Champs de l'invention
[0001] La présente invention a pour objet un dispositif d'embrayage pour pièces d'horlogerie,
notamment pour dispositifs de mise à l'heure ou montres chronographes, le dispositif
comportant une roue d'entrée, une roue d'embrayage engrenant avec la roue d'entrée,
et au moins une première roue de sortie, ladite roue d'embrayage étant disposée de
manière sensiblement coplanaire par rapport au plan de rotation de la roue d'entrée
et de la première roue de sortie ainsi qu'agencée de sorte à ce qu'elle est apte à
basculer par rapport audit plan de rotation de manière à pouvoir occuper au moins
une première position d'embrayage dans laquelle lae roue d'embrayage engrène avec
la première roue de sortie et une deuxième position d'embrayage dans laquelle lae
roue d'embrayage est découplée de la première roue de sortie, le dispositif comprenant
un élément mobile permettant de commander le changement de position entre la première
- et la deuxième position de la roue d'embrayage.
[0002] En particulier, l'invention concerne des pièces d'horlogerie ayant un mouvement mécanique,
notamment des montres bracelet mécaniques. Ce genre de pièces d'horlogerie est souvent
équipé de plusieurs fonctions, notamment en ce qui concerne les pièces de la haute
horlogerie, et dispose de ce fait régulièrement d'un dispositif de commande ayant
trois positions, correspondant par exemple au remontage de la montre, à la correction
rapide du quantième, et à la mise à l'heure, nécessitant donc un embrayage afin d'attribuer
les différentes fonctions aux positions correspondantes du dispositif de commande.
L'embrayage conventionnel utilisé pour ce cas de figure consiste en une bascule de
correcteur commandée par une tige de commande et déplaçable par un pivotement sur
une distance courte qui équivaut à une translation. La bascule comprend un renvoi
d'embrayage embarqué apte à engrener avec, respectivement d'être débrayé d'une roue
de correcteur, en fonction de la position de la bascule. L'embrayage par translation
présente pourtant le désavantage qu'il est possible qu'elle induise, dans certaines
circonstances, une rotation parasite de la roue de correcteur liée au déplacement
du renvoi embarqué le long de la circonférence de cette roue de correcteur. Cela peut
par exemple produire un léger saut, en avant ou en arrière, de l'aiguille des minutes
lorsque l'utilisateur de la pièce d'horlogerie repousse la tige de commande après
avoir effectué la mise à l'heure, ce qui constitue évidemment un inconvénient. Par
ailleurs, ce genre d'embrayage prend passablement de place et n'est donc pas adapté
pour l'utilisation dans des mouvements extra-plats. Une fonction supplémentaire dont
sont dotées nombre de pièces d'horlogerie consiste en un mécanisme de chronographe.
Cette fonction nécessite également un embrayage, le mécanisme d'embrayage classique
utilisé pour cette application étant également basé sur un mouvement équivalant à
une translation d'un renvoi d'embrayage embarqué. Dans ce cas, la translation du renvoi
d'embrayage embarqué produit l'enclenchement, respectivement l'arrêt de la mesure
du temps chronométré en établissant, respectivement en interrompant la liaison cinématique
entre le rouage de finissage du mouvement de la pièce d'horlogerie et le rouage de
chronographe. Cela entraîne pourtant des problèmes du fait que, comme dans le cas
décrit ci-dessus de la mise à l'heure, la translation du renvoi d'embrayage embarqué
peut, dans certaines circonstances, provoquer une rotation parasite du rouage de chronographe
et, par conséquent, un saut en avant de l'aiguille de chronographe. Si cela n'a pas
d'influence sur la lecture du temps chronométré, car le jeu d'engrenage est rattrapé
par la suite, c'est un problème esthétique au moment du déclenchement du chronographe
qui devrait être éliminé. Il existe aussi d'autres applications nécessitant un embrayage
dans une pièce d'horlogerie qui sont greffées de problèmes similaires.
État de l'art antérieur
[0003] Dans ce contexte, d'autres solutions ont été proposées afin de réduire, voire d'éliminer
les problèmes susmentionnés. Par exemple, la demande de brevet européen
EP 2 060 958 divulgue, dans le cadre d'un embrayage pour un mécanisme de chronographe, une roue
dentée ayant une denture d'une forme spécifique, possédant notamment des dents ayant
un pied et une tête de forme particulière. De plus, l'axe du renvoi d'embrayage est
placé, contrairement à la disposition d'un chronographe classique, sur la droite entre
les axes de la roue de champ et de la roue de chronographe et la forme de la bascule
d'embrayage, disposée de sorte à pouvoir amener ledit renvoi en engrenage avec la
roue de chronographe ou de l'éloigner, permet d'obtenir une translation du renvoi
d'embrayage lors de son mouvement entre ses deux positions débrayée et embrayée orientée
quasiment perpendiculairement à la circonférence de la roue de chronographe. Ainsi,
le renvoi d'embrayage n'effectue pas de translation le long de la circonférence de
la roue de chronographe, ce qui limite la rotation parasite susmentionnée. Cet agencement
nécessite pourtant une denture compliquée sur le renvoi d'embrayage et augmente le
coût de production. En même temps, la place occupée par ce mécanisme reste considérable
et le mécanisme requiert une disposition spécifique de ses pièces les unes par rapport
aux autres, ce qui limite son utilisation aussi bien pour d'autres fonctions qu'un
chronographe que dans des mouvements extra-plats.
[0004] De ce fait, encore d'autres types d'embrayage ont été proposés par le passé. En outre,
le brevet
US 6,773,157 divulgue un dispositif de correction de l'heure comprenant une tige de remontage
coopérant, d'une part, de manière conventionnelle avec un rouage de correction des
aiguilles de minutes et des heures, par l'intermédiaire d'une première roue de correction.
D'autre part, le dispositif comporte une deuxième roue de correction qui est montée
sur un axe fixe ayant partiellement la forme d'un cône de façon à ce que la deuxième
roue de correction peut être inclinée autour de cet axe, en fonction de la position
d'un ressort de commande commandé par la tige et coopérant avec un autre ressort exerçant
une force de précontrainte sur la deuxième roue de correction. En fonction de son
inclinaison, la deuxième roue de correction engrène ou non avec une partie dudit rouage
de correction, et, lorsqu'elle est en position d'engrènement, la tige de remontage
n'engrène pas avec ladite première roue de correction. Si ce dispositif peut, en principe,
servir à plusieurs applications comme à l'ajustement rapide de l'aiguille des heures
indépendamment de l'aiguille des minutes ou à la correction du quantième, le mécanisme
est encore plus encombrant qu'un embrayage classique et ne se prête pas à l'intégration
dans un mouvement plat. De plus, l'utilisation d'un axe de rotation tronconique fixe
en combinaison avec une commande de l'inclinaison du pignon d'embrayage monté sur
cet axe par plusieurs ressorts ne semble pas assurer un fonctionnement fiable.
[0005] D'autres constellations utilisant une roue d'embrayage basculante, soit en étant
montée sur un axe de rotation fixe soit par d'autres moyens similaires, sont divulguées
dans les documents
DD 127 363 et
US 413,654. Le dispositif de correction de l'heure selon
DD 127 363 comporte un pignon d'embrayage qui, sous l'influence de la tige de remontoir, peut
basculer autour de son axe afin d'être en contact soit avec la roue de remontoir soit
avec la roue de mise à l'heure. Du fait que le pignon d'embrayage est monté sur un
levier pivotant dans une cage, il est orienté sensiblement verticalement par rapport
à la roue de remontoir et à la roue de mise à l'heure, ce qui implique directement
un encombrement important en hauteur. Le mécanisme n'est donc pas adapté pour une
intégration dans des mouvements extra-plats. De plus, cet embrayage, respectivement
le dispositif de correction correspondant ne peut commander que deux fonctions et
n'est donc pas adapté pour des pièces d'horlogerie de haut de gamme disposant de plusieurs
fonctions. Le document
US 413,654 décrit un système de remontage et de mise à l'heure qui comporte une roue d'embrayage
susceptible de basculer autour d'un axe de rotation fixe. Cette roue d'embrayage permet
de transmettre le mouvement de la tige de remontage soit à la roue de remontoir, soit
à une roue du train de mise à l'heure, cela en fonction de son inclinaison qui est
commandée par la tige de remontage à l'aide d'un anneau monté concentriquement par
rapport à la roue d'embrayage et comportant une lèvre de coopération avec la tige.
De nouveau, ce dispositif ne peut commander que deux fonctions et son fonctionnement
ne semble pas être fiable étant donné que la position inclinée de la roue d'embrayage
n'est pas obtenue, suite à la libération de la roue d'embrayage, par contrainte, mais
par l'action de la force gravitationnelle, qui change selon l'orientation de la pièce
d'horlogerie correspondante.
[0006] Les solutions de l'art antérieur mentionnées ci-dessus ont comme point commun, mis
à part le document
DD 127 363 qui propose un agencement assez particulier ayant un pignon d'embrayage monté sensiblement
verticalement par rapport à la roue de remontoir et à la roue de mise à l'heure, que
le pignon d'embrayage est situé sensiblement dans le plan de rotation de la roue d'entrée,
par exemple la roue de champ ou la roue de remontoir, et la roue de sortie, par exemple
la roue de chronographe ou la roue de mise à l'heure. Malgré cet agencement, les dispositifs
selon ces documents ne se prêtent pas, pour les raisons citées ci-dessus, pour l'intégration
dans un mouvement extra-plats et sont greffés d'autres désavantages tel qu'expliqué
ci-haut. Un autre type de dispositifs selon l'art antérieur est divulgué par exemple
dans les documents
FR 436 356,
CH 2 547,
EP 0 261 243, et
EP 1 288 743. Le point commun de ces dispositifs est que la roue d'entrée et la roue de sortie
ne sont pas situées dans un même plan de rotation, mais dans deux plans différents,
de sorte que le pignon d'embrayage faisant office de lien cinématique entre ces deux
roues doit être réalisé par un double pignon dont un pignon coopère avec la roue d'entrée
et l'autre pignon avec la roue de sortie.
[0007] Par exemple, le document
FR 436 356 propose un dispositif ayant un double pignon basculant fixé à un axe inclinable perpendiculaire
au plan de rotation des roues d'entrée et de sortie, situées dans deux plans différents,
l'inclinaison de l'axe étant provoquée par le déplacement d'un ressort commandé par
une pièce mobile. Le dispositif n'est à toute évidence pas adapté pour utilisation
dans un mouvement extra-plat et sa commande n'est apparemment pas très fiable. Le
document
CH 2 547 divulgue également un double pignon basculant fixé à un axe inclinable perpendiculaire
aux plans de rotation distants parallèles des roues d'entrée et de sortie, les extrémités
de l'axe inclinable étant fixées dans une fourchette logée rotativement et perpendiculairement
par rapport audit axe. Ce système doit disposer de pignons de très petit diamètre
pour fonctionner, mais n'est pas adapté pour intégration dans un mouvement extra-plat
non plus. Aussi les documents
EP 0 261 243 et
EP 1 288 743 divulguent un double pignon basculant fixé à un axe inclinable perpendiculaire aux
plans de rotation distants des roues d'entrée et de sortie, l'inclinaison de l'axe
étant dans les deux cas provoquée par le déplacement d'un organe de commande mobile.
Ce dernier soit porte, selon
EP 0 261 243, une extrémité de l'axe inclinable soit contraint, selon
EP 1 288 743, cette extrémité, montée sinon librement, par pression. Comme les dispositifs selon
les documents
FR 436 356 et
CH 2 547, ces dispositifs ne sont pas adaptés à être intégrés dans un mouvement extra-plat,
le document
EP 0 261 243 spécifiant en outre une condition sur la longueur minimale de l'axe inclinable pour
permettre un fonctionnement correct de l'embrayage. Ces dispositifs ne peuvent par
ailleurs commander qu'une seule fonction qui peut être enclenchée ou déclenchée.
[0008] Il est donc à constater que, malgré le nombre important de dispositifs préexistants,
les solutions de l'art antérieur actuellement connues pour réaliser un tel embrayage,
que ce soit du type ayant un pignon d'embrayage dans le même plan de rotation que
les roues d'entrée et de sortie ou du type ayant un double pignon d'embrayage à cause
des plans de rotation distants des roues d'entrée et de sortie, ne sont pas complètement
satisfaisantes, ne sont pas adaptées à certaines applications, et ne sont pas utilisables
pour tout type de mouvements, en particulier ne conviennent pas pour des mouvements
extra-plats.
Objectives de l'invention
[0009] Le but de la présente invention est donc de remédier, au moins partiellement, aux
inconvénients des dispositifs connus et de réaliser un dispositif d'embrayage pour
pièces d'horlogerie qui a un encombrement réduit, en particulier afin de permettre
l'intégration dans des mouvements extra-plats, et qui limite les problèmes de rotation
parasite au moment de l'embrayage. Par ailleurs, le dispositif devrait se prêter pour
utilisation dans le cadre de plusieurs applications horlogères, notamment pour des
dispositifs de mise à l'heure et des montres chronographes, et disposer d'une structure
simple et robuste, en outre afin de garantir un coût de production raisonnable, ainsi
que d'un fonctionnement fiable.
Solution selon l'invention
[0010] A cet effet, la présente invention propose un dispositif d'embrayage du type susmentionné
qui se distingue par les caractéristiques énoncées à la revendication 1. En particulier,
la roue d'embrayage du dispositif selon la présente invention comporte un axe de rotation
apte à être incliné par rapport à la normale audit plan de rotation de la roue d'entrée
et de la première roue de sortie en étant monté de façon pivotable à chacune de ses
extrémités, au moins une extrémité dudit axe de rotation étant montée sur ledit élément
mobile, et le rapport entre le diamètre de la roue d'embrayage et la hauteur de l'axe
de rotation comprise entre son intersection avec ledit plan de rotation et l'extrémité
montée sur l'élément mobile étant supérieur à 1,5:1.
[0011] Par ces mesures, l'axe de rotation de la roue d'embrayage est contraint à deux endroits
tout en étant inclinable. Ainsi, il est possible d'agencer la roue d'embrayage de
manière basculante, permettant un embrayage par basculement qui élimine la rotation
parasite de la roue de sortie dont sont greffés les mécanismes classiques, étant donné
que la roue d'embrayage s'engage dans la roue de sortie quasiment verticalement et
non radialement. Cela est achevé tout en garantissant une construction n'utilisant
qu'un nombre très limité de pièces et, surtout, en diminuant la hauteur du dispositif,
étant donné que l'embrayage, respectivement le débrayage est réalisé principalement
en dotant la roue d'embrayage d'un diamètre suffisamment grand pour permettre son
désengagement d'au moins la première roue de sortie. Ainsi, le dispositif est très
peu encombrant, de sorte à se prêter à l'intégration dans des mouvements extra-plats,
et dispose d'un fonctionnement simple et sûr. De préférence, l'autre extrémité dudit
axe de rotation est contraint par une pièce fixe du bâti de la pièce d'horlogerie,
ce qui renforce les avantages susmentionnés.
[0012] Par ailleurs, l'invention concerne également un dispositif de mise à l'heure et un
mécanisme de chronographe comportant un tel dispositif d'embrayage. En effet, ce dernier
est adapté pour être utilisé dans plusieurs applications horlogères et dispose donc
d'une grande flexibilité aussi bien dans son agencement que dans son utilisation.
[0013] D'autres caractéristiques, ainsi que les avantages correspondants, ressortiront des
revendications dépendantes, ainsi que de la description exposant ci-après l'invention
plus en détail.
Description brève des dessins
[0014] Les dessins annexés représentent schématiquement et à titre d'exemple plusieurs formes
d'exécution de l'invention.
[0015] La figure 1a montre une vue de dessus schématique d'un dispositif de mise à l'heure
comportant une première forme d'exécution d'un dispositif d'embrayage selon la présente
invention, lorsque le dispositif d'embrayage se trouve dans une première position
d'embrayage; les figures 1b et 1c représentent une vue de dessous, respectivement
une vue en perspective de ce dispositif dans la même position; la figure 1d est une
coupe longitudinale de ce dispositif le long de la ligne I-I indiquée dans la figure
1b.
[0016] La figure 2a montre une vue de dessus schématique du même dispositif de mise à l'heure,
lorsque le dispositif d'embrayage se trouve dans une deuxième position d'embrayage;
les figures 2b et 2c représentent une vue de dessous, respectivement une vue en perspective
de ce dispositif dans la même position; la figure 2d est une coupe longitudinale de
ce dispositif le long de la ligne II-II indiquée dans la figure 2b.
[0017] Les figures 3a, 3b, et 3c montrent, par des coupes longitudinales à travers un dispositif
d'embrayage selon la présente invention analogique à la figure 1b, d'autres formes
d'exécution d'un dispositif d'embrayage selon la présente invention, notamment en
ce qui concerne la façon de monter l'axe de rotation de la roue d'embrayage de manière
à ce qu'il peut être incliné, en étant monté de façon pivotable à chacune de ses extrémités
et au moins une extrémité dudit axe de rotation étant montée sur un élément mobile.
[0018] La figure 4a montre une vue de dessus schématique d'un mécanisme de chronographe
comportant une deuxième forme d'exécution d'un dispositif d'embrayage selon la présente
invention, lorsque le dispositif d'embrayage se trouve dans une première position
d'embrayage; les figures 4b et 4c représentent une vue de coté, respectivement une
vue en perspective de ce mécanisme dans la même position; la figure 4d est une coupe
longitudinale de ce mécanisme le long de la ligne III-III indiquée dans la figure
4a.
[0019] La figure 5a montre une vue de dessus schématique du même mécanisme de chronographe,
lorsque le dispositif d'embrayage se trouve dans une deuxième position d'embrayage;
les figures 5b et 5c représentent une vue de coté, respectivement une vue en perspective
de ce mécanisme dans la même position; la figure 5d est une coupe longitudinale de
ce mécanisme le long de la ligne IV-IV indiquée dans la figure 5a.
Description détaillée de l'invention
[0020] L'invention sera maintenant décrite en détail en référence aux dessins annexés illustrant
à titre d'exemple plusieurs formes d'exécution de l'invention.
[0021] La présente invention se rapporte à un dispositif d'embrayage destiné à être intégré
dans une pièce d'horlogerie, de préférence dans une montre bracelet ayant un mouvement
mécanique. Pour des raisons de simplification du langage utilisé, on parlera par la
suite indifféremment de « pièce d'horlogerie » et de « montre », sans pour autant
vouloir limiter la portée des explications correspondantes qui s'étendent dans tous
les cas à tout type de pièces d'horlogerie, ayant soit une source d'énergie mécanique
soit électrique. De plus, un tel dispositif d'embrayage peut être intégré à des modules
d'une telle pièce d'horlogerie, tel qu'un dispositif de mise à l'heure, un mécanisme
de chronographe, un mécanisme de rattrapante, ou d'autres mécanismes qui sont susceptibles
d'être équipés d'un dispositif d'embrayage selon la présente invention. Si le dispositif
d'embrayage selon la présente invention sera par la suite décrit, à titre d'exemple,
dans le contexte des applications d'un dispositif de mise à l'heure et d'un mécanisme
de chronographe, cela ne limite ainsi pas la portée de protection pour cette invention,
car une intégration dans d'autres applications est faisable par analogie. Du fait
qu'un dispositif de mise à l'heure et un mécanisme de chronographe, voire d'autres
mécanismes similaires qui sont adaptés à être combinés avec le dispositif d'embrayage
selon l'invention, sont en soi connus à l'homme du métier, la description suivante
se limitera principalement et dans la mesure possible à la structure et au fonctionnement
dudit dispositif d'embrayage.
[0022] Afin de commenter d'abord la structure et les composants d'un dispositif d'embrayage
selon la présente invention, on se réfère aux figures 1a à 1d et 2a à 2d qui illustrent
schématiquement et à titre d'exemple une première forme d'exécution d'un tel dispositif
dans le cadre de son intégration dans un dispositif de mise à l'heure.
[0023] Les figures 1a, 1b, et 1c sont des vues schématiques de dessus, de dessous, respectivement
en perspective d'un tel dispositif de mise à l'heure, lorsque le dispositif d'embrayage
selon la présente invention intégré dans ce dispositif de mise à l'heure se trouve
dans une première position d'embrayage, les figures 2a, 2b, et 2c montrent le dispositif
de mise à l'heure lorsque le dispositif d'embrayage se trouve dans une deuxième position
d'embrayage. Il en ressort que le dispositif de mise à l'heure 10 comprend une tige
de remontoir 10.1. Comme dans de nombreux dispositifs de l'art antérieur, la tige
de remontoir 10.1 est apte à occuper au moins trois positions de commande axiales.
Un pignon de remontoir 10.2, dont la position axiale par rapport au bâti de la pièce
d'horlogerie est fixe, est monté de façon librement rotative autour de la tige de
remontoir 10.1 et un pignon coulant 10.3 est monté de manière coulissante sur la tige
de remontoir 10.1. Le pignon de remontoir 10.2 comprend une denture radiale engrenant
avec un rouage lié cinématiquement au barillet du mouvement de la pièce d'horlogerie
correspondante et une denture Breguet orientée en direction du pignon coulant 10.3,
tandis que ce dernier comprend une denture Breguet qui est orientée en direction du
pignon de remontoir 10.2 et une couronne dentée qui est orientée dans la direction
opposée. De plus, le pignon coulant 10.3 est lié rotativement à la tige de remontoir
10.1, par exemple par une section de forme spécifique sur une partie de la longueur
de la tige 10.1 et une ouverture de forme correspondante dans le pignon coulant 10.3,
ainsi qu'apte à engrener avec ledit pignon de remontoir 10.2 lorsque la tige de remontoir
10.1 se trouve dans sa première position de commande axiale, qui correspond normalement
à la position de remontage du barillet de la pièce d'horlogerie correspondante. Le
dispositif de mise à l'heure 10 comprend aussi un renvoi de correction 1.1 qui peut
être fixé sur un pont de la pièce d'horlogerie correspondante et forme une roue d'entrée.
Ce renvoi de correction 1.1 est apte à engrener avec ladite couronne dentée du pignon
coulant 10.3 lorsque la tige de remontoir 10.1 se trouve dans sa deuxième - ou sa
troisième position de commande axiale.
[0024] De plus, le dispositif de mise à l'heure 10 comprend une tirette 10.4 commandée par
la tige de remontoir 10.1 et permettant de déplacer, par l'intermédiaire d'un levier
de commande 10.5 appelé aussi bascule de pignon coulant, le pignon coulant 10.3 entre
une première position de remontage dans laquelle le pignon coulant 10.3 engrène avec
ledit pignon de remontoir 10.2, lorsque la tige de remontoir 10.1 se trouve dans sa
première position de commande axiale, et une deuxième position de correction dans
laquelle la couronne dentée du pignon coulant 10.3 engrène avec ledit renvoi de correction
1.1, lorsque la tige de remontoir 10.1 se trouve dans sa deuxième - ou sa troisième
position de commande axiale. En effet, la tirette 10.4 est pivotable autour d'un axe
de tirette 10.4.3 et coopère avec une de ses extrémités avec la tige de remontoir
10.1, par exemple en étant engagée dans une gorge de la tige de remontoir 10.1, tandis
que l'autre de ses extrémités comprend une pointe 10.4.1 et une goupille 10.4.2. Cela
est, en outre, visible à la figure 1b qui montre aussi que la pointe 10.4.1 de la
tirette 10.4 coopère avec une partie latérale 10.5.1 dudit levier de commande 10.5
qui est monté pivotable autour d'un axe de pivotement 10.5.2. Lorsque la pointe 10.4.1
de la tirette 10.4 est positionnée en face d'un creux sur la partie latérale 10.5.1
du levier de commande 10.5, le pignon coulant 10.3 est dans sa première position de
remontage non illustrée aux figures, respectivement la tige de remontoir 10.1 dans
sa première position de commande axiale, dans laquelle le pignon coulant 10.3 engrène
avec ledit pignon de remontoir 10.2 pour permettre le remontage du barillet de la
pièce d'horlogerie. Lorsque la pointe 10.4.1 de la tirette 10.4 est positionnée en
dehors dudit creux, sur une partie ayant une face frontale sensiblement circulaire
sur la partie latérale 10.5.1 du levier de commande 10.5, le pignon coulant 10.3 est
dans sa deuxième position de correction qui est illustrée aux figures 1a à 1c et 2a
à 2c, dans laquelle le pignon coulant 10.3 engrène avec la couronne dentée dudit renvoi
de correction 1.1 faisant office de roue d'entrée. Cela peut correspondre soit à la
deuxième position de commande axiale de la tige de remontoir 10.1 soit à la troisième
position de commande axiale de la tige de remontoir 10.1 pour permettre de réaliser
les fonctions correspondantes.
[0025] À cette fin, le dispositif comprend encore une première roue de correction 1.3 formant
une première roue de sortie qui est apte à être en liaison cinématique avec ledit
renvoi de correction 1.1 lorsque la tige de remontoir 10.1 se trouve dans sa deuxième
position de commande axiale, et une deuxième roue de correction 1.4 formant une deuxième
roue de sortie qui est apte à être en liaison cinématique avec le renvoi de correction
1.1 lorsque la tige de remontoir se trouve dans sa troisième position de commande
axiale. La deuxième roue de correction 1.4 est agencée sur un même axe que la première
roue de correction 1.3, mais les deux roues 1.3, 1.4 ne sont pas solidaires l'une
de l'autre de sorte à pouvoir effectuer chacune une rotation indépendante. Les fonctions
attribués aux première - 1.3 et deuxième roue de correction 1.4 peuvent en principe
être choisies librement, et peuvent par exemple consister à la correction du quantième
et à la mise à l'heure, ou inversement.
[0026] Le dispositif de mise à l'heure 10 se distingue des dispositifs de l'art antérieur
en outre du fait qu'il comporte un dispositif d'embrayage 1 doté d'un agencement spécifique
comme décrit par la suite. De manière générale, ce dispositif d'embrayage 1 comporte
une roue d'entrée 1.1, correspondant au renvoi de correction susmentionné, une roue
d'embrayage 1.2 engrenant normalement de manière permanente avec cette roue d'entrée
1.1, et au moins une première roue de sortie 1.3, correspondant à la première roue
de correction susmentionnée. Ladite roue d'embrayage 1.2 est disposée de manière sensiblement
coplanaire par rapport au plan de rotation p de la roue d'entrée 1.1 et de la première
roue de sortie 1.3, ces deux dernières étant effectivement situées dans un plan de
rotation commun. De plus, la roue d'embrayage 1.2 est agencée de sorte à ce qu'elle
est apte à basculer par rapport audit plan de rotation de manière à pouvoir occuper
au moins une première position d'embrayage dans laquelle la roue d'embrayage 1.2 engrène
avec la première roue de sortie 1.3 et une deuxième position d'embrayage dans laquelle
la roue d'embrayage 1.2 est découplée de la première roue de sortie 1.3. Les centres
de la roue d'entrée 1.1, de la roue d'embrayage 1.2, et de la première roue de sortie
1.3 sont, de préférence, alignés, mais ils peuvent aussi former un angle différent,
notamment un angle droit.
[0027] En particulier, ladite roue d'embrayage 1.2 comporte, contrairement aux dispositifs
de l'art antérieur, un axe de rotation 1.2.1 apte à être incliné par rapport à la
normale audit plan de rotation p de la roue d'entrée 1.1 et de la première roue de
sortie 1.3, grâce à un agencement spécifique. L'inclinaison de ladite axe de rotation
1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 est possible du fait que cet axe 1.2.1 est monté
de façon pivotable à chacune de ses extrémités 1.2.2, 1.2.3, dont au moins une extrémité
1.2.2 est montée sur un élément mobile 1.6. Cet élément mobile 1.6 permet de commander
le changement de position entre la première - et la deuxième position d'embrayage
de la roue d'embrayage 1.2, donc d'effectuer l'embrayage, respectivement le débrayage
entre la roue d'embrayage 1.2 et la première roue de sortie 1.3. Cela est illustré
par exemple aux figures 1d et 2d et sera décrit plus en détail par la suite. Généralement,
on note encore ici que l'autre extrémité 1.2.3 dudit axe de rotation 1.2.1 est normalement
contraint par une pièce fixe 1.5 du bâti de la pièce d'horlogerie. De plus, le rapport
d:h entre le diamètre d de la roue d'embrayage 1.2 et la hauteur h de l'axe de rotation
1.2.1 comprise entre son intersection avec ledit plan de rotation p et l'extrémité
montée sur l'élément mobile 1.6, tel qu'illustré schématiquement aux figures 1d et
2d, est supérieure à une valeur d'environ 1,5:1. La faible hauteur du dispositif d'embrayage,
donc principalement la faible hauteur effective h de l'axe 1.2.1 de la roue d'embrayage
1.2 par rapport au diamètre d de cette roue 1.2 permet de réaliser un embrayage, respectivement
débrayage entre la roue d'embrayage 1.2 et la première roue de sortie 1.3 dans un
espace très réduit et optimisé au vu des besoins d'un mouvement horloger extra-plat.
[0028] Étant donné que l'embrayage de la roue d'embrayage 1.2 et de la première roue de
sortie 1.3 est effectué par basculement, c'est-à-dire par engagement successif de
leurs dentures respectives dans une direction orientée sensiblement perpendiculairement
au plan de rotation p et non radialement, il se peut qu'une dent de la roue d'embrayage
1.2 tombe par le haut sur une dent de la première roue de sortie 1.3. Afin de permettre,
en attendant une rotation de la tige de remontoir 10.1, un engagement souple aussi
dans ce cas de figure, l'élément mobile 1.6 comprend, de préférence et tel que visible
par exemple à la figure 1a, un bras élastique 1.6.1 permettant d'absorber le décalage
correspondant nécessaire au niveau de la roue d'embrayage 1.2. L'élément mobile 1.6,
qui est monté pivotable autour d'un axe de pivotement 1.6.4, comprend également un
moyen de guidage 1.6.3 limitant le mouvement dudit élément mobile 1.6 et définissant
son basculement maximale dans la première - et la deuxième position d'embrayage, respectivement
en général dans les positions extrêmes du déplacement de la roue d'embrayage 1.2.
Simultanément, cela définit les positions d'inclinaison maximale de l'axe de rotation
1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2. Le moyen de guidage 1.6.3 peut être formé par une
ouverture oblonge en coopération avec une goupille, tel que cela est illustré par
exemple aux figures 1a à 1c, par deux cornes en coopération avec une goupille, par
une partie saillante en coopération avec deux goupilles, ou encore par d'autres moyens
équivalents.
[0029] Par ailleurs, la roue d'entrée 1.1 d'un dispositif d'embrayage 1 selon la présente
invention a, de préférence, une épaisseur plus importante, équivalant sensiblement
à un multiple de l'épaisseur de ladite au moins une première roue de sortie 1.3, tel
qu'illustré en outre aux figures 1d et 2d. Par conséquent, le dispositif d'embrayage
1 peut comporter, de façon générale, au moins une deuxième roue de sortie 1.4 telle
que la deuxième roue de correction du dispositif de mise à l'heure 10 mentionnée ci-dessus,
voire même trois ou plusieurs roues de sortie, si la roue d'embrayage 1.2, respectivement
son axe de rotation 1.2.1 ainsi que l'élément mobile 1.6, ont trois ou plusieurs positions
d'inclinaison, respectivement trois ou plusieurs positions de basculement, stables.
Par exemple, dans le cas de trois roues de sortie, il suffit d'ajouter une troisième
roue de sortie entre la première - et la deuxième roue de sortie illustrées aux figures
1d et 2d et de définir, à coté des deux positions stables inclinées de la roue d'embrayage
1.2 une troisième position stable dans laquelle la roue d'embrayage 1.2 est coplanaire
avec ladite troisième roue de sortie. Il n'est pourtant pas nécessaire que le dispositif
d'embrayage 1 selon la présente invention dispose de plus d'une roue de sortie, leur
nombre dépendant en effet du type d'application à laquelle le dispositif d'embrayage
1 devrait servir. C'est notamment le rapport d:h entre le diamètre d de la roue d'embrayage
1.2 et la hauteur effective h de son axe de rotation 1.2.1, choisi dans un dispositif
selon l'invention différemment que dans l'art antérieur, qui ouvre la possibilité
à intégrer plusieurs fonctions dans ce type de dispositif. Le grand diamètre d de
la roue d'embrayage 1.2 par rapport à la hauteur effective h de son axe permet ainsi
de réaliser un embrayage à fonctions multiples, contrairement en particulier au type
d'art antérieur mentionné ci-dessus utilisant un double pignon d'embrayage.
[0030] Pour revenir au dispositif de mise à l'heure 10 illustré aux figures 1a à 1c et 2a
à 2c, dans lequel le dispositif d'embrayage 1 est équipé de deux roues de sortie,
on note que, dans ce cas d'application du dispositif d'embrayage 1 décrit ci-dessus
de façon générale, ledit élément mobile est réalisé par une bascule d'embrayage 1.6
qui coopère avec ladite tirette 10.4 de sorte à commander le changement de position
entre la première - et la deuxième position d'embrayage de la roue d'embrayage 1.2.
Ce dernier engrène avec la première roue de correction 1.3 dans sa première position
d'embrayage et avec la deuxième roue de correction 1.4 dans sa deuxième position d'embrayage,
la roue d'embrayage 1.2 étant découplé de la première roue de correction 1.3 dans
cette deuxième position du dispositif d'embrayage. Afin d'obtenir le changement de
position entre la première - et la deuxième position d'embrayage de la roue d'embrayage
1.2, ladite bascule d'embrayage 1.6 comprend une partie de commande 1.6.2 apte à coopérer
avec la goupille 10.4.2 sur la tirette 10.4, contre laquelle la partie de commande
1.6.2 est précontrainte par exemple par un ressort de précontrainte, de sorte à ce
que la bascule d'embrayage 1.6 puisse occuper une première - et une deuxième position
de basculement dans lesquelles la roue d'embrayage 1.2 se trouve dans sa première
-, respectivement sa deuxième position d'embrayage. De préférence, ladite partie de
commande 1.6.2 comprend une première section en arc de cercle 1.6.2.1 et une deuxième
section en arc de cercle décalée 1.6.2.2 qui correspondent à la première - et deuxième
position de basculement de la bascule d'embrayage 1.6. Au lieu d'être formée par une
surface de forme spécifique, la partie de commande 1.6.2 peut aussi être formée par
une ouverture de forme correspondante dans la bascule d'embrayage 1.6. Il est aussi
possible d'inverser la constellation, c'est-à-dire de prévoir une goupille sur la
bascule d'embrayage 1.6 et une partie de commande correspondante sur la tirette 10.4.
[0031] Dans ce cas de l'intégration du dispositif d'embrayage 1 dans un dispositif de mise
à l'heure 10, la première roue de correction 1.3 consiste, de préférence, en la roue
de correction rapide du quantième, mais il peut aussi s'agir de la roue de correction
rapide de l'heure, ou d'une autre roue correctrice similaire. La deuxième roue de
correction 1.4 est, de préférence, la roue de mise à l'heure normale, mais aussi dans
ce cas il peut s'agir d'une autre roue.
[0032] Les explications précédentes concernant la structure et les composants d'un dispositif
d'embrayage 1 selon la présente invention ainsi que son application dans un dispositif
de mise à l'heure 10 permettent de comprendre facilement son fonctionnement, notamment
à l'aide des séries de figures 1a à 1d et 2a à 2d. En effet, lorsque la couronne fixée
sur l'extrémité extérieure de la tige de remontoir 10.1 est dans sa position poussée,
la tige de remontoir 10.1 se trouve dans sa première position de commande axiale non
illustrée aux figures. Dans ce cas, la pointe 10.4.1 de la tirette 10.4 entre dans
le creux sur la partie latérale 10.5.1 du levier de commande 10.5 et le pignon coulant
10.3 est dans sa première position de remontage, dans laquelle la denture Breguet
du pignon coulant 10.3 engrène avec la denture de Breguet du pignon de remontoir 10.2,
en étant débrayé du renvoi de correction 1.1, pour permettre le remontage du barillet
de la pièce d'horlogerie correspondante. Dans cette position, la roue d'embrayage
1.2 engrène avec la première roue de sortie 1.3 qui est dans l'exemple ci-dessus la
roue de correction rapide du quantième, tel qu'illustré à la figure 1d, et est débrayée
de la deuxième roue de sortie 1.4 qui est dans l'exemple ci-dessus la roue de mise
à l'heure. Cela n'a pourtant pas de conséquence pour ces roues et les rouages liés
cinématiquement avec elles, puisque le pignon coulant 10.3, respectivement la tige
de remontoir 10.1 et donc la couronne n'est pas en liaison cinématique avec le renvoi
de correction 1.1.
[0033] Lorsque l'utilisateur de cette pièce d'horlogerie tire la couronne dans sa première
position tirée, il amène la tige de remontoir 10.1 dans sa deuxième position de commande
axiale. Cela fait légèrement pivoter la tirette 10.4, de sorte que sa pointe 10.4.1
quitte ledit creux sur la partie latérale 10.5.1 du levier de commande 10.5 et s'appuie
contre la partie ayant une face frontale sensiblement circulaire sur la partie latérale
10.5.1 du levier de commande 10.5, comme visible par exemple à la figure 1b. Par conséquent,
le pignon coulant 10.3 glisse dans sa deuxième position de correction qui est illustrée
aux figures 1a à 1c, dans laquelle la couronne dentée du pignon coulant 10.3 engrène
avec ledit renvoi de correction 1.1 et est débrayé du pignon de remontoir 10.2. En
même temps, la goupille 10.4.2 sur la tirette 10.4 glisse le long de la première section
en arc de cercle 1.6.2.1 de la partie de commande 1.6.2 de la bascule d'embrayage
1.6, mais reste - comme dans la position poussée de la couronne - sur cette première
section 1.6.2.1, de sorte que la roue d'embrayage 1.2 engrène toujours avec la première
roue de sortie 1.3, la roue de correction rapide du quantième, et est débrayée de
la deuxième roue de sortie 1.4, la roue de mise à l'heure, tel qu'illustré à la figure
1d. L'utilisateur peut donc effectuer la correction rapide du quantième, voire toute
autre fonction attribuée à la première roue de sortie 1.3.
[0034] Lorsque l'utilisateur de cette pièce d'horlogerie tire ensuite la couronne dans sa
deuxième position tirée, il amène la tige de remontoir 10.1 dans sa troisième position
de commande axiale. Cela fait pivoter la tirette 10.4 encore légèrement plus loin,
comme visible par exemple à la figure 2b, mais sa pointe 10.4.1 reste en appui contre
la partie ayant une face frontale sensiblement circulaire sur la partie latérale 10.5.1
du levier de commande 10.5. Le pignon coulant 10.3 reste donc dans sa deuxième position
de correction, dans laquelle le pignon coulant 10.3 engrène avec ledit renvoi de correction
1.1 et est débrayé du pignon de remontoir 10.2, ce qui est aussi illustré aux figures
2a à 2c. Le pignon coulant 10.3 reste alors dans la même position dans la deuxième
- et la troisième position de commande axiale de la tige de remontoir 10.1. En même
temps, la goupille 10.4.2 sur la tirette 10.4 glisse plus loin le long de la partie
de commande 1.6.2 de la bascule d'embrayage 1.6 et s'engage dans la deuxième section
en arc de cercle décalé 1.6.2.2. Cela a pour conséquence un mouvement de la bascule
d'embrayage 1.6 qui produit une inclinaison de l'axe de rotation 1.2.1 de la roue
d'embrayage 1.2, de sorte que la roue d'embrayage 1.2 bascule et engrène avec la deuxième
roue de sortie 1.4, à savoir la roue de mise à l'heure, en débrayant de la première
roue de sortie 1.3, à savoir la roue de correction rapide du quantième. Dans cette
position, qui est illustrée schématiquement à la figure 2d, l'utilisateur peut donc
effectuer la mise à l'heure, voire toute autre fonction attribuée à la deuxième roue
de sortie 1.4.
[0035] Comme mentionné plus haut, la roue d'embrayage 1.2 d'un dispositif d'embrayage 1
selon la présente invention dispose d'un axe de rotation 1.2.1 inclinable par rapport
à la normale du plan de rotation p de la roue d'entrée 1.1 et de la première - 1.3,
respectivement de la deuxième roue de sortie 1.4. Tel que visible aux figures 1d et
2d, l'inclinaison de cet axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 est réalisée
en rendant les extrémités 1.2.2, 1.2.3 de l'axe 1.2.1 pivotables et en positionnant
au moins une extrémité 1.2.2 de cet axe 1.2.1 sur ledit élément mobile 1.6 qui permet
ainsi de commander le changement de position entre les positions d'embrayage de la
roue d'embrayage 1.2, donc d'effectuer l'embrayage et le débrayage des roues correspondantes.
Il est à noter dans ce contexte que l'autre extrémité 1.2.3 dudit axe de rotation
1.2.1 est normalement contraint par une pièce fixe 1.5 du bâti de la pièce d'horlogerie,
par exemple par une extrémité en forme de rotule d'un tenon 1.5 fixé à un pont de
la pièce d'horlogerie, tel qu'également visible aux figures 1d et 2d. Il est pourtant
théoriquement possible de placer aussi cette extrémité 1.2.3 dudit axe de rotation
1.2.1 sur un deuxième élément mobile, notamment un élément mobile effectuant un mouvement
équivalent dans la direction opposée du mouvement de l'élément mobile 1.6, afin de
diminuer le changement de position du centre de la roue d'embrayage 1.2. Du fait que
ce changement peut être absorbé par le jeu entre les dentures des roues correspondantes,
cela n'est pourtant normalement pas nécessaire.
[0036] Par ailleurs, dans l'exemple illustré aux figures 1d et 2d, la première extrémité
1.2.2 de l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 orientée vers l'élément
mobile 1.6 est équipée d'une partie arrondie, semblable à une rotule, qui est logée
dans un logement 1.6.5 correspondant prévu sur l'élément mobile 1.6. De même, ladite
extrémité en forme de rotule du tenon 1.5 est logée dans une cavité 1.2.4 formée dans
la roue d'embrayage 1.2 sur son coté orienté vers ledit tenon 1.5, cette cavité entourant
le point de basculement b de la roue d'embrayage 1.2. De manière générale et tel qu'illustré
schématiquement aux figures 1d et 2d, dans un dispositif selon la présente invention,
ledit point de basculement b de l'axe 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 est avantageusement
situé dans le plan de rotation p commun de la roue d'entrée 1.1 et de la première
roue de sortie 1.3, voire tout au moins proche du plan de rotation p quasi-commun
de la roue d'entrée 1.1, de la première roue de sortie 1.3, et de la deuxième roue
de sortie 1.4, dans lequel plan se situe également la roue d'embrayage 1.2, au cas
où il y a plusieurs roues de sortie 1.3, 1.4. En effet, le point de basculement b
est formé par l'intersection de l'axe de rotation 1.2.1 et de l'axe de basculement
de la roue d'embrayage 1.2, et son positionnement dans ledit plan de rotation p permet
un agencement particulièrement favorable pour l'intégration d'un dispositif d'embrayage
dans un mouvement horloger extra-plat. La coopération entre ladite partie arrondie
sur l'extrémité 1.2.2 de l'axe de rotation 1.2.1 et ledit logement sur l'élément mobile
1.6, ainsi que la coopération entre l'extrémité en forme de rotule du tenon 1.5 et
la cavité 1.2.4 dans la roue d'embrayage 1.2 réalisent donc chacune une articulation,
similaire à l'articulation de la hanche, comprenant chacune une partie mâle et une
partie femelle. En variante, la première extrémité 1.2.2 de l'axe de rotation 1.2.1
de la roue d'embrayage 1.2 peut être équipée d'une partie droite qui est logée dans
un logement correspondant prévu sur l'élément mobile 1.6 dans lequel, préférablement,
une pierre ayant une ouverture de diamètre légèrement plus grand que ladite partie
droite est chassée afin de réduire les forces de frottement entre la partie droite
et son logement.
[0037] Les figures 3a à 3c montrent, par des coupes longitudinales analogiques à la figure
1d, d'autres formes d'exécution d'un dispositif d'embrayage selon la présente invention.
notamment en ce qui concerne la façon de monter l'axe de rotation 1.2.1 de la roue
d'embrayage 1.2 de façon à ce qu'elle puisse être inclinée. En effet, les articulations
au niveau de la première extrémité 1.2.2 et de la deuxième extrémité 1.2.3 de l'axe
de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 peuvent, en principe, également être
réalisées en inversant les parties mâles et femelles aux extrémités 1.2.2, 1.2.3.
Par exemple, la figure 3a montre la constellation avec deux parties femelles sur la
roue d'embrayage 1.2, les parties mâles étant agencées sur le tenon 1.5 et l'élément
mobile 1.6. La figure 3b montre la constellation avec une partie femelle sur le coté
de la roue d'embrayage 1.2 orienté vers l'élément mobile 1.6 qui comporte une partie
mâle correspondante, et une partie mâle placée sur le coté de la roue d'embrayage
1.2 orienté vers le tenon 1.5 qui comporte à son tour une partie femelle correspondante.
Cela correspond à une configuration inverse à celle des figures 1d et 2d. Enfin, la
figure 3c montre la constellation avec deux parties mâles sur la roue d'embrayage
1.2, les parties femelles étant agencées sur le tenon 1.5 et l'élément mobile 1.6.
Il est aussi possible de réaliser ces articulations par d'autres moyens équivalents
sans qu'il soit nécessaire le tous les énumérer ici. Les configurations des figures
1d et 2d, voire de la figure 3a sont pourtant les formes d'exécution préférées, car
permettant au mieux de placer le point de basculement b de l'axe 1.2.1 de la roue
d'embrayage 1.2 de manière fixe dans le plan de rotation p commun de la roue d'entrée
1.1 et de la première roue de sortie 1.3 . Dans ces cas de figure, le tenon 1.5 sert
pour matérialiser avec son extrémité en forme de rotule le point de basculement b
de l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2, cet axe de rotation 1.2.1 pouvant
être matérialisé physiquement par une axe 1.2.1 autour de laquelle tourne la roue
d'embrayage 1.2, comme dans la forme d'exécution préférée illustrée aux figures 1d
et 2d, ou ne pouvant avoir que la forme d'un axe rudimentaire, tel que dans la forme
d'exécution illustré à la figure 3a.
[0038] Une deuxième forme d'exécution d'un dispositif d'embrayage selon la présente invention,
intégré dans ce cas à titre d'exemple dans un mécanisme de chronographe, est illustrée
schématiquement aux figures 4a à 4d et 5a à 5d qui montrent une vue de dessus, une
vue de coté, une vue en perspective, et une coupe longitudinale du mécanisme de chronographe
dans deux positions différentes, à savoir lorsque le chronographe est activé et lorsqu'il
est arrêté. Si les autres éléments de cette deuxième forme d'exécution du dispositif
d'embrayage, mis à part une forme ou un emplacement différent sans que cela produise
une différence substantielle, sont identiques par rapport au dispositif selon la première
forme d'exécution, le dispositif d'embrayage 1 ne dispose dans cette application que
d'une seule roue de sortie 1.3. Par ailleurs, l'élément mobile réalisé également sous
forme d'une bascule d'embrayage 1.6 dispose ici d'un agencement sensiblement différent
qui ne change pourtant pas sa fonction.
[0039] En effet, le mécanisme de chronographe comporte une roue sur champ 1.1 qui forme
dans cette application la roue d'entrée du dispositif d'embrayage selon cette forme
d'exécution et qui est entraînée à partir d'un rouage de finissage du mouvement de
la montre chronographe correspondante. Il comporte encore une roue de chronographe
1.3 formant une roue de sortie du dispositif d'embrayage et portant une aiguille de
secondes de chronographe. Alternativement, cette dernière peut aussi être placée sur
une autre roue en liaison cinématique avec la roue de chronographe. Une aiguille de
minutes de chronographe montée sur une roue de minutes de chronographe qui est en
liaison cinématique avec la roue de chronographe 1.3 n'est pas illustrée aux figures,
car cette constellation générale est bien connue à l'homme du métier. Le mécanisme
de chronographe comporte enfin une roue d'embrayage 1.2 disposée entre la roue sur
champ 1.1 et la roue de chronographe 1.3. Dans l'exemple illustré aux figures, les
centres de la roue sur champ 1.1, de la roue d'embrayage 1.2, et de la roue de chronographe
1.3 forment un angle droit, mais il pourraient également être alignés ou former un
autre angle, en fonction de la construction du mouvement dans lequel le mécanisme
devrait être intégré. Cela dépend aussi de la forme de la bascule d'embrayage 1.6
servant d'élément mobile du dispositif d'embrayage et qui a, dans l'exemple illustré
aux figures 4a à 4d et 5a à 5d, une forme globalement allongée ayant deux parties
concaves afin d'éviter tout contact avec la périphérie de la roue sur champ 1.1 et
de la roue d'embrayage 1.2. Enfin, le mécanisme de chronographe comporte un moyen
de commande permettant de démarrer et d'arrêter la mesure d'un temps chronométré,
réalisé dans l'exemple illustré par une roue à colonnes 11. Ce moyen de commande pourrait
être réalisé par tout autre moyen équivalent connu à l'homme du métier et sert à commander
les déplacements angulaires de la bascule d'embrayage 1.6. Ce dernier est monté pivotable
à l'une de ses extrémités autour de l'axe de pivotement 1.6.4, tandis que l'autre
de ses extrémités est libre et coopère, de préférence à l'aide d'une palette montée
sur l'extrémité libre, avec la périphérie de ladite roue à colonnes 11. Le déplacement
angulaire de la bascule d'embrayage 1.6 en direction de la roue de chronographe 1.3
est limité par une goupille 12.2 fixé au bâti de la pièce d'horlogerie, son déplacement
dans la direction inverse pourrait être limité de manière similaire.
[0040] De façon analogique à la première forme d'exécution, l'élément mobile réalisé sous
forme de la bascule d'embrayage 1.6 selon la deuxième forme d'exécution porte la première
extrémité 1.2.2 de l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2, cela à l'aide
d'un pont 1.6.6 monté sur la bascule d'embrayage 1.6 qui comprend un logement 1.6.5
correspondant. La deuxième extrémité 1.2.3 de cet axe 1.2.1 est logée dans une partie
12.1 du bâti de la pièce d'horlogerie, de même similaire à la première forme d'exécution.
Par différence à la première forme d'exécution, l'axe de rotation 1.2.1 de la roue
d'embrayage 1.2 selon la deuxième forme d'exécution d'un dispositif d'embrayage selon
la présente invention est réalisé, dans l'exemple illustré aux figures 4a à 4d et
5a à 5d, tel que décrit ci-dessus dans le contexte de la figure 3c, mis à par le fait
que les extrémités 1.2.2, 1.2.3 de l'axe 1.2.1 disposent des parties droites qui sont
logées dans des logements correspondants prévus sur l'élément mobile 1.6, respectivement
sur ladite partie 12.1 du bâti dans lesquels, préférablement, des pierres ayant une
ouverture de diamètre légèrement plus grand que les parties droites sont chassées
afin de réduire les forces de frottement. Alternativement, l'axe de rotation 1.2.1
de ce dispositif pourrait être réalisé comme dans la première forme d'exécution, voire
tel que décrit ci-dessus dans le contexte des figures 3a et 3b.
[0041] Dans l'exemple illustré aux figures 4a à 4d et 5a à 5d, le point de basculement b
de l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 selon la deuxième forme d'exécution
n'est alors pas situé dans le plan de rotation p de la roue d'entrée 1.1 et de la
première roue de sortie 1.3. Le point b est dans ce cas pourtant situé proche de ce
plan p, étant donné que le rapport d:h entre le diamètre d de la roue d'embrayage
1.2 et la hauteur h de l'axe de rotation 1.2.1 comprise entre son intersection avec
ledit plan de rotation p et l'extrémité montée sur l'élément mobile 1.6 est dans cette
constellation choisie de façon à être supérieur à la valeur choisie pour la constellation
selon la première forme d'exécution, dans laquelle le point b se trouve par défaut
dans le plan p. Ainsi, si le rapport d:h entre le diamètre d de la roue d'embrayage
1.2 et la hauteur h effective de l'axe de rotation 1.2.1 est dans la première forme
d'exécution du dispositif, de préférence, de l'ordre de 1,5:1 à 6:1, ce rapport d:h
est, dans la deuxième forme d'exécution du dispositif, de préférence, de l'ordre de
8:1 à 20:1. Ainsi, le diamètre de la roue d'embrayage 1.2 montrée aux figures 4a à
4d et 5a à 5d est par exemple entre 4 mm et 5 mm, tandis que la hauteur h effective
de l'axe de rotation 1.2.1 est de 0,4 mm environ, correspondant à un rapport d:h de
10:1 à 12,5:1. De façon générale, ledit rapport entre le diamètre de la roue d'embrayage
1.2 et la hauteur de l'axe de rotation 1.2.1 comprise entre son intersection avec
ledit plan de rotation p et l'extrémité montée sur l'élément mobile 1.6, appelée ci-dessus
aussi hauteur effective h, est donc compris dans la plage des valeurs de 1,5:1 à 20:1,
de préférence entre 2:1 et 12:1. Cela permet, en fonction de l'agencement physique
choisi pour l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2, de garantir que le
point de basculement b de la roue d'embrayage 1.2 est situé dans le - ou sensiblement
proche du plan de rotation p de la roue d'entrée 1.1 et de la première roue de sortie
1.3. Évidemment, les rapports d:h cités ci-dessus pourraient également être exprimés
en termes d'angles correspondants, notamment en termes d'angle de basculement de l'axe
de rotation 1.2.1 par rapport à la normale audit plan de rotation p de la roue d'entrée
1.1 et de la première roue de sortie 1.3, voire en termes d'angle de basculement de
la roue d'embrayage 1.2 par rapport à ce plan de rotation p. Cet angle conduit, malgré
ses petites valeurs et grâce au rapport d:h choisi de manière adéquate, à un écartement
suffisamment grand pour permettre le désengagement des dentures sur la roue d'embrayage
1.2 et la première roue de sortie 1.3.
[0042] Par conséquent, l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 peut alors également
dans la deuxième forme d'exécution du dispositif d'embrayage selon la présente invention
illustrée aux figures 4a à 4d et 5a à 5d être incliné par rapport à la normale au
plan de rotation p de la roue d'entrée 1.1 et de la roue de sortie 1.3, cela par pivotement
angulaire de la bascule d'embrayage 1.6, ces pivotements étant contrôlés par la roue
à colonnes 11 d'une manière connue à l'homme du métier. Si la deuxième forme d'exécution
du dispositif a été décrite principalement pour montrer des variantes au niveau de
l'axe de rotation 1.2.1 ainsi que de l'application, il est clair que le mécanisme
de chronographe correspondant pourrait être réalisé tout en prévoyant un tenon 1.5
fixé au bâti de la pièce d'horlogerie ayant une extrémité en forme de rotule qui sert
de point de basculement b de l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2, tel
que décrit à titre d'exemple dans le contexte de la première forme d'exécution pour
l'application dans un dispositif de mise à l'heure. Étant donné qu'une intégration
du dispositif d'embrayage selon l'invention dans un mécanisme de chronographe permet
plus facilement d'augmenter le diamètre d de la roue d'embrayage, cet exemple montre
que le dispositif peut être adapté en fonction de son application et dispose donc
d'une certaine flexibilité.
[0043] Le fonctionnement du dispositif d'embrayage selon la deuxième forme d'exécution est
entièrement analogique à ce qui a été expliqué par rapport aux figures 1a à 1c et
2a à 2c illustrant le fonctionnement du dispositif selon la première forme d'exécution,
mis à part le fait que le basculement de la roue d'embrayage 1.2 ne produit qu'un
embrayage, voire un débrayage de la roue de chronographe, sans produire d'autres conséquences.
[0044] Vu l'agencement et le fonctionnement du dispositif décrit ci-dessus, on comprend
qu'un dispositif d'embrayage selon la présente invention permet d'éliminer la rotation
parasite qui se produit dans des dispositifs classiques, étant donné que l'embrayage
et le débrayage sont effectués par basculement. De plus, le dispositif est réalisé
de manière particulièrement simple, en n'utilisant qu'un nombre de pièces strictement
nécessaire. En particulier, étant donné que l'embrayage, respectivement le débrayage
est réalisé principalement en dotant la roue d'embrayage d'un diamètre suffisamment
grand par rapport à la hauteur effective de son axe pour permettre son désengagement
d'au moins la première roue de sortie, la hauteur du dispositif peut être réduite.
De ce fait, le dispositif dispose d'un encombrement minimal et est adapté à être intégré
même dans des mouvements extra-plats. En même temps, il est doté d'un fonctionnement
sûr et fiable. Ces avantages sont obtenus tout en garantissant que le dispositif d'embrayage
selon la présente invention peut être utilisé pour plusieurs applications et dispose
donc d'une grande flexibilité. En particulier, ce dispositif d'embrayage peut avantageusement
être intégré dans des dispositifs de mise à l'heure, des montres chronographes ou
à rattrapante, ou encore pour toute fonction où l'utilisateur peut faire un choix
de correction ou une manipulation ou encore un système où l'on désire pouvoir lier
ou délier, par exemple un désacouplement d'un automatique. En général, il peut être
intégré dans toute sorte de pièces d'horlogerie, de préférence dans des montres bracelet
mécaniques, mais il est aussi possible de l'utiliser dans des montres électroniques.
1. Dispositif d'embrayage (1) pour pièces d'horlogerie, notamment pour dispositifs de
mise à l'heure (10) ou montres chronographes (20), le dispositif comportant une roue
d'entrée (1.1), une roue d'embrayage (1.2) engrenant avec la roue d'entrée (1.1),
et au moins une première roue de sortie (1.3), ladite roue d'embrayage (1.2) étant
disposée de manière sensiblement coplanaire par rapport au plan de rotation (p) de
la roue d'entrée (1.1) et de la première roue de sortie (1.3) ainsi qu'agencée de
sorte à ce qu'elle est apte à basculer par rapport audit plan de rotation de manière
à pouvoir occuper au moins une première position d'embrayage dans laquelle la roue
d'embrayage (1.2) engrène avec la première roue de sortie (1.3) et une deuxième position
d'embrayage dans laquelle la roue d'embrayage (1.2) est découplée de la première roue
de sortie (1.3), le dispositif comprenant un élément mobile (1.6) permettant de commander
le changement de position entre la première - et la deuxième position de la roue d'embrayage
(1.2), caractérisé par le fait que ladite roue d'embrayage (1.2) comporte un axe de rotation (1.2.1) apte à être incliné
par rapport à la normale audit plan de rotation (p) de la roue d'entrée (1.1) et de
la première roue de sortie (1.3) en étant monté de façon pivotable à chacune de ses
extrémités (1.2.2, 1.2.3), au moins une extrémité (1.2.2) dudit axe de rotation (1.2.1)
étant montée sur ledit élément mobile (1.6), et par le fait que le rapport (d:h) entre le diamètre (d) de la roue d'embrayage (1.2) et la hauteur
(h) de l'axe de rotation (1.2.1) comprise entre son intersection avec ledit plan de
rotation (p) et l'extrémité montée sur l'élément mobile (1.6) est supérieur à 1,5:1.
2. Dispositif d'embrayage selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que ledit rapport entre le diamètre de la roue d'embrayage (1.2) et la hauteur de l'axe
de rotation (1.2.1) comprise entre son intersection avec ledit plan de rotation (p)
et l'extrémité montée sur l'élément mobile (1.6) est compris dans la plage des valeurs
de 1,5:1 à 20:1, de préférence entre 2:1 et 12:1.
3. Dispositif d'embrayage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le point de basculement (b) de la roue d'embrayage (1.2) est situé dans le - ou sensiblement
proche du plan de rotation (p) de la roue d'entrée (1.1) et de la première roue de
sortie (1.3).
4. Dispositif d'embrayage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que il comprend un tenon (1.5) dont l'extrémité sert de point de basculement (b) de l'axe
de rotation (1.2.1) de la roue d'embrayage (1.2).
5. Dispositif d'embrayage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'autre extrémité (1.2.3) dudit axe de rotation (1.2.1) est contraint par une pièce
fixe (1.5) du bâti de la pièce d'horlogerie.
6. Dispositif d'embrayage selon l'une des revendications précédentes 1 à 4, caractérisé par le fait que l'autre extrémité (1.2.3) dudit axe de rotation (1.2.1) est montée sur un deuxième
élément mobile.
7. Dispositif d'embrayage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la roue d'entrée (1.1) a une épaisseur plus importante, équivalant sensiblement à
un multiple de l'épaisseur de ladite au moins une première roue de sortie (1.3).
8. Dispositif d'embrayage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comporte au moins une deuxième roue de sortie (1.4).
9. Dispositif d'embrayage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que ledit élément mobile (1.6) comprend un bras élastique (1.6.1).
10. Dispositif d'embrayage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que ledit élément mobile (1.6) comprend un moyen de guidage (1.6.3) limitant le mouvement
dudit élément mobile (1.6) et définissant son basculement maximal dans la première
- et la deuxième position d'embrayage, respectivement les positions extrêmes de la
roue d'embrayage (1.2).
11. Dispositif de mise à l'heure (10) comprenant une tige de remontoir (10.1) apte à occuper
au moins trois positions de commande axiales, un pignon de remontoir (10.2) monté
de façon librement rotative autour de la tige de remontoir (10.1), un pignon coulant
(10.3) monté de manière coulissante sur la tige de remontoir (10.1), le pignon coulant
(10.3) étant lié rotativement à la tige de remontoir (10.1) et apte à engrener avec
ledit pignon de remontoir (10.2) lorsque la tige de remontoir (10.1) se trouve dans
sa première position axiale, un renvoi de correction (1.1) formant une roue d'entrée
et apte à engrener avec ledit pignon coulant (10.3) lorsque la tige de remontoir (10.1)
se trouve dans sa deuxième - ou sa troisième position axiale, une tirette (10.4) commandée
par la tige de remontoir (10.1) et permettant de déplacer le pignon coulant (10.3)
entre une première position de remontage dans laquelle le pignon coulant (10.3) engrène
avec ledit pignon de remontoir (10.2), lorsque la tige de remontoir (10.1) se trouve
dans sa première position de commande axiale, et une deuxième position de correction
dans laquelle le pignon coulant (10.3) engrène avec ledit renvoi de correction (1.1),
lorsque la tige de remontoir (10.1) se trouve dans sa deuxième - ou sa troisième position
de commande axiale, une première roue de correction (1.3) formant une première roue
de sortie et apte à être en liaison cinématique avec le renvoi de correction (1.1)
lorsque la tige de remontoir (10.1) se trouve dans sa deuxième position axiale, et
une deuxième roue de correction (1.4) formant une deuxième roue de sortie et apte
à être en liaison cinématique avec le renvoi de correction (1.1) lorsque la tige de
remontoir se trouve dans sa troisième position axiale, caractérisé par le fait qu'il comprend un dispositif d'embrayage (1) selon l'une des revendications précédentes,
ledit élément mobile étant réalisé par une bascule d'embrayage (1.6) et coopérant
avec ladite tirette (10.4) de sorte à commander le changement de position entre la
première - et la deuxième position d'embrayage de la roue d'embrayage (1.2), cette
dernière engrènant avec la première roue de correction (1.3) dans sa première position
d'embrayage et avec la deuxième roue de correction (1.4) dans sa deuxième position
d'embrayage, la roue d'embrayage (1.2) étant découplée de la première roue de correction
(1.3) dans cette deuxième position du dispositif d'embrayage.
12. Dispositif de mise à l'heure selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que ladite bascule d'embrayage (1.6) comprend une partie de commande (1.6.2) apte à coopérer
avec ladite tirette (10.4) de sorte à pouvoir occuper une première - et une deuxième
position de basculement dans lesquelles la roue d'embrayage (1.2) se trouve dans sa
première -, respectivement sa deuxième position d'embrayage, ladite partie de commande
comprenant de préférence une première section en arc de cercle (1.6.2.1) et une deuxième
section en arc de cercle décalée (1.6.2.2).
13. Mécanisme de chronographe (20), destiné à être intégré dans une montre chronographe,
comprenant une aiguille de secondes de chronographe montée sur une roue de chronographe
(1.3) formant une roue de sortie, une aiguille de minutes de chronographe montée sur
une roue de minutes de chronographe, une roue sur champ (1.1) formant une roue d'entrée
et entraînée à partir d'un rouage de finissage du mouvement de la montre chronographe,
et un moyen de commande permettant de démarrer et d'arrêter la mesure d'un temps chronométré,
caractérisé par le fait qu'elle comprend un dispositif d'embrayage (1) selon l'une des revendications précédentes
1 à 10, ledit élément mobile étant réalisé par une bascule d'embrayage (1.6) coopérant
avec ledit moyen de commande de sorte à commander le changement de position entre
la première - et la deuxième position d'embrayage de la roue d'embrayage (1.2), cette
dernière engrènant, dans sa première position d'embrayage, avec la roue de chronographe
(1.3), la roue d'embrayage (1.2) étant découplée de la roue de chronographe (1.3)
dans sa deuxième position d'embrayage.
14. Mécanisme de chronographe (20) selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que le moyen de commande consiste en une roue à colonnes coopérant avec la bascule d'embrayage
(1.6) de manière à contrôler l'inclinaison de l'axe de rotation (1.2.1) de la roue
d'embrayage (1.2) en contrôlant la position angulaire de ladite bascule d'embrayage
(1.6).
15. Pièce d'horlogerie, notamment montre bracelet mécanique, caractérisé par le fait qu'elle comprend un dispositif d'embrayage (1) selon l'une des revendications précédentes
1 à 10, un dispositif de mise à l'heure (10) selon l'une des revendications précédentes
11 à 12, et/ou un mécanisme de chronographe (20) selon l'une des revendications précédentes
13 à 14.