[0001] La présente invention concerne le domaine des emballages tubulaires, comprenant un
corps tubulaire rigide, c'est à dire un corps solide constitué d'une portion d'un
cylindre, portion limitée par deux plans parallèles coupant les génératrices du cylindre,
fait d'un matériau cartonné, un fond et/ou un couvercle, ainsi qu'une membrane de
sécurité, assemblée au corps tubulaire de manière étanche, ces emballages étant destinés
à contenir des produits solides sous formes divisées, telles que poudres, grains,
granulés, fibres, chips, ou encore des produits sous forme liquide ou sous forme pâteuse.
Les emballages tubulaires concernés sont aussi bien les emballages de section circulaire
que les emballages tubulaires de section non circulaire, par exemple des emballages
de section rectangulaire ou ovale. Les emballages tubulaires concernés sont aussi
bien les emballages en carton proprement dits, que les emballages comprenant un corps
tubulaire en matériau cartonné mais un couvercle et/ou un fond en matériau métallique
ou en matériau synthétique.
[0002] La présente invention concerne plus particulièrement un procédé de fabrication d'emballages
comprenant un corps tubulaire fait d'une ou plusieurs couches d'un matériau cartonné
et une structure obturante, formant une membrane de sécurité de l'emballage, assemblée
au corps tubulaire de manière étanche.
[0003] Le terme « emballage en carton » désigne usuellement des emballages dont 90 à 98%
en poids sont constitués de matériaux cellulosiques. Ce type d'emballage comprend,
en plus des couches de matériaux cellulosiques, des couches ou revêtements métalliques,
tels que l'aluminium, ou synthétiques, associés aux matériaux cellulosiques pour former
un matériau surfacique composite. Ces matériaux métalliques ou synthétiques constituent,
selon une terminologie généralement acceptée dans la profession, un «matériau barrière
», isolant le produit stocké à l'intérieur de l'emballage de l'environnement extérieur,
par exemple pour éviter une oxydation, un dessèchement, ou vis-à-vis de polluants.
Les couches ou revêtements synthétiques peuvent également jouer un rôle essentiel
de scellage entre deux parties de l'emballage au cours de sa fabrication; dans ce
cas elles sont généralement qualifiées de « matériau barrière réactivable ».
[0004] La demande de brevet français du déposant publiée sous le numero
FR 2 986 514 décrit un procédé de fabrication d'un emballage substantiellement en carton, comprenant
un corps tubulaire fait d'une ou plusieurs couches d'un matériau cartonné et une structure
obturante complexe, assemblée au corps tubulaire de manière étanche, ladite structure
obturante comprenant un carton-couvercle et une membrane de sécurité. Ce procédé comprend
l'assemblage à plat de trois matériaux en feuilles ou bandes, à savoir
- un matériau cellulosique revêtu d'au moins un matériau barrière réactivable sur sa
face orientée vers ladite membrane de sécurité, constituant le dit carton-couvercle
- une pièce de laminage agencée entre le dit carton couvercle et ladite membrane de
sécurité, de forme conjuguée à la forme de l'ouverture du corps tubulaire, constituée
de papier, ou de papier revêtu, sur sa face orientée vers le dit carton-couvercle,
d'un matériau ayant des propriétés de scellage vis-à-vis du dit carton-couvercle,
et
- un matériau formant ladite membrane de sécurité, constitué d'un papier revêtu d'au
moins un matériau barrière réactivable et pelable sur sa face non orientée vers ladite
pièce de laminage.
[0005] La demande de brevet
FR 1261400 du déposant décrit un procédé de fabrication d'emballages constitués d'un corps tubulaire
fait d'un matériau cartonné et d'une structure obturante complexe comprenant un carton-couvercle
et une membrane de sécurité, ainsi qu'une machine mettant en oeuvre ce procédé, comprenant
- l'approvisionnement d'une unité de scellage avec des corps tubulaires préformés,
deux par deux, et avec des structures obturantes sous forme d'aplats, deux par deux,
comprenant chacune une partie centrale de forme conjuguée à la forme de l'ouverture
des corps tubulaires, entourée d'une partie périphérique rabattable suffisante pour
assembler de manière étanche la structure obturante avec la paroi latérale interne
d'un corps tubulaire,
- l'introduction de paires de structures obturantes dans un outil de formage et leur
mise en forme de cuvette
- l'introduction, la pose et le scellage de toute la partie périphérique rabattue des
cuvettes dans les corps tubulaire au moyen du dit outil de formage;
- le transfert deux par deux des corps tubulaires assemblés aux structures obturantes
à une unité de finition,
- la prédécoupe de la paroi latérale des corps tubulaire et une prédécoupe partielle
des couvercles selon une ligne périphérique,
- au moins une opération de finition de l'extrémité de l'emballage portant la dite structure
obturante.
[0006] La description de la demande de brevet
FR 1261400 est incorporée ici, dans le présent texte, par cette citation de cette référence.
[0007] De nombreux matériaux sont envisageables pour réaliser une membrane de sécurité:
aluminium et film(s) scellant(s), aluminium et vernis scellant, papier et aluminium
et film(s) scellant(s), papier film barrière (ex : PET métallisé, PET SIOX, PVDC,
etc...) et film(s) scellant(s). Les matériaux utilisés doivent être compatibles pour
le scellage avec la paroi interne du tube. Dans le cas de l'utilisation d'un complexe
avec papier, la membrane peut être imprimée et repérée par des spots pour être découpée
et positionnée parfaitement centrée dans le tube.
[0008] Avec les techniques connues dites "recess membrane" la surface découpée de la membrane
est nettement plus grande que la surface transversale d'un tube donné. Lors du passage
de l'état plat à l'état formé, on génère des plis qui sont autant de puits qui laissent
passer l'air et l'humidité et empêchent donc une bonne étanchéité de l'ensemble. Pour
palier à cela, dans l'état de la technique, il faut utiliser des matériaux très résistants
afin d'utiliser des serre-flancs à très haute pression, généralement hydrauliques.
La gamme des matériaux utilisables est alors quasi limitée au seul aluminium avec
vernis. Ceci pose des problèmes de prix car l'aluminium est une matière chère, assujettie
à de grandes variations de prix. De plus, il faut beaucoup de matière pour effectuer
cette opération de formage, c'est donc désavantageux en terme de coût matière et de
compétitivité finale. La présente invention a pour premier objectif d'offrir un procédé
permettant d'utiliser un large éventail de matériaux pour réaliser la membrane de
sécurité.
[0009] De plus, pour avoir une ouverture facile, le scellage de la membrane sur le tube
doit être aisément "pelable". Pour ce faire, on utilise en général dans l'état de
la technique une languette rapportée fixée à la périphérie de la membrane de sécurité.
Là aussi, cela limite le choix des matières aussi bien pour la membrane que pour la
barrière du tube en lui même. Là aussi, les coûts matière ne sont pas optimisés. La
présente invention a également pour objectif de réaliser une membrane permettant une
ouverture facile et fiable sans être restreint dans le choix des matériaux comme c'est
le cas des procédés de l'état de la technique mentionnés ci-dessus. L'invention se
propose de faciliter la séparation de la membrane de sécurité lors du premier usage,
tout en diminuant la force de traction nécessaire, sans altérer toutefois l'étanchéité
de la membrane avant ce premier usage.
[0010] Le brevet français publié sous le No
FR 2 716 408, décrit la fabrication d'un emballage tubulaire du type ci-dessus. La structure comprend
un carton-couvercle constitué de matériau cellulosique et une membrane de sécurité
en matériau cellulosique revêtu d'un matériau barrière. Ces deux pièces sont formées
l'une après l'autre, sous forme de cuvettes cylindriques par un poinçon de forme au
travers d'une matrice extérieure et engagées dans une extrémité du corps tubulaire.
Les parois latérales des deux pièces sont assemblées de manière étanche avec la paroi
interne du corps tubulaire. Puis la paroi du corps tubulaire est prédécoupée selon
une ligne périphérique située entre les zones d'assemblage des deux pièces, de façon
à permettre l'ouverture du carton-couvercle sans arracher la membrane de sécurité.
L'inconvénient de ce procédé, spécifiquement adapté à l'assemblage de matériaux cellulosiques/cartonnés
est de ne pas pouvoir s'appliquer à une large gamme de matériaux. La présente invention
a également pour objectif de pallier à ce problème. L'invention a aussi pour but de
réaliser une structure comprenant un corps tubulaire tel que mentionné ci-dessus,
muni d'une membrane de sécurité, structure sur laquelle on puisse former et/ou adapter
un large éventail de types de couvercles.
[0011] La présente invention propose un procédé de fabrication d'un emballage comprenant
un corps tubulaire fait d'une ou plusieurs couches d'un matériau cartonné et une structure
obturante, formant une membrane de sécurité, comprenant
- la fourniture d'une structure obturante sous forme d'un aplat comprenant une partie
centrale de forme conjuguée à la forme de l'ouverture du corps tubulaire, entourée
d'une bande périphérique rabattable suffisante pour assembler de manière étanche la
structure obturante avec la paroi latérale interne du corps tubulaire, et une languette
venue d'une pièce avec le reste de la structure obturante, d'une taille suffisante
pour permettre la préhension par un consommateur, comprenant une extrémité proximale
située dans ladite bande périphérique et une extrémité distale s'étendant à l'extérieur
de ladite bande périphérique, ladite languette étant rabattue en direction de la partie
centrale de la structure obturante, sur sa face non destinée au scellage, pour former
le dit aplat,
- l'introduction de la structure obturante dans un outil de formage et sa mise en forme
de cuvette, la bande périphérique devenant orthogonale à ladite partie centrale,
- l'introduction et la pose à un niveau prédéterminé du corps tubulaire, et
- le scellage de la bande périphérique dans le corps tubulaire au moyen du dit outil
de formage, à l'exception d'une partie non scellée de celle-ci, s'étendant sur la
circonférence de ladite bande périphérique, formant la zone marginale de la structure
obturante dans l'emballage fini.
[0012] Dans un premier mode d'exécution du procédé selon l'invention la partie non scellée
est constituée d'une zone marginale de ladite bande périphérique s'étendant sur la
circonférence de celle-ci.
[0013] Selon un deuxième mode d'exécution du procédé selon l'invention, la partie non scellée
est constituée d'une partie intermédiaire de ladite bande périphérique située entre
la zone marginale de celle-ci et la zone de la bande périphérique proximale de la
partie centrale de la structure obturante, et, après scellage de ladite zone marginale
et de la dite zone proximale, le procédé comprend une étape de découpe du corps tubulaire
et de la structure obturante le long d'une circonférence du corps tubulaire situé
en regard de ladite partie intermédiaire.
Du fait de cette opération de découpe la partie intermédiaire précitée devient la
zone marginale de la structure obturante dans l'emballage fini.
[0014] De préférence, l'extrémité proximale de la languette est située dans la partie non
scellée de la bande périphérique et se prolonge latéralement de part et d'autre par
deux incurvations dont la concavité est orientée vers l'extérieur de la structure
obturante.
[0015] L'homme du métier observera que le fait de ne pas sceller la zone marginale de la
structure obturante, ou la partie intermédiaire mentionnée ci-dessus, diminue la surface
scellée et de ce fait les plis susceptibles de provoquer un défaut d'étanchéité, et
par conséquent ouvre l'éventail des matériaux utilisables pour la structure obturante.
Par ailleurs, cela crée une portion de membrane sans contact avec le corps tubulaire
à l'extrémité proximale de la languette, ce qui rend l'opération de « pelage» plus
facile et plus fiable. Du fait que la zone marginale, en d'autres termes la partie
supérieure de la membrane de sécurité de l'emballage fini n'est pas collée/scellée
au corps tubulaire, la traction sur la languette provoque une déformation du haut
de la membrane en répartissant les forces de traction de la languette sur une plus
grande surface de la membrane, facilitant ainsi l'ouverture de la membrane.
[0016] Selon un mode d'exécution du procédé selon l'invention, le dit procédé est continu,
considéré dans son ensemble, et cadencé pas à pas. La structure obturante est découpée
à partir d'une bande, l'avance de la bande d'un pas, une séquence de découpe d'une
structure obturante dans la bande et une opération de rabattage de la languette sont
asservies à l'introduction d'une structure obturante dans un outil de formage et à
une séquence d'assemblage des matériaux.
[0017] Selon un mode d'exécution du procédé de fabrication d'un emballage tel que défini
ci-dessus, l'extrémité du corps tubulaire situé à proximité de ladite structure obturante
subit une finition déterminée par le choix du couvercle
[0018] Le procédé selon l'invention est mis en oeuvre au moyen d'un outil de formage, comprenant
un tampon de scellage; le dit tampon de scellage comprend une base scellante de section
transversale conjuguée à la section transversale du corps tubulaire, dont la hauteur
est inférieure à la largeur de la bande périphérique rabattable de la structure obturante,
ladite base scellante étant surmontée d'un corps de tampon dont la section transversale
est choisie de façon à ne pas venir en contact avec ladite structure obturante.
[0019] . Selon un mode d'exécution de l'outil de formage le tampon de scellage comprend
une deuxième bande scellante de section transversale conjuguée à la section transversale
du corps tubulaire, agencée à une distance de ladite base scellante déterminée par
la largeur de ladite partie intermédiaire non scellée.
[0020] L'invention a également pour objet une machine de fabrication d'emballages comprenant
un corps tubulaire fait d'un matériau cartonné et une structure obturante, assemblée
au corps tubulaire de manière étanche, destinée à mettre en oeuvre un procédé ci-dessus,
ladite machine comprenant
- une unité de scellage comprenant au moins un outil de formage tel que défini ci-dessus.
[0021] Selon un mode d'exécution, la machine de fabrication d'emballages comprend
- un dispositif d'alimentation introduisant des corps tubulaires dans au moins une unité
de scellage,
- un dispositif d'introduction amenant des structures obturantes sous forme d'aplats
dans ladite unité de scellage à au moins un outil de formage défini ci-dessus,
- un dispositif de transfert de corps tubulaires, scellés à des structures obturantes,
de l'unité de scellage à une unité de finition,
- une unité de finition comprenant au moins un outil de finition, avec lequel chaque
corps tubulaire, scellé à une structure obturante, vient interagir pour effectuer
au moins une opération spécifique de finition pour adapter l'extrémité du corps tubulaire
jouxtant la structure obturante à un type prédéterminé de couvercle
[0022] Les machines de l'état de la technique travaillent à des cadences de 60-80 unités,
à savoir corps tubulaires + membranes ou couvercles, par minute.
[0023] Avec le fort développement des ventes de boites en carton depuis 2007 et la pression
sur les prix exercée par les industries consommatrices de ces emballages, une demande
existe pour trouver des solutions techniques pour produire plus, plus vite et moins
cher. La machine selon l'invention peut être avantageusement adaptée à partir d'une
machine réalisant les emballages deux par deux, telle que décrite dans
FR 1261400, munie d'outils de formage tels que définis ci-dessus
[0024] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris de l'homme
du métier grâce à la description ci-dessous d'un mode d'exécution en référence au
dessin, dans lequel
- la figure 1 montre un corps tubulaire associé à une membrane de sécurité selon l'état
de la technique,
- la figure 2 montre la réalisation d'une structure obturante selon l'invention sous
forme d'aplats à partir d'une bande,
- la figure 3 montre l'introduction d'un aplat selon la figure 2 dans un outil de formage,
- les figures 4 et 5 montrent les opérations de formage et de scellage de la structure
obturante dans un corps tubulaire,
- la figure 6 est une vue en coupe longitudinale d'une structure obturante scellée dans
un corps tubulaire,
- la figure 7 est une vue en perspective de l'assemblage de figure 6,
- la figure 8 montre le début de l'opération d'extraction de la structure obturante
par un utilisateur,
- la figure 9 montre un exemple de finition du rebord du corps tubulaire pour accueillir
un premier type de couvercle, la figure 9a étant une vue agrandie partielle
- la figure 10 montre un deuxième exemple de finition du rebord du corps tubulaire pour
accueillir un deuxième type de couvercle, la figure 10a étant une vue agrandie partielle,
- la figure 11 montre un troisième exemple de finition du rebord du corps tubulaire
pour accueillir un troisième type de couvercle, la figure 11a étant une vue agrandie
partielle,
- la figure 12 montre un quatrième exemple de finition du rebord du corps tubulaire
pour accueillir un quatrième type de couvercle, la figure 12a étant une vue agrandie
partielle,
- la figure 13 montre un cinquième exemple de finition du rebord du corps tubulaire
pour accueillir un cinquième type de couvercle, la figure 13a étant une vue agrandie
partielle,
- la figure 14 montre un sixième exemple de finition du rebord du corps tubulaire pour
accueillir un sixième type de couvercle, la figure 14a étant une vue agrandie partielle,
- la figure 15 montre un septième exemple de finition du rebord du corps tubulaire pour
accueillir un septième type de couvercle, avec une prè-découpe du couvercle, la figure
15a étant une vue agrandie partielle,-
- la figure 16 montre le détachement du couvercle de la figure 15, la figure 16a en
étant une vue agrandie partielle.
- la figure 17 montre un huitième exemple de finition du rebord du corps tubulaire pour
accueillir un huitième type de couvercle, avec une pré-découpe du couvercle et de
la membrane, la figure 17a étant une vue agrandie partielle,-
- la figure 18 montre le détachement du couvercle de la figure 17, la figure 18a en
étant une vue agrandie partielle.
- la figure 19 montre une structure obturante à plat pour réaliser l'assemblage des
figures 17 et 17a.
- la figure 20 est une vue schématique en coupe axiale d'un tampon de scellage pour
réaliser l'assemblage des figures 17 et 17a.
- les figures 21a, 21b, 21c et 21d montrent des variantes d'exécution de structures
obturantes, à plat.
[0025] La figure 1 montre un corps tubulaire 1 associé à une membrane de sécurité 2 du type
« recess-membrane » dont la partie périphérique 3 recouvre le rebord 4 du corps tubulaire
1. Dans cette structure de l'état de la technique la partie périphérique 3 héberge
de nombreux replis, sources de défauts d'étanchéité. Une languette 5 est collée ou
scellée sur la membrane de sécurité 2. Cette construction nécessite de la matière
additionnelle Et des opérations complexes sur la membrane.
[0026] La figure 2 montre la réalisation d'une membrane de sécurité 6 selon l'invention,
par étampage, à partir d'une bande de matériau de membrane avançant sous l'outil d'étampage.
Dans le haut de la figure 2, on voit la languette 7, venue d'une pièce avec le reste
de la membrane, repliée vers le centre de cette dernière pour former un aplat. Dans
le mode de réalisation montré par la figure 2, de part et d'autre de la base de la
languette 7, la périphérie de la membrane présente 2 petites zones concaves pour faciliter
le détachement ultérieur de la membrane de la paroi intérieure du corps tubulaire.
Les figures 21a, 21b, 21c et 21d montrent des variantes d'exécution de structures
obturantes, à plat. L'homme du métier notera que si les formes des languettes diffèrent
de la languette 7 de la figure 2, leur extrémité proximale se prolonge latéralement
de part et d'autre par deux légères incurvations dont la concavité est orientée vers
l'extérieur de la structure obturante.
[0027] La figure 3 montre la membrane 6, encore sous forme d'aplat, introduite dans un outil
de formage 8 dont la structure d'ensemble et le mode de fonctionnement sont connus
dans l'état de la technique. La figure 4 montre la descente du tampon de scellage
9 et le pincement des serre-flancs 10 et de la matrice de formage 11. La figure 5
montre la membrane de sécurité 6 formée en cuvette, la languette 7 étant repliée à
angle droit par le tampon de scellage 9. L'homme du métier appréciera au vu des figures
4 et 5 que seule la base 12 du tampon de scellage 9 interagit sur son pourtour avec
la membrane 6, la partie supérieure du tampon de scellage étant en retrait, optionnellement
recouverte d'une couche thermiquement isolante. De même, le tampon de scellage présente
de préférence dans sa partie basse une zone isolée thermiquement par un protecteur
pour ne pas coller à la languette, par effet d'activation, sur la partie scellante
de la languette lors de la sortie du tampon.
[0028] Avec la configuration décrite ci-dessus, il est possible de serrer fortement la matrice
de formage et ainsi concentrer les plis/surépaisseurs vers la zone marginale non scellée
de la membrane, en améliorant l'étanchéité membrane/corps tubulaire, tout en évitant
de déplacer la membrane par effet de friction lors du retrait du tampon.
[0029] La figure 6 et la figure 7 montrent le résultat de l'opération: seule la zone 13
de la bande périphérique de la membrane 6 visualisée par un trait en surépaisseur
est scellée au corps tubulaire 1. La languette 7 et la zone marginale de la membrane
6 ne sont pas solidarisées au corps tubulaire 1. La zone marginale non scellée peu
en particulier avoir une largeur de 1 à 3 mm. La figure 8 montre le début d'une opération
de détachement de la membrane 6 par un utilisateur qui saisit la languette 7. La traction
sur la languette 7 se répartit de part et d'autre de la base de celle-ci grâce à la
zone marginale restée libre. La concavité des zones marginales limitrophes de la base
de la languette montrée en particulier sur la figure 2 contribue à cette répartition.
[0030] L'homme du métier appréciera en particulier au vu de la figure 6 que la membrane
de sécurité est positionnée selon l'invention à une certaine distance du rebord 14
du corps tubulaire, à une profondeur choisie par le fabricant de l'emballage en fonction
du couvercle destiné à cet emballage. Cette distance permet d'effectuer une opération
de finition du rebord, qui dans la majorité des cas n'affecte pas la membrane mais
peut néanmoins englober celle-ci.
L'homme du métier appréciera également que de très nombreux matériaux, tels que ceux,
cités plus haut, sont utilisables pour réaliser la membrane, la seule condition étant
la compatibilité avec le matériau barrière interne du corps tubulaire en ce qui concerne
le thermoscellage.
[0031] Les figures 9-16 montrent une pluralité d'exemples non limitatifs de telles opérations
de finition par des rainurages ou par des ourlages:
- les figures 9 et 9a montrent un rainurage pour couvercle rentrant,
- les figures 10 et 10a montrent un rainurage pour couvercle à prise extérieure (couvercle
clipsé),
- les figures 11 et 11a montrent un ourlage pour couvercle à prise extérieure,
- les figures 12 et 12a montrent la pose d'un insert entre le bord droit du corps tubulaire
et un couvercle à prise extérieure,
- les figures 13 et 13a montrent un deuxième ourlage pour couvercle à prise extérieure,
- les figures 14 et 14a montrent un troisième ourlage pour couvercle à prise extérieure,
- les figures 15 et 15a montrent un quatrième ourlage du rebord du corps tubulaire recouvrant
le bord d'un couvercle rentrant, avec une prè-découpe du corps tubulaire à proximité
de cet ourlage, sans déboucher dans le couvercle lui-même, permettant, comme le montrent
les figures 16 et 16a, une séparation facile du couvercle sans affecter la membrane
de sécurité, ainsi qu'une re-fermeture de l'emballage après arrachage de la membrane.
[0032] La figure 19 montre un mode d'exécution de la structure obturante dans lequel la
bande périphérique, symbolisée par le cercle en traits pointillés est plus large que
dans le mode d'exécution montrée dans la figure 2 et les zones de découpe concave
18 de part et d'autre de la languette sont plus profondes. Le tampon de scellage destiné
à mettre en place cette structure obturante dans le corps tubulaire présente, en plus
de la base scellante 12 du mode d'exécution montré par les figures 3-5 une deuxième
bande scellante 19 agencée à une distance de la base scellante déterminée par la largeur
de la partie intermédiaire de la bande périphérique de la structure obturante destinée
à ne pas être scellée. Le résultat de l'opération est montré en particulier sur la
figure 17a. La bande périphérique est scellée au corps tubulaire dans sa zone marginale
supérieure 16 et dans sa zone inférieure 17, laissant libre une zone intermédiaire,
au niveau de laquelle est pratiquée une découpe 15 sur la circonférence du corps tubulaire,
dans une opération de finition qui suit l'opération d'ourlage du rebord supérieur
du corps tubulaire. Les figures 18 et 18a montrent le détachement du couvercle de
la structure montrée sur les figures 17 et 17a. L'homme du métier notera que lors
du détachement du couvercle la zone marginale initiale de la structure obturante en
est détachée et reste solidaire du couvercle tandis que la partie intermédiaire, dont
est solidaire la partie proximale de la languette devient la nouvelle zone marginale
supérieure de la membrane de sécurité.
[0033] La variété des exemples ci-dessus démontre que l'assemblage d'une membrane de sécurité
et d'un corps tubulaire selon l'invention offre une certaine universalité quant au
choix des couvercles adaptables, aussi bien en ce qui concerne la forme des couvercles
que leurs matériaux, et donc une large gamme d'applications.
1. Procédé de fabrication d'un emballage comprenant un corps tubulaire (1) fait d'une
ou plusieurs couches d'un matériau cartonné et une structure obturante, formant une
membrane de sécurité, comprenant
- la fourniture d'une structure obturante sous forme d'un aplat (6) comprenant une
partie centrale de forme conjuguée à la forme de l'ouverture du corps tubulaire, entourée
d'une bande périphérique rabattable suffisante pour assembler de manière étanche la
structure obturante avec la paroi latérale interne du corps tubulaire, et une languette
(7) venue d'une pièce avec le reste de la structure obturante, d'une taille suffisante
pour permettre la préhension par un consommateur, comprenant une extrémité proximale
située dans ladite bande périphérique et une extrémité distale s'étendant à l'extérieur
de ladite bande périphérique, ladite languette étant rabattue en direction de la partie
centrale de la structure obturante, sur sa face non destinée au scellage, pour former
le dit aplat,
- l'introduction de la structure obturante dans un outil de formage et sa mise en
forme de cuvette, la bande périphérique devenant orthogonale à ladite partie centrale,
- l'introduction et la pose à un niveau prédéterminé du corps tubulaire, et
- le scellage de la bande périphérique dans le corps tubulaire au moyen du dit outil
de formage, à l'exception d'une partie non scellée de celle-ci, s'étendant sur la
circonférence de ladite bande périphérique, formant la zone marginale de la structure
obturante dans l'emballage.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la partie non scellée est constituée d'une zone marginale de ladite bande périphérique
s'étendant sur la circonférence de celle-ci.
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la partie non scellée est constituée d'une partie intermédiaire de ladite bande périphérique
située entre la zone marginale (16) de celle-ci et la zone (17) de la bande périphérique
proximale de la partie centrale de la structure obturante, et en ce que, après scellage de ladite zone marginale et de la dite zone proximale, le procédé
comprend une étape de découpe (15) du corps tubulaire et de la structure obturante
le long d'une circonférence du corps tubulaire située en regard de ladite partie intermédiaire.
4. Procédé selon l'une des revendications 1-3, caractérisée en ce que l'extrémité proximale de la languette est située dans la partie non scellée de la
bande périphérique et se prolonge latéralement de part et d'autre par deux incurvations
dont la concavité est orientée vers l'extérieur de la structure obturante.
5. Procédé selon l'une des revendications 1-4, caractérisé en ce que le dit procédé est continu et cadencé pas à pas, la structure obturante est découpée
à partir d'une bande, l'avance de la bande d'un pas, une séquence de découpe d'une
structure obturante dans la bande et une opération de rabattage de la languette sont
asservies à l'introduction d'une structure obturante dans un outil de formage et à
une séquence d'assemblage des matériaux.
6. Procédé selon l'une des revendications 1-5, caractérisé en ce que l'extrémité du corps tubulaire situé à proximité de ladite structure obturante subit
une finition déterminée par le choix du couvercle.
7. Outil de formage pour effectuer un procédé selon l'une quelconque des revendications
précédentes, comprenant un tampon de scellage (9), caractérisé en ce que le dit tampon de scellage comprend une base scellante (12) de section transversale
conjuguée à la section transversale du corps tubulaire (1), dont la hauteur est inférieure
à la largeur de la bande périphérique rabattable de la structure obturante, ladite
base scellante étant surmontée d'un corps de tampon dont la section transversale est
choisie de façon à ne pas venir en contact avec ladite structure obturante.
8. Outil de formage selon la revendication 7, destiné à mettre en oeuvre un procédé selon
la revendication 3, caractérisé en ce que le tampon de scellage comprend une deuxième bande scellante (19) de section transversale
conjuguée à la section transversale du corps tubulaire, agencée à une distance de
ladite base scellante déterminée par la largeur de ladite partie intermédiaire non
scellée.
9. Machine de fabrication d'emballages comprenant un corps tubulaire fait d'un matériau
cartonné et une structure obturante, assemblée au corps tubulaire de manière étanche,
destinée à mettre en oeuvre un procédé selon l'une des revendications 1-6, ladite
machine comprenant
- une unité de scellage comprenant au moins un outil de formage selon la revendication
7 ou 8.
10. Machine de fabrication d'emballages selon la revendication 9, comprenant
- un dispositif d'alimentation introduisant des corps tubulaires dans au moins une
unité de scellage,
- un dispositif d'introduction amenant des structures obturantes sous forme d'aplats
dans ladite unité de scellage à au moins un outil de formage selon la revendication
4,
- un dispositif de transfert de corps tubulaires, scellés à des structures obturantes,
de l'unité de scellage à une unité de finition,
- une unité de finition comprenant au moins un outil de finition, avec lequel chaque
corps tubulaire, scellé à une structure obturante, vient interagir pour effectuer
au moins une opération spécifique de finition pour adapter l'extrémité du corps tubulaire
jouxtant la structure obturante à un type prédéterminé de couvercle