[0001] La présente invention concerne un procédé et un dispositif de traitement d'une voie
ferrée.
[0002] L'invention s'intéresse aux voies de chemin de fer, du type comprenant, de bas en
haut, une sous-couche, une couche ballastée qui recouvre la sous-couche, des traverses
qui reposent sur la couche ballastée, et des rails de roulement de véhicules ferroviaires,
qui sont supportés par les traverses auxquelles les rails sont fixés. La couche ballastée
a pour fonction de transmettre à la sous-couche et au sol sous-jacent les efforts
engendrés par le passage des trains, sans que la sous-couche ne se déforme par tassement.
Le rôle de cette couche ballastée est aussi d'enchâsser les traverses afin d'avoir
une résistance à la déformation longitudinale des rails. A cette fin, la couche ballastée
est, lorsqu'elle est mise en place à la construction d'une nouvelle voie ferrée, constituée
de granulats de ballast, couramment appelés le ballast, dont les propriétés mécaniques
recherchées reposent sur une granulométrie homogène, variant typiquement de 10 mm
à 50 mm.
[0003] Ceci étant rappelé, il est connu que le ballast s'use avec le trafic. Plus précisément,
le ballast tend progressivement à être pollué par des particules fines, c'est-à-dire
des particules dont la granulométrie est plus petite que celle voulue pour les granulats
de ballast. Ces particules fines peuvent être dues à des remontées particulaires provenant
de la sous-couche et/ou à l'abrasion des granulats de ballast. Quelle qu'en soit la
cause, ces particules de pollution tendent à s'accumuler dans la couche ballastée,
en colmatant les espaces résiduels entre les granulats de ballast, ce qui nuit aux
propriétés mécaniques de la couche ballastée.
[0004] Actuellement, pour remédier à cette problématique, il est connu de renouveler le
ballast pollué. Ce renouvellement est soit total, lors du renouvellement intégral
de la voie ferrée, soit partiel, dans le sens où tout ou partie de la couche ballastée
est retirée du reste de la voie ferrée pour être tamisée afin d'en récupérer les granulats
de ballast dépollués et de les réemployer pour la voie ferrée concernée ou pour une
autre voie ferrée. Dans tous les cas, ces opérations de renouvellement sont coûteuses
et complexes à mettre en oeuvre.
[0005] Par le passé,
FR-A-971 180, qui peut être considéré comme l'état de la technique le plus proche de l'invention,
a proposé d'aspirer des particules de pollution, telles que des fines, directement
dans la couche ballastée, à l'aide d'un outil ad hoc : en service, cet outil est enfoncé
dans l'épaisseur de la couche ballastée et y applique une dépression d'air telle que
les particules de pollution sont, par aspiration, séparées des granulats de ballast,
qui, eux, restent dans la couche ballastée.
FR-A-971 180 propose même de maintenir cet outil en vibration pendant qu'il aspire et qu'il est
déplacé dans la couche ballastée afin que la vibration appliquée à l'outil soit transmise
aux granulats les plus proches et qu'elle contribue au décollage des particules de
pollution. Cependant, les performances de dépollution correspondantes restent limitées
et, surtout, la couche ballastée ainsi dépolluée risque de présenter une résistance
mécanique insuffisante du fait des vides résiduels entre les granulats, résultant,
d'une part, de l'aspiration des particules de pollution et, d'autre part, de l'écartement
relatif des granulats imposé par le déplacement entre eux de l'outil, effilé à cet
effet.
[0006] Le but de la présente invention est de proposer un traitement d'une voie ferrée,
qui permet à moindre coût de prolonger la durée de vie du ballast de cette voie ferrée,
tout en en garantissant les propriétés mécaniques.
[0007] A cet effet, l'invention a pour objet un procédé de traitement d'une voie ferrée,
tel que défini à la revendication 1.
[0008] L'invention a également pour objet un dispositif de traitement d'une voie ferrée,
tel que défini à la revendication 6.
[0009] Une des idées à la base de l'invention est de chercher à séparer les particules de
pollution des granulats de ballast in situ, c'est-à-dire directement au sein de la
voie ferrée à traiter, sans avoir à excaver la couche ballastée polluée. Pour ce faire,
conformément à l'invention, on aspire les particules de pollution directement dans
la couche ballastée, moyennant l'utilisation d'un outil ad hoc qui est conçu pour,
à la fois, être enfoncé dans l'épaisseur de la couche ballastée et pour appliquer,
dans cette épaisseur de la couche ballastée, une dépression d'air telle que les particules
de pollution sont séparées des granulats de ballast, qui, eux, restent dans la couche
ballastée. Les particules de pollution ainsi aspirées sont évacuées à l'extérieur
de la couche ballastée, par l'intermédiaire de l'outil. Bien entendu, la dépression
d'air précitée nécessite de raccorder le conduit d'aspiration, formé par l'outil,
à une source de vide, typiquement une pompe. En outre, selon l'invention, la couche
ballastée ainsi dépolluée par aspiration est « recompactée » grâce à l'outil, c'est-à-dire
traitée mécaniquement par cet outil pour que, par serrage et vibration, les granulats
de ballast, débarrassés des particules de pollution interstitielles, se réarrangent
les uns par rapport aux autres de manière à s'imbriquer les uns dans les autres pour
conférer à la couche ballastée dépolluée des propriétés mécaniques souhaitées, proches
de celles du ballast déposé à la construction de la voie ferrée. Un tel traitement
conforme à l'invention, associant ainsi dans le même outil la double fonction d'aspiration
et de compaction par serrage et vibration, peut avantageusement être réalisé par une
bourreuse modifiée conformément à l'invention, c'est-à-dire une bourreuse intégrant
la fonction d'aspiration des particules de pollution. On comprend que l'invention
est performante en termes de dépollution et de propriétés mécaniques pour la couche
ballastée, tout en étant facile et peu coûteuse à mettre en oeuvre, d'autant plus
que cette mise en oeuvre peut avantageusement être optimisée en fonction de la voie
ferrée à traiter : en effet, les inventeurs ont constaté que, pour une voie ferrée
donnée, les particules de pollution tendent à s'accumuler en certaines régions prédéterminées
de la couche ballastée. A titre d'exemple non limitatif, pour une voie ferrée d'une
ligne ferroviaire dite à grande vitesse, telle que les voies pour la circulation des
TGV en France, les inventeurs ont constaté que les particules de pollution ont systématiquement
tendance à s'accumuler, à la fois, à la base de la couche ballastée, c'est-à-dire
à proximité de la sous-couche de la voie ferrée, et sous les blochets des traverses,
plus généralement sous les extrémités des traverses où sont fixés les rails. Ainsi,
on comprend que l'aspiration des particules de pollution et la compaction des granulats
de ballast conformément à l'invention peuvent avantageusement être ciblées dans les
régions où s'accumulent ces particules.
[0010] Des caractéristiques additionnelles avantageuses du procédé et du dispositif conformes
à l'invention sont spécifiées aux revendications dépendantes.
[0011] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée
uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins sur lesquels :
- la figure 1 est une coupe schématique d'une voie ferrée, en train d'être traitée conformément
à l'invention ; et
- la figure 2 est une vue schématique en perspective illustrant une forme de réalisation
d'un dispositif de traitement conforme à l'invention.
[0012] Sur la figure 1 est représentée une voie ferrée 1 installée sur un sol S, à savoir,
en pratique, un terrassement direct du sol naturel ou bien une plate-forme construite
dédiée. La voie ferrée comprend une sous-couche 2, qui recouvre le sol S et qui est
elle-même recouverte d'une couche ballastée 3 de la voie ferrée 1. Cette voie ferrée
comporte également des rails 4, sur lesquels des véhicules ferroviaires roulent et
qui sont fixés, par tout moyen approprié, à des traverses 5 posées en travers de la
voie ferrée 1, sous les rails 4, pour maintenir l'écartement et l'inclinaison de ces
rails. Les traverses 5 reposent directement sur la couche ballastée 3, à laquelle
les traverses transmettent les charges des véhicules ferroviaires circulant sur les
rails 4. La couche ballastée 3 transmet, quant à elle, les efforts engendrés par le
passage des véhicules ferroviaires à la sous-couche 2 et au sol S, sans que ces derniers
ne se déforment par tassement. La couche ballastée 3 est également prévue pour enchâsser
les traverses 5 afin d'assurer une résistance aux déformations longitudinales des
rails 4.
[0013] Comme représenté de manière très schématique sur la figure 1, la couche ballastée
3 inclut, à la fois, des granulats de ballast 3A, typiquement de la pierre concassée,
dont la granulométrie est prédéterminée et varie entre 10 mm et 50 mm, et des particules
fines 3B, dont la taille est plus petite que celle des granulats de ballast et qui,
de ce fait, pollue les granulats de ballast 3A en altérant les caractéristiques mécaniques
de la couche ballastée 3. Comme évoqué dans la partie introductive du présent document,
l'origine de ces particules de pollution 3B est diverse et non limitative de la présente
invention : dans tous les cas, la présence de ces particules 3B s'accroît dans le
temps, au fur et à mesure du trafic ferroviaire sur la voie ferrée, si bien que, à
la longue, ces particules de pollution 3B colmatent les espaces interstitiels entre
les granulats de ballast 3A.
[0014] En particulier, dans l'exemple schématisé à la figure 1, la couche ballastée 3 est
davantage polluée, c'est-à-dire présente une concentration plus importante de particules
de pollution 3B, à la fois à la base de la couche ballastée 3, autrement dit à proximité
de la sous-couche 2, et sous les traverses 5, plus précisément sous les extrémités
opposées de ces traverses, typiquement sous les blochets des traverses 5 lorsque ces
dernières en sont pourvues. La présence de ces régions davantage polluées de la couche
ballastée 3 pourrait s'expliquer par, d'une part, l'effet des vibrations transmises
à la couche ballastée 3 lors du passage d'engins ferroviaires sur les rails 4 et l'effet
du lessivage par la pluie et, d'autre part, l'application des contraintes maximales
par les traverses 5 sur la couche ballastée 3.
[0015] Sur la figure 1 est également représenté un engin de travaux ferroviaires 10 destiné
à traiter la voie ferrée 1. Dans l'exemple de réalisation considéré ici, cet engin
10 est à même de rouler sur les rails 4 de la voie ferrée 1.
[0016] L'engin 10 est équipé, en deux exemplaires dans l'exemple de réalisation considéré
sur la figure 1, d'un outil 12 de traitement de la couche ballastée 3, un mode de
réalisation de cet outil 12 étant montré à la figure 2. Cet outil 12 comporte un corps
allongé 14 qui, en service, s'étend en longueur sensiblement à la verticale et est
enfoncé à l'intérieur de la couche ballastée 3, autrement dit dans l'épaisseur de
cette couche 3. Comme montré à la figure 2, le corps 14 inclut une partie haute 16
dont la face extérieure est sensiblement tronconique et convergente vers le bas. Ce
corps 14 inclut également une partie basse 18 réalisée sous forme d'une batte de bourrage
qui est prévue pour être enfoncée dans la couche ballastée 3, puis utilisée dans cette
couche ballastée 3 pour compacter les granulats de ballast 3A par serrage et vibration.
Ainsi, le corps 14 présente globalement une face extérieure dont la géométrie permet,
entre autres, de faciliter l'enfoncement de ce corps 14 dans la couche ballastée 3,
notamment jusqu'à positionner la partie basse 18 à proximité de la sous-couche 2.
[0017] De plus, toujours dans l'exemple de réalisation considéré sur la figure 2, le corps
14, plus spécifiquement sa partie 18 formant batte de bourrage, délimite au moins
un orifice traversant 20, qui relie l'un à l'autre la face extérieure de ce corps
à un volume libre qui est délimité à l'intérieur du corps 14 sous forme d'un conduit
22 s'étendant sensiblement dans la direction longitudinale du corps 14. Dans l'exemple
considéré, un seul orifice 20 est prévu, délimité par la partie basse 18 du corps
14. Bien entendu, le nombre et la disposition de ce ou ces orifices 20 peuvent varier,
à titre de variantes non représentées. En particulier, la partie haute 16 peut être
pourvue d'un ou de plusieurs de ces orifices, le cas échéant répartis régulièrement
autour de cette partie haute 16. De même, chaque face principale de la partie 18 formant
batte de bourrage peut être pourvue d'un ou de plusieurs de ces orifices. Dans tous
les cas, le ou chacun de ces orifices 20 relie l'extérieur du corps 14 au conduit
interne 22, ce conduit interne reliant, par l'intérieur du corps 14, l'orifice ou
les différents orifices 20 à un orifice terminal supérieur 24 situé à l'extrémité
supérieure du corps 14.
[0018] L'engin de travaux ferroviaires 10 est également équipé d'une pompe d'aspiration
26 dont l'entrée aspirante est raccordée à l'orifice 24 du corps 14 de chacun des
outils de traitement 12, par l'intermédiaire de moyens de raccordement fluidique ad
hoc 26. En pratique, les moyens de raccordement fluidique 28 constituent également
des moyens de liaison mécanique entre l'outil de traitement correspondant 12 et le
reste de l'engin de travaux ferroviaires 10, notamment afin de manoeuvrer cet outil
de traitement par un système d'assistance motorisé. La forme de réalisation de ces
moyens de raccordement fluidique et de liaison mécanique 28 n'est pas limitative de
l'invention. De même, la pompe d'aspiration 26 précitée présente des formes de réalisation
diverses, dans le sens où, plus généralement, elle correspond à une source de vide,
à même de créer une dépression d'air, communiquée jusqu'à l'orifice 24 du conduit
22 de chaque outil de traitement 12 par les moyens précités 28.
[0019] Avantageusement, le ou chacun des orifices 20 est pourvu d'un tamis 30 prévu pour
séparer les granulats de ballast 3A vis-à-vis des particules de pollution 3B de la
couche ballastée 3, en fonction de leur granulométrie : pour ce faire, chaque tamis
30 présente une maille dimensionnée pour, à la fois, laisser passer à travers elle
les particules de pollution 3B et retenir les granulats de ballast 3A.
[0020] Un exemple d'utilisation de l'engin de travaux ferroviaires 10, visant à traiter
la voie ferrée 1, va maintenant être décrit.
[0021] Après avoir amené l'engin 10 au niveau de la zone à traiter de la voie ferrée 1,
comme par exemple sur la figure 1, chacun des outils de traitement 12 est enfoncé
à l'intérieur de la couche ballastée 3, de manière sensiblement verticale, le corps
14 s'étendant alors en travers de l'épaisseur de cette couche ballastée 3, comme schématisé
sur la figure 1. Par actionnement de la pompe 26, une dépression d'air est appliquée
à l'orifice 24 du conduit 22 de chacun des outils 12, provoquant une aspiration à
l'intérieur du conduit 22. Ainsi, une dépression d'air est communiquée à chacun des
orifices 20 : ces derniers étant au contact de la couche ballastée 3, cette dépression
est communiquée aux espaces entre les granulats de ballast 3A, autrement dit aux espaces
susceptibles de contenir les particules de pollution 3B. Ces particules de pollution
3B sont alors aspirées jusqu'aux orifices 20 où elles sont admises à l'intérieur du
conduit d'aspiration 22 puis, toujours sous l'effet de la dépression générée par la
pompe 26, sont évacuées de ce conduit d'aspiration 22 par l'orifice 24, avant de rejoindre
un collecteur, non représenté, par l'intermédiaire des moyens de raccordement et de
liaison 28. Les particules de pollution 3B sont ainsi séparées des granulats de ballast
3A, ces derniers demeurant dans la couche ballastée 3, en étant retenus à l'extérieur
du corps 14 des outils 12 par les tamis 30 des ouvertures d'aspiration 22.
[0022] L'aspiration des particules de pollution 3B est accompagnée et/ou suivie d'une compaction
de la couche ballastée 3, cette compaction étant mise en oeuvre par serrage et vibration.
Une telle compaction, qui consiste à réorganiser, par rapprochement, l'arrangement
relatif entre les granulats de ballast 3A, débarrassés au moins en partie des particules
de pollution 3B, est réalisée par les outils de traitement 12, chacun d'eux formant
donc, en quelque sorte, une bourreuse intégrant une fonction d'aspiration. De cette
façon, ces granulats de ballast 3A, entre lesquels l'aspiration des particules de
pollution 3B laisse des vides résiduels, s'imbriquent alors les uns dans les autres
pour former un ensemble davantage compact, en renforçant les propriétés mécaniques,
notamment la résistance, de la couche ballastée 3 dépolluée.
[0023] De plus, en particulier lorsque cette opération de compactage commence d'être mise
en oeuvre avant qu'il ne soit mis fin à l'aspiration des particules de pollution 3B,
le réarrangement des granulats de ballast 3A est susceptible de libérer des particules
de pollution 3B qui, sinon, seraient restées coincées entre certains des granulats
de ballast, ce qui permet donc d'augmenter la quantité de particules de pollution
aspirées.
[0024] Bien entendu, l'utilisation des outils de traitement 12 pour à la fois aspirer les
particules de pollution 3B et, concomitamment et/ou successivement, recompacter les
granulats de ballast 3A dépollués est compatible avec l'utilisation simultanée d'une
bourreuse préexistante : dans ce cas, seule une partie de la compaction des granulats
de ballast résulte de l'action des outils de traitement 12, le reste de la compaction
résultant de l'action de la bourreuse préexistante.
[0025] De manière avantageuse, en tenant compte des considérations développées plus haut,
relatives à la présence de régions de la couche ballastée 3 ayant une plus forte concentration
de particules de pollution 3B, chaque outil de traitement 12 est enfoncé dans les
régions précitées de la couche ballastée 3 de manière à aspirer efficacement une grande
quantité de particules de pollution 3B présentes dans la couche 3 traitée. Plus précisément,
au moins un des outils de traitement 12 est enfoncé dans la couche ballastée 3 de
sorte qu'au moins une partie de son corps 14, en particulier la partie basse 18, est
à proximité immédiate de la sous-couche 2 : de cette façon, cet outil 12 aspire les
particules de pollution 3B situées plus près de cette sous-couche 2 que de la surface
libre opposée de la couche ballastée 3. Une autre possibilité, qui peut d'ailleurs
être combinée avec ce qui vient d'être décrit, consiste à enfoncer au moins un des
outils de traitement 12 à proximité d'une des extrémités longitudinales d'une des
traverses 5, de sorte qu'au moins une partie du corps 14 de cet outil, notamment sa
partie haute 16, soit au contact de la région de la couche ballastée 3, située juste
au-dessous de l'extrémité précitée de la traverse : de cette façon, les particules
de pollution 3B présentes dans la région précitée de la couche ballastée 3 sont aspirées
par cet outil 12.
[0026] Divers aménagements et variantes au traitement, décrit jusqu'ici, de la voie ferrée
1 sont envisageables. A titre d'exemple, plutôt que le dispositif de traitement, incluant
les outils de traitement 12, la pompe d'aspiration 26 et les moyens de raccordement
fluidique et de liaison mécanique 28, soit embarqué sur un engin de travaux ferroviaires
mobile, tel que l'engin 10 à la figure 1, ce dispositif de traitement peut être installé
en bordure d'une voie ferrée à traiter, en particulier si on renonce à ce que ce dispositif
de traitement puisse, à lui seul, recompacter les granulats de ballast 3A dépollués
par aspiration.
1. Procédé de traitement d'une voie ferrée (1) incluant une couche ballastée (3), qui
recouvre une sous-couche (2), sur laquelle reposent des traverses (5) de support de
rails (4) et qui inclut à la fois des granulats de ballast (3A) et des particules
de pollution (3B) plus fines que les granulats de ballast,
procédé dans lequel :
- on enfonce un outil (12) dans la couche ballastée (3), et
- par l'intermédiaire de l'outil (12) enfoncé dans la couche ballastée (3), on aspire
au moins une partie des particules de pollution (3B) de manière à les retirer des
granulats de ballast (3A), caractérisé en ce que, après et/ou pendant l'aspiration des particules de pollution (3B), on compacte les
granulats de ballast (3A) par serrage et vibration en utilisant ledit outil (12).
2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'on utilise ledit outil (12) pour réaliser toute la compaction des granulats de ballast
(3A).
3. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'on utilise ledit outil (12) pour réaliser une partie seulement de la compaction des
granulats de ballast (3A).
4. Procédé suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on enfonce ledit outil (12) à proximité de la sous-couche (2) de manière à aspirer
les particules de pollution (3B) qui sont situées plus près de la sous-couche (2)
que de la surface libre opposée de la couche ballastée (3).
5. Procédé suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on enfonce ledit outil (12) à proximité des extrémités longitudinales opposées des
traverses (5) de manière à aspirer les particules de pollution (3B) qui sont situées
sous ces extrémités des traverses.
6. Dispositif de traitement d'une voie ferrée (1) incluant une couche ballastée (3),
qui recouvre une sous-couche (2), sur laquelle reposent des traverses (5) de support
de rails (4) et qui inclut à la fois des granulats de ballast (3A) et des particules
de pollution (3B) plus fines que les granulats de ballast,
lequel dispositif comprend :
- une source de vide (26), et
- un outil (12) de traitement de la couche ballastée (3), comportant un conduit (22)
d'aspiration des particules de pollution (3B), reliant au moins un orifice d'admission
(20), qui est au contact des particules de pollution (3B) et des granulats de ballast
(3A) lorsque l'outil de traitement est enfoncé dans la couche ballastée (3), à un
orifice d'évacuation (24), qui est raccordé à la source de vide (26),
caractérisé en ce que l'outil de traitement (12) est également adapté pour compacter les granulats de ballast
(3A) par serrage et vibration lorsque l'outil de traitement est enfoncé dans la couche
ballastée (3).
7. Dispositif suivant la revendication 6, caractérisé en ce que le ou chaque orifice d'admission (20) est pourvu d'un tamis de séparation granulométrique
(30), qui laisse passer à travers lui les particules de pollution (3B) et qui retient
les granulats de ballast (3A).
8. Dispositif suivant l'une des revendications 6 ou 7, caractérisé en ce que l'outil de traitement (12) comporte un corps (14) d'enfoncement dans la couche ballastée
(3), qui inclut une batte (18) de bourrage des granulats de ballast (3A), le ou au
moins un des orifices d'admission (20) étant délimité par cette batte de bourrage
(18).
9. Dispositif suivant la revendication 8, caractérisé en ce que le corps d'enfoncement (14) inclut une partie (16), qui s'étend entre la batte de
bourrage (18) et l'orifice d'évacuation (24) et dont la face extérieure est sensiblement
tronconique.