DOMAINE TECHNIQUE AUQUEL SE RAPPORTE L'INVENTION
[0001] La présente invention concerne un commutateur électrique.
[0002] Elle concerne plus particulièrement un commutateur électrique comprenant un socle,
un entraîneur monté basculant dans le socle entre deux positions stables pour mettre
en contact ou hors contact un élément de contact mobile avec un élément de contact
fixe, et un élément compressible selon un axe de compression, l'élément compressible
étant adapté à être inactif vis-à-vis de l'entraîneur, pour laisser l'entraîneur libre
de prendre l'une ou l'autre des deux positions stables, et à être reçu entre une surface
d'appui et l'entraîneur et contraint contre l'entraîneur, pour obliger l'entraîneur
à prendre une seule des deux positions stables.
ARRIERE-PLAN TECHNOLOGIQUE
[0003] La demande de brevet
FR 2 917 858 décrit un commutateur électrique tel que défini ci-dessus.
[0004] Dans ce document, l'élément compressible est monté mobile en translation perpendiculairement
à son axe de compression de manière à être déplacé latéralement (au moyen d'un curseur
solidaire de l'élément compressible) entre une position de repos, dans laquelle l'élément
compressible est à l'écart de l'entraîneur (et donc inactif), et une position active,
dans laquelle l'élément compressible est reçu entre une surface d'appui et l'entraîneur
et contraint contre l'entraîneur.
[0005] Lorsque l'élément compressible est à l'écart de l'entraîneur, le commutateur électrique
fonctionne en interrupteur bistable. En revanche, lorsque l'élément compressible est
situé entre la surface d'appui et l'entraîneur et est contraint contre l'entraîneur,
l'élément compressible vient en appui sur l'entraîneur de manière à obliger ce dernier
à prendre une seule des deux positions stables : le commutateur électrique fonctionne
en bouton poussoir monostable.
[0006] Le déplacement latéral de l'élément compressible vers sa position active, où l'élément
compressible est comprimé, est toutefois délicat à mettre en oeuvre en pratique puisque
le déplacement latéral nécessite de prévoir, sous l'entraîneur, une hauteur au minimum
égale à l'encombrement longitudinal de l'élément compressible alors que sa compression
nécessiterait de prévoir au même endroit une hauteur inférieure à son encombrement.
OBJET DE L'INVENTION
[0007] Dans ce contexte, la présente invention propose un commutateur électrique comme défini
ci-dessus, dans lequel la surface d'appui est formée sur une pièce déplaçable, selon
ledit axe de compression, relativement au socle entre une position distante de l'entraîneur,
dans laquelle l'élément compressible est inactif vis-à-vis de l'entraîneur, et une
position d'appui, dans laquelle l'élément compressible est contraint entre la surface
d'appui et l'entraîneur.
[0008] Ainsi le commutateur électrique peut passer de manière réversible d'un mode de fonctionnement
en interrupteur bistable à un mode de fonctionnement en bouton poussoir monostable.
Le passage du mode de fonctionnement en interrupteur bistable au mode de fonctionnement
en bouton poussoir monostable se fait de plus aisément par déplacement, selon l'axe
de compression, de la pièce portant la surface d'appui opposée à l'entraîneur et un
retour au mode de fonctionnement en interrupteur bistable est possible en déplaçant
cette pièce en sens inverse. Le déplacement de la surface d'appui entre les deux positions
étant réalisé selon l'axe de compression, il est cohérent avec la compression de l'élément
compressible dans une seule des deux positions.
[0009] D'autres caractéristiques non limitatives et avantageuses de l'ensemble de façade
conforme à l'invention sont les suivantes :
- la pièce est montée avec une possibilité de rotation entre une première position angulaire
et une seconde position angulaire par rapport au socle et coopère avec un chemin de
came solidaire du socle de manière à adopter la position distante ou la position d'appui
selon qu'elle est dans la première position angulaire ou dans la seconde position
angulaire ;
- un élément d'actionnement, accessible de l'extérieur du socle, est conçu pour entraîner,
sous l'action de l'utilisateur, la pièce de la position distante à la position d'appui,
et de la position d'appui à la position distante ;
- le socle présente une face avant, qui porte l'entraîneur, et une face arrière opposée
à la face avant, et dans lequel l'élément d'actionnement est accessible par la face
arrière ;
- l'élément d'actionnement est une partie de la pièce pourvue d'un relief conçu pour
coopérer avec un outil ;
- la première position angulaire et la seconde position angulaire sont séparées d'un
angle prédéterminé, par exemple compris entre 50° et 100° (voire entre 50° et 90°)
;
- l'élément d'actionnement est un bouchon monté en translation selon l'axe de rotation
de la pièce et présentant des éléments conçus pour coopérer avec des éléments réciproques
de la pièce de manière à entraîner la pièce en rotation lorsque le bouchon est déplacé
en translation ;
- la pièce présente au moins une ailette reçue dans une première rainure lorsque la
pièce est en position distante et dans une seconde rainure, comprenant un élément
formant butée pour l'ailette, lorsque la pièce est en position d'appui ;
- le bouchon est déplaçable de sorte à entraîner la pièce dans une position où l'ailette
sort de l'une desdites première et seconde rainures et où la pièce est ainsi effectivement
entraînée en rotation jusqu'à atteindre l'autre desdites première et seconde rainures
;
- l'élément compressible est un ressort.
DESCRIPTION DETAILLEE D'EXEMPLES DE REALISATION
[0010] La description qui va suivre en regard des dessins annexés, donnés à titre d'exemples
non limitatifs, fera bien comprendre en quoi consiste l'invention et comment elle
peut être réalisée.
[0011] Sur les dessins annexés :
- la figure 1 est une vue en coupe d'un commutateur électrique selon un premier mode
de réalisation de l'invention, dans une première configuration ;
- la figure 2 est une vue en coupe du commutateur électrique de la figure 1 dans une
seconde configuration ;
- la figure 3 est une vue en coupe selon le plan A-A de la figure 2 ;
- la figure 4 est une vue de dessous d'un entraîneur du commutateur électrique de la
figure 1 ;
- la figure 5 est une vue en perspective éclatée du commutateur électrique de la figure
1 ;
- la figure 6 est une vue de détail d'un socle du commutateur électrique de la figure
1 ;
- la figure 7 est une vue en perspective d'une pièce présentant une surface d'appui
pour un ressort dans le commutateur électrique de la figure 1 ;
- la figure 8 est une vue en coupe d'un commutateur électrique selon un second mode
de réalisation de l'invention, dans une première configuration ;
- la figure 9 est une vue en coupe du commutateur électrique de la figure 8 dans une
seconde configuration ;
- la figure 10 est une vue en perspective d'une pièce formant surface d'appui du commutateur
électrique de la figure 8 ;
- la figure 11 est une vue en perspective d'un bouchon du commutateur électrique de
la figure 8 ;
- la figure 12 est une vue de détail en coupe d'un logement traversant prévu dans le
commutateur électrique de la figure 8 ;
- la figure 13 est une vue en perspective éclatée du commutateur électrique de la figure
8.
[0012] Sur les figures 1, 2, 5, 8, 9 et 13 ; on a représenté un commutateur électrique 100
; 300 conforme à l'invention.
[0013] Ce commutateur électrique 100; 300 est destiné à être logé, par exemple après montage
sur un support d'appareillage (non représenté), dans un boîtier (non représenté) destiné
à être rapporté sur ou dans une paroi murale, selon un montage en saillie ou par encastrement
de ce boîtier sur la paroi murale.
[0014] Il est alors raccordé au réseau électrique pour son alimentation.
[0015] Dans la description, les termes « avant » et « arrière » seront utilisés par rapport
à la direction du regard de l'usager vers la paroi murale sur laquelle est rapporté
ce commutateur électrique 100 ; 300. Ainsi, lorsque le commutateur sera installé dans
une pièce, l'avant désignera le côté tourné vers l'intérieur de la pièce et l'arrière
désignera le côté tourné à l'opposé, vers l'extérieur de la pièce.
[0016] Comme le montrent en particulier les figures 5 et 13, le commutateur électrique 100
; 300 comporte un mécanisme de commutation logé dans un socle 110 ; 310 isolant.
[0017] Le socle 110 ; 310 comporte un corps 112 ; 312 à partir duquel s'étend vers l'avant
une paroi latérale 111 ; 311. Ce socle 110 ; 310 est ouvert à l'avant et présente
un logement adapté à recevoir le mécanisme de commutation.
[0018] Le corps 112 ; 312 présente une face avant 112a ; 312a qui délimite ce logement avec
la face intérieure de la paroi latérale 111 ; 311. Le corps 112 ; 312 présente également
une face arrière 112b; 312b à l'opposé de la face avant 112a ; 312a.
[0019] Le mécanisme de commutation comporte un capot 120 ; 320 qui est une pièce isolante
qui retient des pièces électriques conductrices logées dans le socle 110 ; 310, notamment
des bornes de connexion électrique à raccorder au réseau électrique local. De manière
classique, ces bornes de connexion électrique sont des bornes à connexion automatique,
de sorte que chacune d'entre elles est manoeuvrable par un levier de déconnexion qui
traverse une ouverture pratiquée dans la paroi du socle 110; 310 pour agir sur une
lame-ressort de la borne correspondante adaptée à plaquer l'extrémité dénudée d'un
conducteur électrique contre la cage de la borne de connexion. Chaque levier de déconnexion
comporte une manette de commande 125 ; 325, portée par le capot 120 ; 320 et accessible
à l'usager à l'extérieur dudit socle 110 ; 310.
[0020] Le capot 120 ; 320 est par exemple monté sur le socle 110 ; 310, dans la partie arrière
du logement défini ci-dessus, par encliquetage, ici au moyen de pattes d'encliquetage
élastiques 122; 322 formées sur le capot 120; 320 qui viennent coopérer avec des éléments
complémentaires formés dans le socle 110 ; 310, par exemple des évidements 113, 313
formés dans le corps 112 du socle 110 (figure 5) ou dans la paroi latérale 311 du
socle 310 (figure 13).
[0021] Comme le montrent les figures 1, 2, 8 et 9, le mécanisme de commutation logé à l'intérieur
du socle 110 ; 310 comporte également un balai 141 ; 341 adapté à basculer autour
d'un axe de basculement entre deux positions extrêmes, pour mettre en contact ou hors
contact un élément de contact mobile, par exemple un grain de contact mobile porté
par le balai, avec au moins un élément de contact fixe, par exemple un grain de contact
fixe porté par une lame de contact raccordée électriquement à l'une des bornes de
connexion électrique.
[0022] Le mécanisme de commutation comporte également un entraîneur 130 ; 330 monté basculant
sur le socle 110 ; 310 au moyen de deux pions 133 ; 333 formés sur l'entraîneur 130;
330 qui sont respectivement engagés dans deux paliers correspondants 118 ; 318 formés
dans le socle 110 ; 310, par exemple au sommet de deux parties saillantes 117 du corps
112 du socle 110 (figure 5) ou dans une paroi latérale 311 du socle 310 (figure 13),
réalisant ainsi un axe de basculement de l'entraîneur 130 ; 330 dans le socle 110
; 310.
[0023] L'entraîneur 130 ; 330 est une pièce isolante, réalisée par exemple en matière plastique
par moulage. L'entraîneur 130 ; 330 comporte deux bras 132, 134; 332, 334, qui s'étendent
respectivement de part et d'autre de l'axe de basculement, et une cheminée 136 ; 336
qui s'étend vers l'arrière, essentiellement perpendiculairement au plan formé par
les bras 132,134 ; 332, 334, au niveau de l'axe de basculement, à travers une ouverture
124 ; 324 ménagée à cet effet dans le capot 120 ; 320.
[0024] En effet, comme bien visible sur les figures 1, 2, 8 et 9, le capot 120 ; 320 est
monté dans le logement formé dans le socle 110 ; 310 entre le corps 112 ; 312 du socle
110 ; 310 et l'entraîneur 130 ; 330.
[0025] Comme le montrent également les figures 1, 2, 8 et 9, le mécanisme de commutation
comporte enfin des moyens élastiques de basculement 142 ; 342 (ici un ressort monté
dans la cheminée 136 ; 336 formée sur l'entraîneur 130 ; 330) qui sont aptes, après
franchissement d'un point dur, à solliciter le balai 141 ; 341 en direction de l'une
ou de l'autre de ses positions extrêmes en fonction de la position de l'entraîneur
130 ; 330.
[0026] Ainsi, en manoeuvrant une touche (non représentée) solidaire de l'entraîneur 130;
330, l'utilisateur commande le basculement des moyens élastiques de basculement 142
; 342, et donc du balai 141 ; 341, de sorte à mettre en contact ou hors contact l'élément
de contact mobile avec l'élément de contact fixe.
[0027] Le corps 112 ; 312 du socle 110 ; 310 présente dans une région latérale, à proximité
de la paroi latérale 111 (figures 1, 2 et 5) ou au niveau de la paroi latérale 311
(figures 8, 9 et 13), un logement traversant 115 ; 315 qui reçoit une pièce 150; 350
comportant une surface d'appui 152; 352 pour un élément compressible, ici un ressort
160 ; 360, d'extension longitudinale essentiellement perpendiculaire à l'entraîneur
et définissant selon cette direction d'extension longitudinale un axe de compression.
Le ressort 160 ; 360 est reçu entre cette surface d'appui 152 ; 352 et un pion de
centrage 138 ; 338 formé dans un bras 132 ; 332 de l'entraîneur 130 ; 330 ; précisément,
le ressort 160 ; 360 est situé pour partie dans le logement traversant 115 ; 315 (à
l'avant de la pièce 150 ; 350 comportant la surface d'appui 152 ; 352) et pour partie
dans un espace libre formé entre la face avant 112a; 312a du corps 112; 312 du socle
110; 310 et l'entraîneur 130; 330. Le ressort 160; 360 s'étend ainsi selon son axe
de compression, qui correspond à l'axe du logement traversant 115 ; 315.
[0028] Comme visible en particulier sur les figures 7 et 10, la pièce 150 ; 350 formant
surface d'appui 152 ; 352 pour le ressort 160 ; 360 est de forme générale cylindrique
et présente des ailettes 154 ; 354 qui s'étendent latéralement et coopèrent avec un
chemin de came 116 ; 316 formé dans le corps 112 ; 312 du socle 110 ; 310 au niveau
du logement traversant 115 ; 315 (voir en particulier les figures 6 et 12) de manière
à arrêter la pièce 150 ; 350 vers l'arrière dans au moins deux positions (longitudinales
selon l'axe du logement traversant 115, c'est-à-dire selon l'axe de compression du
ressort 160 ; 360) en fonction de sa position angulaire dans le logement traversant
115 : une position distante de l'entraîneur 130 ; 330 dans laquelle le ressort 160
; 360 (reçu, comme déjà indiqué, entre la pièce 150 ; 350 et l'entraîneur 130 ; 330)
n'est pas comprimé et n'est donc pas actif, et une position d'appui dans laquelle
le ressort 160 ; 360 est comprimé entre la surface d'appui 152 ; 352 et la partie
arrière du bras 132 ; 332 de l'entraîneur 130 ; 330.
[0029] On comprend que, lorsqu'elle est dans sa position d'appui, la pièce 150 ; 350 formant
surface d'appui 152 ; 352 est située plus proche de l'entraîneur 130 ; 330, c'est-à-dire
vers l'avant, que lorsqu'elle est dans sa position distante.
[0030] Lorsque le ressort 160 ; 360 n'est pas actif, comme représenté sur les figures 1
et 8, l'entraîneur 130 ; 330 bascule librement, du fait de la commande de l'utilisateur,
entre les deux positions stables, comme expliqué ci-dessus et le commutateur électrique
100 ; 300 fonctionne donc en interrupteur bistable.
[0031] Lorsque que le ressort 160 ; 360 est actif, c'est-à-dire comme indiqué ci-dessus
comprimé entre le bras 132 ; 332 de l'entraîneur 130 ; 330 et la surface d'appui 152
; 352 de la pièce 150 ; 350, comme représenté sur les figures 2 et 9, il sollicite
l'entraîneur 130 ; 330 vers une des deux positions stables en créant un moment autour
de l'axe de basculement supérieur à celui généré par les moyens élastiques de basculement
142 ; 342. Par conséquent, l'entraîneur 130 ; 330 ne peut atteindre son autre position
de fonctionnement (qui n'est de ce fait pas une position stable dans cette configuration)
que lorsque l'utilisateur appuie sur la touche (non représentée) solidaire de l'entraîneur
130 ; 330 (et contrecarre ainsi le moment créé par le ressort 160; 360) : le commutateur
électrique 100; 300 fonctionne en bouton poussoir monostable.
[0032] La pièce 150; 350, puis le ressort 160; 360 sont montés dans le logement traversant
115; 315 par l'avant, avant montage de l'entraîneur 130 ; 330.
[0033] Le commutateur électrique 100 ; 300 comprend également un élément d'actionnement
156 ; 370 (visible en particulier sur les figures 7 et 11) adapté à commander, sur
action de l'utilisateur, le déplacement de la pièce 150; 350 formant surface d'appui
152 ; 352 de sa position distante à sa position d'appui, et, réciproquement, de sa
position d'appui à sa position distante.
[0034] Comme visible en particulier sur les figures 1, 2, 8 et 9, l'élément d'actionnement
156 ; 370 est accessible de l'arrière du commutateur 100 ; 300 par un orifice prévu
dans la face arrière 112b ; 312b, ici la partie arrière du logement traversant 115
; 315.
[0035] Ainsi, l'utilisateur (par exemple un installateur du commutateur électrique 100 ;
300) peut sélectivement placer la pièce 150 ; 350 formant surface d'appui 152; 352
dans la position distante ou dans la position d'appui, et ainsi sélectivement placer
le ressort 160 ; 360 hors contact de l'entraîneur 130 ; 330, auquel cas le commutateur
électrique 100; 300 fonctionne en interrupteur bistable, ou contraindre le ressort
160 ; 360 entre la surface d'appui 152 ; 352 et le bras 132 ; 332 de l'entraîneur
130 ; 330, auquel cas le commutateur électrique 100 ; 300 fonctionne en interrupteur
monostable.
[0036] Dans le premier mode de réalisation représenté aux figures 1 à 7, l'élément d'actionnement
est un relief 156 formé dans une tête 155 de la pièce 150 et adapté à coopérer avec
un outil (par exemple un tournevis). Dans le mode de réalisation décrit, la tête 155
porte également les ailettes 154 précitées, comme bien visible en figure 7.
[0037] Ainsi, en plaçant la lame d'un tournevis dans le relief 156, l'installateur peut
entraîner en rotation la pièce 150 qui suit alors le chemin de came 116 et prend par
conséquent la position distante ou la position d'appui selon sa position angulaire
dans le logement traversant 115.
[0038] Dans l'exemple représenté en figure 6, le chemin de came 116 comprend, de chaque
côté du logement traversant 115, une rainure, une zone d'appui (située vers l'avant
par rapport au fond de la rainure) et, entre la rainure et la zone d'appui, une partie
intermédiaire (située vers l'avant par rapport à la zone d'appui).
[0039] Lorsque les ailettes 154 sont reçues dans les rainures du chemin de came 116, la
pièce 150 est en position distante et le ressort 160 n'exerce aucun effort sur le
bras 132 de l'entraîneur 130, comme représenté en figure 1.
[0040] Pour passer de la rainure à la zone d'appui, chaque ailette doit franchir la partie
intermédiaire, ce qui n'est possible que lorsqu'un effort exercé par l'utilisateur
(ici généralement l'installateur), typiquement par appui sur la tête 155 au moyen
d'un tournevis, comprime le ressort 160 et fait avancer les ailettes 154 au-delà de
la partie intermédiaire, ce qui autorise la rotation de la pièce 150 jusqu'à placer
chaque ailette 154 au droit de la zone d'appui. Le passage de la pièce 150 de la position
distante à la position d'appui n'est ainsi possible que par choix de l'installateur,
et ne peut se réaliser de manière inopinée. La pièce atteint alors sa position d'appui
représentée en figure 2.
[0041] De même, lorsque l'installateur souhaite ramener la pièce 150 de la position d'appui
(dans laquelle le ressort 160 est contraint entre la surface d'appui 152 de la pièce
150 et le bras 132 de l'entraîneur 130) à la position distante, il exerce (au moyen
d'un tournevis, à travers la partie arrière du logement traversant 115) un effort
vers l'avant sur la pièce 150, ce qui comprime un peu plus le ressort 160 et permet
de faire avancer chaque ailette 154 au-delà de la partie intermédiaire du chemin de
came 116 ; la pièce 150 peut alors être entraînée en rotation par le tournevis de
sorte que chaque ailette 154 regagne la rainure du chemin de came (ce qui correspond
à la position distante de la pièce 150).
[0042] Dans le second mode de réalisation représenté aux figures 8 à 13, l'élément d'actionnement
est un bouchon 370 monté dans la partie arrière du logement traversant 315 et qui
entraîne la pièce 350 portant la surface d'appui 352 en rotation (et donc en translation
entre la position distante et la position d'appui grâce au chemin de came 316) lorsqu'il
est déplacé vers l'avant par l'utilisateur (ici l'installateur), comme expliqué à
présent.
[0043] Comme montré en figure 11, le bouchon 370 est de forme générale cylindrique et comprend
une pluralité de plots 372 (ici 8 plots) en saillie de sa surface latérale et équirépartis
sur la circonférence du bouchon 370. On remarque que l'encombrement latéral du bouchon
370 au niveau des plots 372 est inférieur à l'encombrement latéral de la pièce 350
au niveau des ailettes 354. Par ailleurs, le nombre de plots 372 (ici 8) est le double
du nombre d'ailettes 354 (ici 4).
[0044] Le bouchon 370 comporte également un évidement central 376 (de forme cylindrique
de même axe que le bouchon 370) destiné à recevoir une partie complémentaire cylindrique
356 de la pièce 350 formant surface d'appui 352.
[0045] Le bouchon comprend enfin, sur une partie avant entourant l'évidement central 376,
une pluralité de pans inclinés 374 destinés à coopérer comme expliqué ci-après avec
des surfaces d'extrémité inclinées 358 des ailettes 354 de la pièce 350.
[0046] Comme représenté sur la figure 12, la surface intérieure du logement traversant 315
présente une pluralité de reliefs longitudinaux 319 (en nombre égal aux plots 372
du bouchon 370, soit ici 8 reliefs longitudinaux) qui définissent entre eux autant
de rainures longitudinales 314 adaptées à recevoir les plots 372 du bouchon 370, jusqu'à
une butée arrière, ainsi que les ailettes 354 de la pièce 350.
[0047] Une rainure 314 sur deux (soit ici 4 rainures) est par ailleurs partiellement remplie
par un élément de butée 317 conçu pour ménager un espace suffisant dans la rainure
314 pour accueillir un plot 372 sur toute la longueur de la rainure 314 et pour former
butée, à l'avant de l'élément de butée 317, pour une ailette 354 de la pièce 350 formant
surface d'appui 352.
[0048] Lorsque la pièce 150 est dans sa position distante (dans laquelle le ressort 360
n'est pas comprimé et le commutateur 300 fonctionne donc en interrupteur bistable),
comme représenté en figure 8, les ailettes 354 sont chacune reçues dans une rainure
314 sans élément de butée.
[0049] L'installateur peut alors enfoncer le bouchon 370 vers l'avant, lequel bouchon entraîne
alors la pièce 350 formant surface d'appui 352 vers l'avant, ce qui entraîne la compression
du ressort (comme représenté en figure 9). Ce mouvement de pure translation de la
pièce 350 (du fait de l'engagement des ailettes 354 dans les rainures 314) se poursuit
jusqu'à ce que chaque ailette 354 sorte de sa rainure 314, ce qui autorise la rotation
de la pièce 350 sur elle-même.
[0050] Grâce à la coopération des pans inclinés 374 du bouchon 370 et des surfaces d'extrémité
inclinées 358 des ailettes 354, la poursuite de la translation du bouchon 370 vers
l'avant (toujours du fait de l'effort exercé par l'installateur) provoque effectivement
la rotation de la pièce 350 jusqu'à ce qu'elle se trouve au droit de la rainure suivante
(qui est donc, conformément à la description donnée plus haut, une rainure 314 pourvu
d'un élément de butée 317).
[0051] Par conséquent, lorsque l'installateur relâche son effort sur le bouchon 370, la
pièce 350 est entraînée en translation vers l'arrière du fait de la compression du
ressort 360, jusqu'à ce que chaque ailette 354 vienne en butée contre la partie avant
de l'élément formant butée 317 : la pièce 350 est dans sa position d'appui, dans laquelle
le ressort 360 est contraint entre la surface d'appui 352 et le bras de l'entraîneur
332 et le commutateur fonctionne en interrupteur monostable.
[0052] L'installateur (ou tout autre utilisateur) peut alors à tout moment enfoncer à nouveau
le bouchon 370, ce qui fait sortir chaque ailette 354 de la rainure 314 (avec élément
de butée 317) qui la reçoit et permet ainsi la rotation de la pièce 350 par coopération
des pans inclinés 374 et des surfaces d'extrémité inclinées 358, jusqu'à ce que chaque
ailette 354 se trouve au droit d'une rainure 314 sans élément de butée : le relâchement
de l'effort sur le bouchon 370 par l'installateur provoquera alors le retour de la
pièce 350 dans sa position distante, dans laquelle le ressort 360 n'est pas comprimé
et le commutateur électrique 300 fonctionne en interrupteur bistable.
[0053] On peut ainsi basculer autant de fois que nécessaire entre les modes de fonctionnement
interrupteur bistable et bouton poussoir monostable par simple enfoncement du bouchon
370 dans le logement traversant 315.
1. Commutateur électrique (100 ; 300) comprenant :
- un socle (110 ; 310),
- un entraîneur (130 ; 330) monté basculant dans le socle (110 ; 310) entre deux positions
stables pour mettre en contact ou hors contact un élément de contact mobile avec un
élément de contact fixe,
- un élément compressible (160; 360) selon un axe de compression, l'élément compressible
étant adapté à être inactif vis-à-vis de l'entraîneur (130 ; 330), pour laisser l'entraîneur
(130 ; 330) libre de prendre l'une ou l'autre des deux positions stables, et à être
reçu entre une surface d'appui (152 ; 352) et l'entraîneur (130 ; 330) et contraint
contre l'entraîneur (130 ; 330), pour obliger l'entraîneur (130 ; 330) à prendre une
seule des deux positions stables,
caractérisé en ce que la surface d'appui (152 ; 352) est formée sur une pièce (150; 350) déplaçable, selon
ledit axe de compression, relativement au socle (110; 310) entre une position distante
de l'entraîneur (130; 330), dans laquelle l'élément compressible (160; 360) est inactif
vis-à-vis de l'entraîneur (130 ; 330), et une position d'appui, dans laquelle l'élément
compressible (160 ; 360) est contraint entre la surface d'appui (152 ; 352) et l'entraîneur
(130 ; 330).
2. Commutateur électrique selon la revendication 1, dans lequel la pièce (150 ; 350)
est montée avec une possibilité de rotation entre une première position angulaire
et une seconde position angulaire par rapport au socle (110 ; 310) et coopère avec
un chemin de came (116 ; 316) solidaire du socle (110 ; 310) de manière à adopter
la position distante ou la position d'appui selon qu'elle est dans la première position
angulaire ou dans la seconde position angulaire.
3. Commutateur électrique selon la revendication 2, dans lequel la première position
angulaire et la seconde position angulaire sont séparées d'un angle prédéterminé compris
entre 50° et 100°.
4. Commutateur électrique selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel un élément
d'actionnement (155, 156 ; 370), accessible de l'extérieur du socle (110 ; 310), est
conçu pour entraîner, sous l'action de l'utilisateur, la pièce (150 ; 350) de la position
distante à la position d'appui, et de la position d'appui à la position distante.
5. Commutateur électrique selon la revendication 4, dans lequel le socle (110 ; 310)
présente une face avant, qui porte l'entraîneur (130 ; 330), et une face arrière (112b
; 312b) opposée à la face avant, et dans lequel l'élément d'actionnement (155, 156
; 370) est accessible par la face arrière (112b ; 312b).
6. Commutateur électrique selon la revendication 4 ou 5, la revendication 4 étant prise
dans la dépendance de la revendication 2 ou 3, dans lequel l'élément d'actionnement
est une partie (155) de la pièce pourvue d'un relief (156) conçu pour coopérer avec
un outil.
7. Commutateur électrique selon la revendication 4 ou 5, la revendication 4 étant prise
dans la dépendance de la revendication 2 ou 3, dans lequel l'élément d'actionnement
est un bouchon (370) monté en translation selon l'axe de rotation de la pièce (350)
et présentant des éléments (374) conçus pour coopérer avec des éléments réciproques
(358) de la pièce (350) de manière à entraîner la pièce (350) en rotation lorsque
le bouchon (370) est déplacé en translation.
8. Commutateur électrique selon la revendication 7, dans lequel la pièce (350) présente
au moins une ailette (354) reçue dans une première rainure lorsque la pièce est en
position distante et dans une seconde rainure, comprenant un élément (317) formant
butée pour l'ailette, lorsque la pièce est en position d'appui.
9. Commutateur électrique selon la revendication 8, dans lequel le bouchon (370) est
déplaçable de sorte à entraîner la pièce (350) dans une position où l'ailette (354)
sort de l'une desdites première et seconde rainures (314) et où la pièce (350) est
ainsi effectivement entraînée en rotation jusqu'à atteindre l'autre desdites première
et seconde rainures.
10. Commutateur électrique selon l'une des revendications 1 à 9, dans laquelle l'élément
compressible est un ressort (160 ; 360).