Domaine de l'invention
[0001] La présente invention concerne un automate capable d'écrire une signature. Plus précisément,
la présente invention concerne un automate entièrement mécanique capable de reproduire
la signature de son propriétaire. Par signature, on entend soit une succession de
caractères, soit un paraphe stylisé.
Arrière-plan technologique de l'invention
[0002] Parmi les nombreux automates réalisés par la famille Jaquet-Droz, les automates Jaquet-Droz
désignent quatre pièces fabriquées par Pierre-Jaquet Droz, son fils Henri-Louis Jaquet-Droz
et Jean-Frédéric Leschot entre 1767 et 1774: il s'agit de la musicienne, du dessinateur
et de l'écrivain, la quatrième pièce étant aujourd'hui perdue. Ces trois automates,
parfaitement fonctionnels, peuvent être admirés au Musée d'Art et d'Histoire de Neuchâtel,
en Suisse, où une démonstration de leur fonctionnement est faite chaque premier dimanche
du mois. Ces automates peuvent être considérés comme de lointains ancêtres des robots
modernes.
[0003] Ces automates ont été conçus et construits dans un double but : d'une part, amuser
les cours royales d'Europe, et ainsi augmenter les revenus de l'entreprise familiale
d'horlogerie de luxe ; d'autre part, relever un défi technique en s'attaquant, à la
faveur d'une expérimentation technique complexe entre toutes, aux problèmes de miniaturisation
et de synchronisation de systèmes techniques élaborés.
[0004] L'automate « la musicienne » est une joueuse d'orgue qui joue réellement cinq motifs
musicaux différents. La musique n'est pas enregistrée ou jouée par une boîte à musique,
mais bien jouée par l'automate qui enfonce les touches d'un véritable orgue miniature
avec ses doigts. La musicienne « respire » (sa poitrine se lève et s'abaisse), elle
suit des yeux le jeu de ses mains et fait des mouvements du torse comme un véritable
organiste, terminant son récital par une révérence au public.
[0005] L'automate « le dessinateur », construit entre 1772 et 1774, est une poupée capable
d'exécuter quatre dessins : un portrait de Louis XV, un couple royal (on pense qu'il
s'agit de Louis XVI et de Marie-Antoinette), un chien accompagné de l'inscription
« Mon toutou », et un Cupidon conduisant un char tiré par un papillon. Le dessinateur
fonctionne à l'aide d'un système de cames qui encodent les mouvements de la main dans
les deux dimensions de la feuille, une troisième came servant à lever ou abaisser
le crayon. L'automate souffle de temps en temps sur son travail pour en enlever les
éclats de mine de crayon, geste que les mines de crayon modernes ont rendu inutile.
[0006] Quant à l'automate « l'écrivain », il est le plus complexe des trois automates anthropomorphes
Jaquet-Droz. Il utilise un système semblable à celui du dessinateur pour écrire une
succession de caractères disponibles parmi un jeu de 40 caractères différents.
[0007] La présente invention est l'expression contemporaine de ce savoir-faire séculaire.
Ses auteurs sont animés par la même exigence de précision et la même volonté de miniaturisation
que celles qui animaient les pèresfondateurs. Dans le cas d'espèce, le défi était
de réaliser un automate capable de réaliser des tâches du genre de celles accomplies
par l'automate « l'écrivain » mais dont les dimensions soient réduites à un point
tel que l'automate puisse tenir dans une poche d'un veston ou dans un sac à main,
à l'image d'un téléphone portable de type « smartphone ».
[0008] A cet effet, la présente invention concerne un automate capable d'écrire une signature
qui est logé dans un volume d'un boîtier, l'automate fonctionnant à l'aide d'un système
de trois cames, deux cames encodant les mouvements d'un bras articulé portant un instrument
d'écriture dans les deux dimensions d'un plan d'écriture, et une troisième came servant
à lever ou abaisser le bras articulé perpendiculairement au plan d'écriture, caractérisé
en ce que le bras articulé est mobile entre une première position repliée dans laquelle
il s'inscrit dans le volume du boîtier, et une seconde position sortie dans laquelle
il est apte à transmettre à l'instrument d'écriture les mouvements que lui imprime
le système de trois cames.
[0009] Selon une caractéristique complémentaire de l'invention, le bras portant l'instrument
d'écriture est articulé à pivotement sur le boîtier dans lequel est logé l'automate.
[0010] Selon une autre caractéristique de l'invention, en considérant l'automate depuis
un fond vers le dessus, le système de cames comprend successivement une came inférieure,
une came intermédiaire et une came supérieure, la came inférieure encodant le déplacement
du bras articulé dans l'une des deux dimensions du plan d'écriture selon un mouvement
de pivotement dans les sens horaire et antihoraire, la came intermédiaire encodant
le déplacement du bras articulé dans l'autre dimension du plan d'écriture selon un
mouvement de coulissement avant-arrière, et la came supérieure encodant le déplacement
de montée-descente du bras articulé selon une direction perpendiculaire au plan d'écriture.
[0011] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, la came inférieure est reliée
cinématiquement au bras articulé de l'automate via un levier inférieur qui communique
ses déplacements de va-et-vient au bras articulé de l'automate en exerçant sur le
bras articulé une force qui est parallèle et à distance d'un axe longitudinal de symétrie
du bras articulé, la came intermédiaire est reliée cinématiquement au bras articulé
de l'automate via un levier intermédiaire qui communique ses déplacements de va-et-vient
au bras articulé de l'automate en exerçant sur le bras articulé une force qui est
alignée avec l'axe longitudinal de symétrie du bras articulé, et la came supérieure
est reliée au bras articulé de l'automate via un levier supérieur qui communique ses
déplacements de va-et-vient au bras articulé de l'automate en exerçant sur le bras
articulé une force perpendiculaire au plan d'écriture.
[0012] Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'automate est animé par un
mouvement d'horlogerie.
[0013] Grâce à ces caractéristiques, la présente invention procure un automate capable d'écrire
une signature, typiquement la signature de son propriétaire formée soit d'une succession
de caractères, soit d'un paraphe stylisé, et comprenant un bras qui porte l'instrument
d'écriture et qui, dans une position de rangement, vient s'effacer dans le volume
du boîtier qui héberge le mécanisme de l'automate. En cela, l'automate selon l'invention
se distingue de l'automate « l'écrivain » de Jaquet-Droz dont le bras n'est pas prévu
pour se replier et offre une solution compacte permettant son rangement, par exemple
dans une poche d'un veston ou dans un sac à main. Par ailleurs, du fait qu'en position
de rangement, le bras s'inscrit dans le volume du boîtier, les risques d'abîmer l'automate
et son bras en particulier sont évités.
[0014] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront plus
clairement de la description détaillée qui suit d'un exemple de réalisation de la
machine à signer selon l'invention, cet exemple étant donné à titre purement illustratif
et non limitatif seulement en liaison avec le dessin annexé sur lequel :
- la figure 1 est une représentation schématique qui illustre les mouvements dans les
deux dimensions d'un plan et dans une troisième direction perpendiculaire au plan
du bras de l'automate selon l'invention qui porte l'instrument d'écriture ;
- la figure 2 est une vue en perspective du mécanisme de l'automate selon l'invention,
les leviers inférieur, intermédiaire et supérieur étant visibles par transparence
à travers les cames inférieure, intermédiaire et supérieure ;
- la figure 3 est une vue en perspective du mécanisme de l'automate selon l'invention
selon un angle de vue différent de celui de la figure 2 ;
- la figure 4 est une vue en perspective du mécanisme de l'automate selon l'invention
sur laquelle ressort plus particulièrement la came inférieure et son levier correspondant
;
- la figure 5 est une vue en perspective du mécanisme de l'automate selon l'invention
sur laquelle ressort plus particulièrement la came médiane et son levier correspondant
;
- la figure 6 est une vue en perspective du mécanisme de l'automate selon l'invention
sur laquelle ressort plus particulièrement la came supérieure et son levier correspondant
;
- la figure 7 est une vue en perspective du bras articulé selon l'invention ;
- la figure 8 est une vue en éclaté du bras articulé de la figure 7 ;
- la figure 9 est une vue de détail en perspective du mécanisme de l'automate selon
l'invention sur laquelle ressort le plan incliné par l'intermédiaire duquel le levier
supérieur commande le déplacement du bras articulé selon la direction perpendiculaire
au plan d'écriture ;
- la figure 10 est une vue de détail en perspective du mécanisme de l'automate selon
l'invention sur laquelle ressort la goupille d'actionnement du levier de fermeture
;
- la figure 11 est une vue de détail en perspective et à grande échelle de la goupille
d'actionnement du levier de fermeture de la figure 10 ;
- la figure 12 est une vue en perspective de l'automate selon l'invention, le bras articulé
étant en position dépliée, et
- la figure 13 est une vue en perspective de l'automate selon l'invention, le bras articulé
étant en position partiellement repliée.
[0015] La présente invention procède de l'idée générale inventive qui consiste à procurer
un automate capable d'écrire une signature de son propriétaire formée soit d'une succession
de caractères, soit d'un paraphe stylisé, miniaturisé au point de pouvoir être rangé
par exemple dans une poche d'un veston ou dans un sac à main. Pour atteindre ce résultat,
on procède bien sûr à des opérations de réduction d'échelle et l'on propose d'équiper
l'automate selon l'invention d'un bras mobile entre une position rentrée dans laquelle
le bras s'efface dans le volume du boîtier qui héberge le mécanisme de l'automate,
et une position sortie d'écriture. Ainsi, en position rentrée, le bras ne fait pas
saillie du boîtier, ce qui facilite le rangement de l'automate et le prémunit contre
tout risque d'endommagement.
[0016] Désigné dans son ensemble par la référence numérique générale 1, l'automate selon
l'invention comprend (voir figure 1) un bras articulé 2 qui porte un instrument d'écriture
4 et dont les mouvements dans les deux dimensions d'un plan d'écriture 6 et dans une
troisième direction perpendiculaire au plan d'écriture 6 sont illustrés schématiquement
à la figure 1. Plus précisément, le bras 2 est capable d'effectuer dans les deux dimensions
du plan d'écriture 6 un mouvement de pivotement selon une direction « x » dans les
sens horaire et antihoraire et un mouvement de coulissement avant-arrière selon une
direction « y ». Le bras 2 est enfin capable d'effectuer un mouvement de montée-descente
perpendiculairement au plan d'écriture 6 selon une direction « z ».
[0017] L'automate 1 selon l'invention est logé dans un boîtier 8. Dans l'exemple représenté
au dessin, le boîtier 8 est de forme générale parallélépipédique et ses dimensions
sont semblables à celles d'un téléphone portable de type « smartphone », ce qui permet
le rangement de l'automate 1 selon l'invention par exemple dans une poche d'un veston
ou dans un sac à main. Il va cependant de soi que la forme du boîtier 8 peut s'écarter
de celle d'un parallélépipède et que ses dimensions peuvent être modifiées.
[0018] Dans l'exemple représenté aux figures 2 et 3, l'automate 1 selon l'invention est
mû par un mouvement d'horlogerie comprenant un barillet 10. Quand le ressort du barillet
10 se détend, il entraîne en rotation via une roue des cames 12 un système de trois
cames étagées 14, 16 et 18 montées fixes sur un axe 20 de la roue des cames 12.
[0019] En considérant l'automate 1 selon l'invention depuis son fond 22 vers le dessus,
le système de cames comprend successivement une came inférieure 14, une came intermédiaire
16 et une came supérieure 18.
[0020] La came inférieure 14 encode le mouvement du bras articulé 2 dans l'une des deux
dimensions du plan d'écriture 6 correspondant au mouvement de pivotement selon la
direction « x » dans les sens horaire et antihoraire.
[0021] La came intermédiaire 16 encode le mouvement du bras articulé 2 dans l'autre dimension
du plan d'écriture 6 correspondant au mouvement de coulissement avant-arrière selon
la direction « y ».
[0022] La came supérieure 18 encode le mouvement de montée-descente du bras articulé 2 selon
la direction « z » perpendiculaire au plan d'écriture 6.
[0023] On observe sur la figure 3 que la came inférieure 14 est reliée au bras articulé
2 de l'automate 1 via un levier inférieur 24 qui se présente sous la forme d'un profilé
plat et mince en forme de L constitué d'une première et d'une seconde portions sensiblement
rectilignes, respectivement 24a et 24b, reliées l'une à l'autre par une portion coudée
24c à angle presque droit. Le levier inférieur 24 est articulé à pivotement autour
d'un point de pivotement 26 situé dans la portion coudée 24c. A l'extrémité libre
de la première portion rectiligne 24a, le levier inférieur 24 est muni d'un élément
28 par lequel le levier inférieur 24 suit le profil de la came inférieure 14. Cet
élément suiveur de came 28 est typiquement un téton qui fait saillie sous la surface
du levier inférieur 24 et qui est fixé à ce dernier par exemple par rivetage. A l'extrémité
libre de la seconde portion rectiligne 24b, le levier inférieur 24 est muni d'une
lame 30 par laquelle le levier inférieur 24 communique ses déplacements de va-et-vient
au bras articulé 2 de l'automate 1. A cet effet, la lame 30 est prévue horizontale
pour pouvoir pénétrer dans une rainure 32a d'une roulette 32 fixée sur un support
34 porté par le bras articulé 2 à distance de son axe longitudinal de symétrie O-O.
Le choix préférentiel de la roulette 32 s'explique par la nécessité d'un déplacement
avec aussi peu de frottements que possible de la lame 30. Ainsi, au fur et à mesure
de la rotation de la came inférieure 14, les déplacements de va-et-vient du levier
inférieur 24 sont transformés, grâce à la lame 30 en appui contre la rainure 32a de
la roulette 32, en mouvement de pivotement du bras articulé 2 selon la direction «
x » du plan d'écriture 6 dans les sens horaire et antihoraire. En effet, la lame 30
exerce sur le bras articulé 2 une force
F1 qui est parallèle et à distance de l'axe longitudinal de symétrie O-O du bras articulé
2, de sorte que, sous l'effet de cette force
F1, le bras articulé 2 pivote dans un sens ou l'autre.
[0024] La came intermédiaire 16 est reliée au bras articulé 2 de l'automate 1 via un levier
intermédiaire 36 qui se présente (voir figure 5) sous la forme d'un profilé plat et
mince constitué d'une première et d'une seconde portions sensiblement rectilignes,
respectivement 36a et 36b, reliées entre elles par une portion incurvée 36c. Le levier
intermédiaire 36 est articulé à pivotement autour d'un point de pivotement 38 situé
à l'extrémité libre de la première portion rectiligne 36a. Dans la zone de raccordement
entre la première portion rectiligne 36a et la portion incurvée 36c, le levier intermédiaire
36 est muni d'un élément 40 par lequel le levier intermédiaire 36 suit le profil de
la came intermédiaire 16. Cet élément suiveur de came 40 est typiquement un téton
qui fait saillie sous la surface du levier intermédiaire 36 et qui est fixé à ce dernier
par exemple par rivetage. A l'extrémité libre de la seconde portion rectiligne 36b,
le levier intermédiaire 36 est muni d'une lame 42 par laquelle le levier intermédiaire
36 communique ses déplacements de va-et-vient au bras articulé 2 de l'automate 1.
A cet effet, la lame 42 est prévue horizontale pour pouvoir pénétrer dans la rainure
44a d'une roulette 44 fixée à l'extrémité arrière du bras articulé 2, dans le prolongement
axial de celui-ci. Le choix préférentiel de la roulette 44 s'explique par la nécessité
d'un déplacement avec aussi peu de frottements que possible de la lame 42. Ainsi,
au fur et à mesure de la rotation de la came intermédiaire 16, les déplacements de
va-et-vient du levier intermédiaire 36 sont transformés, grâce à la lame 42 en appui
contre la rainure 44a de la roulette 44, en mouvement de coulissement avant-arrière
du bras articulé 2 selon la direction « y » du plan d'écriture 6. En effet, la lame
42 exerce sur le bras articulé 2 une force
F2 qui est alignée avec l'axe longitudinal de symétrie O-O du bras articulé 2, de sorte
que, sous l'effet de cette force
F2, le bras articulé 2 se déplace axialement.
[0025] La came supérieure 18 est reliée au bras articulé 2 de l'automate 1 via un levier
supérieur 46 qui se présente (voir figure 6) sous la forme d'un profilé plat et mince
sensiblement rectiligne présentant localement une portion coudée 46a en forme de V.
A l'une de ses extrémités libres, le levier supérieur 46 est articulé à pivotement
autour d'un point de pivotement 48. Dans sa portion coudée 46a, le levier supérieur
46 est muni d'un élément 50 par lequel le levier supérieur 46 suit le profil de la
came supérieure 18. Cet élément suiveur de came 50 est typiquement un téton qui fait
saillie sous la surface du levier supérieur 46 et qui est fixé à ce dernier par exemple
par rivetage. A son autre extrémité libre, le levier supérieur 46 est muni d'une cale
d'épaisseur 52 par laquelle le levier supérieur 46 est relié rigidement à un élément
prolongateur 54. Comme on le voit à l'examen des dessins, l'élément prolongateur 54
se présente sous la forme d'un profilé plat et mince sensiblement rectiligne qui,
grâce à la cale d'épaisseur 52, peut être fixé dans le prolongement du levier supérieur
46 et dans un plan plus élevé que celui dans lequel s'étend le levier supérieur 46.
A son extrémité libre, l'élément prolongateur 54 porte un doigt de guidage 56 et une
lame 58 qui se présentent sous la forme de deux plaquettes séparées s'étendant sensiblement
perpendiculairement à l'élément prolongateur 54 et par lesquelles le levier supérieur
46 communique ses déplacements de va-et-vient au bras articulé 2 de l'automate 1.
Ainsi, au fur et à mesure de la rotation de la came supérieure 18, les déplacements
de va-et-vient du levier supérieur 46 sont transformés en mouvement de montée-descente
du bras articulé 2 selon la direction « z » perpendiculaire au plan d'écriture 6 selon
des modalités qui sont décrites en détail ci-dessous.
[0026] Le bras articulé 2 de l'automate 1 selon l'invention comprend (voir figures 7 et
8) un châssis 60 de type cornière, c'est-à-dire formé d'un fond 62 et de deux parois
latérales verticales 64 qui s'étendent à distance l'une de l'autre. Ce châssis 60
est monté à pivotement autour d'un axe vertical 66 qui fait saillie sous la surface
du châssis 60 et qui vient se loger dans un évidement correspondant prévu dans le
fond 22 du boîtier 8. Le bras articulé 2 peut être déplacé entre une première position
repliée dans laquelle il s'inscrit dans le volume du boîtier 8, et une seconde position
déployée dans laquelle il s'étend sensiblement perpendiculairement à une face frontale
68 du boîtier 8. Une plaque 70 généralement rectiligne qui porte l'instrument d'écriture
4 est montée coulissante à l'intérieur d'un guide linéaire 72 par l'intermédiaire
d'un coulisseau 74 sur lequel est fixée la plaque 70. Plus précisément, le coulisseau
74 est monté coulissant à l'intérieur du guide linéaire 72 par l'intermédiaire d'une
cage à billes 75 qui elle-même est apte à coulisser à l'intérieur du guide linéaire
72. Pour cela, les billes de la cage à billes 75 sont capables de rouler dans des
gorges 74a et 75a à profil en V prévues respectivement sur les faces latérales extérieures
du coulisseau 74 et sur les faces latérales intérieures du guide linéaire 72. Lorsque
la plaque 70 bouge, le coulisseau 74 se déplace du double par rapport à la cage à
billes 75. L'ensemble formé par le guide linéaire 72 et la plaque 70 qui porte l'instrument
d'écriture 4 est porté par une plaque support 76 apte à pivoter par rapport au châssis
60. Pour cela, un trou traversant 78 qui s'étend perpendiculairement à l'axe longitudinal
de symétrie O-O du bras articulé 2 et qui permet le passage d'un axe de pivotement
80 est ménagé dans l'épaisseur de la plaque support 76. L'ensemble formé par le guide
linéaire 72 et sa plaque support 76 ne possède donc qu'un seul degré de liberté par
rapport au châssis 60 du bras articulé 2. Il résulte de ce montage que la plaque 70
qui porte l'instrument d'écriture 4 possède quant à elle deux degrés de liberté par
rapport au châssis 60 du bras articulé 2, à savoir axialement et en pivotement.
[0027] Pour finir, la plaque 70 qui porte l'instrument d'écriture 4 est prolongée par un
bras flexible 82 tel qu'un bilame formé de deux lames 82a et 82b qui s'étendent parallèlement
à et à distance l'une de l'autre. A son extrémité libre, le bras flexible 82 porte
la roulette 44 dans la rainure 44a de laquelle pénètre la lame 42 dont est muni le
levier intermédiaire 36. Le bras flexible 82 est prévu pour empêcher qu'une contrainte
trop forte ne s'exerce sur la lame 42. A son extrémité libre, le bras flexible 82
porte une roulette 83 qui forme avec le bras flexible 82 une cage pour guider le levier
intermédiaire 36 et éviter tout risque de désaccouplement entre celui-ci et le bras
flexible 82.
[0028] La plaque 70 qui porte l'instrument d'écriture 4 est articulée à pivotement sur le
bras flexible 82 via un pivot 84 et est couplée avec le bras flexible 82 au moyen
d'une articulation semi-rigide. Dans l'exemple représenté au dessin, cette articulation
semi-rigide est formée d'une bille à ressort 86 logée dans un siège 88 ménagé dans
la plaque 70 et dans lequel elle est retenue par une languette élastique 90. La bille
à ressort 86 fait partiellement saillie dans un logement 92 ménagé dans la surface
inférieure du bras flexible 82, en regard du siège 88. Cette articulation semi-rigide
dont le rôle sera expliqué ci-dessous garantit une liaison rigide entre la plaque
70 et le bras flexible 82 jusqu'à une valeur de fléchissement maximale au-delà de
laquelle la bille à ressort 86 s'enfonce dans son siège 88 et permet le découplage
entre la plaque 70 et le bras flexible 82.
[0029] Un premier organe élastique 94 tel qu'un ressort hélicoïdal est fixé à une extrémité
sur la plaque 70 et à une autre extrémité sur le guide linéaire 72. Ce premier organe
élastique 94 a pour fonction de forcer, via la plaque 70 et le bras flexible 82, la
roulette 44 contre la lame 42 et, par réaction, l'élément suiveur de came 40 contre
le profil de la came intermédiaire 16. Un second organe élastique 96, solidaire d'un
pont 98 du bras articulé 2, force la roulette 32 contre la lame 30 et, par réaction,
l'élément suiveur de came 28 contre le profil de la came inférieure 14.
[0030] Comme représenté sur la figure 9, pour transformer les déplacements de va-et-vient
du levier supérieur 46 en mouvement de montée-descente du bras articulé 2 selon la
direction « z » perpendiculaire au plan d'écriture 6, la lame 58 portée par l'élément
prolongateur 54 du levier supérieur 46 glisse le long d'un plan incliné 100 prévu
sur la plaque 70 qui porte l'instrument d'écriture 4. Comme le doigt de guidage 56,
lui aussi porté par l'élément prolongateur 54, fait saillie dans une fente 102 ménagée
dans le châssis 60 du bras articulé 2, il est immobilisé dans le sens vertical, de
sorte que lorsque la lame 58 glisse le long du plan incliné 100, cela provoque un
effort vertical F3 vers le haut ou vers le bas de la plaque 70 qui porte l'instrument
d'écriture 4.
[0031] En position d'écriture (figure 12), le bras articulé 2 de l'automate 1 s'étend sensiblement
perpendiculairement à la face frontale 68 du boîtier 8. Lorsque la phase d'écriture
est terminée et que l'on souhaite ranger l'automate 1, il faut replier le bras articulé
2 de manière que celui-ci vienne s'effacer dans le volume du boîtier 8 qui héberge
le mécanisme de l'automate 1. Pour cela, on exerce une poussée sur le bras articulé
2 de manière à le faire pivoter autour de son axe vertical 66 en direction de la face
frontale 68 du boîtier 8. Au tout début de ce mouvement de pivotement, le levier intermédiaire
36 est dans une position extrême que l'on n'observe qu'une seule fois sur tout le
périmètre de la came intermédiaire 16 et qui coïncide avec le plus petit rayon de
la came intermédiaire 16. Ensuite, lorsqu'on commence à repousser le bras articulé
2 de l'automate 1, le levier intermédiaire 36 se déplace de façon qu'une goupille
104 qui fait saillie sous la surface du levier intermédiaire 36 provoque la levée
d'une languette de fermeture 106 (voir figures 10 et 11). Cette languette de fermeture
106 va faire office de surface de butée contre laquelle le bras flexible 82 va venir
s'appuyer. L'effort de fléchissement résultant va provoquer le désaccouplement entre
la plaque 70 qui porte l'instrument d'écriture 4 et le bras flexible 82 dans la région
de l'articulation semi-rigide. En poursuivant le mouvement de fermeture du bras articulé
2 de l'automate 1 (voir figure 13), la plaque 70 va glisser le long d'une paroi latérale
108 du boîtier 8 puis être guidée le long d'un plan incliné 110, ce qui permet d'achever
le mouvement de fermeture du bras articulé 2. Le maintien en position verrouillé du
bras articulé 2 est garanti par un système de fermeture à bille à ressort. Un bouton-poussoir
112 permet de libérer le bras articulé 2.
[0032] Comme il ressort des figures 1 et 2, un bouton de remontage 114 relié au rochet 116
du barillet 10 via un levier 118 permet d'armer le ressort du barillet 10. Le bouton
de remontage 114 est associé à deux cliquets, le premier de ces deux cliquets libérant
le rochet 116 pour permettre l'armage du ressort du barillet 10 lorsqu'on tire sur
le bouton de remontage 114, et le second cliquet bloquant le rochet 116 pour éviter
le désarmage du ressort du barillet 10 lorsqu'on relâche le bouton de remontage 114.
Lorsqu'on appuie sur le bouton de déclenchement 120, la denture 122 du barillet 10
transmet le couple à la roue des cames 12. Un isolateur 124 garantit une rotation
à vitesse constante de la denture 122 du barillet 10.
[0033] Il va de soi que la présente invention n'est pas limitée au mode de réalisation qui
vient d'être décrit et que diverses variantes et modifications simples peuvent être
envisagées par l'homme du métier sans sortir du cadre de l'invention tel que défini
par les revendications annexées. On comprendra en particulier que l'automate selon
l'invention est capable de reproduire la signature de son propriétaire, que cette
signature soit composée d'une succession de caractères ou formée d'un paraphe stylisé.
Il suffit pour cela que l'automate soit convenablement programmé par un choix adapté
des cames qui vont commander le déplacement du bras articulé et, par suite, celui
de l'instrument d'écriture.
Nomenclature
[0034]
Directions x, y, z
Axe longitudinal de symétrie O-O
Automate 1
Bras articulé 2
Instrument d'écriture 4
Plan d'écriture 6
Boîtier 8
Ressort de barillet 10
Roue des cames 12
Came inférieure 14
Came intermédiaire 16
Came supérieure 18
Axe 20
Fond 22
Levier inférieur 24
Première portion rectiligne 24a
Seconde portion rectiligne 24b
Portion coudée 24c
Point de pivotement 26
Elément suiveur de came 28
Lame 30
Rainure 32a
Roulette 32
Support 34
Force F1
Levier intermédiaire 36
Première portion rectiligne 36a
Seconde portion rectiligne 36b
Portion incurvée 36c
Point de pivotement 38
Elément suiveur de came 40
Lame 42
Rainure 44a
Roulette 44
Force F2
Levier supérieur 46
Portion coudée 46a
Point de pivotement 48
Elément suiveur de came 50
Cale d'épaisseur 52
Elément prolongateur 54
Doigt de guidage 56
Lame 58
Châssis 60
Fond 62
Parais latérales verticales 64
Axe vertical 66
Face frontale 68
Plaque 70
Guide linéaire 72
Coulisseau 74
Cage à billes 75
Plaque support 76
Trou traversant 78
Axe horizontal de pivotement 80
Bras flexible bilame 82
Roulette 83
Pivot 84
Bille à ressort 86
Siège 88
Languette élastique 90
Logement 92
Ressort hélicoïdal 94
Second organe élastique 96
Pont 98
Plan incliné 100
Fente 102
Effort vertical F3
Goupille 104
Languette de fermeture 106
Paroi latérale 108
Plan incliné 110
Bouton-poussoir 112
Bouton de remontage 114
Rochet 116
Levier 118
Bouton de déclenchement 120
Denture 122
Isolateur 124
1. Automate capable d'écrire une signature formée d'une succession de caractères ou d'un
paraphe stylisé, cet automate étant logé dans un volume d'un boîtier (8) et fonctionnant
à l'aide d'un système de trois cames (14, 16, 18), deux cames encodant les mouvements
d'un bras articulé (2) portant un instrument d'écriture (4) dans les deux dimensions
d'un plan d'écriture (6), et une troisième came servant à lever ou abaisser le bras
articulé (2) perpendiculairement au plan d'écriture (6), caractérisé en ce que le bras articulé (2) est mobile entre une première position repliée, et une seconde
position sortie dans laquelle il est apte à transmettre à l'instrument d'écriture
(4) les mouvements que lui imprime le système de trois cames (14, 16, 18).
2. Automate selon la revendication 1, caractérisé en ce que le bras articulé (2) portant l'instrument d'écriture (4) est articulé à pivotement
sur le boîtier (8) dans lequel est logé l'automate (1).
3. Automate selon la revendication 2, caractérisé en ce que le bras articulé (2) peut être déplacé entre une première position repliée dans laquelle
il s'inscrit dans le volume du boîtier (8), et une seconde position déployée dans
laquelle il s'étend sensiblement perpendiculairement à une face frontale (68) du boîtier
(8).
4. Automate selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le bras articulé (2) de l'automate (1) comprend un châssis (60) monté à pivotement
autour d'un axe vertical (66) sur le boîtier (8), une plaque (70) qui porte l'instrument
d'écriture (4) étant montée coulissante à l'intérieur d'un guide linéaire (72), le
guide linéaire (72) étant monté pivotant à l'intérieur du châssis (60) autour d'un
axe horizontal (80) qui s'étend perpendiculairement à l'axe longitudinal de symétrie
(O-O) du bras articulé (2).
5. Automate selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'un premier organe élastique (94) est fixé à une extrémité sur la plaque (70) et à
une autre extrémité sur le guide linéaire (72).
6. Automate selon la revendication 5, caractérisé en ce que le premier organe élastique (94) est un ressort hélicoïdal.
7. Automate selon l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que la plaque (70) qui porte l'instrument d'écriture (4) est prolongée par un bras flexible
(82).
8. Automate selon la revendication 7, caractérisé en ce que la plaque (70) qui porte l'instrument d'écriture (4) est articulée à pivotement sur
le bras flexible (82).
9. Automate selon la revendication 8, caractérisé en ce que la plaque (70) qui porte l'instrument d'écriture (4) est couplée avec le bras flexible
(82) au moyen d'une articulation semi-rigide.
10. Automate selon la revendication 9, caractérisé en ce que l'articulation semi-rigide est formée d'une bille à ressort (86) logée dans un siège
(88) ménagé dans la plaque (70) et dans lequel elle est retenue par une languette
élastique (90), la bille à ressort (86) faisant partiellement saillie dans un logement
(92) ménagé dans la surface inférieure du bras flexible (82), en regard du siège (88).
11. Automate selon l'une quelconque des revendications 7 à 10, caractérisé en ce que le bras flexible (82) est un bilame.
12. Automate selon l'une quelconque des revendications 7 à 11, caractérisé en ce que, en considérant l'automate (1) depuis un fond (22) vers le dessus, le système de
cames comprend successivement une came inférieure (14), une came intermédiaire (16)
et une came supérieure (18), la came inférieure (14) encodant le déplacement du bras
articulé (2) dans l'une des deux dimensions du plan d'écriture (6) selon un mouvement
de pivotement dans les sens horaire et antihoraire, la came intermédiaire (16) encodant
le déplacement du bras articulé (2) dans l'autre dimension du plan d'écriture (6)
selon un mouvement de coulissement avant-arrière, et la came supérieure (18) encodant
le déplacement de montée-descente du bras articulé (2) selon une direction perpendiculaire
au plan d'écriture (6).
13. Automate selon la revendication 12, caractérisé en ce que la came inférieure (14) est reliée cinématiquement au bras articulé (2) de l'automate
(1) via un levier inférieur (24) qui communique ses déplacements de va-et-vient au
bras articulé (2) de l'automate (1) en exerçant sur le bras articulé (2) une force
qui est parallèle et à distance d'un axe longitudinal de symétrie (O-O) du bras articulé
(2), en ce que la came intermédiaire (16) est reliée cinématiquement au bras articulé (2) de l'automate
(1) via un levier intermédiaire (36) qui communique ses déplacements de va-et-vient
au bras articulé (2) de l'automate (1) en exerçant sur le bras articulé (2) une force
qui est alignée avec l'axe longitudinal de symétrie (O-O) du bras articulé (2), et
en ce que la came supérieure (18) est reliée au bras articulé (2) de l'automate (1) via un
levier supérieur (46) qui communique ses déplacements de va-et-vient au bras articulé
(2) de l'automate (1) en exerçant sur le bras articulé (2) une force perpendiculaire
au plan d'écriture (6).
14. Automate selon la revendication 13, caractérisé en ce que le levier inférieur (24) est muni d'une lame (30) par laquelle le levier inférieur
(24) communique ses déplacements de va-et-vient au bras articulé (2) de l'automate
(1), la lame (30) étant prévue horizontale pour pouvoir pénétrer dans une rainure
(32a) d'une roulette (32) fixée sur un support (34) porté par le bras articulé (2)
à distance de son axe longitudinal de symétrie (O-O).
15. Automate selon l'une quelconque des revendications 13 ou 14, caractérisé en ce que le levier intermédiaire (36) est muni d'une lame (42) par laquelle le levier intermédiaire
(36) communique ses déplacements de va-et-vient au bras articulé (2) de l'automate
(1), la lame (42) étant prévue horizontale pour pouvoir pénétrer dans une rainure
(44a) d'une roulette (44) fixée à une extrémité arrière du bras articulé (2), dans
le prolongement axial de celui-ci.
16. Automate selon la revendication 15, caractérisé en ce que le bras flexible (82) porte, à une extrémité libre, la roulette (44) dans la rainure
(44a) de laquelle pénètre la lame (42) dont est muni le levier intermédiaire (36).
17. Automate selon l'une quelconque des revendications 13 à 16, caractérisé en ce qu'une cale d'épaisseur (52) permet de fixer rigidement un élément prolongateur (54)
dans le prolongement du levier supérieur (46) et dans un plan plus élevé que celui
dans lequel s'étend le levier supérieur (46), l'élément prolongateur (54) portant
un doigt de guidage (56) et une lame (58) par lesquels le levier supérieur (46) communique
ses déplacements de va-et-vient au bras articulé (2) de l'automate (1).
18. Automate selon la revendication 17, caractérisé en ce que le doigt (56) et la lame (58) se présentent sous la forme de deux plaquettes séparées
s'étendant sensiblement perpendiculairement à l'élément prolongateur (54), le doigt
(56) glissant le long d'un plan incliné (100) prévu sur la plaque (70) qui porte l'instrument
d'écriture (4), et le doigt de guidage (56) faisant saillie dans une fente (102) ménagée
dans le châssis (60).
19. Automate selon l'une quelconque des revendications 12 à 18, caractérisé en ce que, au tout début du mouvement de repliement du bras articulé (2), le levier intermédiaire
(36) est dans une position extrême que l'on n'observe qu'une seule fois sur tout le
périmètre de la came intermédiaire (16) et qui coïncide avec le plus petit rayon de
la came intermédiaire (16) et en ce qu'ensuite, lorsqu'on commence à repousser le bras articulé (2), le levier intermédiaire
(36) se déplace de façon qu'une goupille (104) qui fait saillie sous la surface du
levier intermédiaire (36) provoque la levée d'une languette de fermeture (106) qui
fait office de surface de butée contre laquelle le bras flexible (82) va venir s'appuyer,
l'effort de fléchissement résultant provoquant le désaccouplement entre la plaque
(70) qui porte l'instrument d'écriture (4) et le bras flexible (82) dans la région
de l'articulation semi-rigide, la plaque (70) glissant ensuite le long d'une paroi
latérale (108) du boîtier (8) puis étant guidée le long d'un plan incliné (110), ce
qui permet d'achever le mouvement de fermeture du bras articulé (2).
20. Automate selon la revendication 19, caractérisé en ce que le maintien en position verrouillé du bras articulé (2) est garanti par un système
de fermeture à bille à ressort.
21. Automate selon l'une quelconque des revendications 1 à 18, caractérisé en ce que l'automate (1) est animé par un mouvement d'horlogerie (10).