[0001] La présente invention concerne une chaussure de sport, adaptée notamment pour la
pratique du ski, de l'alpinisme et de la marche.
[0002] Pour assurer la sécurité de l'utilisateur et garantir un confort optimal lors de
la pratique du ski, les chaussures de ski ont généralement une coque rigide dans laquelle
est inséré un chausson intérieur souple. La coque comprend généralement plusieurs
éléments constitués d'une matière plastique composite relativement rigide, et le chausson
est confectionné en assemblant plusieurs panneaux de mousse ou de tissu.
[0003] EP-A-0 406 212 divulgue une chaussure de ski alpin comprenant une partie basse prévue pour envelopper
le pied de l'utilisateur, et une partie haute, ou collier, prévue pour entourer le
bas de la jambe. Le collier est articulé en rotation avec la partie basse autour d'un
axe correspondant à l'axe d'articulation de la cheville de l'utilisateur. La rotation
du collier vers l'arrière est verrouillée de manière à permettre l'appui des jambes
du skieur vers l'arrière, lors de la pratique du ski. La chaussure autorise une légère
rotation du collier vers l'avant afin de permettre à l'utilisateur de se pencher vers
l'avant.
[0004] Dans la pratique du ski alpin, l'utilisateur est parfois amené à marcher sur une
courte distance afin de rejoindre le sommet d'une piste de ski, par exemple lorsque
la montée s'effectue en téléphérique. La grande rigidité de la chaussure conforme
au document
EP-A-0 406 212 rend la pratique de la marche difficile car les mouvements de la cheville sont bloqués
par la chaussure.
[0005] Les skis de randonnée sont équipés de fixations autorisant la chaussure à pivoter
autour de son extrémité avant, de manière à permettre au talon de se soulever. Ce
mouvement implique une flexion et une extension longitudinales de la cheville, ce
qui n'est pas permis par les chaussures de ski alpin.
[0006] Les chaussures de ski de randonnée sont équipées d'un mécanisme de déverrouillage
de la rotation du collier vers l'arrière, afin de faciliter la marche d'approche en
autorisant la flexion et l'extension longitudinales de la cheville. Toutefois, le
collier n'est pas libre de pivoter latéralement, ce qui bloque les mouvements de flexion
latérale de la cheville, appelés inversion et éversion. Ainsi, les chaussures de ski
de randonnée ne sont pas adaptés pour réaliser des marches d'approche dans lesquelles
le skieur déchausse ses skis et évolue sur un terrain accidenté, ni pour l'alpinisme.
D'autre part, les chaussures de ski de randonnée ne sont pas plus adaptée pour les
phases de montée dans les zones en dévers qui nécessitent une inclinaison latérale
de la chaussure.
[0007] A cet égard,
EP-A-0406 212 décrit un mécanisme permettant de régler l'inclinaison latérale, ou « canting »,
du collier par rapport à la partie basse de la chaussure, en fonction de la morphologie
des jambes du skieur. Ce réglage s'effectue préalablement à la pratique du ski, et
il n'est plus modifié lors de l'utilisation de la chaussure. Le réglage du canting
n'est pas aisé à réaliser et nécessite souvent un outil.
[0008] Dans
EP-A-0 406 212, il est prévu une position libre dans laquelle le collier peut librement s'incliner
latéralement. Toutefois, l'amplitude angulaire de ce mouvement est limitée à quelques
degrés, et les frottements rendent l'inclinaison latérale difficile. Ainsi, la chaussure
selon le document
EP-A-0 406 212 n'est pas adaptée pour permettre un mouvement aisé de flexion latérale de la cheville
pendant la pratique du ski ni pendant la marche.
[0009] Par ailleurs,
EP-A-1 880 823 divulgue une chaussure de ski dont l'amplitude de la flexion latérale est augmentée.
Au niveau de l'articulation de la cheville, la chaussure comporte deux liaisons de
type rotule. Deux mécanismes indépendants de blocage assurent, d'une part, le blocage
de la flexion et de l'extension longitudinales de la cheville et, d'autre part, le
blocage de la flexion latérale. Ce dispositif est relativement lourd et complexe,
et nécessite la présence d'une plaque de couplage volumineuse et saillante. De plus,
le collier de la chaussure ne peut pas s'incliner simultanément longitudinalement
et latéralement, ce qui limite les mouvements de la cheville.
[0010] C'est à ces inconvénients qu'entend plus particulièrement remédier l'invention en
proposant une chaussure de sport permettant à la fois la pratique du ski alpin, du
ski de randonnée et de l'alpinisme. L'objectif de l'invention est de proposer une
chaussure dans laquelle le collier présente une très grande liberté de mouvements
par rapport à la partie basse. Un autre objectif de l'invention est de proposer une
chaussure suffisamment légère pour permettre la pratique de la marche, de l'alpinisme,
voire de l'escalade, tout en étant suffisamment rigide pour assurer un maintien correct
de la jambe lors de la pratique du ski, notamment en vue de l'appui de la jambe sur
l'arrière du collier.
[0011] A cet effet, l'invention a pour objet une chaussure de sport comprenant :
- une partie basse qui est adaptée pour entourer le pied d'un utilisateur,
- une partie haute qui est prévue pour entourer le bas de la jambe de l'utilisateur
et qui est mobile par rapport à la partie basse,
- des moyens de blocage au moins partiel des mouvements de la partie basse par rapport
à la partie haute,
caractérisée ce que.
- la partie haute comprend une partie latérale et une partie médiale disjointes, articulées
chacune en rotation avec la partie basse,
- les moyens de blocage incluent un élément de blocage, mobile par rapport à la partie
basse entre une position de blocage, dans laquelle les moyens de blocage verrouillent
au moins partiellement les mouvements de la partie haute par rapport à la partie basse,
et une position de déblocage, dans laquelle les moyens de blocage laissent libres
les mouvements de la partie haute par rapport à la partie basse, et
- lorsque l'élément de blocage est dans la position de déblocage, les moyens de blocage
autorisent un mouvement de translation relative de la partie latérale par rapport
à la partie médiale au moins selon une direction perpendiculaire à une semelle de
marche de la chaussure.
[0012] Grâce à l'invention, le collier est libre de s'incliner latéralement et longitudinalement,
de manière simultanée, par rapport à la partie basse lorsque l'élément de blocage
est dans la position de déblocage. De plus, le blocage du collier s'effectue de manière
aisée au moyen de l'élément de blocage. Par ailleurs, chaque partie du collier s'articule
avec la partie basse autour d'un axe transversal perpendiculaire à un plan médian
de la chaussure, ce qui permet de reproduire de manière anatomique le mouvement de
flexion longitudinal de la cheville. En outre, le mouvement relatif de translation
des parties du collier l'une par rapport à l'autre permet l'inclinaison latérale du
collier par rapport à la partie basse, en position de déblocage, grâce à la souplesse
propre des parties du collier, qui travaillent en flexion.
[0013] Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l'invention, une telle chaussure
de sport peut inclure une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises dans
toute combinaison techniquement admissible :
- La chaussure comprend des moyens de liaison de la partie latérale avec la partie médiale
et, en vue arrière, un contour en forme de quadrilatère comporte des sommets définis
par :
- des premiers moyens d'articulation de la partie latérale avec la partie basse,
- des deuxièmes moyens d'articulation de la partie médiale avec la partie basse,
- des troisièmes moyens d'articulation des moyens de liaison avec la partie latérale,
- des quatrièmes moyens d'articulation des moyens de liaison avec la partie médiale,
et, dans la position de déblocage et au cours d'un mouvement de flexion latérale de
la partie haute par rapport à la partie basse, autour d'un axe globalement parallèle
à un axe longitudinal de la chaussure de sport, les valeurs des angles du quadrilatère
varient.
- Les moyens de liaison comprennent une bande articulée à la partie latérale ou à la
partie médiale respectivement par les troisièmes ou quatrièmes moyens d'articulation.
- Les moyens de liaison sont disposés dans une zone arrière de la chaussure de sport.
- Lorsque l'élément de blocage est dans la position de déblocage, sont autorisée simultanément
:
- un mouvement de flexion longitudinale de la partie haute par rapport à la partie basse
autour d'un premier axe perpendiculaire à un plan médian longitudinal de la chaussure
de sport, et
- un mouvement de flexion latérale de la partie haute par rapport à la partie basse
autour d'un deuxième axe globalement parallèle à un axe longitudinal de la chaussure
de sport,
- une amplitude angulaire du mouvement de flexion latérale, de part et d'autre du plan
médian longitudinal, est comprise entre 10° et 30°, de préférence de l'ordre de 20°.
- La partie latérale et la partie médiale comprennent chacune un palier articulé en
rotation avec un flanc latéral de la partie basse.
- Les paliers sont de forme allongée et un rapport ayant, comme dénominateur, une longueur
minimale de chaque palier et, comme numérateur, une largeur maximale du palier, est
comprise entre 1,2 et 2,5, de préférence comprise entre 1,4 et 2.
- La chaussure de sport comprend des moyens de verrouillage de l'élément de blocage
dans la position de blocage et l'élément de blocage comporte deux orifices aptes à
recevoir chacun, dans la position de blocage, un pion équipant la partie latérale
ou la partie médiale et appartenant aux moyens de verrouillage.
- Les moyens de verrouillage comprennent un levier articulé avec l'élément de blocage,
ainsi qu'un câble coopérant avec le levier dont les extrémités sont fixées sur les
parties latérale et médiale, et, dans la position de blocage, le levier exerce une
tension sur le câble.
- Le levier comporte une partie en saillie qui forme une came qui, lorsque le levier
est rabattu dans une position de déverrouillage, repousse les parties latérales et
médiales et libère les pions hors des orifices.
- Chaque partie enveloppe le bas de jambe sur un secteur angulaire supérieur ou égal
à 90°.
- Ensemble, les parties entourent le bas de jambe sur un secteur angulaire supérieur
ou égal à 300°.
[0014] L'invention sera mieux comprise et d'autres aspects de celle-ci apparaîtront plus
clairement à la lumière de la description qui va suivre, d'une chaussure de sport
conforme à l'invention, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en référence
aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue latérale d'une chaussure de sport conforme à l'invention,
dans une position de blocage,
- la figure 2 est une vue latérale de la chaussure de la figure 1, dans une position
de déblocage ;
- la figure 3 est une vue, à plus grande échelle, du détail III à la figure 1 ;
- la figure 4 est une vue analogue à la figure 3, en cours de déblocage ;
- la figure 4a est une vue d'une variante de construction ;
- la figure 5 est une vue arrière partielle de la chaussure de la figure 1, dans la
position de déblocage ;
- la figure 6 est une vue arrière partielle de la chaussure de la figure 1 dans la position
de blocage ; et
- la figure 7 est une vue analogue à la figure 6, dans la position de déblocage.
[0015] Les figures 1 à 7 montrent une chaussure de sport 1, adaptée notamment pour la pratique
du ski, de randonnée à ski, de l'alpinisme et de la marche. Dans le cas d'espèce,
il s'agit d'une chaussure de ski de randonnée.
[0016] Dans la suite, les termes « haut », « bas », « avant », « arrière », « vertical »
et « horizontal » sont définis en relation avec l'orientation de la chaussure 1 sur
la figure 1, qui correspond à une utilisation de la chaussure 1 dans laquelle sa semelle
de marche 21 repose sur une surface plane et horizontale.
[0017] La chaussure 1 comprend une partie basse, ou bas de coque 2, adaptée pour entourer
et envelopper le pied d'un utilisateur. Une partie haute de la chaussure 1, ou collier
3, est prévue pour entourer et envelopper le bas de la jambe de l'utilisateur. Le
collier 3 est mobile par rapport à la partie basse 2.
[0018] La partie basse 2 s'étend en longueur le long d'un axe longitudinal X-X' de la chaussure
1, entre un talon 23 situé à l'arrière de la chaussure 1, et une pointe 24 située
à l'avant de la chaussure 1. La partie basse 2 comprend des flancs latéraux 22A et
22B globalement verticaux issus de la semelle 21. Les flancs latéraux 22A et 22B définissent
avec la semelle 21 une cavité prévue pour recevoir le pied de l'utilisateur. Une zone
supérieure de la partie basse délimite une ouverture 25 prévue pour l'introduction
du pied.
[0019] La partie basse 2 et le collier 3 comprennent chacun une coque 20 ou 30 rigide. Les
coques 20 et 30 sont généralement réalisées dans des matériaux synthétiques, par exemple
en matière plastique ou composite, et le chausson 4 est généralement confectionné
en assemblant plusieurs panneaux de mousse ou de tissu.
[0020] Des premiers moyens de serrage 26, par exemple des lacets 262 et un élément de serrage
264, permettent de serrer les flancs latéraux 22A et 22B l'un contre l'autre afin
de maintenir fermement le pied de l'utilisateur dans la partie basse 2. En variante,
des crochets ou tout autre moyen de serrage peuvent être utilisés en remplacement
ou en complément des lacets 262 et de l'élément de serrage 264.
[0021] Le collier 3 s'étend en hauteur entre un bord inférieur 31, qui délimite une ouverture
qui débouche dans l'ouverture 25 de la partie basse 2, et un bord supérieur 32, qui
délimite une ouverture 33 prévue pour l'introduction du pied de l'utilisateur dans
la chaussure 1. Au niveau de l'ouverture 33, le chausson 4 dépasse à l'extérieur de
la coque 30 pour des raisons de confort.
[0022] Le collier 3 comprend une première partie 34A latérale et une deuxième partie 34B
médiale, qui prolongent les flancs latéraux 22A et 22B de la partie basse 2 vers le
haut.
[0023] Les parties 34A et 34B sont deux pièces mécaniques distinctes, autrement dit disjointes.
Les parties 34A et 34B sont séparées entre elles par une fente 35 du collier 3 située
au dessus du talon, en partie arrière de la chaussure 1, à travers laquelle le chausson
4 est visible. En position de blocage, et en position de déblocage lorsque le collier
3 s'étend en longueur perpendiculairement à la semelle 21, les parties 34A et 34B
s'étendent de part et d'autre d'un plan médian M de la chaussure 1, orienté verticalement,
qui passe par l'axe longitudinal X-X' et qui partage la chaussure 1 en une partie
latérale et une partie médiale.
[0024] Chaque partie 34A et 34B est articulée en rotation avec un flanc 22A ou 22B de la
partie basse 2, au niveau d'une zone correspondant à la malléole de l'utilisateur,
au moyen d'un rivet 3420A ou 3420B de forme allongée formant des premiers et seconds
moyens d'articulation. Chaque partie 34A et 34B comprend une partie inférieure, ou
palier 342A ou 342B, articulé en rotation avec la partie basse 2, autour d'un axe
A3 globalement horizontal et perpendiculaire au plan médian M. L'axe A3 est commun
aux deux paliers 342A et 342B. Les paliers 342A et 342B s'étendent en longueur de
part et d'autre d'un axe A342, qui a une direction radiale par rapport à l'axe A7.
[0025] Dans l'exemple représenté, les paliers 342A et 342B sont rectilignes. En variante,
ils peuvent être courbés. Dans ce cas, l'axe A342 est également courbé.
[0026] Chaque palier 342A est prolongé vers le haut par une partie supérieure 344A ou 344B
de la partie 34A ou 34B du collier 3 correspondante, qui est prévue pour entourer
partiellement le bas de jambe.
[0027] Les parties 34A et 34B sont formées à partir de plaques minces et légèrement souples
et élastiques, de sorte que l'encombrement de la chaussure 1 n'est pas pénalisé.
[0028] Des seconds moyens de serrage 36 sont prévus pour serrer le collier 3 sur le bas
de la jambe de l'utilisateur. Les seconds moyens de serrage 36 comprennent une bande
crantée 362 métallique, fixée sur la partie supérieure 344B de la partie médiale 34B,
ainsi qu'un crochet de serrage 364, fixé sur la partie supérieure 344A de la partie
latérale 34A.
[0029] Chaque partie 34A et 34B comporte un premier bord ou bord interne 346A ou 346B, qui
est parallèle au plan médian M en position de blocage, ainsi qu'en position de déblocage
lorsque le collier 3 s'étend perpendiculairement à la semelle 21. Un deuxième bord
348A ou 348B de chaque partie 34A et 34B est opposé au premier bord 346A ou 346B de
la partie 34A ou 34B correspondante.
[0030] On note L1, une largeur maximale de chaque palier 342A et 342B, mesurée perpendiculairement
à l'axe A342. On note L2, une longueur minimale de chaque palier 342A et 342B, mesurée
le long de l'axe A342 entre l'axe A7 et la partie supérieure 344A ou 344B. La longueur
L2 est strictement supérieure à la largeur L1. Un rapport ayant, comme dénominateur,
la longueur L2 et, comme numérateur, la largeur L1, est compris entre 1,3 et 2,5 de
préférence sensiblement égal à 1,5.
[0031] Un tel rapport entre les dimensions L1 et L2 confère une souplesse propre à chaque
partie 34A et 34B, qui autorise un mouvement de flexion latérale F2 de chaque partie
34A et 34B, perpendiculairement au plan médian M.
[0032] La partie supérieure 344A et 344B de chaque partie 34A et 34B est plus large que
les paliers 342A et 342B et enveloppe le bas de la jambe de l'utilisateur sur un secteur
angulaire ßA ou ßB, supérieur ou égal à 90°. Les angles ßA et ßB sont mesurés autour
d'un axe Y3, qui est un axe longitudinal du collier 3 correspondant à l'axe central
de l'enveloppe cylindrique qui délimite la forme extérieure du collier 3, entre les
bords 346A et 348A ou 346B et 348B de la partie 34A ou 34B. Ensemble, les parties
supérieures 344A et 344B des parties 34A et 34B entourent de préférence le bas de
la jambe sur un secteur angulaire supérieur ou égal à 300°.
[0033] Dans l'exemple représenté sur les figures, les parties supérieures 344A et 344B entourent
ensemble le bas de jambe sur environ 360°. Le secteur angulaire ßA de la partie latérale
34A est environ égal à 180°, et le secteur angulaire ßB de la partie médiale 34B est
environ égal à 200°. La partie supérieure 344B de la partie médiale 34B comporte une
portion qui chevauche la partie supérieure 344A de la partie latérale 34A sur environ
20°, pour permettre un serrage efficace et confortable du bas de la jambe de l'utilisateur.
[0034] Des moyens de liaison 5 relient mécaniquement la partie latérale 34A à la partie
médiale 34B. Les moyens de liaison 5 sont assemblés au niveau des extrémités supérieures
des parties 34A et 34B et comprennent une plaque 52 rigide de forme allongée, orientée
globalement perpendiculairement au plan médian M, dont chaque extrémité est montée
rotative sur la partie supérieure 344A ou 344B de l'une des parties 34A et 34B, de
manière à autoriser un pivotement de la plaque 52 contre les parties 34A et 34B. Par
exemple, la plaque 52 est assemblée à chaque partie 34A et 348 au moyen de deux rivets
51A et 51B qui traversent chacun la plaque 52 et l'une des partie 34A et 34B et qui
forment des troisième et quatrième moyens d'articulation des parties 34A et 34B avec
la plaque 52.
[0035] La chaussure 1 inclut des moyens de blocage au moins partiel des mouvements de la
partie basse 2 par rapport au collier 3. Ces moyens de blocage comprennent un élément
de blocage 7, incluant un dosseret 71 qui est mobile entre une position de blocage
représentée aux figures 1, 3 et 6, et une position de déblocage représentée aux figures
2, 4, 5 et 7. Aux figures 6 et 7, l'élément de blocage 7 n'est pas représenté.
[0036] Le dosseret 71 est articulé en rotation avec la partie basse 2, au dessus d'une zone
correspondant au talon de l'utilisateur. Le dosseret 71 est de forme incurvée, de
manière à entourer partiellement la partie arrière du bas de jambe. Les moyens d'articulation
du dosseret 71 avec le bas de coque 2 comprennent un palier 72 fixé sur l'extrémité
inférieure du dosseret 71, ainsi qu'une patte 73 fixée au bas de coque 2. Ces éléments
ne sont pas représentés aux figures 6 et 7. La patte 73 est pourvue d'un orifice de
passage d'un arbre 74 supporté par le palier 72. L'arbre 74 est orienté selon un axe
A7 globalement perpendiculaire au plan médian M. Ainsi, l'élément de blocage 7 est
articulé en rotation par rapport au bas de coque 2 autour de l'axe A7.
[0037] De manière optionnelle, une sangle supplémentaire de serrage, non représentée, est
fixée à chaque partie 34A et 34B du collier 3, au moyen des rivets 51A et 518. La
sangle est apte à entourer le collier 3 et est pourvue de moyens de serrage, tels
qu'une boucle et des bandes auto-agrippantes.
[0038] L'élément de blocage 7 est disposé à l'extérieur des coques 20 et 30 de la partie
basse 2 et du collier 3, par rapport au volume intérieur de réception du pied de l'utilisateur.
La coque 30 du collier 3 est formée par les parties 34A et 34B.
[0039] L'élément de blocage 7 est équipé de moyens de verrouillage 8 de l'élément de blocage
dans la position de blocage. Les moyens de verrouillage 8 comprennent un levier 81
articulé en rotation avec le dosseret 71, autour d'un axe A8 globalement perpendiculaire
au plan médian M. Le levier 81 comporte une lumière traversante 812 pour le passage
d'un câble 82 dont chaque extrémité est fixée à l'une des parties 34A et 34B.
[0040] En outre, les moyens de verrouillage 8 comprennent deux pions 85A et 85B fixés respectivement
à fa partie 34A ou 34B qui, dans la position de blocage, viennent se loger chacun
dans un orifice 86A ou 86B réalisé dans le dosseret 71. En variante, chaque partie
34A ou 34B et le pion 85A ou 85B correspondant est monobloc, c'est-à-dire en une seule
pièce.
[0041] Les trois éléments distincts que constituent l'élément de blocage 7, la partie latérale
34A et la partie médiale 34B sont tous les trois articulés par rapport à la partie
basse 2. Ils le sont depuis des positions différentes, au niveau des malléoles pour
les parties 34A et 34B, et à l'arrière du pied pour l'élément de blocage 7.
[0042] Dans la position de blocage, représentée aux figures 1, 3 et 6, le levier 81 est
rabattu contre la zone arrière de la chaussure 1 et les pions 85A et 85B sont reçus
dans les orifices 86A et 86B, de manière à verrouiller les mouvements du collier 3
par rapport à la partie basse 2.
[0043] Lorsque les pions 85A et 85B sont reçus sans jeu dans les orifices 86A et 86B, l'ensemble
formé par les partie 34A et 34B, le levier 7 et la partie basse 2 sont parfaitement
immobilisés les uns par rapport aux autres.
[0044] Dans la position de blocage, les mouvements de la cheville de l'utilisateur sont
bloqués. Ainsi, la position de blocage est adaptée à la pratique du ski de piste,
pour laquelle il est souhaitable d'avoir un blocage de la cheville.
[0045] A proximité de l'axe A8, le levier 81 comporte une partie en saillie 84A formant
une came qui, lorsque le levier 81 est basculé en position de déverrouillage, décale
le dosseret afin qu'il ne soit plus en contact avec les parties 34A et 34B et empêche
le levier 81 de revenir en position de blocage. Dans un mode de réalisation alternatif
non représenté, la partie en saillie 84A ne vient pas directement au contact avec
les parties 34A et 34B mais d'une lame ressort qui elle-même vient pousser les parties
34A et 34B. On peut par exemple envisager que cette lame ressort soit fixée à l'intérieur
du dosseret, au dessus du point de fixation du levier et qu'il s'étende vers le bas
en dessous de ce même point. La longueur de la lame ressort permet alors d'augmenter
l'amplitude du décalage entre le dosseret et le collier. La lame ressort assure également
une énergisation du levier qui rend stable la position ouverte de celui-ci.
[0046] Pour passer de la position de blocage à la position de déblocage, le levier 81 est
rabattu vers le haut dans une position de déverrouillage, comme indiqué par la flèche
F3 à la figure 4. Les parties en saillie 84A et 84B appuient contre chaque partie
34A et 34B, de manière à repousser les parties 34A et 34B contre le chausson 4, ce
qui a pour effet de repousser les pions 85A et 85B hors des orifices 86A et 86B.
[0047] La figure 4a décrit une variante de construction de la chaussure selon l'invention.
Une lame flexible 712 est fixée sur la face intérieure du dosseret 71 à proximité
du levier 81. Dans la variante décrite, la lame flexible 712 est métallique et elle
est fixée par un rivet 713 au-dessus de l'ouverture ménagée dans le dosseret qui permet
le passage de la partie en saillie 84A du levier 81.
[0048] La lame flexible 712 assure deux fonctions distinctes. Tout d'abord, elle permet
d'augmenter le bras du levier de la partie en saillie 84A de manière à éloigner, plus
encore, le dosseret 71 des parties 34A et 34B du collier. D'autre part, elle assure
une fonction de ressort qui contraint la rotation du levier 81.
[0049] Dans la position de déblocage, représentée aux figures 2, 5 et 7, les pions 85A et
85B sont à l'extérieur des orifices 86A et 86B, de manière à laisser libres les mouvements
des parties 34A et 34B et de l'élément de blocage 7, et par conséquent également les
mouvements du collier 3 par rapport à la partie basse 2.
[0050] Dans la position de déblocage, un mouvement de flexion longitudinale du collier 3
vers l'arrière, par rapport à la partie basse 2, est autorisé. Ce mouvement de flexion
postérieure est représenté par une première flèche F1 à la figure 2. Il s'agit d'une
rotation autour de l'axe A3, perpendiculairement au plan médian M.
[0051] Vers l'avant, le mouvement de flexion longitudinale, ou flexion antérieure, est limité
par la physiologie de l'articulation de la cheville humaine dont le mouvement de flexion
vers l'avant est limité.
[0052] On note α1 une amplitude angulaire du mouvement de flexion longitudinale du collier
3 par rapport à la partie basse 2 dans la position de déblocage. L'amplitude angulaire
α1 est supérieure à 50°, de préférence encore supérieure à 60°.
[0053] Par ailleurs, dans la position de déblocage, un mouvement de flexion latérale F2
du collier 3 par rapport à la partie basse 2 est autorisé. Dans le référentiel du
pied humain et dans un premier sens, il s'agit d'une flexion latérale et, dans l'autre
sens, il s'agit d'une flexion médiale. La flexion latérale est une rotation autour
d'un axe Y2 parallèle à l'axe longitudinal X-X', situé entre les rivets 3420A et 3420B
et inclus dans le plan médian M. Le mouvement de flexion latérale F2 est limité dans
un sens et dans l'autre par la rigidité propre de chaque partie 34A et 34B.
[0054] On note C un contour en forme de quadrilatère, dont les sommets sont définis par
les rivets 3420A, 3420B, 51A et 518. On note γ1, γ2, γ3 et γ4 les angles du quadrilatère.
Le côté inférieur C1 du contour C, entre les rivets 3420A et 3420B, reste fixe à la
fois dans la position de blocage et dans la position de déblocage, lors des mouvements
de flexion longitudinale F1 et latérale F2.
[0055] Le mouvement de flexion latérale F2 entraine en mouvement les trois autres côtés
du contour C, à savoir un côté supérieur C2 globalement parallèle au premier côté
et situé entre les rivets 51A et 51B, un côté latéral C3 situé entre les rivets 3420A
et 51A, et un côté médial C4 situé entre les rivets 3420B et 51 B. Les côtés C3 et
C4 sont globalement verticaux. Ainsi, les valeurs des angles du quadrilatère défini
par le contour C varient lors de la flexion latérale F2.
[0056] On note α2, une amplitude angulaire du mouvement de flexion latérale F2 du collier
3 par rapport à la partie basse 2, de part et d'autre du plan médian M, dans la position
de déblocage. L'amplitude angulaire α2 est comprise entre 10° et 30°, de préférence
de l'ordre de 20°.
[0057] Comme visible à la figure 7, le mouvement F2 de flexion latérale des parties 34A
et 34B est combiné simultanément à un mouvement de translation T relative de la partie
latérale 34A par rapport à la partie médiale 34B. La translation T est parallèle au
bord interne 346A ou 346B de chaque partie 34A et 34B. La translation T comprend une
première composante T1 verticale, parallèle au plan médian M et perpendiculaire à
la semelle 21, ainsi qu'une deuxième composante T2 transversale, perpendiculaire au
plan médian M. Le mouvement de translation T résulte de la flexion des paliers 342A
et 342B des parties 34A et 34B. Ainsi, le mouvement de flexion latérale F2 est autorisé
par découplage mécanique des parties 34A et 348, grâce à la fente 35.
[0058] La position de déblocage permet ainsi une très grande liberté de mouvement du collier
3 par rapport à la partie basse 2, ce qui autorise la pratique de la marche, par exemple
une marche d'approche dans le cadre de la pratique du ski de randonnée ou de l'alpinisme.
[0059] La chaussure 1 est légère grâce à la structure de l'élément de blocage 7 et des moyens
de verrouillage 8. Grâce à la structure en deux parties 34A et 34B du collier 3, les
mouvements de flexion latérale de la cheville sont autorisés, et l'encombrement de
la chaussure 1 est limité.
[0060] L'invention ne se limite pas au mode de réalisation décrit. En particulier, dans
le cadre de l'invention, les modes de réalisation décrits et leurs variantes peuvent
être combinés entre eux, au moins partiellement.
1. Chaussure de sport (1) comprenant :
- une partie basse (2) qui est adaptée pour entourer le pied d'un utilisateur,
- une partie haute (3) qui est prévue pour entourer le bas de la jambe de l'utilisateur
et qui est mobile par rapport à la partie basse (3),
- des moyens de blocage (7) au moins partiel des mouvements de la partie basse (2)
par rapport à la partie haute (3),
caractérisée en ce que
- la partie haute (3) comprend une partie latérale (34A) et une partie médiale (34B)
disjointes, articulées chacune en rotation avec la partie basse (2),
- les moyens de blocage (7) incluent un élément de blocage (71), mobile entre une
position de blocage, dans laquelle les moyens de blocage (7) verrouillent au moins
partiellement les mouvements de la partie haute (3) par rapport à la partie basse
(2), et une position de déblocage, dans laquelle les moyens de blocage laissent libres
les mouvements de la partie haute (3) par rapport à la partie basse (2), et
- lorsque l'élément de blocage (7) est dans la position de déblocage, les moyens de
blocage (7) autorisent un mouvement de translation relative (T) de la partie latérale
(34A) par rapport à la partie médiale (34B) au moins selon une direction (T1) perpendiculaire
à une semelle de marche (21) de la chaussure (1).
2. Chaussure de sport (1) selon la revendication 1,
caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens de liaison (5) de la partie latérale (34A) avec la partie
médiale (34B) et
en ce qu'en vue arrière, un contour (C) en forme de quadrilatère comporte des sommets définis
par :
- des premiers moyens d'articulation (3420A) de la partie latérale (34A) avec la partie
basse (2),
- des deuxièmes moyens d'articulation (3420B) de la partie médiale (34B) avec la partie
basse (2),
- des troisièmes moyens d'articulation (51 A) des moyens de liaison (5) avec la partie
latérale (34A),
- des quatrièmes moyens d'articulation (51 B) des moyens de liaison (5) avec la partie
médiale (34B),
et
en ce que, dans la position de déblocage et au cours d'un mouvement de flexion latérale (F2)
de la partie haute (3) par rapport à la partie basse (2), autour d'un axe (Y2) globalement
parallèle à un axe longitudinal (X-X') de la chaussure de sport (1), les valeurs des
angles (γ1, γ2, γ3, γ4) du quadrilatère varient.
3. Chaussure de sport (1) selon la revendication 2, caractérisée en ce que les moyens de liaison (5) comprennent une bande (52) articulée à la partie latérale
(34A) et à la partie médiale (34B) respectivement par les troisièmes et quatrièmes
moyens d'articulation (51A, 51B),
4. Chaussure de sport (1) selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisée en ce que les moyens de liaison (5) sont disposés dans une zone arrière de la chaussure de
sport (1).
5. Chaussure de sport (1) selon l'une des revendications précédentes,
caractérisée en ce que, lorsque l'élément de blocage (7) est dans la position de déblocage, sont autorisés
simultanément :
- un mouvement de flexion longitudinale (F1) de la partie haute (3) par rapport à
la partie basse (2) autour d'un premier axe (Y1) perpendiculaire à un plan médian
(M) longitudinal de la chaussure de sport (1), et
- un mouvement de flexion latérale (F2) de la partie haute par rapport à la partie
basse (2) autour d'un deuxième axe (Y2) globalement parallèle à un axe longitudinal
(X-X') de la chaussure de sport (1),
6. Chaussure de sport (1) selon la revendication 5, caractérisée en ce qu'une amplitude angulaire (α2) du mouvement de flexion latérale (F2), de part et d'autre
du plan médian longitudinal (M), est comprise entre 10° et 30°, de préférence de l'ordre
de 20°.
7. Chaussure de sport (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la partie latérale (34A) et la partie médiale (34B) comprennent chacune un palier
(342A, 342B) articulé en rotation avec un flanc latéral (22A, 22B) de la partie basse
(2).
8. Chaussure de sport (1) selon la revendication 7, caractérisée en ce que les paliers (342A. 342B) sont de forme allongée et en ce qu'un rapport ayant, comme dénominateur, une longueur minimale (L2) de chaque palier
et, comme numérateur, une largeur maximale (L1) du palier, est comprise entre 1,3
et 2,5, de préférence sensiblement égale à 1,5.
9. Chaussure de sport (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens (8) de verrouillage de l'élément de blocage (7) dans la position
de blocage et en ce que l'élément de blocage (7) comporte deux orifices (86A, 86B) aptes à recevoir chacun,
dans la position de blocage, un pion (85A, 85B) équipant la partie latérale (34A)
ou la partie médiale (34B) et appartenant aux moyens de verrouillage (8).
10. Chaussure de sport (1) selon la revendication 9, caractérisée en ce que les moyens de verrouillage (8) comprennent un levier (81) articulé avec l'élément
de blocage (71), ainsi qu'un câble (82) coopérant avec le levier (81) dont les extrémités
sont fixées sur les parties latérale (34A) et médiale (34B), et en ce que dans la position de blocage, le levier (81) exerce une tension sur le câble (82).
11. Chaussure de sport (1) selon les revendications 9 et 10, caractérisée en ce que le levier (81) comporte une partie en saillie (84A, 85B) qui forme une came qui,
lorsque le levier (81) est rabattu dans une position de déverrouillage, repousse les
parties latérale (34A) et médiale (34B) et libère les pions (85A, 85B) hors des orifices
(86A, 86B).
12. Chaussure de sport (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que chaque partie (34A, 34B) enveloppe le bas de jambe sur un secteur angulaire (βA,
βB) supérieur ou égal a 90°.
13. Chaussure de sport (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'ensemble, les parties (34A, 34B) entourent le bas de jambe sur un secteur angulaire
supérieur ou égal à 300°.