DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION
[0001] La présente invention vise une turbine et une pompe à disques. Elle s'applique, en
particulier, aux génératrices d'électricités et aux systèmes de pompage.
ETAT DE LA TECHNIQUE
[0002] La turbine de Tesla est un type de turbine sans pales breveté par Nikola Tesla en
1913. Elle utilise l'effet de couche limite et non l'impact d'un fluide contre des
pales comme c'est le cas dans une turbine conventionnelle. La turbine de Tesla est
également connue sous les noms de turbine à couche limite, turbine à cohésion, et
en anglais : boundary layer turbine, cohesion-type turbine, et Prandtl layer turbine
[0003] Une turbine de Tesla consiste en un jeu de disques lisses, avec des buses appliquant
un gaz sous pression sur les bords des disques. Le gaz exerce un frottement sur le
disque, par un phénomène de viscosité et d'adhésion de la couche limite du gaz. À
mesure que le gaz ralentit et cède de l'énergie aux disques, il spirale vers un échappement
central. Puisque le rotor n'a pas d'aspérités, il est très robuste.
[0004] Les figures 1 et 2 représentent, schématiquement, ce fonctionnement en vue en coupe
longitudinale et axiale.
[0005] Dans une turbine 100, des disques 105 coaxiaux entourent un échappement 115 et un
arbre 120. Un injecteur 110 injecte un gaz ou un liquide selon la flèche 125. Ce fluide
suit la périphérie d'un disque 105, selon la flèche 130. Après un tour, le fluide
a perdu de la vitesse et de la pression. Il est donc poussé vers le centre du disque
lors de sa rencontre avec le fluide provenant de l'injecteur représenté par la flèche
125. Le fluide suit donc un chemin spiral représenté par les flèches 135 et 140 successives,
jusqu'à atteindre l'échappement 115 avec une vitesse presque nulle et une pression
réduite.
[0006] Toutes les plaques et les rondelles sont fixées sur un arbre fileté aux extrémités,
et équipé d'écrous pour serrer l'ensemble. Cette construction permet une libre expansion
et contraction de chaque plaque individuellement, sous l'influence variable de la
chaleur ou de la force centrifuge. Une plus grande surface de plaque, et donc plus
de puissance sont obtenus pour une épaisseur donnée. La torsion est virtuellement
éliminée et de plus faibles marges latérales peuvent être utilisées, ce qui diminue
les fuites et les pertes de friction. L'équilibrage dynamique est facilité et le fonctionnement
est plus silencieux. Comme les disques ne sont pas rigidement fixés, ils sont protégés
contre les dommages qui pourraient sinon être causés par les vibrations ou une vitesse
excessive.
[0007] La turbine de Tesla peut fonctionner dans une installation utilisant un mélange de
vapeur et de produits de combustion. Une installation à turbine de Tesla comme illustrée
ci-contre est : capable de démarrer avec seulement de la vapeur et adaptée pour travailler
avec des fluides à haute température.
[0008] Une turbine de Tesla efficace nécessite un faible espacement entre les disques. Par
exemple, un modèle à vapeur doit maintenir un écart inter disques de 0,4 mm. Les disques
doivent être les plus lisses possibles pour minimiser la surface et les pertes. Les
disques doivent également être les plus fins possibles, pour éviter la traînée et
les turbulences sur les bords. Malheureusement, éviter que les disques ne se tordent
ou se voilent est une difficulté majeure.
[0009] Si un jeu de disques similaires et un boîtier en forme de volute (et non circulaire
comme dans une turbine) sont utilisés, l'appareil peut être employé comme pompe. Dans
cette configuration, un moteur est accouplé à l'arbre 120. Le fluide entre près du
centre, par l'échappement 115, qui fonctionne alors comme un injecteur. Le fluide
reçoit de l'énergie par les disques en rotation, et sort à la périphérie par l'injecteur
110 fonctionnant alors comme échappement. La turbine de Tesla n'utilise pas la friction
dans son sens conventionnel ; précisément, elle l'évite, et utilise l'adhésion (effet
Coanda) et la viscosité à la plaque. Elle utilise l'effet de couche limite sur les
disques.
[0010] Le concept de Tesla contourne les principaux inconvénients de la turbine à pales.
Il souffre cependant d'autres problèmes comme les pertes par cisaillement et par limitation
de débit. Quelques-uns des avantages de la turbine de Tesla reposent dans des applications
à débit relativement faible, ou lorsque de petites puissances sont demandées. Ce problème
peut être réglé en renforçant les disques avec du kevlar ou d'autres fibres très résistantes.
Les disques doivent être aussi fins que possible sur les bords pour ne pas introduire
de turbulence lorsque le fluide quitte les disques. Ceci se traduit par le besoin
d'augmenter le nombre de disques à mesure que le flux augmente. Le rendement de ce
système est maximal quand l'espacement inter disques approche l'épaisseur de la couche
limite, et comme cette dernière dépend de la viscosité et de la pression, l'affirmation
qu'une conception unique peut être utilisée efficacement pour divers carburants et
fluides est incorrecte. Une turbine de Tesla ne diffère d'une turbine conventionnelle
que par le mécanisme utilisé pour transférer l'énergie à l'arbre. Diverses analyses
montrent que le débit entre les disques doit être maintenu relativement faible pour
maintenir le rendement. Le rendement de la turbine de Tesla diminue lorsque la charge
(c'est-à-dire le couple sur l'arbre) augmente. Sous une faible charge, la spirale
empruntée par le fluide se déplaçant de l'admission à l'échappement est une spirale
serrée, effectuant de nombreuses rotations. En charge, le nombre de rotations chute
et la spirale se raccourcit progressivement. Ceci augmente les pertes par cisaillement
et réduit le rendement.
[0011] Le rendement d'une turbine de Tesla fonctionnant avec un gaz est estimé supérieur
à 60 %, avec un maximum à 95 % (selon les affirmations de Nikola Tesla). Les turbines
à pales qui équipent actuellement les centrales thermiques ou les turboréacteurs ont
un rendement compris entre 60 et 65 % (Données Siemens).
[0012] Les turbines de Tesla sont très sensibles aux intrants solides et autres objets en
suspension dans le fluide, qui peuvent les boucher, voire les bloquer en périphérie
des disques.
OBJET DE L'INVENTION
[0013] La présente invention vise à remédier à tout ou partie de ces inconvénients.
[0014] A cet effet, selon un premier aspect, la présente invention vise une turbine à disques,
qui comporte :
- un arbre droit en rotation muni d'un échappement axial,
- des disques montés sur l'arbre, de manière perpendiculaire à l'axe de l'arbre
- un injecteur de fluide sous pression tangentiellement et en périphérique des disques,
dans laquelle au moins un disque comporte un matériau composite comportant une matière
plastique renforcée par des fibres.
[0015] Ainsi, la présente invention met en oeuvre des disques à l'état de surface grossier
de très faible coût. De plus, les éventuels intrants solides et objets en suspension
dans le fluide sont déchiquetés par les aspérités des disques et n'endommagent pas
la turbine. Grâce à ces dispositions, on obtient une turbine de très faible coût puisque
de simples disques abrasifs, de disqueuse ou de meuleuse peuvent être utilisés. Enfin,
les aspérités de surface des disques sont générées par la nature même des disques,
ce qui évite un usinage onéreux et complexe.
[0016] Dans des modes de réalisation, lesdites fibres comportent des fibres de verre.
[0017] Dans des modes de réalisation, la matière plastique est thermodurcissable.
[0018] Par exemple, le matériau thermodurcissable est de la bakélite (marque déposée) et
les fibres sont des fibres de verre ou des fibres métalliques.
[0019] La présente invention s'applique ainsi aisément à des fluides dont la température
est inférieure à 300 °C.
[0020] Le coût de fourniture des disques est ainsi de l'ordre de l'euro à comparer avec
des centaines d'euros pour des disques de turbines de Tesla de même dimension.
[0021] Dans des modes de réalisation, au moins un disque est fabriqué par moulage à basse
pression de bakélite sur un renfort de fibres.
[0022] On observe que le moulage nécessite un outillage beaucoup moins onéreux que les autres
types de fabrication.
[0023] Dans des modes de réalisation, au moins un disque comporte du polypropylène.
[0024] Dans des modes de réalisation, au moins un disque comporte de l'ABS.
[0025] Dans des modes de réalisation, au moins un disque présente des aspérités de surface
d'une profondeur d'au moins un tiers de l'épaisseur de la couche limite du même fluide
sur le même disque sans aspérité.
[0026] Dans des modes de réalisation, au moins un des disques présente des aspérités de
surface d'une profondeur crête à crête supérieure à un dixième de millimètre.
[0027] Dans des modes de réalisation, la distance entre deux disques consécutifs est supérieure
ou égale à 0,5 mm.
[0028] Dans des modes de réalisation, la distance entre deux disques consécutifs est supérieure
ou égale à un mm.
[0029] Dans des modes de réalisation, au moins un des disques présente des aspérités de
surface d'une profondeur crête à crête supérieure à un quart de la distance entre
deux disques consécutifs.
[0030] Dans des modes de réalisation, au moins un des disques présente un coefficient de
rugosité de surface de Hazen-Williams inférieur ou égal à 100.
[0031] Dans des modes de réalisation, l'injecteur injecte un fluide dont la pression est
inférieure à vingt bars.
[0032] La turbine objet de la présente invention se combine favorable à une turbine pour
fluide à haute température, voire à toute dispositif industriel qui a pour effet de
fournir un fluide à température inférieure à 300 °C, par exemple, à une turbine cascadée,
c'est-à-dire exploitant un fluide après un premier usage haute pression et/ou haute
température, à une turbine hydraulique branchée en série sur un réseau de distribution
à moyenne pression, par exemple.
[0033] Selon un deuxième aspect, la présente invention vise une génératrice comportant un
capteur solaire pour échauffer un fluide dont la sortie est connectée à l'injecteur
d'une turbine objet de la présente invention.
[0034] Ainsi, la présente invention est adaptée aux nouvelles technologies de récupération
d'énergie solaire par échauffement de fluide.
[0035] Selon un troisième aspect, la présente invention vise une pompe à disques comportant
:
- un arbre droit en rotation muni d'un échappement latéral,
- un moteur pour entraîner l'arbre en rotation,
- un injecteur pour injecter un fluide dans l'échappement,
- des disques montés sur l'arbre, de manière perpendiculaire à l'axe de l'arbre et
- une sortie de fluide tangentiellement et en périphérique des disques,
dans laquelle au moins un disque comporte un matériau composite comportant une matière
plastique renforcée par des fibres.
[0036] La pompe objet de la présente invention s'applique, par exemple, aux pompages pour
hydrocarbures visqueux, au pompage pour nettoyage de stations d'épuration ou de zones
d'accumulation de matière organique (lagunes, barrages, lacs, ports....).
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0037] D'autres avantages, buts et caractéristiques particulières de l'invention ressortiront
de la description non limitative qui suit d'au moins un mode de réalisation particulier
du dispositif objet de la présente invention, en regard des dessins annexés, dans
lesquels :
- la figure 1 représente, schématiquement et en coupe longitudinale, une turbine de
Tesla connue dans l'art antérieur,
- la figure 2 représente, schématiquement et en coupe axiale, la turbine de Tesla illustrée
en figure 1,
- la figure 3 représente, schématiquement et en coupe longitudinale, une turbine objet
de la présente invention,
- la figure 4 représente, schématiquement et en coupe axiale, la turbine de Tesla illustrée
en figure 3 et
- la figure 5 représente, schématiquement en en coupe longitudinale, une pompe objet
de la présente invention.
DESCRIPTION D'EXEMPLES DE REALISATION DE L'INVENTION
[0038] La présente description est donnée à titre non limitatif.
[0039] On note que les figures ne sont pas à l'échelle.
[0040] Les figures 1 et 2 ont déjà été décrites.
[0041] On observe, en figure 3, dans une turbine 200, des disques 205 coaxiaux entourent
un échappement 115 et un arbre 120. Un injecteur 110 injecte un gaz ou un liquide
selon la flèche 125. Ce fluide suit la périphérie d'un disque 105, selon la flèche
130. Après un tour, le fluide a perdu de la vitesse et de la pression. Il est donc
poussé vers le centre du disque lors de sa rencontre avec le fluide provenant de l'injecteur
représenté par la flèche 125. Le fluide suit donc un chemin spiral représenté par
les flèches 135 et 140 successives, jusqu'à atteindre l'échappement 115 avec une vitesse
presque nulle et une pression réduite.
[0042] Au moins un disque 205 (et préférentiellement tous les disques 205) comporte un matériau
composite comportant une matière plastique renforcée par des fibres.
[0043] Ainsi, la présente invention met en oeuvre des disques 205 à l'état de surface grossier
de très faible coût. De plus, les éventuels intrants solides et objets en suspension
dans le fluide sont déchiquetés par les aspérités des disques 205 et n'endommagent
pas la turbine. Grâce à ces dispositions, on obtient une turbine de très faible coût
puisque de simples disques 205 abrasifs, de disqueuse ou de meuleuse peuvent être
utilisés. Enfin, les aspérités de surface des disques 205 sont générées par la nature
même des disques, ce qui évite un usinage onéreux et complexe.
[0044] Dans des modes de réalisation, les fibres comportent des fibres de verre.
[0045] Dans des modes de réalisation, la matière plastique est thermodurcissable.
[0046] Par exemple, le matériau thermodurcissable est de la bakélite (marque déposée) et
les fibres sont des fibres de verre ou des fibres métalliques.
[0047] La présente invention s'applique ainsi aisément à des fluides dont la température
est inférieure à 300 °C.
[0048] Le coût de fourniture des disques 205 est ainsi de l'ordre de l'euro à comparer avec
des centaines d'euros pour des disques de turbines de Tesla de même dimension.
[0049] Dans des modes de réalisation, au moins un disque 205 est fabriqué par moulage à
basse pression de bakélite sur un renfort de fibres. On observe que le moulage nécessite
un outillage beaucoup moins onéreux que les autres types de fabrication.
[0050] Dans des modes de réalisation, au moins un disque 205 comporte du polypropylène.
[0051] Dans des modes de réalisation, au moins un disque 205 comporte de l'ABS.
[0052] Dans des modes de réalisation, au moins un disque 205 présente des aspérités de surface
d'une profondeur d'au moins un tiers de l'épaisseur de la couche limite du même fluide
sur le même disque sans aspérité.
[0053] Dans des modes de réalisation, au moins un des disques 205 est un disque abrasif,
de meuleuse et/ou de disqueuse.
[0054] Dans des modes de réalisation, au moins un des disques 205 est un disque abrasif.
Par exemple, au moins un des disques 205 comporte un matériau thermodurcissable armé
de fibres. Le matériau thermodurcissable peut être de la bakélite (marque déposée)
et les fibres des fibres de verre ou des fibres métalliques.
[0055] La présente invention s'applique ainsi aisément à des fluides dont la température
est inférieure à 300 °C. Le coût de fourniture des disques est ainsi de l'ordre de
l'euro à comparer avec des centaines d'euros pour des disques de turbines de Tesla
de même dimension.
[0056] On rappelle qu'une meuleuse est un machine entraînant en rotation un outil meule
pour usiner par tronçonnage, ébavurage, meulage, surfaçage une pièce dans divers matériaux
(métal, pierre, béton, etc.).
[0057] Avec le développement de la technique, la meule est devenue un outil abrasif mis
en rotation pour polir, aiguiser, etc., le mécanisme d'entraînement prit le nom de
« meuleuse ».
[0058] À partir de la deuxième moitié du XXe siècle, l'outil meule a évolué pour devenir
plus fin et plus résistant pour permettre son utilisation sur de nouvelles meuleuses
devenues portatives et légères, permettant non seulement de meuler mais de tronçonner,
polir, lustrer, etc.
[0059] Meuleuse électrique : meuleuse sur bâti : mue par un moteur électrique, elle apparaît
dans les ateliers montée sur un bâti de fonte avec axe monté sur paliers supportant
une ou deux meules selon les usages. Un support réglable permet de maintenir la pièce
à meuler et un écran translucide protège l'opérateur des poussières abrasives. Une
deuxième génération plus petite est montée directement sur une table ou un établi.
Une meuleuse portative est destinée en premier lieu aux chantiers, elle devient peu
à peu tout public, plus légère et adopte des meules plus fines et plus résistances
aux chocs (disque abrasif).
[0060] Une disqueuse, ou meuleuse d'angle, est un outil électrique portatif sur lequel est
monté un disque abrasif. Cet outil est semblable à une meuleuse et à une scie circulaire
dans son utilisation, mais sa prise en main lui confère des applications particulières.
Il permet de meuler ou de tronçonner différents matériaux selon le disque utilisé.
Le disque est entraîné en rotation par l'intermédiaire d'un renvoi d'angle (couple
de pignons coniques), d'où la dénomination meuleuse d'angle.
Dimensions des disques
[0061] Il existe trois principales dimensions utilisables avec la disqueuse correspondante
:
- diamètre de 115 mm.
- diamètre de 125 mm. et
- diamètre de 230 mm.
[0062] Les disques diamantés de diamètre supérieur (300, 350 et 400 mm) sont destinés à
être utilisés dans le cadre des travaux publics, sur des tronçonneuses thermiques,
où la disqueuse est alors entraînée par un moteur à combustion interne. Il existe
aussi des scies de sol, utilisées pour faire des saignées dans la voirie afin d'y
placer des câbles et des tuyaux, qui utilisent des disques de diamètres allant de
300 à 900 mm, ainsi que des scies de maçon, machines électriques fixes destinées à
la découpe des matériaux de construction.
[0063] Les disques diamant sont utilisés en maçonnerie, et en taille de pierre. Ils sont
fabriqués à partir de poussière de diamant synthétisée industriellement. Les poussières
abrasives sont incorporées dans un acier tendre; elles permettent de tronçonner les
matériaux les plus durs. Les disques diamant segmentés sont utilisés en maçonnerie
pour les briques, pierres, parpaings, béton. En taille de pierre il est utilisé lors
des épannelages. La segmentation permet une découpe plus rapide mais moins nette.
Le disque diamant continu est utilisé en maçonnerie pour les matériaux d'ornements,
carrelage, dalle fine. En taille de pierre, il est utilisé pour surfacer les faces
ou faire une arête nette. La découpe est plus lente mais nette.
[0064] Les disques composites (aussi appelés « meules minces ») sont fabriqués par frittage
de granulats abrasifs sur une toile en fibre de verre à l'aide d'une résine. Ces disques
sont utilisés pour les métaux mais aussi pour la pierre. Ils sont beaucoup moins chers
que les disques diamants mais s'usent plus vite. Pour meuler, le disque est épais
(entre 4 mm et 8 mm) afin de supporter les efforts axiaux. Pour tronçonner, le disque
est plus fin (1 à 4 mm), c'est la tranche du disque qui est utilisée.
[0065] Les disques en acier ou lames sont utilisés pour la découpe du bois, ils sont du
même type que pour les scies circulaires. Les dents de ces lames sont soit dans la
masse du disque (économique), soit en plaquettes rapportées en matériau plus dur (Tungstène,
carbure, aciers spéciaux).
[0066] Il existe d'autres outils adaptables aux disqueuses : disques de ponçage et disques
de lustrage.
[0067] Dans des modes de réalisation, au moins un des disques présente des aspérités de
surface d'une profondeur crête à crête supérieure à un dixième de millimètre. Dans
des modes de réalisation, la distance entre deux disques consécutifs est supérieure
ou égale à 0,5 mm ou à un mm.
[0068] Dans des modes de réalisation, au moins un des disques présente des aspérités de
surface d'une profondeur crête à crête supérieure à un quart de la distance entre
deux disques consécutifs.
[0069] Dans des modes de réalisation, au moins un des disques présente un coefficient de
rugosité de surface de Hazen-Williams inférieur ou égal à 100.
[0070] On rappelle ici que la rugosité est une caractéristique de l'état de surface d'un
matériau solide. C'est aussi un paramètre d'un écoulement se produisant sur ce matériau.
Elle est susceptible de recevoir plusieurs acceptions techniques:
[0071] En tribologie, c'est une profondeur caractéristique des stries sillonnant la surface,
notée R et exprimée en µm ;
[0072] En hydraulique :
- c'est une longueur caractéristique ε (exprimée elle aussi en µm) intervenant dans
l'équation de Colebrook qui caractérise les pertes de charge linéaires dans un écoulement
aussi bien en charge qu'à surface libre.
- c'est un nombre sans dimension intervenant dans l'Équation de Hazen-Williams qui caractérise
les pertes de charge linéaires
[0073] Cyril Frank Colebrook est un physicien britannique qui a apporté d'importantes contributions
à la mécanique des fluides. Il est surtout connu pour l'abaque portant son nom, et
qui donne la rugosité des conduites. Cette abaque se déduit d'une formule empirique
(dite « équation de Colebrook-White »), concurrente de celle que Ludwig Prandtl avait,
en son temps, déjà étudiée :

[0074] Avec
- λ le coefficient de perte de charge linéaire,
- Re le nombre de Reynolds,
- D le diamètre de la conduite,
- ∈ la rugosité de la canalisation (quelques micromètres en général).
[0075] L'équation de Hazen-Williams est une relation empirique utilisée en hydraulique pour
calculer les pertes de charge dues à la rugosité des conduites. À la différence de
la formule de Poiseuille, limitée aux écoulements à très faible vitesse dans des conduites
de petit diamètre, elle permet de décrire les écoulements turbulents de l'eau avec
une relative précision.
[0076] Elle est définie en unités SI par l'expression suivante :

dans laquelle :
•
Q est le débit volumique dans la conduite, exprimé en m
3/s
•
C est le coefficient de rugosité de Hazen-Williams du matériau constituant la conduite,
nombre sans dimension dont quelques valeurs sont données dans le tableau suivant :
| Coefficient de rugosité |
Valeur |
| Acier |
120 |
| Béton, brique |
100 |
| Bois |
120 |
| Cuivre |
150 |
| Etain |
130 |
| Fonte |
100 |
| Matière plastique, PVC |
150 |
| Plomb |
130 |
| Verre |
140 |
•
A est l'aire de la section de conduite, exprimée en m
2
•
Rh est le rayon hydraulique de la conduite, exprimé en m
•
J est le gradient d'énergie hydraulique, défini par

avec
h la charge exprimée en mètre colonne d'eau, et
L la longueur de la conduite.
J est donc un nombre sans dimension.
[0077] Dans des modes de réalisation, l'injecteur injecte un fluide dont la pression est
inférieure à vingt bars, par exemple inférieure à dix bars. Ainsi, la présente invention
est adaptée aux nouvelles technologies de récupération d'énergie solaire par échauffement
de fluide.
[0078] Dans des modes de réalisation, on supprime, par rapport à une turbine de Tesla classique,
les axes latéraux, qui sont liés à couches limites mais gêne écoulement car, grâce
à la rugosité, ces axes latéraux sont inutiles pour de faibles ou moyennes puissances.
[0079] Selon un aspect, la présente invention vise une génératrice comportant un capteur
solaire pour échauffer un fluide dont la sortie est connectée à l'injecteur d'une
turbine objet de la présente invention.
[0080] Grâce à la mise en oeuvre de la présente invention et, notamment de disques à l'état
de surface grossier, on obtient des turbines ou des pompes de très faible coût. De
plus, les éventuels intrants solides et objets en suspension dans le fluide sont déchiquetés
par les aspérités des disques.
[0081] Une des utilisations de la présente invention consiste à relier mécaniquement une
génératrice électrique à l'arbre 120, pour générer de l'électricité avec l'énergie
du fluide entrant.
[0082] La présente invention vise aussi une génératrice comportant un premier dispositif
exploitant un fluide en en réduisant la température dont la sortie est connectée à
l'injecteur de la turbine objet de la présente invention. La turbine objet de la présente
invention se combine ainsi favorablement à une turbine pour fluide à haute température,
voire à toute dispositif industriel qui a pour effet de fournir un fluide à température
inférieure à 300 °C, par exemple, à une turbine cascadée, c'est-à-dire exploitant
un fluide après un premier usage haute pression et/ou haute température, à une turbine
hydraulique branchée en série sur un réseau de distribution à moyenne pression, par
exemple.
[0083] On observe, en figure 5, une pompe 300 à disques 305, la pompe 300 comportant :
- un arbre 320 droit en rotation muni d'un échappement latéral 315,
- un moteur (non représenté) pour entraîner l'arbre 320 en rotation,
- un injecteur (non représenté) pour injecter un fluide dans l'échappement 315,
- des disques 305 montés sur l'arbre 320, de manière perpendiculaire à l'axe de l'arbre
et
- une sortie 310 de fluide, tangentiellement et en périphérique des disques 305.
[0084] Comme illustré dans la partie 345 du disque 305, au moins un disque 305 comporte
un matériau composite comportant une matière plastique renforcée par des fibres. Préférentiellement,
au moins un disque 305 présente des aspérités de surface d'une profondeur d'au moins
un tiers de l'épaisseur de la couche limite du même fluide sur le même disque sans
aspérité.
[0085] Ces aspérités sont similaires à celles présentées en regard des figures 3 et 4. Les
flèches 330, 335 et 340 et la flèche 325 montrent le chemin suivi par le fluide, qui
est essentiellement inverse du chemin de fluide présenté en regard des figures 3 et
4.
[0086] La pompe objet de la présente invention s'applique, par exemple, aux pompages pour
hydrocarbures visqueux, au pompage pour nettoyage de stations d'épuration ou de zones
d'accumulation de matière organique (lagunes, barrages, lacs, ports....).
[0087] Comme on le comprend à la lecture de la description qui précède, la turbine et la
pompe de certains modes de réalisation mettent en oeuvre un rotor efficace et très
économique, qui intègre quatre particularités :
- 1/ Un maximum de composants sont des éléments standards dimensionnés et assemblés
en fonction de la puissance et des caractéristiques du fluide utilisé (nature, température,
pression....). Ainsi, on utilise pour le carénage, des tubes découpés de type PVC,
acier émaillé de chaudière. Pour les disques, une matière plastique renforcée à haute
résistance mécanique et bonne résistance à l'eau et à la température, par exemple
de la bakélite renforcée fibre de verre qui sont utilisés comme disques à tronçonner
;
- 2/ Des disques dont l'état de surface spécifique augmente l'adhérence entre le fluide
et le rotor au niveau des « couches limites » ce qui permet d'améliorer l'efficacité
de la turbine pour les basses vitesses de fluide : De petites aspérités au niveau
de la surface (quelques dixièmes de mm) du disque augmentent notamment la surface
de contact et donc le transfert d'énergie ;
- 3/ La disposition des disques et des espaces entre les disques, réglés par des entretoises,
donne une géométrie particulière au rotor qui lui permet de s'adapter aux différents
fluides utilisés : L'écartement peut varier entre les bords des disques et leurs centres
et/ou
- 4/ La possibilité de développer sur le même principe une pompe dont la principale
caractéristique est de ne pas être sensible à l'engorgement qui pourrait être provoqué
par la turbidité du fluide ou des débris de toute sorte, cela est principalement dû
à deux caractéristiques : Le rotor qui est formé de disques parallèles et la nature
même des disques qui peuvent découper les débris en tournant à haute vitesse.
[0088] On cite, parmi les exemples d'applications :
- la turbine à vapeur moyenne température pour centrale solaire ou toute autre source
d'énergie.
- la turbine cascadée, c'est-à-dire une turbine exploitant un fluide après un premier
usage haute pression et/ou haute température.
- la turbine hydraulique branchée en série sur un réseau de distribution moyenne pression.
- la pompe pour hydrocarbures visqueux.
- la pompe pour nettoyage de stations d'épuration, zones d'accumulation de matière organique
(lagunes, barrages, lacs, ports....), etc...
1. Turbine (200) à disques, qui comporte :
- un arbre (120) droit en rotation muni d'un échappement axial,
- des disques (205) montés sur l'arbre, de manière perpendiculaire à l'axe de l'arbre
- un injecteur (110) de fluide sous pression tangentiellement et en périphérique des
disques,
caractérisée en ce qu'au moins un disque comporte un matériau composite comportant une matière plastique
renforcée par des fibres.
2. Turbine selon la revendication 1, dans laquelle lesdites fibres comportent des fibres
de verre.
3. Turbine selon l'une des revendications 1 ou 2, dans laquelle la matière plastique
est thermodurcissable.
4. Turbine selon l'une des revendications 1 à 3, dans laquelle au moins un disque est
fabriqué par moulage à basse pression de bakélite sur un renfort de fibres.
5. Turbine selon l'une des revendications 1 à 3, dans laquelle au moins un disque comporte
du polypropylène.
6. Turbine selon l'une des revendications 1 à 3, dans laquelle au moins un disque comporte
de l'ABS.
7. Turbine selon l'une des revendications 1 à 6, dans laquelle au moins un disque présente
des aspérités de surface d'une profondeur d'au moins un tiers de l'épaisseur de la
couche limite du même fluide sur le même disque sans aspérité.
8. Turbine (200) selon l'une des revendications 1 à 7, dans laquelle au moins un des
disques (205) présente des aspérités de surface d'une profondeur crête à crête supérieure
à un dixième de millimètre.
9. Turbine (200) selon l'une des revendications 1 à 8, dans laquelle la distance entre
deux disques (205) consécutifs est supérieure ou égale à 0,5 mm.
10. Turbine (200) selon l'une des revendications 1 à 9, dans laquelle la distance entre
deux disques (205) consécutifs est supérieure ou égale à un mm.
11. Turbine (200) selon l'une des revendications 1 à 10, dans laquelle au moins un des
disques (205) présente des aspérités de surface d'une profondeur crête à crête supérieure
à un quart de la distance entre deux disques consécutifs.
12. Turbine (200) selon l'une des revendications 1 à 11, dans laquelle au moins un des
disques (205) présente un coefficient de rugosité de surface de Hazen-Williams inférieur
ou égal à 100.
13. Turbine (200) selon l'une des revendications 1 à 12, dans laquelle l'injecteur (110)
injecte un fluide dont la pression est inférieure à vingt bars.
14. Génératrice comportant un capteur solaire pour échauffer un fluide dont la sortie
est connectée à l'injecteur (110) d'une turbine (200) selon l'une des revendications
1 à 13.
15. Pompe (300) à disques comportant :
- un arbre (320) droit en rotation muni d'un échappement latéral,
- un moteur pour entraîner l'arbre en rotation,
- un injecteur (315) pour injecter un fluide dans l'échappement,
- des disques (305) montés sur l'arbre, de manière perpendiculaire à l'axe de l'arbre
et
- une sortie (310) de fluide tangentiellement et en périphérique des disques, caractérisée en ce qu'au moins un disque comporte un matériau composite comportant une matière plastique
renforcée par des fibres.