[0001] L'invention se rapporte à une chaussure qui comprend un premier élément chaussant
et un deuxième élément chaussant, le deuxième élément chaussant étant prévu pour être
inséré dans le premier élément chaussant ou en être retiré.
[0002] La chaussure peut être utilisée dans des domaines tels que le surf sur neige, la
raquette à neige, le ski de piste, de fond, de randonnée, ou de télémark, ou encore
l'alpinisme, la marche ou la course sur un terrain horizontal ou en montagne, la planche
à roues, un sport de balle ou de raquette, ou autre.
[0003] Pour les utilisations envisagées, il s'agit d'accueillir le pied avec un confort
suffisant, notamment en veillant à une bonne gestion de l'humidité et de la température
dans la chaussure. C'est important par exemple en surf sur neige, activité pour laquelle
les performances d'un utilisateur sont conditionnées entre autres par ces facteurs.
[0004] Il est connu depuis longtemps de fabriquer une chaussure qui comprend un premier
élément chaussant et un deuxième élément chaussant, le deuxième élément chaussant
étant prévu pour être inséré dans le premier élément chaussant de manière réversible.
Cela signifie que le deuxième élément chaussant peut être introduit dans le premier
élément, ou en être retiré. Généralement le premier élément présente des propriétés
telles qu'une bonne résistance mécanique, une bonne résistance à l'usure, une bonne
étanchéité, ou autre, car il est directement exposé à l'environnement. Le deuxième
élément chaussant, quant à lui, présente des propriétés telles qu'une certaine capacité
à absorber l'humidité générée par le pied, une certaine capacité d'amortissement des
chocs ou des impulsions de conduite, une certaine isolation thermique, ou autre, car
il est au plus près du pied.
[0005] Une chaussure avec deux éléments chaussants, comme ci-avant présentée, est intéressante
notamment dans le domaine du surf sur neige. En effet, la chaussure est structurée
pour permettre une conduite efficiente d'une planche de glisse, et aussi pour permettre
la marche dans de bonnes conditions. On peut dire que la chaussure ci-avant présentée
apporte généralement un confort suffisant, dans le sens où l'humidité est en principe
présente en quantité modérée, et dans le sens où le pied est maintenu au chaud sans
excès. L'humidité qui peut apparaître dans la chaussure en cours d'utilisation peut
en être extraite après utilisation. Il faut pour cela retirer le deuxième élément
chaussant du premier, puis laisser sécher les éléments. Ceux-ci doivent être secs
avant l'utilisation suivante. Il est malgré tout apparu, dans certains cas, que le
confort de la chaussure devienne insuffisant à cause de l'humidité.
[0006] Cela se produit par exemple lorsque la chaussure est utilisée pendant des périodes
prolongées, ou pour une évolution sportive ou très technique, ou encore lorsque le
deuxième élément n'avait pas suffisamment séché avant utilisation, ou autre. Dans
ce cas, en corrélation avec l'altération du confort, il existe un risque de traumatisme
pour l'utilisateur. En effet, celui-ci se retrouve dans des conditions où chaque pied
est humide et chaud. Cela lui permet de conserver une bonne mobilité, mais cette situation
provoque des irritations qui peuvent engendrer des traumatismes.
[0007] Il apparaît donc que les chaussures selon l'art antérieur ne sont pas totalement
satisfaisantes, dans le sens où elles n'apportent pas un confort suffisant dans toutes
les situations, ou dans toute la durée d'une phase d'utilisation. Cela est particulièrement
vrai pour les chaussures de surf sur neige, lors de périodes d'utilisation qui durent
quelques heures et au cours desquelles les conditions climatiques et les sollicitations
liées à l'utilisation sont diverses. Le problème ci-avant évoqué est également vrai
pour les chaussures de montagne, les chaussures d'alpinisme ou les chaussures de ski,
lesquelles sont utilisées dans des situations qui comportent des expositions à l'eau,
à la neige ou à la glace.
[0008] Un problème corrélé à l'accumulation d'humidité ou d'eau est celui du séchage. En
effet, une fois l'eau en place, la chaussure a besoin de beaucoup de temps pour sécher.
Cela prolonge la durée de l'inconfort pendant l'utilisation en cours, ou la durée
d'attente de séchage avant l'utilisation suivante.
[0009] Un problème encore observé sur les chaussures connues est celui de la durée de vie.
Plus précisément, la présence prolongée d'humidité ou d'eau au niveau de la tige,
notamment dans le deuxième élément chaussant, tend à en abimer la structure. Cela
revient à dire que la présence prolongée d'eau peut réduire la longévité d'une chaussure.
[0010] Par rapport à cela l'invention a pour but général d'améliorer une chaussure destinée
aux pratiques évoquées en préambule. Notamment l'invention a pour but de préserver
le confort de la chaussure. Plus précisément l'invention cherche à réduire, voire
à supprimer, le volume d'humidité ou d'eau qui peut se trouver dans la chaussure.
Par corollaire, l'invention souhaite préserver le confort de la chaussure, et éviter
l'apparition de traumatismes tels que ceux liés à l'humidité ou à l'eau.
[0011] Dans le même esprit l'invention cherche à rendre plus rapide le séchage d'une chaussure
imbibée d'eau. Un but encore de l'invention est d'augmenter la durée de vie de la
chaussure, notamment en réduisant, voire en supprimant, les effets pénalisants liés
à la présence d'eau dans un élément chaussant. Un autre but de l'invention est d'élargir
le choix possible pour les matériaux pouvant être utilisés pour fabriquer la chaussure.
[0012] Pour ce faire, l'invention propose une chaussure comprenant un premier élément chaussant
et un deuxième élément chaussant, le deuxième élément chaussant étant prévu pour être
inséré dans le premier élément chaussant de manière réversible, le premier élément
chaussant s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière jusqu'à une extrémité
avant, en largeur entre un côté latéral et un côté médial, et en hauteur depuis un
semelage jusqu'à une extrémité supérieure, le deuxième élément chaussant s'étendant
en longueur depuis une extrémité arrière jusqu'à une extrémité avant, en largeur entre
un côté latéral et un côté en médial, et en hauteur depuis un semelage jusqu'à une
extrémité supérieure.
[0013] La chaussure selon l'invention est caractérisée par le fait que le semelage du deuxième
élément chaussant est structuré pour laisser passer un fluide, par le fait qu'elle
comprend une semelle interne prévue pour être disposée à l'intérieur du deuxième élément
chaussant, et par le fait que la semelle interne est structurée pour laisser passer
un fluide.
[0014] Le deuxième élément chaussant est celui qui vient au plus près du pied et, en conséquence,
il reçoit directement l'humidité ou l'eau produite par le pied. Parce que ce sont
à la fois le semelage et la semelle interne qui sont aptes à laisser passer un fluide,
le deuxième élément chaussant selon l'invention permet mieux l'évacuation de l'eau
ou le passage de l'air, par exemple, par rapport à un élément chaussant selon l'art
antérieur. On comprendra mieux par la suite que le passage d'un fluide a lieu dans
différentes circonstances. On précise néanmoins déjà que l'eau peut être évacuée en
dehors du deuxième élément chaussant pendant l'utilisation de la chaussure. Il est
apparu de manière surprenante, par exemple en surf sur neige, que les mouvements de
l'utilisateur pour la conduite de la planche provoquent des déformations de la chaussure.
Ces déformations provoquent de petits mouvements relatifs entre les éléments chaussants,
ce qui entraîne une ventilation de la chaussure. L'eau se déplace entre les premier
et deuxième éléments, pour être évacuée en partie au moins vers les extrémités supérieures,
c'est-à-dire dans une direction d'extraction en dehors de la chaussure.
[0015] L'eau peut aussi être évacuée en dehors du deuxième élément chaussant lorsque la
chaussure n'est pas utilisée. C'est particulièrement vrai quand le deuxième élément
chaussant est retiré du premier : le semelage du deuxième élément favorise un séchage
rapide. Ce sont aussi bien l'air et l'eau qui peuvent passer.
[0016] Ainsi la chaussure selon l'invention favorise la réduction de la quantité d'eau contenue
notamment dans le deuxième élément chaussant, que ce soit en mode dynamique ou en
mode statique, c'est-à-dire pendant une utilisation, ou en dehors d'une utilisation.
[0017] Parmi les avantages qui en découlent on peut citer une amélioration du confort ou,
en d'autres termes, une réduction ou une disparition des risques de traumatismes liés
à l'humidité ou à l'eau.
[0018] On observe également avantageusement une durée de séchage plus courte. La chaussure
recouvre donc son état naturel, qui consiste à rester sèche, plus rapidement. L'utilisateur
peut donc retrouver plus vite de bonnes conditions d'utilisation.
[0019] En complément, la durée de vie de la chaussure est augmentée parce que les effets
pénalisants liés à la présence d'eau dans un élément chaussant sont réduits. Par exemple
les zones de collage et les matériaux constitutifs des éléments chaussants sont préservés.
[0020] On peut dire d'une manière générale que l'invention a amélioré une chaussure destinée
aux pratiques évoquées en préambule.
[0021] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide
de la description qui va suivre, en regard du dessin annexé illustrant, selon des
formes de réalisation non limitatives, comment l'invention peut être réalisée, et
dans lequel :
- la figure 1 est une vue en perspective avant par-dessus d'une chaussure, selon une
première forme de réalisation de l'invention, dans un cas où le deuxième élément chaussant
est inséré dans le premier élément chaussant,
- la figure 2 est une vue en perspective avant par-dessous du deuxième élément chaussant,
pour la chaussure de la figure 1,
- la figure 3 est une vue en perspective avant par dessous d'une semelle interne du
deuxième élément chaussant, pour la chaussure de la figure 1,
- la figure 4 est une coupe selon IV-IV de la figure 1,
- la figure 5 est similaire à la figure 2, pour une chaussure selon une deuxième forme
de réalisation,
- la figure 6 est une coupe transversale partielle d'un deuxième élément chaussant,
selon une troisième forme de réalisation de l'invention,
- la figure 7 est une coupe transversale d'une semelle interne pour le deuxième élément
chaussant, selon une quatrième forme de réalisation de l'invention,
- la figure 8 est une vue éclatée en perspective avant d'une chaussure, selon une cinquième
forme de réalisation de l'invention,
- la figure 9 est une vue en perspective arrière par-dessus d'une chaussure, selon une
sixième forme de réalisation de l'invention.
[0022] La première forme de réalisation qui va être décrite après concerne par exemple une
chaussure de surf sur neige, pour conduire une planche de glisse sur laquelle reposent
les deux pieds de l'utilisateur. Cependant, l'invention s'applique à d'autres domaines
tels que ceux évoqués avant.
[0023] La première forme de réalisation est décrite à l'aide des figures 1 à 4.
[0024] Comme le montre la figure 1, une chaussure de surf sur neige est prévue pour accueillir
le pied et une partie du bas de jambe de l'utilisateur. De manière connue la chaussure
1 comprend un premier élément chaussant 2 et un deuxième élément chaussant 3, le deuxième
élément chaussant 3 étant prévu pour être inséré dans le premier élément chaussant
de manière réversible. De fait le deuxième élément chaussant peut, à volonté, être
placé à l'intérieur du premier ou en être retiré.
[0025] Le premier élément chaussant 2 comprend un semelage externe 4 et une enveloppe externe
5 solidarisée au semelage. Le premier élément chaussant 2 s'étend en longueur, selon
une direction longitudinale L, depuis une extrémité arrière ou talon 6 jusqu'à une
extrémité avant ou pointe 7, en largeur, selon une direction transversale W, entre
un côté latéral 8 et un côté médial 9, et en hauteur depuis le semelage externe 4
jusqu'à une extrémité supérieure 10. Etant donné que le premier élément chaussant
2 est une partie externe de la chaussure 1, on peut dire qu'en pratique la chaussure
1 comprend un semelage externe 4 et une enveloppe externe 5 solidarisée au semelage.
La chaussure 1 s'étend en longueur depuis une extrémité arrière 6 jusqu'à une extrémité
avant 7, en largeur entre un côté latéral 8 et un côté médial 9, et en hauteur depuis
le semelage externe 4 jusqu'à une extrémité supérieure 10.
[0026] Par analogie, en référence cette fois à la figure 2, le deuxième élément chaussant
3 comprend un semelage 14 et une enveloppe 15 solidarisée au semelage. Le deuxième
élément chaussant 3 s'étend en longueur depuis une extrémité arrière ou talon 16 jusqu'à
une extrémité avant ou pointe 17, en largeur entre un côté latéral 18 et un côté médial
19, et en hauteur depuis le semelage 14 jusqu'à une extrémité supérieure 20. Le semelage
14 est dit interne lorsque le deuxième élément chaussant 3 est logé dans le premier
élément chaussant 2 pour former la chaussure 1. Dans ce cas les semelages respectifs
4, 14 des premier 2 et deuxième 3 éléments chaussants forment ensemble une partie
significative du semelage de la chaussure 1. Dans le même ordre d'idée les enveloppes
respectives 5, 15 des premier 2 et deuxième 3 éléments chaussants forment ensemble
une partie significative, voire la totalité, de la tige de la chaussure 1.
[0027] On observe, de nouveau en référence à la figure 1, que la tige de la chaussure 1
telle que représentée comprend une portion basse, prévue pour couvrir le pied, ainsi
qu'une portion haute, prévue pour couvrir la cheville et éventuellement une partie
du bas de jambe de l'utilisateur. On verra par la suite que, alternativement, la tige
peut comprendre une portion basse à l'exclusion de toute portion haute.
[0028] Etant donné que la tige de la chaussure 1 comprend à la fois l'enveloppe 5 du premier
élément chaussant 2 et l'enveloppe 15 du deuxième élément chaussant 3, chaque enveloppe
5, 15 comprend ici une portion basse et une portion haute. Cela revient à dire que
le premier élément chaussant 2 comprend une portion basse 21 et une portion haute
22. De même le deuxième élément chaussant 3 comprend une portion basse 23 et une portion
haute 24.
[0029] Toujours en référence à la figure 1, on remarque que l'extrémité supérieure 10 du
premier élément chaussant délimite une ouverture arrière 25, située du côté de l'extrémité
arrière 6, prévue pour accueillir une partie du bas de jambe. L'extrémité supérieure
10 délimite aussi une ouverture avant 26, prévue pour le passage du pied lors d'un
chaussage ou d'un déchaussage. Les ouvertures arrière 25 et avant 26 se prolongent
l'une l'autre. De manière non obligatoire une languette 27 ferme, en partie au moins,
l'ouverture avant 26. De plus, le premier élément chaussant 2 comprend un premier
dispositif de serrage 28, prévu pour serrer l'enveloppe 5 de manière réversible, au
niveau de l'ouverture avant 26. Le dispositif 28 n'est pas décrit ici car il est bien
connu de l'homme du métier. On observe néanmoins que, toujours dans l'esprit de l'invention,
on peut prévoir de ne pas équiper le premier élément chaussant 2 de dispositif de
serrage.
[0030] En référence maintenant à la figure 2, par similarité avec ce qui a été vu pour le
premier élément chaussant 2, l'extrémité supérieure 20 du deuxième élément chaussant
3 délimite une ouverture arrière 30, située du côté de l'extrémité arrière 16, prévue
pour accueillir une partie du bas de jambe. L'extrémité supérieure 20 délimite aussi
une ouverture avant 31, prévue pour le passage du pied lors d'un chaussage ou d'un
déchaussage. Les ouvertures arrière 30 et avant 31 se prolongent l'une l'autre. De
manière non obligatoire une languette 32 ferme, en partie au moins, l'ouverture avant
31. De plus, le deuxième élément chaussant 3 comprend un deuxième dispositif de serrage
33, prévu pour serrer l'enveloppe 15 de manière réversible, au niveau de l'ouverture
avant 31. Là encore le dispositif 33 n'est pas décrit car bien connu de l'homme du
métier. Il est aussi possible de ne pas équiper le deuxième élément chaussant 3 de
dispositif de serrage.
[0031] D'une manière générale, selon la première forme de réalisation, la chaussure 1 est
structurée pour permettre des inclinaisons du bas de jambe pendant la conduite d'une
planche, un bon déroulement du pied pendant la marche, des transmissions d'informations
sensorielles, et des transmissions d'impulsions pour des appuis ou des réceptions.
C'est pourquoi les semelages 4, 14 et les enveloppes 5, 15 sont relativement souples.
On peut dire que le premier élément chaussant 2 comprend une enveloppe 5 souple, et
que le deuxième élément chaussant 3 comprend une enveloppe 15 souple.
[0032] Selon l'invention, comme on le comprend notamment à l'aide des figures 2 à 4, le
semelage 14 du deuxième élément chaussant 3 est structuré pour laisser passer un fluide,
la chaussure 1 comprend une semelle interne 35 prévue pour être disposée à l'intérieur
du deuxième élément chaussant 3, et la semelle interne 35 est structurée pour laisser
passer un fluide. Au final l'humidité ou l'eau apparue à l'intérieur du deuxième élément
chaussant 3 peut en sortir en traversant successivement la semelle interne 35 puis
le semelage 14. La traversée se produit, de manière surprenante, pendant l'utilisation
de la chaussure 1 par exemple pour conduire une planche. Les mouvements effectués
pendant la conduite provoquent de petits déplacements relatifs entre le premier élément
chaussant 2 et le deuxième élément chaussant 3. Ces déplacements suffisent à entraîner
l'eau contenue dans le deuxième élément à l'extérieur de la chaussure, au niveau des
extrémités supérieures 10, 20, en cheminant entre les éléments 2, 3. Il se produit
un effet de pompage qui réduit de manière significative la teneur en eau de la chaussure.
En complément on note que la traversée de l'humidité ou de l'eau, au niveau de la
semelle interne 35 et du semelage 14, se fait aussi lorsque la chaussure n'est pas
utilisée et que le deuxième élément 3 est en dehors du premier élément 2. Le séchage
du deuxième élément 3 est rapide. On peut dire que l'évacuation de l'eau se fait aussi
bien pendant l'utilisation et en dehors de l'utilisation. Cela rend la chaussure plus
confortable, dans le sens où l'apparition de traumatismes dûs à la présence d'eau
est réduite, voire inexistante.
[0033] Selon la première forme de réalisation de l'invention, le semelage 14 du deuxième
élément chaussant 3 comprend une couche ajourée 36. Cela signifie par exemple que
le semelage 14 comprend une couche 36 traversée, dans le sens de l'épaisseur, par
des orifices 37. Ceux-ci sont répartis de manière uniforme sur l'étendue du semelage
pour une meilleure évacuation de l'eau. Les orifices 37 présentent par exemple une
forme circulaire, sachant que d'autres formes pourraient convenir. De manière alternative,
les orifices 37 peuvent ne pas être répartis partout sur le semelage 14.
[0034] Dans le même esprit, la semelle interne 35 de la chaussure 1 comprend une couche
ajourée 38. Cela signifie par exemple que la semelle interne 35 comprend une couche
38 traversée, dans le sens de l'épaisseur, par des orifices 39. Ceux-ci sont là encore
répartis de manière uniforme sur l'étendue de la semelle 35, pour une meilleure évacuation
de l'eau. Les orifices 39 présentent par exemple une forme circulaire, sachant que
d'autres formes pourraient convenir. De manière alternative, les orifices 39 peuvent
ne pas être répartis partout sur la semelle 35.
[0035] Comme on le comprend mieux à l'aide de la figure 4, les orifices 37 de la couche
ajourée 36 du semelage 14 sont alignés avec les orifices 39 de la couche ajourée 38
de la semelle interne 35. Cela se produit parce que la semelle interne 35 est juxtaposée
au semelage 14 du deuxième élément chaussant 3, et que ces parties 35, 14 présentent
chacune la même géométrie, c'est-à-dire la même forme générale. Il s'ensuit que l'évacuation
de l'eau est plus facile, car les orifices respectifs 37, 39 du semelage 14 et de
la semelle interne 35 se prolongent les uns les autres.
[0036] De manière complémentaire, on observe au final que le deuxième élément chaussant
3 comprend une enveloppe souple 15 solidarisée à un semelage souple 14 par couture
40. Cela confère au deuxième élément chaussant 3 la plus grande souplesse possible,
pour une meilleure évacuation de l'eau pendant l'utilisation de la chaussure.
[0037] Les autres formes de réalisation de l'invention sont présentées ci-après sommairement
à l'aide des figures 5 à 9. Pour des raisons de commodité, ce sont principalement
les différences par rapport à la première forme de réalisation qui sont mises en évidence.
[0038] Pour la deuxième forme, selon la figure 5, on retrouve un deuxième élément chaussant
3, avec son semelage 14 et son enveloppe 15. Ce qui est spécifique à cette forme de
réalisation, c'est que l'un ou les deux côtés 18, 19 du deuxième élément chaussant
3 sont structurés pour laisser passer un fluide. Cela permet une évacuation de l'humidité
ou de l'eau au niveau des côtés 18, 19. De manière non limitative, ici, l'un ou les
deux côtés 18, 19 du deuxième élément chaussant 3 sont ajourés. Cela signifie par
exemple que l'un ou les deux côtés sont traversés, dans le sens de l'épaisseur, par
des orifices 45. Ceux-ci sont situés par exemple à proximité du semelage 14. Les orifices
45 présentent par exemple une forme circulaire, sachant que d'autres formes pourraient
convenir. De manière alternative, les orifices 45 peuvent être répartis ailleurs sur
l'enveloppe 15.
[0039] De manière non limitative, toujours selon la deuxième forme de réalisation, des orifices
37 sont ménagés dans le semelage 14, et des orifices 45 sont ménagés dans l'enveloppe
15. Cela augmente l'aptitude de la chaussure 1 à évacuer l'eau qui a pu prendre place
dans le deuxième élément chaussant.
[0040] Pour la troisième forme de réalisation de l'invention, selon la figure 6, on retrouve
encore un deuxième élément chaussant 3, avec son semelage 14 et son enveloppe 15.
Ce qui est spécifique à cette forme de réalisation, c'est que le semelage 14 du deuxième
élément chaussant 3 comprend une couche 47 qui présente l'aspect d'un filet. Celui-ci
est une pièce simple et facile à fabriquer. Le filet joue un rôle de renfort, de protection,
tout en permettant le passage d'eau. De manière non limitative, selon la troisième
forme de réalisation, le semelage 14 comprend une couche ajourée 36 comme dans la
première forme, ainsi que la couche 47 qui présente l'aspect d'un filet. Au final
le semelage 14 est un complexe qui comprend plusieurs couches. D'ailleurs, le nombre
de couches peut être supérieur à deux.
[0041] On remarque, bien que cela ne soit pas obligatoire, que la couche 47 qui présente
l'aspect d'un filet est une couche externe du deuxième élément chaussant 3. Le filet
sert de protection contre d'éventuels frottements, par exemple pour marcher dans un
refuge sans utiliser le premier élément chaussant 2.
[0042] Pour la quatrième forme de réalisation de l'invention, selon la figure 7, on retrouve
une semelle 35 vue en coupe transversale. Ce qui est spécifique à cette forme de réalisation,
c'est que la semelle interne 35 comprend ici une couche poreuse hydrophobe 51. Cette
couche est par exemple fabriquée à partir de tissu dont une proportion significative
des fibres ou des fils sont hydrophobes. Un tissu ou du tricot comprenant des fils
synthétiques, à base de matériaux tels que du polyéthylène, du polyuréthane, ou autre,
peuvent convenir. La couche hydrophobe 51 entraîne l'eau exprimée par le pied à l'écart
du pied, c'est-à-dire dans un sens de traversée de l'épaisseur de la semelle 35.
[0043] En complément, sans que cela ne soit obligatoire, la semelle interne 35 comprend
une couche poreuse hydrophile 52, juxtaposée à la couche hydrophobe 51. La couche
hydrophile 52 est par exemple fabriquée à partir de tissu dont une proportion significative
des fibres ou des fils sont hydrophiles. Un tissu ou du tricot comprenant des fils
naturels, à base de matériaux tels que du coton, du lin, ou autre, peuvent convenir.
La couche hydrophile 52 récupère l'eau en provenance de la couche hydrophobe 51. Lors
de la mise en place dans le deuxième élément chaussant 3, la semelle interne 35 est
disposée de façon que la couche hydrophobe soit tournée vers le pied de l'utilisateur.
Par corollaire, la couche hydrophile 52 est en regard du semelage 14. En conséquence
la semelle interne 35 conduit l'eau de l'intérieur de l'élément chaussant 3 vers le
semelage 14. Lors des impulsions de conduite ou de marche, le pied presse la semelle
interne 35, ce qui expulse l'eau en dehors de l'élément chaussant 3, car le semelage
14 est structuré pour laisser passer un fluide. Ce phénomène a été détaillé au préalable
dans la description : les effets de pompage vont drainer l'interstice entre les éléments
chaussants 2, 3 pour, au final, réduire de manière significative le taux d'humidité
de la chaussure 1.
[0044] Pour la cinquième forme de réalisation, selon la figure 8, on retrouve une chaussure
1 avec un premier élément chaussant 2 et un deuxième élément chaussant 3. Ce qui est
spécifique à cette forme de réalisation, c'est que la tige de la chaussure 1 comprend
uniquement une portion basse. En conséquence le premier élément chaussant 2 comprend
uniquement une portion basse 21, et le deuxième élément chaussant 3 comprend uniquement
une portion basse 23. Cette chaussure est bien adaptée à la marche, ainsi qu'à la
course sur des terrains réguliers ou accidentés, ces derniers pouvant être des reliefs
montagneux ou des escaliers en ville.
[0045] Pour la sixième forme de réalisation, selon la figure 9, on retrouve encore une chaussure
1 avec un premier élément chaussant 2 et un deuxième élément chaussant 3. Ce qui est
spécifique à cette forme de réalisation, c'est que le premier élément chaussant 2
comprend une partie rigide 55. De manière non limitative la partie rigide 55 est ici
une base de coque, laquelle fait partie d'une chaussure de ski telle qu'une chaussure
de ski de piste. La base de coque délimite un volume d'accueil du pied de l'utilisateur.
La rigidité permet la retenue de la chaussure sur un ski, comme il est bien connu
de l'homme du métier.
[0046] Dans tous les cas l'invention est réalisée à partir de matériaux et selon des techniques
de mise en oeuvre connues de l'homme du métier. En particulier les enveloppes 5, 15
des éléments chaussants 2, 3 peuvent comprendre chacune une ou plusieurs couches de
matériaux tels que du cuir, du caoutchouc, ou divers matières synthétiques laminées,
tissées, tricotées, ou mises en oeuvre par toute technique appropriée.
[0047] Bien entendu l'invention n'est pas limitée aux formes de réalisation ci-avant décrites,
et comprend tous les équivalents techniques pouvant entrer dans la portée des revendications
qui vont suivre.
[0048] Par exemple il n'est pas nécessaire que les premier 2 et deuxième 3 éléments chaussants
présentent chacun la même forme. L'enveloppe 5 du premier élément 2 peut présenter
une portion basse 21 et une portion haute 22, pendant que l'enveloppe 15 du deuxième
élément 3 présente exclusivement une portion basse 23. A l'inverse, l'enveloppe 5
du premier élément 2 peut présenter exclusivement une portion basse 21, pendant que
l'enveloppe 15 du deuxième élément 3 présente à la fois une portion basse 23 et une
portion haute 24.
1. Chaussure (1) comprenant un premier élément chaussant (2) et un deuxième élément chaussant
(3), le deuxième élément chaussant (3) étant prévu pour être inséré dans le premier
élément chaussant de manière réversible, le premier élément chaussant (2) s'étendant
en longueur depuis une extrémité arrière (6) jusqu'à une extrémité avant (7), en largeur
entre un côté latéral (8) et un côté médial (9), et en hauteur depuis un semelage
(4) jusqu'à une extrémité supérieure (10), le deuxième élément chaussant (3) s'étendant
en longueur depuis une extrémité arrière (16) jusqu'à une extrémité avant (17), en
largeur entre un côté latéral (18) et un côté en médial (19), et en hauteur depuis
un semelage (14) jusqu'à une extrémité supérieure (20),
caractérisée par le fait que le semelage (14) du deuxième élément chaussant (3) est structuré pour laisser passer
un fluide, par le fait qu'elle comprend une semelle interne (35) prévue pour être disposée à l'intérieur du
deuxième élément chaussant (3), et par le fait que la semelle interne (35) est structurée pour laisser passer un fluide.
2. Chaussure (1) selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le semelage (14) du deuxième élément chaussant (3) comprend une couche ajourée (36).
3. Chaussure (1) selon la revendication 1 ou 2, caractérisée par le fait que le semelage (14) du deuxième élément chaussant (3) comprend une couche qui présente
l'aspect d'un filet.
4. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée par le fait que la semelle interne (35) comprend une couche ajourée (38).
5. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée par le fait que la semelle interne (35) comprend une couche poreuse hydrophobe (51).
6. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1, 2, 3 et 5, caractérisée par le fait que la semelle interne (35) comprend une couche poreuse hydrophile (52).
7. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée par le fait que l'un ou les deux côtés (18, 19) du deuxième élément chaussant (3) sont structurés
pour laisser passer un fluide.
8. Chaussure (1) selon la revendication 7, caractérisée par le fait que l'un ou les deux côtés (18, 19) du deuxième élément chaussant (3) sont ajourés.
9. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée par le fait que le deuxième élément chaussant (3) comprend une enveloppe souple (15) solidarisée
à un semelage souple (14) par couture (40).
10. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisée par le fait que le premier élément chaussant (2) comprend une portion basse (21) et une portion haute
(22).
11. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisée par le fait que le deuxième élément chaussant (3) comprend une portion basse (23) et une portion
haute (24).
12. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisée par le fait que le premier élément chaussant (2) comprend uniquement une portion basse (21).
13. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 9 et 12, caractérisée par le fait que le deuxième élément chaussant (3) comprend uniquement une portion basse (23).
14. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisée par le fait que le premier élément chaussant (2) comprend une enveloppe souple (5).
15. Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisée par le fait que le premier élément chaussant (2) comprend une partie rigide (55).