Domaine technique
[0001] La présente invention concerne le domaine des dispositifs régulateur de la vitesse
angulaire relative entre une structure magnétique et un résonateur couplés magnétiquement
de manière à définir ensemble un oscillateur. Le dispositif régulateur de la présente
invention rythme la marche d'un mouvement horloger mécanique. Plus particulièrement,
l'invention concerne les échappements magnétiques pour mouvements horlogers mécaniques
dans lesquels il est prévu un couplage magnétique direct entre un résonateur et une
structure magnétique. En général, sa fonction est d'assujettir les fréquences de rotation
des mobiles d'un rouage compteur d'un tel mouvement horloger à la fréquence de résonance
du résonateur. Ce dispositif régulateur comprend donc un résonateur, dont une partie
oscillante est munie d'au moins un élément de couplage magnétique, et un échappement
magnétique agencés de manière à commander la vitesse angulaire relative entre une
structure magnétique formant cet échappement magnétique et ce résonateur. Il remplace
le balancier-spiral et le mécanisme d'échappement classique, notamment l'échappement
avec une ancre de type suisse et une roue d'échappement dentée.
[0002] Le résonateur ou la structure magnétique est solidaire en rotation d'un mobile entraîné
en rotation avec un certain couple moteur qui entretient une oscillation du résonateur.
En général le mobile est incorporé dans un rouage ou plus généralement une chaîne
cinématique d'un mécanisme. Cette oscillation permet de régler la vitesse angulaire
relative entre la structure magnétique et le résonateur grâce au couplage magnétique
entre eux.
Arrière-plan technologique
[0003] Les dispositifs de régulation de la vitesse d'une roue, nommé aussi rotor, par un
couplage magnétique, nommé aussi accouplement magnétique, entre un résonateur et une
roue magnétique sont connus depuis de nombreuses années dans le domaine horloger.
Plusieurs brevets relatifs à ce domaine ont été délivrés à la société Horstmann Clifford
Magnetics pour des inventions de C. F. Clifford. En particulier, on citera le brevet
US 2,946,183. Les dispositifs de régulation décrits dans ces documents présentent divers inconvénients,
en particulier un problème d'anisochronisme (défini comme un non-isochronisme, c'est-à-dire
une absence d'isochronisme), à savoir une variation significative de la pulsation
(vitesse angulaire) du rotor en fonction du couple moteur appliqué à ce rotor. Les
raisons de cet anisochronisme ont été comprises dans le cadre des développements ayant
conduit à la présente invention. Ces raisons ressortiront ultérieurement à la lecture
de la description de l'invention.
[0004] Il est aussi connu de la demande de brevet japonaise
JPS 5240366 (demande No
JP19750116941) et des modèles d'utilité japonais
JPS 5245468U (demande No
JP19750132614U) et
JPS 5263453U (demande No
JP19750149018U) des échappements magnétiques à couplage magnétique direct entre un résonateur et
une roue formée par un disque. Dans les deux premiers documents, il est prévu de remplir
des ouvertures rectangulaires d'un disque non magnétique avec une poudre à haute perméabilité
magnétique ou un matériau aimanté. On obtient ainsi deux pistes annulaires coaxiales
et adjacentes qui comprennent chacune des zones magnétiques rectangulaires agencées
régulièrement avec une période angulaire donnée, les zones de la première piste étant
décalées ou déphasées d'une demi-période relativement aux zones de la seconde piste.
On a donc des zones magnétiques distribuées alternativement d'un côté et de l'autre
d'un cercle correspondant à la position de repos (position zéro) de l'élément ou organe
de couplage magnétique du résonateur. Cet élément ou organe de couplage est réalisé
par une boucle ouverte, selon le cas en matériau aimanté ou à haute perméabilité magnétique,
entre les extrémités de laquelle passe le disque entraîné en rotation. Le troisième
document décrit une alternative dans laquelle les zones magnétiques du disque sont
formées par des plaquettes individuelles en matériau à haute perméabilité magnétique,
l'élément de couplage magnétique du résonateur étant alors aimanté. Les échappements
magnétiques décrits dans ces documents japonais ne permettent pas d'améliorer l'isochronisme
de manière importante, notamment pour des raisons qui sont exposées ci-après à l'aide
des Figures 1 à 4.
[0005] A la Figure 1 est représenté schématiquement un oscillateur formant un échappement
magnétique 2 du type décrit dans les documents japonais susmentionnés, mais déjà optimisé
par le fait que les dents magnétiques 14 et 16 de la roue 4 définissent des secteurs
annulaires qui s'étendent chacun sur une demi-période d'oscillation et par la sélection
d'un élément de couplage avec une extrémité ronde ou carrée pour le résonateur, afin
de mieux permettre une comparaison avec un mode de réalisation de la présente invention
représenté à la Figure 5 et démontrer objectivement les bénéfices de la présente invention.
La roue 4 comprend une première série de dents 14 séparées respectivement par une
première série de trous 15 qui définissent ensemble une première piste annulaire.
Cette roue comprend encore une deuxième série de dents 16 séparées respectivement
par une deuxième série de trous 17 qui définissent ensemble une deuxième piste annulaire.
Les dents 14 et 16 sont formées par un matériau magnétique à haute perméabilité magnétique,
en particulier un matériau ferromagnétique. Les deux séries de dents sont respectivement
reliées par un anneau externe 18 et un anneau interne 19 formés du même matériau magnétique.
Les deux pistes annulaires sont adjacentes et délimitées par un cercle 20 qui correspond
à la position de repos de l'aimant 12, repéré en son centre, du résonateur 6 pour
toute position angulaire de la roue 4, c'est-à-dire à la position dans laquelle le
résonateur a une énergie de déformation élastique minimale.
[0006] Le résonateur est représenté symboliquement par un ressort 8, correspondant à sa
capacité de déformation élastique définie par une constante élastique, et par une
inertie 10 définie par sa masse et sa structure. Le résonateur est capable d'osciller
avec une fréquence propre dans au moins un mode de résonance où l'aimant 12 présente
une oscillation radiale. On comprendra que cette représentation schématique du résonateur
6 signifie que, dans le cadre de la présente invention, il n'est pas limité à quelques
variantes particulières. Ce qui importe, c'est que le résonateur comprend au moins
un élément de couplage magnétique 12 permettant de coupler magnétiquement ce résonateur
à la structure magnétique de la roue 4 qui est, dans l'exemple représenté à la Figure
1, entraînée en rotation par un couple moteur dans le sens antihoraire à la vitesse
angulaire ω. L'aimant 12 est donc situé au-dessus de la roue 4 et il est capable d'osciller
radialement autour d'une position zéro située sur le cercle intermédiaire 20. Comme
les dents magnétiques 14 et 16 forment des zones d'interaction magnétique situées
alternativement d'un côté et de l'autre du cercle intermédiaire 20, elles définissent
un chemin magnétique sinueux avec une période angulaire P
θ déterminée, laquelle correspond à la période angulaire de chacune des première et
deuxième pistes annulaires. Lorsque le résonateur est couplé magnétiquement à la roue
de sorte que l'aimant 12 oscille en suivant le chemin magnétique sinueux défini par
cette roue, la vitesse angulaire ω de la roue est définie sensiblement par la fréquence
d'oscillation du résonateur.
[0007] A la Figure 2 est représentée schématiquement pour une partie de la roue 4 l'énergie
potentielle magnétique (aussi nommée énergie potentielle d'interaction magnétique)
de l'oscillateur 2 qui varie angulairement et radialement en fonction de la structure
magnétique de cette roue. Les courbes de niveaux 22 correspondent à différents niveaux
de l'énergie potentielle magnétique. Elles définissent des courbes équipotentielles.
L'énergie potentielle magnétique de l'oscillateur en un point donné correspond à un
état de l'oscillateur lorsque l'élément de couplage magnétique du résonateur se trouve
dans une position donnée (son centre étant situé à ce point donné). Elle est définie
à une constante près. En général, l'énergie potentielle magnétique est définie relativement
à une énergie de référence qui correspond à l'énergie potentielle minimale de l'oscillateur.
En l'absence de force dissipative, cette énergie potentielle correspond au travail
nécessaire pour amener l'aimant d'une position d'énergie potentielle minimale à une
position donnée. Dans le cas de l'oscillateur considéré, ce travail est fourni par
le couple moteur appliqué à la roue 4. L'énergie potentielle accumulée dans l'oscillateur
peut être transférée au résonateur lorsque l'aimant retourne vers une position d'énergie
potentielle moindre, en particulier d'énergie potentielle minimale, par un mouvement
radial relativement à l'axe de rotation de la roue (c'est-à-dire selon le degré de
liberté du mode de résonance utile). En l'absence de force dissipative, cette énergie
potentielle est transformée en énergie cinétique et énergie élastique dans le résonateur
par le travail de la force magnétique entre l'élément de couplage du résonateur et
la structure magnétique. C'est ainsi que le couple moteur fourni à la roue sert à
entretenir l'oscillation du résonateur qui en retour freine la roue en réglant sa
vitesse angulaire.
[0008] La piste annulaire extérieure définit une alternance de zones d'énergie potentielle
minimale 24 et de zones d'énergie potentielle maximale 25 alors que la piste annulaire
intérieure définit, avec un déphasage d'une demi-période angulaire P
θ/2 relativement à la première piste (c'est-à-dire un déphasage de 180°), une alternance
de zones d'énergie potentielle minimale 28 et de zones d'énergie potentielle maximale
29. A la Figure 3 sont représentés deux tracés 32 et 34 donnant la position du centre
de l'aimant 12 lorsque l'oscillateur 2 est en fonctionnement et que la roue 4 est
donc entraînée en rotation avec une régulation de sa vitesse angulaire. Ces tracés
sont donc une représentation de l'oscillation de l'aimant avec deux amplitudes différentes
dans un référentiel lié à la roue. En observant les courbes de niveau 22 de l'énergie
potentielle magnétique et les oscillations 32 et 34, on remarque que l'oscillateur
accumule de l'énergie potentielle magnétique à chaque alternance dans des zones d'accumulation
26 et 30. La force exercée sur l'aimant du résonateur est donnée par le gradient de
l'énergie potentielle magnétique, ce gradient étant perpendiculaire aux courbes de
niveaux 22. La composante angulaire (degré de liberté de la roue) travaille par réaction
sur la roue alors que la composante radiale (degré de liberté du résonateur) travaille
sur l'organe de couplage du résonateur. Dans les zones d'accumulation, la force angulaire
correspond à une force de freinage de la roue car la force de réaction angulaire s'oppose
au sens de rotation de cette roue. Lorsque la force magnétique est essentiellement
angulaire dans les zones d'accumulation, on peut parler de pure accumulation d'énergie
potentielle magnétique dans l'oscillateur.
[0009] Aux Figures 2 et 3, les zones de pure accumulation définissent sensiblement des zones
annulaires Z1
ac* et Z2
ac*. L'énergie accumulée est ensuite transférée au résonateur dans une zone centrale
d'impulsions ZC
imp*. Dans la zone centrale ZC
imp* et plus précisément dans les zones d'impulsion où passent les oscillations de l'aimant,
le gradient de l'énergie potentielle magnétique présente une composante radiale qui
augmente progressivement avec la rotation de la roue alors que la composante angulaire
diminue pour finalement être nulle. Ce gradient correspond à une force de poussée
pour l'aimant et donc à une impulsion. Lorsque l'amplitude est relativement importante
(oscillation 32), on remarque que la force de poussée est appliquée sur toute la largeur
de la zone centrale entre les points PE
1 et PS
1. Pour une amplitude moindre (oscillation 34), le passage au travers de la zone centrale
ZC
imp* s'étend sur une distance angulaire supérieure entre les points PE
2 et PS
2 et, dans la première moitié de la traversée de la zone centrale (jusqu'environ au
cercle intermédiaire 20), l'oscillation est sensiblement libre, une impulsion de moindre
énergie étant donnée seulement dans la seconde moitié de cette traversée.
[0010] De manière générale, on comprend par 'zone d'accumulation' une zone dans laquelle
l'énergie potentielle magnétique dans l'oscillateur augmente pour les diverses amplitudes
d'oscillation dans la plage utile du couple moteur ; et on comprend par 'zone d'impulsion'
une zone dans laquelle cette énergie potentielle magnétique diminue pour les diverses
amplitudes d'oscillation de la plage utile du couple moteur et où une force magnétique
de poussée est exercée sur l'organe de couplage du résonateur selon son degré de liberté.
Par force de poussée, on comprend une force dans le sens du mouvement de l'organe
de couplage oscillant. Ainsi, bien qu'une telle force de poussée puisse déjà exister
dans une zone d'accumulation, on parlera dans la présente description de zones d'impulsion
en dehors des zones d'accumulation.
[0011] Pour comprendre les courbes de niveaux 22 représentées aux Figures 2 et 3, il faut
considérer un aspect important de la réalisation de l'oscillateur 2 pour qu'il soit
fonctionnel. En particulier dans le domaine horloger, le couple moteur fourni par
un barillet varie de manière importante en fonction du niveau de tension du ressort
de barillet. Pour assurer une marche du mouvement horloger sur une période suffisamment
grande, on a en général besoin que ce mouvement puisse être entraîné par un couple
variant entre un couple maximal et environ la moitié de ce couple maximal. De plus,
il faut évidemment assurer un bon fonctionnement au couple maximal. En pratique, pour
assurer un tel fonctionnement et empêcher notamment que l'oscillateur décroche à relativement
grande amplitude d'oscillation, il est nécessaire que les zones de freinage 26 et
30 s'étendent sur une certaine distance angulaire et que le freinage soit ainsi progressif.
Une telle situation est obtenue en partie et de manière non optimale avec des oscillateurs
de l'art antérieur par un effet de moyennage dû essentiellement à l'étendue angulaire
de l'organe ou élément de couplage magnétique du résonateur en projection dans le
plan général de la roue et à un entrefer assez grand entre cet organe et la structure
magnétique des pistes annulaires de la roue (plus généralement du rotor ou mobile
rotatif).
[0012] Le moyennage est obtenu par une intégration sur la totalité du champ magnétique couplé,
lequel s'étend sur une région de la structure magnétique d'autant plus grande que
l'aimant présente une grande surface d'extrémité parallèle audit plan général et que
l'entrefer est grand. Ainsi, le flanc vertical d'une dent magnétique adjacente à une
ouverture dans la structure magnétique considérée donne, dans l'espace de l'énergie
potentielle magnétique, des courbes de niveaux 22 qui s'étendent sur une distance
angulaire d'autant plus grande que l'effet de moyennage est important. Dans le cas
analysé ici, on a pris un aimant présentant une section circulaire ou carrée parallèlement
au plan général de la roue. La dimension de cette section et l'entrefer choisis correspondent
déjà à un agencement plus favorable que ceux des dispositifs de l'art antérieur cités
précédemment pour le fonctionnement de l'oscillateur, car on assure des plages de
freinage 26 et 30 suffisamment étendues tout en limitant déjà un peu la distance radiale
de la zone centrale d'impulsions.
[0013] Lorsqu'on analyse le comportement de l'oscillateur considéré précédemment en fonction
du couple moteur appliqué à la roue, on observe au moins deux inconvénients d'un tel
dispositif régulateur : La plage de valeurs pour le couple moteur est relativement
réduite et le dispositif régulateur présente un anisochronisme important. Ceci est
montré sur le graphe de la Figure 4 où est représentée l'erreur relative de vitesse
angulaire ou de pulsation (ω-ω
0) / ω
0 de la roue 4 (ω
0 étant la vitesse angulaire nominale) relativement au couple relatif M
rot / M
max appliqué à cette roue (pour un facteur de qualité du résonateur d'environ 200). La
pulsation ω
0 est relié mathématiquement à la fréquence naturelle F
res de l'oscillation utile du résonateur par la formule ω
0 = 2πF
res/N
P, N
P étant le nombre de périodes angulaires des première et deuxième pistes annulaires.
Les divers points 36 définissent une courbe 38 correspondant à un fort anisochronisme
pour une application horlogère. En effet, une erreur relative de 5·10
-4 correspond à une erreur de marche journalière très importante, à savoir d'environ
quarante secondes (40 s). Ensuite, on observe une instabilité du comportement de l'oscillateur
lorsque le couple relatif approche les 80% (0.8), comme en témoigne le point 40. Ainsi,
pour avoir une précision du mouvement horloger inférieure à dix secondes par jour,
il faudrait que le couple relatif demeure dans une plage étroite comprise entre 0.6
(60%) et 0.8 (80%). Pratiquement, le mouvement horloger doit être conçu pour que le
maximum de couple acceptable corresponde au couple maximum appliqué à la roue 4 de
sorte que le couple devra rester finalement au-dessus de 80% dans ce cas pratique.
Et dès qu'on s'approche de cette limite inférieure l'anisochronisme augmente rapidement
pour devenir énorme lorsqu'on passe en-dessous de cette limite inférieure. On comprend
donc une raison importante du non succès de tels échappements magnétiques alors qu'ils
sont connus depuis des dizaines d'années.
Résumé de l'invention
[0014] Dans le cadre de la présente invention, les inventeurs, après avoir constaté les
problèmes d'anisochronisme et de plage de fonctionnement limitée dans les dispositifs
régulateur connus mentionnés précédemment, se sont donnés pour objectif d'en comprendre
les raisons et d'apporter une solution à ces problèmes.
[0015] Les réflexions quant aux problèmes de l'art antérieur et diverses recherches effectuées
ont permis de cerner des causes à ces problèmes. Le problème d'anisochronisme et également
celui de la plage utile du couple moteur limitée sont dus en particulier au fait que
les impulsions données à l'aimant du résonateur s'étendent sur une distance radiale
relativement importante hors d'une zone localisée autour du cercle de position zéro.
Ceci réduit les zones annulaires de pure accumulation et de plus perturbe la marche
de l'oscillateur. En effet, seules des impulsions localisées à l'endroit de ce cercle
de position zéro ne perturbent quasi pas l'oscillateur. Les inventeurs ont ainsi constaté
qu'une force de poussée sur un chemin relativement étendu hors de ladite zone localisée
perturbe le résonateur ; ce qui varie sa fréquence en fonction du couple fourni et
est donc source d'anisochronisme.
[0016] Pour résoudre le problème de la zone centrale d'impulsions de grande largeur tout
en permettant un fonctionnement efficace et stable de l'oscillateur sur une plage
de couple relativement importante, la présente invention propose un dispositif régulateur
de la vitesse angulaire relative entre une structure magnétique et un résonateur,
couplés magnétiquement de manière à définir ensemble un oscillateur formant ce dispositif
régulateur, tel que défini à la revendication 1 pour un premier mode de réalisation
principal et à la revendication 2 pour un second mode de réalisation principal.
[0017] De manière générale, le dispositif régulateur selon l'invention présente les caractéristiques
suivantes : La structure magnétique comprend au moins une piste magnétique annulaire
centrée sur un axe de rotation de cette structure magnétique ou du résonateur, lesquels
sont agencés pour subir une rotation l'un relativement à l'autre autour de l'axe de
rotation lorsqu'un couple moteur est appliqué à la structure magnétique ou au résonateur.
La piste magnétique annulaire est formée au moins partiellement d'un premier matériau
magnétique dont au moins un premier paramètre physique est corrélé à l'énergie potentielle
magnétique de l'oscillateur mais différent de celle-ci. Ce premier matériau magnétique
est agencé le long de la piste magnétique annulaire de sorte que cette énergie potentielle
magnétique varie angulairement de manière périodique le long de cette piste magnétique
annulaire et qu'il définisse ainsi une période angulaire (P
θ) de cette piste magnétique annulaire. Le résonateur comprend au moins un élément
de couplage magnétique (aussi nommé organe de couplage magnétique) à la structure
magnétique. Cet élément de couplage magnétique est formé d'un deuxième matériau magnétique,
dont au moins un deuxième paramètre physique est corrélé à l'énergie potentielle magnétique
de l'oscillateur, et est couplé magnétiquement à la piste magnétique annulaire de
manière qu'une oscillation selon un degré de liberté d'un mode de résonnance du résonateur
est entretenue dans une plage utile du couple moteur appliqué à la structure magnétique
ou au résonateur et qu'un nombre entier déterminé de périodes, en particulier et de
préférence une période, de cette oscillation intervienne lors de ladite rotation relative
dans chaque période angulaire de la piste magnétique annulaire ; la fréquence de l'oscillation
déterminant ainsi la vitesse angulaire relative. Dans la plage utile du couple moteur,
la piste annulaire et l'élément de couplage magnétique définissent dans chaque période
angulaire, en fonction de leur position relative définie par leur position angulaire
relative et la position de l'élément de couplage selon son degré de liberté, une zone
d'accumulation d'énergie potentielle magnétique dans l'oscillateur.
[0018] Dans le premier mode de réalisation principal, le résonateur est agencé relativement
à la structure magnétique de manière qu'une partie d'extrémité active de l'élément
de couplage, située du côté de la structure magnétique, est au moins en majeure partie
superposée, en projection orthogonale à une surface géométrique générale définie par
la piste magnétique annulaire, à cette piste magnétique annulaire durant sensiblement
une première alternance dans chaque période d'oscillation de cet élément de couplage
et de manière que le trajet de l'élément de couplage magnétique lors de cette première
alternance est sensiblement parallèle à ladite surface géométrique générale. Ensuite,
la piste magnétique annulaire présente une dimension selon le degré de liberté de
l'élément de couplage du résonateur qui est supérieure à la dimension de la partie
d'extrémité active de l'élément de couplage selon ce degré de liberté. Pour la comparaison
des deux dimensions, on les mesure en projection orthogonale à la surface géométrique
générale définie par la piste magnétique annulaire le long d'un axe du degré de liberté
passant par le centre de masse de la partie d'extrémité active de l'élément de couplage.
Cet axe peut être rectiligne ou curviligne. Le premier matériau magnétique est agencé
dans chaque période angulaire de manière que, au moins dans une zone de ce premier
matériau magnétique couplée magnétiquement au moins partiellement à la partie d'extrémité
active de l'élément de couplage magnétique pour les positions relatives de cet élément
de couplage magnétique par rapport à la piste magnétique annulaire correspondant à
au moins une partie de la zone d'accumulation d'énergie potentielle magnétique dans
cette période angulaire, le premier paramètre physique augmente angulairement de manière
progressive ou diminue angulairement de manière progressive. On notera que la sélection
entre une augmentation ou une diminution du paramètre physique est effectuée pour
que l'énergie potentielle magnétique de l'oscillateur soit angulairement croissante
lors de ladite rotation relative; ce qui découle implicitement du fait qu'il est question
de zones d'accumulation d'énergie potentielle magnétique.
[0019] Selon une variante, la variation angulaire susmentionnée du premier paramètre physique
est prévue dans une zone du premier matériau magnétique correspondant au moins à la
majeure partie de la zone d'accumulation d'énergie potentielle magnétique dans chaque
période angulaire. Selon une variante préférée, la variation angulaire du premier
paramètre physique est prévue dans une zone du premier matériau magnétique correspondant
substantiellement à la totalité de la zone d'accumulation d'énergie potentielle magnétique
dans chaque période angulaire. Dans une variante particulière, le premier paramètre
physique définit angulairement une fonction monotone croissante, respectivement monotone
décroissante.
[0020] Dans le deuxième mode de réalisation principal, la piste magnétique annulaire présente
une dimension selon le degré de liberté de l'élément de couplage du résonateur qui
est inférieure à la dimension, selon ce degré de liberté, d'une partie d'extrémité
active de l'élément de couplage magnétique située du côté de la structure magnétique.
Pour la comparaison des deux dimensions, on les mesure en projection orthogonale à
la surface géométrique générale définie par la partie d'extrémité active le long d'un
axe du degré de liberté passant par le centre de masse de la partie d'extrémité active
de l'élément de couplage. Cet axe peut être rectiligne ou curviligne. La surface géométrique
générale comprend cet axe du degré de liberté, la partie d'extrémité active s'étendant
dans cette surface générale. Ensuite, le résonateur est agencé relativement à la structure
magnétique de manière que la partie d'extrémité active est traversée, en projection
orthogonale à une surface géométrique générale définie par cette partie d'extrémité
active, par un cercle géométrique situé au milieu de la piste magnétique annulaire
durant sensiblement une première alternance dans chaque période d'oscillation de l'élément
de couplage. Le deuxième matériau magnétique de l'élément de couplage est agencé de
manière que, au moins dans une zone de ce deuxième matériau magnétique couplée magnétiquement
au moins partiellement à la piste magnétique annulaire pour les positions relatives
de cette piste magnétique annulaire par rapport à l'élément de couplage correspondant
à au moins une partie de la zone d'accumulation d'énergie potentielle magnétique dans
chaque période angulaire de la piste magnétique annulaire , le deuxième paramètre
physique augmente angulairement de manière progressive ou diminue angulairement de
manière progressive. La sélection entre une augmentation ou une diminution du paramètre
physique est effectuée pour que l'énergie potentielle magnétique de l'oscillateur
soit angulairement croissante dans les zones d'accumulation d'énergie potentielle
magnétique lors de ladite rotation relative; ce qui découle du terme 'accumulation'
utilisé.
[0021] Selon une variante, la variation angulaire susmentionnée du deuxième paramètre physique
est prévue dans une zone du deuxième matériau magnétique couplée magnétiquement à
la piste magnétique pour la majeure partie de chaque zone d'accumulation d'énergie
potentielle magnétique. Selon une variante préférée, la variation angulaire du deuxième
paramètre physique est prévue dans une zone du deuxième matériau magnétique couplée
magnétiquement à la piste magnétique pour substantiellement la totalité de chaque
zone d'accumulation d'énergie potentielle magnétique. En particulier, le deuxième
paramètre physique définit angulairement une fonction monotone croissante, respectivement
monotone décroissante.
[0022] On comprend par 'matériau magnétique' un matériau ayant une propriété magnétique
générant un champ magnétique externe (aimant) ou un bon conducteur du flux magnétique
qui est attiré par un aimant (en particulier un matériau ferromagnétique).
[0023] Selon une variante de réalisation préférée des deux modes de réalisation principaux,
l'énergie potentielle magnétique dans chaque zone d'accumulation ne présente sensiblement
aucune variation selon le degré de liberté du mode de résonnance utile du résonateur.
En particulier, la variation du paramètre physique considéré est seulement angulaire,
c'est-à-dire que ce paramètre physique est sensiblement constant selon une direction
radiale, dans chaque zone dudit premier matériau magnétique correspondant à une zone
d'accumulation d'énergie potentielle magnétique dans l'oscillateur. On a ainsi sensiblement
une pure accumulation d'énergie potentielle magnétique dans ces zones utiles d'accumulation.
[0024] Selon une variante particulière de l'invention, l'augmentation ou la diminution progressive
du premier paramètre physique du premier matériau magnétique, respectivement deuxième
paramètre physique du deuxième matériau magnétique s'étend sur une distance angulaire
supérieure à vingt pourcents (20%) de la période angulaire de la piste magnétique
annulaire. Selon une autre variante particulière, le rapport entre la distance angulaire
de la variation du premier paramètre physique, respectivement deuxième paramètre physique
et la période angulaire est supérieur ou sensiblement égal à quarante pourcents (40%).
[0025] Selon une variante préférée de l'invention, l'élément de couplage magnétique et la
piste magnétique annulaire sont agencés de manière que l'élément de couplage magnétique
reçoit lors de la rotation relative susmentionnée entre le résonateur et la structure
magnétique des impulsions selon son degré de liberté autour d'une position de repos
de cet élément de couplage magnétique. Ces impulsions définissent, en fonction de
la position relative de l'élément de couplage magnétique et de la piste magnétique
annulaire et pour la plage utile du couple moteur fourni au dispositif régulateur,
des zones d'impulsion qui sont sensiblement localisées dans une zone centrale d'impulsions
adjacente aux zones d'accumulation d'énergie potentielle magnétique. Dans une variante
particulière, le rapport entre la dimension radiale des zones d'impulsion et la dimension
radiale des zones d'accumulation d'énergie potentielle magnétique est inférieur à
cinquante pourcents (50%). Dans une variante préférée, ce rapport est inférieur ou
sensiblement égal à trente pourcents (30%).
[0026] Dans une autre variante préférée, la structure magnétique est agencée de manière
que le gradient angulaire moyen de l'énergie potentielle magnétique de l'oscillateur
dans les zones d'accumulation d'énergie potentielle magnétique est inférieur au gradient
moyen de cette énergie potentielle magnétique dans les zones d'impulsion selon le
degré de liberté du résonateur et dans une même unité. Ainsi, la variation du premier
paramètre physique du premier matériau magnétique, respectivement du deuxième paramètre
physique du deuxième matériau magnétique est plus forte dans les zones d'impulsion
selon le degré de liberté du résonateur, notamment radialement, que angulairement
dans les zones d'accumulation d'énergie potentielle magnétique. Cette variation du
paramètre physique dans les zones d'impulsion peut être abrupte, notamment être engendrée
par une discontinuité radiale du premier matériau magnétique, respectivement du deuxième
matériau magnétique le long d'une projection axiale du cercle de position zéro dans
le plan général de la structure magnétique, respectivement le long du cercle de position
zéro dans le plan général de l'élément de couplage.
[0027] D'autres caractéristiques particulières de l'invention font l'objet de revendications
dépendantes et seront exposées ci-après dans la description détaillée de l'invention.
Brève description des dessins
[0028] L'invention sera décrite ci-après à l'aide de dessins annexés, donnés à titre d'exemples
nullement limitatifs, dans lesquels :
- La Figure 1, déjà décrite, est une vue schématique de dessus d'un dispositif régulateur
correspondant à l'art antérieur;
- Les Figures 2 et 3, déjà décrites, représentent l'énergie potentielle magnétique du
dispositif régulateur de la Figure 1 et les tracés correspondant à deux oscillations
du résonateur;
- La Figure 4, déjà décrite, montre l'erreur relative de pulsation en fonction du couple
relatif appliqué à l'oscillateur de la Figure 1 ;
- La Figure 5 est une vue schématique de dessus d'un premier mode de réalisation du
dispositif régulateur selon l'invention;
- Les Figures 6A et 6B sont des coupes angulaires respectivement le long des deux pistes
annulaires définies par la structure magnétique;
- Les Figures 7 et 8 représentent l'énergie potentielle magnétique du dispositif régulateur
de la Figure 5 et les tracés correspondant à deux oscillations du résonateur;
- Les Figures 9A et 9B montrent les profils de l'énergie potentielle magnétique respectivement
le long du milieu des deux pistes annulaires définies par la structure magnétique,
et la Figure 9C donne le profil transversal de cette énergie potentielle magnétique;
- La Figure 10 montre l'erreur relative de pulsation en fonction du couple relatif appliqué
à l'oscillateur de la Figure 5;
- La Figure 11 est une vue partielle de dessus et schématique d'un deuxième mode de
réalisation d'un dispositif régulateur selon l'invention;
- La Figure 12 donne la différence d'énergie potentielle magnétique pour l'ensemble
des oscillations lors du passage de l'élément de couplage magnétique au travers d'une
zone d'impulsion définie par la structure magnétique du dispositif régulateur de la
Figure 11 ;
- Les Figures 13, 14 et 15 représentent schématiquement trois variantes de profil du
matériau magnétique le long d'une piste annulaire de la structure magnétique d'un
dispositif régulateur selon l'invention;
- Les Figures 16 et 17 sont respectivement une vue schématique de dessus et une coupe
transversale partielle d'un troisième mode de réalisation de l'invention;
- Les Figures 18 et 19 montrent en coupe deux variantes de réalisation du dispositif
régulateur selon l'invention;
- Les Figures 20 et 21 montrent en coupe deux autres variantes de réalisation du dispositif
régulateur selon l'invention dans lesquelles la structure magnétique présente deux
plateaux superposés entre lesquels passe l'élément de couplage magnétique du résonateur;
- La Figure 22 est une vue schématique de dessus d'un quatrième mode de réalisation
d'un dispositif régulateur selon l'invention;
- La Figure 23 est une vue schématique de dessus d'une variante du quatrième mode de
réalisation d'un dispositif régulateur selon l'invention;
- Les Figures 24 et 25 montrent schématiquement des cinquième et sixième modes de réalisation
de l'invention;
- La Figure 26 est une vue schématique de dessus d'un septième mode de réalisation comprenant
deux résonateurs indépendants;
- La Figure 27 est une vue schématique de dessus d'un huitième mode de réalisation où
le résonateur est entraîné en rotation;
- Les Figures 28 et 29 sont respectivement une vue schématique de dessus et une coupe
transversale d'un neuvième mode de réalisation de l'invention; et
- La Figure 30 est une vue schématique de dessus d'un dixième mode de réalisation d'un
dispositif régulateur selon l'invention incorporé dans un mouvement horloger.
- La Figure 31 est une première variante du dispositif régulateur de la Figure 22;
- La Figure 32 est une deuxième variante du dispositif régulateur de la Figure 22;
- La Figure 33 est une variante du dispositif régulateur de la Figure 23;
- La Figure 34 est une vue schématique d'un onzième mode de réalisation dans lequel
l'élément de couplage du résonateur est étendu radialement alors que la piste magnétique
annulaire présente une faible largeur;
- La Figure 35 est une vue schématique d'un douzième mode de réalisation de l'invention;
- La Figure 36 est une coupe schématique de la Figure 35 selon la ligne définie par
le cercle 312;
- La Figure 37 est une variante de réalisation de la Figure 36;
- La Figure 38 est une vue schématique d'un treizième mode de réalisation de l'invention,
la Figure 38A étant une coupe transversale selon la ligne X-X;
- La Figure 39 est une vue schématique d'un quatorzième mode de réalisation de l'invention;
et
- La Figure 40 est une vue schématique d'un quinzième mode de réalisation de l'invention.
Description détaillée de l'invention
[0029] A l'aide des Figures 5 à 10, on décrira ci-après un premier mode de réalisation d'un
dispositif régulateur de la vitesse angulaire relative ω entre une structure magnétique
44 et un résonateur 46, couplés magnétiquement de manière à définir ensemble un oscillateur
42. Ce dispositif régulateur définit avantageusement un échappement magnétique. La
structure magnétique comprend une première piste magnétique annulaire 52 et une deuxième
piste magnétique annulaire 53 centrées sur un axe de rotation 51 de cette structure
magnétique et formées d'un matériau magnétique 45 dont au moins un paramètre physique
est corrélé à l'énergie potentielle magnétique EP
m de l'oscillateur 42, ce paramètre physique étant autre que cette énergie potentielle.
L'axe de rotation 51 est perpendiculaire au plan général de la structure magnétique.
Le matériau magnétique est agencé le long de chaque piste magnétique annulaire de
sorte que ce paramètre physique varie angulairement de manière périodique et définisse
ainsi une période angulaire P
θ de cette piste magnétique. On notera que, dans un autre mode de réalisation, la deuxième
piste magnétique annulaire peut présenter une variation périodique d'un autre paramètre
physique de ce matériau magnétique ou, dans une variante particulière, d'un autre
matériau magnétique également corrélé à l'énergie potentielle magnétique EP
m de l'oscillateur. On notera que le paramètre physique en question est un paramètre
propre à la structure magnétique qui existe indépendamment de la position angulaire
relative θ entre la structure magnétique et l'organe de couplage du résonateur. Cependant,
ce paramètre physique peut être un paramètre géométrique qui est en relation avec
le positionnement spatial de l'organe de couplage. En particulier, pour un rayon donné
à l'intérieur d'une piste magnétique annulaire, ce paramètre physique est une distance
entre la surface du matériau magnétique et un cercle défini par le centre de masse
de la partie d'extrémité active de cet organe de couplage dans une position correspondante
de son degré de liberté, dans un référentiel associé à la structure magnétique, lors
d'une rotation relative entre cette dernière et l'organe de couplage. De manière générale,
dans le cas considéré ici, le paramètre physique est, dans un référentiel lié à la
structure magnétique, une distance entre la piste magnétique annulaire et une surface
de révolution ayant l'axe de rotation de la structure magnétique comme axe de révolution
et le degré de liberté de l'élément de couplage comme génératrice de cette surface
de révolution. Cette distance correspond sensiblement, à une constante près, à un
entrefer entre l'élément de couplage magnétique et la piste magnétique annulaire considérée.
[0030] Le résonateur comprend un organe ou élément de couplage magnétique à la structure
magnétique 44. Cet organe ou élément de couplage est formé ici par un aimant 50 qui
est cylindrique ou ayant une forme de parallélépipède rectangle. En outre, ce résonateur
est représenté symboliquement par un ressort 47, correspondant à sa capacité de déformation
élastique définie par une constante élastique, et par une inertie 48 définie par sa
masse et sa structure. L'aimant 50 est positionné relativement à la structure magnétique
de manière que dans sa position de repos, correspondant ici à une énergie de déformation
élastique minimale du résonateur, le centre de masse de la partie d'extrémité active
de l'élément de couplage en regard de la structure magnétique est sensiblement situé
sur un cercle de position zéro 20 pour toute position angulaire θ de la structure
magnétique relativement à l'aimant. Par partie d'extrémité active, on comprend la
partie d'extrémité de l'élément de couplage, située du côté de la structure magnétique
considérée, au travers de laquelle passe l'essentiel du flux magnétique de couplage
entre cet élément de couplage et la structure magnétique. Le cercle de position zéro
est centré sur l'axe de rotation 51 et a un rayon correspondant sensiblement au rayon
intérieur de la première piste annulaire et au rayon extérieur de la deuxième piste
annulaire, ces rayons intérieur et extérieur étant ici confondus. En d'autres termes,
le cercle de position zéro 20 est situé sensiblement sur le cercle géométrique défini
par l'interface entre ces deux pistes magnétiques coaxiales et contiguës, c'est-à-dire
que ce cercle géométrique correspond à une projection du cercle de position zéro sur
le plan général de la structure magnétique. Dans une variante, les deux pistes magnétiques
sont distantes et séparées par une zone intermédiaire formée entièrement par un même
milieu. Dans ce dernier cas, la projection orthogonale du cercle de position zéro
est située entre ces deux pistes magnétiques sensiblement au milieu de la zone intermédiaire.
Une telle zone intermédiaire, que l'on conservera de petite largeur pour diverses
raisons, peut être utile pour assurer un démarrage aisé de l'oscillateur. Une première
raison est relative à la faible dimension prévue pour l'élément de couplage selon
son degré de liberté et radialement relativement à l'axe de rotation, étant donné
qu'il faut éviter que l'oscillateur tourne 'à vide' avec l'élément de couplage restant
sensiblement sur le cercle de position zéro. Une autre raison apparaîtra par la suite
: Il s'agit d'obtenir des impulsions localisées qui sont proches et de préférence
centrées sur le cercle de position zéro.
[0031] Aux Figures 6A et 6B sont représentées deux coupes selon deux cercles passant respectivement
par le milieu de la première piste magnétique annulaire et le milieu de la deuxième
piste magnétique annulaire. Ces première et deuxième pistes magnétiques annulaires
52 et 53 coaxiales présentent entre elles un décalage angulaire égal à la moitié de
la période angulaire susmentionnée, soit un déphasage de π (180°). Dans la variante
représentée, le paramètre physique considéré en premier lieu est en relation avec
un entrefer entre l'aimant 50 et le matériau magnétique 45, formé d'un matériau à
haute perméabilité magnétique et en particulier d'un matériau ferromagnétique. On
notera que dans une autre variante, le matériau magnétique est un matériau aimanté
agencé en attraction relativement à l'aimant 50. Un autre paramètre physique varie
également de manière concomitante, à savoir l'épaisseur du matériau à haute perméabilité
magnétique ou, dans l'autre variante mentionnée, du matériau aimanté. Plus particulièrement,
la piste annulaire 52 comprend en alternance des secteurs annulaires 54 dans lesquels
le matériau magnétique a une épaisseur maximale et des secteurs annulaires 56 dans
lesquels l'épaisseur du matériau magnétique diminue progressivement dans le sens contraire
au sens de rotation de la structure magnétique 44 relativement à l'aimant 50. Dans
la variante représentée ici, la distance angulaire de chaque secteur 56 est sensiblement
égale à la distance angulaire de chaque secteur 54, laquelle vaut sensiblement une
demi-période angulaire P
θ/2. Dans une autre variante, les aimants des pistes magnétiques et l'aimant du résonateur
formant ledit élément de couplage sont agencés en répulsion. Dans cette variante,
pour obtenir un effet équivalent à celui décrit ci-avant, l'épaisseur du matériau
magnétique augmente progressivement dans chaque secteur 56 dans le sens contraire
au sens de rotation de la structure magnétique relativement à l'aimant 50.
[0032] Dans les secteurs annulaires 56, l'épaisseur diminue environ de l'épaisseur maximale
à une épaisseur quasi nulle sur une distance V
P; mais d'autres variantes sont possibles comme ceci sera exposé par la suite. La variation
d'épaisseur engendre une variation de l'entrefer moyen pour le champ magnétique couplé
entre l'aimant 50 et le matériau magnétique 45, formé d'un matériau à haute perméabilité
magnétique ou d'un matériau aimanté agencé en attraction relativement à l'aimant 50.
Cet entrefer moyen augmente progressivement, dans le sens contraire au sens de rotation
de la structure magnétique 44 relativement à l'aimant 50, sur une certaine plage angulaire
correspondant sensiblement à la distance angulaire de chaque secteur annulaire 56.
Pour éviter un problème de clarté lié au moyennage provenant de l'étendue non nulle
de l'élément de couplage 50 et de l'entrefer, ce moyennage engendrant aussi une variation
de l'entrefer moyen, on parlera dans le cadre de la présente invention d'une variation
de l'entrefer, le long d'un axe perpendiculaire au plan général de la piste magnétique
en question, entre le centre de masse de la partie d'extrémité active de l'organe
de couplage et la piste magnétique. Sur les Figures 6A et 6B, on peut considérer la
surface inférieure de l'aimant 50 en regard des pistes magnétiques comme étant la
partie d'extrémité active et le centre géométrique de cette surface inférieure comme
étant le centre de masse, car ce dernier et le centre de masse sont ici axialement
alignés. La piste annulaire 53 comprend, de manière semblable à la piste annulaire
52, en alternance des secteurs annulaires 55 dans lesquels le matériau magnétique
45 a une épaisseur maximale et des secteurs annulaires 57 dans lesquels l'épaisseur
du matériau magnétique diminue progressivement. Cette piste annulaire 53 est sensiblement
équivalente à la piste annulaire 52, mais elles sont décalées d'une demi-période angulaire
P
θ/2 de manière à définir un chemin magnétique sinueux pour l'aimant 50, comme ceci
a été exposé précédemment. Bien que le paramètre physique considéré ici soit en relation
avec l'entrefer entre l'aimant et chaque piste magnétique annulaire, c'est-à-dire
avec la distance entre la surface supérieure du matériau magnétique et la surface
inférieure de l'aimant 50, ce paramètre physique correspond à un paramètre propre
à la structure magnétique. En effet, le paramètre physique considéré est une distance
à un plan 59 qui est parallèle au plan général de la structure magnétique. De plus,
ce plan général est aussi parallèle à un trajet d'oscillation de l'aimant.
[0033] On remarquera que selon d'autres variantes non représentées, la structure magnétique
peut être agencée de manière à ne varier que l'un ou l'autre des deux paramètres physiques
mentionnés, à savoir l'entrefer entre l'élément de couplage magnétique du résonateur
et la structure magnétique ou l'épaisseur de cette structure magnétique. On notera
que dans le cas où seule l'épaisseur est variée, par exemple en effectuant une symétrie
planaire de la structure magnétique 44 (ce qui correspond à la retourner sans varier
la position de l'aimant 50), la variation de l'énergie potentielle magnétique corrélée
seulement à l'épaisseur trouve une application particulière avec une matière aimantée,
car l'intensité du flux d'aimant peut varier aisément en fonction de l'épaisseur de
cette matière aimantée. Comme l'élément de couplage a une certaine étendue, on définit
cette épaisseur comme l'épaisseur de la piste magnétique en question le long d'un
axe perpendiculaire au plan général de cette piste magnétique et passant par le centre
de masse de la partie d'extrémité active de l'organe de couplage. Dans le cas d'un
matériau à haute perméabilité magnétique, la seule variation de l'épaisseur est plus
limitée. En effet, il faut alors que la plage d'épaisseurs considérée corresponde
à une situation où il y a saturation pour le flux d'aimant au moins dans une partie
de la section variable du matériau magnétique traversé par ce flux d'aimant. Dans
le cas contraire, la variation d'épaisseur n'aura pas d'effet significatif sur l'énergie
potentielle magnétique de l'oscillateur.
[0034] L'aimant 50 est couplé aux première et deuxième pistes annulaires de manière qu'une
oscillation 71, respectivement 72 (Figure 8) selon un degré de liberté 58 d'un mode
de résonnance du résonateur 46 est entretenue dans une plage utile d'un couple moteur
appliqué à la structure magnétique. La fréquence de l'oscillation détermine la vitesse
angulaire relative ω. L'oscillation 71, respectivement 72 a, en projection dans un
plan général de la structure magnétique (parallèle au plan des Figures 5, 7 et 8),
des premières alternances 71 a, respectivement 72a, dans une première zone superposée
à la première piste annulaire 52 et des deuxièmes alternances 71 b, respectivement
72b dans une deuxième zone superposée à la deuxième piste annulaire 53. De manière
générale, le degré de liberté de l'élément de couplage du résonateur est sélectionné
de manière que le trajet de cet élément de couplage magnétique lors des premières
alternances, respectivement deuxièmes alternances de son oscillation lors du couplage
magnétique à la structure magnétique est sensiblement parallèle à une surface géométrique
générale de la première piste magnétique annulaire, respectivement deuxième piste
magnétique annulaire. Dans un premier mode de réalisation principal, correspondant
notamment à celui de la figure 5 et à celui de la figure 11 décrit par la suite, la
surface géométrique générale définie par la ou les piste(s) magnétique(s) annulaire(s),
ou généralement par la structure magnétique, est un plan général perpendiculaire à
l'axe de rotation de la structure magnétique. Dans les modes de réalisation de ces
figures 5 et 11, le degré de liberté du résonateur est entièrement dans un plan parallèle
à ce plan général. Ainsi, l'entier du trajet effectué par l'élément de couplage magnétique
lors de son oscillation est ici parallèle au plan général de la structure magnétique.
Dans une variante d'un deuxième mode de réalisation principal, correspondant à celle
des figures 28 et 29 décrit par la suite, les deux pistes magnétiques annulaires forment
la paroi latérale d'un disque et la surface géométrique générale qu'elles définissent
est une surface cylindrique dont l'axe central est l'axe de rotation de la structure
magnétique. On notera que d'autres agencements sont envisageables, par exemple des
pistes magnétiques dont la surface géométrique générale est conique. Dans des variantes,
le trajet de l'élément oscillant est sensiblement dans un plan parallèle au plan général
défini par la structure magnétique, ce trajet pouvant s'en écarter quelque peu notamment
aux points d'extrémité de l'oscillation et ceci d'autant plus que l'amplitude est
grande. Une telle situation a lieu par exemple lorsque l'élément de couplage du résonateur
oscille selon un trajet sensiblement circulaire avec un axe de rotation parallèle
au plan général de la structure magnétique. Dans un tel cas, il est prévu de préférence
que la direction définie par le degré de liberté de l'élément de couplage dans sa
position de repos est sensiblement parallèle à un plan tangent à ladite surface géométrique
générale en un point correspondant à la projection orthogonale du centre de masse
de la partie d'extrémité active de l'élément de couplage dans sa position de repos.
[0035] Aux Figures 7 et 8 est représentée schématiquement sur une partie de la structure
magnétique 44 l'énergie potentielle magnétique EP
m de l'oscillateur 42 qui varie en fonction de la structure magnétique, à savoir des
deux pistes annulaires 52 et 53. On décrit ici une variante où la force magnétique
est une force d'attraction, en particulier avec une structure magnétique formée d'un
matériau ferromagnétique. Les courbes de niveaux 60 correspondent à divers niveaux
de l'énergie potentielle magnétique, comme expliqué en relation avec les Figures 2
et 3.
[0036] Les Figures 9A et 9B représentent les profils de l'énergie potentielle magnétique
respectivement le long du milieu de chacune des deux pistes magnétiques annulaires
52 et 53; alors que la Figure 9C donne le profil radial de cette énergie potentielle
magnétique selon l'axe X (Figure 7) correspondant au degré de liberté du résonateur
46. On notera que l'on obtient une situation semblable à celle décrite aux Figures
7, 8 et 9A-9C avec des pistes magnétiques formées par des aimants agencés en répulsion
relativement à l'aimant formant l'élément de couplage du résonateur. Dans une telle
variante, la variation de l'entrefer et/ou de l'épaisseur du matériau aimanté est
inversée relativement aux variantes décrites précédemment, notamment celle des Figures
6A et 6B. Ainsi, la piste annulaire comprend en alternance des secteurs annulaires
dans lesquels le matériau aimanté a une épaisseur minimale (nulle y comprise) et des
secteurs annulaires dans lesquels l'épaisseur du matériau aimanté augmente progressivement
dans le sens contraire au sens de rotation de la structure magnétique relativement
à l'aimant 50, ces derniers secteurs annulaires engendrant les zones d'accumulation
d'énergie potentielle magnétique dans l'oscillateur.
[0037] Dans la plage utile du couple moteur appliqué au rotor supportant la structure magnétique
44, chaque piste magnétique annulaire 52, 53 comprend, dans chaque période angulaire
P
θ, une zone utile d'accumulation d'énergie potentielle magnétique 63, respectivement
65 dans l'oscillateur. Ces zones 63 et 65 sont respectivement situées sensiblement
dans une première zone annulaire d'accumulation d'énergie Z1
ac et une deuxième zone annulaire d'accumulation d'énergie Z2
ac. Par zone utile d'accumulation, on comprend généralement une zone balayée par le
champ magnétique de l'aimant 50 qui oscille avec diverses amplitudes dans toute la
plage d'amplitudes prévue (correspondant à la plage utile du couple moteur) et dans
laquelle l'oscillateur essentiellement accumule une énergie potentielle magnétique
EP
m à transmettre ensuite au résonateur. Cette zone est ainsi délimitée par l'amplitude
minimale d'oscillation de l'élément de couplage du résonateur, correspondant au couple
utile minimum, et l'amplitude maximale d'oscillation de celui-ci correspondant au
couple utile maximum. Selon une variante de réalisation préférée, montrée à la Figure
7, l'énergie potentielle magnétique dans chaque zone utile d'accumulation ne présente
sensiblement aucune variation selon le degré de liberté du mode de résonnance utile
du résonateur. Ainsi, le gradient de EP
m est essentiellement angulaire dans les zones utiles d'accumulation, ce gradient angulaire
correspondant à une force de freinage agissant sur la structure magnétique et engendrant
globalement un couple de freinage. Les première et deuxième zones annulaires Z1
ac et Z2
ac sont donc ici des zones de pure accumulation d'énergie potentielle magnétique. On
remarquera que l'énergie potentielle magnétique sur les figures est donnée ponctuellement
pour une position de l'élément de couplage repéré au centre de masse de la partie
d'extrémité active de cet élément de couplage (d'autres points de repère peuvent être
prévus en veillant à conserver le même point de repère pour les divers paramètres
considérés en relation avec l'organe de couplage). Ainsi, les zones d'accumulation
et aussi les zones d'impulsion, décrites par la suite, sont définies et représentées
en prenant la position du centre de masse de la partie d'extrémité active de l'élément
de couplage.
[0038] Les première et deuxième zones annulaires Z1
ac et Z2
ac sont séparées par une zone centrale d'impulsions ZC
imp définie par des zones d'impulsion 68 et 69 dans lesquelles sont respectivement effectués
des transferts d'énergie au résonateur en fonction du couple moteur, comme exposé
précédemment en relation avec l'art antérieur. Chaque zone d'impulsion 68, 69 est
définie par une zone balayée par le champ magnétique de l'aimant 50 pour diverses
amplitudes d'oscillation entre l'amplitude minimale et l'amplitude maximale susmentionnées.
La zone centrale d'impulsions comprend le cercle de position zéro 20 situé sensiblement
au milieu de cette zone centrale d'impulsions. Le cercle de position zéro est défini
comme le cercle décrit par le point de repère de l'organe de couplage dans sa position
de repos (point de repère utilisé pour établir les courbes équipotentielles dans l'espace
de l'énergie potentielle magnétique en fonction des coordonnées polaires du rotor
/ structure magnétique) en se plaçant sur la structure magnétique lors d'une rotation
relative entre le résonateur et la structure magnétique. De préférence, l'organe de
couplage du résonateur est agencé radialement relativement à l'axe de rotation pour
que ce cercle de position zéro passe sensiblement au milieu de toutes les zones d'impulsions
associées à cet élément de couplage. Le cercle Y définit l'interface entre la zone
Z1
ac et la zone ZC
imp. Ce cercle Y est centré sur l'axe de rotation de la structure magnétique 44 et il
a un rayon R
Y.
[0039] A la Figure 9C, la courbe 76 correspond à un profil radial de EP
m. Cette courbe 76 donne la largeur Z
0 d'une zone d'impulsion 69, cette largeur correspondant sensiblement à la largeur
d'une zone d'impulsion 68 et également à la largeur de la zone centrale d'impulsions
ZC
imp. Sur cette Figure 9C sont aussi données les largeurs respectives Z
1 et Z
2 des zones utiles d'accumulation d'énergie. Ces largeurs Z
1 et Z
2 sont définies par l'oscillation d'amplitude maximale pour la plage de couple moteur
utile fourni au dispositif régulateur. Aux Figures 9A et 9B, la courbe 74 donne le
profil angulaire de EP
m environ au milieu de la zone Z1
ac alors que la courbe 75 donne le profil angulaire de EP
m environ au milieu de la zone Z2
ac. Les zones utiles d'accumulation 63 et 65 sont caractérisées par une rampe d'énergie
potentielle magnétique monotone croissante, ici sensiblement linéaire, entre des zones
ou plateaux d'énergie potentielle inférieure 62, respectivement 64 et des énergies
potentielles supérieures définies ici par des sommets. On notera que la hauteur des
sommets de la piste annulaire extérieure 52 peut être légèrement supérieure à la hauteur
des sommets de la piste annulaire intérieure 53. L'énergie potentielle magnétique
étant corrélée à la structure magnétique 44, les courbes 74 et 75 sont décalées angulairement
d'une demi-période angulaire P
θ/2.
[0040] L'énergie transmise au résonateur lors du passage au travers d'une zone d'impulsion
correspond sensiblement à la différence d'énergie potentielle ΔEP
m entre le point d'entrée EP
IN1, EP
IN2 de l'élément de couplage magnétique oscillant dans cette zone d'impulsion et le point
de sortie EP
OUT1, EP
OUT2 de cet organe oscillant hors de cette zone d'impulsion. Etant donné que toutes les
zones d'énergie potentielle inférieure 62 et 64 ont ici sensiblement une même valeur
constante et que toutes les oscillations dans la plage utile du couple moteur passent
d'une zone utile d'accumulation 63 ou 65 à une zone d'énergie potentielle inférieure,
l'énergie transmise au résonateur lors du passage au travers d'une zone d'impulsion
correspond sensiblement à la différence d'énergie potentielle ΔEP
m (Figure 9C) entre le point X
1 et le point X
2 pour une oscillation passant par le point X
1 en projection dans le plan général de la structure magnétique.
[0041] On notera premièrement que, dans des variantes envisageables, la rampe d'énergie
potentielle magnétique croissante peut ne pas être linéaire, mais par exemple quadratique
ou présenter plusieurs segments avec différentes pentes. Ensuite, les plateaux d'énergie
potentielle inférieure 62, respectivement 64, peuvent présenter d'autres profils d'énergie
potentielle. Ainsi, par exemple, il est prévu dans une variante particulière un profil
angulaire de l'énergie potentielle magnétique définissant une alternance de rampes
montantes (rampes de freinage / zones d'accumulation d'énergie potentielle) et de
rampes descendantes. Ces rampes descendantes peuvent s'étendre sur une demi-période
angulaire ou moins et finir alors par un petit plateau inférieure. Elles peuvent être
linéaires ou présenter un autre profil. De même, il est clair que les rampes montantes
peuvent s'étendre sur une distance angulaire différente d'une demi-période angulaire,
notamment inférieure mais également supérieure. Il n'y a pas d'autres limitations
à ce sujet dans le cadre de la présente invention que l'entretien d'un mode de résonance
utile du résonateur, et donc de la présence pour ce mode de résonance de zones d'impulsion
de longueur angulaire non nulle, c'est-à-dire de zones de passage pour l'organe de
couplage oscillant, à proximité du cercle de position zéro, entre une zone utile d'accumulation
d'un côté de ce cercle et une zone de réception de l'autre côté de ce cercle, ces
deux zones étant configurées de manière que la différence d'énergie potentielle ΔEP
m soit positive pour l'organe de couplage oscillant dans la plage de couple utile entre
chaque zone utile d'accumulation et la zone de réception correspondante.
[0042] Le matériau magnétique 45 de la structure magnétique 44, dans chaque période angulaire,
est donc agencé de manière que, au moins dans une zone de ce matériau magnétique correspondant
à la zone utile d'accumulation d'énergie potentielle magnétique dans cette période
angulaire, le paramètre physique considéré de ce matériau magnétique augmente angulairement
de manière progressive ou diminue angulairement de manière progressive de sorte que
l'énergie potentielle magnétique EP
m de l'oscillateur, dans chaque zone utile d'accumulation, soit angulairement croissante
lors d'une rotation de la structure magnétique relativement à l'élément de couplage
magnétique. Ensuite, pour le mode de réalisation considéré ici et pour n'importe quel
couple moteur de la plage utile du couple moteur, l'élément de couplage magnétique
passe, dans chaque demi-période de l'oscillation du résonateur, d'une zone utile d'accumulation
de la première piste annulaire, respectivement de la deuxième piste annulaire à une
zone d'énergie potentielle inférieure ou minimale en traversant une des zones d'impulsion.
La structure magnétique est ainsi agencée de manière que la différence d'énergie potentielle
magnétique de l'oscillateur entre l'entrée de l'élément de couplage dans une zone
d'impulsion et la sortie de cet élément de couplage de cette zone d'impulsion soit
positive pour n'importe quel couple moteur de la plage utile.
[0043] En observant les différences entre la Figure 8 et la Figure 3 (oscillateur correspondant
à une réalisation de l'art antérieur optimisée avec un élément de couplage dont la
partie d'extrémité est ronde ou carrée), on constate que, à la Figure 3, le gradient
angulaire de l'énergie potentielle magnétique dans les zones d'accumulation d'énergie
26, 30 est approximativement semblable au gradient radial dans la zone centrale d'impulsions
ZC
imp*. Par contre, à la Figure 8, le gradient angulaire de l'énergie potentielle magnétique
dans les zones d'accumulation d'énergie 63, 65 est bien plus petit que le gradient
radial dans les zones d'impulsion 68, 69 ; et ceci également avec un élément de couplage
dont la partie d'extrémité est ronde ou carrée. Dans le cadre de la présente invention,
le gradient angulaire moyen dans les zones de pure accumulation, définissant une force
de freinage pour la structure magnétique, est significativement plus petit que le
gradient radial moyen (plus généralement le gradient moyen selon le degré de liberté
du mode de résonance utile du résonateur) dans les zones d'impulsion, ce gradient
radial moyen définissant la force de poussée sur l'aimant 50 et ainsi l'énergie transférée
au résonateur sous forme d'impulsions localisées autour de la position zéro de l'élément
de couplage magnétique (aimant 50) du résonateur. Pour cette comparaison, le gradient
angulaire moyen et le gradient radial moyen sont calculés dans la même unité, par
exemple en Joules par mètre (J/M). Au contraire, dans le cas de l'art antérieur considéré,
le gradient radial moyen dans la zone centrale d'impulsions est sensiblement égal
au gradient angulaire moyen dans les zones d'accumulation. Dans l'exemple décrit aux
figures 5 à 9, le rapport du gradient angulaire moyen dans les zones d'accumulation
d'énergie et du gradient radial moyen dans les zones d'impulsion est inférieur à 30%
pour la zone Z1
ac et inférieur ou sensiblement égale à 40% pour la zone Z2
ac.
[0044] De manière générale, la structure magnétique est agencée de manière que le gradient
angulaire moyen de l'énergie potentielle magnétique de l'oscillateur dans les zones
d'accumulation d'énergie potentielle magnétique est inférieur au gradient moyen de
cette énergie potentielle magnétique dans les zones d'impulsion selon le degré de
liberté de l'élément de couplage du résonateur et dans une même unité. Dans une variante
particulière, le rapport du gradient angulaire moyen et du gradient moyen selon le
degré de liberté est inférieur à soixante pourcent (60%). Dans une variante préférée,
le rapport du gradient angulaire moyen et du gradient moyen selon le degré de liberté
est inférieur ou sensiblement égal à quarante pourcent (40%).
[0045] On remarquera ensuite qu'à la Figure 2 relative à l'art antérieur, la distance angulaire
pour passer d'une zone d'énergie maximale à une zone d'énergie minimale est semblable
à la distance angulaire pour passer, selon un sens donné, d'une zone d'énergie minimale
à une zone d'énergie maximale. Ainsi, en particulier, les zones d'énergie minimale
28 dans la piste annulaire intérieure sont petites. Ceci n'est pas le cas dans les
réalisations préférées de la présente invention.
[0046] Aux Figures 7 et 8, les zones d'énergie minimale 62 et 64 s'étendent sur une relativement
grande distance angulaire et la transition d'une énergie maximale à une zone d'énergie
minimale est effectuée sur une courte distance angulaire bien plus petite que la distance
angulaire de la zone d'accumulation d'énergie qui la précède. On notera que le fort
gradient dans les zones d'impulsions et donc dans les zones de transition entre une
énergie potentielle maximale et une énergie potentielle minimale est obtenu grâce
à des dimensions réduites de l'élément de couplage, en projection dans le plan général
de la structure magnétique, selon la direction radiale des pistes magnétiques annulaires
correspondant ici au degré de liberté utile du résonateur, relativement aux dimensions
correspondantes dans l'art antérieur. On remarquera notamment que la largeur des zones
de pure accumulation dans l'art antérieur est environ égale à la largeur de la zone
centrale d'impulsions, voir même inférieure. Ceci a pour conséquence une petite plage
utile pour le couple moteur et la grande largeur de la zone centrale d'impulsions
engendre une perturbation relativement importante pour le résonateur car le transfert
d'énergie est effectué sur une grande partie de chaque oscillation. Par contre, grâce
aux caractéristiques de la présente invention, le moyennage susmentionné est non seulement
pas nécessaire mais il est même non souhaité selon le degré de liberté utile du résonateur
et donc évité dans la mesure du possible. Dans un cas théorique optimal, on s'affranchit
même du moyennage; ce qui résulte en une largeur de la zone d'impulsion quasi nulle
et donc très localisée. En pratique, la réduction du moyennage selon le degré de liberté
utile du résonateur est limitée par la technologie et le fait que le champ magnétique
d'un aimant occupe un certain volume.
[0047] Ce qui est remarquable dans la présente invention, c'est que l'absence de l'effet
du moyennage n'a plus pour conséquence d'engendrer un oscillateur non fonctionnel,
car la distance angulaire sur laquelle s'étend chaque plage d'accumulation d'énergie
potentielle magnétique n'est plus déterminée par un moyennage, mais par le fait que
le paramètre physique considéré du matériau magnétique 45, dans chaque zone de ce
matériau magnétique correspondant à une zone utile d'accumulation de EP
m, augmente angulairement de manière progressive ou diminue angulairement de manière
progressive de sorte que l'énergie potentielle magnétique de l'oscillateur soit angulairement
croissante dans le sens contraire au sens de rotation de la structure magnétique relativement
à l'élément de couplage magnétique. On obtient ainsi une augmentation de EP
m contrôlée et répartie sur une certaine distance dans les phases d'accumulation d'énergie
potentielle magnétique; ce qui est important pour éviter que l'oscillateur décroche
dès que le couple moteur est relativement élevé et pour avoir une plage de fonctionnement
relativement grande sans dérive de la synchronisation.
[0048] Grâce aux caractéristiques de l'invention, il y a essentiellement une indépendance
entre la largeur d'une zone d'impulsion et la distance angulaire d'une zone utile
d'accumulation de EP
m. Ainsi, les impulsions fournies au résonateur peuvent être localisées proches de
la position zéro de l'élément de couplage magnétique, alors que les zones utiles d'accumulation
peuvent être plus étendues grâce à un gradient angulaire de l'énergie potentielle
moins important et donc une pente plus douce dans l'augmentation de l'énergie potentielle
en fonction de l'angle θ. Les impulsions localisées autour de la position zéro du
résonateur améliorent fortement l'isochronisme, alors qu'une plage angulaire θ
ZU relativement étendue pour la zone d'accumulation de l'énergie fournie par le couple
moteur permet d'avoir une plage utile de ce couple moteur plus étendue et donc une
plage de fonctionnement plus grande. On remarquera que la localisation des impulsions
est d'autant meilleure que la dimension radiale de l'organe de couplage est petite.
[0049] Les bénéfices de l'invention apparaissent à la Figure 10 qui donne plusieurs points
80 de l'erreur relative de pulsation (vitesse angulaire) d'un rotor supportant la
structure magnétique 44 en fonction du couple relatif M
rot/M
max fourni à ce rotor (pour un facteur de qualité Q=200). On obtient une courbe de fonctionnement
82 qui est pratiquement verticale au-dessus d'un couple moteur relatif de 50%. Ainsi,
l'oscillateur est fonctionnel sur la plage 50% à 100% avec très peu d'anisochronisme
et, lorsque l'on descend à 40%, l'erreur journalière n'est que d'environ quatre secondes
(4 s). Ces considérations éclairent ainsi d'une part les causes des problèmes de l'art
antérieur et les avantages importants découlant de la présente invention.
[0050] Selon une première variante de réalisation, le rapport entre la dimension radiale
(largeur Z
0) des zones d'impulsion et la dimension radiale (Z
1, respectivement Z
2) des zones utiles d'accumulation est inférieur ou sensiblement égal à cinquante pourcents
(50%). Par dimension radiale d'une zone utile d'accumulation, on comprend l'amplitude
maximale A
max de l'oscillation de l'élément de couplage magnétique, sur une alternance pour le
couple moteur utile maximum, diminuée de la demi-largeur des zones d'impulsion, soit
sensiblement Z
2 = Z
1 = (A
max - Z
0/2). Le rapport ci-dessus peut également être défini par d'autres paramètres du dispositif
régulateur, par exemple par Z
0 / 2A
max où 2A
max est égal à la distance R
max-R
min (distance pic-pic sur une période) définie par l'oscillation d'amplitude maximale
en projection dans le plan général de la structure magnétique annulaire (voir Figure
8). Pour cette première variante, le rapport Z
0 / (R
max-R
min) est donc inférieur ou sensiblement égale à 20%. Selon une deuxième variante préférée,
le rapport susmentionné Z
0/Z
1 est inférieur ou sensiblement égal à trente pourcents (30%).
[0051] Selon une troisième variante de réalisation, l'augmentation ou la diminution progressive
du paramètre physique du matériau magnétique dans chaque zone utile d'accumulation
de l'énergie potentielle magnétique s'étend sur une distance angulaire (considérée
ici comme un angle en radian) supérieure à vingt pourcents (20%) de la période angulaire
(P
θ en radian) d'une piste annulaire de la structure magnétique. Selon une quatrième
variante préférée, le rapport de la distance angulaire de la variation du paramètre
physique et de la période angulaire est supérieur ou sensiblement égal à quarante
pourcents (40%).
[0052] A l'aide des Figures 11 et 12, on décrira ci-après un deuxième mode de réalisation
ayant un caractère général par le fait que la structure magnétique 86 de l'oscillateur
84 comprend un seul élément de couplage magnétique (un aimant) et une seule piste
annulaire 88 dont un paramètre physique du matériau magnétique 45 qui la forme varie
périodiquement. La majeure partie de ce qui a été exposé précédemment en relation
avec la piste annulaire extérieure du premier mode de réalisation s'applique aussi
pour la piste annulaire 88. Les caractéristiques de cette piste annulaire et de l'énergie
potentielle magnétique qui lui est associée ne seront donc pas à nouveau décrites
ici en détails. La structure magnétique 86 comprend en outre une deuxième piste annulaire
90 formée continument du matériau magnétique 45. Cette deuxième piste définit une
zone annulaire d'énergie potentielle magnétique minimale dont la valeur est sensiblement
égale à celle des zones d'énergie potentielle magnétique inférieure définies par les
secteurs annulaires 52 de la piste annulaire 88. On remarquera que, dans une variante,
la piste annulaire 90 peut être remplacée par une simple plaquette en matériau magnétique
adjacente à la piste annulaire 88, placée sous l'aimant oscillant 50 et fixe relativement
au résonateur 46. Comme dans le premier mode de réalisation, la projection orthogonale
du cercle de position zéro 20 du résonateur 46 est située sensiblement à l'interface
Y
0 des deux pistes annulaires. Le cercle Y correspond sensiblement à l'interface entre
des zones utiles d'accumulation de EP
m définies par les secteurs annulaires 56 et les zones d'impulsions entre ces zones
utiles d'accumulation et la zone annulaire d'énergie potentielle magnétique minimale
susmentionnée.
[0053] Dans le deuxième mode de réalisation, on a en principe les mêmes bénéfices de l'invention
que ceux mentionnés précédemment en relation avec le premier mode de réalisation.
Toutefois, une seule impulsion par période angulaire P
θ de la piste 88 est donnée au résonateur, et ceci toujours dans le même sens lorsque
l'élément de couplage magnétique oscillant 50 passe de la piste annulaire 88 à la
piste annulaire uniforme 90. L'alternance de l'oscillation au-dessus de la piste 90
est effectuée sans variation de l'interaction entre le résonateur et la structure
magnétique, de sorte que cette alternance est libre. A la Figure 12 est donnée la
différence de EP
m (ΔEP
m) en fonction de l'intersection de l'axe circulaire Y par l'élément de couplage magnétique
oscillant. On remarquera que la courbe 94 n'a une signification pratique que pour
l'ensemble des oscillations du mode de résonance considéré pouvant être entretenues
dans l'oscillateur 84. Cet ensemble d'oscillations est essentiellement situé dans
une plage R
Y de l'axe circulaire Y qui est déterminée par une plage utile R
U de ΔEP
m, cette dernière plage R
U correspondant à la plage du couple moteur utile fourni à la structure magnétique
86.
[0054] On remarquera que dans les deux modes de réalisation décrits précédemment, la dimension
radiale de chaque piste magnétique annulaire, et donc la dimension selon le degré
de liberté du résonateur, est étendue alors que la dimension de chaque organe de couplage
du résonateur est réduite radialement relativement à l'axe de rotation de la structure
magnétique. Dans ces deux modes de réalisation, la dimension radiale des secteurs
annulaires magnétiques de la structure magnétique est supérieure à celle de chaque
élément de couplage du résonateur. En particulier, la dimension radiale des secteurs
annulaires magnétiques est choisie de manière que l'organe de couplage soit entièrement
superposé à la piste magnétique considérée pour une amplitude maximale dans l'alternance
où cet organe de couplage est couplé à cette piste magnétique. Dans une variante préférée
avec des zones de pure accumulation d'énergie potentielle magnétique, il est prévu
que l'organe de couplage reste dans une zone où le gradient de potentiel est perpendiculaire
au degré de liberté du résonateur dans toute la plage de couple utile, c'est-à-dire
pour toutes les amplitudes d'oscillation que l'organe de couplage peut présenter jusqu'à
son amplitude maximale.
[0055] Aux Figures 13 à 15 sont représentés schématiquement en coupe trois variantes de
réalisation d'une piste annulaire de la structure magnétique selon l'invention. Ces
variantes constituent des alternatives à la variante déjà décrite aux Figures 6A et
6B. La piste annulaire 98 comprend une alternance de secteurs annulaires 54A, où l'épaisseur
du matériau à haute perméabilité magnétique 100 est constante, et de secteurs annulaires
56A où l'épaisseur de ce matériau 100 diminue progressivement par palier sur une distance
angulaire V
P. Chaque secteur annulaire 56A forme un escalier avec plusieurs marches. Cet escalier
a une distance entre la surface supérieure de ses marches et un plan 59, parallèle
au plan général de la piste annulaire 98, qui varie progressivement par palier. Cet
escalier définit une rampe d'énergie potentielle EP
m monotone croissante qui forme les zones utiles d'accumulation d'énergie potentielle,
comme exposé précédemment. Le paramètre physique considéré du matériau 100 est une
distance à un plan géométrique 59, laquelle correspond à un entrefer entre l'aimant
50 et ce matériau. Dans une variante, le matériau magnétique est formé d'une matière
aimantée. Les remarques concernant la contribution de la variation d'épaisseur de
la structure magnétique faîtes pour les profils des pistes 52 et 53 s'appliquent également
pour cette dernière variante, de même pour les remarques liées à un agencement en
attraction ou en répulsion dans les variantes où l'élément de couplage et les pistes
magnétiques sont formées par un matériau aimanté.
[0056] La piste annulaire 102 de la variante de la Figure 14 présente une épaisseur constante
du matériau ferromagnétique 100, mais elle présente périodiquement une pluralité de
trous 104. Les secteurs annulaires 54B sans trous définissent les zones d'énergie
potentielle magnétique minimale. Les secteurs annulaires 56B présentent chacun une
pluralité de trous dont la densité varie ou/et dont la surface des sections varie
sur une distance angulaire V
P. Dans l'exemple représenté, la densité de trous, ayant un même diamètre relativement
petit, augmente de manière progressive, continument où, dans une variante, par palier.
Le paramètre physique du matériau ferromagnétique est ici la perméabilité magnétique
moyenne de ce matériau magnétique.
[0057] La piste annulaire 106 de la Figure 15 est formée par un matériau aimanté 108 dont
l'épaisseur est constante. Dans les secteurs annulaires 54C, l'intensité du champ
magnétique 110 produit par le matériau aimanté est sensiblement constante. Par contre,
dans les secteurs annulaires 56C, l'intensité du champ magnétique 110 diminue progressivement
sur une distance angulaire V
P dans un agencement en attraction (variante représentée) alors qu'il est prévu qu'il
augmente progressivement dans un agencement en répulsion. Dans cette variante, le
paramètre physique considéré est l'intensité du flux du champ magnétique généré par
le matériau aimanté entre la piste magnétique annulaire et une surface de révolution
ayant l'axe de rotation de la structure magnétique comme axe de révolution et le degré
de liberté de l'aimant 50 comme génératrice de cette surface de révolution. Dans une
variante, il est prévu un autre élément de couplage constitué d'un matériau à haute
perméabilité magnétique (cas similaire à l'agencement en attraction de matériaux aimantés).
On remarquera qu'utiliser la répulsion magnétique présente l'avantage d'éviter que
l'aimant 50 ne se colle à la piste annulaire 106 en cas de choc.
[0058] Aux Figures 16 et 17 est représenté un troisième mode de réalisation d'un dispositif
régulateur selon l'invention. Il se distingue du premier mode de réalisation essentiellement
par les caractéristiques suivantes. L'oscillateur 112 comprend un résonateur 116 formé
par un bras ou levier 120 relié à un point fixe par un ressort linéaire 118. Le bras
ou levier 120 tourne à une première extrémité autour d'un axe 124, parallèle à l'axe
de rotation 51 de la structure magnétique 114, et il porte à sa deuxième extrémité
une structure de couplage magnétique 122 couplée à la structure magnétique 114. La
structure 122 comprend un organe 125 en matériau ferromagnétique, en forme de U couché
ou de C, dont les deux branches s'étendent respectivement dessus et dessous la structure
magnétique 114. Aux extrémités libres respectives des deux branches sont agencés respectivement
deux aimants 126 et 127, lesquels sont orientés de manière que leurs deux champs magnétiques
se propageant dans l'entrefer entre eux soient principalement orientés parallèle à
l'axe de rotation 51 et de même sens. Ces deux aimants coaxiaux définissent ensemble
l'élément de couplage magnétique de l'oscillateur 112. Le degré de liberté du résonateur
se trouve sur un cercle 123 de rayon R et centré sur l'axe de rotation 124 du bras
ou levier 120, R étant la distance entre cet axe de rotation et un axe géométrique
passant par le milieu des deux aimants 126 et 127.
[0059] De manière à obtenir, selon une variante préférée de l'invention, un gradient de
l'énergie potentielle magnétique EP
m sensiblement nul selon le degré de liberté 123 du résonateur 116 dans les zones utiles
d'accumulation, il est prévu dans ce troisième mode de réalisation que le paramètre
physique de la matière magnétique 45 corrélé à EP
m soit sensiblement constant selon des arcs de cercle correspondant au cercle 123.
En d'autres termes, pour toute position angulaire θ de la structure magnétique 114,
le paramètre physique considéré est invariant sur le chemin effectué par le centre
de masse des parties d'extrémité des aimants 126 et 127 en projection dans le plan
général de la structure magnétique. Ceci est en particulier prévu dans les secteurs
56D et 57D où le paramètre physique varie angulairement pour définir les zones utiles
d'accumulation d'énergie potentielle. Ainsi, les secteurs annulaires 54D et 56D, respectivement
55D et 57D formant les deux pistes annulaires de la structure magnétique ont une forme
légèrement arquée. Les diverses variantes mentionnées pour le premier mode de réalisation
s'appliquent aussi à ce troisième mode de réalisation. La variante représentée ici
est celle d'un escalier de plusieurs marches dans les secteurs 56D et 57D.
[0060] A l'aide des Figures 18 à 20, on décrira ci-après rapidement trois variantes de réalisation
d'un oscillateur selon l'invention. L'oscillateur de la Figure 18 est formé par une
roue 128 comprenant à sa périphérie une structure magnétique annulaire 98A, similaire
à la structure magnétique 98 (Figure 13) dans une vue en plan de dessus, mais doublée
relativement à cette dernière structure magnétique par une symétrie planaire au niveau
de l'axe circulaire θ de la Figure 13. Ainsi, chaque secteur annulaire 56A comprend
un premier escalier et dessous celui-ci un autre escalier, miroir du premier escalier.
La roue 128 comprend un noyau central en matériau non magnétique. Le résonateur 117
comprend une structure de couplage magnétique 122A en forme de C, similaire à la structure
122 décrite ci-avant. Toutefois, ici, la structure 122A comprend un grand aimant relié
à deux branches en matériau ferromagnétique dont les deux extrémités libres respectives
définissent ensemble l'élément de couplage magnétique du résonateur à la structure
magnétique 98A.
[0061] A la Figure 19, l'oscillateur comprend une roue 129 formée d'un noyau central en
matériau non magnétique et une structure magnétique annulaire 106A. Cette structure
106A est fonctionnellement similaire à la structure magnétique 106 de la Figure 15,
mais ici l'aimantation de la matière est homogène sur l'ensemble de la structure magnétique
106A, la variation d'intensité du champ magnétique généré par l'aimant et donc du
flux magnétique couplé étant obtenue par une variation de l'épaisseur de l'anneau
aimanté. Le résonateur 119 est particulier par le fait qu'il ne comprend pas d'aimant,
sa structure de couplage magnétique 122B étant réalisée par une boucle ouverte en
matériau à haute perméabilité magnétique, la structure aimantée 106A passant dans
l'ouverture de cette boucle. La boucle 122B définit simplement un chemin de faible
réluctance magnétique pour le champ magnétique de la structure aimantée. Dans une
autre variante, on peut combiner la roue 129 et la structure de couplage magnétique
122A (en attraction ou en répulsion) de la Figure 18.
[0062] A la Figure 20, l'oscillateur se distingue par un rotor 130 formé de deux plateaux
132 et 134 en matériau ferromagnétique. Le plateau inférieur 132 présente à sa périphérie
une structure magnétique avec deux pistes annulaires 52 et 53 telles que déjà décrites
et formées par le matériau ferromagnétique. Le plateau supérieur 134 est semblable
au plateau inférieur mais il est renversé, c'est-à-dire qu'il est l'image du plateau
inférieur par une symétrie planaire par le plan milieu entre les deux plateaux. Ce
plateau supérieur comprend ainsi deux pistes annulaires 52A et 53A semblables aux
pistes annulaires 52 et 53 et en regard de ces dernières. Ces deux plateaux se rejoignent
dans la région centrale pour former un chemin magnétique de faible réluctance pour
le champ magnétique de l'aimant 50 du résonateur 46. On notera que les variantes représentées
aux Figures 18 et 20 présentent l'avantage d'éviter qu'une force soit appliquée axialement
sur l'élément de couplage du résonateur.
[0063] A la Figure 21 est représentée encore une autre variante de réalisation d'un dispositif
régulateur 136 selon l'invention. Ce dispositif est remarquable par le fait qu'il
comprend deux structures magnétiques 106A et 106B qui sont coaxiales et mécaniquement
indépendantes (non solidaire en rotation par des moyens mécaniques). La structure
magnétique inférieure 106A est portée par une roue 129 semblable à celle décrite à
la Figure 19, cette roue étant solidaire d'un arbre 140 aligné sur l'axe de rotation
51. La roue supérieure 142 est formée d'un noyau central 143 en matériau non magnétique
relié à un canon 144 monté librement autour de l'arbre 140, et d'une structure magnétique
106B semblable à la structure 106A, mais image de celle-ci par une symétrie planaire
relativement au plan milieu entre les deux roues. Le résonateur 148 est schématisé
par un ressort 151 et un élément de couplage magnétique 149 en matériau ferromagnétique
agencé à l'extrémité d'un bras 150 en matériau non magnétique. L'aimantation dans
les deux structures 106A et 106B est prévue de même sens. Dans une première variante,
les deux roues 129 et 142 sont respectivement entraînées par une même source d'énergie
mécanique, en particulier un ressort de barillet. Dans une deuxième variante, ces
deux roues sont entraînées respectivement par deux sources d'énergie mécanique différentes,
en particulier deux barillets agencés dans un mouvement horloger. Les autres variantes
décrites précédemment pour la structure magnétique peuvent aussi être prévue ici.
On notera encore que l'élément de couplage magnétique peut aussi être un aimant.
[0064] A la Figure 22 est représenté un quatrième mode de réalisation d'un dispositif régulateur
152 selon l'invention. Cette réalisation se distingue notamment par le fait que la
structure magnétique 154 comprend une seule piste annulaire 156 formée par une alternance
de secteurs annulaires 54 et 56 tels que décrits précédemment. On notera que dans
ce mode de réalisation ainsi que dans les modes de réalisation exposés par la suite,
comme dans les modes de réalisation décrits précédemment, les secteurs non hachurées
correspondent à des zones d'énergie potentielle magnétique inférieure ou minimale,
alors que les secteurs hachurés correspondent à des zones dans lesquelles l'énergie
potentielle magnétique augmente angulairement selon l'invention. Dans ces secteurs
hachurés, le matériau magnétique utilisé présente au moins un paramètre physique qui
est corrélé à l'énergie potentielle magnétique de l'oscillateur lorsque l'élément
de couplage magnétique du résonateur est couplé magnétiquement à la piste magnétique
annulaire. Le matériau magnétique dans chaque secteur hachuré est agencé de manière
que le paramètre physique en question augmente angulairement de manière progressive
ou diminue angulairement de manière progressive de sorte que l'énergie potentielle
magnétique de l'oscillateur soit angulairement croissante lors de la rotation relative
prévue entre le résonateur et la structure magnétique. On notera encore que, dans
ce mode de réalisation ainsi que dans les modes de réalisation exposés par la suite
à l'exception du huitième mode de réalisation, le matériau magnétique est agencé dans
les secteurs hachurés de manière que le paramètre physique en question soit radialement
constant, mais qu'il varie angulairement de manière progressive pour assurer une accumulation
d'énergie potentielle magnétique qui soit progressive sur une distance angulaire de
freinage relativement étendue et dépendante de l'amplitude de l'oscillation de l'élément
de couplage du résonateur.
[0065] Le résonateur 158 est du type balancier-spiral avec un balancier rigide 160 associé
à un ressort-spiral 162. Le balancier peut prendre diverses formes, notamment circulaire
comme dans un mouvement horloger classique. Le balancier pivote autour d'un axe 163
et il comprend deux organes de couplage magnétique 164 et 165 (aimants de section
carrée) qui sont décalés angulairement relativement à l'axe de rotation 51 de la structure
magnétique 154. Ce décalage angulaire des deux aimants 164 et 165 et leur positionnement
relativement à la structure 154 sont prévus pour que le cercle de position zéro 20
des deux aimants du résonateur (situation où ce dernier est au repos et donc non excité)
soit superposé au cercle extérieur (variante représentée) ou au cercle intérieur de
la piste annulaire 156 et qu'ils présentent alors un décalage angulaire θ
D égal à un nombre entier de période angulaire P
θ augmenté d'une demi-période. Ainsi ces deux aimants présentent un déphasage de π.
De préférence, l'axe de rotation 163 du balancier est positionné à l'intersection
des deux tangentes au cercle de position zéro 20 respectivement aux deux points définis
par les deux organes de couplage 164 et 165 sur le cercle de position zéro. On notera
qu'il est préférable que le balancier soit équilibré, plus précisément que son centre
de masse se trouve sur l'axe du balancier. L'homme du métier saura facilement configurer
des balanciers de diverses formes présentant cette caractéristique importante. On
comprendra donc que les diverses variantes représentées aux figures sont schématiques
et la problématique liée à l'inertie du résonateur n'est pas traitée concrètement
sur ces figures, lesquelles présentent les différentes caractéristiques de l'invention.
De plus, des agencements garantissant une résultante nulle des forces magnétiques
agissant radialement et axialement sur l'axe du balancier sont préférés. On notera,
que dans une variante, il est prévu un balancier à lames flexibles définissant un
axe de rotation fictif, c'est-à-dire sans pivotement, en lieu et place du balancier-spiral.
[0066] On remarquera que, grâce à la présence des deux organes de couplage magnétique, le
résonateur 158 est continument couplé magnétiquement à la piste annulaire 156 par
l'un ou l'autre de ces deux organes. Dans chaque période de l'oscillation du balancier,
ce dernier reçoit deux impulsions. Le phénomène physique engendrant ces impulsions
est le même que celui décrit précédemment en prenant en considération les deux aimants
et la piste annulaire. En effet, lorsqu'un aimant gravit une rampe d'énergie potentielle
dans un secteur annulaire 56 et qu'il revient en direction du cercle 20, l'autre aimant
arrive au-dessus d'un secteur annulaire 54 dont l'énergie potentielle est minimale.
C'est donc l'effet combiné des deux interactions qui intervient dans ce mode de réalisation.
Dans une variante de réalisation, un simple anneau en matériau à haute perméabilité
magnétique, de manière similaire au deuxième mode de réalisation, est prévu à l'extérieur
de la piste annulaire 156, adjacent à cette dernière. Ce simple anneau définit donc
une même énergie potentielle inférieure sur toute sa surface pour l'oscillateur. Ainsi,
cet anneau peut être solidaire de la structure magnétique 154 ou agencé fixe relativement
au résonateur 158. Dans ce dernier cas, deux plaquettes ferromagnétiques agencées
respectivement selon les deux directions radiales des deux aimants du résonateur relativement
à l'axe 51 suffissent à la fonction.
[0067] A la Figure 23 est encore représentée une autre variante de réalisation où le dispositif
régulateur, formé par l'oscillateur 168, comprend une structure magnétique 44 déjà
décrite précédemment et un résonateur 158 décrit ci-avant. Cette variante se distingue
de celle de la Figure 22 par l'agencement d'une deuxième piste annulaire 52 en plus
de la piste annulaire 53 correspondant à la piste annulaire 156. Grâce à cet agencement,
lors du passage dans la zone centrale d'impulsions, chacun des aimants 164 et 165
reçoit une impulsion. On a donc ici une double impulsion alors que la variante de
la Figure 22 n'en reçoit globalement qu'une seule. La variante de la Figure 23 est
particulièrement efficace et présente une plage de fonctionnement relativement étendu.
De fait, ce mode de réalisation correspond à un doublement du couplage magnétique
entre le résonateur et la structure magnétique relativement à la variante de la Figure
22 et au premier mode de réalisation; comme ceci est également le cas dans les deux
modes de réalisation exposés ci-après.
[0068] La Figure 24 montre un cinquième mode de réalisation de l'invention. L'oscillateur
172 comprend une structure magnétique 44A semblable à la structure 44 déjà décrite
et comportant un nombre pair de périodes angulaires P
θ. Le résonateur 174 est formé par un diapason 176 à deux branches vibrantes. Les deux
extrémités libres respectives des deux branches portent respectivement deux aimants
cylindriques 177 et 178 diamétralement opposés relativement à l'axe de rotation 51.
La raison du choix d'un nombre pair de périodes angulaires P
θ est lié au fait que, dans le mode de résonance fondamental du diapason, les deux
branches oscillent en opposition de phase, c'est-à-dire à contre-sens. Chaque aimant
du résonateur expérimente une interaction avec la structure magnétique 44A qui est
semblable à celle décrite en relation avec le premier mode de réalisation. Ainsi chaque
aimant contribue à l'entretien de son oscillation et donc à l'entretien de la vibration
du diapason 176.
[0069] La Figure 25 montre un sixième mode de réalisation de l'invention. L'oscillateur
180 se distingue essentiellement du précédent par le fait que les deux aimants 177
et 178 du résonateur 182 sont reliés rigidement par une barrette 185, et par le fait
que la structure magnétique 44B comprend un nombre impair de périodes angulaires P
θ. Chaque aimant est agencé à l'extrémité d'une tige élastique 183, respectivement
184 ancrée dans un socle 186. Dans une variante, on peut utiliser un diapason comme
à la Figure 24 avec les deux aimants reliés rigidement. Ainsi, le mode de résonance
utile du résonateur 182 définit une oscillation en phase des deux aimants à cause
du lien rigide entre eux. C'est la raison pour laquelle la structure magnétique 44B
comprend ici un nombre impair de périodes angulaires P
θ. Chaque aimant du résonateur expérimente une interaction avec la structure magnétique
44B qui est semblable à celle décrite en relation avec le premier mode de réalisation.
Ainsi chaque aimant contribue à l'entretien de l'oscillation de la tige élastique
correspondante, et donc à l'entretien de la vibration du résonateur 182.
[0070] La Figure 26 montre un septième mode de réalisation d'un dispositif régulateur 190
selon l'invention. Ce mode de réalisation est particulier et intéressant par le fait
qu'il comprend une structure magnétique 44B couplée magnétiquement à deux résonateurs
191 et 192 indépendants l'un de l'autre hormis par le couplage magnétique via la structure
magnétique. Chaque résonateur est représenté schématiquement par une tige élastique
183, respectivement 184 ancrée à une première extrémité et portant un aimant 177,
respectivement 178. Chaque résonateur a donc sa propre fréquence naturelle. On a ainsi
une sorte de moyennage des deux fréquences propres pour la vitesse angulaire ω de
la roue solidaire de la structure magnétique 44B, cette dernière ayant une fonction
supplémentaire de différentiel. Evidemment, les deux fréquences naturelles sélectionnées
doivent être proches, voir sensiblement égales. Cependant, on peut imaginer que les
deux oscillateurs réagissent différemment aux conditions environnantes, de préférence
de manière que l'un compense la dérive de l'autre lorsque ces conditions environnantes
varient. On remarquera que les deux oscillateurs sont orientés selon des sens opposés,
de manière à compenser l'effet de la gravitation selon leur direction. Dans une variante,
il est prévu d'agencer en plus deux autres résonateurs également orientés selon des
sens opposés dans une direction perpendiculaire aux deux résonateurs représentés à
la Figure 26, de manière à compenser aussi l'effet de la gravitation selon cette direction
perpendiculaire.
[0071] A la Figure 27 est représenté un huitième mode de réalisation de l'invention. Le
dispositif régulateur 196 se distingue essentiellement des modes de réalisation précédents
par deux caractéristiques particulières. Premièrement, la structure magnétique 198
est prévue fixe sur un support ou une platine 200, alors que les deux résonateurs
191 A et 192A sont entraînés en rotation à la vitesse angulaire ω par un couple moteur
fourni à un rotor 202 qui comprend deux bras rigides 205 et 206 aux extrémités libres
respectives desquelles sont agencées respectivement les deux résonateurs. On remarquera
que cette inversion au niveau du dispositif auquel est appliqué le couple moteur ne
change rien à l'interaction magnétique entre le / les résonateurs et la / les structures
magnétiques qui a été exposée précédemment, de sorte que cette inversion peut être
implémentée à titre de variante dans les autres modes de réalisation. On notera qu'il
est prévu ici deux résonateurs définissant chacun avec la structure magnétique 198
un oscillateur. Toutefois, dans une autre variante non représentée, un seul résonateur
est prévu.
[0072] Le deuxième aspect particulier de ce mode de réalisation provient du fait que l'oscillation
n'est pas radiale, relativement à l'axe de rotation 51 A du rotor 202, lorsque l'aimant
177, respectivement 178 intercepte le cercle de position zéro 20. Comme dans plusieurs
modes de réalisation décrits précédemment, le degré de liberté de l'élément de couplage
de chaque résonateur se trouve sensiblement sur un cercle dont de rayon est ici sensiblement
égal à la longueur L de la tige élastique de ce résonateur et centré au point d'ancrage
de cette tige sur le bras du résonateur. De manière à obtenir, selon une variante
préféré de l'invention, un gradient de l'énergie potentielle magnétique EP
m sensiblement nul selon le degré de liberté de chaque résonateur (les deux résonateurs
présentant une symétrie axiale d'axe géométrique 51 A) dans les zones utiles d'accumulation
de EP
m, il est prévu dans ce mode de réalisation que le paramètre physique de la matière
magnétique de la structure magnétique 198 soit sensiblement constant selon des arcs
de cercle correspondant au cercle géométrique défini par les éléments de couplage.
En d'autres termes, pour toute position angulaire du rotor 202, le paramètre physique
considéré est invariant sur le chemin effectué par les aimants 177 et 178 en projection
dans le plan général de la structure magnétique fixe. Ceci est en particulier prévu
dans les secteurs 56E et 57E où le paramètre physique varie pour définir les zones
utiles d'accumulation de EP
m. On remarquera que les secteurs annulaires 54E et 56E, respectivement 55E et 57E
formant les deux pistes annulaires de la structure magnétique ont une forme arquée,
l'alternance des secteurs de la piste annulaire intérieure étant légèrement décalés
angulairement par rapport aux secteurs de la piste annulaire extérieure.
[0073] Aux Figures 28 et 29 est représenté en plan et en coupe un neuvième mode de réalisation
d'un dispositif régulateur selon l'invention. L'oscillateur 210 comprend une roue
212 dont au moins la partie annulaire périphérique est formée d'un matériau à haute
perméabilité magnétique. La surface latérale de cette roue est configurée pour former
une structure magnétique cylindrique 214. Cette structure magnétique reste annulaire,
mais elle ne s'étend plus dans le plan général de la roue, mais axialement. Dans les
autres modes de réalisation, le couplage magnétique entre le résonateur et la structure
magnétique est de direction axiale (la composante principale est parallèle à l'axe
de rotation), alors qu'ici ce couplage magnétique est radial. La structure 214 définit
deux pistes cylindriques 218 et 219, équivalentes aux pistes annulaires décrites précédemment.
Ainsi l'essentiel des considérations pour les modes de réalisation précédents s'appliquent
également à diverses variantes possibles de ce mode de réalisation. Dans la variante
représentée, chaque piste est formée par une succession de dents asymétriques qui
définissent la période angulaire P
θ de la structure magnétique. Chaque dent présente un plat ou une petite section cylindrique
215 suivi d'une creusure formant une rampe / un plan incliné 216. Les dents de la
piste inférieure 219 sont décalées angulairement d'une demi-période P
θ/2 relativement aux dents de la piste supérieure 218. Cette structure magnétique agit
de manière similaire à celle exposée dans les autres modes de réalisation pour le
résonateur 220. Ce résonateur comprend une structure légère 221 de préférence en matériau
ferromagnétique. Cette structure 221 comprend deux bras élastiques 222 et 223 diamétralement
disposés relativement à un arbre 224 centré sur l'axe de rotation 51 de la roue 212.
Le résonateur est monté fixement sur l'arbre, la structure 221 étant fixée à un disque
225 solidaire de cet arbre. Les deux bras élastiques sont respectivement prolongés
à leurs extrémités libres par deux branches axiales 226 et 227 qui portent respectivement
à leurs extrémités inférieures les aimants 230 et 231. Ces deux aimants sont agencés
de manière que le champ magnétique généré par chacun d'eux soit principalement radial.
Il est prévu d'utiliser une résonnance dans laquelle les deux bras élastiques 222
et 223 vibrent axialement, ce qui engendre une oscillation axiale des aimants 230
et 231. Pour que la roue puisse tourner indépendamment du résonateur, il est prévu
un trou central dans la roue 212 dans lequel passe librement cet arbre. On notera
encore que la roue est solidaire d'un pignon 228 servant à l'entraînement de la roue
par un couple moteur provenant par exemple d'un barillet horloger. D'autres résonateurs
peuvent être prévus par l'homme du métier avec la roue 212, notamment un type de résonateur
fonctionnant en torsion.
[0074] A l'aide de la Figure 30, on décrira ci-après un dixième mode de réalisation agencé
dans un mouvement horloger 234. Le dispositif régulateur 236 comprend un résonateur
238 représenté de manière schématique par une lame ou tige élastique fixée à une première
extrémité et portant à son extrémité libre un aimant. La structure magnétique est
particulière par le fait qu'elle est formée par deux pistes magnétiques annulaires
241 et 243 selon l'invention qui sont respectivement portées par deux mobiles 240
et 242 agencés l'un à côté de l'autre. Chaque piste magnétique annulaire est agencée
dans la zone périphérique d'un plateau du mobile respectif. Les deux pistes sont situées
ici dans un même plan géométrique et comprennent une alternance de secteurs annulaires
245 et 246 respectivement semblables aux secteurs annulaires 54 et 56 du premier mode
de réalisation. Lorsque les deux plateaux ont un même diamètre, les deux mobiles sont
positionnés de manière que la position de repos (position zéro) de l'aimant du résonateur
soit située au milieu d'une droite orthogonale à leurs axes de rotation respectifs
et interceptant ces deux axes de rotation. Plus généralement, l'élément de couplage
dans sa position de repos est situé sur une droite reliant les deux axes de rotation
respectifs des deux mobiles et à l'interface des deux pistes ou au milieu de celles-ci
en projection dans ledit plan géométrique, ces deux pistes présentant un décalage
d'une demi-période angulaire sur ladite droite.
[0075] Les deux mobiles 240 et 242 sont couplés en rotation par une roue d'entraînement
252 solidaire d'un pignon 254 recevant le couple moteur. La roue 252 engrène avec
une roue 248 du premier mobile 240 située sous son plateau et entraîne ainsi directement
en rotation ce premier mobile dans un sens de rotation déterminé. La roue 252 transmet
également le couple moteur au deuxième mobile 242 via une roue intermédiaire 256 qui
engrène avec une roue 250 de ce deuxième mobile située sous son plateau. Ainsi, le
deuxième mobile tourne dans un sens contraire au premier mobile. Les deux pistes annulaires
ont un même diamètre extérieur et les rapports d'engrenage sont prévus pour que la
vitesse angulaire des deux mobiles soit identique. Dans une variante, les deux mobiles
peuvent être couplés directement l'un à l'autre par un engrenage, au moins un des
deux mobiles recevant un couple de force en fonctionnement. Lors du montage du mouvement
horloger, on veille à positionner ces deux pistes annulaires pour qu'au point de position
zéro de l'aimant elles présentent un déphasage de π (décalage d'une demi-période comme
représenté à la Figure 30).
[0076] On remarquera que ce dixième mode de réalisation présente l'avantage que les deux
pistes magnétiques ont des dimensions identiques tout en étant agencées dans un même
plan géométrique. Il en résulte une parfaite symétrie d'interaction magnétique entre
le résonateur et la structure magnétique dans les deux alternances de l'oscillation
de ce résonateur. Dans une variante particulière, les deux mobiles sont entraînés
par deux couples moteur provenant de deux barillets incorporés dans un même mouvement
horloger. On remarquera encore que, dans une variante non représentée, le résonateur
pourrait porter au moins deux éléments de couplage couplés respectivement avec la
première piste et la deuxième piste et placés ailleurs que sur la droite susmentionnée
reliant les deux axes de rotation. On veillera alors que le deuxième élément de couplage
entre en interaction avec la deuxième piste magnétique lorsque le premier élément
de couplage sort de la première piste magnétique et vice versa. Cette dernière variante
ouvre plusieurs degrés de liberté supplémentaire dans l'agencement de l'oscillateur
et notamment des deux mobiles. On peut par exemple prévoir que les deux pistes magnétiques
soient respectivement agencées sur deux plateaux parallèles mais à différents niveaux.
[0077] A la Figure 31 est représenté un oscillateur 260 selon l'invention qui est une première
variante de la Figure 22. Cette variante se distingue de cette Figure 22 par le fait
que le résonateur 158A comprend un balancier rigide 160A qui porte sur chacun de ses
deux bras deux aimants 164 et 264, respectivement 165 et 265. Les deux aimants de
chaque bras subissent simultanément une interaction magnétique avec la piste magnétique
annulaire 156. Ils sont déphasés d'une période angulaire P
θ. Ainsi, on comprend que sur un cercle de position zéro donné, pour le résonateur
considéré dans sa position de repos, on peut augmenter le nombre d'éléments de couplage
en prévoyant un décalage angulaire égal à N·P
θ, où N est un nombre entier positif, (correspondant à un déphasage de N·360°) entre
les éléments de couplage qui subissent un même mouvement (c'est-à-dire même degré
de liberté et même sens du mouvement) relativement à une piste magnétique correspondante.
[0078] A la Figure 32 est représenté un oscillateur 270 selon l'invention qui est une deuxième
variante de la Figure 22. Cette deuxième variante se distingue de la première variante
par le fait que les deux éléments de couplage, associés à un même bras du balancier
160B du résonateur 158B, sont positionnés respectivement sur les deux cercles de position
zéro 20 et 20A définis par la piste magnétique annulaire 156, à savoir par les cercles
extérieur et intérieur délimitant cette piste, pour le résonateur considéré dans sa
position de repos. Dans ce cas-ci, les deux éléments de couplage 164 et 266, respectivement
165 et 267 présentent entre eux un déphasage angulaire de P
θ / 2 (soit de 180°). On comprend donc que, pour une piste magnétique annulaire donnée,
on peut positionner, lorsque le résonateur est dans sa position de repos, un ou plusieurs
élément(s) de couplage sur chacun des deux cercles de position zéro définis par cette
piste. Pour un bras du balancier, un premier élément de couplage associé au premier
cercle de position zéro est décalé angulairement d'un deuxième élément de couplage
associé au second cercle de position zéro de (N+1)·P
θ / 2, N>0.
[0079] En combinant les enseignements tirés des réalisations des Figures 31 et 32 et en
utilisant plusieurs pistes magnétiques annulaires, on peut concevoir divers oscillateurs
selon l'invention, notamment l'oscillateur 280 représenté à la Figure 33. Cet oscillateur
comprend un résonateur 158C formé par un balancier 160C qui comprend deux bras 282
et 284 portant chacun quatre éléments de couplage répartis sur sensiblement une période
angulaire de la structure magnétique 44 (période de chacune des deux pistes magnétiques
52 et 53). On a ici un élément de couplage ayant une interaction avec la structure
magnétique dans chaque demi-période de trois demi-périodes successives de cette structure
magnétique au-dessus desquelles s'étendent simultanément les quatre éléments de couplage
associés à un même bras du balancier. Comme la variation du paramètre physique considéré
dans chaque secteur hachuré est prévue angulaire (sans variation radiale sur tout
rayon donné), on prévoit de préférence que le centre de rotation 163 du balancier-spiral
soit situé sur une tangente au cercle de position zéro 20 au croisement avec la branche
intermédiaire 286, respectivement 288, qui porte deux éléments de couplage alignés
radialement. Chacun des organes de couplage est ainsi soumis seulement à une faible
force radiale en dehors de zones d'impulsion localisées autour des trois cercles de
position zéro 20, 20A et 20B utilisés dans le mode de réalisation de cette Figure
33. Un tel mode de réalisation présente l'avantage d'augmenter le couplage magnétique
entre le résonateur et la structure magnétique tout en conservant des éléments de
couplage ayant une petite dimension radiale et ainsi des impulsions fournies au résonateur
qui restent localisées.
[0080] A l'aide des figures suivantes, on décrira par la suite des modes de réalisation
présentant une inversion technique relativement aux dispositifs régulateurs déjà décrits.
Dans les modes de réalisation précédents, les pistes magnétiques annulaires sont étendues
pour couvrir au moins l'amplitude maximale d'oscillation prévue (sur une alternance)
alors que les organes de couplage des résonateurs ont une relativement faible dimension
selon la direction radiale de pistes magnétiques annulaires associées à ces résonateurs.
Il est cependant possible d'obtenir une interaction similaire et les bénéfices de
la présente invention en inversant les dimensions des secteurs magnétiques des pistes
magnétiques et des organes de couplage des résonateurs.
[0081] A la Figure 34 est représentée schématiquement une variante d'un onzième mode de
réalisation correspondant à une inversion technique du mode de réalisation général
de la Figure 11. Le dispositif régulateur 300 comprend une structure magnétique 304
formant une roue et comprenant une piste magnétique annulaire 306 formée par des aimants
308 ayant une dimension radiale réduite et agencés périodiquement le long d'un cercle
312. Ainsi, ce cercle passe sensiblement par le milieu des aimants ou par les centres
de masse des aimants. De manière générale, la piste magnétique annulaire définit,
en projection axiale dans son plan général, un cercle géométrique situé radialement
au milieu de cette piste ou passant sensiblement par les centres de masse d'une pluralité
d'éléments magnétiques formant cette piste magnétique. Ce cercle est aussi nommé cercle
de position zéro par analogie avec les modes de réalisation précédents. Le résonateur
302 est agencé pour subir une oscillation radiale. Son élément ou organe de couplage
310 est formé par un matériau aimanté et sa partie d'extrémité active, définissant
une plage aimantée en face de la structure magnétique, s'étend en projection axiale
dans un plan parallèle au plan général de la piste magnétique dans une zone sensiblement
rectangulaire avec son bord angulaire intérieur, c'est-à-dire selon la direction angulaire
de la roue, suivant sensiblement en projection axiale le cercle de position zéro lorsque
le résonateur est dans une position de repos (énergie potentielle du résonateur minimale).
Cette zone sensiblement rectangulaire présente une distance angulaire au niveau du
cercle 312 sensiblement égale à une demi-période (P
θ/2) de la piste magnétique 306 et une distance radiale au moins égale à l'amplitude
maximale d'oscillation de l'élément de couplage sur l'alternance où il est couplé
à cette piste magnétique 306. Le résonateur est agencé relativement à la structure
magnétique de sorte que le cercle 312 traverse en projection axiale la partie d'extrémité
active de l'élément de couplage 310 durant sensiblement une première alternance de
chaque période d'oscillation de cet élément de couplage lorsqu'un couple moteur dans
une plage de couple utile est fourni à l'oscillateur (formé par le résonateur et la
structure magnétique). Le matériau aimanté de l'élément de couplage forme un aimant
orienté axialement selon l'axe géométrique 51 tout comme les aimants 308, ces derniers
présentant ici une inversion des pôles magnétiques de sorte qu'ils sont agencés en
répulsion avec l'aimant de l'élément de couplage.
[0082] Le matériau aimanté de l'élément de couplage présente au moins un paramètre physique
qui est corrélé à l'énergie potentielle magnétique de l'oscillateur lorsque cet élément
de couplage magnétique est couplé magnétiquement à la piste magnétique annulaire 306.
De manière générale, le dispositif régulateur selon ce onzième mode de réalisation
est caractérisé en ce que, dans la plage utile du couple moteur, la piste magnétique
annulaire et l'élément de couplage magnétique définissent dans chaque période angulaire,
en fonction de leur position angulaire relative θ et de la position de l'élément de
couplage selon son degré de liberté, une zone d'accumulation d'énergie potentielle
magnétique dans l'oscillateur ; et en ce que le matériau magnétique de l'élément de
couplage est agencé de manière que, au moins dans une zone de ce matériau magnétique
couplée à la piste magnétique pour au moins une partie de la zone d'accumulation d'énergie
potentielle magnétique de chaque période angulaire, le paramètre physique corrélé
à l'énergie potentielle magnétique de l'oscillateur augmente angulairement de manière
progressive ou diminue angulairement de manière progressive. La variation positive
ou négative du paramètre physique est choisie pour que l'énergie potentielle magnétique
de l'oscillateur soit angulairement croissante lors d'une rotation relative entre
le résonateur et la structure magnétique sous l'action d'un couple moteur. Selon diverses
variantes de réalisation, le paramètre physique en question est notamment un entrefer
ou le flux du champ magnétique généré par l'aimant de l'élément de couplage, comme
décrit précédemment.
[0083] Un douzième mode de réalisation est représenté schématiquement aux Figures 35 et
36. Le dispositif régulateur 320 correspond à une inversion technique du dispositif
régulateur de la Figure 5. La structure magnétique 304 est identique à celle de la
Figure 34. Le résonateur 322 comprend une plaquette 324 oscillant radialement relativement
au centre de la piste magnétique annulaire 306 et supportant deux éléments de couplage
326 et 328 rigidement fixés à cette plaquette. Ces deux éléments de couplage sont
formés par deux plages aimantées 326 et 328 qui s'étendent chacune sur une distance
angulaire au niveau du cercle 312 sensiblement égale à une demi-période P
θ/2 de la piste magnétique 306 et sont décalés angulairement d'une demi-période (déphasage
de 180°). De plus, ils sont décalés radialement de manière que le bord angulaire intérieur
de la plage aimantée 328 et le bord angulaire extérieur de la plage aimantée 326 suivent
en projection axiale le cercle de position zéro 312 lorsque le résonateur est dans
une position de repos. Le matériau aimanté formant les deux éléments de couplage présente
un paramètre physique corrélé à l'énergie potentielle magnétique de l'oscillateur.
Sur au moins une certaine distance angulaire de chaque élément de couplage, ce paramètre
physique augmente angulairement de manière progressive ou diminue angulairement de
manière progressive de sorte que l'énergie potentielle magnétique de l'oscillateur
soit angulairement croissante lors d'une rotation relative. Le paramètre physique
est une distance entre la surface inférieure de la plaquette 324 et un plan géométrique
général 325 de cette plaquette. Ce plan géométrique général est parallèle à la surface
supérieure de la structure magnétique 304 et donc au plan général de cette dernière.
De plus, le trajet de cette plaquette lorsqu'elle oscille est également parallèle
à ce plan 325. Dans le cas d'une inversion technique, on remarquera que cette énergie
potentielle doit augmenter dans le sens de la rotation relative de la structure magnétique
304, comme représenté dans la coupe de la Figure 36 où les aimants couplés sont agencés
en répulsion.
[0084] On notera que les zones magnétiques d'une variante du dispositif régulateur de la
Figure 35 peuvent être obtenues par une symétrie axiale, selon un axe radial situé
au milieu d'une période angulaire et au milieu de la piste annulaire et de l'organe
de couplage, d'une période angulaire des deux pistes magnétiques 52 et 53 et de l'organe
de couplage 50 de la Figure 5. Ensuite, cet organe magnétique ainsi transféré est
reproduit à chaque période de la piste magnétique. Le résultat n'est toutefois pas
optimal pour ce qui concerne la variation du paramètre physique considéré du matériau
aimanté dans les zones d'accumulation d'énergie potentielle. Ainsi, dans la variante
préférée représentée à la Figure 35, les zones aimantées 326 et 328 ont été modifiées
suite à la symétrie axiale pour que l'énergie potentielle magnétique dans chaque zone
d'accumulation ne présente sensiblement aucune variation selon le degré de liberté
utile du résonateur. C'est pourquoi, à la Figure 35, la variation du paramètre physique
considéré est prévue perpendiculaire à la direction d'oscillation de la plaquette
324. L'énergie potentielle magnétique de l'oscillateur est ainsi similaire à celle
décrite précédemment à l'aide des Figures 7, 8 et 9A-9C.
[0085] On remarquera que toute réalisation décrite précédemment, avec au moins une piste
magnétique étendue radialement et un résonateur comprenant un élément de couplage
de faible dimension radiale ou plusieurs tels éléments de couplage décalés d'un nombre
entier de périodes angulaires, peut engendrer une réalisation inverse en appliquant
pour chaque élément de couplage la présente méthode dans laquelle on transfère selon
le cas un seul secteur annulaire (une demi-période magnétique) comme à la Figure 34
ou deux secteurs annulaires (une période magnétique) comme à la Figure 35. Un avantage
du dispositif régulateur selon le douzième mode de réalisation relativement au premier
mode de réalisation découle du fait que les zones magnétiques étendues 326 et 328
sont sur le résonateur et peuvent ainsi présenter de mêmes dimensions, une variation
linéaire identique du paramètre physique considéré pour engendrer des rampes d'accumulation
d'énergie potentielle magnétique, et des bords latéraux avec une courbe exactement
selon le degré de liberté de l'organe de couplage. Un autre avantage est la plus grande
simplicité de fabrication de l'oscillateur. En effet, pour obtenir le potentiel magnétique
périodique souhaité, on peut fabriquer une structure magnétique (roue avec au moins
une piste magnétique) qui soit sans variation d'un paramètre physique du matériau
magnétique qui la forme; car il suffit ici de former le ou les élément(s) de couplage
étendu(s) du résonateur avec un matériau magnétique présentant une variation angulaire
d'un paramètre physique corrélé à l'énergie potentielle magnétique de l'oscillateur.
Ceci est plus aisé à réaliser vu le nombre plus limité d'éléments de couplage du résonateur
relativement au nombre de périodes angulaires de la ou des piste(s) annulaire(s) magnétique(s).
[0086] A la Figure 37 est représentée une variante de la Figure 35. Le dispositif régulateur
330 se distingue par le fait que les deux éléments de couplage 326A et 328A agencés
sur la plaquette 324A du résonateur 322A présentent à leur extrémité faisant face
à la structure magnétique une zone ayant une forme carrée ou rectangulaire en projection
axiale dans un plan parallèle à la piste magnétique. En particulier, le bord angulaire
intérieur de la zone annulaire 328A et le bord angulaire extérieur de la zone annulaire
326A sont rectilignes. Dans la mesure où la période angulaire reste relativement petite,
en particulier inférieure à 45°, cette variante est fonctionnellement très proche
de celle de la Figure 35 en réglant au mieux la position de repos du résonateur relativement
à la piste magnétique annulaire. On peut ainsi obtenir également un bon isochronisme
et une plage de fonctionnement correct qui est relativement étendue.
[0087] Les Figures 38 et 38A concernent un treizième mode de réalisation de l'invention
dans lequel il est prévu une interaction magnétique en attraction. Dans ce cas, il
est nécessaire d'introduire un matériau magnétique dans les zones situées radialement
en face des zones d'accumulation d'énergie, de l'autre côté du cercle de position
zéro, pour que ces zones présentent une énergie potentielle magnétique inférieure
ou minimale. Le dispositif régulateur 332 comprend une piste magnétique annulaire
306 décrite précédemment et un résonateur 334 représenté schématiquement, ce dernier
comprenant une plaquette 336 en matériau ferromagnétique qui oscille à la fréquence
de résonance prévue. La plaquette 336 s'étend dans un plan général 325 et comprend
deux zones 326B et 328B dont la distance à ce plan général, respectivement l'entrefer
avec la piste magnétique augmente dans le sens de rotation de cette piste magnétique
pour engendrer chacune une zone d'accumulation d'énergie potentielle sur une distance
angulaire relativement importante. De plus, cette plaquette comprend deux zones complémentaires
337 et 338 formées également par le matériau ferromagnétique et présentant un entrefer
minimum avec la piste magnétique. Ainsi il est possible d'obtenir les impulsions pour
entretenir l'oscillation du résonateur 334. On remarquera que la dimension angulaire
de la plaquette est prévue de préférence égale à la distance linéaire entre les centres
de deux aimants 308 successifs. Ceci résout un problème lié au fait que hors de la
zone de superposition avec la plaquette, les aimants présentent une haute énergie
potentielle. En effet, avec une telle distance angulaire, simultanément à la sortie
d'un aimant de la région de superposition il y a l'entrée d'un aimant suivant dans
cette zone de superposition de sorte que les forces angulaires sur la plaquette 336
s'annulent. On comprend donc qu'il est possible d'effectuer une inversion technique
pour les dix premiers modes de réalisation et leurs variantes envisageables.
[0088] A la Figure 39 est représenté schématiquement un quatorzième mode de réalisation
en appliquant la méthode d'inversion technique exposée ci-avant au dispositif régulateur
de la Figure 24. On obtient ainsi un dispositif régulateur 340 avec un résonateur
174A formé par un diapason 176A présentant à ses deux extrémités libres deux plaquettes
magnétiques 344 et 345 similaires à la plaquette 324A de la Figure 37 ou à la plaquette
336 de la Figure 38. Les deux plaquettes 344 et 345 oscillent en sens opposé et comprennent
chacune deux éléments de couplage similaires aux zones magnétiques 326A et 328A, respectivement
326B et 328B dans une variante, des Figures 37 et 38. La structure magnétique 304
correspond à celle décrite précédemment. Dans une variante avantageuse dans laquelle
le diapason est parfaitement symétrique (en faisant subir une symétrie axiale à l'une
des deux plaquettes selon un axe de symétrie sensiblement tangent au cercle de position
zéro), il faut prévoir un nombre impair d'éléments de couplages 308 sur la roue 304.
[0089] La Figure 40 représente un quinzième mode de réalisation du type décrit dès la Figure
34. Ce mode de réalisation concerne un cas avec deux pistes magnétiques concentriques
de faible dimension radiale sur la structure. Le dispositif régulateur 350 est fonctionnellement
similaire à la réalisation de la Figure 32. Ce dispositif régulateur 350 est formé
par un oscillateur comprenant un résonateur 352 du type balancier-spiral et une structure
magnétique 358 formant une roue entraînée en rotation autour de l'axe géométrique
51 par un couple moteur fourni par le mouvement horloger dans lequel ce dispositif
régulateur est incorporé. Le résonateur a donc un spiral 162 ou autre élément élastique
approprié et un balancier 160D ayant deux bras dont les deux extrémités libres respectives
portent respectivement deux éléments de couplage 354 et 356. Chaque élément de couplage
est formé par une zone aimantée similaire à l'élément 310 de la Figure 34. La structure
magnétique 358 comprend une première piste magnétique 306 déjà décrite et encore une
deuxième piste magnétique 360 concentrique à la première piste magnétique et formée
par une pluralité d'aimants 362 répartis régulièrement avec une période angulaire
identique à celle de la première piste magnétique mais avec un décalage angulaire
d'une demi-période ; ces deux pistes présentant ainsi un déphasage de 180°. Dans la
variante représentée, les aimants 308 et 362 sont agencés en répulsion relativement
aux deux zones aimantées 354 et 356. Les première et deuxième pistes magnétiques sont
agencées de manière que deux cercles de position zéro 312 et 312A sont sensiblement
situés respectivement à la perpendiculaire des bords angulaires intérieur et extérieur
de chacune des deux zones aimantés 354 et 356. Ces deux zones aimantées sont décalées
d'un angle
θD= P
θ·(2N+1)/2, N étant un nombre entier.
[0090] On remarquera que l'on obtient la réalisation de la Figure 40 en appliquant la méthode
d'inversion technique décrite précédemment en partant de la Figure 32 et en l'appliquant
avec un premier bras du balancier portant les aimants 164 et 266. Ensuite, comme les
aimants 165 et 267 du second bras sont déphasés de 180° relativement à ceux du premier
bras, la zone hachurée de la piste magnétique transférée sur le résonateur doit être
déphasée de 180° pour obtenir une situation équivalente avec les aimants déjà agencés
sur la structure magnétique par une symétrie axiale appliquée au premier bras. L'interaction
magnétique au sein de l'oscillateur est donc équivalente pour les dispositifs des
Figures 32 et 40.
[0091] Finalement, on notera que l'oscillateur 350 peut aussi être obtenu à partir de l'oscillateur
de la Figure 23 à l'aide d'une deuxième méthode consistant à inverser les dimensions
des zones magnétiques de la structure magnétique et du résonateur. Chaque zone hachurée
des pistes magnétiques est remplacée par un aimant de petite largeur radiale au centre
de la zone hachurée et les deux aimants du résonateur sont remplacés par deux zones
aimantées ayant sensiblement les dimensions d'un secteur hachuré d'une piste de l'oscillateur
de la Figure 23. En utilisant les première et deuxième méthodes d'inversion technique,
l'homme du métier peut aisément réaliser d'autres dispositifs régulateurs ayant les
plages magnétiques étendues radialement portées par le résonateur.
1. Dispositif régulateur (42;84;112;152;168;172;180;190;196;210; 236;260;270;280) de
la vitesse angulaire relative (ω) entre une structure magnétique (44;86;114;154;198;214;240,242)
et un résonateur (46;116; 117;119;148;158;158A;158B;158C;174;182,184;202;238) qui
sont couplés magnétiquement de manière à définir ensemble un oscillateur formant ce
dispositif régulateur, la structure magnétique comprenant au moins une piste magnétique
annulaire centrée sur un axe de rotation (51,51 A) de cette structure magnétique ou
du résonateur, la structure magnétique et le résonateur étant agencés pour subir une
rotation l'un relativement à l'autre autour dudit axe de rotation lorsqu'un couple
moteur est appliqué à la structure magnétique ou au résonateur ; le résonateur comprenant
au moins un élément de couplage magnétique (50;126,127;149;164,165; 177,178;230,231)
à ladite piste magnétique annulaire; cette piste magnétique annulaire étant formée
au moins partiellement d'un premier matériau magnétique (45) dont au moins un paramètre
physique est corrélé à l'énergie potentielle magnétique de l'oscillateur mais différent
de celle-ci, ce premier matériau magnétique étant agencé le long de la piste magnétique
annulaire de sorte que l'énergie potentielle magnétique de l'oscillateur varie angulairement
de manière périodique le long de cette piste magnétique annulaire et qu'il définisse
ainsi une période angulaire (Pθ) de la piste magnétique annulaire ; ledit élément de couplage magnétique ayant une
partie d'extrémité active, située du côté de ladite structure magnétique, qui est
couplée magnétiquement à ladite piste magnétique annulaire de manière qu'une oscillation
selon un degré de liberté d'un mode de résonnance du résonateur est entretenue dans
une plage utile du couple moteur appliqué à la structure magnétique ou au résonateur
et qu'un nombre entier déterminé de périodes de cette oscillation intervienne lors
de ladite rotation relative dans chaque période angulaire de la piste magnétique annulaire,
la fréquence de ladite oscillation déterminant ainsi ladite vitesse angulaire relative
; ledit résonateur étant agencé relativement à ladite structure magnétique de manière
que ladite partie d'extrémité active dudit élément de couplage magnétique est au moins
en majeure partie superposée, en projection orthogonale à une surface géométrique
générale définie par ladite piste magnétique annulaire, à cette piste magnétique annulaire
durant sensiblement une première alternance dans chaque période de ladite oscillation,
et de manière que le trajet de l'élément de couplage magnétique lors de cette première
alternance est sensiblement parallèle à ladite surface géométrique générale, la piste
magnétique annulaire présentant une dimension selon ledit degré de liberté qui est
supérieure à la dimension de ladite partie d'extrémité active dudit élément de couplage
magnétique selon ce degré de liberté;
le dispositif régulateur étant caractérisé en ce que, dans ladite plage utile du couple moteur, ladite piste magnétique annulaire et ledit
élément de couplage magnétique définissent dans chaque période angulaire, en fonction
de leur position relative définie par leur position angulaire relative et la position
de l'élément de couplage selon son degré de liberté, une zone d'accumulation d'énergie
potentielle magnétique (63, 65) dans l'oscillateur ; et en ce que ledit premier matériau magnétique est agencé dans chaque période angulaire de manière
que, au moins dans une zone de ce premier matériau magnétique couplée magnétiquement
au moins partiellement à ladite partie d'extrémité active pour des positions relatives
de l'élément de couplage magnétique par rapport à la piste magnétique annulaire correspondant
à au moins une partie de la zone d'accumulation d'énergie potentielle magnétique dans
cette période angulaire, ledit paramètre physique augmente angulairement de manière
progressive ou diminue angulairement de manière progressive.
2. Dispositif régulateur (300;320;330;340;350) de la vitesse angulaire relative (ω) entre
une structure magnétique (304;358) et un résonateur (302;322;322A;174A;352) couplés
magnétiquement de manière à définir ensemble un oscillateur formant ce dispositif
régulateur, la structure magnétique comprenant au moins une piste magnétique annulaire
centrée sur un axe de rotation (51) de cette structure magnétique ou du résonateur,
la structure magnétique et le résonateur étant agencés pour subir une rotation l'un
relativement à l'autre autour dudit axe de rotation lorsqu'un couple moteur est appliqué
à la structure magnétique ou au résonateur ; le résonateur comprenant au moins un
élément de couplage magnétique (310;326,328;326A,328A; 344,345;354,356) à ladite piste
magnétique annulaire, cette piste magnétique annulaire étant formée au moins partiellement
d'un premier matériau magnétique agencé de sorte que l'énergie potentielle magnétique
de l'oscillateur varie angulairement de manière périodique le long de la piste magnétique
annulaire et qu'il définisse ainsi une période angulaire (Pθ) de cette piste magnétique annulaire ; ledit élément de couplage magnétique ayant
une partie d'extrémité active, située du côté de ladite structure magnétique, qui
est formée d'un deuxième matériau magnétique, dont au moins un paramètre physique
est corrélé à l'énergie potentielle magnétique de l'oscillateur mais différent de
celle-ci, et qui est couplée magnétiquement à la piste magnétique annulaire de manière
qu'une oscillation selon un degré de liberté d'un mode de résonnance du résonateur
est entretenue dans une plage utile du couple moteur appliqué à la structure magnétique
ou au résonateur et qu'un nombre entier déterminé de périodes de cette oscillation
intervienne lors de ladite rotation relative dans chaque période angulaire de la piste
magnétique annulaire, la fréquence de ladite oscillation déterminant ainsi ladite
vitesse angulaire relative;
le dispositif régulateur étant caractérisé en ce que ladite piste magnétique annulaire présente une dimension selon ledit degré de liberté
de l'élément de couplage magnétique qui est inférieure à la dimension, selon ce degré
de liberté, de ladite partie d'extrémité active de l'élément de couplage magnétique;
en ce que le résonateur est agencé relativement à la structure magnétique de manière que ladite
partie d'extrémité active est traversée, en projection orthogonale à une surface géométrique
générale définie par cette partie d'extrémité active, par un cercle géométrique passant
par le milieu de la piste magnétique annulaire durant sensiblement une première alternance
dans chaque période de ladite oscillation; en ce que, dans ladite plage utile du couple moteur, ladite piste magnétique annulaire et ledit
élément de couplage magnétique définissent dans chaque période angulaire, en fonction
de leur position relative définie par leur position angulaire relative et la position
de l'élément de couplage selon son degré de liberté, une zone d'accumulation d'énergie
potentielle magnétique (63, 65) dans l'oscillateur ; et en ce que ledit deuxième matériau magnétique est agencé de manière que, au moins dans une zone
de ce deuxième matériau magnétique couplée magnétiquement au moins partiellement à
ladite piste magnétique annulaire pour les positions relatives de cette piste magnétique
annulaire par rapport à l'élément de couplage magnétique correspondant à au moins
une partie de la zone d'accumulation d'énergie potentielle magnétique dans chaque
période angulaire, ledit paramètre physique augmente angulairement de manière progressive
ou diminue angulairement de manière progressive.
3. Dispositif régulateur selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit élément de couplage magnétique et ladite piste magnétique annulaire sont agencés
de manière que l'élément de couplage magnétique reçoit lors de ladite rotation relative
des impulsions selon son degré de liberté autour d'une position de repos de cet élément
de couplage magnétique, ces impulsions définissant, en fonction de ladite position
relative de l'élément de couplage magnétique et de la piste magnétique annulaire et
pour ladite plage utile du couple moteur fourni au dispositif régulateur, des zones
d'impulsion (68, 69) qui sont sensiblement localisées dans une zone centrale d'impulsions
adjacente aux zones d'accumulation d'énergie potentielle magnétique.
4. Dispositif régulateur selon la revendication 3, caractérisé en ce que ladite structure magnétique est agencée de manière que le gradient angulaire moyen
de ladite énergie potentielle magnétique dans lesdites zones d'accumulation de celle-ci
est inférieur au gradient moyen de cette énergie potentielle magnétique dans lesdites
zones d'impulsion selon ledit degré de liberté et dans une même unité.
5. Dispositif régulateur selon la revendication 4, caractérisé en ce que le rapport dudit gradient angulaire moyen et dudit gradient moyen selon ledit degré
de liberté est inférieur à soixante pourcent (60%).
6. Dispositif régulateur selon la revendication 4, caractérisé en ce que le rapport dudit gradient angulaire moyen et dudit gradient moyen selon ledit degré
de liberté est sensiblement égal ou inférieur à quarante pourcent (40%).
7. Dispositif régulateur l'une quelconque des revendications 3 à 6, caractérisé en ce que le rapport entre la dimension radiale (Z0) des zones d'impulsion et la dimension radiale (Z1, Z2) des zones d'accumulation d'énergie potentielle magnétique est inférieur à cinquante
pourcents (50%).
8. Dispositif régulateur l'une quelconque des revendications 3 à 6, caractérisé en ce que le rapport entre la dimension radiale (Z0) des zones d'impulsion et la dimension radiale (Z1, Z2) des zones d'accumulation d'énergie potentielle magnétique est inférieur ou sensiblement
égal à trente pourcents (30%).
9. Dispositif régulateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'énergie potentielle magnétique dans chaque zone d'accumulation d'énergie potentielle
magnétique (63, 65) ne présente sensiblement aucune variation selon le degré de liberté
du mode de résonnance utile du résonateur.
10. Dispositif régulateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'augmentation ou la diminution progressive dudit paramètre physique, dans chaque
zone magnétique correspondant à une zone d'accumulation d'énergie potentielle magnétique,
s'étend sur une distance angulaire relativement audit axe de rotation qui est supérieure
à vingt pourcents (20%) de la période angulaire de ladite piste magnétique annulaire.
11. Dispositif régulateur selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que l'augmentation ou la diminution progressive dudit paramètre physique, dans chaque
zone magnétique correspondant à une zone d'accumulation d'énergie potentielle magnétique,
s'étend sur une distance angulaire relativement audit axe de rotation qui est supérieure
ou sensiblement égale à quarante pourcents (40%) de la période angulaire de ladite
piste magnétique annulaire.
12. Dispositif régulateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit paramètre physique considéré est une distance entre la piste magnétique annulaire
et une surface de révolution ayant ledit axe de rotation comme axe de révolution et
ledit degré de liberté comme génératrice de cette surface de révolution, cette distance
correspondant sensiblement, à une constante près, à un entrefer entre ledit élément
de couplage magnétique et ladite piste magnétique annulaire.
13. Dispositif régulateur selon la revendication 1 ou l'une quelconque des revendications
3 à 11 dépendantes de la revendication 1, dans lequel ledit premier matériau magnétique
est constitué d'un matériau aimanté, caractérisé en ce que ledit paramètre physique considéré est l'intensité du flux du champ magnétique généré
par le matériau aimanté entre ladite piste magnétique annulaire et une surface de
révolution ayant ledit axe de rotation comme axe de révolution et ledit degré de liberté
comme génératrice de cette surface de révolution.
14. Dispositif régulateur selon la revendication 2 ou l'une quelconque des revendications
3 à 11 dépendantes de la revendication 2, dans lequel ladite partie d'extrémité active
est constituée d'un matériau aimanté, caractérisé en ce que ledit paramètre physique considéré est l'intensité du flux du champ magnétique généré
par le matériau aimanté entre ledit élément de couplage et ladite piste magnétique
annulaire.
15. Dispositif régulateur selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que la variation dudit paramètre physique est obtenue par une pluralité de trous (104)
dans ledit matériau magnétique considéré dont la densité ou/et la surface des sections
varie.
16. Dispositif régulateur selon l'une quelconque des revendications 3 à 8 et dans lequel
la position de repos de l'élément de couplage définit un cercle de position zéro dans
un référentiel lié à la structure magnétique lors d'une rotation relative entre cette
structure magnétique et le résonateur, caractérisé en ce que ce cercle de position zéro et ledit degré de liberté sont sensiblement orthogonaux
à leur point d'intersection.
17. Dispositif régulateur selon la revendication 16 dépendante de la revendication 1,
caractérisé en ce que la variation dudit paramètre physique est seulement angulaire dans des zones dudit
premier matériau magnétique correspondant respectivement aux zones d'accumulation
d'énergie potentielle magnétique dans l'oscillateur.
18. Dispositif régulateur selon la revendication 16 dépendante de la revendication 2,
caractérisé en ce que la variation dudit paramètre physique, dans une zone dudit deuxième matériau magnétique
correspondant sensiblement à chaque zone d'accumulation d'énergie potentielle magnétique
dans l'oscillateur, est essentiellement selon une direction linéaire orthogonale audit
degré de liberté dudit élément de couplage audit point d'intersection lorsque cet
élément de couplage est dans sa position de repos.
19. Dispositif régulateur selon l'une quelconque des revendications précédentes et dans
lequel ladite piste magnétique annulaire définit une première piste, caractérisé en ce que ladite structure magnétique comprend en outre une deuxième piste magnétique annulaire
couplée audit élément de couplage de manière similaire que cet élément de couplage
est couplé à la première piste , cette deuxième piste étant formée au moins partiellement
d'un matériau magnétique qui présente une variation le long de cette deuxième piste
de sorte que l'énergie potentielle magnétique de l'oscillateur varie angulairement,
avec ladite période angulaire et de manière similaire à la variation de la première
piste, le long de cette deuxième piste, les première et deuxième pistes présentant
un décalage angulaire égal à la moitié de ladite période angulaire.
20. Dispositif régulateur (236) selon l'une quelconque des revendications 1 à 18 et dans
lequel ladite piste magnétique annulaire définit une première piste, caractérisé en ce qu'il comprend en outre une deuxième piste magnétique annulaire couplée audit élément
de couplage ou à un autre élément de couplage dudit résonateur, de manière similaire
que ledit élément de couplage est couplé à la première piste, et formée au moins partiellement
d'un matériau magnétique, ce matériau magnétique présentant une variation le long
de cette deuxième piste magnétique annulaire de sorte que l'énergie potentielle magnétique
de l'oscillateur varie angulairement, de manière similaire à la variation pour la
première piste, le long de cette deuxième piste ; et en ce que les première et deuxième pistes magnétiques annulaires sont respectivement solidaires
de deux mobiles.
21. Dispositif régulateur selon l'une quelconque des revendications précédentes et dans
lequel ledit élément de couplage est un premier élément de couplage, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un deuxième élément de couplage également couplé magnétiquement
à ladite structure magnétique.
22. Dispositif régulateur selon la revendication 21, caractérisé en ce que ledit résonateur (158) est du type balancier-spiral ou balancier à lames flexibles.
23. Dispositif régulateur selon la revendication 21, caractérisé en ce que ledit résonateur est formé par un diapason (176) dont les deux extrémités libres
de sa structure résonnante portent respectivement les premier et deuxième éléments
de couplage magnétique.
24. Dispositif régulateur selon la revendication 21, caractérisé en ce que ledit résonateur (182) comprend une structure sensiblement rigide (185) portant les
premier et deuxième éléments de couplage magnétique et associée à un ou respectivement
deux élément(s) élastique(s) du résonateur.
25. Dispositif régulateur selon l'une quelconque des revendications 21 à 24 dépendantes
de la revendication 3, caractérisé en ce que les premier et deuxième éléments de couplage définissent un même cercle de position
zéro pour ladite piste magnétique annulaire.
26. Dispositif régulateur selon l'une quelconque des revendications 21 à 24 dépendantes
de la revendication 3 elle-même dépendante de la revendication 1, caractérisé en ce que les premier et deuxième éléments de couplage définissent pour ladite piste magnétique
annulaire respectivement deux cercles de position zéro différents qui sont sensiblement
superposés aux cercles intérieur et extérieur définissant cette piste.
27. Dispositif régulateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit résonateur définit un premier résonateur (191; 191 A), et en ce qu'il comprend au moins un deuxième résonateur (192; 192A) couplé magnétiquement à ladite
structure magnétique de manière semblable au premier résonateur.
28. Dispositif régulateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdits premier et deuxième matériaux magnétiques sont des matériaux aimantés en
répulsion.
29. Mouvement horloger caractérisé en ce qu'il comprend un dispositif régulateur selon l'une quelconque des revendications précédentes,
ce dispositif régulateur définissant un résonateur et un échappement magnétique et
servant à régler la marche d'au moins un mécanisme de ce mouvement horloger.