[0001] L'invention concerne un sautoir pour mouvement d'horlogerie. L'invention concerne
aussi un mécanisme horloger comprenant un tel sautoir. L'invention concerne encore
un mouvement horloger comprenant un tel mécanisme ou un tel sautoir. L'invention concerne
encore une pièce d'horlogerie, notamment une montre, comprenant un tel mouvement ou
un tel mécanisme ou un tel sautoir.
[0002] On connaît différentes structures de sautoirs.
[0003] Le document
EP1746470 divulgue un sautoir d'indexation d'un disque des quantièmes qui est constitué d'un
levier-ressort sur lequel est fixé un bec à une des extrémités du levier. Le levier-ressort
est mobile en rotation selon un axe de pivotement situé à une extrémité opposée de
celle du bec, et ce dernier n'est pas déplaçable relativement au levier-ressort.
[0004] Avec une telle structure de sautoir 100, comme représenté à la figure 1, en correction
manuelle de date, il existe un risque de bloquer le disque 101 des quantièmes entre
deux dates du fait d'un non-retour en position de repos du bec 102 de sautoir qui
peut rester en appui stable à l'encontre du sommet de l'une des dents du disque. Par
position de repos du bec de sautoir, nous entendons une position d'indexation de la
denture du disque des quantièmes, par exemple une position dans laquelle le bec de
sautoir est conventionnellement disposé entre deux dents du disque des quantièmes.
Ce cas de figure s'explique par le fait que la force de réaction F du sommet de dent
sur l'extrémité du bec de sautoir peut passer sensiblement par l'axe 104 de pivotement
du disque des quantièmes. Dans cette configuration, le levier-ressort ne peut pas
restituer l'énergie potentielle qu'il a accumulée, et il s'ensuit donc un état d'équilibre
stable problématique car le disque ou l'organe, que le sautoir est destiné à indexer,
ne se trouve pas dans une position définie, par exemple une position définie d'indication
d'une date.
[0005] Le document
EP1785783 divulgue un sautoir d'indexation d'un disque de date dont le fonctionnement est semblable
à celui de la demande de brevet précitée. Une différence provient de l'architecture
du sautoir qui est ici constitué d'un levier et d'un ressort-fil distincts. Le levier
est mobile en rotation selon un axe de pivotement situé à une première extrémité du
levier, et une deuxième extrémité du levier comporte une saillie faisant office de
bec qui est pressée à l'encontre de la denture du disque des quantièmes sous l'effet
du ressort-fil. Une telle construction ne permet pas d'annuler le risque de non-retour
en position de repos du bec de sautoir.
[0006] Le document
JP2004184259 divulgue une construction au sein de laquelle le bec du sautoir d'indexation est
mobile en translation. Cette configuration n'annule en rien le risque de bloquer le
disque des quantièmes entre deux dates du fait d'un unique degré de liberté de mouvement
du bec de sautoir.
[0007] La demande de brevet
JP2008197036 décrit également un sautoir mobile en translation par la mise en oeuvre d'un guidage
flexible. Cette architecture permet a priori d'obtenir les mêmes moments appliqués
au disque des quantièmes quel que soit son sens de rotation, mais ne permet pas d'annuler
la plage de rotation du disque des quantièmes dans laquelle le bec de sautoir et le
disque des quantièmes peuvent être en équilibre stable.
[0008] Au vu de cet état de l'art, il apparaît que les sautoirs connus comportent généralement
une saillie en forme de bec qui appuie à l'encontre de deux dents consécutives d'une
roue sous l'effet d'un premier ressort de rappel. Ainsi, la roue est maintenue précisément
dans une position angulaire stable et déterminée. Lorsque cette roue est entraînée
en rotation sur plus d'un demi-pas angulaire, une de ses dents mène le bec du sautoir
jusqu'à ce que le bec atteigne la tête de ladite dent, puis ce dernier est rappelé
élastiquement à l'encontre de la dent successive de sorte à ce que la roue effectue
un pas angulaire complet et se positionne à nouveau dans une position angulaire stable.
C'est le cas notamment du disque des quantièmes d'un calendrier simple, qui est entraîné
tous les jours à minuit par un mobile de calendrier conformé pour fournir une impulsion
telle que le bec de sautoir dépasse le sommet de denture et repositionne convenablement
le disque des quantièmes à chaque saut. Ce dernier peut néanmoins être actionné de
manière indéterminée, par exemple par le biais d'un mécanisme de correction manuelle
de date qui est susceptible de l'entraîner d'une valeur de l'ordre d'un demi-pas angulaire.
Une telle configuration risque de bloquer le disque des quantièmes entre deux dates
du fait du non-retour en position de repos du bec de sautoir qui peut rester en appui
stable à l'encontre du sommet de l'une des dents du disque. Il en résulte une perte
de l'information du mécanisme de calendrier et un désagrément visuel.
[0009] Le but de l'invention est de fournir un sautoir permettant de remédier aux inconvénients
mentionnés précédemment et d'améliorer les sautoirs connus de l'art antérieur. En
particulier, l'invention propose un sautoir minimisant les risques, voire évitant
les risques, d'occurrence de situations dans lesquelles l'organe avec lequel coopère
le sautoir se trouve dans une position stable non prévue et/ou non souhaitable.
[0010] Un sautoir selon l'invention comprend un corps de sautoir, une tête de sautoir, un
premier élément de liaison de la tête de sautoir sur le corps de sautoir, le premier
élément de liaison permettant un mouvement de la tête de sautoir relativement au corps
de sautoir, notamment un mouvement de rotation.
[0011] Différents modes de réalisation d'un sautoir sont définis par les revendications
2 à 12.
[0012] Un mécanisme horloger selon l'invention est défini par la revendication 13.
[0013] Un mode de réalisation d'un mécanisme horloger est défini par la revendication 14.
[0014] Un mouvement horloger selon l'invention est défini par la revendication 15.
[0015] Une pièce d'horlogerie selon l'invention est définie par la revendication 16.
[0016] Les dessins annexés représentent, à titre d'exemples, plusieurs modes de réalisation
d'un sautoir selon l'invention.
La figure 1 est une vue schématique d'un sautoir connu de l'art antérieur.
Les figures 2 à 11 sont des vues d'un premier mode de réalisation d'un sautoir selon
l'invention.
Les figures 12 à 17 sont des vues d'un deuxième mode de réalisation d'un sautoir selon
l'invention.
[0017] Un premier mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie 299, notamment une montre,
en particulier une montre-bracelet est décrite ci-après en référence à la figure 2.
[0018] La pièce d'horlogerie comprend un mouvement horloger 298.
[0019] Le mouvement horloger comprend un mécanisme horloger 297, par exemple un mécanisme
de de calendrier.
[0020] Le mécanisme horloger comprend un sautoir 201 et un bâti 1 sur lequel est monté le
sautoir, en particulier un corps 210 du sautoir. Le mécanisme comprend encore une
roue ou un disque 205 en coopération avec le sautoir et au moins un dispositif d'entraînement
260 de la roue ou du disque, notamment un dispositif d'entraînement de la roue ou
du disque qui est distinct du sautoir. Le dispositif d'entraînement peut par exemple
se présenter sous la forme d'une roue ou d'un doigt d'entraînement qui est lié cinématiquement
à la chaîne de rouage d'un mouvement de base. Le dispositif d'entraînement peut également
se présenter sous la forme d'un mécanisme de correction, comme une roue de correction
ou une bascule.
[0021] Le sautoir permet d'indexer en position, notamment angulairement en position, un
élément 205 comme une roue ou une came ou encore un organe d'affichage, notamment
un organe d'affichage d'une grandeur liée au temps tel qu'un disque des quantièmes.
[0022] Comme représenté sur les figures 2 à 11, le premier mode de réalisation du sautoir
201 comprend le corps 210 de sautoir, une tête ou un bec 203 de sautoir, un premier
élément de liaison 292 de la tête de sautoir sur le corps de sautoir. Le premier élément
de liaison 292 permet un mouvement de la tête 203 de sautoir relativement au corps
210 de sautoir. Le mouvement peut notamment comprendre un mouvement de rotation, comme
par exemple un mouvement composé d'un mouvement de rotation et d'un mouvement de translation.
En particulier, le premier élément de liaison peut uniquement permettre un mouvement
de rotation comme représenté sur les figures 2 à 11.
[0023] Le corps de sautoir comprend un deuxième élément de liaison 293 du corps de sautoir.
Le deuxième élément de liaison 293 permet un mouvement du corps 210 du sautoir relativement
au bâti 1 sur lequel le corps 210 de sautoir est destiné à être monté. Le mouvement
peut notamment comprendre un mouvement de rotation et/ou un mouvement de translation
comme par exemple un mouvement composé d'un mouvement de rotation et d'un mouvement
de translation. En particulier, le deuxième élément de liaison peut permettre uniquement
un mouvement de rotation comme représenté sur les figures 2 à 11.
[0024] Un premier élément 200 de rappel de la tête de sautoir dans une première position
est de préférence adapté pour rappeler la tête de sautoir vers la première position
selon un premier sens et selon un deuxième sens, notamment selon les sens trigonométriques
et anti-trigonométriques représentés sur les figures.
[0025] Le corps de sautoir, délimité par une première extrémité 281 et une deuxième extrémité
282, comprend, dans ce mode de réalisation, principalement un bras principal 202,
un premier bras auxiliaire 209 et un deuxième bras auxiliaire 220.
[0026] Préférentiellement, le bras principal est indéformable ou quasiment indéformable
en utilisation conventionnelle du sautoir.
[0027] Le premier bras auxiliaire 209 fait partie du premier élément 200 de rappel de la
tête de sautoir dans une première position relativement au corps de sautoir, en particulier
relativement au bras principal. Le premier élément de rappel permet notamment de rappeler
élastiquement la tête de sautoir dans la première position relativement au corps de
sautoir, en particulier relativement au bras principal. La première position est notamment
représentée sur les figures 2, 3 et 9.
[0028] Le premier bras auxiliaire et/ou le premier élément de rappel est par exemple un
bras flexible venu de matière avec le reste du corps, notamment avec le bras principal.
Le premier bras auxiliaire est par exemple lié au reste du corps, notamment au bras
principal au niveau de la deuxième extrémité 282 du corps.
[0029] Le deuxième bras auxiliaire 220 constitue un ou fait partie d'un deuxième élément
220 de rappel du corps de sautoir, en particulier du bras principal, dans une deuxième
position relativement au bâti. Le deuxième élément de rappel permet notamment de rappeler
élastiquement le corps de sautoir, en particulier le bras principal, dans la deuxième
position relativement au bâti. La deuxième position est notamment représentée sur
les figures 3 et 9. Le deuxième bras auxiliaire et/ou le deuxième élément de rappel
est par exemple un bras flexible venu de matière avec le reste du corps, notamment
avec le bras principal. Le deuxième bras auxiliaire est par exemple lié au reste du
corps, notamment au bras principal au niveau de la deuxième extrémité 282 du corps.
[0030] Le deuxième élément de liaison 293 comprend de préférence une goupille ou un axe
203b, respectivement un alésage, prévu sur le sautoir, notamment au niveau de la deuxième
extrémité 282 du corps, et destiné à coopérer avec un alésage, respectivement une
goupille ou un axe, prévu sur le bâti. Une telle structure permet de réaliser une
liaison pivot du sautoir sur le bâti autour d'un axe. Le deuxième élément de rappel
permet de rappeler en rotation, vers sa deuxième position, le sautoir autour de l'axe
203b. Pour ce faire, le deuxième bras auxiliaire prend par exemple appui sur un élément
206, notamment une butée, prévue sur le bâti. Dans la deuxième position, la première
extrémité 281 du sautoir est positionnée de sorte que la tête du sautoir s'engage
dans des conformations 250 de l'organe 205 avec laquelle elle est destinée à coopérer.
Le deuxième bras auxiliaire permet de générer un couple résistif M2 relativement à
l'axe 203b et ainsi permettre le maintien en position angulaire de l'organe comme
représenté à la figure 3.
[0031] Le premier élément de liaison 292 comprend de préférence une goupille ou un axe 202a
solidaire du corps de sautoir, notamment au niveau de la première extrémité 281 du
corps, qui est prévu pour coopérer avec un alésage 203a formé sur la tête de sautoir.
Ainsi, dans le mode de réalisation représenté aux figures 2 à 11, la structure permet
de réaliser une liaison pivot de la tête sur le corps de sautoir autour d'un axe 292a.
Le premier élément de rappel permet de rappeler en rotation, vers sa première position,
la tête autour de l'axe 292a.
[0032] La tête comprend deux flancs 231 et 232. Ces deux flancs forment un angle, notamment
un angle obtus. Les deux flancs sont destinés à venir en contact contre les conformations,
notamment contre les dents, de l'élément 205 que le sautoir est destiné à indexer
en position.
[0033] La tête comprend également un flanc de came 230, notamment un flanc de came en forme
de vé, apte à coopérer avec un suiveur de came tel qu'un pion, une goupille ou plus
généralement un axe 204, agencé sur le premier bras auxiliaire 209, notamment à l'extrémité
du premier bras auxiliaire. Le suiveur de came est rappelé contre le flanc de came
par un organe élastique constitué par le premier bras auxiliaire 209.
[0034] Outre le premier bras auxiliaire 209, le premier élément 200 de rappel de la tête
comprend l'axe 204 et le flanc de came 230. Ainsi, le premier élément de rappel est
prévu pour générer un couple résistif M3 relativement à l'axe 292a et pour maintenir
en position la tête dans une position angulaire déterminée.
[0035] Dans le mode de réalisation représenté, l'organe élastique comprend le premier bras
auxiliaire 209 et le suiveur de came ou le flanc de came. En effet, le suiveur de
came peut être prévu sur le premier bras auxiliaire, notamment à une extrémité du
premier bras auxiliaire, et le flanc de came peut être prévu sur la tête. Alternativement,
le flanc de came peut être prévu sur le premier bras auxiliaire, notamment à une extrémité
du premier bras auxiliaire, et le suiveur de came peut être prévu sur la tête.
[0036] Le flanc de came peut être conformé comme un vé.
[0037] Ainsi, le sautoir 201 comprend un levier-ressort sur lequel est montée en rotation
la tête de sautoir.
[0038] Dans le premier mode de réalisation, la tête de sautoir présente un mode de fonctionnement
bidirectionnel. Ainsi, cette tête annule la plage angulaire de de non-retour en position
de repos du sautoir quel que soit le sens de rotation de l'élément que le sautoir
est destiné à indexer. Une telle solution est particulièrement bien adaptée à un disque
des quantièmes susceptible d'être déplacé selon deux sens de correction.
[0039] Nous considérons par la suite le cas d'une rotation dans le sens anti-trigonométrique
de l'élément 205.
[0040] Dans une première phase d'entraînement de l'élément 205 comme représenté à la figure
4, lorsque celui-ci est mené sur une plage angulaire de 0° à une valeur de l'ordre
d'un quart de pas angulaire, la tête est entraînée en rotation dans le sens anti-trigonométrique
uniquement autour de l'axe 293a sous l'actionnement d'un flanc 250a d'une dent 250
de l'élément 205 sur le flanc 232 de la tête. Le corps de sautoir est ainsi écarté
de la deuxième position contre l'action du deuxième élément de rappel. Alternativement,
la tête de sautoir peut tout d'abord être entraînée en rotation selon un premier sens
de rotation uniquement autour de l'axe 292a dès lors qu'une dent 250 mène la tête
de sautoir.
[0041] Dans une deuxième phase d'entraînement de l'élément 205 comme représenté à la figure
5, lorsque celui-ci est mené sur une plage angulaire d'une valeur de l'ordre d'un
quart de pas angulaire à une valeur de l'ordre d'un demi pas angulaire, la tête est
également entraînée en rotation par le contact de la dent 250 sur le flanc 232 dans
le sens anti-trigonométrique autour de l'axe 293a si bien que son flanc 230 arme le
premier bras auxiliaire 209 par l'intermédiaire du suiveur de came 204. La tête est
ainsi écartée de la première position contre l'action du premier élément de rappel.
Ainsi, lorsque la tête 203 parvient en sommet de dent comme représenté à la figure
6, celle-ci est orientée relativement à la dent 250 de telle sorte que la force de
réaction du sommet de dent sur la tête de sautoir ne soit pas dirigée vers l'axe de
pivotement de l'élément 205. Plus particulièrement, la force de réaction F ne passe
pas par le cercle dont le rayon Rf est défini par le rayon de guidage R de l'élément
205 ainsi que par le coefficient de frottement entre le disque des quantièmes et sa
surface de guidage, plus particulièrement par le produit du rayon de guidage R et
du sinus de l'arc-tangente du coefficient de frottement entre le disque des quantièmes
et sa surface de guidage. Par ailleurs, la position de la tête relativement à l'axe
293a est instable si bien que le passage d'un flanc à l'autre de la dent s'effectue
instantanément grâce à l'énergie emmagasinée dans le premier bras auxiliaire élastique
209 qui est libérée.
[0042] Dans une troisième phase d'entraînement de l'élément 205 comme représenté à la figure
7, la restitution ou le retour en position de repos du premier bras auxiliaire élastique
209 induit la rotation de la tête 203 dans le sens trigonométrique autour de l'axe
293a, ce qui lui permet de franchir le sommet de la dent 250. Le flanc 231 de la tête
mène alors un flanc de la dent 250 de l'élément 205. Dans cette configuration, la
tête est mobile en rotation selon les axes 292a et 293a en sens trigonométrique. Dans
une quatrième phase d'entraînement de l'élément 205 comme représenté à la figure 8,
la tête est à nouveau en position stable relativement à l'axe 292a. Celui-ci est à
nouveau mobile en rotation uniquement autour de l'axe 293a jusqu'à ce que le corps
du sautoir parvienne à l'encontre d'une butée 207 ou que les flancs 231 et 232 de
la tête viennent à l'encontre des flancs respectifs des dents 250 comme représenté
à la figure 9.
[0043] Le principe de fonctionnement du sautoir est le même pour une rotation dans le sens
trigonométrique de l'élément 205, le flanc 230 de la tête 203 étant également conformé
pour armer le premier bras auxiliaire élastique 209 par l'intermédiaire de la goupille
204 lorsque la tête tourne dans le sens trigonométrique comme représenté à la figure
10. Les actions des flancs 231 et 232 sont alors inversées.
[0044] Alternativement, ce sautoir, notamment la tête de sautoir, peut présenter un mode
de fonctionnement qui se décompose plus simplement selon deux ou trois phases de rotation
distinctes de l'élément 205. La tête peut ainsi être entraînée en rotation selon un
premier sens de rotation vis-à-vis respectivement des axes 292a et 293a dès lors qu'une
dent de l'élément 205 mène la tête, et ce jusqu'à ce que cette dernière atteigne sensiblement
le sommet de ladite dent. La tête peut ensuite être entraînée en rotation selon un
deuxième sens de rotation vis-à-vis respectivement des axes 292a et 293a dès lors
que la tête franchit le sommet de la tête de dent de l'élément 205, et ce jusqu'à
ce que le sautoir atteigne sa position de repos.
[0045] Optionnellement, en variante, la goupille 204 peut être mobile en rotation selon
un troisième axe de rotation 204a, comme représenté à la figure 11. Ainsi, dans cette
situation la goupille peut rouler sur le flanc de came plutôt que glisser contre celui-ci.
[0046] Un deuxième mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie 399, notamment une montre,
en particulier une montre-bracelet est décrite ci-après en référence à la figure 12.
[0047] La pièce d'horlogerie comprend un mouvement horloger 398.
[0048] Le mouvement horloger comprend un mécanisme horloger 397, par exemple un mécanisme
de calendrier.
[0049] Le mécanisme horloger comprend un sautoir 301 et un bâti 1 sur lequel est monté le
sautoir, en particulier un corps 310 du sautoir. Le mécanisme comprend encore une
roue ou un disque 305 en coopération avec le sautoir et un dispositif d'entraînement
360 de la roue ou du disque, notamment un dispositif d'entraînement de la roue ou
du disque qui est distinct du sautoir. Le dispositif d'entraînement peut par exemple
se présenter sous la forme d'une roue ou d'un doigt d'entraînement qui est lié cinématiquement
à la chaîne de rouage d'un mouvement de base. Le dispositif d'entraînement peut également
se présenter sous la forme d'un mécanisme de correction, comme une roue de correction
ou une bascule.
[0050] Le sautoir permet d'indexer en position, notamment angulairement en position, un
élément 305 comme une roue ou une came ou encore un organe d'affichage, notamment
un organe d'affichage d'une grandeur liée au temps tel qu'un disque des quantièmes.
[0051] Comme représenté sur les figures 12 à 17, le deuxième mode de réalisation du sautoir
301 comprend le corps 310 de sautoir, une tête 303 de sautoir ou un bec de sautoir,
un premier élément de liaison 392 de la tête de sautoir sur le corps de sautoir. Le
premier élément de liaison 392 permet un mouvement de la tête 303 de sautoir relativement
au corps 310 de sautoir. Le mouvement peut notamment comprendre un mouvement de rotation
comme par exemple un mouvement composé d'un mouvement de rotation et d'un mouvement
de translation. En particulier, le premier élément de liaison peut permettre uniquement
un mouvement de rotation comme représenté sur les figures 12 à 17.
[0052] Un élément du premier mode de réalisation et un élément du deuxième mode de réalisation
ayant des fonctions identiques ou similaires portent des références ayant des chiffres
des dizaines et des unités identiques. Le chiffre des centaines est un « 2 » pour
la référence de l'élément du premier mode de réalisation et le chiffre des centaines
est un « 3 » pour la référence de l'élément du deuxième mode de réalisation.
[0053] Le deuxième mode de réalisation diffère principalement du premier mode de réalisation
en ce que le premier élément de rappel de la tête de sautoir dans la première position
relativement au corps de sautoir est adapté pour rappeler la tête de sautoir vers
la première position selon un premier sens, la première position étant définie par
une première butée 350 solidaire du corps de sautoir.
[0054] Avantageusement, le premier élément de rappel comprend une lame ressort 300 solidaire
de la tête de sautoir, respectivement solidaire du corps de sautoir, coopérant par
contact avec une deuxième butée 350 prévue sur le corps de sautoir, respectivement
sur la tête de sautoir.
[0055] Dans le deuxième mode de réalisation comme représenté aux figures 12 et 13, la première
et la deuxième butées sont réalisées par une seule et même butée. La tête de sautoir
présente un mode de fonctionnement unidirectionnel de façon à supprimer la plage de
non-retour en position de repos du sautoir pour un unique sens de rotation de l'élément
305 avec lequel il coopère. Le sautoir permet d'indexer en position cet élément 305.
[0056] Contrairement au premier mode de réalisation, le sautoir ne présente pas de premier
bras auxiliaire. Comme vu plus haut, le premier élément de rappel de la tête de sautoir
dans la première position relativement au corps de sautoir comprend ici une lame-ressort
300 ou un ressort. Ce ressort est par exemple solidarisé à la tête 303 par soudage.
Ce ressort est pré-armé par une butée ou une goupille 350 rapportée sur le bras principal302.
Le ressort prend en effet appui contre la butée. La butée 350 permet aussi d'arrêter
la tête dans une position prédéterminée qui correspond à la position de butée de la
tête contre la butée. Il peut bien sûr exister deux butées, l'une pour servir d'appui
au ressort et une pour arrêter la tête dans une position prédéfinie.
[0057] Pour un unique sens de rotation de l'élément 305, par exemple une rotation dans le
sens anti-trigonométrique comme représentée aux figures 15 à 17, le principe de fonctionnement
de ce sautoir est identique à celui du premier mode de réalisation. Ce sautoir présente
également un mode de fonctionnement qui peut être décomposé en deux, trois, ou quatre
phases de rotation du disque des quantièmes.
[0058] La figure 14 illustre le sautoir au repos. La figure 15 représente la rotation de
la tête dans le sens anti-trigonométrique vis-à-vis respectivement des axes 392a et
393a sous l'actionnement du flanc 350a de la dent 350. La figure 16 représente la
tête positionnée sensiblement en sommet de dent. Son positionnement est alors instable
sous l'effet du ressort 300. La figure 17 illustre la tête une fois que celle-ci a
franchi le sommet de dent ; elle est alors mobile en rotation dans le sens trigonométrique
vis-à-vis respectivement des axes 292a et 293a.
[0059] Dans un mode de réalisation alternatif, le corps de sautoir peut être mobile en translation
selon un axe sensiblement parallèle au plan du bâti du mécanisme ou du mouvement horloger.
Comme dans les premier et deuxième modes de réalisation, la tête du sautoir peut présenter
un mode de fonctionnement uni- ou bidirectionnel.
[0060] Ainsi, dans les différents modes de réalisation, le sautoir permet d'éviter les risques
d'occurrence de situations dans lesquelles la tête de sautoir se trouve dans une situation
stable non prévue et/ou non souhaitable par :
- Une tête de sautoir mobile vis-à-vis du corps de sautoir.
- Plus particulièrement, une tête de sautoir mobile en rotation autour d'un axe 292a,
392a selon deux sens de rotation, sur un pas angulaire de l'élément avec lequel il
coopère.
- Une tête de sautoir positionnée de manière stable par un élément de rappel. Le passage
d'un flanc à l'autre d'une dent s'effectue instantanément grâce à l'énergie emmagasinée
dans l'élément de rappel.
- Préférentiellement, les axes 292a et 392a sont positionnés sur la bissectrice de l'angle
formé par une première demi-droite ayant pour origine l'axe de pivotement de l'élément
205, 305 et passant par le sommet d'une première dent, et par une deuxième demi-droite
ayant pour origine l'axe de pivotement de l'élément 205,305 et passant par le sommet
d'une dent consécutive à la première dent, lorsque l'élément 205, 305 est au repos.
- Préférentiellement, la tête de sautoir est également mobile en rotation autour d'un
deuxième axe 293a, 393a.
- Avantageusement, un couple résistif M3 relativement à l'axe 292a, 392a est supérieur
au couple résistif M2 relativement à l'axe 293a, 393a produit par le premier élément
de rappel 220, 320, sur une première phase de rotation du disque des quantièmes.
[0061] Dans les différents modes de réalisation précédemment décrits, le premier élément
de liaison est de préférence un élément de guidage qui réalise une liaison pivot entre
la tête de sautoir et le corps de sautoir. Dans les différents modes de réalisation
précédemment décrits, le premier élément de rappel et /ou le deuxième élément de rappel
peuvent se présenter sous la forme de guidages ou d'articulations flexibles.
[0062] Un sautoir selon l'invention permet de minimiser les risques, voire d'éviter les
risques, d'occurrence de situations dans lesquelles le sautoir se trouve dans une
position d'équilibre alors qu'il n'est pas en position de repos.
[0063] Dans les différents modes de réalisation précédemment décrits, le sautoir peut faire
partie d'un mécanisme horloger, notamment un mécanisme de calendrier. Le sautoir coopère
avec une roue ou un disque, en particulier coopère par contact avec une roue ou un
disque, notamment coopère par contact avec une denture d'une roue ou d'un disque.
Le sautoir permet ainsi d'indexer en position la roue ou le disque. La roue ou le
disque, plus généralement le mécanisme, est actionnable par le biais d'un dispositif
d'entraînement 260, 360 distinct du sautoir. Le dispositif d'entraînement peut par
exemple se présenter sous la forme d'une roue d'entraînement qui est liée cinématiquement
à la chaîne de rouage d'un mouvement de base. Le dispositif d'entraînement peut également
se présenter sous la forme d'un mécanisme de correction, comme une roue de correction
ou une bascule.
[0064] Plus particulièrement, le disque peut être un disque de calendrier qui peut être
entraîné en rotation via sa denture par le dispositif d'entraînement.
[0065] La tête du sautoir est en contact permanent avec la roue ou le disque qu'il indexe
en position, notamment en contact permanent avec une denture de la roue ou du disque.
Ceci est en particulier le cas lorsque la roue ou le disque n'est pas actionné par
le dispositif d'entraînement.
[0066] La tête de sautoir est rappelée par un premier élément de rappel élastique contre
la roue ou le disque. Ainsi, la restitution de l'énergie mécanique de l'élément de
rappel peut participer à l'entraînement de la roue ou du disque.
[0067] Plus particulièrement, la tête de sautoir est agencée de telle sorte que la force
de réaction produite entre celle-ci et la denture du disque ou de la roue à indexer
est orientée pour éviter un blocage de la tête de sautoir au sommet d'une dent de
la roue ou du disque ou éviter l'existence d'une position d'équilibre de la tête de
sautoir au sommet d'une dent de la roue ou du disque, notamment lorsque la roue ou
le disque est actionné par un dispositif d'entraînement.
[0068] Dans ce document, le terme « sautoir » signifie un organe terminé par une tête munie
de deux plans inclinés qui appuient, par rappel élastique, entre les sommets et/ou
les flancs de deux dents consécutives d'une roue pour la maintenir dans une certaine
position. Lorsque la roue est déplacée, sous l'effet d'un organe d'entraînement distinct
du sautoir, une dent soulève le sautoir par action sur la tête de sautoir. Le sautoir,
en particulier la tête de sautoir, tombe ensuite entre la dent qui a soulevé le sautoir
et une dent suivante.
1. Sautoir (201 ; 301) comprenant un corps (210 ; 310) de sautoir, une tête (203 ; 303)
de sautoir, un premier élément de liaison (292 ; 392) de la tête de sautoir sur le
corps de sautoir, le premier élément de liaison (292 ; 392) permettant un mouvement
de rotation de la tête (203 ; 303) de sautoir relativement au corps (210 ; 310) de
sautoir.
2. Sautoir selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le corps de sautoir comprend un deuxième élément de liaison (293 ; 393) du corps
de sautoir permettant un mouvement du corps (210 ; 310) du sautoir relativement à
un bâti (1) sur lequel le corps (210 ; 310) de sautoir est destiné à être monté, notamment
un mouvement de rotation et/ou un mouvement de translation.
3. Sautoir selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comprend un premier élément (200 ; 300) de rappel de la tête de sautoir dans une
première position relativement au corps de sautoir, notamment un premier élément élastique
de rappel de la tête de sautoir dans la première position relativement au corps de
sautoir.
4. Sautoir selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le premier élément (300) de rappel de la tête de sautoir dans la première position
relativement au corps de sautoir est adapté pour rappeler la tête de sautoir vers
la première position selon un premier sens, la première position étant définie par
une première butée (350) solidaire du corps de sautoir.
5. Sautoir selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le premier élément (300) de rappel comprend une lame ressort solidaire de la tête
de sautoir, respectivement solidaire du corps de sautoir, coopérant par contact avec
une deuxième butée (350) prévue sur le corps de sautoir, respectivement sur la tête
de sautoir.
6. Sautoir selon la revendication 3, caractérisé en ce que le premier élément (200, 204, 230) de rappel de la tête de sautoir dans la première
position est adapté pour rappeler la tête de sautoir vers la première position selon
un premier sens et selon un deuxième sens, les premier et deuxième sens étant par
exemple opposés.
7. Sautoir selon la revendication 3 ou 6, caractérisé en ce que le premier élément (230) de rappel comprend un flanc de came (230), notamment en
forme de vé, apte à coopérer avec un suiveur de came (204), notamment un axe (204),
le suiveur de came étant rappelé contre le flanc de came par un organe élastique (209
; 300).
8. Sautoir selon la revendication 7, caractérisé en ce que l'organe élastique comprend un bras (209), le suiveur de came ou le flanc de came
étant prévu sur le bras, notamment à une extrémité du bras.
9. Sautoir selon la revendication 7 ou 8, caractérisé en ce que le flanc de came en forme de vé est réalisé sur la tête de sautoir, respectivement
sur le corps de sautoir, et en ce que le suiveur de came, notamment l'axe, est prévu sur le corps de sautoir, respectivement
sur la tête de sautoir.
10. Sautoir selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier élément de liaison comprend un élément (202a, 302a), notamment un axe
(202a, 302a) sur le corps de sautoir, respectivement sur la tête de sautoir, coopérant
avec un alésage (203a, 303a) sur la tête de sautoir, respectivement le corps de sautoir,
réalisant une liaison pivot entre la tête de sautoir et le corps de sautoir.
11. Sautoir selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier élément de liaison est un élément de guidage qui réalise une liaison pivot
entre la tête de sautoir et le corps de sautoir.
12. Sautoir selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le sautoir comprend un deuxième élément (220 ; 320) de rappel du corps de sautoir
dans une deuxième position relativement au bâti, notamment un deuxième élément élastique
de rappel du corps de sautoir dans la deuxième position relativement au bâti.
13. Mécanisme horloger (297 ; 397), notamment mécanisme de calendrier, comprenant un sautoir
(201 ; 301) selon l'une des revendications précédentes et un bâti (1) sur lequel est
monté le sautoir, en particulier le corps de sautoir.
14. Mécanisme horloger (297 ; 397), selon la revendication précédente, comprenant une
roue ou un disque (205 ; 305) en coopération avec le sautoir et un dispositif d'entraînement
(260 ; 360) de la roue ou du disque, notamment un dispositif d'entraînement de la
roue ou du disque qui est distinct du sautoir.
15. Mouvement horloger (298 ; 398) comprenant un mécanisme selon la revendication 13 ou
14 ou un sautoir (201 ; 301) selon l'une des revendications 1 à 12.
16. Pièce d'horlogerie (299 ; 399), notamment montre, en particulier montre-bracelet,
comprenant un sautoir selon l'une des revendications 1 à 12 ou un mécanisme selon
la revendication 13 ou 14 ou un mouvement horloger selon la revendication précédente.