(19)
(11) EP 2 957 964 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
23.12.2015  Bulletin  2015/52

(21) Numéro de dépôt: 15171351.8

(22) Date de dépôt:  10.06.2015
(51) Int. Cl.: 
G04B 27/02(2006.01)
G04F 7/08(2006.01)
(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA ME
Etats de validation désignés:
MA

(30) Priorité: 19.06.2014 CH 9332014

(71) Demandeur: Société anonyme de la Manufacture d'Horlogerie Audemars Piguet & Cie
1348 Le Brassus (CH)

(72) Inventeurs:
  • Pages, Marc-Olivier
    1214 Vernier (CH)
  • Papi, Giulio
    2300 La-Chaux-de-Fonds (CH)
  • Musitelli, Lauren
    2300 La-Chaux-de-Fonds (CH)
  • Montet, Johan
    1446 Baulmes (CH)

(74) Mandataire: Sammer, Thomas 
per Mens Intellectual Property Consulting Sàrl Rue Agasse 54
1208 Genève
1208 Genève (CH)

   


(54) DISPOSITIF D'EMBRAYAGE BASCULANT POUR PIÈCE D'HORLOGERIE


(57) Dispositif d'embrayage (1) pour pièces d'horlogerie, le dispositif comportant une roue d'entrée (1.1), une roue d'embrayage (1.2) engrenant avec la roue d'entrée (1.1), et au moins une première roue de sortie (1.3), ladite roue d'embrayage (1.2) étant disposée de manière sensiblement coplanaire par rapport au plan de rotation (p) de la roue d'entrée (1.1) et de la première roue de sortie (1.3) ainsi qu'agencée de sorte à ce qu'elle est apte à basculer par rapport audit plan de rotation de manière à pouvoir occuper au moins une première position d'embrayage dans laquelle la roue d'embrayage (1.2) engrène avec la première roue de sortie (1.3) et une deuxième position d'embrayage dans laquelle la roue d'embrayage (1.2) est découplée de la première roue de sortie (1.3). Le dispositif comprend encore un élément mobile (1.6) permettant de commander le changement de position entre la première - et la deuxième position de la roue d'embrayage (1.2) et se distingue par le fait que ladite roue d'embrayage (1.2) comporte un axe de rotation (1.2.1) apte à être incliné par rapport à la normale audit plan de rotation (p) de la roue d'entrée (1.1) et de la première roue de sortie (1.3) en étant monté de façon pivotable à chacune de ses extrémités (1.2.2, 1.2.3), au moins une extrémité (1.2.2) dudit axe de rotation (1.2.1) étant montée sur ledit élément mobile (1.6), et que le rapport (d:h) entre le diamètre (d) de la roue d'embrayage (1.2) et la hauteur (h) de l'axe de rotation (1.2.1) comprise entre son intersection avec ledit plan de rotation (p) et l'extrémité montée sur l'élément mobile (1.6) est supérieur à 1,5:1. La présente invention concerne également un dispositif de mise à l'heure, un mécanisme de chronographe, et toute autre pièce d'horlogerie comportant un tel dispositif.




Description

Champs de l'invention



[0001] La présente invention a pour objet un dispositif d'embrayage pour pièces d'horlogerie, notamment pour dispositifs de mise à l'heure ou montres chronographes, le dispositif comportant une roue d'entrée, une roue d'embrayage engrenant avec la roue d'entrée, et au moins une première roue de sortie, ladite roue d'embrayage étant disposée de manière sensiblement coplanaire par rapport au plan de rotation de la roue d'entrée et de la première roue de sortie ainsi qu'agencée de sorte à ce qu'elle est apte à basculer par rapport audit plan de rotation de manière à pouvoir occuper au moins une première position d'embrayage dans laquelle lae roue d'embrayage engrène avec la première roue de sortie et une deuxième position d'embrayage dans laquelle lae roue d'embrayage est découplée de la première roue de sortie, le dispositif comprenant un élément mobile permettant de commander le changement de position entre la première - et la deuxième position de la roue d'embrayage.

[0002] En particulier, l'invention concerne des pièces d'horlogerie ayant un mouvement mécanique, notamment des montres bracelet mécaniques. Ce genre de pièces d'horlogerie est souvent équipé de plusieurs fonctions, notamment en ce qui concerne les pièces de la haute horlogerie, et dispose de ce fait régulièrement d'un dispositif de commande ayant trois positions, correspondant par exemple au remontage de la montre, à la correction rapide du quantième, et à la mise à l'heure, nécessitant donc un embrayage afin d'attribuer les différentes fonctions aux positions correspondantes du dispositif de commande. L'embrayage conventionnel utilisé pour ce cas de figure consiste en une bascule de correcteur commandée par une tige de commande et déplaçable par un pivotement sur une distance courte qui équivaut à une translation. La bascule comprend un renvoi d'embrayage embarqué apte à engrener avec, respectivement d'être débrayé d'une roue de correcteur, en fonction de la position de la bascule. L'embrayage par translation présente pourtant le désavantage qu'il est possible qu'elle induise, dans certaines circonstances, une rotation parasite de la roue de correcteur liée au déplacement du renvoi embarqué le long de la circonférence de cette roue de correcteur. Cela peut par exemple produire un léger saut, en avant ou en arrière, de l'aiguille des minutes lorsque l'utilisateur de la pièce d'horlogerie repousse la tige de commande après avoir effectué la mise à l'heure, ce qui constitue évidemment un inconvénient. Par ailleurs, ce genre d'embrayage prend passablement de place et n'est donc pas adapté pour l'utilisation dans des mouvements extra-plats. Une fonction supplémentaire dont sont dotées nombre de pièces d'horlogerie consiste en un mécanisme de chronographe. Cette fonction nécessite également un embrayage, le mécanisme d'embrayage classique utilisé pour cette application étant également basé sur un mouvement équivalant à une translation d'un renvoi d'embrayage embarqué. Dans ce cas, la translation du renvoi d'embrayage embarqué produit l'enclenchement, respectivement l'arrêt de la mesure du temps chronométré en établissant, respectivement en interrompant la liaison cinématique entre le rouage de finissage du mouvement de la pièce d'horlogerie et le rouage de chronographe. Cela entraîne pourtant des problèmes du fait que, comme dans le cas décrit ci-dessus de la mise à l'heure, la translation du renvoi d'embrayage embarqué peut, dans certaines circonstances, provoquer une rotation parasite du rouage de chronographe et, par conséquent, un saut en avant de l'aiguille de chronographe. Si cela n'a pas d'influence sur la lecture du temps chronométré, car le jeu d'engrenage est rattrapé par la suite, c'est un problème esthétique au moment du déclenchement du chronographe qui devrait être éliminé. Il existe aussi d'autres applications nécessitant un embrayage dans une pièce d'horlogerie qui sont greffées de problèmes similaires.

État de l'art antérieur



[0003] Dans ce contexte, d'autres solutions ont été proposées afin de réduire, voire d'éliminer les problèmes susmentionnés. Par exemple, la demande de brevet européen EP 2 060 958 divulgue, dans le cadre d'un embrayage pour un mécanisme de chronographe, une roue dentée ayant une denture d'une forme spécifique, possédant notamment des dents ayant un pied et une tête de forme particulière. De plus, l'axe du renvoi d'embrayage est placé, contrairement à la disposition d'un chronographe classique, sur la droite entre les axes de la roue de champ et de la roue de chronographe et la forme de la bascule d'embrayage, disposée de sorte à pouvoir amener ledit renvoi en engrenage avec la roue de chronographe ou de l'éloigner, permet d'obtenir une translation du renvoi d'embrayage lors de son mouvement entre ses deux positions débrayée et embrayée orientée quasiment perpendiculairement à la circonférence de la roue de chronographe. Ainsi, le renvoi d'embrayage n'effectue pas de translation le long de la circonférence de la roue de chronographe, ce qui limite la rotation parasite susmentionnée. Cet agencement nécessite pourtant une denture compliquée sur le renvoi d'embrayage et augmente le coût de production. En même temps, la place occupée par ce mécanisme reste considérable et le mécanisme requiert une disposition spécifique de ses pièces les unes par rapport aux autres, ce qui limite son utilisation aussi bien pour d'autres fonctions qu'un chronographe que dans des mouvements extra-plats.

[0004] De ce fait, encore d'autres types d'embrayage ont été proposés par le passé. En outre, le brevet US 6,773,157 divulgue un dispositif de correction de l'heure comprenant une tige de remontage coopérant, d'une part, de manière conventionnelle avec un rouage de correction des aiguilles de minutes et des heures, par l'intermédiaire d'une première roue de correction. D'autre part, le dispositif comporte une deuxième roue de correction qui est montée sur un axe fixe ayant partiellement la forme d'un cône de façon à ce que la deuxième roue de correction peut être inclinée autour de cet axe, en fonction de la position d'un ressort de commande commandé par la tige et coopérant avec un autre ressort exerçant une force de précontrainte sur la deuxième roue de correction. En fonction de son inclinaison, la deuxième roue de correction engrène ou non avec une partie dudit rouage de correction, et, lorsqu'elle est en position d'engrènement, la tige de remontage n'engrène pas avec ladite première roue de correction. Si ce dispositif peut, en principe, servir à plusieurs applications comme à l'ajustement rapide de l'aiguille des heures indépendamment de l'aiguille des minutes ou à la correction du quantième, le mécanisme est encore plus encombrant qu'un embrayage classique et ne se prête pas à l'intégration dans un mouvement plat. De plus, l'utilisation d'un axe de rotation tronconique fixe en combinaison avec une commande de l'inclinaison du pignon d'embrayage monté sur cet axe par plusieurs ressorts ne semble pas assurer un fonctionnement fiable.

[0005] D'autres constellations utilisant une roue d'embrayage basculante, soit en étant montée sur un axe de rotation fixe soit par d'autres moyens similaires, sont divulguées dans les documents DD 127 363 et US 413,654. Le dispositif de correction de l'heure selon DD 127 363 comporte un pignon d'embrayage qui, sous l'influence de la tige de remontoir, peut basculer autour de son axe afin d'être en contact soit avec la roue de remontoir soit avec la roue de mise à l'heure. Du fait que le pignon d'embrayage est monté sur un levier pivotant dans une cage, il est orienté sensiblement verticalement par rapport à la roue de remontoir et à la roue de mise à l'heure, ce qui implique directement un encombrement important en hauteur. Le mécanisme n'est donc pas adapté pour une intégration dans des mouvements extra-plats. De plus, cet embrayage, respectivement le dispositif de correction correspondant ne peut commander que deux fonctions et n'est donc pas adapté pour des pièces d'horlogerie de haut de gamme disposant de plusieurs fonctions. Le document US 413,654 décrit un système de remontage et de mise à l'heure qui comporte une roue d'embrayage susceptible de basculer autour d'un axe de rotation fixe. Cette roue d'embrayage permet de transmettre le mouvement de la tige de remontage soit à la roue de remontoir, soit à une roue du train de mise à l'heure, cela en fonction de son inclinaison qui est commandée par la tige de remontage à l'aide d'un anneau monté concentriquement par rapport à la roue d'embrayage et comportant une lèvre de coopération avec la tige. De nouveau, ce dispositif ne peut commander que deux fonctions et son fonctionnement ne semble pas être fiable étant donné que la position inclinée de la roue d'embrayage n'est pas obtenue, suite à la libération de la roue d'embrayage, par contrainte, mais par l'action de la force gravitationnelle, qui change selon l'orientation de la pièce d'horlogerie correspondante.

[0006] Les solutions de l'art antérieur mentionnées ci-dessus ont comme point commun, mis à part le document DD 127 363 qui propose un agencement assez particulier ayant un pignon d'embrayage monté sensiblement verticalement par rapport à la roue de remontoir et à la roue de mise à l'heure, que le pignon d'embrayage est situé sensiblement dans le plan de rotation de la roue d'entrée, par exemple la roue de champ ou la roue de remontoir, et la roue de sortie, par exemple la roue de chronographe ou la roue de mise à l'heure. Malgré cet agencement, les dispositifs selon ces documents ne se prêtent pas, pour les raisons citées ci-dessus, pour l'intégration dans un mouvement extra-plats et sont greffés d'autres désavantages tel qu'expliqué ci-haut. Un autre type de dispositifs selon l'art antérieur est divulgué par exemple dans les documents FR 436 356, CH 2 547, EP 0 261 243, et EP 1 288 743. Le point commun de ces dispositifs est que la roue d'entrée et la roue de sortie ne sont pas situées dans un même plan de rotation, mais dans deux plans différents, de sorte que le pignon d'embrayage faisant office de lien cinématique entre ces deux roues doit être réalisé par un double pignon dont un pignon coopère avec la roue d'entrée et l'autre pignon avec la roue de sortie.

[0007] Par exemple, le document FR 436 356 propose un dispositif ayant un double pignon basculant fixé à un axe inclinable perpendiculaire au plan de rotation des roues d'entrée et de sortie, situées dans deux plans différents, l'inclinaison de l'axe étant provoquée par le déplacement d'un ressort commandé par une pièce mobile. Le dispositif n'est à toute évidence pas adapté pour utilisation dans un mouvement extra-plat et sa commande n'est apparemment pas très fiable. Le document CH 2 547 divulgue également un double pignon basculant fixé à un axe inclinable perpendiculaire aux plans de rotation distants parallèles des roues d'entrée et de sortie, les extrémités de l'axe inclinable étant fixées dans une fourchette logée rotativement et perpendiculairement par rapport audit axe. Ce système doit disposer de pignons de très petit diamètre pour fonctionner, mais n'est pas adapté pour intégration dans un mouvement extra-plat non plus. Aussi les documents EP 0 261 243 et EP 1 288 743 divulguent un double pignon basculant fixé à un axe inclinable perpendiculaire aux plans de rotation distants des roues d'entrée et de sortie, l'inclinaison de l'axe étant dans les deux cas provoquée par le déplacement d'un organe de commande mobile. Ce dernier soit porte, selon EP 0 261 243, une extrémité de l'axe inclinable soit contraint, selon EP 1 288 743, cette extrémité, montée sinon librement, par pression. Comme les dispositifs selon les documents FR 436 356 et CH 2 547, ces dispositifs ne sont pas adaptés à être intégrés dans un mouvement extra-plat, le document EP 0 261 243 spécifiant en outre une condition sur la longueur minimale de l'axe inclinable pour permettre un fonctionnement correct de l'embrayage. Ces dispositifs ne peuvent par ailleurs commander qu'une seule fonction qui peut être enclenchée ou déclenchée.

[0008] Il est donc à constater que, malgré le nombre important de dispositifs préexistants, les solutions de l'art antérieur actuellement connues pour réaliser un tel embrayage, que ce soit du type ayant un pignon d'embrayage dans le même plan de rotation que les roues d'entrée et de sortie ou du type ayant un double pignon d'embrayage à cause des plans de rotation distants des roues d'entrée et de sortie, ne sont pas complètement satisfaisantes, ne sont pas adaptées à certaines applications, et ne sont pas utilisables pour tout type de mouvements, en particulier ne conviennent pas pour des mouvements extra-plats.

Objectives de l'invention



[0009] Le but de la présente invention est donc de remédier, au moins partiellement, aux inconvénients des dispositifs connus et de réaliser un dispositif d'embrayage pour pièces d'horlogerie qui a un encombrement réduit, en particulier afin de permettre l'intégration dans des mouvements extra-plats, et qui limite les problèmes de rotation parasite au moment de l'embrayage. Par ailleurs, le dispositif devrait se prêter pour utilisation dans le cadre de plusieurs applications horlogères, notamment pour des dispositifs de mise à l'heure et des montres chronographes, et disposer d'une structure simple et robuste, en outre afin de garantir un coût de production raisonnable, ainsi que d'un fonctionnement fiable.

Solution selon l'invention



[0010] A cet effet, la présente invention propose un dispositif d'embrayage du type susmentionné qui se distingue par les caractéristiques énoncées à la revendication 1. En particulier, la roue d'embrayage du dispositif selon la présente invention comporte un axe de rotation apte à être incliné par rapport à la normale audit plan de rotation de la roue d'entrée et de la première roue de sortie en étant monté de façon pivotable à chacune de ses extrémités, au moins une extrémité dudit axe de rotation étant montée sur ledit élément mobile, et le rapport entre le diamètre de la roue d'embrayage et la hauteur de l'axe de rotation comprise entre son intersection avec ledit plan de rotation et l'extrémité montée sur l'élément mobile étant supérieur à 1,5:1.

[0011] Par ces mesures, l'axe de rotation de la roue d'embrayage est contraint à deux endroits tout en étant inclinable. Ainsi, il est possible d'agencer la roue d'embrayage de manière basculante, permettant un embrayage par basculement qui élimine la rotation parasite de la roue de sortie dont sont greffés les mécanismes classiques, étant donné que la roue d'embrayage s'engage dans la roue de sortie quasiment verticalement et non radialement. Cela est achevé tout en garantissant une construction n'utilisant qu'un nombre très limité de pièces et, surtout, en diminuant la hauteur du dispositif, étant donné que l'embrayage, respectivement le débrayage est réalisé principalement en dotant la roue d'embrayage d'un diamètre suffisamment grand pour permettre son désengagement d'au moins la première roue de sortie. Ainsi, le dispositif est très peu encombrant, de sorte à se prêter à l'intégration dans des mouvements extra-plats, et dispose d'un fonctionnement simple et sûr. De préférence, l'autre extrémité dudit axe de rotation est contraint par une pièce fixe du bâti de la pièce d'horlogerie, ce qui renforce les avantages susmentionnés.

[0012] Par ailleurs, l'invention concerne également un dispositif de mise à l'heure et un mécanisme de chronographe comportant un tel dispositif d'embrayage. En effet, ce dernier est adapté pour être utilisé dans plusieurs applications horlogères et dispose donc d'une grande flexibilité aussi bien dans son agencement que dans son utilisation.

[0013] D'autres caractéristiques, ainsi que les avantages correspondants, ressortiront des revendications dépendantes, ainsi que de la description exposant ci-après l'invention plus en détail.

Description brève des dessins



[0014] Les dessins annexés représentent schématiquement et à titre d'exemple plusieurs formes d'exécution de l'invention.

[0015] La figure 1a montre une vue de dessus schématique d'un dispositif de mise à l'heure comportant une première forme d'exécution d'un dispositif d'embrayage selon la présente invention, lorsque le dispositif d'embrayage se trouve dans une première position d'embrayage; les figures 1b et 1c représentent une vue de dessous, respectivement une vue en perspective de ce dispositif dans la même position; la figure 1d est une coupe longitudinale de ce dispositif le long de la ligne I-I indiquée dans la figure 1b.

[0016] La figure 2a montre une vue de dessus schématique du même dispositif de mise à l'heure, lorsque le dispositif d'embrayage se trouve dans une deuxième position d'embrayage; les figures 2b et 2c représentent une vue de dessous, respectivement une vue en perspective de ce dispositif dans la même position; la figure 2d est une coupe longitudinale de ce dispositif le long de la ligne II-II indiquée dans la figure 2b.

[0017] Les figures 3a, 3b, et 3c montrent, par des coupes longitudinales à travers un dispositif d'embrayage selon la présente invention analogique à la figure 1b, d'autres formes d'exécution d'un dispositif d'embrayage selon la présente invention, notamment en ce qui concerne la façon de monter l'axe de rotation de la roue d'embrayage de manière à ce qu'il peut être incliné, en étant monté de façon pivotable à chacune de ses extrémités et au moins une extrémité dudit axe de rotation étant montée sur un élément mobile.

[0018] La figure 4a montre une vue de dessus schématique d'un mécanisme de chronographe comportant une deuxième forme d'exécution d'un dispositif d'embrayage selon la présente invention, lorsque le dispositif d'embrayage se trouve dans une première position d'embrayage; les figures 4b et 4c représentent une vue de coté, respectivement une vue en perspective de ce mécanisme dans la même position; la figure 4d est une coupe longitudinale de ce mécanisme le long de la ligne III-III indiquée dans la figure 4a.

[0019] La figure 5a montre une vue de dessus schématique du même mécanisme de chronographe, lorsque le dispositif d'embrayage se trouve dans une deuxième position d'embrayage; les figures 5b et 5c représentent une vue de coté, respectivement une vue en perspective de ce mécanisme dans la même position; la figure 5d est une coupe longitudinale de ce mécanisme le long de la ligne IV-IV indiquée dans la figure 5a.

Description détaillée de l'invention



[0020] L'invention sera maintenant décrite en détail en référence aux dessins annexés illustrant à titre d'exemple plusieurs formes d'exécution de l'invention.

[0021] La présente invention se rapporte à un dispositif d'embrayage destiné à être intégré dans une pièce d'horlogerie, de préférence dans une montre bracelet ayant un mouvement mécanique. Pour des raisons de simplification du langage utilisé, on parlera par la suite indifféremment de « pièce d'horlogerie » et de « montre », sans pour autant vouloir limiter la portée des explications correspondantes qui s'étendent dans tous les cas à tout type de pièces d'horlogerie, ayant soit une source d'énergie mécanique soit électrique. De plus, un tel dispositif d'embrayage peut être intégré à des modules d'une telle pièce d'horlogerie, tel qu'un dispositif de mise à l'heure, un mécanisme de chronographe, un mécanisme de rattrapante, ou d'autres mécanismes qui sont susceptibles d'être équipés d'un dispositif d'embrayage selon la présente invention. Si le dispositif d'embrayage selon la présente invention sera par la suite décrit, à titre d'exemple, dans le contexte des applications d'un dispositif de mise à l'heure et d'un mécanisme de chronographe, cela ne limite ainsi pas la portée de protection pour cette invention, car une intégration dans d'autres applications est faisable par analogie. Du fait qu'un dispositif de mise à l'heure et un mécanisme de chronographe, voire d'autres mécanismes similaires qui sont adaptés à être combinés avec le dispositif d'embrayage selon l'invention, sont en soi connus à l'homme du métier, la description suivante se limitera principalement et dans la mesure possible à la structure et au fonctionnement dudit dispositif d'embrayage.

[0022] Afin de commenter d'abord la structure et les composants d'un dispositif d'embrayage selon la présente invention, on se réfère aux figures 1a à 1d et 2a à 2d qui illustrent schématiquement et à titre d'exemple une première forme d'exécution d'un tel dispositif dans le cadre de son intégration dans un dispositif de mise à l'heure.

[0023] Les figures 1a, 1b, et 1c sont des vues schématiques de dessus, de dessous, respectivement en perspective d'un tel dispositif de mise à l'heure, lorsque le dispositif d'embrayage selon la présente invention intégré dans ce dispositif de mise à l'heure se trouve dans une première position d'embrayage, les figures 2a, 2b, et 2c montrent le dispositif de mise à l'heure lorsque le dispositif d'embrayage se trouve dans une deuxième position d'embrayage. Il en ressort que le dispositif de mise à l'heure 10 comprend une tige de remontoir 10.1. Comme dans de nombreux dispositifs de l'art antérieur, la tige de remontoir 10.1 est apte à occuper au moins trois positions de commande axiales. Un pignon de remontoir 10.2, dont la position axiale par rapport au bâti de la pièce d'horlogerie est fixe, est monté de façon librement rotative autour de la tige de remontoir 10.1 et un pignon coulant 10.3 est monté de manière coulissante sur la tige de remontoir 10.1. Le pignon de remontoir 10.2 comprend une denture radiale engrenant avec un rouage lié cinématiquement au barillet du mouvement de la pièce d'horlogerie correspondante et une denture Breguet orientée en direction du pignon coulant 10.3, tandis que ce dernier comprend une denture Breguet qui est orientée en direction du pignon de remontoir 10.2 et une couronne dentée qui est orientée dans la direction opposée. De plus, le pignon coulant 10.3 est lié rotativement à la tige de remontoir 10.1, par exemple par une section de forme spécifique sur une partie de la longueur de la tige 10.1 et une ouverture de forme correspondante dans le pignon coulant 10.3, ainsi qu'apte à engrener avec ledit pignon de remontoir 10.2 lorsque la tige de remontoir 10.1 se trouve dans sa première position de commande axiale, qui correspond normalement à la position de remontage du barillet de la pièce d'horlogerie correspondante. Le dispositif de mise à l'heure 10 comprend aussi un renvoi de correction 1.1 qui peut être fixé sur un pont de la pièce d'horlogerie correspondante et forme une roue d'entrée. Ce renvoi de correction 1.1 est apte à engrener avec ladite couronne dentée du pignon coulant 10.3 lorsque la tige de remontoir 10.1 se trouve dans sa deuxième - ou sa troisième position de commande axiale.

[0024] De plus, le dispositif de mise à l'heure 10 comprend une tirette 10.4 commandée par la tige de remontoir 10.1 et permettant de déplacer, par l'intermédiaire d'un levier de commande 10.5 appelé aussi bascule de pignon coulant, le pignon coulant 10.3 entre une première position de remontage dans laquelle le pignon coulant 10.3 engrène avec ledit pignon de remontoir 10.2, lorsque la tige de remontoir 10.1 se trouve dans sa première position de commande axiale, et une deuxième position de correction dans laquelle la couronne dentée du pignon coulant 10.3 engrène avec ledit renvoi de correction 1.1, lorsque la tige de remontoir 10.1 se trouve dans sa deuxième - ou sa troisième position de commande axiale. En effet, la tirette 10.4 est pivotable autour d'un axe de tirette 10.4.3 et coopère avec une de ses extrémités avec la tige de remontoir 10.1, par exemple en étant engagée dans une gorge de la tige de remontoir 10.1, tandis que l'autre de ses extrémités comprend une pointe 10.4.1 et une goupille 10.4.2. Cela est, en outre, visible à la figure 1b qui montre aussi que la pointe 10.4.1 de la tirette 10.4 coopère avec une partie latérale 10.5.1 dudit levier de commande 10.5 qui est monté pivotable autour d'un axe de pivotement 10.5.2. Lorsque la pointe 10.4.1 de la tirette 10.4 est positionnée en face d'un creux sur la partie latérale 10.5.1 du levier de commande 10.5, le pignon coulant 10.3 est dans sa première position de remontage non illustrée aux figures, respectivement la tige de remontoir 10.1 dans sa première position de commande axiale, dans laquelle le pignon coulant 10.3 engrène avec ledit pignon de remontoir 10.2 pour permettre le remontage du barillet de la pièce d'horlogerie. Lorsque la pointe 10.4.1 de la tirette 10.4 est positionnée en dehors dudit creux, sur une partie ayant une face frontale sensiblement circulaire sur la partie latérale 10.5.1 du levier de commande 10.5, le pignon coulant 10.3 est dans sa deuxième position de correction qui est illustrée aux figures 1a à 1c et 2a à 2c, dans laquelle le pignon coulant 10.3 engrène avec la couronne dentée dudit renvoi de correction 1.1 faisant office de roue d'entrée. Cela peut correspondre soit à la deuxième position de commande axiale de la tige de remontoir 10.1 soit à la troisième position de commande axiale de la tige de remontoir 10.1 pour permettre de réaliser les fonctions correspondantes.

[0025] À cette fin, le dispositif comprend encore une première roue de correction 1.3 formant une première roue de sortie qui est apte à être en liaison cinématique avec ledit renvoi de correction 1.1 lorsque la tige de remontoir 10.1 se trouve dans sa deuxième position de commande axiale, et une deuxième roue de correction 1.4 formant une deuxième roue de sortie qui est apte à être en liaison cinématique avec le renvoi de correction 1.1 lorsque la tige de remontoir se trouve dans sa troisième position de commande axiale. La deuxième roue de correction 1.4 est agencée sur un même axe que la première roue de correction 1.3, mais les deux roues 1.3, 1.4 ne sont pas solidaires l'une de l'autre de sorte à pouvoir effectuer chacune une rotation indépendante. Les fonctions attribués aux première - 1.3 et deuxième roue de correction 1.4 peuvent en principe être choisies librement, et peuvent par exemple consister à la correction du quantième et à la mise à l'heure, ou inversement.

[0026] Le dispositif de mise à l'heure 10 se distingue des dispositifs de l'art antérieur en outre du fait qu'il comporte un dispositif d'embrayage 1 doté d'un agencement spécifique comme décrit par la suite. De manière générale, ce dispositif d'embrayage 1 comporte une roue d'entrée 1.1, correspondant au renvoi de correction susmentionné, une roue d'embrayage 1.2 engrenant normalement de manière permanente avec cette roue d'entrée 1.1, et au moins une première roue de sortie 1.3, correspondant à la première roue de correction susmentionnée. Ladite roue d'embrayage 1.2 est disposée de manière sensiblement coplanaire par rapport au plan de rotation p de la roue d'entrée 1.1 et de la première roue de sortie 1.3, ces deux dernières étant effectivement situées dans un plan de rotation commun. De plus, la roue d'embrayage 1.2 est agencée de sorte à ce qu'elle est apte à basculer par rapport audit plan de rotation de manière à pouvoir occuper au moins une première position d'embrayage dans laquelle la roue d'embrayage 1.2 engrène avec la première roue de sortie 1.3 et une deuxième position d'embrayage dans laquelle la roue d'embrayage 1.2 est découplée de la première roue de sortie 1.3. Les centres de la roue d'entrée 1.1, de la roue d'embrayage 1.2, et de la première roue de sortie 1.3 sont, de préférence, alignés, mais ils peuvent aussi former un angle différent, notamment un angle droit.

[0027] En particulier, ladite roue d'embrayage 1.2 comporte, contrairement aux dispositifs de l'art antérieur, un axe de rotation 1.2.1 apte à être incliné par rapport à la normale audit plan de rotation p de la roue d'entrée 1.1 et de la première roue de sortie 1.3, grâce à un agencement spécifique. L'inclinaison de ladite axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 est possible du fait que cet axe 1.2.1 est monté de façon pivotable à chacune de ses extrémités 1.2.2, 1.2.3, dont au moins une extrémité 1.2.2 est montée sur un élément mobile 1.6. Cet élément mobile 1.6 permet de commander le changement de position entre la première - et la deuxième position d'embrayage de la roue d'embrayage 1.2, donc d'effectuer l'embrayage, respectivement le débrayage entre la roue d'embrayage 1.2 et la première roue de sortie 1.3. Cela est illustré par exemple aux figures 1d et 2d et sera décrit plus en détail par la suite. Généralement, on note encore ici que l'autre extrémité 1.2.3 dudit axe de rotation 1.2.1 est normalement contraint par une pièce fixe 1.5 du bâti de la pièce d'horlogerie. De plus, le rapport d:h entre le diamètre d de la roue d'embrayage 1.2 et la hauteur h de l'axe de rotation 1.2.1 comprise entre son intersection avec ledit plan de rotation p et l'extrémité montée sur l'élément mobile 1.6, tel qu'illustré schématiquement aux figures 1d et 2d, est supérieure à une valeur d'environ 1,5:1. La faible hauteur du dispositif d'embrayage, donc principalement la faible hauteur effective h de l'axe 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 par rapport au diamètre d de cette roue 1.2 permet de réaliser un embrayage, respectivement débrayage entre la roue d'embrayage 1.2 et la première roue de sortie 1.3 dans un espace très réduit et optimisé au vu des besoins d'un mouvement horloger extra-plat.

[0028] Étant donné que l'embrayage de la roue d'embrayage 1.2 et de la première roue de sortie 1.3 est effectué par basculement, c'est-à-dire par engagement successif de leurs dentures respectives dans une direction orientée sensiblement perpendiculairement au plan de rotation p et non radialement, il se peut qu'une dent de la roue d'embrayage 1.2 tombe par le haut sur une dent de la première roue de sortie 1.3. Afin de permettre, en attendant une rotation de la tige de remontoir 10.1, un engagement souple aussi dans ce cas de figure, l'élément mobile 1.6 comprend, de préférence et tel que visible par exemple à la figure 1a, un bras élastique 1.6.1 permettant d'absorber le décalage correspondant nécessaire au niveau de la roue d'embrayage 1.2. L'élément mobile 1.6, qui est monté pivotable autour d'un axe de pivotement 1.6.4, comprend également un moyen de guidage 1.6.3 limitant le mouvement dudit élément mobile 1.6 et définissant son basculement maximale dans la première - et la deuxième position d'embrayage, respectivement en général dans les positions extrêmes du déplacement de la roue d'embrayage 1.2. Simultanément, cela définit les positions d'inclinaison maximale de l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2. Le moyen de guidage 1.6.3 peut être formé par une ouverture oblonge en coopération avec une goupille, tel que cela est illustré par exemple aux figures 1a à 1c, par deux cornes en coopération avec une goupille, par une partie saillante en coopération avec deux goupilles, ou encore par d'autres moyens équivalents.

[0029] Par ailleurs, la roue d'entrée 1.1 d'un dispositif d'embrayage 1 selon la présente invention a, de préférence, une épaisseur plus importante, équivalant sensiblement à un multiple de l'épaisseur de ladite au moins une première roue de sortie 1.3, tel qu'illustré en outre aux figures 1d et 2d. Par conséquent, le dispositif d'embrayage 1 peut comporter, de façon générale, au moins une deuxième roue de sortie 1.4 telle que la deuxième roue de correction du dispositif de mise à l'heure 10 mentionnée ci-dessus, voire même trois ou plusieurs roues de sortie, si la roue d'embrayage 1.2, respectivement son axe de rotation 1.2.1 ainsi que l'élément mobile 1.6, ont trois ou plusieurs positions d'inclinaison, respectivement trois ou plusieurs positions de basculement, stables. Par exemple, dans le cas de trois roues de sortie, il suffit d'ajouter une troisième roue de sortie entre la première - et la deuxième roue de sortie illustrées aux figures 1d et 2d et de définir, à coté des deux positions stables inclinées de la roue d'embrayage 1.2 une troisième position stable dans laquelle la roue d'embrayage 1.2 est coplanaire avec ladite troisième roue de sortie. Il n'est pourtant pas nécessaire que le dispositif d'embrayage 1 selon la présente invention dispose de plus d'une roue de sortie, leur nombre dépendant en effet du type d'application à laquelle le dispositif d'embrayage 1 devrait servir. C'est notamment le rapport d:h entre le diamètre d de la roue d'embrayage 1.2 et la hauteur effective h de son axe de rotation 1.2.1, choisi dans un dispositif selon l'invention différemment que dans l'art antérieur, qui ouvre la possibilité à intégrer plusieurs fonctions dans ce type de dispositif. Le grand diamètre d de la roue d'embrayage 1.2 par rapport à la hauteur effective h de son axe permet ainsi de réaliser un embrayage à fonctions multiples, contrairement en particulier au type d'art antérieur mentionné ci-dessus utilisant un double pignon d'embrayage.

[0030] Pour revenir au dispositif de mise à l'heure 10 illustré aux figures 1a à 1c et 2a à 2c, dans lequel le dispositif d'embrayage 1 est équipé de deux roues de sortie, on note que, dans ce cas d'application du dispositif d'embrayage 1 décrit ci-dessus de façon générale, ledit élément mobile est réalisé par une bascule d'embrayage 1.6 qui coopère avec ladite tirette 10.4 de sorte à commander le changement de position entre la première - et la deuxième position d'embrayage de la roue d'embrayage 1.2. Ce dernier engrène avec la première roue de correction 1.3 dans sa première position d'embrayage et avec la deuxième roue de correction 1.4 dans sa deuxième position d'embrayage, la roue d'embrayage 1.2 étant découplé de la première roue de correction 1.3 dans cette deuxième position du dispositif d'embrayage. Afin d'obtenir le changement de position entre la première - et la deuxième position d'embrayage de la roue d'embrayage 1.2, ladite bascule d'embrayage 1.6 comprend une partie de commande 1.6.2 apte à coopérer avec la goupille 10.4.2 sur la tirette 10.4, contre laquelle la partie de commande 1.6.2 est précontrainte par exemple par un ressort de précontrainte, de sorte à ce que la bascule d'embrayage 1.6 puisse occuper une première - et une deuxième position de basculement dans lesquelles la roue d'embrayage 1.2 se trouve dans sa première -, respectivement sa deuxième position d'embrayage. De préférence, ladite partie de commande 1.6.2 comprend une première section en arc de cercle 1.6.2.1 et une deuxième section en arc de cercle décalée 1.6.2.2 qui correspondent à la première - et deuxième position de basculement de la bascule d'embrayage 1.6. Au lieu d'être formée par une surface de forme spécifique, la partie de commande 1.6.2 peut aussi être formée par une ouverture de forme correspondante dans la bascule d'embrayage 1.6. Il est aussi possible d'inverser la constellation, c'est-à-dire de prévoir une goupille sur la bascule d'embrayage 1.6 et une partie de commande correspondante sur la tirette 10.4.

[0031] Dans ce cas de l'intégration du dispositif d'embrayage 1 dans un dispositif de mise à l'heure 10, la première roue de correction 1.3 consiste, de préférence, en la roue de correction rapide du quantième, mais il peut aussi s'agir de la roue de correction rapide de l'heure, ou d'une autre roue correctrice similaire. La deuxième roue de correction 1.4 est, de préférence, la roue de mise à l'heure normale, mais aussi dans ce cas il peut s'agir d'une autre roue.

[0032] Les explications précédentes concernant la structure et les composants d'un dispositif d'embrayage 1 selon la présente invention ainsi que son application dans un dispositif de mise à l'heure 10 permettent de comprendre facilement son fonctionnement, notamment à l'aide des séries de figures 1a à 1d et 2a à 2d. En effet, lorsque la couronne fixée sur l'extrémité extérieure de la tige de remontoir 10.1 est dans sa position poussée, la tige de remontoir 10.1 se trouve dans sa première position de commande axiale non illustrée aux figures. Dans ce cas, la pointe 10.4.1 de la tirette 10.4 entre dans le creux sur la partie latérale 10.5.1 du levier de commande 10.5 et le pignon coulant 10.3 est dans sa première position de remontage, dans laquelle la denture Breguet du pignon coulant 10.3 engrène avec la denture de Breguet du pignon de remontoir 10.2, en étant débrayé du renvoi de correction 1.1, pour permettre le remontage du barillet de la pièce d'horlogerie correspondante. Dans cette position, la roue d'embrayage 1.2 engrène avec la première roue de sortie 1.3 qui est dans l'exemple ci-dessus la roue de correction rapide du quantième, tel qu'illustré à la figure 1d, et est débrayée de la deuxième roue de sortie 1.4 qui est dans l'exemple ci-dessus la roue de mise à l'heure. Cela n'a pourtant pas de conséquence pour ces roues et les rouages liés cinématiquement avec elles, puisque le pignon coulant 10.3, respectivement la tige de remontoir 10.1 et donc la couronne n'est pas en liaison cinématique avec le renvoi de correction 1.1.

[0033] Lorsque l'utilisateur de cette pièce d'horlogerie tire la couronne dans sa première position tirée, il amène la tige de remontoir 10.1 dans sa deuxième position de commande axiale. Cela fait légèrement pivoter la tirette 10.4, de sorte que sa pointe 10.4.1 quitte ledit creux sur la partie latérale 10.5.1 du levier de commande 10.5 et s'appuie contre la partie ayant une face frontale sensiblement circulaire sur la partie latérale 10.5.1 du levier de commande 10.5, comme visible par exemple à la figure 1b. Par conséquent, le pignon coulant 10.3 glisse dans sa deuxième position de correction qui est illustrée aux figures 1a à 1c, dans laquelle la couronne dentée du pignon coulant 10.3 engrène avec ledit renvoi de correction 1.1 et est débrayé du pignon de remontoir 10.2. En même temps, la goupille 10.4.2 sur la tirette 10.4 glisse le long de la première section en arc de cercle 1.6.2.1 de la partie de commande 1.6.2 de la bascule d'embrayage 1.6, mais reste - comme dans la position poussée de la couronne - sur cette première section 1.6.2.1, de sorte que la roue d'embrayage 1.2 engrène toujours avec la première roue de sortie 1.3, la roue de correction rapide du quantième, et est débrayée de la deuxième roue de sortie 1.4, la roue de mise à l'heure, tel qu'illustré à la figure 1d. L'utilisateur peut donc effectuer la correction rapide du quantième, voire toute autre fonction attribuée à la première roue de sortie 1.3.

[0034] Lorsque l'utilisateur de cette pièce d'horlogerie tire ensuite la couronne dans sa deuxième position tirée, il amène la tige de remontoir 10.1 dans sa troisième position de commande axiale. Cela fait pivoter la tirette 10.4 encore légèrement plus loin, comme visible par exemple à la figure 2b, mais sa pointe 10.4.1 reste en appui contre la partie ayant une face frontale sensiblement circulaire sur la partie latérale 10.5.1 du levier de commande 10.5. Le pignon coulant 10.3 reste donc dans sa deuxième position de correction, dans laquelle le pignon coulant 10.3 engrène avec ledit renvoi de correction 1.1 et est débrayé du pignon de remontoir 10.2, ce qui est aussi illustré aux figures 2a à 2c. Le pignon coulant 10.3 reste alors dans la même position dans la deuxième - et la troisième position de commande axiale de la tige de remontoir 10.1. En même temps, la goupille 10.4.2 sur la tirette 10.4 glisse plus loin le long de la partie de commande 1.6.2 de la bascule d'embrayage 1.6 et s'engage dans la deuxième section en arc de cercle décalé 1.6.2.2. Cela a pour conséquence un mouvement de la bascule d'embrayage 1.6 qui produit une inclinaison de l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2, de sorte que la roue d'embrayage 1.2 bascule et engrène avec la deuxième roue de sortie 1.4, à savoir la roue de mise à l'heure, en débrayant de la première roue de sortie 1.3, à savoir la roue de correction rapide du quantième. Dans cette position, qui est illustrée schématiquement à la figure 2d, l'utilisateur peut donc effectuer la mise à l'heure, voire toute autre fonction attribuée à la deuxième roue de sortie 1.4.

[0035] Comme mentionné plus haut, la roue d'embrayage 1.2 d'un dispositif d'embrayage 1 selon la présente invention dispose d'un axe de rotation 1.2.1 inclinable par rapport à la normale du plan de rotation p de la roue d'entrée 1.1 et de la première - 1.3, respectivement de la deuxième roue de sortie 1.4. Tel que visible aux figures 1d et 2d, l'inclinaison de cet axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 est réalisée en rendant les extrémités 1.2.2, 1.2.3 de l'axe 1.2.1 pivotables et en positionnant au moins une extrémité 1.2.2 de cet axe 1.2.1 sur ledit élément mobile 1.6 qui permet ainsi de commander le changement de position entre les positions d'embrayage de la roue d'embrayage 1.2, donc d'effectuer l'embrayage et le débrayage des roues correspondantes. Il est à noter dans ce contexte que l'autre extrémité 1.2.3 dudit axe de rotation 1.2.1 est normalement contraint par une pièce fixe 1.5 du bâti de la pièce d'horlogerie, par exemple par une extrémité en forme de rotule d'un tenon 1.5 fixé à un pont de la pièce d'horlogerie, tel qu'également visible aux figures 1d et 2d. Il est pourtant théoriquement possible de placer aussi cette extrémité 1.2.3 dudit axe de rotation 1.2.1 sur un deuxième élément mobile, notamment un élément mobile effectuant un mouvement équivalent dans la direction opposée du mouvement de l'élément mobile 1.6, afin de diminuer le changement de position du centre de la roue d'embrayage 1.2. Du fait que ce changement peut être absorbé par le jeu entre les dentures des roues correspondantes, cela n'est pourtant normalement pas nécessaire.

[0036] Par ailleurs, dans l'exemple illustré aux figures 1d et 2d, la première extrémité 1.2.2 de l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 orientée vers l'élément mobile 1.6 est équipée d'une partie arrondie, semblable à une rotule, qui est logée dans un logement 1.6.5 correspondant prévu sur l'élément mobile 1.6. De même, ladite extrémité en forme de rotule du tenon 1.5 est logée dans une cavité 1.2.4 formée dans la roue d'embrayage 1.2 sur son coté orienté vers ledit tenon 1.5, cette cavité entourant le point de basculement b de la roue d'embrayage 1.2. De manière générale et tel qu'illustré schématiquement aux figures 1d et 2d, dans un dispositif selon la présente invention, ledit point de basculement b de l'axe 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 est avantageusement situé dans le plan de rotation p commun de la roue d'entrée 1.1 et de la première roue de sortie 1.3, voire tout au moins proche du plan de rotation p quasi-commun de la roue d'entrée 1.1, de la première roue de sortie 1.3, et de la deuxième roue de sortie 1.4, dans lequel plan se situe également la roue d'embrayage 1.2, au cas où il y a plusieurs roues de sortie 1.3, 1.4. En effet, le point de basculement b est formé par l'intersection de l'axe de rotation 1.2.1 et de l'axe de basculement de la roue d'embrayage 1.2, et son positionnement dans ledit plan de rotation p permet un agencement particulièrement favorable pour l'intégration d'un dispositif d'embrayage dans un mouvement horloger extra-plat. La coopération entre ladite partie arrondie sur l'extrémité 1.2.2 de l'axe de rotation 1.2.1 et ledit logement sur l'élément mobile 1.6, ainsi que la coopération entre l'extrémité en forme de rotule du tenon 1.5 et la cavité 1.2.4 dans la roue d'embrayage 1.2 réalisent donc chacune une articulation, similaire à l'articulation de la hanche, comprenant chacune une partie mâle et une partie femelle. En variante, la première extrémité 1.2.2 de l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 peut être équipée d'une partie droite qui est logée dans un logement correspondant prévu sur l'élément mobile 1.6 dans lequel, préférablement, une pierre ayant une ouverture de diamètre légèrement plus grand que ladite partie droite est chassée afin de réduire les forces de frottement entre la partie droite et son logement.

[0037] Les figures 3a à 3c montrent, par des coupes longitudinales analogiques à la figure 1d, d'autres formes d'exécution d'un dispositif d'embrayage selon la présente invention. notamment en ce qui concerne la façon de monter l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 de façon à ce qu'elle puisse être inclinée. En effet, les articulations au niveau de la première extrémité 1.2.2 et de la deuxième extrémité 1.2.3 de l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 peuvent, en principe, également être réalisées en inversant les parties mâles et femelles aux extrémités 1.2.2, 1.2.3. Par exemple, la figure 3a montre la constellation avec deux parties femelles sur la roue d'embrayage 1.2, les parties mâles étant agencées sur le tenon 1.5 et l'élément mobile 1.6. La figure 3b montre la constellation avec une partie femelle sur le coté de la roue d'embrayage 1.2 orienté vers l'élément mobile 1.6 qui comporte une partie mâle correspondante, et une partie mâle placée sur le coté de la roue d'embrayage 1.2 orienté vers le tenon 1.5 qui comporte à son tour une partie femelle correspondante. Cela correspond à une configuration inverse à celle des figures 1d et 2d. Enfin, la figure 3c montre la constellation avec deux parties mâles sur la roue d'embrayage 1.2, les parties femelles étant agencées sur le tenon 1.5 et l'élément mobile 1.6. Il est aussi possible de réaliser ces articulations par d'autres moyens équivalents sans qu'il soit nécessaire le tous les énumérer ici. Les configurations des figures 1d et 2d, voire de la figure 3a sont pourtant les formes d'exécution préférées, car permettant au mieux de placer le point de basculement b de l'axe 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 de manière fixe dans le plan de rotation p commun de la roue d'entrée 1.1 et de la première roue de sortie 1.3 . Dans ces cas de figure, le tenon 1.5 sert pour matérialiser avec son extrémité en forme de rotule le point de basculement b de l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2, cet axe de rotation 1.2.1 pouvant être matérialisé physiquement par une axe 1.2.1 autour de laquelle tourne la roue d'embrayage 1.2, comme dans la forme d'exécution préférée illustrée aux figures 1d et 2d, ou ne pouvant avoir que la forme d'un axe rudimentaire, tel que dans la forme d'exécution illustré à la figure 3a.

[0038] Une deuxième forme d'exécution d'un dispositif d'embrayage selon la présente invention, intégré dans ce cas à titre d'exemple dans un mécanisme de chronographe, est illustrée schématiquement aux figures 4a à 4d et 5a à 5d qui montrent une vue de dessus, une vue de coté, une vue en perspective, et une coupe longitudinale du mécanisme de chronographe dans deux positions différentes, à savoir lorsque le chronographe est activé et lorsqu'il est arrêté. Si les autres éléments de cette deuxième forme d'exécution du dispositif d'embrayage, mis à part une forme ou un emplacement différent sans que cela produise une différence substantielle, sont identiques par rapport au dispositif selon la première forme d'exécution, le dispositif d'embrayage 1 ne dispose dans cette application que d'une seule roue de sortie 1.3. Par ailleurs, l'élément mobile réalisé également sous forme d'une bascule d'embrayage 1.6 dispose ici d'un agencement sensiblement différent qui ne change pourtant pas sa fonction.

[0039] En effet, le mécanisme de chronographe comporte une roue sur champ 1.1 qui forme dans cette application la roue d'entrée du dispositif d'embrayage selon cette forme d'exécution et qui est entraînée à partir d'un rouage de finissage du mouvement de la montre chronographe correspondante. Il comporte encore une roue de chronographe 1.3 formant une roue de sortie du dispositif d'embrayage et portant une aiguille de secondes de chronographe. Alternativement, cette dernière peut aussi être placée sur une autre roue en liaison cinématique avec la roue de chronographe. Une aiguille de minutes de chronographe montée sur une roue de minutes de chronographe qui est en liaison cinématique avec la roue de chronographe 1.3 n'est pas illustrée aux figures, car cette constellation générale est bien connue à l'homme du métier. Le mécanisme de chronographe comporte enfin une roue d'embrayage 1.2 disposée entre la roue sur champ 1.1 et la roue de chronographe 1.3. Dans l'exemple illustré aux figures, les centres de la roue sur champ 1.1, de la roue d'embrayage 1.2, et de la roue de chronographe 1.3 forment un angle droit, mais il pourraient également être alignés ou former un autre angle, en fonction de la construction du mouvement dans lequel le mécanisme devrait être intégré. Cela dépend aussi de la forme de la bascule d'embrayage 1.6 servant d'élément mobile du dispositif d'embrayage et qui a, dans l'exemple illustré aux figures 4a à 4d et 5a à 5d, une forme globalement allongée ayant deux parties concaves afin d'éviter tout contact avec la périphérie de la roue sur champ 1.1 et de la roue d'embrayage 1.2. Enfin, le mécanisme de chronographe comporte un moyen de commande permettant de démarrer et d'arrêter la mesure d'un temps chronométré, réalisé dans l'exemple illustré par une roue à colonnes 11. Ce moyen de commande pourrait être réalisé par tout autre moyen équivalent connu à l'homme du métier et sert à commander les déplacements angulaires de la bascule d'embrayage 1.6. Ce dernier est monté pivotable à l'une de ses extrémités autour de l'axe de pivotement 1.6.4, tandis que l'autre de ses extrémités est libre et coopère, de préférence à l'aide d'une palette montée sur l'extrémité libre, avec la périphérie de ladite roue à colonnes 11. Le déplacement angulaire de la bascule d'embrayage 1.6 en direction de la roue de chronographe 1.3 est limité par une goupille 12.2 fixé au bâti de la pièce d'horlogerie, son déplacement dans la direction inverse pourrait être limité de manière similaire.

[0040] De façon analogique à la première forme d'exécution, l'élément mobile réalisé sous forme de la bascule d'embrayage 1.6 selon la deuxième forme d'exécution porte la première extrémité 1.2.2 de l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2, cela à l'aide d'un pont 1.6.6 monté sur la bascule d'embrayage 1.6 qui comprend un logement 1.6.5 correspondant. La deuxième extrémité 1.2.3 de cet axe 1.2.1 est logée dans une partie 12.1 du bâti de la pièce d'horlogerie, de même similaire à la première forme d'exécution. Par différence à la première forme d'exécution, l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 selon la deuxième forme d'exécution d'un dispositif d'embrayage selon la présente invention est réalisé, dans l'exemple illustré aux figures 4a à 4d et 5a à 5d, tel que décrit ci-dessus dans le contexte de la figure 3c, mis à par le fait que les extrémités 1.2.2, 1.2.3 de l'axe 1.2.1 disposent des parties droites qui sont logées dans des logements correspondants prévus sur l'élément mobile 1.6, respectivement sur ladite partie 12.1 du bâti dans lesquels, préférablement, des pierres ayant une ouverture de diamètre légèrement plus grand que les parties droites sont chassées afin de réduire les forces de frottement. Alternativement, l'axe de rotation 1.2.1 de ce dispositif pourrait être réalisé comme dans la première forme d'exécution, voire tel que décrit ci-dessus dans le contexte des figures 3a et 3b.

[0041] Dans l'exemple illustré aux figures 4a à 4d et 5a à 5d, le point de basculement b de l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 selon la deuxième forme d'exécution n'est alors pas situé dans le plan de rotation p de la roue d'entrée 1.1 et de la première roue de sortie 1.3. Le point b est dans ce cas pourtant situé proche de ce plan p, étant donné que le rapport d:h entre le diamètre d de la roue d'embrayage 1.2 et la hauteur h de l'axe de rotation 1.2.1 comprise entre son intersection avec ledit plan de rotation p et l'extrémité montée sur l'élément mobile 1.6 est dans cette constellation choisie de façon à être supérieur à la valeur choisie pour la constellation selon la première forme d'exécution, dans laquelle le point b se trouve par défaut dans le plan p. Ainsi, si le rapport d:h entre le diamètre d de la roue d'embrayage 1.2 et la hauteur h effective de l'axe de rotation 1.2.1 est dans la première forme d'exécution du dispositif, de préférence, de l'ordre de 1,5:1 à 6:1, ce rapport d:h est, dans la deuxième forme d'exécution du dispositif, de préférence, de l'ordre de 8:1 à 20:1. Ainsi, le diamètre de la roue d'embrayage 1.2 montrée aux figures 4a à 4d et 5a à 5d est par exemple entre 4 mm et 5 mm, tandis que la hauteur h effective de l'axe de rotation 1.2.1 est de 0,4 mm environ, correspondant à un rapport d:h de 10:1 à 12,5:1. De façon générale, ledit rapport entre le diamètre de la roue d'embrayage 1.2 et la hauteur de l'axe de rotation 1.2.1 comprise entre son intersection avec ledit plan de rotation p et l'extrémité montée sur l'élément mobile 1.6, appelée ci-dessus aussi hauteur effective h, est donc compris dans la plage des valeurs de 1,5:1 à 20:1, de préférence entre 2:1 et 12:1. Cela permet, en fonction de l'agencement physique choisi pour l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2, de garantir que le point de basculement b de la roue d'embrayage 1.2 est situé dans le - ou sensiblement proche du plan de rotation p de la roue d'entrée 1.1 et de la première roue de sortie 1.3. Évidemment, les rapports d:h cités ci-dessus pourraient également être exprimés en termes d'angles correspondants, notamment en termes d'angle de basculement de l'axe de rotation 1.2.1 par rapport à la normale audit plan de rotation p de la roue d'entrée 1.1 et de la première roue de sortie 1.3, voire en termes d'angle de basculement de la roue d'embrayage 1.2 par rapport à ce plan de rotation p. Cet angle conduit, malgré ses petites valeurs et grâce au rapport d:h choisi de manière adéquate, à un écartement suffisamment grand pour permettre le désengagement des dentures sur la roue d'embrayage 1.2 et la première roue de sortie 1.3.

[0042] Par conséquent, l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2 peut alors également dans la deuxième forme d'exécution du dispositif d'embrayage selon la présente invention illustrée aux figures 4a à 4d et 5a à 5d être incliné par rapport à la normale au plan de rotation p de la roue d'entrée 1.1 et de la roue de sortie 1.3, cela par pivotement angulaire de la bascule d'embrayage 1.6, ces pivotements étant contrôlés par la roue à colonnes 11 d'une manière connue à l'homme du métier. Si la deuxième forme d'exécution du dispositif a été décrite principalement pour montrer des variantes au niveau de l'axe de rotation 1.2.1 ainsi que de l'application, il est clair que le mécanisme de chronographe correspondant pourrait être réalisé tout en prévoyant un tenon 1.5 fixé au bâti de la pièce d'horlogerie ayant une extrémité en forme de rotule qui sert de point de basculement b de l'axe de rotation 1.2.1 de la roue d'embrayage 1.2, tel que décrit à titre d'exemple dans le contexte de la première forme d'exécution pour l'application dans un dispositif de mise à l'heure. Étant donné qu'une intégration du dispositif d'embrayage selon l'invention dans un mécanisme de chronographe permet plus facilement d'augmenter le diamètre d de la roue d'embrayage, cet exemple montre que le dispositif peut être adapté en fonction de son application et dispose donc d'une certaine flexibilité.

[0043] Le fonctionnement du dispositif d'embrayage selon la deuxième forme d'exécution est entièrement analogique à ce qui a été expliqué par rapport aux figures 1a à 1c et 2a à 2c illustrant le fonctionnement du dispositif selon la première forme d'exécution, mis à part le fait que le basculement de la roue d'embrayage 1.2 ne produit qu'un embrayage, voire un débrayage de la roue de chronographe, sans produire d'autres conséquences.

[0044] Vu l'agencement et le fonctionnement du dispositif décrit ci-dessus, on comprend qu'un dispositif d'embrayage selon la présente invention permet d'éliminer la rotation parasite qui se produit dans des dispositifs classiques, étant donné que l'embrayage et le débrayage sont effectués par basculement. De plus, le dispositif est réalisé de manière particulièrement simple, en n'utilisant qu'un nombre de pièces strictement nécessaire. En particulier, étant donné que l'embrayage, respectivement le débrayage est réalisé principalement en dotant la roue d'embrayage d'un diamètre suffisamment grand par rapport à la hauteur effective de son axe pour permettre son désengagement d'au moins la première roue de sortie, la hauteur du dispositif peut être réduite. De ce fait, le dispositif dispose d'un encombrement minimal et est adapté à être intégré même dans des mouvements extra-plats. En même temps, il est doté d'un fonctionnement sûr et fiable. Ces avantages sont obtenus tout en garantissant que le dispositif d'embrayage selon la présente invention peut être utilisé pour plusieurs applications et dispose donc d'une grande flexibilité. En particulier, ce dispositif d'embrayage peut avantageusement être intégré dans des dispositifs de mise à l'heure, des montres chronographes ou à rattrapante, ou encore pour toute fonction où l'utilisateur peut faire un choix de correction ou une manipulation ou encore un système où l'on désire pouvoir lier ou délier, par exemple un désacouplement d'un automatique. En général, il peut être intégré dans toute sorte de pièces d'horlogerie, de préférence dans des montres bracelet mécaniques, mais il est aussi possible de l'utiliser dans des montres électroniques.


Revendications

1. Dispositif d'embrayage (1) pour pièces d'horlogerie, notamment pour dispositifs de mise à l'heure (10) ou montres chronographes (20), le dispositif comportant une roue d'entrée (1.1), une roue d'embrayage (1.2) engrenant avec la roue d'entrée (1.1), et au moins une première roue de sortie (1.3), ladite roue d'embrayage (1.2) étant disposée de manière sensiblement coplanaire par rapport au plan de rotation (p) de la roue d'entrée (1.1) et de la première roue de sortie (1.3) ainsi qu'agencée de sorte à ce qu'elle est apte à basculer par rapport audit plan de rotation de manière à pouvoir occuper au moins une première position d'embrayage dans laquelle la roue d'embrayage (1.2) engrène avec la première roue de sortie (1.3) et une deuxième position d'embrayage dans laquelle la roue d'embrayage (1.2) est découplée de la première roue de sortie (1.3), le dispositif comprenant un élément mobile (1.6) permettant de commander le changement de position entre la première - et la deuxième position de la roue d'embrayage (1.2), caractérisé par le fait que ladite roue d'embrayage (1.2) comporte un axe de rotation (1.2.1) apte à être incliné par rapport à la normale audit plan de rotation (p) de la roue d'entrée (1.1) et de la première roue de sortie (1.3) en étant monté de façon pivotable à chacune de ses extrémités (1.2.2, 1.2.3), au moins une extrémité (1.2.2) dudit axe de rotation (1.2.1) étant montée sur ledit élément mobile (1.6), et par le fait que le rapport (d:h) entre le diamètre (d) de la roue d'embrayage (1.2) et la hauteur (h) de l'axe de rotation (1.2.1) comprise entre son intersection avec ledit plan de rotation (p) et l'extrémité montée sur l'élément mobile (1.6) est supérieur à 1,5:1.
 
2. Dispositif d'embrayage selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que ledit rapport entre le diamètre de la roue d'embrayage (1.2) et la hauteur de l'axe de rotation (1.2.1) comprise entre son intersection avec ledit plan de rotation (p) et l'extrémité montée sur l'élément mobile (1.6) est compris dans la plage des valeurs de 1,5:1 à 20:1, de préférence entre 2:1 et 12:1.
 
3. Dispositif d'embrayage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le point de basculement (b) de la roue d'embrayage (1.2) est situé dans le - ou sensiblement proche du plan de rotation (p) de la roue d'entrée (1.1) et de la première roue de sortie (1.3).
 
4. Dispositif d'embrayage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que il comprend un tenon (1.5) dont l'extrémité sert de point de basculement (b) de l'axe de rotation (1.2.1) de la roue d'embrayage (1.2).
 
5. Dispositif d'embrayage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'autre extrémité (1.2.3) dudit axe de rotation (1.2.1) est contraint par une pièce fixe (1.5) du bâti de la pièce d'horlogerie.
 
6. Dispositif d'embrayage selon l'une des revendications précédentes 1 à 4, caractérisé par le fait que l'autre extrémité (1.2.3) dudit axe de rotation (1.2.1) est montée sur un deuxième élément mobile.
 
7. Dispositif d'embrayage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la roue d'entrée (1.1) a une épaisseur plus importante, équivalant sensiblement à un multiple de l'épaisseur de ladite au moins une première roue de sortie (1.3).
 
8. Dispositif d'embrayage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comporte au moins une deuxième roue de sortie (1.4).
 
9. Dispositif d'embrayage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que ledit élément mobile (1.6) comprend un bras élastique (1.6.1).
 
10. Dispositif d'embrayage selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que ledit élément mobile (1.6) comprend un moyen de guidage (1.6.3) limitant le mouvement dudit élément mobile (1.6) et définissant son basculement maximal dans la première - et la deuxième position d'embrayage, respectivement les positions extrêmes de la roue d'embrayage (1.2).
 
11. Dispositif de mise à l'heure (10) comprenant une tige de remontoir (10.1) apte à occuper au moins trois positions de commande axiales, un pignon de remontoir (10.2) monté de façon librement rotative autour de la tige de remontoir (10.1), un pignon coulant (10.3) monté de manière coulissante sur la tige de remontoir (10.1), le pignon coulant (10.3) étant lié rotativement à la tige de remontoir (10.1) et apte à engrener avec ledit pignon de remontoir (10.2) lorsque la tige de remontoir (10.1) se trouve dans sa première position axiale, un renvoi de correction (1.1) formant une roue d'entrée et apte à engrener avec ledit pignon coulant (10.3) lorsque la tige de remontoir (10.1) se trouve dans sa deuxième - ou sa troisième position axiale, une tirette (10.4) commandée par la tige de remontoir (10.1) et permettant de déplacer le pignon coulant (10.3) entre une première position de remontage dans laquelle le pignon coulant (10.3) engrène avec ledit pignon de remontoir (10.2), lorsque la tige de remontoir (10.1) se trouve dans sa première position de commande axiale, et une deuxième position de correction dans laquelle le pignon coulant (10.3) engrène avec ledit renvoi de correction (1.1), lorsque la tige de remontoir (10.1) se trouve dans sa deuxième - ou sa troisième position de commande axiale, une première roue de correction (1.3) formant une première roue de sortie et apte à être en liaison cinématique avec le renvoi de correction (1.1) lorsque la tige de remontoir (10.1) se trouve dans sa deuxième position axiale, et une deuxième roue de correction (1.4) formant une deuxième roue de sortie et apte à être en liaison cinématique avec le renvoi de correction (1.1) lorsque la tige de remontoir se trouve dans sa troisième position axiale, caractérisé par le fait qu'il comprend un dispositif d'embrayage (1) selon l'une des revendications précédentes, ledit élément mobile étant réalisé par une bascule d'embrayage (1.6) et coopérant avec ladite tirette (10.4) de sorte à commander le changement de position entre la première - et la deuxième position d'embrayage de la roue d'embrayage (1.2), cette dernière engrènant avec la première roue de correction (1.3) dans sa première position d'embrayage et avec la deuxième roue de correction (1.4) dans sa deuxième position d'embrayage, la roue d'embrayage (1.2) étant découplée de la première roue de correction (1.3) dans cette deuxième position du dispositif d'embrayage.
 
12. Dispositif de mise à l'heure selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que ladite bascule d'embrayage (1.6) comprend une partie de commande (1.6.2) apte à coopérer avec ladite tirette (10.4) de sorte à pouvoir occuper une première - et une deuxième position de basculement dans lesquelles la roue d'embrayage (1.2) se trouve dans sa première -, respectivement sa deuxième position d'embrayage, ladite partie de commande comprenant de préférence une première section en arc de cercle (1.6.2.1) et une deuxième section en arc de cercle décalée (1.6.2.2).
 
13. Mécanisme de chronographe (20), destiné à être intégré dans une montre chronographe, comprenant une aiguille de secondes de chronographe montée sur une roue de chronographe (1.3) formant une roue de sortie, une aiguille de minutes de chronographe montée sur une roue de minutes de chronographe, une roue sur champ (1.1) formant une roue d'entrée et entraînée à partir d'un rouage de finissage du mouvement de la montre chronographe, et un moyen de commande permettant de démarrer et d'arrêter la mesure d'un temps chronométré, caractérisé par le fait qu'elle comprend un dispositif d'embrayage (1) selon l'une des revendications précédentes 1 à 10, ledit élément mobile étant réalisé par une bascule d'embrayage (1.6) coopérant avec ledit moyen de commande de sorte à commander le changement de position entre la première - et la deuxième position d'embrayage de la roue d'embrayage (1.2), cette dernière engrènant, dans sa première position d'embrayage, avec la roue de chronographe (1.3), la roue d'embrayage (1.2) étant découplée de la roue de chronographe (1.3) dans sa deuxième position d'embrayage.
 
14. Mécanisme de chronographe (20) selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que le moyen de commande consiste en une roue à colonnes coopérant avec la bascule d'embrayage (1.6) de manière à contrôler l'inclinaison de l'axe de rotation (1.2.1) de la roue d'embrayage (1.2) en contrôlant la position angulaire de ladite bascule d'embrayage (1.6).
 
15. Pièce d'horlogerie, notamment montre bracelet mécanique, caractérisé par le fait qu'elle comprend un dispositif d'embrayage (1) selon l'une des revendications précédentes 1 à 10, un dispositif de mise à l'heure (10) selon l'une des revendications précédentes 11 à 12, et/ou un mécanisme de chronographe (20) selon l'une des revendications précédentes 13 à 14.
 




Dessins
































Références citées

RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



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