[0001] L'invention concerne un système et un procédé de gestion de la récupération et de
l'évacuation sous forme liquide des condensats d'un échangeur thermique tel qu'un
évaporateur.
[0002] Il est connu de récupérer les condensats provenant d'un échangeur thermique au moyen
d'un bac de récupération des condensats qui est généralement disposé sous l'échangeur.
Les condensats récupérés sont ensuite évacués par un trou traversant aménagé dans
le fond du bac vers un tuyau d'évacuation ou en libre écoulement. Le bac est généralement
formé par une plaque métallique ou en PVC.
[0003] Toutefois, afin d'éviter que les condensats ne gèlent dans le bac, celui-ci intègre
généralement des éléments chauffants qui sont disposés de manière à couvrir tout ou
partie de la superficie du bac et qui chauffent le bac lorsque la température de celui-ci
est proche des conditions de gel. Cependant, un tel système présente les inconvénients
suivants :
- Les éléments chauffants sont reliés à un thermostat unique qui va déclencher le chauffage
en fonction de la température extérieure et lorsque celle-ci est proche des conditions
de gel. Les éléments chauffants vont donc fonctionner en continu durant une grande
partie de la saison de chauffe (environ 60% du temps selon la norme NF EN 14825 si
l'on considère le climat « moyen » et une température de basculement de 6°C).
- Lorsque les éléments chauffants sont activés et chauffent, la chaleur est dissipée
dans la plaque métallique formant le bac. Comme la surface d'échange entre la plaque
et l'air environnant est relativement grande, la plaque dissipe toute la chaleur fournie
par les éléments chauffant en conservant une température relativement basse. Ainsi,
le chauffage se poursuit puisque la température est toujours proche des conditions
de gel.
[0004] La consommation d'énergie électrique d'un tel système de gestion de la récupération
des condensats est donc assez élevée.
[0005] Au vu de ce qui précède il est donc souhaitable de pouvoir réduire cette consommation
énergétique.
[0006] La présente invention a ainsi pour objet un système de gestion de la récupération
et de l'évacuation sous forme liquide des condensats d'un échangeur thermique, caractérisé
en ce qu'il comprend :
- un échangeur thermique qui est apte à subir des opérations de dégivrage et à générer
des condensats,
- un bac de récupération des condensats provenant de l'échangeur thermique et qui comporte
au moins une ouverture par laquelle s'évacuent les condensats liquides,
- au moins un thermostat qui est apte à mesurer la température de l'air du milieu dans
lequel est placé ledit bac et à la comparer avec une valeur de consigne qui est représentative
d'un risque de gel des condensats,
- au moins un élément chauffant qui est apte à chauffer au moins une zone dudit bac
à partir d'une information qui est représentative du dégivrage de l'échangeur thermique
par un système de dégivrage automatique de l'échangeur thermique et lorsque la température
mesurée de l'air du milieu dans lequel est le bac est inférieure à la valeur de consigne.
[0007] En asservissant le fonctionnement dudit au moins un élément chauffant, d'une part,
au fonctionnement du thermostat et, d'autre part, au dégivrage de l'échangeur thermique
on s'assure que le chauffage des condensats liquides n'aura lieu que lorsque certaines
conditions prédéterminées seront réunies, à savoir lorsque la génération des condensats
est susceptible de se produire (opération de dégivrage en cours ou à venir) et lorsque
ceux-ci risquent de geler dans le bac (le thermostat détecte une température proche
des conditions de gel). L'opération de chauffage est alors contrôlée et limitée dans
le temps (l'élément chauffant ne chauffe pas de manière permanente), ce qui génère
des économies d'énergie. Le système permet donc de minimiser la consommation électrique
nécessaire au chauffage de tout ou partie du bac de manière particulièrement simple.
On notera que la double condition est nécessaire pour garantir le fonctionnement cohérent
dudit au moins un élément chauffant en toutes circonstances. Une simple condition
relative au dégivrage ne suffit pas car elle pourrait entraîner une mise en marche
non-désirée dudit au moins un élément chauffant lorsque l'unité d'échange thermique
est utilisée pour produire du froid (climatisation). En effet, le fonctionnement de
l'unité d'échange thermique en mode froid ou climatisation est, du point de vue du
cycle frigorifique, parfaitement identique à son fonctionnement lors d'une situation
de dégivrage. Par conséquent, dans cette situation où l'échangeur est utilisé pour
rafraichir (donc durant une période chaude) c'est le thermostat sur la température
extérieure qui permet d'empêcher la mise en fonctionnement dudit au moins un élément
chauffant.
[0008] La consommation énergétique annuelle dudit au moins un élément chauffant est donc
négligeable puisqu'il fonctionne moins de 1% du temps de la saison de chauffe. Lorsqu'il
n'y a pas de risque de gel, les condensats liquides sont simplement évacués, de manière
naturelle, à travers ladite au moins une ouverture d'évacuation du bac sans avoir
à fournir la moindre énergie.
[0009] Ledit au moins un élément chauffant est distinct des moyens de chauffage du système
de dégivrage automatique conventionnel qui assurent le dégivrage de l'échangeur, le
système selon l'invention n'interfère donc pas avec le dégivrage automatique de l'échangeur.
Le système selon l'invention ne coopère ou ne s'interface avec le dégivrage automatique
que par l'intermédiaire de l'information reçue ou obtenue indirectement et qui informe
ledit au moins un élément chauffant d'un dégivrage en cours ou à venir. Le fonctionnement
du système selon l'invention ne modifie donc pas ou n'interfère pas avec le fonctionnement
du système de dégivrage automatique de l'échangeur. Il peut donc facilement être ajouté
sur une installation ou un circuit frigorifique existant. L'élément chauffant ne s'interface
qu'avec le bac et notamment la ou les parties ou zones à chauffer.
[0010] Selon d'autres caractéristiques possibles prises isolément ou en combinaison l'une
avec l'autre :
- ledit au moins un élément chauffant est apte à chauffer par circulation d'un courant
électrique dans ledit au moins un élément chauffant ;ledit au moins élément chauffant
est ainsi apte à être alimenté par un courant électrique lorsque, d'une part, le thermostat
détecte une température d'air inférieure à la valeur de consigne et, d'autre part,
une opération de dégivrage de l'échangeur thermique a eu lieu, est en cours ou va
avoir lieu ; le courant d'alimentation de l'élément chauffant n'est donc injecté dans
ce dernier qu'en cas de double condition : une très faible température de l'air (susceptible
de provoquer le gel des condensats) et un dégivrage de l'échangeur qui est prévu ;
- ledit au moins un élément chauffant n'est pas apte à chauffer l'échangeur thermique
; en effet, ledit au moins un élément chauffant sert à chauffer le bac lorsque certaines
conditions sont réunies mais il ne participe pas au dégivrage de l'échangeur thermique,
ce dégivrage étant assuré de manière conventionnelle par des moyens de chauffage distincts
; ledit au moins un élément chauffant est donc dédié uniquement au chauffage de tout
ou partie du bac et il est donc dimensionné en conséquence sans avoir besoin d'être
dimensionné également pour dégivrer l'échangeur (consommation énergétique réduite);
ledit au moins un élément chauffant est généralement distant de l'échangeur thermique
et donc il ne peut chauffer ce dernier;
- ledit au moins un élément chauffant est apte à chauffer notamment en fonction d'une
information reçue d'un système de dégivrage automatique de l'échangeur thermique ou
en fonction d'une information de température d'un circuit frigorifique dont fait partie
l'échangeur thermique (information indirecte représentative d'un dégivrage) ; en effet,
lorsqu'un dégivrage de l'échangeur thermique intervient un changement brusque de température
sur le circuit frigorifique se produit et la détection d'une telle variation de température
est représentative de manière indirecte d'un dégivrage ;
- le bac comprend au moins une rigole destinée à recueillir des condensats et qui est
inclinée suivant sa longueur de manière à les acheminer vers ladite au moins une ouverture
d'évacuation desdits condensats qui est aménagée dans le fond de ladite au moins une
rigole, ledit au moins un élément chauffant ayant une forme générale allongée et étant
positionné dans le fond de ladite au moins une rigole ; ainsi, la seule zone chauffée
du bac est celle de la rigole, ce qui évite d'avoir à chauffer la quasi-totalité de
la superficie du bac ;
- au moins un élément chauffant est recouvert d'un matériau dissipateur thermique ;
ceci permet de dissiper rapidement dans la rigole la chaleur dégagée par ledit au
moins un élément chauffant et, ainsi, de la transmettre aux condensats ;
- ledit au moins un élément chauffant est revêtu sur sa face supérieure d'une bande
métallique qui s'étend dans le fond de ladite au moins rigole, le long de celle-ci
et transversalement; cet agencement permet de répartir rapidement sur une surface
étendue au fond de la rigole la chaleur dégagée ; la bande s'étend sur la longueur
de la rigole et transversalement sur au moins une partie de sa largeur (la rigole
est généralement encadrée par des parois latérales inclinées) ;
- le bac comprend une plaque dans laquelle ladite au moins une rigole est aménagée,
la plaque ayant une face supérieure qui est inclinée en direction de ladite au moins
une rigole ; ceci permet de diriger les condensats vers la rigole ;
- la plaque est réalisée en polystyrène ou dans une autre matière plastique cellulaire
étanche et à faible conductivité et effusivité thermique ; la plaque ayant ainsi une
effusivité thermique très faible (une faible effusivité est inférieure à 100 J.m-2.K-1.s-1/2) même en cas de très faible température de l'air, les condensats tombant sur la plaque
peuvent difficilement geler à son contact; la plaque ayant une conductivité thermique
très faible, l'énergie thermique qui est transmise par ledit au moins un élément chauffant
à la plaque se dissipe très lentement à l'intérieur de celle-ci, tandis qu'elle se
dissipe très rapidement aux condensats par l'intermédiaire du matériau dissipateur
thermique ; cette constitution de la plaque permet de minimiser la puissance électrique
nécessaire à l'élément chauffant pour chauffer tout ou partie de la plaque ;
- ladite au moins une rigole a une forme générale en vue de dessus qui correspond à
la forme générale de l'échangeur thermique disposé au dessus de ladite au moins une
rigole ;
- ladite au moins une rigole est une rigole qui s'étend dans la plaque sous la forme
générale d'un L en vue de dessus ;
- l'échangeur thermique est contenu dans une enceinte délimitée par des parois, au moins
un orifice traversant étant aménagé dans l'une desdites parois qui est disposée sous
l'échangeur thermique à l'aplomb de la rigole ;
- plusieurs orifices sont aménagés dans ladite paroi à l'aplomb de la rigole et sont
agencés suivant la direction d'extension de la rigole ;
- ledit au moins un élément chauffant est un fil chauffant qui n'est présent que dans
la rigole; ceci est particulièrement avantageux en termes de consommation électrique
car le fil ne chauffe pas de grandes surfaces ;
- la valeur de consigne représentative d'un risque de gel des condensats est inférieure
à 5°C ;
- le système comprend un dispositif d'évacuation d'un trop-plein de condensats ;
- le dispositif d'évacuation de trop-plein est relié à ladite au moins une rigole.
[0011] L'invention a également pour objet un procédé de gestion de la récupération et de
l'évacuation sous forme liquide des condensats d'un échangeur thermique dans un bac
de récupération des condensats, l'échangeur thermique étant apte à subir des opérations
de dégivrage et à générer des condensats, caractérisé en ce que le procédé comprend
les étapes suivantes :
- mesure de la température de l'air du milieu dans lequel est placé le bac de récupération
des condensats et comparaison avec une valeur de consigne qui est représentative d'un
risque de gel des condensats,
- fourniture d'une information représentative du dégivrage de l'échangeur thermique,
- chauffage d'au moins une zone dudit bac à partir de l'information représentative du
dégivrage de l'échangeur thermique et lorsque la température mesurée de l'air du milieu
dans lequel est le bac est inférieure à la valeur de consigne.
[0012] Le chauffage du bac n'intervient donc que lorsque la double condition exposée ci-dessus
est réunie : une information représentative du dégivrage de l'échangeur thermique
est générée et fournie à un ou plusieurs éléments chauffants qui sont destinés à chauffer
le seul bac et la température du milieu est proche des conditions de gel des condensats
(température égale ou inférieure à un seuil prédéterminé). Les autres avantages exposés
ci-dessus en relation avec le système peuvent également s'appliquer ici mais ne seront
pas répétés. On notera que le procédé peut toutefois s'appliquer à un système qui
n'est pas nécessairement celui exposé ci-dessus mais peut conserver les avantages
de ce système dans la mesure où ces avantages sont davantage liés au fonctionnement
du système qu'à sa structure.
[0013] Selon d'autres caractéristiques possibles prises isolément ou en combinaison l'une
avec l'autre :
- le chauffage de ladite au moins une zone du bac ne participe pas au dégivrage de l'échangeur
thermique ;
- l'étape de chauffage de ladite au moins une zone du bac et l'étape de dégivrage de
l'échangeur thermique se recouvrent totalement ou partiellement dans le temps, c'est-à-dire
que ces étapes ont au moins une période de temps en commun ; le chauffage intervient
ainsi durant au moins une partie du cycle de dégivrage afin que les condensats liquides
issus du dégivrage n'aient pas le temps de se solidifier, ce qui pourrait être le
cas si le chauffage du bac n'intervenait qu'une fois le dégivrage terminé.
[0014] Au moins certaines des caractéristiques exposées ci-dessus en relation avec le système
peuvent également être reprises pour le procédé ci-dessus.
[0015] D'autres caractéristiques et avantages apparaitront au cours de la description qui
va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif et faite en référence
aux dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique d'un système de gestion de la récupération et
de l'évacuation des condensats liquides d'un échangeur thermique selon un mode de
réalisation de l'invention ;
- la figure 2 est une vue schématique de dessus d'une unité d'échange thermique implantée
sur un bac de récupération des condensats ;
- la figure 3 est une vue schématique en perspective d'une plaque formant le bac de
récupération des condensats de la figure 2 ;
- la figure 4 est une vue schématique en coupe axiale verticale de l'unité d'échange
thermique implantée sur le bac de récupération des condensats de la figure 2 ;
- la figure 5 est une vue schématique en coupe transversale verticale de la plaque de
la figure 3 ;
- la figure 6 est une vue schématique en perspective de la plaque de la figure 3 vue
par l'arrière et sur laquelle des rails ont été fixés pour l'installation de l'unité
d'échange thermique de la figure 2 ;
- la figure 7 est une vue schématique en perspective de la plaque de la figure 6 vue
par l'avant et sur laquelle l'unité d'échange thermique de la figure 2 a été implantée
;
- la figure 8 illustre un autre mode de réalisation du système de la figure 1.
[0016] Le système de gestion de la récupération et de l'évacuation des condensats liquides
d'un échangeur thermique selon l'invention va maintenant être décrit dans le cadre
d'un exemple de réalisation en référence aux figures 1 à 7.
[0017] Comme représenté à la figure 1 et désigné par la référence générale notée 10, un
bâtiment tel qu'une habitation comprend plusieurs pièces ou locaux dont seuls deux,
référencés 12, 14, sont représentés en vue de dessus, séparés par une cloison intérieure
11 raccordée à un mur extérieur 13.
[0018] Un système 20 de chauffage du bâtiment est installé dans le bâtiment 10. Ce système
est basé sur le principe de la pompe à chaleur et est par exemple du type à unités
d'échange thermique séparées (connu aussi sous le nom de technologie « split » en
terminologie anglo-saxonne).
[0019] Le système 20 comprend une première unité d'échange thermique 22 qui est installée
dans le local 12 non chauffé et qui comprend un compresseur, un évaporateur, et un
organe de détente (non représentés sur la figure).
[0020] Cette première unité 22 est par exemple renfermée à l'intérieur d'un caisson 24.
[0021] Le système 20 comprend également une deuxième unité d'échange thermique 26 installée
dans le local 14 qui est chauffé. La deuxième unité 26 comprend par exemple un condenseur
(non représenté) et un équipement de régulation avec des organes dédiés au pilotage
du système de chauffage et à la gestion du confort climatique de l'habitat. Le condenseur
va permettre, par exemple, de chauffer de l'eau circulant dans des tuyaux raccordés
aux tuyaux d'un plancher chauffant.
[0022] Selon une variante non représentée, une ou plusieurs autres « deuxièmes » unités
d'échange thermique 26 peuvent être installées dans d'autres locaux ou pièces du bâtiment
(technologie « multi-split » en terminologie anglo-saxonne).
[0023] La première unité d'échange thermique 22 est raccordée à la deuxième unité 26 par
des liaisons frigorifiques non représentées véhiculant le fluide caloporteur à changement
d'états qui est utilisé dans le circuit frigorifique.
[0024] La première unité d'échange thermique 22 est illustrée en vue de dessus de façon
schématique à la figure 2 et comprend, à l'intérieur d'une enceinte 23, les principaux
composants de cette unité, à savoir :
- un échangeur thermique de type évaporateur 32 qui a en vue de dessus, par exemple,
une forme générale de L (toute autre forme peut convenir telle qu'une forme rectiligne)
et dans lequel circule le fluide caloporteur à changements d'états précité (on notera
que l'échangeur peut alternativement ne pas comporter le retour du L et ainsi adopter
une forme rectiligne en vue de dessus),
- un ventilateur 34 qui a pour fonction d'aspirer l'air d'entrée dans l'enceinte 23
de l'unité 22 (suivant les deux flèches A1 et A2) pour lui faire traverser l'échangeur
32 et le refouler en sortie de l'enceinte 40 (suivant la flèche A3),
- un organe de détente 36 disposé en amont de l'évaporateur (suivant le circuit frigorifique)
et qui permet au fluide caloporteur d'entrer dans l'évaporateur 32 à basse pression
et basse température,
- un compresseur 38 disposé en aval de l'évaporateur (suivant le circuit frigorifique)
et qui augmente la pression et la température du fluide à l'état gazeux. L'organe
de détente 36 et le compresseur 38 ne sont pas individualisés mais représentés ici
dans un seul et même bloc.
[0025] Un bac 42 de récupération des condensats liquides générés par l'échangeur thermique
32 est disposé en dessous de l'unité d'échange thermique 22 logée dans son enceinte
23. Le contour du bac 42 est illustré schématiquement en pointillés sur la figure
2. L'unité 22 est par exemple implantée sur le bac 42 comme décrit ultérieurement.
[0026] Le bac 42 prend par exemple la forme d'une plaque illustrée en perspective sur la
figure 3.
[0027] Une rigole 44 est creusée dans l'épaisseur de la plaque et s'étend longitudinalement
sous une forme correspondant sensiblement à la forme générale de l'échangeur 32 projetée
sur la plaque (en vue de dessus).
[0028] Le fond de cette rigole 44 est incliné (suivant la direction longitudinale d'extension
de la rigole) de manière à diriger gravitairement les condensats liquides recueillis
par la rigole vers une ouverture traversante 46 d'évacuation des condensats qui est
pratiquée dans le fond de la rigole, à une extrémité de celle-ci (voir la coupe axiale
verticale de la figure 4 ; sur cette figure seuls les éléments principaux du système
ont été représentés, les autres éléments n'ayant pas été représenté par souci de clarté).
Un tube 48 d'évacuation peut être inséré dans l'ouverture traversante 46 afin de guider
l'écoulement des condensats vers le bas, en dessous de la plaque 42.
[0029] La plaque 42 possède une face supérieure 42a qui est également agencée en pente en
direction de la rigole 44 (suivant une direction transversale relativement à la direction
longitudinale d'extension de la rigole) pour faciliter l'écoulement des condensats
(voir la coupe transversale verticale de la figure 5). La rigole 44 forme ainsi un
évidement dans l'épaisseur de la plaque 42 et qui comporte au fond une rainure centrale
50. Cette rainure 50 est creusée dans le fond de la rigole 44 de manière à constituer
le point le plus bas de celle-ci.
[0030] La rigole 44 est délimitée par deux faces latérales 44a, 44b qui s'étendent à partir
de la face supérieure 42a de manière inclinée en direction du fond. Comme représenté
sur la figure 5, les deux faces 44a, 44b sont inclinées en formant chacune une double
pente, à savoir une première pente formée par un premier pan incliné P1 et une deuxième
pente plus douce que la première, formée par un deuxième pan incliné P2, pour rejoindre
la rainure centrale 50. Alternativement, les deux faces latérales 44a, 44b rejoignent
la rainure centrale 50 en formant un arrondi (sans rupture d'angle entre deux pans
inclinés consécutifs).
[0031] La rigole 44 comprend une première partie 44c correspondant à la plus longue des
deux branches du L qui s'étend de l'ouverture 46 située au niveau d'un premier bord
42b de la plaque jusqu'à l'extrémité de la deuxième branche 44d (deuxième partie de
rigole) du L.
[0032] La deuxième partie de rigole 44d ou deuxième branche forme un coude à partir de l'extrémité
de la première partie 44c et s'étend jusqu'à un deuxième bord 42c de la plaque adjacent
au premier bord 42b.
[0033] Un élément chauffant 60 est disposé à l'intérieur de la rainure centrale 50 de la
rigole (fig. 5) et s'étend suivant la quasi-totalité de la longueur de la rigole.
[0034] Cet élément chauffant allongé 60 est par exemple un fil chauffant.
[0035] Comme illustré sur la figure 5, une bande de matériau dissipateur thermique 70 tel
qu'une bande métallique, par exemple en aluminium, est placée au fond de la rigole,
par-dessus la rainure 50 logeant l'élément chauffant 60 (sur les figures 3 et 4 la
bande 70 n'est pas représentée par souci de clarté), sur tout ou partie de la largeur
de la rigole. Cette bande 70 qui est fortement conductrice thermique permet de dissiper
rapidement la chaleur produite par l'élément chauffant qu'elle recouvre lorsque celui-ci
est activé et génère de la chaleur.
[0036] On notera qu'en plaçant l'élément chauffant 60 au fond de la rainure 50 qui est disposée
à une cote inférieure à celle du fond de la rigole et en recouvrant l'ouverture supérieure
de la rainure par la bande 70 on s'assure que les condensats liquides ne pourront
pas stagner autour de l'élément chauffant. Ceci serait le cas si l'élément chauffant
était directement agencé sur le fond plat ou incliné de la rigole, dans sa partie
la plus encaissée.
[0037] A titre d'exemple, le fil chauffant dissipe 50 W/m et la bande possède une largeur
de 50 mm et une épaisseur inférieure à 2 mm et, de préférence, inférieure à 1 mm,
et par exemple, égale à 0,3 mm. L'épaisseur est choisie la plus faible possible afin
de minimiser la capacité thermique de la bande.
[0038] La plaque 42, quant à elle, est réalisée dans un matériau à faible conductivité thermique,
ce qui permet de favoriser l'évacuation de la chaleur générée par l'élément chauffant
du côté de la bande dissipatrice 70.
[0039] Le matériau constitutif de la plaque est, par exemple, du polystyrène, plus particulièrement,
de type pelliculé, voire une autre matière plastique cellulaire étanche, à faible
effusivité thermique (inférieure à 100 J.m
-2.K
-1.s
-1/2)et adaptée à cette utilisation.
[0040] A titre d'exemple, la bande métallique est réalisée dans un matériau ayant un coefficient
de conductivité thermique supérieur ou égal à 10 W/m.°C, tandis que le matériau de
la plaque a un coefficient de conductivité thermique inférieur à 0,1 W/m.°C.
[0041] On notera que la rupture de pente entre les deux pans inclinés P1 et P2 sert de repère
pour le positionnement de la bande 70 au fond de la rigole 44.
[0042] La largeur suivant laquelle s'étend la bande de matériau dissipateur thermique 70
peut varier en fonction de son épaisseur. L'objectif étant de minimiser la capacité
thermique de la bande et donc son volume, une bande très peu épaisse (<0,5 mm) peut
facilement couvrir toute la largeur de la rigole (supérieure à 100 mm de large) sans
avoir trop d'impacts sur la consommation énergétique.
[0043] Comme représenté schématiquement sur les figures 2 et 4, l'enceinte 23 renfermant
l'unité d'échange thermique 22 comporte un socle 23a qui est percé d'une pluralité
d'orifices traversants 80 disposés à l'aplomb de la première partie de rigole 44c
et sous l'échangeur 32.
[0044] Ces orifices 80 permettent d'évacuer hors de l'enceinte 23 de l'unité d'échange thermique
les condensats qui se sont formés sous forme solide (glace) sur l'échangeur 32 et
qui sont ensuite recueillis gravitairement sous forme liquide dans la rigole 44 après
dégivrage de l'échangeur.
[0045] Alternativement, le socle 23a pourrait ne posséder qu'un seul orifice à l'aplomb
de la rigole ou un nombre réduit d'orifices par rapport à celui illustré sur les figures.
[0046] Comme représenté sur la figure 3, deux empreintes 42d, 42e, parallèles entre elles
et croisant perpendiculairement la partie 44c de la rigole, sont aménagées dans l'épaisseur
de la plaque 42. Deux logements ou cavités d'extension verticale, respectivement notées
42d1, 42d2 et 42e1, 42e2, sont aménagées aux deux extrémités opposées de chaque empreinte
42d et 42e.
[0047] La figure 6 illustre une vue en perspective de la plaque 42 du côté du bord 42c.
Deux rails 52, 54 s'étendent à l'intérieur des deux empreintes respectives 42d et
42e et ont chacun deux extrémités libres recourbées de manière à s'engager dans les
cavités respectives opposées de chaque empreinte. Au fond de chaque cavité un organe
amortisseur par exemple de type plots anti vibratile (connu aussi sous le nom de «
silent bloc » en terminologie anglo-saxonne) est disposé et l'extrémité libre recourbée
correspondante du rail est montée sur cet organe. Sur la figure 6, seuls deux organes
56, 58 sont représentés respectivement au fond des cavités 42d2 et 42e2 et les extrémités
recourbées 52a et 54a des rails 52 et 54 sont respectivement fixées sur les organes
correspondants.
[0048] La figure 7 illustre l'enceinte 23 de l'unité 22 positionnée sur les rails 52 et
54 par l'intermédiaire de pieds de fixation dont seuls deux, 62 et 64, sont représentés.
L'enceinte de la figure 7 est dans la position d'implantation de l'enceinte de la
figure 4. L'enceinte a été mise en place en faisant coulisser les pieds à la partie
supérieure des rails, le long de ceux-ci jusqu'à la position d'arrêt en butée. Les
rails ont pour but de servir d'éléments de guidage pour l'amenée de l'unité d'échange
thermique 22 dans sa position d'implantation au dessus de la plaque. Ainsi, l'enceinte
23 repose sur les rails 52, 54 qui sont montés de manière amortissante sur une embase
métallique 66 (figure 6) sur laquelle est disposée la plaque 42. On limite ainsi fortement
la transmission des vibrations de l'enceinte 23 à l'embase 66 (réduction du niveau
de bruit).
[0049] On notera qu'un dispositif de trop plein 82 (figure 3) est aménagé sur la plaque
42 et communique avec la rigole 44 afin de pouvoir évacuer un trop plein de condensats
liquides de la rigole (dans le cas où l'ouverture 46 ne suffit plus à l'évacuation).
Un tel dispositif comprend un canal 84 qui s'étend transversalement à la rigole à
partir de la zone de la rigole qui est proche de l'ouverture 46 et en direction d'un
bord de la plaque, par exemple, le bord 42c. Le canal est creusé à partir de la face
supérieure 42a de la plaque.
[0050] La figure 1 illustre le principe d'un système selon un mode de réalisation de l'invention
pour la gestion de la récupération et de l'évacuation des condensats d'un échangeur
tel que l'évaporateur 32.
[0051] Le système comprend le fil chauffant 60 qui possède une résistance électrique R et
forme un circuit électrique (raccordé à une phase et au neutre) ouvert en deux endroits
du circuit : un premier endroit où est localisé un thermostat 90 à l'intérieur du
caisson 24 (dans le local 12) et un deuxième endroit où est localisé un contacteur
92 dans la deuxième unité d'échange thermique 26 (dans le local 14). On notera que
le thermostat 90 est implanté dans la partie 44d de la rigole, de façon adjacente
au bord 42c de la plaque.
[0052] Comme illustré sur la figure 3, le fil chauffant forme une boucle à l'intérieur de
l'enveloppe 60 de l'élément chauffant au niveau du thermostat 90. Le fil chauffant
est alimenté électriquement par la même source d'énergie que celle utilisée pour l'unité
22.
[0053] Le thermostat 90 et le contacteur 92 sont montés en série dans le circuit si bien
que le courant électrique ne peut circuler dans la résistance électrique du fil chauffant
que si ces deux éléments sont tous deux fermés.
[0054] Le contacteur 92 est relié à une carte électronique 94 qui pilote la partie régulation
du système de pompe à chaleur. La carte électronique 94 relaie l'information de dégivrage,
dégivrage qui est réalisé de façon connue et automatique par inversion du cycle de
l'évaporateur 32 de la première unité 22. Une opération de dégivrage débute par la
commutation d'une vanne (ex ; vanne 4 voies) qui permet d'inverser le cycle et se
finit par la commutation inverse de cette vanne.
[0055] Ainsi, lorsque le dégivrage de l'évaporateur est sur le point de se produire (ou
en cours), une information correspondante de dégivrage est envoyée par la carte 94
dans le contacteur 92, ce qui provoque la fermeture du circuit au niveau du contacteur.
[0056] Par ailleurs, le thermostat 90 mesure la température de l'air du milieu dans lequel
se trouve le bac 42 (notamment à l'endroit où l'air est en contact avec le bac) et
la compare à une valeur de consigne qui est ajustée de manière à ce que l'interrupteur
du thermostat se ferme lorsque la température d'air mesurée est suffisamment basse
pour risquer un gel des condensats dans le bac. D'une manière générale, la température
de consigne est choisie de façon à être proche de la température de solidification
des condensats. Une telle température de consigne est par exemple inférieure à 5°C.
[0057] Par conséquent, lorsque le dégivrage de l'évaporateur est commandé de façon automatique
et que la température de l'air en contact avec le bac est suffisamment basse, le circuit
électrique de la figure 1 est fermé. Ceci permet l'établissement d'un courant électrique
dans le fil chauffant 60 et donc la génération de chaleur dans la rainure centrale
50 et dans le fond de la rigole par l'intermédiaire de la bande dissipatrice 70.Le
chauffage d'une partie du bac a donc lieu pendant au moins une partie de l'opération
de dégivrage. Ainsi, la partie concernée du bac est chaude lorsque les condensats
atteignent cette partie, ce qui évite le gel de ces derniers. On notera que l'élément
chauffant peut être activé au moment où le cycle de dégivrage commence ou peu après
et être désactivé à la fin du cycle, voire prolongé après cette dernière. Les condensats
qui tombent sous forme liquide dans la rigole (suite au dégivrage de l'échangeur)
et sont au contact de la bande 70 dissipant la chaleur dégagée par l'élément chauffant
60 sont ainsi maintenus à une température suffisante pour écarter tout risque de gel
des condensats. La température doit être suffisante pour que les condensats restent
sous forme liquide et puissent ainsi être évacués par drainage (de manière économique)
mais elle ne doit pas être trop élevée afin de ne pas consommer inutilement de l'énergie.
Les condensats liquides recueillis dans la rigole sont évacués gravitairement en s'écoulant
le long de celle-ci jusqu'à l'ouverture 46 traversant la plaque 42.
[0058] Ainsi, le fonctionnement de l'élément chauffant est asservi, d'une part, au dégivrage
automatique de l'échangeur 32 et, d'autre part, à la température de l'air environnant
l'élément chauffant.
[0059] Une telle conception permet de réaliser des économies sur la consommation d'énergie
électrique puisque l'on ne chauffe que lorsque les risques de gel des condensats dans
le bac sont avérés. De plus, le chauffage est adapté de manière à maintenir juste
les condensats à l'état liquide (consommation énergétique du système minimisée).
[0060] Le couplage du système de dégivrage automatique au fonctionnement de l'élément chauffant
permet également de minimiser la consommation énergétique du système. En effet, le
dégivrage automatique permet d'éviter qu'une couche de givre trop importante ne s'accumule
sur l'échangeur thermique qui fonctionne donc de façon plus économique, moins de condensats
sont générés lors du dégivrage et le temps de fonctionnement de l'élément chauffant
est ainsi réduit.
[0061] Par ailleurs, la zone chauffée est d'une surface relativement réduite par rapport
à toute la superficie de la plaque 42. Ce chauffage localisé (dû notamment à l'utilisation
d'un fil chauffant) contribue également à réduire la consommation d'énergie électrique
par rapport à une situation où la quasi-totalité de la superficie de la plaque 42
de récupération des condensats serait chauffée.
[0062] On notera que le système selon ce mode de réalisation de l'invention est particulièrement
simple de conception puisque, en dehors, de l'électronique conventionnelle nécessaire
au dégivrage de l'échangeur, aucune autre électronique n'est nécessaire et seul un
thermostat est utilisé. Aucun traitement de signal provenant de différents capteurs
n'est nécessaire pour mettre en oeuvre le système selon l'invention.
[0063] A titre de variante, le profil transversal de la rigole, sa largeur, sa forme d'extension
longitudinale, la forme de la rainure centrale peuvent varier selon les besoins et
l'application, notamment en fonction de la disposition et de la forme du ou des échangeurs
dont il convient de récupérer et d'évacuer les condensats liquides.
[0064] En fonction de l'application le nombre de rigoles qui sont aptes à être chauffées
peut également varier et, par exemple, le nombre d'éléments chauffants (un par rigole).
[0065] Le système peut comporter plus d'une ouverture traversante 46 selon les besoins et/ou
la configuration du ou des échangeurs et du bac.
[0066] A titre de variante, certains éléments du circuit précité (tel le contacteur 92)
peuvent être disposés ailleurs que dans la deuxième unité d'échange thermique 26 ou
à proximité de cette dernière et, par exemple, dans la première unité d'échange thermique
22 ou à proximité de cette dernière.
[0067] Selon encore une autre variante, le contacteur 92 est disposé dans l'unité d'échange
thermique 22 et non dans l'unité d'échange thermique 26. L'unité d'échange thermique
22 comprend également une unité ou carte électronique qui dispose de l'information
de dégivrage et qui est connectée au contacteur pour fonctionner comme sur le schéma
de la figure 1 et fermer le circuit au niveau du contacteur en cas de dégivrage. Cette
variante facilite les opérations d'installation du système puisque l'on utilise l'information
de dégivrage là où elle est générée (au niveau de l'unité d'échange thermique 22).
[0068] On notera que l'aspect innovant qui vient d'être décrit n'est pas limité au mode
qui a été décrit en référence aux figures 1 à 7 (avec la première unité d'échange
thermique 22 dans un caisson 24).
[0069] L'invention est applicable à tout système de rafraichissement, climatisation ou chauffage
comprenant, d'une part, un échangeur thermique qui est apte à subir des opérations
de dégivrage sur commande d'un système de dégivrage automatique(distant ou faisant
partie de l'unité d'échange thermique incluant l'échangeur) et à générer des condensats
liquides et, d'autre part, un dispositif ou bac de récupération des condensats auquel
est associé au moins un élément chauffant qui est apte à chauffer au moins une partie
du dispositif ou bac.
[0070] L'invention peut notamment s'appliquer à un système de rafraichissement, climatisation
ou chauffage du type à unités d'échange thermique séparées.
[0071] L'invention peut alternativement s'appliquer à un système de rafraichissement, climatisation
ou chauffage de type monobloc, c'est-à-dire dont tous les composants du circuit frigorifique
sont contenus dans un même coffret, caisson ou armoire.
[0072] La figure 8 illustre de manière schématique un système selon un autre mode de réalisation
de l'invention pour la gestion de la récupération et de l'évacuation des condensats
d'un échangeur tel que l'évaporateur 32.
[0073] Le système 200 de chauffage du bâtiment 10 comprend les éléments de la figure 1,
à savoir les unités 22 et 26 raccordées à un circuit frigorifique 210 qui n'était
pas représenté sur la figure 1. Le système 200 comprend également l'élément chauffant
220 (ex : fil chauffant) qui est par exemple identique au fil chauffant 60 de la figure
1 excepté l'absence du contacteur 92 relié à la carte 94 de la figure 1 et la présence
d'un contact ou commutateur supplémentaire 222.
[0074] Ce mode de réalisation diffère en effet de celui de la figure 1 par le fait qu'un
thermostat supplémentaire 222 est installé sur le circuit frigorifique 210 dont fait
partie l'échangeur thermique 22 en plus du thermostat d'air ambiant 90 . Le thermostat
222 comprend un contacteur qui est présent dans le circuit électrique 220 et les deux
thermostats sont montés en série dans le circuit électrique si bien que le courant
électrique ne peut circuler dans la résistance électrique du fil chauffant que si
ces deux éléments sont tous deux fermés.
[0075] Dans ce mode aucune information de dégivrage n'est fournie (par exemple envoyée par
la carte 94 de la figure 1) lorsque le dégivrage de l'évaporateur est sur le point
de se produire (ou en cours). En effet, dans le cas présent, l'information représentative
du dégivrage de l'échangeur est indirectement obtenue par le thermostat additionnel
222 placé dans le circuit frigorifique (ce thermostat fournit une information de température
du circuit). Ce thermostat additionnel détecte une brusque variation de température
dans le circuit lorsque le dégivrage de l'échangeur se produit (phénomène bien connu)
et ferme le contact correspondant dans le circuit électrique lorsque la température
atteint une valeur de consigne (même principe de fonctionnement que pour le thermostat
90). De même, lorsque le thermostat 90 détecte une température proche des conditions
de gel le contact correspondant se ferme dans le circuit.
[0076] La fermeture des deux contacts en série autorise alors le passage d'un courant électrique
dans l'élément chauffant. Tout ce qui été dit précédemment à propos du mode de la
figure 1 s'applique également ici.
[0077] On notera que d'autres manières d'obtenir une information représentative du dégivrage
de l'échangeur thermique et non décrites ici sont envisageables.
1. Système de gestion de la récupération et de l'évacuation sous forme liquide des condensats
d'un échangeur thermique,
caractérisé en ce qu'il comprend :
- un échangeur thermique (32) qui est apte à subir des opérations de dégivrage et
à générer des condensats,
- un bac (42) de récupération des condensats provenant de l'échangeur thermique et
qui comporte au moins une ouverture (46) par laquelle s'évacuent les condensats liquides,
- au moins un thermostat (90) qui est apte à mesurer la température de l'air du milieu
dans lequel est placé ledit bac et à la comparer avec une valeur de consigne qui est
représentative d'un risque de gel des condensats,
- au moins un élément chauffant (60) qui est apte à chauffer au moins une zone dudit
bac à partir d'une information qui est représentative du dégivrage de l'échangeur
thermique par un système de dégivrage automatique de l'échangeur thermique et lorsque
la température mesurée de l'air du milieu dans lequel est le bac est inférieure à
la valeur de consigne.
2. Système selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit au moins un élément chauffant (60) est apte à chauffer par circulation d'un
courant électrique dans ledit au moins un élément chauffant.
3. Système selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit au moins un élément chauffant n'est pas apte à chauffer l'échangeur thermique.
4. Système selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ledit au moins un élément chauffant est apte à chauffer notamment en fonction d'une
information reçue d'un système de dégivrage automatique de l'échangeur thermique ou
en fonction d'une information de température d'un circuit frigorifique (210) dont
fait partie l'échangeur thermique.
5. Système selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le bac (42) comprend au moins une rigole (44) destinée à recueillir des condensats
liquides et qui est inclinée suivant sa longueur de manière à les acheminer vers ladite
au moins une ouverture (46) d'évacuation desdits condensats qui est aménagée dans
le fond de ladite au moins une rigole, ledit au moins un élément chauffant (60) ayant
une forme générale allongée et étant positionné dans le fond de ladite au moins une
rigole.
6. Système selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que ledit au moins un élément chauffant (60) est recouvert d'un matériau dissipateur
thermique (70).
7. Système selon les revendications 5 et 6, caractérisé en ce que ledit au moins un élément chauffant (60) est revêtu sur sa face supérieure d'une
bande métallique (70) qui s'étend dans le fond de ladite au moins rigole, le long
de celle-ci et transversalement.
8. Système selon l'une des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que le bac comprend une plaque (42) dans laquelle ladite au moins une rigole (44) est
aménagée, la plaque ayant une face supérieure (42a) qui est inclinée en direction
de ladite au moins une rigole.
9. Système selon la revendication 8, caractérisé en ce que la plaque est réalisée en polystyrène ou dans une autre matière plastique cellulaire
étanche et à faible effusivité thermique.
10. Système selon l'une des revendications 5 à 9, caractérisé en ce que ladite au moins une rigole (44) a une forme générale en vue de dessus qui correspond
à la forme générale de l'échangeur thermique (32) disposé au dessus de ladite au moins
une rigole.
11. Système selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que ledit au moins un élément chauffant est un fil chauffant (60).
12. Système selon l'une des revendications 1 à 15, caractérisé en ce qu'il comprend un dispositif (82) d'évacuation d'un trop-plein de condensats.
13. Procédé de gestion de la récupération et de l'évacuation sous forme liquide des condensats
d'un échangeur thermique (32) dans un bac (42) de récupération des condensats, l'échangeur
thermique (32) étant apte à subir des opérations de dégivrage et à générer des condensats,
caractérisé en ce que le procédé comprend les étapes suivantes :
- mesure de la température de l'air du milieu dans lequel est placé le bac de récupération
des condensats et comparaison avec une valeur de consigne qui est représentative d'un
risque de gel des condensats,
- fourniture d'une information représentative du dégivrage de l'échangeur thermique,
- chauffage d'au moins une zone dudit bac à partir de l'information représentative
du dégivrage de l'échangeur thermique et lorsque la température mesurée de l'air du
milieu dans lequel est le bac est inférieure à la valeur de consigne.
14. Procédé selon la revendication 13, caractérisé en ce que le chauffage de ladite au moins une zone du bac ne participe pas au dégivrage de
l'échangeur thermique.
15. Procédé selon la revendication 13 ou 14, caractérisé en ce que l'étape de chauffage de ladite au moins une zone du bac et l'étape de dégivrage de
l'échangeur thermique se recouvrent totalement ou partiellement dans le temps.