[0001] La présente invention concerne le domaine de l'industrie des revêtements routiers
et analogue, en particulier des pavés en béton et a pour objet un pavé en béton autobloquant.
[0002] Actuellement, il existe différents types de pavés en béton pour la réalisation de
surfaces destinées à la circulation de véhicules ou encore de simples surfaces destinées
à des passages, seulement périodiques, de véhicules ou à des fins de stationnement.
De tels pavés sont généralement munis de moyens d'emboîtement permettant leur blocage
suivant deux directions dans le plan horizontal, ces moyens étant souvent des formes
géométriques prévues sur les bords desdits pavés et présentant une symétrie inverse
entre les bords parallèles des pavés.
[0003] En outre, les pavés connus sont équipés d'éléments distanceurs également prévus sur
leurs bords et permettant d'assurer la formation d'un joint de séparation destiné
à être comblé par un remplissage de sable.
[0004] Les pavés connus permettent de répondre de manière relativement correcte aux exigences
de blocage et d'anti-déboîtement hors d'une surface posée dans les cas où des critères
de circulation très stricts peuvent être remplis, à savoir des vitesses de déplacement
relativement faibles engendrant de très faibles vibrations.
[0005] En effet, les pavés existants actuellement, de type autobloquant ou non, présentent
des bords parfaitement verticaux, de même que les distanceurs dont ils sont équipés,
de sorte que le sable de jointoiement permet uniquement de réaliser, par vibration,
un blocage efficace, suivant les deux directions dans le plan horizontal.
[0006] On connaît également, par
DE-U-202 01 877 un bloc muni de distanceurs ayant une section décroissante de la base vers la face
apparente et qui ne présentent pas de contact ponctuel de leur base avec celle des
blocs adjacents. En outre, il subsiste un jeu longitudinal et transversal qui ne permet
pas d'obtenir un blocage efficace des blocs. De plus, l'épaulement prévu dans ce document
ne permet pas une fermeture du joint au niveau du lit de pose, de sorte que le sable
de joint peut se déverser dans ce lit de pose lors de vibrations. Enfin, les distanceurs
ne sont nullement en contact sur toute leur hauteur.
[0007] Par ailleurs,
EP-A-1 036 882 décrit un pavé de type analogue à celui décrit dans le document précédent et appelle
les mêmes remarques. Ce pavé ne permet pas non plus d'obtenir une résistance "anti-arrachage",
les distanceurs étant uniquement destinés à assurer le positionnement lors de la pose
et se détruisant lors de la vibration de la surface posée.
[0008] DE-U-297 21 360 décrit un pavé muni de moyens de blocage, mais sans interpénétration, dans lequel
les éléments distanceurs sont uniquement prévus sur une partie de la hauteur à partir
de la base, garantissant ainsi un joint apparent uniforme ne laissant pas paraître
lesdits distanceurs.
[0009] Cependant, dans le cas d'une circulation importante et à vitesse relativement élevée
sur de tels pavés, les vibrations induites ont tendance à provoquer successivement
des failles de très faible largeur sur les bords parallèles, de sorte qu'à chaque
passage lesdits pavés réalisent un micro déplacement correspondant. Il en résulte
qu'après une durée plus ou moins longue de service, le sable de jointoiement entre
les pavés a tendance à se déplacer partiellement sous ces derniers permettant l'obtention
d'un jeu avec les pavés voisins. En outre, ce jeu peut être augmenté du fait d'une
érosion vers le haut des pavés due aux sollicitations d'ordres mécanique et météorologique,
ce qui a pour conséquence, lors d'un passage de véhicule, un soulèvement desdits pavés
par un effet ventouse des pneumatiques desdits véhicules sur la surface extérieure
desdits pavés. Il s'ensuit une détérioration rapide de la surface carrée et la formation
de bruits parasites dues à l'entrechoquement consécutif aux vibrations et à l'entrechoquement,
voire au déchaussement desdits pavés, ce qui est particulièrement pénible pour les
riverains.
[0010] Enfin, on connaît, par
WO-A-0009808 un pavé présentant sur deux côtés consécutifs des distanceurs pouvant s'imbriquer
mutuellement pour garantir un "anti-arrachage". Toutefois, de tels pavés sont de réalisation
par moulage extrêmement difficile et nécessitent une pose spécifique par emboîtement
par les côtés, pratiquement irréalisable avec des machines de pose et entraînant un
problème de glissement sur le lit de sable, sans entraînement de ce dernier, lors
d'une pose manuelle. Enfin, la fabrication et la pose de tels pavés sont d'un prix
de revient incompatibles avec une mise en oeuvre industrielle.
[0011] Par ailleurs, il a été proposé, par
EP-A-1 705 289, un pavé en béton autobloquant, pourvu sur ses bords longitudinaux et transversaux
de moyens distanceurs en forme de tronc de pyramide ou de tronc de cône, dans lequel
lesdits moyens distanceurs sont disposés de part et d'autre d'écarteurs semi cylindriques
et rejoignent par paires, par leur base, la génératrice de l'écarteur correspondant
la plus éloignée du pavé, chaque moyen distanceur étant, lors de l'interpénétration
des pavés en position de pose, en contact par un point avec le bord longitudinal ou
transversal du pavé voisin et par un point avec un distanceur correspondant du pavé
voisin, les écarteurs étant en contact sur toute leur hauteur avec le bord correspondant
du pavé voisin par une ligne.
[0012] Un tel pavé permet d'obvier largement à la majorité des inconvénients des pavés existant
à ce jour, mais ne peut garantir sur une longue durée un verrouillage absolu contre
un arrachement, du fait d'une usure possible des distanceurs à leurs points de contact
entraînant une migration du sable de jointoiement vers le lit de pose et ainsi un
jeu entre pavés voisins.
[0013] Enfin, on connaît, par
EP-A-2 527 533 un pavé en béton autobloquant, pourvu sur ses bords longitudinaux et transversaux
de moyens distanceurs, disposés de part et d'autre d'écarteurs. Ce pavé présente des
moyens distanceurs en forme de tronc de pyramide à base polygonale qui coopèrent,
par forme, avec la base des moyens distanceurs des pavés voisins, lors de l'interpénétration
des pavés en position de pose, et les écarteurs sont disposés dans l'axe vertical
médian des moyens distanceurs, présentent une forme de demi tronc de cône ou de demi
tronc de pyramide, dont la grande base s'étend au niveau de la base polygonale du
moyen distanceur correspondant, partiellement en saillie par rapport à cette dernière,
chaque écarteur coopérant avec un évidement vertical correspondant, prévu dans le
bord du pavé voisin et dont la section est égale à celle de la grande base de l'écarteur
et constante sur toute la hauteur du pavé.
[0014] Un tel pavé en béton autobloquant permet d'assurer un auto blocage en position, tant
dans le plan de la surface de pose que perpendiculairement à ce plan, c'est-à-dire
évitant tout arrachage dans des conditions de circulation.
[0015] Cependant, la présence visible des écarteurs au niveau des joints n'est pas compatible
avec certaines exigences esthétiques, notamment de continuité linéaire des joints.
[0016] La présente invention a pour objet un pavé en béton autobloquant permettant, tout
comme le pavé selon
EP-A-2 527 533, d'une part, d'assurer simultanément un auto blocage dans les deux directions du
plan horizontal de pose, ainsi qu'un verrouillage en position contre un arrachement,
par suppression de tout jeu entre pavés et, d'autre part, de réaliser une continuité
linéaire des joints, tout en étant d'une mise en oeuvre et de fabrication simples.
[0017] A cet effet, le pavé en béton autobloquant, pourvu sur ses bords longitudinaux et
transversaux de moyens distanceurs, disposés de part et d'autre d'écarteurs lesdits
écarteurs étant disposés entre les moyens distanceurs et coopérant, par forme, avec
lesdits moyens distanceurs des pavés voisins, lors de l'interpénétration des pavés
en position de pose, est caractérisé en ce que les moyens distanceurs sont constitués,
chacun, par une paire de languettes verticales à base polygonale ou en portion de
cercle, en saillie sur le bord du pavé et dont le sommet est en forme de tronc de
pyramide ou de portion de tronc de cône, et en ce que lesdites languettes verticales
délimitent entre elles, sur le bord du pavé, un évidement vertical de section constante
et de réception d'un écarteur correspondant en saillie sur le bord du pavé voisin
[0018] L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après, qui se rapporte
à un mode de réalisation préféré, donné à titre d'exemple non limitatif, et expliqué
avec référence aux dessins schématiques annexés, dans lesquels :
la figure 1 est une vue en perspective d'un pavé conforme à l'invention ;
la figure 2 est une vue en plan, à plus grande échelle, du pavé ;
la figure 3 est une vue en élévation du pavé suivant la figure 2 ;
la figure 4 est une vue en plan d'un ensemble de pavés posés, avec deux agrandissements
partiels au niveau de la jonction de pavés voisins ; et
la figure 5 est une vue en élévation à plus grande échelle représentant le joint entre
deux pavés posés, en coupe.
[0019] Les figures 1 et 2 des dessins annexés représentent un pavé autobloquant 1 en béton
destiné à être posé sur des voies de circulation, des aires de stationnement ou autres.
Ce pavé 1 est pourvu sur ses bords longitudinaux 2 et transversaux 3 de moyens distanceurs
4, disposés de part et d'autre d'écarteurs 5, disposés entre les moyens distanceurs
4 et coopérant, par forme, avec lesdits moyens distanceurs 4 des pavés voisins, lors
de l'interpénétration des pavés en position de pose (figure 4).
[0020] Conformément à l'invention, les moyens distanceurs 4 sont constitués, chacun, par
une paire de languettes verticales 41 à base polygonale ou en portion de cercle, en
saillie sur le bord du pavé et dont le sommet est en forme de tronc de pyramide ou
de portion de tronc de cône, et en ce que lesdites languettes verticales 41 délimitent
entre elles, sur le bord du pavé 1, un évidement vertical 42 de section constante
et de réception d'un écarteur correspondant 5, en saillie sur le bord du pavé voisin
(figures 1 à 4).
[0021] Les moyens distanceurs 4 et les écarteurs 5 sont disposés sur lesdits bords longitudinaux
2 et transversaux 3 suivant une symétrie inverse, respectivement par rapport à l'axe
médian transversal et à l'axe médian longitudinal. Ainsi, il est possible d'obtenir
un appareillage de pavés 1 par lequel les bords transversaux et les bords longitudinaux
de pavés 1 adjacents par leurs bords longitudinaux et par leurs bords transversaux
sont parfaitement alignés (figure 4). En outre, cette disposition permet également
une pose en quinconce, avec décalage longitudinal des pavés 1, ainsi qu'une pose à
angle droit, un pavé 1 étant disposé perpendiculairement à un autre pavé 1, avec alignement
du bord longitudinal de l'un avec le bord transversal de l'autre.
[0022] Cette disposition des pavés 1 est assurée par la coopération des écarteurs 5 avec
les évidements verticaux 42 correspondants délimités entre les languettes verticales
41 constituant les moyens distanceurs 4 des pavés voisins, comme représenté sur la
figure 4 des dessins annexés. Il résulte de cette interpénétration que chaque moyen
distanceur 4 est en contact, par les languettes verticales 41, d'une part, avec un
écarteur 5 et, d'autre part, avec un bord longitudinal 2 ou transversal 3 d'un pavé
1 voisin. Cette disposition des moyens distanceurs 4 et des écarteurs 5, en saillie
sur les bords transversaux 3 et les bords longitudinaux 2 des pavés 1 permet l'obtention
d'une continuité linéaire des joints entre les pavés 1, lesdits moyens distanceurs
4 et écarteurs 5 s'étendant entièrement dans l'espace de jointoiement entre les pavés
1.
[0023] De plus, l'interstice 7 délimité entre les sommets en forme de tronc de pyramide
ou de portion de tronc de cône des languettes 41 délimite un coin rempli de sable
de jointoiement empêchant tout arrachage des pavés 1 posés.
[0024] Conformément à une caractéristique de l'invention, les moyens distanceurs 4 et les
écarteurs 5 présentent avantageusement une hauteur inférieure à celle du pavé 1, leur
sommet s'étendant préférentiellement sous le niveau du bord supérieur dudit pavé 1.
Ainsi, en position de pose et après sablage des joints, lesdits moyens distanceurs
4 et les écarteurs 5 sont totalement recouverts et donc invisibles, ce qui contribue
à une amélioration notoire de l'aspect visuel, par la réalisation de joints parfaitement
linéaires.
[0025] Conformément à une autre caractéristique de l'invention, au moins un écarteur 5 de
chaque bord longitudinal 2 et transversal 3 présente une section dégressive à partir
de la base du pavé 1 vers l'extrémité supérieure de l'écarteur 5, déterminant ainsi,
avec l'évidement vertical 42 délimité entre les languettes verticales 41 du moyen
distanceur 4 correspondant, un interstice vertical 6' formant un espace de jointoiement
par du sable, à section progressive à partir de la face inférieure des pavés 1 vers
leur face supérieure, réalisant une auto compression sous un effort d'arrachement
ou d'affaissement. Ainsi, le remplissage de sable de jointoiement réalise non seulement
une stabilisation des pavés dans le plan horizontal, mais forme également un moyen
d'auto blocage en coopération avec les moyens distanceurs 4 et les écarteurs 5.
[0026] La formation de ce moyen d'auto blocage résulte du fait qu'une tentative d'arrachement
d'un pavé a pour effet d'induire un déplacement du sable de jointoiement au niveau
des écarteurs 5 et des moyens distanceurs 4, qui a pour effet une compression simultanée
du sable de jointoiement, cette compression s'effectuant, en fait, en cascade et aboutissant
à un blocage total empêchant tout arrachement.
[0027] Du fait de la conformation des moyens distanceurs 4 et des écarteurs 5 les pavés
1 posés sont entièrement en contact mutuel par leur base reposant sur le lit de pose,
les interstices verticaux 6, entre les moyens distanceurs 4 et les écarteurs 5 de
section (et/ou largeur) constante, remplis de sable de jointoiement permettant de
parfaire la tenue des pavés contre tout risque de ripage ou de basculement, qui pourrait
entraîner une déstabilisation de l'ensemble de pavés posés.
[0028] En outre, du fait du contact des bases des pavés 1 sur pratiquement toute leur longueur
et toute leur largeur et de la pénétration des écarteurs 5 dans les moyens distanceurs
4, un basculement initial des pavés, qui serait du à un jeu initial au niveau desdites
bases est rendu impossible, de sorte qu'un arrachement ou un descellement d'un pavé,
par un effet de serrage complémentaire sur un côté lors d'une tentative d'arrachage
ou suite à un effet de succion provoqué par une bande de roulement déplacée à vitesse
élevée sur une surface ainsi pavée, est totalement évité. En effet, non seulement
les pavés 1 ne peuvent pas se déplacer dans un plan horizontal, du fait, d'une part,
de l'interpénétration des moyens distanceurs 4 et des écarteurs 5 et, d'autre part,
du fait du remplissage des interstices verticaux 6 par le sable de jointoiement, qui
empêchent un pivotement des pavés 1 l'un par rapport à l'autre et, de la sorte, tout
arrachement ou affaissement, notamment de manière mécanique.
[0029] Pour parfaire la tenue à l'affaissement, en particulier dans le cas d'un trafic intense,
il est prévu, selon une autre caractéristique de l'invention et comme le montrent
les figures 1, 3 et 5 des dessins annexés, que le pavé 1 soit pourvu, sur au moins
deux faces opposées des bords longitudinaux 2 et/ou transversaux 3, d'au moins un
moyen distanceur 4', dont au moins une languette verticale 41' est plus courte que
les languettes verticales 41 des moyens distanceurs 4 et dont le sommet s'étend à
un niveau inférieur à celui des languettes verticales 41, déterminant un interstice
vertical correspondant 7' entre la languette verticale 41 du moyen distanceur 4 précédent
et celle (languette) 41', du moyen distanceur 4'.
[0030] De préférence, un moyen distanceur 4' de moindre hauteur est avantageusement prévu
à une extrémité de chaque bord longitudinal 2 et transversal 3, l'extrémité correspondante
du bord transversal 3 et longitudinal 2 étant munie d'une succession d'écarteurs 5
et de moyens distanceurs 4 (figures 1, 3 et 5). Pour faciliter la compréhension, la
figure 5 représente, en hachuré, les moyens distanceurs 4 et 4', ainsi que les raidisseurs
5 d'un pavé, alors que les moyens distanceurs 4 et 4' et les raidisseurs 5 de l'autre
pavé sont représentés avec un marquage quadrillé. La différence de hauteur entre la
languette 41' du moyen distanceur 4' et celle de la languette 41 voisine est ainsi
très nettement visible.
[0031] Autrement dit, et comme on le voit clairement sur la figure 5, au moins une languette
41' d'un pavé coopère avec une languette 41 du pavé associé voisin.
[0032] Afin d'obtenir un écoulement de sable plus avantageux, on prévoit donc de réaliser
une languette 41' avec un angle aigu au sommet plus pointu ou plus faible que celui
de la languette opposée 41. Le sommet de la languette 41' descend donc plus bas avant
d'atteindre une portion où la section ou largeur de la base rectangulaire de la languette
41' est constante.
[0033] Le sommet de la languette 41 s'arrêtant à un niveau plus haut que celui de la languette
41' en laissant donc une base rectangulaire plus grande on forme une sorte d'entonnoir
asymétrique pour l'écoulement du sable de jointoiement.
[0034] Grâce aux éléments 41 et 41' de géométries différentes (en forme de trapèzes rectangles),
on obtient, une fois le jointoiement effectué (cf. figure 5), une sorte de couloir
ou de canal qui se rétrécit vers le bas et qui empêche le pavé de s'affaisser, le
sable qui s'y écoule remplissant l'espace entre lesdits éléments 41 et 41' en bloquant
l'élément 41' dans une direction vers le haut et l'élément 41 dans une direction vers
le bas.
[0035] La prévision d'au moins un tel moyen distanceur 4' sur au moins deux bords opposés
du pavé 1 permet l'obtention d'un décalage en hauteur entre une languette verticale
41 et une languette verticale 41' entraînant la formation d'une portion de tronc de
cône ou de pyramide décalée vers le bas par rapport aux moyens distanceurs 4 et donc
la possibilité d'un étranglement plus rapide du sable de jointoiement dans l'interstice
vertical correspondant 7' (figure 5). Du fait même de la disposition des moyens distanceurs
4' à chaque fois à un coin du pavé, il est possible de réaliser quasi-instantanément
un empêchement de l'écoulement du sable de jointoiement aux extrémités du pavé et,
ainsi, d'éviter totalement le risque d'affaissement de celui-ci sous une forte contrainte,
un affaissement de l'extrémité soumise à la contrainte étant empêché par le coincement
du sable de remplissage dans l'interstice vertical correspondant 7 entre la languette
verticale 41 du moyen distanceur 4 précédent et celle, 41', du moyen distanceur 4'.
[0036] Grâce à l'invention, il est possible de réaliser un pavé en béton autobloquant permettant
d'assurer un auto blocage en position, tant dans le plan de la surface de pose que
perpendiculairement à ce plan, c'est-à-dire évitant tout arrachage et tout affaissement
dans des conditions de circulation, tout en permettant le drainage des eaux de ruissellement
à l'assise.
[0037] En outre, ce pavé peut être réalisé par mise en oeuvre des techniques de moulage
habituelles, c'est-à-dire avec utilisation d'un moule simple, monobloc, et la pose
est également réalisable de manière simple et rapide.
[0038] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et représenté
aux dessins annexés. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue
de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents techniques,
sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.
1. Pavé en béton autobloquant (1), pourvu sur ses bords longitudinaux (2) et transversaux
(3) de moyens distanceurs (4), disposés de part et d'autre d'écarteurs (5), lesdits
écarteurs (5) étant disposés entre les moyens distanceurs (4) et coopérant, par forme,
avec lesdits moyens distanceurs (4) des pavés voisins, lors de l'interpénétration
des pavés en position de pose, caractérisé en ce que les moyens distanceurs (4) sont constitués, chacun, par une paire de languettes verticales
(41) à base polygonale ou en portion de cercle, en saillie sur le bord du pavé et
dont le sommet est en forme de tronc de pyramide ou de portion de tronc de cône, et
en ce que lesdites languettes verticales (41) délimitent entre elles, sur le bord du pavé (1),
un évidement vertical (42) de section constante et de réception d'un écarteur (5)
correspondant en saillie sur le bord du pavé voisin, caractérisé en ce qu'il est pourvu, sur au moins deux faces opposées des bords longitudinaux (2) et/ou
transversaux (3), d'au moins un moyen distanceur (4'), dont au moins une languette
verticale (41') est plus courte que les languettes verticales (41) des moyens distanceurs
(4) et dont le sommet s'étend à un niveau inférieur à celui des languettes verticales
(41), déterminant un interstice vertical correspondant (7') entre la languette verticale
(41) du moyen distanceur (4) précédent et celle (41') du moyen distanceur (4').
2. Pavé, selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens distanceurs (4) et les écarteurs (5) présentent une hauteur inférieure
à celle du pavé (1), leur sommet s'étendant préférentiellement sous le niveau du bord
supérieur dudit pavé (1).
3. Pavé, selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'au moins un écarteur (5) de chaque bord longitudinal (2) et transversal (3) présente
une section dégressive à partir de la base du pavé (1) vers l'extrémité supérieure
de l'écarteur (5), déterminant ainsi, avec l'évidement vertical (42) délimité entre
les languettes verticales (41) du moyen distanceur (4) correspondant, un interstice
vertical (6') formant un espace de jointoiement par du sable, à section progressive
à partir de la face inférieure des pavés (1) vers leur face supérieure, réalisant
une auto compression sous un effort d'arrachement ou d'affaissement.
4. Pavé, selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'un moyen distanceur (4') de moindre hauteur est prévu à une extrémité de chaque bord
longitudinal (2) et transversal (3), l'extrémité correspondante du bord transversal
(3) et longitudinal (2) étant munie d'une succession d'écarteurs (5) et de moyens
distanceurs (4).