[0001] L'invention concerne un procédé de conversion d'alliage contenant majoritairement
du titane.
ARRIERE PLAN DE L'INVENTION
[0002] Plus particulièrement, l'invention concerne un procédé de conversion d'un alliage
comportant, en pourcentage massique de l'alliage, majoritairement du titane, cet alliage
présentant une température de transus β à partir de laquelle on observe une transition
de structures de l'alliage en phase α vers des structures de l'alliage en phase β,
le procédé comportant :
- une étape de fabrication d'un lingot (1) composé dudit alliage ;
- au moins des première, seconde et troisième étapes d'un premier type consistant à
déformer plastiquement l'alliage issu dudit lingot alors qu'il est à une température
courante strictement supérieure à la température de transus β; et
- au moins des première et seconde étapes d'un second type consistant à déformer plastiquement
l'alliage issu dudit lingot alors qu'il est à une température courante strictement
inférieure à la température de transus β.
[0003] Les alliages titane contiennent, en pourcentage massique de l'alliage, majoritairement
du titane et en particulier au moins 60% de la masse de l'alliage est formée de titane.
[0004] On a constaté une hétérogénéité de résistance mécanique entre des pièces appartenant
à un même lot de pièces obtenues à partir d'un même alliage.
[0005] Pour des questions de qualité de production, il est souhaitable que des pièces similaires
obtenues à partir d'un même alliage titane présentent une homogénéité de résistance
mécanique.
OBJET DE L'INVENTION
[0006] L'invention a pour objet l'obtention d'un procédé de conversion d'un alliage comportant,
en pourcentage massique de l'alliage, majoritairement du titane, ce procédé devant
favoriser l'amélioration de la qualité de pièces produites à l'aide de l'alliage converti
suivant le procédé de l'invention.
RESUME DE L'INVENTION
[0007] En vue de réaliser cet objet, il est proposé selon l'invention, un procédé de conversion
d'un alliage comportant, en pourcentage massique de l'alliage, majoritairement du
titane, cet alliage présentant une température de transus β à partir de laquelle on
observe une transition de structures de l'alliage en phase α vers des structures de
l'alliage en phase β, le procédé comportant :
- une étape de fabrication d'un lingot composé dudit alliage ;
- au moins des première, seconde et troisième étapes d'un premier type A, B, C consistant
à déformer plastiquement l'alliage issu dudit lingot alors qu'il est à une température
courante strictement supérieure à la température de transus β Tβ; et
- au moins des première et seconde étapes d'un second type A', B' consistant à déformer
plastiquement l'alliage issu dudit lingot alors qu'il est à une température courante
strictement inférieure à la température de transus β Tβ.
[0008] Le procédé de conversion selon l'invention est essentiellement caractérisé en ce
que les étapes des premier et second types A, A', B, B', C sont appliquées selon la
séquence consistant en :
- la mise en oeuvre de la première étape du premier type A alors que l'alliage se trouve
à une première température T1; suivie de
- la mise en oeuvre de la première étape du second type A'; suivie de
- la mise en oeuvre de la seconde étape du premier type B alors que l'alliage se trouve
à une seconde température T2 strictement inférieure à ladite première température
T1; suivie de
- la mise en oeuvre de la seconde étape du second type B'; suivie de
- la mise en oeuvre de la troisième étape du premier type C alors que l'alliage se trouve
à une troisième température T3 strictement inférieure à ladite seconde température
T2.
[0009] Pour la compréhension de l'invention, la température de transus β, Tβ, est la température
au-dessus de laquelle on observe une transition de certaines au moins des structures
de l'alliage qui sont en phase α vers des structures de l'alliage en phase β.
[0010] La portion d'alliage en phase α présente une micro structure cristallographique hexagonale
compacte.
[0011] La portion d'alliage en phase β présente une micro structure cristallographique cubique
centrée.
[0012] Ainsi, lorsque l'on passe au-dessus de cette température de transus β, on constate
que des portions de l'alliage qui se présentaient sous forme hexagonale compacte,
se transforment en portions d'alliage cubique centrée. L'enchainement d'étapes selon
le procédé de l'invention combine traitements thermiques et déformations mécaniques
plastiques de l'alliage accomplies de manière à homogénéiser la micro structure interne
de l'alliage en homogénéisant progressivement la taille des cristaux / grains qui
composent l'alliage.
[0013] Ainsi, les pièces d'un lot de pièces produit à partir de l'alliage titane converti
suivant le procédé de l'invention présentent des caractéristiques homogénéisées du
point de vu de la micro structure, du point de vue de la répartition des tailles des
grains en phases β contenus dans l'alliage et du point de vu de composition chimique
(les espèces chimiques sont mieux réparties dans l'alliage converti suivant le procédé
de l'invention qu'elles ne l'étaient dans le lingot avant mise en oeuvre des différentes
étapes du procédé de l'invention).
[0014] Ainsi, la qualité globale du lot de pièces est améliorée car l'alliage constituant
ces pièces présente des caractéristiques homogènes entre les pièces du lot.
[0015] Lors de la formation du lingot, qui pèse plusieurs tonnes, typiquement un lingot
pèse de 3 à 7 tonnes et mesure plus de 2 mètres de hauteur, on constate une stratification
du lingot telle que la partie inférieure et centrale du lingot présente des cristaux
allongés de longueur et section moyenne largement supérieure à la longueur et à la
section moyenne des cristaux se trouvant en partie supérieure du lingot.
[0016] La première étape du premier type A est réalisée à une première température T1 supérieure
à la température de transus β ce qui permet d'avoir une transformation d'une partie
au moins des structures cristallographiques d'alliage qui sont en phase α vers des
structures cristallographiques en phase β. La déformation mécanique / déformation
plastique des gros grains de l'alliage en phase β entraine une cassure de ces gros
grains en phase β qui sont alors recristallisés en petits grains toujours en phase
β. On a ici un début d'homogénéisation de l'alliage du lingot en termes de nature
de phases α et β présentes dans l'alliage et de taille de grains β.
[0017] La première étape du second type A' qui est réalisée en dessous de la température
de transus β, en l'occurrence à une température T4, pour conserver la nature des phases
α et β présentes dans le matériau tout en appliquant à ce même alliage, une déformation
mécanique plastique qui a pour effet de créer / accumuler des contraintes mécaniques
internes dans l'alliage et autour des grains en phase β.
[0018] Lors de l'étape d'après qui est la seconde étape du premier type B, on remonte alors
la température de l'alliage au-dessus de la température de transus β jusqu'à atteindre
une seconde température T2 qui est strictement inférieure à la première température
T1. Lors de cette étape B, les contraintes mécaniques accumulées autour des grains
en phase β lors de la première étape du second type A', génèrent à nouveau des ruptures
/ dislocations des grains β qui ont les plus grandes tailles et qui sont soumis aux
plus grandes contraintes. L'effet de ces dislocations est de favoriser la recristallisation
des grains d'alliage β les plus gros. Cette seconde étape du premier type B est une
étape de recristallisation, qui permet de préparer une première homogénéisation la
taille des grains β, par accumulation de dislocations dans les grains les plus gros,
ou les moins bien orientés par rapport à l'essentiel de la microstructure.
[0019] Lors de l'étape d'après, qui est la seconde étape du second type B', on abaisse à
nouveau la température de l'alliage pour qu'il ait une température courante T4 inférieure
à la température de transus β, Tβ, et on applique à nouveau une déformation plastique
à l'alliage pour à nouveau créer de nouvelles contraintes mécaniques dans l'alliage
et autour des grains en phase β.
[0020] Comme cette étape B' est réalisée en dessous de la température de transus β, les
phases α et β des grains en présence dans l'alliage sont conservées et seules des
contraintes mécaniques sont générées autour des grains β les plus hétérogènes par
rapport à la microstructure.
[0021] Lors de l'étape d'après, qui est la troisième étape du premier type C, on augmente
à nouveau la température de l'alliage pour qu'il ait une température courante, dite
troisième température T3, qui soit supérieure à la température de transus β, mais
strictement inférieure à la seconde température T2 qui avait été atteinte lors de
la seconde étape du premier type B. Lors de cette troisième étape du premier type
C, les contraintes mécaniques accumulées, autour des grains β, lors de la seconde
étape du second type B', génèrent à nouveau des ruptures / dislocations des grains
β qui ont les plus grandes tailles et qui sont soumis aux plus grandes contraintes.
L'effet de ces nouvelles dislocations est toujours de favoriser la recristallisation
des grains β qui contiennent le plus de dislocations. L'alliage est ainsi à nouveau
homogénéisé.
[0022] Le fait que les première, second et troisième étapes du premier type soient réalisées
en abaissant progressivement la température tout en restant au-dessus de la température
de transus β permet de créer progressivement des dislocations de plus en plus fines
pour favoriser la précipitation des grains d'alliage en phase β les plus hétérogènes.
Toutes ces étapes du procédé de conversion selon l'invention permettent d'homogénéiser
la structure cristallographique de l'alliage tant au niveau de la répartition des
grains de phases α et des grains de phase β dans l'alliage qu'au niveau des dimensions
de ces grains respectifs.
[0023] L'alliage ainsi converti présente des caractéristiques mécaniques plus homogènes
ce qui permet d'homogénéiser les caractéristiques en fonction des directions envisagées
des pièces métalliques obtenue à partir de cet alliage.
[0024] Dans un mode de réalisation préférentiel du procédé selon l'invention, on fait en
sorte que :
- la première température T1 soit supérieure à la température de transus β Tβ d'au moins
200°C et d'au plus 300°C ; que
- la seconde température T2 soit supérieure à la température de transus β Tβ d'au moins
100°C et d'au plus 200°C ; et que
- la troisième température T3 soit supérieure à la température de transus β Tβ d'au
moins 50°C et d'au plus 150°C.
[0025] Le fait :
- d'une part de limiter progressivement l'écart entre la température de transus β Tβ
et les températures T1, T2, T3 successivement mises en oeuvre pour les première, seconde
et troisième étapes du premier type A, B, C ; tout en s'assurant
- d'autre part de ne pas dépasser une température limite Tlim au-dessus de la température
de transus β Tβ;
permet d'éviter le risque que des grains en phase β, voisins les uns des autres ne
se recombinent en un seul gros grain en phase β, ce qui irait à l'encontre de l'effet
recherché d'homogénéisation de l'alliage.
[0026] Dans un mode de réalisation préférentiel de l'invention combiné à l'un quelconque
des modes précités, on fait en sorte que chaque déformation plastique mise en oeuvre
lors d'une étape du second type A', B', C' est telle qu'elle tend à inverser au moins
partiellement l'effet de déformation appliquée à l'alliage lors de l'étape du premier
type précédant immédiatement cette étape du second type.
[0027] Par inversion d'effet de déformation, on entend une inversion d'au moins une des
déformations subies par l'alliage. Ainsi, si une première déformation a conduit à
une diminution de la longueur de la billette composée de l'alliage, alors la déformation
inversant l'effet de cette première déformation doit être réalisée de manière à obtenir
une augmentation de la longueur de la billette.
[0028] En inversant, lors d'une étape du second type A', B', C', l'effet de la déformation
appliquée lors de l'étape précédente du premier type A, B ou C, on augmente la capacité
de déformation pouvant être mise en oeuvre lors d'une étape du premier type ultérieure.
En effet, si l'on ne réalisait pas une déformation inversant au moins partiellement
l'effet de la déformation réalisée lors d'une étape du premier type, on aurait alors
une capacité de déformation de l'alliage beaucoup plus limitée lors de l'étape du
premier type suivante. En effet, les déformations réalisées entre deux étapes successives
du premier type A, B, C s'additionneraient jusqu'à atteindre une déformation telle
qu'elle conduit à une rupture complète locale de l'alliage.
[0029] En conséquence, l'inversion de l'effet de déformation permet de limiter les effets
délétères associés aux multiples déformations réalisées durant les étapes du premier
type.
[0030] Dans un mode de réalisation préférentiel, chacune des déformations plastiques mises
en oeuvre lors des étapes du premier type sont des déformations par compression de
l'alliage suivant une direction de compression d'alliage commune à toutes les étapes
du premier type, ces déformations plastiques mises en oeuvre lors des étapes du premier
type ont chacune un effet de réduction de la longueur Lx de l'alliage.
[0031] La longueur Lx de l'alliage est la plus grande dimension de l'alliage ou du bloc
d'alliage soumis à une déformation. Que l'alliage soit sous forme de lingot ou billette,
cette longueur Lx d'alliage reste toujours la plus grande dimension mesurable sur
cet alliage et cette longueur Lx est donc une longueur courante de l'alliage mesurée
avant de faire subir à l'alliage une nouvelle étape de déformation.
[0032] Ainsi, lors des étapes du premier type, on tend à compacter l'alliage en en réduisant
sa dimension courante Lx la plus importante la déformation. Ce type de déformation
réalisée à température supérieure à Tβ est moins fragilisante qu'une déformation tendant
à étirer l'alliage.
[0033] Préférentiellement, chacune des déformations plastiques mise en oeuvre lors des étapes
du second type A', B', C' sont des déformations par compression de l'alliage orientées
de manière à obtenir à chaque étape du second type une augmentation de la longueur
(Lx) de l'alliage.
[0034] Typiquement, les déformations plastiques mises en oeuvre lors des opérations du deuxième
type sont obtenues en comprimant l'alliage selon des directions de compression perpendiculaires
à la direction de compression d'alliage commune à toutes les étapes du premier type.
BREVE DESCRIPTION DES DESSINS
[0035] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de
la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif,
en référence aux dessins de la figure 1 qui illustre le procédé selon l'invention.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
[0036] Le procédé selon l'invention a pour but de permettre une conversion d'un alliage
de titane se présentant au départ sous forme de lingot, ce procédé de conversion permettant
d'homogénéiser les caractéristiques micro-structurelles de l'alliage.
[0037] L'alliage converti suivant le procédé de conversion selon l'invention se présente
sous la forme d'une ou plusieurs billettes. L'alliage ainsi obtenu se présente sous
forme de billette et est alors successivement :
- forgé pour générer des formes particulières nécessaires à la pièce finale qui est
préférentiellement une grosse pièce d'atterrisseur comme une tige ou un bogie ; puis
- usinée pour retirer une partie de l'alliage présent sur la pièce forgée ; puis éventuellement
- mis en solution et trempé à l'eau ou l'air ;puis
- vieilli thermiquement pour être durci, l'alliage ainsi vieilli étant un alliage quasi
β contenant des nodules d'alliage en phase alpha primaire entre les grains β, ainsi
qu'une précipitation de alpha secondaire à l'intérieur des grains β.
[0038] Bien que l'invention concerne essentiellement le procédé de conversion selon l'invention,
elle peut également concerner un procédé de production de pièce telle qu'une tige
un bogie ou un caisson d'atterrisseur d'aéronef, ou toute pièce de taille comparable
à une tige d'atterrisseur (longueur supérieure à 1 mètre), fabriquée à partir d'un
alliage converti conformément au procédé de conversion d'alliage selon l'invention.
[0039] Ce procédé de production comporte, outre le procédé de conversion d'alliage selon
l'invention, des étapes ultérieures précitées de forgeage, d'usinage et de vieillissement
pour obtenir une grosse pièce d'atterrisseur quasi finie, comme une tige, un bogie,
un caisson d'atterrisseur.
[0040] La présente description va maintenant présenter le procédé de conversion selon l'invention.
[0041] La première étape du procédé de conversion selon l'invention consiste à produire
un alliage comportant, en pourcentage massique de l'alliage, majoritairement du titane.
Cet alliage est choisi pour présenter une température de transus β Tβ comprise entre
800°C et 950°C et préférentiellement de 900°C.
[0042] Plus particulièrement, cet alliage est choisi dans le groupe d'alliages comprenant
:
- un premier alliage (Ti 10-2-3) comportant, en proportion massique, les éléments
suivants :
Aluminium, Al |
2.6 - 3.4 % |
Carbone, C |
<= 0.050 % |
Hydrogène H |
<= 0.015 % |
Fer, Fe |
1.6 - 2.2 % |
Azote, N |
<= 0.050 % |
Oxygène, O |
<= 0.13 % |
Titane, Ti |
83 - 86.8 % |
Vanadium, V |
9.0 - 11 % ; |
- un second alliage de type (Ti 5-5-5-3) comportant, en proportion massique, les éléments
suivants :
Fer Fe |
0.5 - 1.5% |
Carbone C |
maximum 0.1% |
Silicium Si |
maximum 0.15% |
Chrome Cr |
0.5 - 1.5% |
Molybdène Mo |
4 - 5.5% |
Vanadium V |
4 - 5.5% |
Azote N |
maximum 0.05% |
Titane Ti |
79.4 - 86.3% |
Aluminium Al |
4.4% - 5.7% |
Zirconium Zr |
maximum 0.3% |
Oxygène O |
maximum 0.18% |
Hydrogène H |
maximum 0.15% |
Impuretés 0.3%; |
|
- un troisième alliage de type (Ti 5-5-5-3-1) comportant, en proportion massique,
les éléments suivants :
Fer Fe |
0.5 - 1.5% |
Carbone C |
maximum 0.1% |
Silicium Si |
maximum 0.15% |
Chrome Cr |
0.5 - 1.5% |
Molybdène Mo |
4 - 5.5% |
Vanadium V |
4 - 5.5% |
Azote N |
maximum 0.05% |
Titane Ti |
79.4 - 86.3% |
Aluminium Al |
4.4% - 5.7% |
Zirconium Zr |
1% |
Oxygène O |
maximum 0.18% |
Hydrogène H |
maximum 0.15% |
Impuretés 0.3%; |
|
- un quatrième alliage de type (Ti18) décrit dans le
document brevet GB2470613A, et comportant, en proportion massique, les éléments suivants :
Aluminium |
5.3-5.7 % |
Vanadium V |
4.8-5.2 % |
Fer Fe |
0.7-0.9 % |
Molybdène Mo |
4.6-5.3 % |
Chrome Cr |
2.0-2.5 % |
Oxygène O |
0.12-0.16 % |
le reste étant au moins du Titane et de impuretés ;
- un cinquième alliage comportant, en proportion massique, les éléments suivants :
Titane au moins |
84% |
Aluminium Al |
4%-7.5% |
Oxygène au moins |
0,1% |
Carbone C au moins |
0,01% |
au moins un élément choisi parmi le vanadium, le molybdène, le chrome ou le fer, ce
cinquième alliage comportant également du Hafnium et du Zirconium en addition dans
une proportion massique d'au moins 0,1%.
[0043] Le cinquième alliage est particulièrement adapté pour être converti à l'aide du procédé
selon l'invention car il présente une température de transus β, Tβ, comprise entre
800°C et 950°C et plus particulièrement une température de transus β, Tβ=900°C.
[0044] Plus particulièrement, ce cinquième alliage, comporte, en proportion massique, au
moins 84% de Titane et au moins les éléments suivants :
- Aluminium 4,0 - 7,5%
- Vanadium 3,5 - 5,5%
- Molybdène 4,5-7,5%
- Chrome 1,8-3,6%
- Fer 0,2-0,5%
- Hafnium 0,1-1,1%
- Oxygène 0,1-0,3%
- Carbone 0,01-0,2%.
[0045] Chacun de ces alliages de titane présente une température de transus β Tβ qui lui
est propre.
[0046] Typiquement, la température du cinquième alliage préférentiel est de Tβ = 900°C.
[0047] Comme indiqué précédemment, la température de transusβ est la température à partir
de laquelle on observe une transition de structures de l'alliage en phase α vers des
structures de l'alliage en phase β.
[0048] L'alliage ainsi produit est coulé pour fabriquer un lingot 1 composé dudit alliage.
[0049] Comme on le voit sur la figure 1, le procédé de conversion selon l'invention comporte
:
- au moins des première, seconde et troisième étapes d'un premier type A, B, C consistant
à déformer plastiquement l'alliage issu dudit lingot alors qu'il est à une température
courante strictement supérieure à la température de transus β Tβ et inférieure à une
température limite Tlim = Tβ+300°C; et
- au moins des première et seconde étapes d'un second type A', B' consistant à déformer
plastiquement l'alliage issu dudit lingot alors qu'il est à une température courante
strictement inférieure à la température de transus β Tβ.
[0050] Dans le cas présent, le procédé comporte une troisième étape du second type C'.
[0051] Ces étapes des premier et second types A, A', B, B', C sont mises en oeuvre pour
une même portion de l'alliage en suivant la séquence consistant en :
- réalisation de la première étape du premier type A alors que l'alliage se trouve à
une première température T1; puis
- réalisation de la première étape du second type A' alors que l'alliage se trouve à
une température T4, dite quatrième température; puis
- réalisation de la seconde étape du premier type B alors que l'alliage se trouve à
une seconde température T2 strictement inférieure à ladite première température T1;
puis
- réalisation de la seconde étape du second type B' alors que l'alliage est à T4; puis
- réalisation de la troisième étape du premier type C alors que l'alliage se trouve
à une troisième température T3 strictement inférieure à ladite seconde température
T2 ; puis
- réalisation de la troisième étape du second type C' alors que l'alliage est à T4.
[0052] Typiquement, on a
*T1 défini par (Tβ + 200°C) <T1< (Tβ+300°C) ;
*T2 défini par T2<T1 et (Tβ + 100°C) <T2< (Tβ + 200°C) ;
*T3 défini par T3<T2<T1 et (Tβ + 50°C) <T3< (Tβ + 150°C).
* T4 qui est la quatrième température mise en oeuvre à chacune des étapes du second
type est définie par (Tβ-65°C)<T4<(Tβ-35°C) ou préférentiellement par (Tβ-55°C) <T4<
(Tβ-45°C).
[0053] Dans le cas de la figure 1,
Tβ=800°C, T1=1100°C, T2=1000°C, T3=900°C, T4=750°C.
[0054] Ces températures T1, T2, T3, T4 sont vérifiées si elles sont entre +/-15°C de la
température indiquée et préférentiellement entre +/-5°C de cette température. Le choix
de la quatrième température T4 permet de conserver les phases α et β en présence dans
l'alliage sans trop accumuler de contraintes autour des grains β.
[0055] Bien que l'on ait décrit que les températures auxquelles sont mises en oeuvre les
étapes du second type A', B', C' sont identiques, il est possible qu'elles diffèrent
entre elles.
[0056] Avant la première étape du premier type A, le lingot 1 formé de l'alliage présente
une longueur courante Lx définissant un axe principal X-X de l'alliage.
[0057] Dans toutes les étapes du premier type, A, B, C, la direction de compression d'alliage
est orientée parallèlement à cet axe principal d'alliage, et plus particulièrement
parallèlement à cette longueur du lingot.
[0058] Les directions de compression de l'alliage qui sont mises en oeuvre lors des étapes
du second type A', B', C' sont perpendiculaires à la longueur du lingot, c'est-à-dire
perpendiculaires à l'axe principal X-X.
[0059] Typiquement, les compressions mises en oeuvre lors des étapes du premier type A,
B, C sont réalisées en plaçant le lingot entre des éléments d'une presse se rapprochant
l'un de l'autre suivant une direction parallèle à la longueur du lingot.
[0060] Typiquement, les compressions mises en oeuvre lors des étapes du deuxième type A',
B', C' sont obtenues par écrasement de l'alliage entre des outils de forme ou non
placés en vis-à-vis pour entrainer une réduction de section de l'alliage et ainsi
un allongement progressif de l'alliage. La déformation réalisée au cours de la première
étape du premier type A comprend au moins une opération de refoulement R réduisant
la longueur Lx de l'alliage de 20 à 30% de la longueur Lx d'alliage mesurée avant
mise en oeuvre de cette première étape du premier type A.
[0061] La déformation réalisée au cours de la seconde étape du premier type B comprend également
une opération de refoulement R réduisant la longueur Lx de l'alliage de 20 à 30% de
la longueur Lx d'alliage mesurée après mise en oeuvre de la première étape du second
type A' et avant mise en oeuvre de la seconde étape du premier type B.
[0062] La déformation réalisée au cours de la troisième étape du premier type C comprend
aussi un refoulement R réduisant la longueur Lx de l'alliage de 15 à 20% de la longueur
Lx d'alliage mesurée après mise en oeuvre de la seconde étape du second type B' et
avant mise en oeuvre de la troisième étape du premier type C.
[0063] Le refoulement R est une opération de compression de l'alliage selon sa longueur
Lx, c'est-à-dire selon l'axe X-X de l'alliage.
[0064] La déformation E1 réalisée au cours de la première étape du second type A' est réalisée
pour augmenter la longueur Lx de l'alliage de 20 à 30% de la longueur Lx d'alliage
mesurée après mise en oeuvre de la première étape du premier type A et avant cette
augmentation de longueur Lx mise en oeuvre de la première étape du second type A'.
[0065] La déformation E4 réalisée au cours de la seconde étape du second type B' est adaptée
à augmenter la longueur Lx de l'alliage de 20 à 30% de la longueur Lx d'alliage mesurée
après mise en oeuvre de la seconde étape du premier type B et avant l'augmentation
de longueur Lx réalisée lors de cette seconde étape du second type B'.
[0066] Postérieurement à la troisième étape du premier type C, on met en oeuvre une troisième
étape du second type C', cette troisième étape C' permet de donner à l'alliage une
forme et des dimensions propres à son forgeage ultérieur pour l'obtention d'une pièce
forgée.
[0067] Cette troisième étape du second type C' peut être adaptée à augmenter la longueur
Lx de l'alliage d'au moins 30% de la longueur Lx d'alliage Lx mesurée après mise en
oeuvre de la troisième étape du premier type C et avant mise en oeuvre de cette augmentation
de longueur Lx réalisée à la troisième étape du second type C'.
[0068] On note que postérieurement à la seconde étape du premier type B et avant la troisième
étape du second type C', de préférence entre les étapes B' et C, on met en oeuvre
une étape de découpe X selon un plan transversal de l'alliage de manière à obtenir
deux parties allongées en forme de barres nommées billettes 1', 1".
[0069] Idéalement, ces parties/billettes 1', 1" sont de formes identiques entre elles. La
forme d'une billette destinée à former une grosse pièce d'atterrisseur d'aéronef est
sensiblement cylindrique droite de longueur comprise entre 2 m et 3 m et de diamètre
compris entre 0.4 et 0.5 m.
[0070] A l'origine, le lingot d'alliage, avant mise en oeuvre de la première étape du premier
type A est de forme cylindrique droite de longueur comprise entre 3m et 5m et de diamètre
compris entre 0.6 m et 1.2 m .
[0071] Le volume de deux billettes 1', 1" est inférieur au volume du lingot ce qui implique
qu'une partie de l'alliage a été évacuée lors des différentes étapes du procédé de
conversion d'alliage selon l'invention.
[0072] Dans le cas présent :
- à l'étape A, on réalise une opération de refoulement R1 suivie d'une opération d'étirage
E1 ;
- à l'étape A', on réalise une opération de refoulement R2 suivie d'une opération d'étirage
E2 ;
- à l'étape B, on réalise une opération de refoulement R3 suivie d'une opération d'étirage
E3 ;
- à l'étape B', on réalise une opération de refoulement R4 suivie d'une opération d'étirage
E4 ;
- à l'étape C, on réalise une opération de refoulement R5 suivie d'une opération d'étirage
E5 ;
- à l'étape C', on réalise une opération de refoulement R6 suivie d'une opération d'étirage
E6 qui conduit à la billette 1' finie et prête à être forgée.
[0073] Ces étirements E1, E2, E3, E4, E5, E6 sont des allongements de la longueur courante
d'alliage Lx obtenus par compression latérale de l'alliage et non par traction.
[0074] La billette 1' issue du procédé est formée d'un alliage converti dont la microstructure
est homogénéisée au moins en terme de dimensions de grains en phase β et de répartition
de ces grains dans l'alliage par rapport à la microstructure observée avant mise en
oeuvre de l'étape A du procédé.
[0075] Bien que le procédé selon l'invention ait été présenté avec trois étapes du premier
type et trois étapes du second type, on note qu'il peut aussi comporter un plus grand
nombre d'étapes du premier type et un plus grand nombre d'étapes du second type.
[0076] Quel que soit le nombre d'étapes du second type mises en oeuvre on fait préférentiellement
en sorte que l'on ait au moins une étape du second type mise en oeuvre entre deux
étapes successives du premier type.
1. Procédé de conversion d'un alliage comportant, en pourcentage massique de l'alliage,
majoritairement du titane, cet alliage présentant une température de transus β à partir
de laquelle on observe une transition de structures de l'alliage en phase α vers des
structures de l'alliage en phase β, le procédé comportant :
- une étape de fabrication d'un lingot (1) composé dudit alliage ;
- au moins des première, seconde et troisième étapes d'un premier type (A, B, C) consistant
à déformer plastiquement l'alliage issu dudit lingot alors qu'il est à une température
courante strictement supérieure à la température de transus β (Tβ); et
- au moins des première et seconde étapes d'un second type (A', B') consistant à déformer
plastiquement l'alliage issu dudit lingot alors qu'il est à une température courante
strictement inférieure à la température de transus β (Tβ), caractérisé en ce que ces étapes des premier et second types (A, A', B, B', C) sont appliquées selon la
séquence consistant en :
- la mise en oeuvre de la première étape du premier type (A) alors que l'alliage se
trouve à une première température (T1); suivie de
- la mise en oeuvre de la première étape du second type (A') ; suivie de
- la mise en oeuvre de la seconde étape du premier type (B) alors que l'alliage se
trouve à une seconde température (T2) strictement inférieure à ladite première température
(T1); suivie de
- la mise en oeuvre de la seconde étape du second type (B') ; suivie de
- la mise en oeuvre de la troisième étape du premier type (C) alors que l'alliage
se trouve à une troisième température (T3) strictement inférieure à ladite seconde
température (T2).
2. Procédé de conversion d'alliage selon la revendication 1, dans lequel :
- la première température (T1) est supérieure à la température de transus β (Tβ) d'au
moins 200°C et d'au plus 300°C ;
- la seconde température (T2) est supérieure à la température de transus β (Tβ) d'au
moins 100°C et d'au plus 200°C ;
- la troisième température (T3) est supérieure à la température de transus β (Tβ)
d'au moins 50°C et d'au plus 150°C.
3. Procédé de conversion d'alliage selon l'une au moins des revendications 1 ou 2, dans
lequel chaque déformation plastique mise en oeuvre lors d'une étape du second type
(A', B', C') est telle qu'elle tend à inverser au moins partiellement l'effet de déformation
appliquée à l'alliage lors de l'étape du premier type précédant cette étape du second
type.
4. Procédé de conversion d'alliage selon l'une au moins des revendications 1 à 3, dans
lequel chacune des déformations plastiques mises en oeuvre lors des étapes du premier
type sont des déformations par compression de l'alliage suivant une direction de compression
d'alliage commune à toutes les étapes du premier type, ces déformations plastiques
mises en oeuvre lors des étapes du premier type ayant chacune un effet de réduction
de la longueur (Lx) de l'alliage.
5. Procédé de conversion d'alliage suivant la revendication 4, dans lequel chacune des
déformations plastiques mise en oeuvre lors des étapes du second type sont des déformations
par compression de l'alliage orientées de manière à obtenir à chaque étape du second
type une augmentation de la longueur (Lx) de l'alliage.
6. Procédé de conversion d'alliage selon la revendication 5, dans lequel la déformation
(R1) réalisée au cours de la première étape du premier type (A) est adaptée à réduire
la longueur (Lx) de l'alliage de 20 à 30% de la longueur (Lx) d'alliage mesurée avant
mise en oeuvre de cette première étape du premier type (A).
7. Procédé de conversion selon la revendication 6, dans lequel la déformation (R3) réalisée
au cours de la seconde étape du premier type (B) est adaptée à réduire la longueur
(Lx) de l'alliage de 20 à 30% de la longueur (Lx) d'alliage mesurée après mise en
oeuvre de la première étape du second type (A') et avant mise en oeuvre de cette seconde
étape du premier type (B).
8. Procédé de conversion selon l'une au moins des revendications 6 ou 7, dans lequel
la déformation (R5) réalisée au cours de la troisième étape du premier type (C) est
adaptée à réduire la longueur (Lx) de l'alliage de 15 à 20% de la longueur (Lx) d'alliage
mesurée après mise en oeuvre de la seconde étape du second type (B') et avant mise
en oeuvre de cette troisième étape du premier type (C).
9. Procédé de conversion selon l'une au moins des revendications 6 à 8, dans lequel la
déformation (E2) réalisée au cours de la première étape du second type (A') est adaptée
à augmenter la longueur (Lx) de l'alliage de 20 à 30% de la longueur (Lx) d'alliage
mesurée après mise en oeuvre de la première étape du premier type (A) et avant l'augmentation
de longueur (Lx) mise en oeuvre lors de cette première étape du second type (A').
10. Procédé de conversion selon la revendication 9, dans lequel la déformation (E4) réalisée
au cours de la seconde étape du second type (B') est adaptée à augmenter la longueur
(Lx) de l'alliage de 20 à 30% de la longueur (Lx) d'alliage mesurée après mise en
oeuvre de la seconde étape du premier type (B) et avant l'augmentation de longueur
(Lx) mise en oeuvre lors de cette seconde étape du second type (B').
11. Procédé de conversion d'alliage selon l'une au moins des revendications 1 à 10, dans
lequel postérieurement à la troisième étape du premier type (C), on met en oeuvre
une troisième étape du second type (C').
12. Procédé de conversion d'alliage selon la revendication 11, dans lequel postérieurement
à la seconde étape du premier type (B) et avant la troisième étape du second type
(C'), on met en oeuvre une étape de découpe selon un plan transversal de l'alliage
de manière à obtenir deux parties allongées en forme de barres nommées billettes.
13. Procédé de conversion selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans
lequel chacune des étapes du premier type est mise en oeuvre à une quatrième température
(T4) comprise entre la température de transus β (Tβ) moins 50°C à plus ou moins 15°C
près et préférentiellement à plus ou moins 5°C près.
14. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, dans lequel l'alliage est
choisi pour présenter une température de transus β (Tβ) comprise entre 800°C et 950°C
et préférentiellement de 900°C.
15. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, dans lequel l'alliage est
choisi dans le groupe d'alliages comprenant :
- un premier alliage (Ti 10-2-3) comportant, en proportion massique, les éléments
suivants :
Aluminium, Al |
2.6 - 3.4 % |
Carbone, C |
<= 0.050 % |
Hydrogène H |
<= 0.015 % |
Fer, Fe |
1.6 - 2.2 % |
Azote, N |
<= 0.050 % |
Oxygène, O |
<= 0.13 % |
Titane, Ti |
83 - 86.8 % |
Vanadium, V |
9.0 - 11 % ; |
- un second alliage de type (Ti 5-5-5-3) comportant, en proportion massique, les éléments
suivants :
Fer Fe |
0.5 - 1.5% |
Carbone C |
maximum 0.1% |
Silicium Si |
maximum 0.15% |
Chrome Cr |
0.5 - 1.5% |
Molybdène Mo |
4 - 5.5% |
Vanadium V |
4 - 5.5% |
Azote N |
maximum 0.05% |
Titane Ti |
79.4 - 86.3% |
Aluminium Al |
4.4% - 5.7% |
Zirconium Zr |
maximum 0.3% |
Oxygène O |
maximum 0.18% |
Hydrogène H |
maximum 0.15% |
Impuretés 0.3%; |
|
- un troisième alliage de type (Ti 5553-1) comportant, en proportion massique, les
éléments suivants :
Fer Fe |
0.5 - 1.5% |
Carbone C |
maximum 0.1% |
Silicium Si |
maximum 0.15% |
Chrome Cr |
0.5 - 1.5% |
Molybdène Mo |
4 - 5.5% |
Vanadium V |
4 - 5.5% |
Azote N |
maximum 0.05% |
Titane Ti |
79.4 - 86.3% |
Aluminium Al |
4.4% - 5.7% |
Zirconium Zr |
1% |
Oxygène O |
maximum 0.18% |
Hydrogène H |
maximum 0.15% |
Impuretés 0.3%; |
|
- un quatrième alliage de type (Ti18) comportant, en proportion massique, les éléments
suivants :
Aluminium |
5.3-5.7 % |
Vanadium V |
4.8-5.2 % |
Fer Fe |
0.7-0.9 % |
Molybdène Mo |
4.6-5.3 % |
Chrome Cr |
2.0-2.5 % |
Oxygène O |
0.12-0.16 % |
le reste étant au moins du Titane et de impuretés ;
- un cinquième alliage comportant, en proportion massique, les éléments suivants :
Titane au moins 84%
Aluminium Al 4%
Oxygène au moins 0,1%
Carbone C au moins 0,01%
au moins un élément choisi parmi le vanadium, le molybdène, le chrome ou le fer, ce
cinquième alliage comportant également du Hafnium et du Zirconium en addition dans
une proportion massique d'au moins 0,1%.
16. Pièce d'atterrisseur d'aéronef, telle qu'une tige d'atterrisseur, un bogie, ou un
caisson fabriquée à partir d'un alliage converti conformément au procédé de conversion
d'alliage selon l'une quelconque des revendications 1 à 15.