[0001] L'invention concerne de manière générale les sommiers les sommiers.
[0002] L'invention concerne plus particulièrement un sommier comprenant un cadre formant
bâti, et une surface de couchage destinée à soutenir au moins le corps d'une personne.
La surface de couchage est formée à partir d'éléments écartés et reliés entre eux
par des lames longitudinales cintrables de manière à rendre les éléments déplaçables
les uns par rapport aux autres suivant la forme des lames pour suivre la courbe des
genoux et du dos de la personne en position assise de celle-ci sur la surface de couchage.
[0003] On connaît de l'état de la technique et notamment du document
FR2953699 déposé par la demanderesse, un lit à ligne continue. Ce lit comprend un sommier dont
la surface de couchage est formée de panneaux reliés entre eux par des lames cintrables.
[0004] Cependant, l'utilisation de panneaux rend le sommier lourd. En outre, le système
d'amortissement utilisé avec un tel sommier, dont la surface de couchage est composée
de panneaux, est limité à une série de pains ou boudins de mousse disposés sur les
panneaux.
[0005] Enfin, avec un tel sommier connu de l'état de la technique, la ventilation du matelas
destiné à reposer sur la surface de couchage n'est pas optimale du fait que les panneaux
s'étendent sur toute la surface de la surface de couchage.
[0006] La présente invention a pour but de proposer un nouveau sommier permettant de résoudre
tout ou parties des problèmes exposés ci-dessus.
[0007] A cet effet, l'invention a pour objet un sommier comportant un cadre formant bâti,
et une surface de couchage portée par ledit cadre et destinée à soutenir au moins
le corps d'une personne, ladite surface de couchage comprenant deux lames longitudinales
de liaison cintrables qui s'étendent sensiblement parallèlement à la ligne longitudinale
de la surface de couchage, lesdites lames étant écartées l'une de l'autre, caractérisé
en ce que ladite surface de couchage comprend :
- pour chaque lame cintrable, une série d'éléments rigides, appelée série de tronçons
de poutre, fixés, de préférence par vissage, le long de la lame cintrable et alignés
à écartement les uns des autres, chaque lame cintrable permettant aux éléments de
la série de tronçons de poutre fixés à ladite lame d'être déplacés les uns par rapport
aux autres, et
- des systèmes de suspension qui relient entre eux au moins certains des éléments des
deux séries de tronçons de poutre qui se font face.
[0008] Grâce à une telle conception du sommier selon l'invention, la surface de couchage
est relevable avec un profil sensiblement en forme de ligne régulière, tout en présentant
un poids réduit. En outre, les deux séries de tronçons de poutre offrent la possibilité
de construire la surface de couchage avec différents types de système d'amortissement
comme détaillé ci-après. On entend par ligne régulière, une ligne sans pan cassé,
de manière à épouser correctement le profil du corps de la personne étendue sur la
surface de couchage via le matelas.
[0009] Le sommier selon l'invention améliore aussi les conditions de ventilation pour le
matelas destiné à être positionné sur la surface de couchage, par l'intermédiaire
des systèmes de suspension.
[0010] Le fait de réaliser la structure principale de la surface de couchage, c'est-à-dire
la structure qui reprend les efforts et qui est couplée au cadre, sous forme de deux
séries de tronçons de poutre parallèles et écartées de l'autre série de tronçons de
poutre, permet de ménager un espace au niveau duquel peuvent être disposés des systèmes
de suspension reliant une série de tronçons de poutre à l'autre et disposés à écartement
les uns des autres.
[0011] Cet espace disponible entre les bords latéraux de la surface de couchage permet ainsi
de rapporter différents systèmes de suspension puisque les éléments de la série de
tronçons offrent des surfaces de fixation pour lesdits systèmes de suspension et que
l'écartement entre les séries de tronçons libère un espace disponible pour l'étendue
de ces systèmes de suspension.
[0012] La possibilité de se reprendre sur les deux séries de tronçons de poutre, permet
en effet de relier aisément différents systèmes de suspension à la structure de la
surface de couchage sans avoir à redévelopper des bases de fixation spécifiques.
[0013] On obtient ainsi pour la surface de couchage une structure allégée combinée à une
meilleure ventilation du matelas grâce aux espaces libres formés entre les séries
de tronçons de poutre.
[0014] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, ledit sommier comprend des
traverses qui s'étendent d'une série de tronçons de poutre à l'autre, chaque extrémité
d'une traverse étant solidarisée à un élément de la série de tronçons correspondante.
[0015] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, lesdites traverses délimitent
entre elles et en coopération avec les séries de tronçons de poutre, un espace dans
lequel les systèmes de suspension s'étendent d'une série de tronçons de poutre à l'autre.
[0016] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, la surface de couchage présente
une zone de soutien de fessier comprenant un élément de chaque série de tronçons de
poutre solidarisé au cadre formant bâti, ainsi qu'une zone de soutien des genoux et
une zone de soutien du dos réparties de part et d'autre de la zone de soutien de fessier.
Au moins certaines desdites traverses s'étendent au niveau d'au moins une des lisières
d'au moins certaines desdites zones de soutien. Les lisières d'une zone de soutien
correspondent aux extrémités de cette zone prises suivant la ligne longitudinale de
la surface de couchage.
[0017] Lesdites zones de soutien des genoux et de soutien du dos sont aptes à être déplacées
chacune entre une position abaissée sur le cadre et une position relevée par rapport
au cadre pour suivre la courbe des genoux et du dos de la personne en position assise
de celle-ci sur la surface de couchage.
[0018] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, lesdits éléments formant chaque
série de tronçons de poutre présentent chacun une largeur comprise entre 40 et 100
millimètres, de préférence de l'ordre de 48 millimètres.
[0019] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, chacun des éléments de la série
de tronçons de poutre présente une forme générale parallélépipédique, et, de préférence,
allongée suivant la direction de la lame cintrable à laquelle il est fixé.
[0020] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, chaque élément d'une série
de tronçons de poutre comprend une face latérale intérieure, et chaque système de
suspension comprend une structure de liaison couplée aux faces latérales intérieures
de deux éléments des séries de tronçons de poutre entre lesquels ledit système de
suspension s'étend.
[0021] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, chaque lame cintrable s'étend
dans l'épaisseur hors-tout, de préférence à proximité de la fibre neutre, de la série
de tronçon de poutre correspondante.
[0022] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, la surface de couchage comprend
aussi une zone de soutien des pieds, prolongeant la zone de soutien des genoux, ladite
zone de soutien des pieds comprenant deux éléments de longerons reliés chacun à l'une
des deux séries de tronçons de poutre et reliés entre eux par une traverse.
[0023] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, la surface de couchage comprend
aussi une surface de soutien de la tête, appelée têtière, et une structure télescopique
de liaison à la zone de soutien du dos, ladite têtière comprenant de préférence deux
éléments de longerons reliés entre eux par des traverses et de préférence au moins
un système de suspension s'étendant entre les deux éléments de longerons.
[0024] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, ledit sommier comprend un système
de levage de la zone de soutien des genoux, et un système de levage de la zone de
soutien du dos.
[0025] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, chaque ensemble formé d'une
lame cintrable et d'une série de tronçons de poutre, est revêtu d'un élément allongé
élastiquement déformable, appelé chaussette, permettant de masquer ledit ensemble.
[0026] Une telle chaussette permet d'obtenir visuellement un profil régulier de chaque côté
de la surface de couchage, quelle que soit la courbure prise par la surface de couchage.
[0027] Ladite chaussette masque les espaces apparents entre les éléments des séries de tronçons
de poutre qui seraient visibles le long des côtés de la surface de couchage en l'absence
de ladite chaussette.
[0028] Selon un mode de réalisation de l'invention, au moins certains des systèmes de suspension
comprennent au moins une latte, de préférence trois lattes parallèles, couplée à ses
ou à leurs extrémités à deux organes de liaison fixés l'un à un élément d'une des
séries de tronçons de poutre et l'autre à un élément de l'autre série de tronçons
de poutre, chaque organe de liaison présentant de préférence une forme générale en
V déformable.
[0029] Selon un autre mode de réalisation de l'invention, au moins certains des systèmes
de suspension comprennent une barre support qui s'étend transversalement d'une série
de tronçons de poutre à l'autre, et plusieurs organes de suspension répartis le long
de la barre support.
[0030] L'invention sera bien comprise à la lecture de la description suivante d'exemples
de réalisation, en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective de dessous du sommier selon un mode de réalisation
de l'invention en position relevée de la surface de couchage ;
- la figure 2 est une vue de la figure 1 en perspective de dessus ;
- la figure 3 est une vue du sommier de la figure 2 à l'état recouvert d'une série de
tronçons de poutre et de la lame cintrable associée, par un élément souple formant
chaussette ;
- la figure 4 est une vue en perspective de dessus du sommier de la figure 1 en position
plane de la surface de couchage ;
- la figure 5 est une vue du sommier de la figure 4 à l'état recouvert d'une série de
tronçons de poutre et de la lame associée, par un élément souple formant chaussette
;
- la figure 6 est une vue en perspective de dessus du sommier de la figure 1 à l'état
retiré des systèmes de suspension ;
- la figure 7 est une vue de la figure 6 en perspective de dessous ;
- la figure 8 est une vue en perspective de dessus du sommier de la figure 1 dont certains
systèmes de suspension ont été remplacés par des systèmes de suspension différents.
[0031] En référence aux figures et comme rappelé ci-dessus, l'invention concerne un sommier,
notamment de lit, comprenant un cadre 10 formant bâti, et une surface de couchage
destinée à soutenir au moins le corps d'une personne, via un matelas.
[0032] Le cadre 10 formant bâti est composé principalement de deux longerons reliés entre
eux par deux traverses et est destiné à s'étendre dans un plan parallèle au plan du
sol, sensiblement horizontalement.
[0033] Ladite surface de couchage comprend deux lames 3 longitudinales de liaison cintrables
qui s'étendent sensiblement parallèlement à la ligne longitudinale de la surface de
couchage. Lesdites lames 3 sont écartées l'une de l'autre, suivant une direction orthogonale
à la ligne longitudinale de la surface de couchage.
[0034] Ledit sommier comprend, pour chaque lame cintrable 3, une série 2 d'éléments 210,
220, 230, 240, 250 rigides, appelée série de tronçons de poutre, fixés par vissage,
le long de la lame cintrable 3 correspondante.
[0035] Lesdits éléments de la série sont alignés à écartement les uns des autres. Chaque
lame cintrable 3 permet aux éléments de la série de tronçons de poutre fixés à ladite
lame d'être déplacés les uns par rapport aux autres. Dans l'exemple illustré à la
figure 1, une seule lame 3 a été représentée, mais la surface de couchage comprend
bien une lame le long de chacun de ses bords latéraux définis par les deux séries
de tronçons de poutre.
[0036] Chaque lame peut être réalisée d'un seul tenant ou formée de plusieurs pièces reliées
entre elles par les éléments des séries de tronçons de poutre.
[0037] Ladite surface de couchage présente au moins une zone centrale 130 support de fessier
qui comprend au moins deux éléments tronçons opposés montés fixes par rapport au cadre
10. Cette zone centrale 130 est prolongée du côté avant du sommier par une zone de
soutien des genoux 120 et de l'autre côté par une zone de soutien du dos 140.
[0038] Lesdites zones de soutien des genoux 120 et de soutien du dos 140 sont aptes à être
déplacées chacune entre, d'une part, une position abaissée sur le cadre 10, dans laquelle
lesdites zones de soutien s'étendent parallèlement à, et dans le prolongement de,
la zone centrale 130, en applique de la surface supérieure du cadre 10, et, d'autre
part, une position relevée par rapport au cadre 10, dans laquelle lesdites zones de
soutien sont au moins partiellement écartées de la surface supérieure du cadre 10
pour suivre la courbe des genoux et du dos de la personne en position assise de celle-ci
le long de la surface de couchage.
[0039] La surface de couchage 100 comprend aussi une zone 110 de soutien des pieds, prolongeant
la zone de soutien des genoux 120. Ladite zone 110 de soutien des pieds comprend deux
éléments de longerons 210 reliés chacun à l'une des deux séries 2 de tronçons de poutre
et reliés entre eux par une traverse 410.
[0040] La surface de couchage comprend aussi des systèmes de suspension 5 qui relient entre
eux les éléments des deux séries 2 qui se font face. En particulier, certains des
éléments de plus grande longueur et situés au niveau des zones de soutien du dos et
des pieds sont reliés entre eux par plusieurs système de suspension.
[0041] La surface de couchage comprend aussi au moins une zone de soutien de la tête, appelée
têtière 150, et une structure télescopique 154 de liaison à la zone de soutien du
dos 140. Ladite têtière 150 comprend deux éléments de longerons 250 reliés entre eux
par des traverses 450 et un système de suspension 5 qui s'étend entre et se reprend
sur les deux éléments de longerons 250 opposés.
[0042] Ledit sommier comprend au moins un système de levage 6 des zones de soutien des pieds
110 et des genoux 120, et un système de levage 8 de la zone de soutien 140 du dos.
[0043] Ledit sommier comprend aussi des traverses 410, 420, 430, 440, 450 qui s'étendent
d'une série 2 de tronçons de poutre à l'autre 2. Chaque extrémité d'une traverse est
solidarisée à un élément de la série 2 de tronçons correspondante.
[0044] La traverse 410 s'étend au niveau de l'extrémité libre de la zone de soutien des
pieds 110. Les traverses 420, 430 s'étendent au niveau respectivement de l'extrémité
de la zone de soutien des genoux 120 située du côté de la zone de soutien des pieds
110 et de l'extrémité de la zone de soutien des genoux 120 située du côté de la zone
de soutien du fessier 130. Les traverses 440 sont situées du côté de l'extrémité supérieure
de la zone de soutien de dos 140 et forment une structure support pour un système
de liaison télescopique 154 entre la têtière 150 et la zone de soutien du dos 140.
[0045] Chacun des éléments de la série 2 de tronçons de poutre présente une forme générale
parallélépipédique, et, de préférence, allongée suivant la direction de la lame cintrable
3 à laquelle il est fixé.
[0046] Lesdits éléments formant chaque série de tronçons de poutre présentent chacun une
largeur de l'ordre de 48 millimètres. Cette largeur est de préférence comprise entre
40 et 100 millimètres. Avantageusement, la largeur de la série de tronçons de poutre
est inférieure à deux fois la largeur de la lame, mais supérieure ou égale à la largeur
de la lame. La largeur de la lame est de l'ordre de 30 millimètres.
[0047] Chaque élément d'une série 2 de tronçons de poutre comprend une face latérale intérieure,
c'est-à-dire orientée vers la face intérieure d'un élément de l'autre série en vis-à-vis
de laquelle elle s'étend.
[0048] Comme détaillé ci-après, chaque système de suspension comprend une structure de liaison
couplée aux faces latérales intérieures de deux éléments opposés des séries 2 de tronçons
de poutre entre lesquels ledit système de suspension 5 s'étend.
[0049] Chaque lame cintrable 3 s'étend dans l'épaisseur, prise hors tout, c'est-à-dire entre
la cote la plus basse et la cote la plus haute de chaque élément. L'épaisseur hors
tout de chaque élément de série de tronçons est de préférence comprise entre 30 millimètres
et 40 millimètres. Dans l'exemple illustré aux figures, l'épaisseur hors-tout de chaque
élément de série de tronçons est de l'ordre de 30 millimètres.
[0050] Dans l'exemple illustré aux figures, une échancrure est ménagée le long de chacun
des éléments de chaque série de tronçons de poutre de sorte que la lame cintrable
correspondante s'étend du côté de la face de dessous de ladite série d'éléments, par
opposition à la face de dessus orientée vers le matelas destiné à être posé sur la
surface de couchage.
[0051] Chaque bord latéral de la surface de couchage 100 est formé par l'assemblage d'une
des lames cintrables 3 avec la série 2 de tronçons de poutre correspondante.
[0052] Comme illustré à la figure 3, chaque ensemble formé d'une lame cintrable 3 et d'une
série 2 de tronçons de poutre et formant ainsi un bord latéral de la surface de couchage,
est revêtu d'un élément allongé élastiquement déformable 7, appelé chaussette, permettant
de masquer ledit ensemble.
[0053] Dans l'exemple illustré aux figures 1 à 7, chaque système de suspension 5 comprend
au moins une latte 51, de préférence trois lattes parallèles, couplée(s) à ses ou
à leurs extrémités à deux organes de liaison 52. Lesdits deux organes de liaison 52
sont fixés, de préférence par vissage, l'un à un élément d'une des séries 2 de tronçons
de poutre et l'autre à un élément de la série 2 de tronçons de poutre opposée. D'autres
moyens de fixation, par exemple par encliquetage, sont envisageables.
[0054] Chaque organe de liaison 52 présente de préférence une forme générale en V déformable.
L'extrémité d'une branche du V est fixée à un élément de la série 2 de tronçons de
poutre correspondante et l'extrémité de l'autre branche est reliée à la ou aux lattes
51.
[0055] Selon une variante de réalisation illustrée à la figure 8, les systèmes de suspension
situés au niveau des zones de soutien de dos, de soutien de fessier et de soutien
des genoux, sont remplacés par des systèmes de suspension 5' qui comprennent chacun
une barre support 51' s'étendant transversalement d'une série 2 de tronçons de poutre
à l'autre 2. Plusieurs organes de suspension 52' sont répartis le long de la barre
support 51' de chaque système de suspension.
[0056] Différents systèmes de suspension peuvent être rapportés sur les éléments des deux
séries de tronçons de poutre pour former la surface de couchage.
[0057] Au moins en configuration abaissée de la surface de couchage comme illustré aux figures
4 et 5, les éléments de chaque série de tronçons de poutre sont écartés les uns des
autres, de préférence d'une distance de l'ordre de 2 cm.
[0058] Chaque lame de liaison cintrable s'étend suivant la ligne longitudinale de la surface
de couchage, à savoir l'axe longitudinal du cadre à l'état abaissé de la surface de
couchage contre le cadre.
[0059] La ou chaque lame longitudinale de liaison cintrable est configurée pour permettre
aux éléments des séries de tronçons de poutre, d'être déplacés à pivotement les uns
par rapport aux autres par flexion, ou cintrage, de la ou de chaque lame cintrable,
autour d'un axe de pivotement instantané perpendiculaire à l'axe longitudinal de ladite
lame. Lesdits éléments des séries de tronçons de poutre sont dépourvus entre eux de
liaisons mécaniques articulées, qui seraient formées de pièces mobiles rigides. La
ou chaque lame cintrable permet d'accompagner, par flexion de ladite lame, les déplacements
à pivotement des éléments les uns par rapport aux autres.
[0060] Ainsi, chaque lame longitudinale de liaison cintrable, c'est-à-dire flexible, joue
le rôle d'une colonne vertébrale reliant les éléments rigides qui forment les vertèbres
de ladite colonne.
[0061] Les systèmes de suspension qui relient entre eux les éléments des deux série de tronçons
opposées sont répartis selon la ligne longitudinale du sommier et s'étendent transversalement
par rapport à ladite ligne longitudinale, c'est-à-dire transversalement à la ou chaque
lame cintrable.
[0062] Une telle conception du sommier permet à la surface de couchage relevable de présenter
un profil en ligne continue de courbure régulière à l'état relevé d'au moins une zone
de la surface de couchage, en particulier à l'état relevé de la zone de soutien des
genoux et/ou de la zone de soutien du dos.
[0063] La surface de couchage présente ainsi des évidements qui rendent sa structure légère
et permettent une meilleure circulation de l'air à travers au niveau du matelas destiné
à reposer dessus par l'intermédiaire des systèmes de suspension.
[0064] Dans l'exemple illustré aux figures, les lames de liaison cintrables 3 relient entre
elles les zones de soutien 110, 120, 130, 140 des pieds au dos, mais pas la têtière
150.
[0065] Les lames de liaison 3 sont de préférence fixées aux éléments de série de tronçons
côté face de dessous desdits tronçons pour obtenir un meilleur comportement mécanique
desdites lames. En effet, dans cette configuration, les lames 3 sont poussées contre
les éléments de la série de tronçons lors du relèvement des zones de soutien des genoux
et/ou du dos.
[0066] Les lames de liaison cintrables 3 sont réalisées, dans l'exemple illustré aux figures,
en acier inoxydable. En variante, on peut prévoir de les réaliser en fibres de verre
ou en carbone.
[0067] La fixation des lames 3, en particulier par vissage, aux tronçons permet d'éviter
un glissement des lames 3 par rapport aux tronçons lors des déplacements relatifs
des tronçons entre eux.
[0068] Dans l'exemple illustré aux figures, le sommier est équipé de deux systèmes de relevage
6 des zones de soutien des pieds et des genoux et d'organes de relevage 8 de la têtière
150. Le relevage de la têtière permet également de relever la zone de soutien du dos
140.
[0069] A l'état relevé de la zone de soutien du dos et/ou de la zone de soutien des genoux,
les lames longitudinales cintrables, qui relient entre eux les éléments des séries
de tronçons de poutre, forment des articulations souples dépourvues de pièces rigides
mobiles, ce qui leur permet de présenter une courbure continue régulière lorsque les
éléments rigides sont déplacés les uns par rapport aux autres.
[0070] La présence des lames cintrables le long des séries de tronçons de poutre qui définissent
les bords latéraux de la surface de couchage et une structure support pour les système
de suspension, permet d'éviter l'apparition de pans cassés au niveau de la courbe
formée par le profil de la surface de couchage en position relevée des zones de soutien
des genoux et/ou du dos.
[0071] En effet, le déplacement relatif des éléments rigides de chaque série entre eux s'accompagne
de la déformation par flexion des lames cintrables, autour d'un axe parallèle au plan
du cadre et orthogonal à l'axe longitudinal du cadre, ce qui permet à la surface de
couchage du sommier d'épouser au mieux la courbure du matelas et donc la morphologie
de la personne couchée sur le matelas.
[0072] Quelle que soit la position, abaissée ou relevée, des zones de soutien des genoux
et/ou du dos, la surface de couchage offre un profil régulier qui correspond à une
courbe dont la dérivée d'ordre 1 est continue, ce qui permet à la surface de couchage
d'épouser efficacement le profil du matelas et de la personne pour améliorer son confort.
[0073] La présente invention n'est nullement limitée aux modes de réalisation décrits et
représentés, mais l'homme du métier saura y apporter toute variante conforme à son
esprit.
1. Sommier comportant un cadre (10) formant bâti, et une surface de couchage (100) portée
par ledit cadre et destinée à soutenir au moins le corps d'une personne,
ladite surface de couchage (100) comprenant deux lames (3) longitudinales de liaison
cintrables qui s'étendent sensiblement parallèlement à la ligne longitudinale de la
surface de couchage, lesdites lames (3) étant écartées l'une de l'autre,
caractérisé en ce que ladite surface de couchage (100) comprend :
- pour chaque lame cintrable (3), une série (2) d'éléments (210, 220, 230, 240, 250)
rigides, appelée série de tronçons de poutre, fixés, de préférence par vissage, le
long de la lame cintrable (3) et alignés à écartement les uns des autres, chaque lame
cintrable (3) permettant aux éléments de la série de tronçons de poutre fixés à ladite
lame d'être déplacés les uns par rapport aux autres, et
- des systèmes de suspension (5 ; 5') qui relient entre eux au moins certains des
éléments des deux séries (2) de tronçons de poutre qui se font face.
2. Sommier selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit sommier comprend des traverses (410, 420, 430, 440, 450) qui s'étendent d'une
série (2) de tronçons de poutre à l'autre (2), chaque extrémité d'une traverse étant
solidarisée à un élément de la série (2) de tronçons correspondante.
3. Sommier selon la revendication 2, caractérisé en ce que lesdites traverses (410, 420, 430, 440, 450) délimitent entre elles et en coopération
avec les séries (2) de tronçons de poutre, un espace dans lequel les systèmes de suspension
(5 ; 5') s'étendent d'une série (2) de tronçons de poutre à l'autre (2).
4. Sommier selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que la surface de couchage présente une zone de soutien (130) de fessier comprenant un
élément (230) de chaque série (2) de tronçons de poutre solidarisé au cadre (10) formant
bâti, ainsi qu'une zone de soutien (120) des genoux et une zone de soutien (140) du
dos réparties de part et d'autre de la zone de soutien (130) de fessier,
et en ce qu'au moins certaines desdites traverses (410, 420, 430, 440, 450) s'étendent au niveau
d'au moins une des lisières d'au moins certaines desdites zones de soutien.
5. Sommier selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdits éléments formant chaque série (2) de tronçons de poutre présentent chacun
une largeur comprise entre 40 et 100 millimètres, de préférence de l'ordre de 48 millimètres.
6. Sommier selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chacun des éléments de la série (2) de tronçons de poutre présente une forme générale
parallélépipédique, et, de préférence, allongée suivant la direction de la lame cintrable
(3) à laquelle il est fixé.
7. Sommier selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque élément d'une série (2) de tronçons de poutre comprend une face latérale intérieure,
et en ce que chaque système de suspension (5 ; 5') comprend une structure de liaison (52 ; 52')
couplée aux faces latérales intérieures de deux éléments des séries (2) de tronçons
de poutre entre lesquels ledit système de suspension s'étend.
8. Sommier selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque lame cintrable (3) s'étend dans l'épaisseur hors-tout, de préférence à proximité
de la fibre neutre, de la série (2) de tronçon de poutre correspondante.
9. Sommier selon l'une des revendications précédentes prise en combinaison de la revendication
4, caractérisé en ce que la surface de couchage (100) comprend aussi une zone (110) de soutien des pieds,
prolongeant la zone de soutien des genoux (120), ladite zone (110) de soutien des
pieds comprenant deux éléments de longerons (210) reliés chacun à l'une des deux séries
(2) de tronçons de poutre et reliés entre eux par une traverse (410).
10. Sommier selon l'une des revendications précédentes prise en combinaison de la revendication
4, caractérisé en ce que la surface de couchage comprend aussi une zone de soutien de la tête, appelée têtière
(150), et une structure télescopique (154) de liaison à la zone de soutien du dos
(140), ladite têtière (150) comprenant de préférence deux éléments de longerons (250)
reliés entre eux par des traverses (450) et de préférence au moins un système de suspension
(5) s'étendant entre les deux éléments de longerons (250).
11. Sommier selon l'une des revendications précédentes prise en combinaison de la revendication
4, caractérisé en ce que ledit sommier comprend un système de levage (6) de la zone de soutien des genoux
(120), et un système de levage (8) de la zone de soutien (140) du dos.
12. Sommier selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque ensemble formé d'une lame cintrable (3) et d'une série (2) de tronçons de
poutre, est revêtu d'un élément allongé élastiquement déformable (7), appelé chaussette,
permettant de masquer ledit ensemble.
13. Sommier selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'au moins certains (5) des systèmes de suspension (5 ; 5') comprennent au moins une
latte (51), de préférence trois lattes parallèles, couplée(s) à ses ou à leurs extrémités
à deux organes de liaison (52) fixés l'un à un élément d'une des séries de tronçons
de poutre et l'autre à un élément de l'autre série de tronçons de poutre, chaque organe
de liaison (52) présentant de préférence une forme générale en V déformable.
14. Sommier selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'au moins certains (5') des systèmes de suspension (5 ; 5') comprennent une barre support
(51') qui s'étend transversalement d'une série (2) de tronçons de poutre à l'autre
(2), et plusieurs organes de suspension (52') répartis le long de la barre support
(51').