre la commande d'une fonction supplémentaire de la pièce d'horlogerie, mais
est simplement nécessaire pour l'agencement mobile du mouvement.
[0004] Un autre exemple d'un système comportant un dispositif de commande agencé coaxialement
par rapport à et au même endroit sur le pourtour de la boîte de montre que la couronne
principale est divulgué dans la demande de brevet suisse
CH 646 568. Ce document décrit une montre comportant une première couronne disposant de deux
positions axiales et permettant d'effectuer la mise à l'heure ainsi qu'un dispositif
appelé deuxième couronne qui est bloquée en rotation, mais déplaçable en translation
de façon à avoir également deux positions axiales, et qui permet de choisir si la
mise à l'heure, par l'intermédiaire de la première couronne, est effectuée par pas
d'une demi-heure ou en continu. La deuxième couronne disposée coaxialement par rapport
à la couronne principale ne peut pas être actionnée sans déplacer d'abord la première
couronne dans sa position tirée et son actionnement peut être rendu difficile intentionnellement,
en outre de manière à nécessiter un instrument pour l'actionner. Si le document parle
de deuxième couronne, il s'agit donc plutôt d'un bouton-poussoir permettant le choix
entre deux fonctions de la couronne principale, de sorte que ce dispositif ne pourrait
pas être qualifié non plus de couronne permettant la commande d'une fonction supplémentaire
de la pièce d'horlogerie.
[0005] Dans ce contexte, on peut finalement noter qu'il y a de nombreux documents, par exemple
les documents
CH 704 262,
CH 700 934,
CH 520 352,
CH 503 310,
WO2007/076966, et
EP 2 017 683, qui divulguent des pièces d'horlogeries comportant une couronne liée cinématiquement
à une tige de commande susceptible d'être actionnée en rotation et en traction ainsi
qu'un système de blocage permettant de bloquer ladite tige de commande. Le système
de blocage, disposée dans les formes d'exécution décrites dans les documents précités
coaxialement par rapport à la couronne, peut être agencé de manière différente et
permet de bloquer la couronne. Il convient de constater que ces systèmes de blocage,
si bien que leurs éléments extérieurs peuvent avoir la forme d'une couronne, n'exercent
aucune fonction liée au mouvement, voire à un autre affichage ou une fonction supplémentaire
de la pièce d'horlogerie. Aucun de ces systèmes de blocage n'est alors apte à servir
en tant que couronne secondaire commandant une fonction supplémentaire d'une pièce
d'horlogerie, voire à une coopération correspondante avec une autre partie de ladite
pièce d'horlogerie.
[0006] Il est donc à constater que les solutions de l'art antérieur actuellement connu dans
le domaine de l'horlogerie ne permettent de commander d'autres fonctions que celles
commandées par la couronne principale d'une pièce d'horlogerie que par un, voire plusieurs
moyens de commande supplémentaires prévus à côté de la couronne principale et à des
endroits différents sur le pourtour de la boîte de montre. Comme expliqué ci-dessus,
cela n'est pas toujours une solution satisfaisante pour des raisons esthétiques et/ou
techniques.
[0007] Le but de la présente invention est donc de remédier aux inconvénients des dispositifs
connus et de réaliser un moyen de commande apte à commander au moins une fonction
supplémentaire d'une pièce d'horlogerie ne pouvant pas être commandée par sa couronne
principale, sans nécessité de prévoir de dispositifs de commande à plusieurs endroits
sur le pourtour de la boîte de montre. Il est aussi un but de la présente invention
de réaliser ce moyen de commande par une construction robuste ainsi que simple et
fiable lors de l'utilisation. Un autre objectif de la présente invention est d'améliorer
l'esthétique des pièces d'horlogerie correspondantes et d'agrandir le degré de liberté
au niveau du design.
[0008] A cet effet, la présente invention propose un dispositif de commande du type susmentionné
qui se distingue par les caractéristiques énoncées à la revendication 1. En particulier,
un dispositif selon la présente invention comprend une couronne secondaire, agencée
coaxialement par rapport à la couronne principale, qui est susceptible d'être actionnée
en rotation et en traction, qui dispose d'au moins deux positions axiales, et qui
comprend un lien cinématique apte à commander au moins une fonction supplémentaire
de ladite pièce d'horlogerie, lesdites couronnes principale et secondaire étant actionnables
indépendamment l'une de l'autre.
[0009] Par ces mesures, l'utilisateur dispose de deux couronnes placées coaxialement au
même endroit et lui permettant de commander convenablement et indépendamment plusieurs
fonctions de sa pièce d'horlogerie. Il peut s'en servir de manière simple et rapide.
De plus, le constructeur de la pièce d'horlogerie dispose d'options supplémentaires
pour l'intégration technique de fonctions ainsi qu'au plan du design de la pièce d'horlogerie.
[0010] De préférence, ledit lien cinématique de la couronne secondaire comporte des moyens
d'embrayage et un élément mobile, les moyens d'embrayage étant adaptés à être embrayés
ou débrayés de l'élément mobile de façon à permettre de commander une fonction du
mouvement de ladite pièce d'horlogerie et/ou d'un autre élément de ladite pièce d'horlogerie.
Cet agencement est une réalisation particulièrement simple et fiable du dispositif.
[0011] D'autres caractéristiques, ainsi que les avantages correspondants, ressortiront des
revendications dépendantes, ainsi que de la description exposant ci-après l'invention
plus en détail.
[0012] Les dessins annexés représentent schématiquement et à titre d'exemple une forme d'exécution
de l'invention.
La figure 1a montre une vue en perspective schématique d'une forme d'exécution du
dispositif de commande selon la présente invention dans l'état assemblé, sans la boîte
de montre dans laquelle il est destiné à être intégré; les figures 1b et 1c sont des
vues perspectives en éclaté du dispositif montrant schématiquement, vu latéralement
de devant et de derrière, tous ses composants ainsi que, partiellement, la carrure
de la boîte de montre dans laquelle le dispositif est destiné à être intégré.
La figure 2a représente une vue de dessus du dispositif de commande ainsi qu'une coupe
transversale correspondante le long d'une ligne I-I indiquée dans la vue de dessus
précitée, la couronne principale du dispositif se trouvant dans sa position vissée
et la couronne secondaire se trouvant dans sa position sécurisée; la figure 2b représente
une vue de dessus du dispositif de commande ainsi qu'une coupe transversale correspondante
le long d'une ligne II-II indiquée dans la vue de dessus précitée, la couronne principale
du dispositif se trouvant dans sa première position tirée permettant le remontage
manuel et la couronne secondaire se trouvant toujours dans sa position sécurisée;
la figure 2c représente une vue de dessus du dispositif de commande ainsi qu'une coupe
transversale correspondante le long d'une ligne III-III indiquée dans la vue de dessus
précitée, la couronne principale du dispositif se trouvant dans sa deuxième, voire
troisième position tirée permettant la mise à l'heure et la couronne secondaire se
trouvant toujours dans sa position sécurisée; la figure 2d représente une vue de dessus
du dispositif de commande ainsi qu'une coupe transversale correspondante le long d'une
ligne IV-IV indiquée dans la vue de dessus précitée, la couronne principale du dispositif
se trouvant dans sa position vissée et la couronne secondaire se trouvant dans sa
position d'actionnement permettant de commander une fonction supplémentaire de la
pièce d'horlogerie.
La figure 3 est une coupe à travers une pièce d'horlogerie comportant un dispositif
de commande selon la présente invention qui sert, dans un exemple d'application, à
commander un rehaut intégré sous le verre de la pièce d'horlogerie.
[0013] L'invention sera maintenant décrite en détail en référence aux dessins annexés illustrant
à titre d'exemple une forme d'exécution de l'invention.
[0014] La présente invention se rapporte à un dispositif de commande destiné à être intégré
dans une pièce d'horlogerie, de préférence dans une montre bracelet. Pour des raisons
de simplification du langage utilisé, on parlera par la suite indifféremment de «
pièce d'horlogerie » et de « montre », sans pour autant vouloir limiter par ailleurs
la portée des explications correspondantes qui s'étendent dans tous les cas à tout
type de pièces d'horlogerie, mécanique ou électronique. De même, en se référant au
dispositif de commande, on utilisera indifféremment les termes « dispositif de commande
» et « couronnes coaxiales » pour simplifier le langage utilisé.
[0015] Afin de commenter d'abord la structure et les composants d'un dispositif de commande
selon la présente invention, on se réfère aux figures 1a à 1c qui illustrent schématiquement
et à titre d'exemple une forme d'exécution d'un tel dispositif par des vues en perspective,
cela dans l'état assemblé du dispositif en ce qui concerne la figure 1a et en éclaté,
vu latéralement de devant et de derrière, en ce qui concerne les figures 1b et 1c.
La figure 1a montre que le dispositif de commande comporte une couronne principale
1 qui est susceptible d'être actionnée en rotation et en traction, disposant d'au
moins deux positions axiales. De plus, le dispositif comporte une couronne secondaire
2 qui est agencée coaxialement par rapport à la couronne principale 1 et qui est également
susceptible d'être actionnée en rotation et en traction, disposant d'au moins deux
positions axiales. Tel que cela deviendra plus clair par la suite, la couronne principale
1 permet de commander, par exemple, les fonctions de base de la pièce d'horlogerie,
tel que le remontage manuel, la mise à l'heure, ainsi que la correction de la date,
le cas échéant, tandis que la couronne secondaire 2 permet de commander une fonction
supplémentaire qui peut varier selon les besoins.
[0016] La couronne principale 1 comporte une tête de couronne 1.1 ainsi qu'une tige de commande
1.2 fixée rigidement à la tête de couronne 1.1 et adaptée à être embrayée ou débrayée
d'une tige de remontoir 5 d'un mouvement de ladite pièce d'horlogerie, ceci afin que
la couronne principale 1 permet de commander lesdites fonctions de la pièce d'horlogerie.
La couronne secondaire 2 comporte un corps de couronne 2.1 et comprend un lien cinématique,
ceci afin d'être apte à commander au moins une fonction supplémentaire de ladite pièce
d'horlogerie. Les couronnes principale 1 et secondaire 2 sont actionnables indépendamment
l'une de l'autre.
[0017] Les figures 1b et 1c montrent de manière particulièrement claire les composants du
dispositif de commande. Ce dernier est destiné à être logé dans la carrure 4 de la
boîte de montre de la pièce d'horlogerie correspondante, la carrure 4 n'étant indiquée
que partiellement et symboliquement aux figures 1b et 1c. La carrure 4 comprend à
cet effet un trou traversant, formé de préférence par deux perçages de diamètres différents,
le perçage du plus petit diamètre se trouvant du coté intérieur de la boîte de montre
et le perçage du plus grand diamètre se trouvant du coté extérieur de la boîte de
montre, la zone entre les deux perçages formant un épaulement situé sensiblement vers
le milieu de la paroi de la carrure 4. Dans ce trou traversant est hébergé un tube
fixe 2.8 d'une longueur correspondant sensiblement à l'épaisseur de la paroi de la
carrure 4 et ayant, de préférence, un diamètre intérieur homogène. Ce tube 2.8 est,
de préférence, séparé en une première partie 2.8.1 ayant un premier diamètre extérieure
correspondant au diamètre dudit petit perçage dans la carrure 4 et en une deuxième
partie 2.8.2 ayant un deuxième diamètre extérieure correspondant au diamètre dudit
grand perçage dans la carrure 4, de sorte que la paroi de la deuxième partie 2.8.2
du tube 2.8 a une épaisseur plus élevée. Le tube 2.8 se termine en son extrémité orientée
vers l'intérieur de la boîte de montre par un épaulement annulaire 2.8.1.1 formant
une butée. Sur l'extrémité du tube fixe 2.8 orientée vers extérieur de la boîte de
montre, des fentes sensiblement en forme d'un crochet 2.8.2.1 sont formées. Cet agencement
est aussi visible, en outre, à la coupe transversale de la figure 2d. Le tube 2.8
peut être chassé dans le trou traversant de la carrure 4 ou y fixé par tout autre
moyen adéquat. Il est aussi possible, alternativement mais moins préférable pour des
raisons de simplification de la fabrication, de réaliser cette structure en une pièce
avec la carrure 4.
[0018] Dans le tube fixe 2.8, un tube de commande 2.2 fixé rigidement au corps de couronne
2.1 de la couronne secondaire 2 est logé de façon à ce que la couronne secondaire
2 est susceptible d'être actionnée en rotation ainsi qu'en traction et dispose d'au
moins deux positions axiales. Afin de garantir l'étanchéité du dispositif, au moins
un joint 2.9, de préférence deux joints 2.9 sont montés, entre le tube fixe 2.8 et
ledit tube de commande 2.2 de la couronne secondaire 2, dans une rainure annulaire
située sur la surface intérieure de la deuxième partie 2.8.2 du tube fixe 2.8 disposant
d'une épaisseur plus élevée, visible par exemple à la figure 2d. Ayant un diamètre
intérieur homogène, le tube de commande 2.2 comporte, de préférence, deux parties
2.2.1 et 2.2.2 de longueurs respectives différentes et disposant d'une épaisseur de
paroi différente, dont le diamètre extérieur correspond sensiblement au diamètre intérieur
du tube fixe 2.8, visible par exemple au figures 1c et 2d. La deuxième partie 2.2.2,
ayant une épaisseur de paroi plus importante et susceptible de comprimer partiellement
un desdits joints 2.9 dans la position sécurisée de la couronne secondaire 2, porte
au moins une goupille 2.2.2.1 montée sur sa surface extérieure et susceptible de s'engager
dans une desdites fentes 2.8.2.1 se trouvant sur l'extrémité du tube fixe 2.8 orientée
vers extérieur de la boîte de montre. Les fentes 2.8.2.1 et les goupilles 2.2.2.1
forment donc des moyens de blocage 2.8.2.1, 2.2.2.1 de la couronne secondaire 2 permettant
de la bloquer sur la pièce d'horlogerie. La deuxième partie 2.2.2 du tube de commande
2.2 est fixée rigidement au corps de couronne 2.1 et se prolonge, de préférence, au-delà
de la paroi de fond dudit corps de couronne 2.1 qui a une forme de pot, de façon à
créer un espace vide annulaire à l'intérieur du corps de couronne 2.1 en forme de
pot, cet espace vide étant orienté vers l'extérieur du corps de couronne 2.1 de la
couronne secondaire 2. Le prolongement de la deuxième partie 2.2.2 du tube de commande
2.2 comporte à sa surface extérieure, donc dans ledit espace vide annulaire dans le
corps de couronne 2.1 en forme de pot, un deuxième filetage. La fonction de ce filetage
prévu sur le côté orienté vers l'extérieur du corps de couronne 2.1 de la couronne
secondaire 2 deviendra plus claire par la suite. La première partie 2.2.1 du tube
de commande 2.2, ayant une épaisseur de paroi moins importante, se termine en son
extrémité orientée vers l'intérieur de la boîte de montre par un épaulement annulaire
formant une première partie d'embrayage 2.2.1.1.
[0019] À l'intérieur dudit tube de commande 2.2 de la couronne secondaire 2 est logé, de
façon à ce que la couronne secondaire 2 est susceptible d'être actionnée en rotation
ainsi qu'en traction et dispose d'au moins deux positions axiales, un tube mobile
2.3. Ce tube mobile 2.3 se trouve simultanément aussi en contact avec le tube fixe
2.8, de façon à ce que le tube mobile 2.3 est susceptible d'être actionnée en rotation
mais n'est pas déplaçable en translation. À cet effet, le tube mobile 2.3 dispose
d'un agencement particulier et comporte notamment quatre sections 2.3.1, 2.3.2, 2.3.3,
2.3.4 de diamètres extérieurs différents, tout en n'étant séparé qu'en deux sections
de diamètres intérieurs différents dont les longueurs respectives sont sensiblement
similaires, tel qu'illustré également aux figures 1c et 2d.
[0020] La première section 2.3.1 du tube mobile 2.3, disposant du diamètre extérieur le
plus petit parmi lesdites quatre sections, porte sur son extrémité orientée vers l'intérieur
de la boîte de montre un pignon 2.7 susceptible d'entrainer en rotation un composant
horloger afin de commander une fonction du mouvement et/ou d'un autre élément de la
pièce d'horlogerie dans laquelle le dispositif de commande est destiné à être intégré.
Le pignon 2.7 peut être chassé sur la première section 2.3.1 du tube mobile 2.3, fixé
à l'aide d'une rondelle de fixation 2.7.2, ou monté par tout autre moyen adéquat,
une fois que le tube mobile 2.3 a été introduit dans le tube de commande 2.2 ainsi
que ce dernier dans le tube fixe 2.8 monté dans le trou traversant de la carrure 4.
Le pignon 2.7 peut comporter des méplats 2.7.1 qui coopèrent avec des méplats correspondants
2.3.1.1 sur la première section 2.3.1 du tube mobile 2.3, afin d'empêcher toute rotation
relative entre le pignon 2.7 et le tube mobile 2.3 ainsi que de faciliter leur montage.
Entre le pignon 2.7 et le tube fixe 2.8, une rondelle 2.7.2 peut être montée. Le diamètre
extérieur de la première section 2.3.1 du tube mobile 2.3 correspond par ailleurs
au diamètre intérieur de l'épaulement annulaire 2.8.1.1 sur l'extrémité du tube fixe
2.8 orientée vers l'intérieur de la boîte de montre, de sorte que le tube mobile 2.3
peut tourner librement dans cet épaulement annulaire 2.8.1.1 du tube fixe 2.
[0021] La deuxième section 2.3.2 du tube mobile 2.3 dispose d'un diamètre extérieur légèrement
plus important que la première section 2.3.1, de sorte que la zone délimitant les
première - 2.3.1 et deuxième sections 2.3.2 forme une contre-butée coopérant avec
la butée formée par l'épaulement annulaire 2.8.1.1 sur l'extrémité du tube fixe 2.8
orientée vers l'intérieur de la boîte de montre. Ainsi, comme mentionnée ci-dessus,
une rotation libre du tube mobile 2.3 logé dans l'épaulement annulaire 2.8.1.1 du
tube fixe 2.8 est possible, tandis qu'une translation axiale du tube mobile 2.3 n'est
pas possible en l'état assemblé du dispositif de commande, étant donné que l'épaulement
annulaire 2.8.1.1 sur l'extrémité du tube fixe 2.8 est coincé, avec peu de jeu, entre
ledit pignon 2.7, respectivement la rondelle 2.7.2, et ladite contre-butée formée
par la zone délimitant les première - 2.3.1 et deuxième sections 2.3.2 du tube mobile
2.3.
[0022] La troisième section 2.3.3 du tube mobile 2.3 dispose d'un diamètre extérieur sensiblement
égale au diamètre extérieur de la deuxième section 2.3.2, mais elle comporte sur son
pourtour extérieur une deuxième partie d'embrayage 2.3.3.1 qui est adaptée à coopérer
avec l'épaulement annulaire sur le tube de commande 2.2 de la couronne secondaire
2 formant la première partie d'embrayage 2.2.1.1 mentionnée ci-dessus. La longueur
de la troisième section 2.3.3 correspond par ailleurs sensiblement à l'épaisseur de
la paroi dudit épaulement annulaire sur le tube de commande 2.2. Lesdites parties
d'embrayage 2.2.1.1, 2.3.3.1 prévues sur le tube de commande 2.2 et le tube mobile
2.3 sont susceptibles de s'engager l'une dans l'autre par un mouvement de translation
axiale du tube de commande 2.2 et ont normalement une section transversale polygonale
correspondant l'une à l'autre afin de permettre de créer une liaison cinématique entre
eux pour transmettre un mouvement de rotation. De préférence les parties d'embrayage
2.2.1.1, 2.3.3.1 sont de section hexagonale. Il serait aussi possible, alternativement,
de prévoir des rainures axiales susceptibles de s'engager les unes dans les autres
sur les deux parties d'embrayage 2.2.1.1, 2.3.3.1.
[0023] La quatrième section 2.3.4 du tube mobile 2.3 dispose d'un diamètre extérieur légèrement
plus important que la deuxième section 2.3.2, voire la troisième section 2.3.3 du
tube mobile 2.3, de sorte que la zone délimitant les troisième - 2.3.3 et quatrième
sections 2.3.4 du tube mobile 2.3 forme un arrêt qui est susceptible de coopérer avec
l'épaulement annulaire sur le tube de commande 2.2 de la couronne secondaire 2 formant
la première partie d'embrayage 2.2.1.1, visible notamment à la figure 2d. Cet arrêt
limite ainsi le déplacement axial vers l'extérieur du tube de commande 2.2 déplaçable
sur le tube mobile 2.3 en translation axiale et en rotation, voire sécurise la couronne
secondaire 2 sur la pièce d'horlogerie. Le tube de commande 2.2, voire la couronne
secondaire 2 dispose ainsi de deux positions axiales, à savoir une première position
sécurisée dans laquelle la première partie d'embrayage 2.2.1.1 du tube de commande
2.2 est proche de l'épaulement annulaire 2.8.1.1 sur l'extrémité du tube fixe 2.8
ainsi que les parties d'embrayage 2.2.1.1, 2.3.3.1 prévues sur le tube de commande
2.2 et le tube mobile 2.3 sont débrayées, comme illustré par exemple à la figure 2a,
et une deuxième position d'actionnement dans laquelle la première partie d'embrayage
2.2.1.1 du tube de commande 2.2 est en butée contre l'arrêt formé par la zone délimitant
les troisième - 2.3.3 et quatrième sections 2.3.4 du tube mobile 2.3 ainsi que les
parties d'embrayage 2.2.1.1, 2.3.3.1 prévues sur le tube de commande 2.2 et le tube
mobile 2.3 sont embrayées, comme illustré à la figure 2d.
[0024] Il ressort également des figures 1b et 1c que le dispositif de commande comporte
encore un ressort de précontrainte 2.4 logé entre le tube mobile 2.3 et le tube de
commande 2.2 de la couronne secondaire 2. Ce ressort de précontrainte 2.4 est, de
préférence, réalisé par un ressort spiral dont le diamètre extérieur correspond sensiblement
au diamètre intérieur du tube de commande 2.2 et exerce une force de précontrainte
tendant à éloigner le tube de commande 2.2 du tube mobile 2.3. Il est monté dans ledit
tube de commande 2.2, à coté de l'extrémité du tube mobile 2.3 orientée vers l'extérieur
de la boîte de montre, à l'aide d'au moins une rondelle de fixation 2.6. De préférence,
deux rondelles de fixation 2.6 sont utilisées, tel qu'illustré aux figures, la première
rondelle servant de surface d'appui du ressort de précontrainte, tandis que la deuxième
rondelle est fixée rigidement à l'extrémité du tube de commande 2.2 orientée vers
l'extérieur de la boîte de montre afin de sécuriser les autres composants hormis le
tube mobile 2.3 se trouvant à l'intérieur de ce tube de commande 2.2 à leurs emplacements
respectifs. Par ailleurs, au moins un joint 2.5 peut être monté entre les deux rondelles
de fixation 2.6 afin de garantir l'étanchéité du dispositif de commande entre le tube
de commande 2.2 et le tube mobile 2.3. Ainsi, le ressort de précontrainte 2.4 sécurise
la couronne secondaire 2, dans sa position sécurisée, contre tout actionnement inadvertant
en poussant les goupilles 2.2.2.1 sur le tube de commande 2.2 se trouvant dans cette
position dans les fentes 2.8.2.1 en forme de crochet sur le tube fixe 2.8 au fond
du crochet correspondant et bloque ainsi la couronne secondaire 2 sur la pièce d'horlogerie.
Dans la position d'actionnement, le ressort de précontrainte 2.4 pousse la couronne
secondaire 2, de même par sa force de précontrainte, dans l'état où les parties d'embrayage
2.2.1.1, 2.3.3.1 prévues sur le tube de commande 2.2 et le tube mobile 2.3 sont embrayées.
[0025] Vu l'agencement décrit ci-dessus, on comprend que, en termes générales, ledit lien
cinématique de la couronne secondaire 2 comporte des moyens d'embrayage 2.2 et un
élément mobile 2.3, les moyens d'embrayage 2.2 étant adaptés à être embrayés ou débrayés
de l'élément mobile 2.3 de façon à permettre de commander une fonction du mouvement
et/ou d'un autre élément de ladite pièce d'horlogerie. Plus spécifiquement, les moyens
d'embrayage sont réalisés par le tube de commande 2.2 fixé rigidement au corps de
couronne 2.1 de la couronne secondaire 2 et ledit élément mobile par le tube mobile
2.3, le tube de commande 2.2 et le tube mobile 2.3 comportant chacun une partie d'embrayage
2.2.1.1, 2.3.3.1 susceptible de s'engager l'une dans l'autre par un mouvement de translation
axiale du tube de commande 2.2 afin de permettre le transfert d'un mouvement de rotation
du tube de commande 2.2 au tube mobile 2.3.
[0026] Afin de décrire plus en détail aussi la couronne principale 1 du dispositif de commande
selon la présente invention, on peut noter d'abord qu'elle peut être réalisée par
une couronne comprise, à elle seule et en principe, dans l'art antérieur connu, de
sorte que la description suivante sera limitée à l'essentiel. Tel que visible aux
figures 1b et 1c, la couronne principale 1, susceptible d'être actionnée en rotation
et en traction, disposant d'au moins deux positions axiales, comporte une tête de
couronne 1.1 ainsi qu'une tige de commande 1.2 fixée rigidement à la tête de couronne
1.1. La tige de commande 1.2 est, à l'état assemblé du dispositif de commande, logé
à l'intérieur du tube mobile 2.3, tout en étant libre en rotation et en translation
axiale.
[0027] De préférence, une zone annulaire vide est formée entre la tige de commande 1.2 et
la tête de couronne 1.1, cette zone étant apte à recevoir ledit prolongement de la
deuxième partie 2.2.2 du tube de commande 2.2. En effet, la tête de couronne 1.1 dispose,
de préférence, d'une forme de pot dont la surface intérieure comporte un premier filetage
susceptible de coopérer avec ledit deuxième filetage que comporte, à sa surface extérieure,
le prolongement de la deuxième partie 2.2.2 du tube de commande 2.2. L'espace vide
annulaire mentionné ci-dessus qui se trouve à l'intérieur du corps de couronne 2.1
en forme de pot de la couronne secondaire 2 peut donc recevoir la tête de couronne
1.1 en forme de pot correspondante de la couronne principale 1. Cette dernière peut
alors être vissée sur la couronne secondaire 2 à l'aide desdites premier - et deuxième
filetages qui constituent des moyens de blocage permettant de bloquer la couronne
principale 1 sur la pièce d'horlogerie correspondante. Cette position bloquée constitue
en même temps la limite du déplacement axial de la couronne principale 1 en direction
vers l'intérieur de la boîte de montre.
[0028] La couronne principale 1 comporte encore un piston 1.3 ainsi qu'un ressort de rappel
1.4 montés dans sa tige de commande 1.2. Le piston 1.3 est monté de manière coulissante
et susceptible d'être déplacé en rotation dans la tige de commande 1.2 et est adapté
à être monté rigidement sur la tige de remontoir 5 du mouvement de ladite pièce d'horlogerie
dans laquelle le dispositif de commande est destiné à être intégré. À son tour, le
ressort de rappel 1.4 exerce une force de précontrainte tendant à éloigner le piston
1.3 de la tête de couronne 1.1, servant alors d'amortissement lors de l'actionnement
de la couronne principale 1 ainsi que pour ramener le piston 1.3, c'est-à-dire la
tige de remontoir 5, dans sa position de repos lorsqu'on ramène la couronne principale
1 dans sa position bloquée. La distance maximale entre le piston 1.3 et la tête de
couronne 1.1, c'est-à-dire la limite du déplacement axial de la couronne principale
1 en direction vers l'extérieur de la boîte de montre, est définie par un épaulement
que comporte l'extrémité de la tige de commande 1.2 orientée vers l'intérieur de la
boîte de montre, cet épaulement ayant par ailleurs de même une première zone polygonale
à son pourtour intérieur apte à coopérer avec une deuxième zone polygonale située
le long d'une partie du piston 1.3. Ainsi, la couronne principale 1 est adaptée à
être embrayée ou débrayée, par l'intermédiaire d'un mouvement de translation axiale,
dudit piston 1.3, respectivement de la tige de remontoir 5 du mouvement de ladite
pièce d'horlogerie qui est fixée au piston 1.3, de sorte que la couronne principale
1 permet de commander lesdites fonctions de la pièce d'horlogerie. Comme c'est habituel
dans l'art antérieur, la couronne principale 1 est donc susceptible d'être actionnée
en rotation ainsi qu'en traction et dispose de deux, voire trois positions axiales,
selon les besoins, dans lesquelles elle peut être actionnée ainsi que d'une position
bloquée dans laquelle elle ne peut pas être actionnée.
[0029] Au vue de ce qui précède, il est clair que le montage d'un dispositif de commande
selon la présente invention est effectué par insertion, d'abord, du tube fixe 2.8
dans le trou traversant de la carrure 4. Ensuite, le tube mobile 2.3 et les composants
correspondants 2.4, 2.5, 2.6 sont insérés dans le tube de commande 2.2, puis ce dernier
ainsi que les joints 2.9 sont insérés dans le tube fixe 2.8. Ces éléments sont alors
fixés dans leurs emplacements en montant le pignon 2.7 sur le tube mobile 2.3. Finalement,
la tige de commande 1.1 de la couronne principale 1, y compris le piston 1.3 et le
ressort de rappel 1.4, est insérée à l'intérieur du tube mobile 2.3 de la couronne
secondaire 2 et la tige de remontoir 5 du mouvement de la pièce d'horlogerie est fixé
au piston 1.3.
[0030] Les explications précédentes concernant la structure et les composants d'un dispositif
de commande selon la présente invention permettent également de comprendre facilement
son fonctionnement, notamment à l'aide des figures 2a à 2d. En effet, la figure 2a
représente une vue de dessus du dispositif de commande ainsi qu'une coupe transversale
correspondante le long d'une ligne I-I indiquée dans la vue de dessus précitée, la
couronne principale 1 du dispositif se trouvant dans sa position vissée et la couronne
secondaire 2 se trouvant dans sa position sécurisée. Aucune des couronnes principale
1, respectivement secondaire 2 n'est alors ni dans une position embrayée ni peut être
actionnée.
[0031] La figure 2b représente une vue de dessus du dispositif de commande ainsi qu'une
coupe transversale correspondante le long d'une ligne II-II indiquée dans la vue de
dessus précitée lorsque la couronne principale 1 du dispositif se trouve dans sa première
position tirée, une fois que l'utilisateur a dévissé la couronne principale 1 et l'a
tiré en direction hors la montre, de sorte que la première zone polygonale sur le
pourtour intérieur de l'épaulement qui se trouve sur l'extrémité de la tige de commande
1.2 orientée vers l'intérieur de la boîte de montre embraye avec la deuxième zone
polygonale située sur le piston 1.3. On peut alors entrainer en rotation la tige de
remontage 5 en tournant la couronne principale 1. Typiquement, la couronne principale
1 permet dans cette position le remontage manuel de la pièce d'horlogerie correspondante.
La couronne secondaire 2 se trouve toujours dans sa position sécurisée et n'est alors
ni dans une position embrayée ni peut être actionnée.
[0032] La figure 2c représente une vue de dessus du dispositif de commande ainsi qu'une
coupe transversale correspondante le long d'une ligne III-III indiquée dans la vue
de dessus précitée lorsque la couronne principale 1 du dispositif se trouve dans sa
deuxième, respectivement dans sa troisième position tirée, une fois que l'utilisateur
a dévissé la couronne principale 1 et l'a tiré encore plus en direction hors la montre.
L'embrayage entre la tige de commande 1.2 et le piston 1.3 tel que décrit dans le
contexte de la figure 2b est toujours présent, seulement la couronne principale 1
et la tige de remontage 5 se trouvent dans une position axialement déplacée par rapport
à la situation décrite ci-dessus. En fonction des besoins, la couronne principale
1 permet dans cette position typiquement d'effectuer la mise à l'heure, respectivement
la correction de la date de la pièce d'horlogerie correspondante, mais il est envisageable
de commande une autre fonction. La couronne secondaire 2 se trouve toujours dans sa
position sécurisée, de façon à ce qu'elle n'est alors ni dans une position embrayée
ni peut être actionnée.
[0033] La figure 2d représente enfin une vue de dessus du dispositif de commande ainsi qu'une
coupe transversale correspondante le long d'une ligne IV-IV indiquée dans la vue de
dessus précitée lorsque la couronne principale 1 du dispositif se trouve dans sa position
vissée, donc la tige de commande 1.2 débrayée du piston 1.3, et la couronne secondaire
2 se trouve dans sa position d'actionnement permettant de commander une fonction supplémentaire
de la pièce d'horlogerie. Afin d'amener la couronne secondaire 2 dans cette position,
il suffit pour l'utilisateur d'appuyer sur la couronne secondaire 2, puis de la tourner
légèrement contre le sens d'une aiguille de montre, de sorte que les goupilles 2.2.2.1
sur le tube de commande 2.2 peuvent se dégager des fentes en forme de crochet 2.8.2.1
sur le tube fixe 2.8. Lorsque l'utilisateur enlève la pression sur la couronne secondaire
2, le ressort de précontrainte 2.4 amène ensuite automatiquement la couronne secondaire
2 dans sa position d'actionnement dans laquelle la première partie d'embrayage 2.2.1.1
prévue sur le tube de commande 2.2 est embrayée avec la deuxième partie d'embrayage
2.3.3.1 prévue sur le tube mobile 2.3, permettant ainsi d'entrainer en rotation le
tube mobile 2.3 et son pignon 2.7, respectivement le composant horloger lié cinématiquement
à ce pignon 2.7, en tournant la couronne secondaire 2. Il est donc possible, d'une
part, d'actionner les couronnes principale 1 et - secondaire 2 indépendamment l'une
de l'autre, et, d'autre part, de commander une fonction supplémentaire quelconque
sur la pièce d'horlogerie par l'intermédiaire de la couronne secondaire 2. Pour cela,
il n'est pas nécessaire de prévoir un moyen de commande à un autre emplacement sur
le pourtour de la boîte de montre qu'à l'endroit où se trouve la couronne principale
1, grâce à l'agencement coaxial des couronnes principale 1 et - secondaire 2 selon
la présente invention. Il est préférable, mais pas forcément nécessaire, que l'actionnement
de la couronne principale 1 est effectué lorsque la couronne secondaire 2 se trouve
en position sécurisée, et inversement, tel qu'indiqué ci-dessus et illustré aux figures
2a à 2d.
[0034] Le dispositif de commande selon la présente invention peut être intégré dans toute
sorte de pièces d'horlogerie, de préférence dans des montres bracelet mécaniques,
c'est-à-dire disposant d'un mouvement mécanique. Il est pourtant aussi possible de
l'utiliser dans des montres électroniques. Un exemple d'une application du dispositif
est illustré schématiquement à la figure 3a qui représente une coupe transversale
à travers une montre qui comprend un réhaut 6 dont la position peut être ajustée par
l'intermédiaire de la couronne secondaire 2 dudit dispositif de commande. En effet,
la denture du pignon 2.7 monté sur le tube mobile 2.3 du dispositif engraine avec
une denture prévue sur la surface inférieure du réhaut 6, de sorte qu'il est évident
que tout entraînement en rotation de la couronne secondaire 2 par l'utilisateur, lorsqu'elle
se trouve dans sa position d'actionnement, provoque une rotation correspondante du
réhaut 6.
[0035] En général, le dispositif de commande peut être utilisé pour commander toute fonction
supplémentaire de la pièce d'horlogerie dans lequel le dispositif est destiné à être
intégré, qu'elle soit liée au mouvement ou à un autre élément de ladite pièce d'horlogerie.
Sans entrer dans les détails, on pourrait ainsi citer comme autres exemples d'applications
l'actionnement d'une glace ou la commande d'une lunette montée rotativement autour
du verre d'une montre afin d'afficher une indication quelconque, tel qu'un temps de
plongée restante ou un fuseau horaire, ou encore le verrouillage de poussoirs voire
d'une autre pièce horlogère, pour nommer des applications ayant trait à un élément
non lié au mouvement de la pièce d'horlogerie. D'autres applications ayant trait à
des éléments du mouvement de la pièce d'horlogerie sont par exemple la commande d'une
aiguille de chronographe, d'une sonnerie, d'un réveil, ou le réglage des aiguilles
du second fuseau horaire.
[0036] Finalement, il reste à noter que, dans la forme d'exécution du dispositif de commande
illustrée aux figures, la couronne principale 1 est logé à l'intérieur de la couronne
secondaire 2. Le principe et l'instruction technique de l'invention divulguée par
la présente à l'homme du métier peuvent pourtant aussi être transposés au cas où une
couronne secondaire 2 est montée à l'intérieur d'une couronne principale 1 agencée
de façon correspondante, notamment en réalisant la tige de remontoir par un tube.
Il est donc clair pour l'homme du métier disposant de l'instruction technique de la
présente invention que, d'une part, d'autres formes d'exécution alternatives d'un
tel dispositif de commande sont envisageables, sans qu'il soit ni possible ni nécessaire
de toutes les décrire explicitement ici, ainsi que, d'autre part, que ces formes d'exécution
se situent dans le cadre, respectivement la portée de protection de la présente invention.
[0037] Au vu des explications figurant ci-dessus ayant trait à la structure et au fonctionnement
du dispositif de commande selon la présente invention, il est évident qu'un tel dispositif
procure de nombreux avantages et permet d'achever les buts énoncés dans l'introduction.
En particulier, un dispositif selon la présente invention offre, d'une part, une solution
élégante pour commander une fonction supplémentaire quelconque par rapport aux fonctions
de base commandées par la couronne principale d'une montre par l'intermédiaire d'une
couronne secondaire. D'autre part, il offre une solution pour intégrer les couronnes
principale et - secondaire d'une manière permettant leur actionnement indépendamment
l'une de l'autre. De plus, il n'est pas nécessaire de prévoir un moyen de commande
à un autre emplacement sur le pourtour de la boîte de montre qu'à l'endroit où se
trouve la couronne principale 1, grâce à l'agencement coaxial des couronnes principale
et - secondaire selon la présente invention. La construction est robuste et fiable
lors de l'utilisation, notamment du fait que les couronnes principale et - secondaire
disposent toutes les deux d'une position bloquée, respectivement sécurisée. L'utilisation
est intuitive du côté de l'utilisateur de la montre. Le concept est, par ailleurs,
esthétiquement attractif et procure au constructeur un degré de liberté plus élevé
qu'auparavant au niveau du design de la pièce d'horlogerie correspondante. Il convient
aussi de mentionner que le dispositif selon la présente invention peut être décliné
dans plusieurs variantes et dispose donc d'un principe de construction flexible. Du
fait de la coopération de la couronne principale avec une tige de remontoir habituelle
ainsi que de la présence d'un pignon sur la couronne secondaire, le dispositif peut
facilement être intégré dans toute sorte de pièces d'horlogerie, sans nécessiter des
modifications importantes au niveau de la pièce d'horlogerie. Il est aisément compréhensible
que, en pratique, les avantages principaux sont particulièrement favorables pour le
domaine des montres bracelet mécaniques de haut de gamme.
1. Dispositif de commande pour pièce d'horlogerie, le dispositif comportant une couronne
principale (1) susceptible d'être actionnée en rotation et en traction, disposant
d'au moins deux positions axiales, ainsi qu'une couronne secondaire (2) agencée coaxialement
par rapport à la couronne principale (1), ladite couronne principale (1) comportant
une tête de couronne (1.1) ainsi qu'une tige de commande (1.2) fixée rigidement à
la tête de couronne (1.1) et adaptée à être embrayée ou débrayée d'une tige de remontoir
(5) d'un mouvement de ladite pièce d'horlogerie pour commander des fonctions de la
pièce d'horlogerie et ladite couronne secondaire (2) comportant un corps de couronne
(2.1), caractérisé par le fait que ladite couronne secondaire (2) est susceptible d'être actionnée en rotation et en
traction, disposant d'au moins deux positions axiales, et comprend un lien cinématique
apte à commander au moins une fonction supplémentaire de ladite pièce d'horlogerie,
lesdites couronnes principale (1) et secondaire (2) étant actionnables indépendamment
l'une de l'autre.
2. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que ledit lien cinématique de la couronne secondaire (2) comporte des moyens d'embrayage
(2.2) et un élément mobile (2.3), les moyens d'embrayage (2.2) étant adaptés à être
embrayés ou débrayés de l'élément mobile (2.3) de façon à permettre de commander une
fonction du mouvement de ladite pièce d'horlogerie et/ou d'un autre élément de ladite
pièce d'horlogerie.
3. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que lesdits moyens d'embrayage sont réalisés par un tube de commande (2.2) fixé rigidement
au corps de couronne (2.1) de la couronne secondaire (2) et ledit élément mobile par
un tube mobile (2.3) logé à l'intérieur du tube de commande (2.2) de façon à pouvoir
tourner librement, le tube de commande (2.2) et le tube mobile (2.3) comportant chacun
une partie d'embrayage (2.2.1.1, 2.3.3.1) susceptible de s'engager l'une dans l'autre
par un mouvement de translation du tube de commande (2.2) afin de permettre le transfert
d'un mouvement de rotation du tube de commande (2.2) au tube mobile (2.3).
4. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que lesdites parties d'embrayage (2.2.1.1, 2.3.3.1) susceptibles de s'engager l'une dans
l'autre prévues sur le tube de commande (2.2) et le tube mobile (2.3) sont de section
polygonale, de préférence de section hexagonale.
5. Dispositif selon l'une des revendications précédentes 3 à 4, caractérisé par le fait que ledit tube de commande (2.2) de la couronne secondaire (2) est logé, de façon à ce
que la couronne secondaire (2) est susceptible d'être actionnée en rotation ainsi
qu'en traction et dispose d'au moins deux positions axiales, dans un tube fixe (2.8)
monté dans la carrure (4) de la boîte de montre de la pièce d'horlogerie dans laquelle
le dispositif est destiné à être intégré, ledit tube mobile (2.3) étant logé à l'intérieur
du tube de commande (2.2) de la couronne secondaire (2) ainsi que dudit tube fixe
(2.8) de façon à être susceptible d'être actionnée en rotation mais non déplaçable
en translation.
6. Dispositif selon l'une des revendications précédentes 3 à 5, caractérisé par le fait que ledit tube mobile (2.3) comprend, sur son extrémité (2.3.1) orientée vers l'intérieur
de la pièce d'horlogerie dans laquelle le dispositif est destiné à être intégré, un
pignon (2.7) susceptible d'entrainer en rotation un composant horloger afin de commander
une fonction du mouvement de ladite pièce d'horlogerie et/ou d'un autre élément de
ladite pièce d'horlogerie.
7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes 3 à 6, caractérisé par le fait que la couronne secondaire (2) comprend un ressort de précontrainte (2.4) logé entre
le tube mobile (2.3) et le tube de commande (2.2) ainsi qu'exerçant une force de précontrainte
tendant à éloigner le tube de commande (2.2) du tube mobile (2.3).
8. Dispositif selon l'une des revendications précédentes 1 à 7, caractérisé par le fait que ladite couronne secondaire (2) comporte des moyens de blocage (2.8.2.1, 2.2.2.1)
permettant de la bloquer sur ladite pièce d'horlogerie.
9. Dispositif selon les revendications précédentes 5 et 8, caractérisé par le fait que lesdits moyens de blocage (2) sont réalisés par des fentes sensiblement en forme
d'un crochet (2.8.2.1) formées sur l'extrémité extérieure du tube fixe (2.8) ainsi
qu'au moins une goupille (2.2.2.1) montée sur la surface extérieure du tube de commande
(2.2) de la couronne secondaire (2) et susceptible de s'engager dans une desdites
fentes (2.8.2.1).
10. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que ladite couronne principale (1) comporte des moyens de blocage permettant de la bloquer
sur ladite pièce d'horlogerie.
11. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que lesdits moyens de blocage sont réalisés par un premier filetage prévu sur la surface
intérieur de la tête de couronne (1.1) de la couronne principale (1) et un deuxième
filetage prévu sur le coté orienté vers l'extérieur du corps de couronne (2.1) de
la couronne secondaire (2).
12. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que ladite couronne principale (1) comporte un piston (1.3) ainsi qu'un ressort de rappel
(1.4), ledit piston (1.3) étant monté de manière coulissante et susceptible d'être
déplacé en rotation dans la tige de commande (1.2) fixée rigidement à la tête de couronne
(1.1) ainsi qu'adapté à être monté rigidement sur la tige de remontoir (5) du mouvement
de ladite pièce d'horlogerie, et ledit ressort de rappel (1.4) exerçant une force
de précontrainte tendant à éloigner le piston (1.3) de la tête de couronne (1.1).
13. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la couronne principale (1) susceptible d'être actionnée en rotation et en traction
dispose de trois positions axiales dans lesquelles elle peut être actionnée ainsi
que d'une position bloquée dans laquelle elle ne peut pas être actionnée.
14. Pièce d'horlogerie, de préférence montre bracelet mécanique, caractérisé par le fait qu'elle comprend un dispositif de commande selon l'une des revendications précédentes.
15. Pièce d'horlogerie selon la revendication précédente, caractérisé par le fait qu'elle comprend un réhaut (6) dont la position peut être ajustée par l'intermédiaire
de la couronne secondaire (2) dudit dispositif de commande.