Domaine technique:
[0001] La présente invention concerne un mur à coffrage intégré comportant au moins une
ouverture agencée pour recevoir notamment une menuiserie, ledit mur à coffrage intégré
étant réalisé au moins en partie dans un matériau hydraulique, ladite ouverture étant
traversée par au moins un élément de sécurité solidarisé audit mur et agencé pour
former un moyen de protection collective intégré à la fabrication dudit mur à coffrage
intégré, ledit mur à coffrage intégré comportant au moins une première peau et au
moins une seconde peau parallèles entre elles et espacées d'une distance déterminée
pour former un espace agencé pour recevoir un matériau hydraulique, et dans lequel
chaque peau comporte une première ouverture et une seconde ouverture en vis à vis
formant ladite ouverture.
[0002] La présente invention concerne également un dispositif de coffrage d'une ouverture
pour mur à coffrage intégré comportant un châssis coffrant dont le périmètre correspond
sensiblement au périmètre de ladite ouverture.
[0003] La présente invention concerne également un procédé de fabrication d'un mur à coffrage
intégré tel que défini ci-dessus.
Technique antérieure :
[0004] L'invention concerne le domaine de la construction de bâtiments, et plus spécifiquement
de la construction de bâtiments, tels que des prémurs ou murs à coffrage intégré,
ou des prémurs isolants ou murs à coffrage isolant intégré, destinés à être acheminés
sur le lieu de construction en vue notamment de réduire la durée du chantier.
[0005] Un mur à coffrage intégré, appelé aussi prémur, se présente usuellement sous la forme
de deux parois appelées communément des peaux, sensiblement parallèles et maintenues
à distance l'une de l'autre par des armatures de liaison ou distanceurs ou écarteurs
métalliques. La distance ménagée entre les deux peaux est destinée à recevoir un matériau
pouvant être coulé, tel que du béton. Un tel mur à coffrage intégré est en général
obtenu par coulage successif des deux peaux d'un matériau hydraulique dans un moule.
Un tel mur à coffrage intégré peut également présenter une ou plusieurs ouvertures
pour y placer ultérieurement une menuiserie fixe ou mobile, telle qu'une fenêtre ou
une porte, par exemple. A cet effet, il est connu de prévoir dans le moule, lors de
la fabrication en usine du mur à coffrage intégré, un dispositif de coffrage, pouvant
consister en des cadres métalliques ou des coffrages perdus en bois, par exemple.
[0006] Toutefois, les murs à coffrage intégré avec ouvertures peuvent être dangereux lors
de leur mise en place sur le chantier et pendant toute la durée du chantier. En effet,
pour des constructions sur plusieurs niveaux, de telles ouvertures donnent directement
sur le vide, ce qui n'est pas sans risque pour le personnel travaillant sur le chantier.
Des chutes au travers de ces ouvertures sont en effet encourues pour le personnel
du chantier.
[0007] Usuellement, il est connu d'entraver les ouvertures une fois le mur à coffrage intégré
disposé sur le chantier, par exemple au moyen de planches en bois fixées sur le mur.
Ces solutions ne donnent pas entière satisfaction car aucune protection n'est assurée
entre la phase d'installation du mur et la phase de mise en place des protections
sur le chantier et en plus sont rarement dimensionnés comme garde-corps de protection
collective de chute au vide conformément à la réglementation. Cette manière de procéder
est de ce fait dangereuse pour les ouvriers en charge de la mise en place de ces organes
de protection. De plus, ces planches peuvent être facilement retirées du mur à coffrage
intégré. Il en résulte une sécurité aléatoire du chantier et des risques de chutes
conséquentes pour le personnel du chantier, ainsi que de possibles chutes d'objet.
[0008] L'on connaît déjà de la publication
FR 2 985 753 A1 un coffrage de baie pour former une ouverture dans un mur banché, qui par définition
est obtenu par coffrage dans une banche et est coulé directement sur le chantier.
Pour les murs banchés, il n'est nécessaire de prévoir un garde-corps, qu'après le
coulage du béton dans les banches. En effet, lors de la phase de fabrication dudit
mur, la banche recouvre l'ouverture ménagée par le coffrage de baie. Par conséquent,
il n'y a aucun risque de chute pour les personnes. Le coffrage de baie comporte un
cadre et un garde-corps. Les extrémités des barres du garde-corps traversent le cadre
au niveau d'encoches prévues dans les montants du cadre et sont pourvues de manchons
ouverts permettant notamment d'assurer l'étanchéité. Des cales de profondeur sont
également introduites dans les encoches derrière les extrémités des barres. Un tel
coffrage n'est par conséquent pas adapté à la protection provisoire sur chantier des
murs à coffrage intégré avant coulage du béton. En effet, si ce coffrage était utilisé
dans un mur à coffrage intégré, le garde-corps inséré dans les encoches et maintenus
par les cales de profondeur ne pourrait garantir une résistance suffisante avant coulage
du béton entre les deux peaux du mur à coffrage intégré. La sécurité des personnes
ne pourrait donc pas être garantie sur le chantier durant toutes les phases du chantier.
[0009] La publication
FR 2 820 447 A1 décrit également un mannequin de sécurité à garde-corps intégré pour mur banché destiné
à assurer la sécurité des ouvriers par rapport aux ouvertures uniquement après coulage
du béton. Il comporte un cadre traversé par trois barres horizontales formant un élément
de sécurité et qui sont destinées à être coupées en fin de chantier. Les barres sont
maintenues dans le mannequin à l'aide de cales en polystyrène. Si le mannequin était
intégré dans un mur à coffrage intégré, la résistance des cales en polystyrène ne
serait pas suffisante pour garantir la sécurité des personnes avant le coulage du
béton entre les deux peaux du mur à coffrage intégré. Un tel mannequin de sécurité
n'est donc pas non plus adapté au mur à coffrage intégré.
Exposé de l'invention :
[0010] La présente invention vise à pallier ces inconvénients en proposant un mur à coffrage
intégré comportant une ou plusieurs ouvertures sécurisées pour éviter la chute du
personnel du chantier et la chute d'objets lors de la fabrication du mur ou de sa
mise en place sur le chantier.
[0011] Dans ce but, l'invention concerne un mur à coffrage intégré du genre indiqué en préambule,
caractérisé en ce que ladite ouverture est délimitée par un dispositif de coffrage
traversé par ledit au moins un élément de sécurité, les extrémités dudit élément de
sécurité débouchant respectivement dans ledit espace.
[0012] Dans une forme de réalisation préférée, ledit au moins un élément sécurité est solidarisé
audit dispositif de coffrage.
[0013] De manière avantageuse, les extrémités dudit élément de sécurité sont solidarisées
au dispositif de coffrage par des embouts borgnes.
[0014] De manière avantageuse, ledit mur à coffrage intégré comporte au moins un élément
d'ancrage situé en dehors de ladite ouverture et agencé pour accrocher un harnais
de sécurité.
[0015] La présente invention concerne également un dispositif de coffrage du genre indiqué
en préambule, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un élément sécurité disposé
en travers de l'ouverture délimitée par ledit châssis coffrant et solidarisé audit
châssis coffrant pour former un moyen de protection collective intégré audit dispositif
coffrage.
[0016] De manière préférentielle, le châssis coffrant comporte un cadre formé de deux panneaux
latéraux et d'un panneau inférieur et d'un panneau supérieur formant entraxe ou d'un
panneau supérieur, lesdits panneaux latéraux étant traversés par ledit au moins un
élément de sécurité.
[0017] De préférence, lesdits éléments de sécurité comportent au moins une barre dont les
extrémités traversent les panneaux latéraux dudit cadre et lesdites extrémités de
ladite barre sont logées dans des embouts borgnes.
[0018] De préférence, lesdits éléments de sécurité comportent au moins une barre inférieure
et une barre supérieure espacées l'une de l'autre d'une distance déterminée et dont
les extrémités traversent les panneaux latéraux dudit cadre et que lesdits embouts
borgnes sont disposés à l'extérieur dudit cadre.
[0019] De manière avantageuse, lesdits embouts borgnes comportent une collerette sur le
bord de son autre extrémité entourant l'ouverture dudit embout.
[0020] Selon une variante préférée, lesdits embouts traversent ledit cadre et l'extrémité
fermée dudit embout est disposée à l'extérieur du cadre et ladite collerette est située
à l'intérieur dudit cadre et fait butée contre ledit cadre.
[0021] De préférence, lesdits éléments de sécurité comportent en outre un seuil fixé audit
panneau supérieur et dont les extrémités traversent les panneaux latéraux dudit cadre.
[0022] Dans ce cas, ledit seuil peut présenter une longueur supérieure à la longueur dudit
panneau inférieur et des extrémités de forme biseautée traversant ledit cadre.
[0023] La présente invention concerne également un procédé de fabrication d'un mur à coffrage
intégré du genre indiqué en préambule, caractérisé en ce que l'on positionne et l'on
fixe un dispositif de coffrage équipé d'au moins un élément sécurité dans un moule
pour fabriquer ledit mur par coulage d'au moins un matériau hydraulique.
[0024] De préférence, l'on positionne et l'on fixe les armatures métalliques dans ledit
moule, puis on coule ledit matériau hydraulique pour former la première peau.
[0025] De manière avantageuse, l'on démoule la première peau, puis l'on retourne la première
peau dans ledit moule.
[0026] De préférence, l'on coule ledit matériau hydraulique pour former la seconde peau
dans ledit moule.
[0027] De préférence, avant le coulage dudit matériau hydraulique, l'on positionne et l'on
fixe dans ledit moule au moins un élément d'ancrage disposé dans au moins un élément
de réservation.
Description sommaire des dessins :
[0028] La présente invention et ses avantages apparaîtront mieux dans la description suivante
de plusieurs modes de réalisation donnés à titre d'exemple non limitatifs, en référence
aux dessins annexés, dans lesquels:
- les figures 1A à 1C représentent un dispositif de coffrage pour mur à coffrage intégré
selon l'invention respectivement vu en perspective, de face, et de côté,
- les figures 2A à 2C représentent un dispositif de coffrage pour mur à coffrage intégré
selon une variante de l'invention respectivement vu en perspective, de face, et de
côté,
- la figure 3 est une vue en perspective d'un mur à coffrage intégré selon l'invention
comportant le dispositif de coffrage des figures 1A à 1C,
- la figure 4 est une vue en perspective d'un mur à coffrage intégré selon l'invention
comportant le dispositif de coffrage des figures 2A à 2C, et
- la figure 5 est une vue en perspective d'un mur à coffrage intégré de la figure 3
permettant l'accrochage d'un harnais de sécurité.
Illustrations de l'invention :
[0029] En référence aux figures 1 à 5, la présente invention concerne un mur qui peut consister
en un mur à coffrage intégré ou un mur à coffrage isolant intégré qui sera dénommé
dans la suite « mur ». Le mur 1, 1', 1" présente au moins une ouverture 2 qui est
sécurisée par plusieurs éléments de sécurité 3, 3' intégrés lors de la fabrication
dudit mur 1, 1', 1 ".
[0030] Comme le montre les figures 3 à 5, le mur 1, 1', 1" est un mur à coffrage intégré
qui est formé de deux peaux 11, 12 sensiblement parallèles et maintenues à distance
l'une de l'autre par des armatures de liaison ou distanceurs métalliques 13. L'espace
14 ménagé entre les deux peaux 11, 12 est au moins partiellement vide et est destiné
à recevoir un matériau pouvant être coulé, tel que par exemple du béton. Les peaux
11, 12 sont obtenues par coulage d'un matériau hydraulique, tel que du béton. Elles
peuvent également comporter d'autres types de matériaux, tels que des matériaux isolants
et/ou anti-feu. Toutefois, l'invention n'est pas limitée ni par ce type de peau, ni
par ces choix de matières.
[0031] L'ouverture 2 prévue dans le mur 1, 1', 1" est agencée dans le but de recevoir une
menuiserie (non représentée) fixe ou mobile, telle qu'une fenêtre, une porte, une
baie, par exemple. Toutefois, le mur 1, 1', 1" peut également comporter une pluralité
d'ouvertures 2. Pour former cette ouverture 2 chacune des peaux 11, 12 comporte respectivement
une première ouverture 21 et une seconde ouverture 22 en vis-à-vis définies par un
dispositif de coffrage 4, 4'.
[0032] Le mur 1, 1', 1" comporte à cet effet un dispositif de coffrage 4, 4' contenu dans
l'ouverture 2, comme le montre les figures 3 à 5. Ce dispositif de coffrage 4, 4'
sera décrit plus en détail dans la suite de la description. Il est réalisé, par exemple,
en bois ou en métal, est utilisé pour créer une ouverture 2, d'une part, lors de la
fabrication en usine dudit mur, et d'autre part lors du coulage du béton sur le chantier,
et reste généralement en place jusqu'à la pose des menuiseries. En effet, lors du
coulage des peaux 11, 12 du mur 1 et lors du coulage du béton dans l'espace 14, le
dispositif de coffrage 4, 4' permet d'arrêter proprement le béton pour former l'ouverture
2. Bien entendu, le dispositif de coffrage 4, 4' peut être destiné à être retiré après
le coulage du béton dans l'espace 14. C'est pourquoi, on choisira de préférence un
matériau facile à retirer, par exemple, du bois. En outre, le mur 1, 1' présente avantageusement
un dispositif de coffrage 4, 4' qui est traversé par deux éléments de sécurité 3 et
dont les extrémités 311, 321 débouchent respectivement dans l'espace 14. Dans la variante
représentée à la figure 4, le mur l'est muni d'un dispositif de coffrage 4' qui est
traversé par trois éléments de sécurité 3' et dont les extrémités 311, 321, 331 débouchent
respectivement dans l'espace 14. De plus, les éléments de sécurité 3, 3' sont, dans
ces deux variantes, solidaires du dispositif de coffrage 4, 4'. Avantageusement, ceci
permet de garantir la sécurité des personnes avant le coulage du béton dans l'espace
14.
[0033] Le dispositif de coffrage 4 est plus particulièrement formé d'un châssis coffrant
comportant un cadre 5, comme l'illustrent les figures 1A à 1C. Le dispositif de coffrage
4 illustré dans ces figures correspond au dispositif de coffrage 4 intégré dans les
murs à coffrage intégré 1,1" des figures 3 et 5. Le châssis coffrant peut être provisoire
ou définitif. Le cadre 5 est formé de quatre panneaux, dont deux panneaux latéraux
51, 53 et deux panneaux respectivement supérieur 52 et inférieur 54, qui forment entraxes.
Le cadre 5 présente une forme rectangulaire, ou toute autre forme en fonction de la
menuiserie à recevoir. Le cadre 5 peut être ouvert ou fermé. Un tel dispositif de
coffrage 4 est bien adapté pour la formation d'ouvertures de fenêtre dans le mur 1.
Le périmètre du cadre 5 est égal au périmètre de l'ouverture 2 à réaliser et n'est
pas limité à une forme rectangulaire mais peut s'étendre à toute forme quelconque.
Le châssis coffrant est renforcé par l'ajout de quatre équerres 55, disposées au niveau
des diagonales des quatre angles du cadre 5 pour assurer le contreventement du châssis
coffrant. Les extrémités des équerres 55 sont fixées au cadre 5 par l'intermédiaire
chacune d'un couple de lambourdes verticales 56 et d'un couple de lambourdes horizontales
57. Les lambourdes verticales 56 sont fixées aux panneaux latéraux 51, 53, tandis
que les lambourdes horizontales 57 sont fixées aux panneaux supérieur 52 et inférieur
54. Les équerres 55 permettent d'éviter une déformation du cadre 5 lors du coulage.
Le châssis coffrant est également renforcé par une lambourde transversale 58, fixée
au cadre 5 par l'intermédiaire des lambourdes horizontales 57, formant la médiatrice
de la largeur du cadre 5. Cette lambourde transversale 58 permet également d'éviter
la déformation du cadre 5 lors du coulage du béton. Bien entendu, toute autre construction
de châssis coffrant est possible avec plus ou moins d'équerres et de lambourdes en
fonction de la dimension et de la forme des ouvertures à réaliser dans le mur 1.
[0034] Dans l'exemple illustré, les éléments de sécurité 3 consistent en deux barres 31,
32 parallèles entre elle et espacées d'une distance déterminée par les normes en vigueur.
Bien entendu, le nombre de barres n'est pas limitatif et il est possible de ne prévoir
qu'une seule barre. En outre, le choix d'un élément de sécurité 3 sous la forme d'une
barre n'est pas limitatif. De préférence, la barre inférieure 31 est disposée à une
distance égale à 0,45 mètre par rapport à l'extrémité inférieure du mur 1 après intégration
du dispositif de coffrage 4. En outre, la barre supérieure 32 devra être disposée
de préférence à une distance comprise entre 1 et 1,10 mètres de l'extrémité inférieure
du mur 1. Elles sont de préférence métalliques, disposées dans la partie inférieure
du dispositif de coffrage 4, et peuvent être creuses ou pleines, de section cylindrique,
ovale, carrée, rectangulaire ou de toute autre forme adaptée. Chaque extrémité 311,
321 des barres inférieure 31 et supérieure 32 traverse les panneaux latéraux 51, 53
pour déboucher à l'extérieur du cadre 5 par un orifice ajusté au diamètre de l'extrémité
311, 321 de la barre 31, 32. En outre, les extrémités 311, 321 des barres supérieure
32 et inférieure 31 sont également pourvues d'un embout 6 borgne fermé à une de ses
extrémités. Dans les exemples représentés, les barres 31, 32 ont une section cylindrique
et les embouts 6 borgnes ont une section cylindrique complémentaire. Il est bien entendu
que cet exemple de section n'est pas limitatif et s'étend à des barres 31, 32 et des
embouts 6 de section orvale, carrée, rectangulaire, ou toute autre forme adaptée.
Dans les variantes représentées, l'embout 6 comporte une collerette sur le bord de
son autre extrémité entourant l'ouverture dudit embout 6, comme l'illustrent notamment
les figures 1A et 1C. Dans ce cas, les embouts 6 sont disposés à l'extérieur du cadre
5 et la collerette 61 de l'embout 6 forme une butée contre le cadre 5. Dans une autre
variante non représentée, les embouts 6 traversent l'orifice du cadre 5. Dans ce cas,
l'extrémité fermée de l'embout 6 est disposée à l'extérieur du cadre 5 et la collerette
est située à l'intérieur du cadre 5 et fait butée contre le cadre 5. Bien entendu,
la collerette 61 peut être remplacée par tout autre moyen mécanique formant une butée
axiale empêchant le retrait des barres 31, 32. Dans tous les cas, les embouts 6 permettent
de solidariser l'élément de sécurité 3 au cadre 5 et d'empêcher que les barres 31,
32 ne sortent des orifices lorsque le dispositif de coffrage 4 est intégré dans le
mur 1. Notamment, ces embouts 6 offrent une résistance mécanique suffisante pour,
qu'en phase provisoire, c'est-à-dire avant que le béton ne soit coulé, les embouts
6 bloquent les barres 31, 32 dans le dispositif de coffrage 4 si quelqu'un venait
se retenir à l'une de ces barres en glissant accidentellement. En outre, les embouts
6 permettent également d'empêcher au béton de pénétrer à l'intérieur des barres 31,
32 qui sont dans cette variante de réalisation, creuses ainsi que dans l'ouverture
2 lorsque le béton est coulé dans l'espace 14 du mur 1. Un tel embout 6 permet également
de faciliter le retrait des barres 31, 32 lors du retrait des éléments de sécurité
3 en fin de chantier. On choisira de préférence des embouts en caoutchouc à faible
coefficient de frottement, sans que cette matière ne soit limitative. Pour retirer
les embouts 6 du mur 1, on pourra par exemple utiliser un décapeur thermique. Sous
l'effet de la chaleur, les embouts 6 se rétractent et peuvent ainsi être aisément
retirés.
[0035] Il en résulte que l'élément sécurité 3 est solidarisé audit châssis coffrant pour
former un moyen de protection collective intégré audit dispositif coffrage 4. De plus,
Lorsque le dispositif de coffrage 4 est intégré dans le mur 1 lors de sa fabrication,
comme le montre le figure 3, les barres inférieure et supérieure 31, 32 débouchent
dans l'espace 14 ménagé entre les deux peaux 11, 12. Par conséquent, l'élément de
sécurité 3 ne peut plus être retiré ni du dispositif de coffrage 4, ni du mur à coffrage
intégré 1. Il en résulte que l'élément de sécurité 3 est solidaire du mur 1 avant
coulage du béton dans l'espace 14 et assure une sécurité optimale des personnes.
[0036] De plus, une fois que le mur 1 est disposé sur le chantier et que le béton est coulé
dans cet espace 14, du fait que les extrémités 311, 321 des barres supérieure et inférieure
31, 32 débouchent dans l'espace 14, celles-ci sont automatiquement scellées et intégrées
au mur 1. Par conséquent, les éléments de sécurité 3 sont toujours solidaires du mur
1 et ne sont pas démontables aussi bien avant coulage du béton, qu'après coulage du
béton dans l'espace 14. De tels éléments de sécurité 3 forment donc un garde-corps
intégré d'une part au dispositif de coffrage 4 et d'autre part au mur 1. En effet,
une fois le mur 1 installé sur le chantier, ils garantissent une protection collective
contre les chutes du personnel au travers de l'ouverture 2. Le mur 1 équipé de son
dispositif de coffrage 4 est donc sécurisé. De plus, un tel mur 14 permet d'éviter
l'installation sur le chantier de garde-corps rapportés. Avantageusement, le mur 1
arrive déjà sécurisé sur le chantier. Par conséquent, aucune installation ultérieure
n'est nécessaire. En outre, les éléments de sécurité 3 permettent également de consolider
le dispositif de coffrage 4 lors du coulage du béton dans l'espace 14.
[0037] Dans une variante de réalisation de l'invention, le dispositif de coffrage 4' présente
un châssis coffrant de forme différente. Ce dispositif de coffrage 4' illustré dans
les figures 2A à 2C correspond au dispositif de coffrage 4' intégré dans le mur à
coffrage intégré 1, 1" de la figure 4. Le cadre 5 est formé de trois panneaux, dont
deux panneaux latéraux 51, 53 et un panneau respectivement supérieur 52 qui forment
entraxe. En effet, le couple de lambourdes horizontales 57 est remplacé par un seuil
33 combiné à une lambourde horizontale 57. Cette variante est adaptée pour former
des ouvertures de porte dans le mur 1'. Le seuil 33 présente une longueur supérieure
à la longueur du panneau inférieur 54 et ses extrémités 331 traversent les deux panneaux
latéraux 51, 53 et débouchent à l'extérieur du dispositif de coffrage sécurisé 4'.
Le seuil 33 constitue un des éléments de sécurité 3', permettant d'éviter la chute
d'objet. Les extrémités 331 présentent une forme biseautée pour faciliter le retrait
du seuil 33 en fin de chantier. Les barres supérieure 32 et inférieure 31 ainsi que
le seuil 33 sont de préférence alignés. En outre, leurs extrémités respectives 311,
321, 331 sont ainsi agencées pour faire saillies dans l'espace 14 et pour être en
appui contre la face intérieur de la peau 11. Les éléments de sécurité 31, 32, 33
forment ainsi une protection efficace avant même le coulage du béton dans l'espace
14. Le dispositif de coffrage sécurisé 4' comporte également une tige 34 qui permet
sert de renfort, par exemple lors du transport du mur 1' et ne constitue pas un élément
de sécurité. De préférence, le seuil 33 présente une hauteur comprise entre 0,10 et
0,15 mètres et être sensiblement appuyé sur le sol une fois le mur 1' en place. De
préférence, la barre supérieure 32 devra être disposée à une distance comprise entre
1 et 1,10 mètres du sol une fois le mur 1' en place. La barre inférieure 31 est quant
à elle de préférence à mi-hauteur entre le seuil 33 et la barre supérieure 32.
[0038] En référence plus particulièrement à la figure 5, le mur 1 " peut également comporter
un élément d'ancrage 7 disposé dans la peau 11 du mur 1 " formant la peau intérieure
du mur 1". Il peut par exemple consister en un crochet, un anneau, un câble ou similaire.
L'élément d'ancrage 7 est de préférence disposé dans une réservation située dans la
peau 11. Cette réservation est ménagée au moment du coulage de la peau 11 au moyen
d'un élément de réservation, tel qu'un bloc de polystyrène. L'élément d'ancrage 7
peut être retiré du mur 1" après utilisation et la réservation peut être rebouchée.
L'élément d'ancrage 7 permet d'accrocher, par exemple, un mousqueton 71 ou similaire
relié à un harnais de sécurité 72 ou similaire destiné à un ouvrier 8 chargé du retrait
des éléments de sécurité 3, 3' à la fin du chantier avant la pose des menuiseries.
Le retrait des éléments de sécurité 3,3' et/ou du cadre 5 peut ainsi se faire sans
risque.
Possibilités d'application industrielle :
[0039] Il ressort clairement de cette description que l'invention permet d'atteindre les
buts fixés, à savoir proposer un mur à coffrage intégré sécurisé, intégrant des protections
collectives afin d'éviter la mise en place de garde-corps sur le chantier pour empêcher
la chute de personnel ou d'objets, tel que des outils quelle que soit la phase du
chantier.
[0040] Pour obtenir le mur 1, 1', 1" tel que décrit, qui est un mur préfabriqué à coffrage
intégré, on fabrique dans un premier temps une première peau 11. Dans un moule, on
place et on fixe, le dispositif de coffrage 4, 4' et les armatures métalliques 13,
puis on coule le béton pour former la première peau 11. Un raidisseur peut être placé
le long du dispositif de coffrage 4 pour garantir la tenue des barres 31, 32. Pour
la variante de mur 1" avec élément d'ancrage 7, on place l'élément d'ancrage 7 pouvant
être formé par des câbles dont une partie est disposé entre deux blocs , par exemple,
de polystyrène, qui permettent de ménager une réservation dans le mur 1 " et qui constituent
des éléments de réservation. Les éléments de réservation permettent également d'éviter
que l'élément d'ancrage 7 ne soit noyé dans le béton au moment du coulage. On démoule
la première peau 11 équipée de son dispositif de coffrage 4, 4' et de ses armatures
13, puis on la retourne dans le moule. Dans un second temps, on coule le béton pour
former la seconde peau 12. On retire les blocs de polystyrène pour dégager l'élément
d'ancrage 7.
[0041] Le mur 1, 1', 1" est ensuite acheminé sur le chantier et mis en place sur l'ouvrage.
Puis on coule du béton dans l'espace 14 pour créer les murs porteurs du bâtiment.
[0042] En fin de chantier, les éléments de sécurité 3, 3' sont retirés du mur 1, 1', 1".
Pour ce faire, on utilise par exemple une scie, ou une meuleuse pour découper les
barres 31, 32. En effet, les barres 31, 32 ne sont pas facilement démontables et leur
retrait n'est possible que par destruction. On retire ensuite les extrémités 311,
321 des barres 31, 32 restées à l'intérieur du mur. Si celles-ci comportent des embouts
6, ceux-ci sont également retirés du mur 1, 1', 1" et on rebouche les trous formés.
Dans le cas de la variante du mur 1' comportant un dispositif de coffrage avec seuil
33, celui-ci est également retiré. Son retrait est facilité par la forme biseautée
des extrémités 331. Pour le mur 1" comportant un élément d'ancrage 7, l'ouvrier 8
chargé du retrait des éléments de sécurité 3, 3' est accroché au mur 1" par l'intermédiaire
du mousqueton 71 et du harnais de sécurité 72 et ne risque pas de chuter.
[0043] La présente invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation décrits mais
s'étend à toute modification et variante évidentes pour un homme du métier tout en
restant dans l'étendue de la protection définie dans les revendications annexées.
1. Mur à coffrage intégré (1, 1', 1 ") comportant au moins une ouverture (2, 21, 22)
agencée pour recevoir notamment une menuiserie, ledit mur à coffrage intégré (1, 1',
1") étant réalisé au moins en partie dans un matériau hydraulique, ladite ouverture
(2, 21, 22) étant traversée par au moins un élément de sécurité (3, 3') solidarisé
audit mur (1, 1', 1 ") et agencé pour former un moyen de protection collective intégré
à la fabrication dudit mur à coffrage intégré (1, 1', 1"), ledit mur à coffrage intégré
(1, 1', 1 ") comportant au moins une première peau (11) et au moins une seconde peau
(12) parallèles entre elles et espacées d'une distance déterminée pour former un espace
(14) agencé pour recevoir un matériau hydraulique, et dans lequel chaque peau (11,
12) comporte une première ouverture (21) et une seconde ouverture (22) en vis à vis
formant ladite ouverture (2), caractérisé en ce que ladite ouverture (2) est délimitée par un dispositif de coffrage (4, 4') traversé
par ledit au moins un élément de sécurité (3, 3'), les extrémités (311, 321, 331)
dudit élément de sécurité (3, 3') débouchant respectivement dans ledit espace (14).
2. Mur à coffrage intégré selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit au moins un élément sécurité (3, 3') est solidarisé audit dispositif de coffrage
(4, 4').
3. Mur à coffrage intégré selon les revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que les extrémités (311, 321, 331) dudit élément de sécurité (3, 3') sont solidarisées
au dispositif de coffrage (4, 4') uniquement par des embouts (6) borgnes.
4. Mur à coffrage intégré selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ledit mur à coffrage intégré (1") comporte au moins un élément d'ancrage (7) situé
en dehors de ladite ouverture (2) et agencé pour accrocher un harnais de sécurité
(72).
5. Dispositif de coffrage (4, 4') d'une ouverture pour un mur à coffrage intégré (1,
1', 1 ") selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant un châssis
coffrant dont le périmètre correspond sensiblement au périmètre de ladite ouverture
(2), caractérisé en ce qu'il comporte au moins un élément de sécurité (3, 3') disposé en travers de l'ouverture
(2) délimitée par ledit châssis coffrant et solidarisé audit châssis coffrant pour
former un moyen de protection collective intégré audit dispositif coffrage (4, 4').
6. Dispositif de coffrage selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit châssis coffrant comporte un cadre (5) formé de deux panneaux latéraux (51,
53) et d'un panneau inférieur (54) et d'un panneau supérieur (52) formant entraxe
ou d'un panneau supérieur (52), lesdits panneaux latéraux (51, 53) étant traversés
par ledit au moins un élément de sécurité (3, 3').
7. Dispositif de coffrage selon la revendication 6, caractérisé en ce que lesdits éléments de sécurité (3, 3') comportent au moins une barre (31, 32) dont
les extrémités (311, 321) traversent les panneaux latéraux (51, 53) dudit cadre (5)
et en ce que lesdites extrémités (311, 321) de ladite barre (31, 32) sont logées dans des embouts
(6) borgnes.
8. Dispositif de coffrage selon la revendication 6, caractérisé en ce que lesdits éléments de sécurité (3, 3') comportent au moins une barre inférieure (31)
et une barre supérieure (32) espacées l'une de l'autre d'une distance déterminée et
dont les extrémités (311, 321) traversent les panneaux latéraux (51, 53) dudit cadre
(5) et en ce que lesdits embouts borgnes (6) sont disposés à l'extérieur dudit cadre (5).
9. Dispositif de coffrage selon les revendications 7 ou 8, caractérisé en ce que lesdits embouts (6) borgnes comportent une collerette sur le bord de son autre extrémité
entourant l'ouverture dudit embout (6).
10. Dispositif de coffrage selon la revendication 9, caractérisé en ce que lesdits embouts (6) traversent ledit cadre (5) et en ce que l'extrémité fermée dudit embout (6) est disposée à l'extérieur du cadre (5) et en ce que ladite collerette est située à l'intérieur dudit cadre (5) et fait butée contre ledit
cadre (5).
11. Dispositif de coffrage selon les revendications 7 ou 8, caractérisé en ce que lesdits éléments de sécurité (3') comportent en outre un seuil (33) fixé audit panneau
supérieur (52) et dont les extrémités (331) traversent les panneaux latéraux (51,
53) dudit cadre (5).
12. Dispositif de coffrage selon la revendication 11, caractérisé en ce que ledit seuil (33) présente une longueur supérieure à la longueur dudit panneau inférieur
(54).
13. Dispositif de coffrage selon la revendication 12, caractérisé en ce que ledit seuil (33) comporte des extrémités (331) de forme biseautée traversant ledit
cadre (5).
14. Procédé de fabrication d'un mur à coffrage intégré (1, 1',1") selon l'une quelconque
des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'on positionne et l'on fixe un dispositif de coffrage (4, 4') équipé d'au moins
un élément de sécurité (3, 3') dans un moule pour fabriquer ledit mur à coffrage intégré
(1, 1', 1") par coulage d'au moins un matériau hydraulique.
15. Procédé de fabrication selon la revendication 14, caractérisé en ce que l'on positionne et l'on fixe les armatures métalliques (13) dans ledit moule, puis
on coule ledit matériau hydraulique pour former la première peau (11).
16. Procédé de fabrication selon la revendication 15, caractérisé en ce que l'on démoule la première peau (11), puis l'on retourne la première peau (11) dans
ledit moule.
17. Procédé de fabrication selon la revendication 16, caractérisé en ce que l'on coule ledit matériau hydraulique pour former la seconde peau (12) dans ledit
moule.
18. Procédé selon l'une quelconque des revendications 14 à 17, caractérisé en ce qu'avant le coulage dudit matériau hydraulique, l'on positionne et l'on fixe dans ledit
moule au moins un élément d'ancrage (7) disposé dans au moins un élément de réservation.