[0001] L'invention concerne les fixations déclenchables pour la pratique du ski alpin, et
en particulier pour la pratique du ski de randonnée.
[0002] Une telle fixation doit permettre une rotation de la chaussure autour d'un axe transversal
au ski situé à l'avant de la chaussure durant les montées, de façon à rendre possible
un éloignement du talon de l'utilisateur par rapport au ski pour exercer un effort
optimal de poussée. Une telle fixation doit également permettre d'immobiliser le talon
de l'utilisateur par rapport au ski durant les phases de descente.
[0003] Par ailleurs, les fixations de sécurité sont généralement munies d'un frein comportant
deux bêches. Les bêches sont positionnées de part et d'autre du ski et pivotent autour
d'un même premier axe transversal. Chaque bêche comprend une première extrémité munie
d'un embout destiné à venir en saillie par rapport à la semelle du ski, en configuration
de freinage, correspondant à l'absence de la chaussure de l'utilisateur en prise avec
la fixation. Ces embouts sont ainsi destinés à s'engager dans la neige en vue de faciliter
l'immobilisation du ski lorsque l'utilisateur a déchaussé. La deuxième extrémité de
chaque bêche est reliée à une pédale montée pivotante par rapport à un deuxième axe
transversal de sorte que la pédale reste sensiblement parallèle à la face supérieure
du ski lorsque les bêches pivotent autour du premier axe. Le frein comprend un élément
élastique tendant à ramener les bêches dans une configuration de freinage.
[0004] Le frein est généralement disposé à l'avant de la talonnière. Ainsi, en position
de descente, lorsque l'utilisateur enclenche la fixation, sa chaussure appuie sur
la pédale ce qui provoque la rotation des bêches vers le haut, de sorte que les embouts
ne font plus saillies de la semelle du ski. En conséquence, lorsque la chaussure est
immobilisée par la mâchoire de la talonnière, le talon est maintenu en appui sur la
pédale. Les embouts restent alors en retrait par rapport à la semelle du ski ce qui
facilite la glisse du ski. Dès que l'utilisateur déchausse, la fixation déclenche
et relâche la chaussure. L'appui sur la pédale est supprimé et les bêches sont rappelées
automatiquement, par l'élément élastique, vers leur position de freinage, en saillie
par rapport à la semelle du ski.
[0005] Dans les fixations dites de randonnée, en position de montée, le talon de la chaussure
est libéré par rapport à la talonnière. Le talon n'est donc plus maintenu en appui
sur la pédale. Aussi, afin de ne pas gêner la glisse du ski dans cette phase, l'utilisateur
doit inhiber le frein en le verrouillant dans une configuration rétractée. Les embouts
sont alors continuellement maintenus en retrait par rapport à la semelle du ski.
[0006] Lorsque l'utilisateur souhaite à nouveau passer en position descente, il doit réactiver
le frein en le déverrouillant. Dans cette configuration, le frein sera de nouveau
inhibé tant que la chaussure sera en prise avec la talonnière.
[0007] Pour répondre à ce besoin, plusieurs solutions ont été proposées.
[0008] Par exemple, les documents
WO 2009/105866,
WO 2012/024809 et
EP 2 695 647 décrivent des freins verrouillables par déplacement de la talonnière relativement
au frein. Dans les deux premières solutions, la talonnière se translate longitudinalement.
Dans le dernier exemple, la talonnière pivote autour d'un axe transversal.
[0009] Les talonnières connues de l'état de la technique présentent des configurations relativement
complexes et peu pratiques à utiliser, ou une fiabilité limitée du déverrouillage
du frein.
[0010] Dans tous les cas, la réactivation du frein lorsque l'on passe en mode descente nécessite
une opération manuelle de l'utilisateur, sur le corps de la talonnière dans ces exemples.
[0011] Le but de l'invention est de proposer un sous ensemble composé d'un frein et d'une
talonnière améliorée.
[0012] Un but est notamment de proposer un sous-ensemble dont le basculement entre les différentes
configurations du frein est particulièrement ergonomique.
[0013] Un autre but de l'invention est d'améliorer encore davantage la fiabilité du déverrouillage
du frein.
[0014] Un autre but de l'invention est de permettre une réactivation rapide du frein dès
que la chaussure est en prise avec la talonnière.
[0015] Un autre but de l'invention est de disposer d'une cinématique de verrouillage/déverrouillage
du frein particulièrement simple.
[0016] Un but de l'invention est notamment de disposer d'un frein et/ou d'une commande de
déverrouillage de frein indépendante du réglage de la position longitudinale d'une
mâchoire de la talonnière.
[0017] L'invention porte ainsi sur un sous-ensemble d'une fixation d'une chaussure sur un
engin de glisse comprenant :
- un dispositif de retenue arrière de la chaussure comprenant :
- un corps,
- au moins un élément de maintien destiné à coopérer avec le talon de la chaussure pour
la retenue de celui-ci, l'élément de maintien étant mobile par rapport au corps,
- un dispositif de freinage comprenant :
- un élément d'arrêt mobile entre une position active, pour laquelle l'élément d'arrêt
est configuré de manière à freiner le déplacement de la planche de glisse, et une
position inactive, pour laquelle l'élément d'arrêt est configuré de manière à ne pas
freiner le déplacement de la planche de glisse,
- un mécanisme de verrouillage comprenant :
o un organe de verrouillage mobile entre une position de verrouillage pour laquelle
l'organe de verrouillage est apte à coopérer avec l'élément d'arrêt de manière à maintenir
l'élément d'arrêt dans sa position inactive et une position de libération pour laquelle
l'organe de verrouillage n'est pas apte à coopérer avec l'élément d'arrêt,
o un actionneur permettant de faire basculer l'organe de verrouillage de sa position
de verrouillage vers sa position de libération.
[0018] Le sous-ensemble se caractérise par le fait que l'actionneur est positionné par rapport
au corps du dispositif de retenue arrière de sorte qu'il puisse être activé par la
chaussure et/ou l'élément de maintien lorsque le talon de la chaussure coopère avec
l'élément de maintien.
[0019] Cette construction facilite la réactivation du frein car il suffit que la chaussure
soit en prise avec le dispositif de retenue arrière pour agir sur l'actionneur libérant
le mécanisme de verrouillage du frein. L'opération est simple et ergonomique. Il n'y
a pas besoin d'action manuelle de l'utilisateur. La talonnière n'a pas besoin d'être
déplacée. Avec cette solution, l'utilisateur n'a plus de doute sur l'activation du
frein, celui-ci étant automatiquement opérationnel lors de l'enclenchement de la fixation
en configuration descente. On diminue donc le risque de perdre son ski lorsqu'on déchausse
en descente.
[0020] Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l'invention, un tel sous-ensemble
peut incorporer une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises dans toute
combinaison techniquement admissible :
- L'actionneur est mobile par rapport au corps.
- L'actionneur comprend un levier d'actionnement accessible de sorte que l'actionneur
puisse être activé manuellement par l'utilisateur.
- Le mécanisme de verrouillage comprend un moyen élastique sollicitant l'organe de verrouillage
vers sa position de verrouillage.
- L'actionneur est mobile entre une position armée pour laquelle il ne sollicite pas
l'organe de verrouillage et une position enclenchée pour laquelle l'actionneur sollicite
l'organe de verrouillage vers sa position de libération. Selon une variante, le mécanisme
de verrouillage comprend un moyen élastique sollicitant l'actionneur vers sa position
armée. Selon un mode de réalisation, lorsque l'actionneur est dans sa position armée,
une partie de l'actionneur fait saillie d'un carter du dispositif de freinage en direction
de la chaussure de sorte que cette partie puisse être en contact direct avec la chaussure
ou l'élément de maintien lorsque le talon de la chaussure coopère avec l'élément de
maintien.
- Le mécanisme de verrouillage comprend un organe d'armement mobile entre une position
neutre et une position d'activation, l'organe d'armement entraînant l'actionneur vers
sa position armée lorsqu'il se déplace de sa position neutre vers sa position d'activation.
Selon une variante, le mécanisme de verrouillage comprend un organe de rappel sollicitant
l'organe d'armement vers sa position neutre.
[0021] L'invention concerne également une fixation comprenant un sous-ensemble tel que décrit
précédemment et un dispositif de retenue avant de la chaussure permettant de positionner
la chaussure par rapport à l'engin de glisse alternativement dans une position de
montée et une position de descente, la position de montée étant décalée longitudinalement
vers l'avant par rapport à la position de descente de sorte que la chaussure solidarisée
avec le dispositif de retenue avant configuré dans sa position de montée n'est jamais
en contact avec l'actionneur quand il est en position armée.
[0022] L'invention concerne également un engin de glisse équipé d'un sous ensemble tel que
décrit précédemment.
[0023] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de
la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif,
en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
- La figure 1 est une vue en perspective du sous-ensemble selon l'invention, le frein
étant déverrouillé.
- La figure 2 est une vue en perspective du sous-ensemble, le frein étant verrouillé.
- La figure 3 est une vue en perspective éclatée d'éléments du mécanisme de verrouillage
du frein.
- La figure 4 est une vue de dessus du sous-ensemble.
- Les figures 5 à 7 sont des coupes partielles selon V-V de la figure 4 illustrant l'armement
du mécanisme de verrouillage.
- Les figures 8 et 9 sont des coupes selon VIII-VIII de la figure 4 illustrant les étapes
du verrouillage du frein.
- Les figures 10 à 12 sont des coupes selon VIII-VIII de la figure 4 illustrant les
étapes du déverrouillage du frein.
[0024] L'invention est illustrée à travers un mode de réalisation représenté dans les figures
1 à 12. Elle concerne une fixation d'une chaussure 2 sur un engin de glisse 3, par
exemple, un ski. Dans le cas présent, la fixation comprend un dispositif de retenue
avant, appelé « butée », non représentée, un dispositif de retenue arrière 20, appelé
« talonnière » et un dispositif de freinage 30. Le dispositif de retenue avant et
arrière sont destinés à solidariser respectivement l'avant et l'arrière de la chaussure
avec l'engin de glisse. En configuration de descente, les deux dispositifs de retenue
coopèrent avec la chaussure. En configuration de montée, seul le dispositif de retenue
avant coopère avec la chaussure.
[0025] L'invention porte sur un sous-ensemble 10 composé du dispositif de retenue arrière
20 et du dispositif de freinage 30 d'une telle fixation. L'invention concerne plus
spécifiquement le dispositif de freinage 30.
[0026] Dans la suite de la description, il sera fait usage de termes tels que « horizontal
», « vertical », « longitudinal », « transversal », « supérieur », « inférieur »,
« haut », « bas », « avant », « arrière ». Ces termes doivent être interprétés en
fait de façon relative en relation avec la position normale que la butée avant occupe
sur un ski, et la direction d'avancement normale du ski. Par exemple, « longitudinal
» s'entend par rapport à l'axe longitudinal du ski.
[0027] Le dispositif de retenue arrière 20 est une talonnière classique. Dans cet exemple,
la construction est similaire à celle décrite dans le brevet
EP 1 027 908. Cependant, d'autres conceptions de talonnière peuvent s'appliquer à l'invention,
par exemple, celles décrites dans les documents
US 4,603,880 ;
US 5,005,854 ou
EP 2 384 794.
[0028] La talonnière 20 comporte un corps 21 monté coulissant longitudinalement sur un rail
40 fixée sur une face supérieure de l'engin de glisse 3, par exemple par l'intermédiaire
de vis de fixation non illustrées. Le corps 21 supporte un élément de maintien 22,
ici une mâchoire, mobile par rapport au corps 21. Dans cet exemple, le mouvement de
la mâchoire par rapport au corps est la combinaison d'une translation verticale et
une rotation autour d'un axe transversal. Alternativement, le mouvement de l'élément
de maintien par rapport au corps peut être différent, en fonction du concept de la
talonnière. Ce peut être une simple rotation d'une mâchoire. Ce peut être l'écartement
transversal de deux arbres constituant l'élément de maintien.
[0029] Dans ce mode de réalisation, la mâchoire 22 comporte, de façon connue en soi, une
saillie de chaussage 221 et une saillie de maintien 222. La saillie de chaussage 221
permet d'entraîner la mâchoire 22 vers une configuration d'enclenchement lorsque la
chaussure 2 de l'utilisateur applique un effort vertical vers le bas sur cette saillie
de chaussage 221. La saillie de maintien 222 vient alors en contact avec la chaussure
2 pour assurer son maintien, c'est-à-dire, la solidarisation de l'arrière de la chaussure
avec l'engin de glisse, lorsque la mâchoire 22 est en configuration d'enclenchement.
[0030] Les figures 2, 8 et 9 illustrent la talonnière dans une configuration déclenchée,
la mâchoire n'est pas en prise avec la chaussure.
[0031] Les figures 1, 11 et 12 illustrent la talonnière dans une configuration enclenchée,
la mâchoire est en prise avec la chaussure.
[0032] Pour maintenir continuellement une pression de la mâchoire sur la chaussure, la talonnière
comprend un ressort de recul 23, disposé entre le corps 21 et le rail 40, de manière
à solliciter le déplacement du corps vers l'avant. Ce déplacement induit également
le déplacement de la mâchoire 22 vers l'avant ce qui permet de maintenir un contact
continu avec la chaussure même en cas de flexion du ski. Cette compensation est connue
en soi.
[0033] La talonnière 20 comporte en outre un mécanisme de déclenchement 24 permettant de
libérer la mâchoire, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en prise avec la chaussure, dès
que l'effort vertical vers le haut appliqué sur la chaussure dépasse une valeur seuil.
Ce mécanisme de déclenchement est connu en soi et ne sera pas détaillé.
[0034] Dans cet exemple, la talonnière intègre un mécanisme 25 pour régler la position longitudinale
du corps et donc de la mâchoire ce qui permet de s'adapter à différentes pointures
de chaussure. Là aussi, le mécanisme de réglage longitudinal est connu en soi et ne
sera pas détaillé.
[0035] Le dispositif de freinage 30 comprend un élément d'arrêt 31 classique et un mécanisme
de verrouillage 32.
[0036] L'élément d'arrêt 31 se compose de deux bêches 311a, 311 b, d'une pédale 312 et d'un
moyen de rappel 313.
[0037] Chaque bêche 311 a, 311 b se présente sous la forme d'un fil métallique mis en forme.
Chaque bêche est montée symétriquement sur le ski par rapport au plan longitudinal
médian du ski. Chaque bêche pivote autour d'un même premier axe transversal Y311 au
niveau d'une portion centrale s'étendant transversalement. De part et d'autre de cette
portion centrale s'étendent respectivement une première et deuxième extension selon
une direction parallèle. Ainsi, la portion centrale et les deux extensions sont sensiblement
dans un même plan. Chaque bêche peut ainsi prendre plusieurs configurations en fonction
de la position angulaire de celle-ci par rapport à l'axe Y311. Une première position,
dite active, correspond à une orientation de la bêche de sorte qu'une première extension
fasse saillie de la semelle de glisse du ski et puisse s'accrocher dans la neige.
Une deuxième position, dite inactive, correspond à une orientation de la bêche de
sorte qu'une première extension soit en retrait par rapport à la semelle de glisse
du ski. La première extension est généralement recouverte par un embout 314 permettant
d'améliorer l'accroche dans la neige.
[0038] De l'autre coté, la pédale 312 est reliée à l'extrémité de la deuxième extension
de chaque bêche de manière à pouvoir pivoter autour d'un deuxième axe transversal
Y312 passant par ces extrémités. La pédale comprend une surface d'appui supérieure
destinée à être en contact avec la semelle de la chaussure. Ainsi, en appuyant vers
le bas sur la pédale avec sa chaussure, on provoque la rotation des bêches vers leur
position inactive.
[0039] Pour maintenir les bêches en position active, un moyen de rappel 313, en l'occurrence
un ressort de torsion, agit sur la pédale pour l'écarter de l'engin de glisse ce qui
entraine la rotation des bêches vers leur position active.
[0040] En conséquence, l'élément d'arrêt 31 est en position active quand les bêches sont
en position active. Dans ce cas, la pédale 312 est relevée et les embouts sont déployés.
A l'inverse, l'élément d'arrêt est en position inactive quand les bêches sont en position
inactive. Dans ce cas, la pédale est rabattue vers le ski et les embouts s'escamotent.
[0041] Dans cet exemple, l'élément d'arrêt 31 est logé dans un carter 33 monté coulissant
par rapport au rail 40. Ce carter 33 comprend un boitier 331 obturé par un couvercle
332. Dans le cas présent, le carter comprend un moyen de liaison, non illustré, solidarisant
le carter 33 avec le corps 21 de la talonnière 20.
[0042] Dans ce mode de réalisation, la pédale 312 comprend un évidement 3121 débouchant
sur la face inférieure de la pédale. Un arbre transversal 3122 est ménagé dans l'évidement.
[0043] Dans cet exemple, le mécanisme de verrouillage 32 est logé dans le carter 33. Il
comprend ici un organe de verrouillage 321, un moyen élastique 324, un actionneur
322 et un organe d'armement 323.
[0044] L'organe de verrouillage 321 se compose ici d'une lame longitudinale 3211 dont une
première extrémité avant supporte un crochet 3212 et dont la deuxième extrémité arrière
supporte une paroi d'appui verticale 3213. Le crochet 3212 est destiné à venir se
loger dans l'évidement 3121 de la pédale 312 afin de coopérer avec l'arbre transversal
3122 de manière à bloquer le déplacement vertical de la pédale et donc immobiliser
l'élément d'arrêt 31. Une butée 3214 est par ailleurs fixée à la lame 3211 entre ses
deux extrémités. Cette butée 3214 s'étend depuis la lame vers le haut pour former
une face d'appui longitudinal.
[0045] L'organe de verrouillage 321 est monté coulissant dans le carter 33 selon une direction
longitudinale. Ce déplacement longitudinal est limité par des butées. Ainsi, l'organe
de verrouillage peut prendre plusieurs positions longitudinales ce qui entraîne différentes
positions longitudinales du crochet. On définit deux positions de fonctionnement pour
l'organe de verrouillage. La première position, illustrée aux figures 9 et 10, est
la position de verrouillage pour laquelle l'organe de verrouillage est apte à coopérer
avec l'élément d'arrêt de manière à maintenir l'élément d'arrêt dans sa position inactive.
Il s'agit d'une position pour laquelle le crochet est apte à coopérer avec l'arbre
transversal. La deuxième position, illustrée aux figures 11 et 12, est la position
de libération pour laquelle l'organe de verrouillage n'est pas apte à coopérer avec
l'élément d'arrêt. Là, le crochet 3212 est éloigné de l'arbre transversal 3122 de
manière à ne plus pouvoir coopérer avec lui.
[0046] Le mécanisme de verrouillage comprend un moyen élastique 324, en l'occurrence un
ressort, placé entre la butée 3214 de l'organe de verrouillage 321 et une surface
de butée 333 du carter 33 de manière à solliciter l'organe de verrouillage 321 vers
sa position active, c'est-à-dire, la position de verrouillage. Ainsi, sans action
sur l'organe de verrouillage 321, celui-ci se cale, grâce au ressort 324 dans une
position stable correspondant à sa position active.
[0047] Pour libérer le frein, il faut déplacer l'organe de verrouillage 321 de sa position
stable active vers sa position inactive. Autrement dit, cette opération permet de
faire basculer l'organe de verrouillage 321 de sa position de verrouillage vers sa
position de déverrouillage. Il s'agit alors de reculer l'organe de verrouillage 321
vers l'arrière pour que le crochet ne puisse plus coopérer avec l'arbre transversal
de la pédale.
[0048] Pour cela, le mécanisme de verrouillage comprend un actionneur 322. Celui-ci est
supporté par le carter 33. Dans cet exemple, l'actionneur pivote autour d'un axe transversal
Y322 fixe par rapport au carter. Il comprend un arbre 3221 définissant l'axe Y322,
deux leviers d'actionnement 3222 s'étendant transversalement à l'arbre et une came
centrale 3223 s'étendant transversalement selon une direction opposée aux leviers.
La came 3223 est destinée à coopérer avec la paroi d'appui verticale 3213 de l'organe
de verrouillage de sorte que la rotation de la came entraîne un déplacement longitudinal
de la paroi d'appui verticale. Ainsi, en fonction de la position angulaire de la came
et donc de l'actionneur, on obtient une position longitudinale particulière de la
paroi d'appui verticale et donc de l'organe de verrouillage.
[0049] La came est dimensionnée de manière que, dans une première position angulaire de
l'actionneur, correspondant à la position armée et illustrée aux figures 8, 9 et 10,
la came ne coopère pas ou peu avec la paroi d'appui verticale. Dans ce cas, l'organe
de verrouillage est maintenu dans sa position active stable par le ressort 324. Par
ailleurs, la came est également dimensionnée de manière que, dans une deuxième position
angulaire de l'actionneur, correspondant à la position enclenchée et illustrée aux
figures 11 et 12, la came coopère avec la paroi d'appui verticale pour provoquer le
recul de l'organe de verrouillage vers sa position inactive. La came est dimensionnée
pour que cette deuxième configuration soit stable, c'est-à-dire que le ressort 324
n'entraîne pas la rotation de l'actionneur. L'actionneur permet donc de maintenir
l'organe de verrouillage dans sa position inactive quand il est dans sa position enclenchée.
Cependant, dans cet exemple, la came est également conçue pour pouvoir ramener l'actionneur
vers sa position armée quand il n'est plus sollicité et s'il n'a pas atteint sa position
enclenchée. Autrement dit, si la position angulaire de l'actionneur est intermédiaire,
entre la position armée et la position enclenchée, le mécanisme ramène l'actionneur
dans sa position armée si celui-ci n'est plus sollicité. Ce retour en position est
obtenu par interaction entre la came et la paroi d'appui verticale sollicitée par
le ressort 324.
[0050] L'actionneur est également conçu de sorte que les deux leviers d'actionnement 3222
font saillie vers le haut de la face supérieure du carter 33, c'est-à-dire, la face
supérieure du couvercle 332 dans cet exemple, quand l'actionneur 322 est dans sa position
armée. A l'inverse, il est également dimensionné pour que les deux leviers d'actionnement
3222 s'escamotent dans le carter quand l'actionneur 322 est dans sa position enclenchée.
Dans ce dernier cas, les leviers ne dépassent pas ou peu de la face supérieure du
carter 33. Dans cette dernière configuration, les leviers sont sensiblement affleurants
avec la face supérieure du carter et une interférence avec un élément extérieur ne
risque pas de le faire passer vers sa position armée.
[0051] Les leviers d'actionnement 3222 permettent le basculement de l'actionneur vers sa
position enclenchée et donc la libération du frein. Ainsi, une action sur ces leviers
provoque la libération de l'élément d'arrêt.
[0052] L'invention consiste à positionner l'actionneur par rapport au corps de la talonnière
de sorte qu'il puisse être activé par la chaussure ou une partie de la mâchoire lorsque
le talon de la chaussure coopère avec la mâchoire.
[0053] Ce positionnement particulier est tel que l'extrémité des leviers d'actionnement
3222 peut être en contact avec la chaussure 2 ou la saillie de chaussage 221 de la
mâchoire 22 lorsque la chaussure est en prise avec la fixation en configuration de
descente. Cependant, le positionnement doit être tel que les leviers 3222 ne sont
pas actionnables par la chaussure lorsque celle-ci est en prise avec la fixation en
configuration de montée.
[0054] Avantageusement, l'actionneur 322 est positionné de manière à être directement accessible
par l'utilisateur lorsque l'actionneur est dans sa position armée. Ainsi, l'actionneur
peut être activé manuellement par l'utilisateur. Dans le mode de réalisation décrit,
les leviers d'actionnement 3222 de l'actionneur sont en saillie par rapport à la face
supérieure du carter 33, en l'occurrence la face supérieure du couvercle 332 quand
l'actionneur est dans sa position armée. L'utilisateur peut alors aisément agir sur
l'actionneur pour libérer le frein. Il peut ainsi, s'il le souhaite, déverrouiller
le mécanisme de verrouillage avant de rechausser ses skis. S'il ne le fait pas, le
déverrouillage se fera automatiquement dès lors que sa chaussure sera en prise avec
la fixation configurée en mode descente.
[0055] Le mécanisme de verrouillage 32 décrit ici comprend également un organe d'armement
323 permettant d'amener l'actionneur 322 dans sa position armée.
[0056] L'organe d'armement 323 est conçu pour être mobile entre une position dite neutre
et une position dite d'activation.
[0057] L'organe d'armement 323 est assemblé à une extrémité de l'arbre 3221 de l'actionneur
322. Il est monté pivotant autour de l'axe Y322. L'arbre 3221 traverse un trou 3231
débouchant de part et d'autre de l'organe d'armement 323. La rotation de l'organe
d'armement par rapport à l'arbre est cependant limitée par un ergot 3224 faisant saillie
transversalement de l'extrémité de l'arbre. L'ergot vient se loger dans un évidement
3232 formant un secteur angulaire déterminé accolé au trou 3231. L'évidement 3232
et le trou 3231 définissent alors un orifice ayant la forme semblable à un trou de
serrure. Ainsi, le débattement angulaire entre l'organe d'armement et l'arbre est
défini par l'angle du secteur formant l'évidement 3232. L'organe d'armement tourne
dans un sens ou dans l'autre jusqu'à ce que l'ergot 3224 bute contre un bord de l'évidement
3232. Pour maintenir l'organe d'armement 323 solidaire de l'actionneur 322, une vis
326 est vissée sur l'extrémité de l'arbre 3221.
[0058] L'organe d'armement 323 comporte d'une part un levier 3233 destiné à une préhension
par l'utilisateur, et d'autre part une came 3234. Le mécanisme de verrouillage 32
comprend en outre un organe de rappel 325, ici une lame ressort, sollicitant l'organe
d'armement 323 par l'intermédiaire de sa came 3234 de sa position d'activation vers
sa position neutre.
[0059] Dans sa position neutre, le levier 3233 est affleurant à la face supérieure du carter
et se positionne sur un bord latéral du carter.
[0060] Lorsque l'organe d'armement est dans sa position neutre, l'actionneur peut alternativement
être dans sa position enclenchée ou dans sa position armée. Quand l'actionneur est
dans sa position enclenchée, comme représentée à la figure 5, l'ergot 3224 bute contre
un premier bord de l'évidement 3232, dans cet exemple, il s'agit du bord inférieur.
A l'inverse, quand l'actionneur est dans sa position armée, comme représentée à la
figure 7, l'ergot 3224 bute contre un deuxième bord de l'évidement 3232, dans cet
exemple, il s'agit du bord supérieur.
[0061] L'organe d'armement 323 et l'actionneur 322 sont agencés, l'un par rapport à l'autre,
de sorte que, lorsque l'actionneur est dans sa position enclenchée, le basculement
de l'organe d'armement de sa position neutre vers sa position d'activation entraîne
l'actionneur de sa position enclenchée vers sa position. D'autre part, lorsque l'actionneur
est dans sa position armée, le basculement de l'organe d'armement de sa position neutre
vers sa position d'activation n'a pas d'effet sur l'actionneur qui reste en position
armée.
[0062] Pour activer le mécanisme de verrouillage, l'utilisateur agit manuellement sur l'organe
d'armement ce qui permet d'activer l'actionneur et le mécanisme de verrouillage.
[0063] La cinématique d'activation du mécanisme de verrouillage est illustrée à travers
les figures 5 à 7.
[0064] La figure 5 représente la configuration du mécanisme de verrouillage pour laquelle
le verrouillage du frein est inactif. L'organe de verrouillage 321 est maintenu dans
sa position de libération grâce à l'actionneur 322 comme on l'a vu précédemment. Le
frein est libéré. L'élément d'arrêt peut passer d'une position inactive à une position
active si la pédale n'est pas sollicitée. Dans cette configuration, l'actionneur est
dans sa position enclenchée et l'organe d'armement est dans sa position neutre. Le
dispositif de freinage est configuré pour la descente.
[0065] La figure 6 représente l'étape d'activation du mécanisme de verrouillage. En agissant
sur le levier 3233, l'utilisateur provoque la rotation R1 de l'organe d'armement qui
entraîne la rotation R2 de l'actionneur par la coopération entre le premier bord de
l'évidement 3232 et l'ergot 3224. La rotation de l'actionneur provoque également le
déplacement T de l'organe de verrouillage vers sa position de verrouillage du fait
de la modification de la coopération entre la came 3223 avec la paroi d'appui verticale
3213.
[0066] Quand l'organe d'armement atteint sa position d'activation, l'actionneur atteint
sa position armée. L'organe d'armement peut être relâché. Cette configuration est
illustrée à la figure 7. Dans ce cas, le mécanisme de verrouillage est activé. L'organe
de verrouillage est dans sa position de verrouillage pour laquelle il est apte à interagir
avec l'élément d'arrêt. L'élément d'arrêt n'est pas forcément immobilisé dans sa position
inactive, comme illustré à la figure 7. Cependant, dès que l'élément d'arrêt atteint
cette position inactive sans action sur l'actionneur, ce mouvement de l'élément d'arrêt
provoque son immobilisation dans sa position inactive, même lorsque la pédale n'est
plus sollicitée. Dans cette configuration, l'actionneur est dans sa position armée.
L'organe d'armement revient dans sa position neutre grâce à l'organe de rappel 325.
Ce mouvement n'est pas entravé par l'actionneur car l'ergot 3224 peut librement évoluer
dans l'évidement 3232. Dans cet exemple, l'ergot s'éloigne du premier bord de l'évidement
pour s'approcher du deuxième bord de l'évidement. Il n'est pas nécessaire que l'ergot
bute contre le deuxième bord quand il est dans cette dernière configuration. Le dispositif
de freinage est configuré pour la montée après immobilisation de l'élément d'arrêt.
[0067] Dans l'exemple illustré, le mécanisme de verrouillage comprend deux organes d'armement,
un de chaque côté du frein. Chaque organe fonctionne de la même manière. En en ayant
un de chaque côté, cela est plus ergonomique notamment pour être une manipulation
adaptée pour les droitiers ou les gauchers. Bien entendu, le mécanisme de verrouillage
peut très bien fonctionner avec un seul organe d'armement.
[0068] Pour libérer le frein, il suffit d'agir sur l'actionneur comme on l'a vu précédemment.
Lorsque l'actionneur bascule d'une position armée vers une position enclenchée cela
entraîne l'organe de verrouillage de sa position de verrouillage vers sa position
de libération. Pour cette étape, l'organe d'armement n'est pas sollicitée et reste
en position neutre. L'élément d'arrêt peut de nouveau passer d'une position inactive
à une position active si la pédale n'est pas sollicitée. Le dispositif de freinage
est de nouveau configuré pour la descente.
[0069] Les figures 8 et 9 illustrent la cinématique de verrouillage du frein.
[0070] Après avoir préalablement activer le mécanisme de verrouillage comme décrit précédemment,
l'utilisateur doit appuyer sur la pédale 312 pour amener l'élément d'arrêt 31 dans
sa position inactive (embouts rétractés), sans agir sur l'actionneur. Lors de ce déplacement,
l'arbre transversal 3122 interagit avec une pente du crochet 3212 de l'organe de verrouillage
321 de manière à provoquer le déplacement vers l'arrière de l'organe de verrouillage.
Cette interaction est illustrée à la figure 8. Quand l'élément d'arrêt atteint sa
position inactive, l'arbre transversal 3122 a passé la pente du crochet 3212, l'organe
de verrouillage revient dans sa position de verrouillage grâce au ressort 324. Le
crochet coopère avec l'arbre transversal pour empêcher la pédale de remonter et donc
la rotation de l'élément d'arrêt. L'élément d'arrêt est ainsi maintenu dans sa position
inactive comme on le voit dans la figure 9.
[0071] Il est important de ne pas agir sur l'actionneur lors de cette étape de verrouillage
de frein car c'est justement l'actionneur qui assure la libération du frein.
[0072] Lorsque la fixation est configurée pour la montée, la chaussure est en prise avec
un dispositif de retenue avant mais pas avec le dispositif de retenue arrière. Celle-ci
peut alors librement pivoter autour d'un axe transversal avant. La chaussure peut
ainsi venir en contact avec le dispositif de freinage.
[0073] Avantageusement, lorsque la chaussure est en prise avec la fixation configurée pour
la montée, le dispositif de freinage est positionné de sorte que la chaussure ne puisse
qu'agir sur la pédale 312 sans agir sur l'actionneur 322. Autrement dit, le dispositif
de retenue avant permet d'avancer la position longitudinale de la chaussure ou le
dispositif de freinage peut être reculé pour que la chaussure ne puisse pas interagir
avec l'actionneur, quand on est en configuration montée. Cet agencement est illustré
dans les figures 8 et 9.
[0074] Les figures 10 à 12 illustrent la cinématique de libération du frein.
[0075] En agissant sur l'actionneur, on provoque le déplacement de l'organe de verrouillage
de sa position de verrouillage vers sa position de libération ce qui a pour effet
de libérer l'élément d'arrêt 31. Dans cet exemple, la came 3223 de l'actionneur pousse
la paroi d'appui verticale 3213 ce qui provoque le recul de l'organe de verrouillage.
Ce déplacement décale le crochet 3212 vers l'arrière de manière à ne plus coopérer
avec l'arbre transversal 3122 de la pédale 312. En conséquence, la pédale peut de
nouveau remonter lorsqu'elle n'est plus sollicitée. Le frein est de nouveau opérationnel.
[0076] Lorsque la fixation est configurée pour la descente, la chaussure est en prise avec
un dispositif de retenue avant et avec le dispositif de retenue arrière.
[0077] Avantageusement, lorsque la chaussure est en prise avec la fixation configurée pour
la descente, le dispositif de freinage est positionné de sorte que la chaussure puisse
agir sur l'actionneur lorsque la chaussure est en prise avec le dispositif de retenue
arrière. Cet agencement est illustré dans les figures 10 à 12.
[0078] Selon une variante non représentée, l'actionneur est actionné par l'élément de maintien
du dispositif de retenue arrière lorsque la chaussure est en prise avec cet élément
de maintien. Par exemple, la saillie de chaussage 221 de la mâchoire 22 peut interagir
avec l'actionneur au moment où elle est sollicitée par la chaussure.
[0079] Ainsi, grâce à ce concept, la libération du frein est automatique dès que la chaussure
est en prise avec la talonnière. Ce système permet donc de sécuriser le déblocage
du frein lors des phases de descente. Le skieur n'a pas besoin de vérifier si le frein
est bien déverrouillé. Il a donc moins de risque de perdre son ski s'il déchausse
ce qui est plus sécurisant.
[0080] Par ailleurs, lorsqu'il est en position armée, l'actionneur peut également être actionné
manuellement par l'utilisateur, s'il le souhaite, par exemple, juste avant de rechausser.
En effet, dans cet exemple, une partie commande, à savoir les leviers d'actionnement
3222, est accessible par l'utilisateur en faisant saillie de la face supérieure du
carter 33.
[0081] Cette conception permet donc un déverrouillage manuel ou automatique du frein.
[0082] L'invention est particulièrement adaptée pour une fixation prévoyant d'avancer la
position longitudinale de la chaussure en configuration montée par rapport à la position
longitudinale de la chaussure en configuration descente. Ce décalage longitudinal
permet de libérer le talon de la chaussure sans devoir déplacer le dispositif de retenue
arrière. La conception de ce dernier peut être plus simple et plus robuste. Il n'est
pas nécessaire d'ajouter un mécanisme complémentaire pour assurer son déplacement
longitudinal. Par ailleurs, cette solution permet de placer, au moins partiellement,
l'actionneur entre le dispositif de retenue arrière et l'arrière de la chaussure quand
elle est en appui sur le ski en configuration montée. Grâce à cette position spécifique
de l'actionneur, la chaussure ne peut pas agir sur l'actionneur lorsqu'elle est en
prise avec la fixation configurée pour la montée. L'actionneur, ou tout au moins,
la partie de l'actionneur assurant son actionnement, est alors situé dans une zone
s'étendant devant le dispositif de retenue arrière jusqu'à une limite avant correspondant
sensiblement au décalage longitudinal défini précédemment.
[0083] Dans le mode de réalisation décrit, le dispositif de freinage 30 est un module indépendant
du dispositif de retenue arrière 20. Cette dissociation facilite l'entretien de la
fixation. En cas de détérioration, le dispositif de freinage et le dispositif de retenue
arrière peuvent être remplacés indépendamment. D'autre part, on peut utiliser la talonnière
sans frein ou avec une autre solution de frein.
[0084] Dans cet exemple, le dispositif de freinage est solidaire du corps de la talonnière.
Par conséquent, le frein présente toujours une même position longitudinale par rapport
à l'élément de maintien c'est-à-dire, la mâchoire, quel que soit le réglage de la
position longitudinale de la talonnière. De même, la position longitudinale de l'actionneur
est toujours identique par rapport à l'élément de maintien.
[0085] Selon une variante, le corps 21 de la talonnière et le carter 33 du dispositif de
freinage peuvent comprendre des pièces communes, par exemple le boitier 331 peut être
formé par le prolongement avant du corps 21. Il y a donc moins de pièce mais la réparation
en cas de détérioration est moins pratique.
[0086] Le sous-ensemble 10 comporte, par ailleurs, une cale de montée 4, montée pivotante
par rapport au carter 33 du dispositif de freinage 30, autour d'un axe transversal
Y4, positionnée légèrement en avant du premier axe transversal Y311 de l'élément d'arrêt
31. Dans cet exemple, la cale de montée se présente sous la forme d'un profilé en
« U » pivotant au niveau de ses extrémités. La cale de montée varie entre une position
allongée et une position relevée.
[0087] Dans sa position allongée, la cale de montée est sensiblement alignée avec le carter
du dispositif de freinage. Le pont reliant les deux branches latérales du « U » se
positionne à l'avant du dispositif de freinage, sensiblement en dessous de la face
supérieure du carter 33, c'est-à-dire, la face supérieure du couvercle 332 dans cet
exemple, de façon à ne pas interférer avec la chaussure de l'utilisateur quand elle
est en prise avec la fixation configurée pour la descente.
[0088] Dans sa position relevée, la cale de montée se positionne au dessus de la face supérieure
du carter de façon à pouvoir maintenir une distance entre le talon et le ski lors
des phases de montée et former ainsi un appui relevé pour l'arrière de la chaussure
de l'utilisateur.
[0089] Un avantage de cette construction de cale de montée réside dans son positionnement
par rapport à la fixation. Dans ce cas, la cale est associée directement à l'emplacement
du dispositif de freinage. Or, le frein étant toujours placé sous la chaussure, on
est assuré que la cale de montée est opérationnelle lors des phases de montée. De
plus, la cinématique de la cale de montée est indépendante de la talonnière ce qui
simplifie la construction de la talonnière. D'autre part, la position du frein par
rapport à la chaussure est souvent maitrisée, en conséquence, cela apporte plus de
précision dans le positionnement de la cale de montée. En fonction du réglage de la
pointure, on s'assure que la cale de montée interagit au bon endroit avec la semelle
de la chaussure. Pour améliorer le bon positionnement, le dispositif de freinage est
solidaire en déplacement longitudinal de la talonnière. Ainsi, la cale étant directement
articulée par rapport au dispositif de freinage, elle conserve un positionnement relatif
constant avec la talonnière, quel que soit le réglage longitudinal du sous-ensemble
composé du dispositif de freinage et du dispositif de retenue arrière.
[0090] Selon une variante, le sous-ensemble 10 comprend une deuxième cale de montée définissant
une deuxième hauteur d'appui sous le talon pour améliorer les appuis de la chaussure
lors de l'ascension de pentes.
[0091] Cette deuxième cale peut se présenter sous la forme d'un deuxième profilé en « U
» dont les branches latérales sont plus longues ou plus courtes. Ce deuxième profilé
pivote également autour d'un axe transversal qui peut être le même axe transversal
Y4 que la première cale de montée ou un axe parallèle distinct. La deuxième cale peut
être articulée par rapport au carter 33 du dispositif de freinage ou par rapport à
une autre pièce du sous-ensemble 10.
[0092] Alternativement, la deuxième cale peut être une pièce rapportée que l'utilisateur
fixe sur la première cale pour modifier la position en hauteur du pont reliant les
deux branches latérales. Seule la première cale pivote et on ajoute une pièce supplémentaire
pour obtenir une autre hauteur d'appui. En variante, cette pièce rapportée peut être
continuellement reliée à la première cale. La mise en place de la deuxième cale est
obtenue par un déplacement relatif entre les deux cales. Ce peut être une rotation,
une translation ou une combinaison de mouvement.
[0093] L'invention s'applique également à d'autres variantes de réalisation des fonctions
décrites.
[0094] Par exemple, l'organe de verrouillage coopère avec l'élément d'arrêt différemment.
Il peut coopérer avec une autre partie de la pédale ou une autre pièce de l'élément
d'arrêt. Le crochet peut être au niveau de la pédale. L'organe de verrouillage peut
coopérer avec d'autres types d'élément d'arrêt.
[0095] Il peut être envisagé d'autres conceptions d'actionneur que celui décrit précédemment.
L'actionneur peut être actionné par translation plutôt que par rotation. Ce peut être
une construction de type bouton poussoir.
[0096] On peut également concevoir d'autres mécanismes d'armement de l'actionneur. Là aussi,
l'organe d'armement peut être actionné par translation plutôt que par rotation.
[0097] L'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits précédemment. Il est
possible de combiner ces modes de réalisation.
[0098] L'invention s'étend également à tous les modes de réalisation couverts par les revendications
annexées.
Nomenclature
[0099]
- 2
- Chaussure
- 3
- Engin de glisse
- 4
- Cale de montée
Y4 Axe transversal
- 10
- Sous-ensemble
- 20
- Dispositif de retenue arrière/Talonnière
21 Corps
22 Elément de maintien/Mâchoire
221 Saillie de chaussage
222 Saillie de maintien
23 Ressort de recul
24 Mécanisme de déclenchement
25 Mécanisme de réglage
- 30
- Dispositif de freinage
31 Elément d'arrêt
311a, 311b Bêche
Y311 Premier axe transversal
312 Pédale
Y312 Deuxième axe transversal
3121 Evidement
3122 Arbre transversal
313 Moyen de rappel
314 Embout
32 Mécanisme de verrouillage
321 Organe de verrouillage
3211 Lame longitudinale
3212 Crochet
3213 Paroi d'appui vertical
3214 Butée
322 Actionneur
Y322 Axe transversal
3221 Arbre
3222 Levier d'actionnement
3223 Came
3224 Ergot
323 Organe d'armement
3231 Trou
3232 Evidement
3233 Levier de préhension
3234 Came
324 Moyen élastique/Ressort
325 Organe de rappel
326 Vis
33 Carter
331 Boitier
332 Couvercle
333 Surface de butée
- 40
- Rail
1. Sous-ensemble (10) d'une fixation d'une chaussure (2) sur un engin de glisse (3) comprenant:
- un dispositif de retenue arrière (20) de la chaussure comprenant :
o un corps (21),
o au moins un élément de maintien (22) destiné à coopérer avec le talon de la chaussure
pour la retenue de celui-ci, l'élément de maintien étant mobile par rapport au corps,
- un dispositif de freinage (30) comprenant :
o un élément d'arrêt (31) mobile entre une position active, pour laquelle l'élément
d'arrêt est configuré de manière à freiner le déplacement de la planche de glisse,
et une position inactive, pour laquelle l'élément d'arrêt est configuré de manière
à ne pas freiner le déplacement de la planche de glisse,
o un mécanisme de verrouillage (32) comprenant :
▪ un organe de verrouillage (321) mobile entre une position de verrouillage pour laquelle
l'organe de verrouillage est apte à coopérer avec l'élément d'arrêt de manière à maintenir
l'élément d'arrêt dans sa position inactive et une position de libération pour laquelle
l'organe de verrouillage n'est pas apte à coopérer avec l'élément d'arrêt,
▪ un actionneur (322) permettant de faire basculer l'organe de verrouillage de sa
position de verrouillage vers sa position de libération,
caractérisé en ce que
l'actionneur (322) est positionné par rapport au corps (21) du dispositif de retenue
arrière de sorte qu'il puisse être activé par la chaussure (2) et/ou l'élément de
maintien (22) lorsque le talon de la chaussure coopère avec l'élément de maintien.
2. Sous-ensemble (10) selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'actionneur (322) est mobile par rapport au corps.
3. Sous-ensemble (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'actionneur (322) pivote autour d'un axe transversal.
4. Sous-ensemble (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'actionneur (322) comprend un levier d'actionnement (3222) accessible de sorte que
l'actionneur puisse être activé manuellement par l'utilisateur.
5. Sous-ensemble (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le mécanisme de verrouillage (32) comprend un moyen élastique (324) sollicitant l'organe
de verrouillage (321) vers sa position de verrouillage.
6. Sous-ensemble (10) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la position de verrouillage est une position stable.
7. Sous-ensemble (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'actionneur (322) est mobile entre une position armée pour laquelle il ne sollicite
pas l'organe de verrouillage et une position enclenchée pour laquelle l'actionneur
sollicite l'organe de verrouillage vers sa position de libération.
8. Sous-ensemble (10) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le mécanisme de verrouillage (32) comprend un moyen élastique (324) sollicitant l'actionneur
vers sa position armée.
9. Sous-ensemble (10) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que lorsque l'actionneur est dans sa position armée, une partie (3222) de l'actionneur
fait saillie d'un carter (33) du dispositif de freinage (30) en direction de la chaussure
de sorte que cette partie puisse être en contact direct avec la chaussure (2) ou l'élément
de maintien (22) lorsque le talon de la chaussure coopère avec l'élément de maintien.
10. Sous-ensemble (10) selon l'une des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que le mécanisme de verrouillage (32) comprend un organe d'armement (323) mobile entre
une position neutre et une position d'activation, l'organe d'armement entraînant l'actionneur
vers sa position armée lorsqu'il se déplace de sa position neutre vers sa position
d'activation.
11. Sous-ensemble (10) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le mécanisme de verrouillage (32) comprend un organe de rappel (325) sollicitant
l'organe d'armement (323) vers sa position neutre.
12. Sous-ensemble (10) selon l'une des revendications 10 à 11, caractérisé en ce que le mécanisme de verrouillage (32) comprend deux organes d'armement (323), un de chaque
côté du frein.
13. Sous-ensemble (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif de freinage (30) est un module indépendant du dispositif de retenue
arrière (20).
14. Fixation comprenant un sous-ensemble (10) selon l'une des revendications précédentes,
et un dispositif de retenue avant de la chaussure permettant de positionner la chaussure
par rapport à l'engin de glisse alternativement dans une position de montée et une
position de descente, la position de montée étant décalée longitudinalement vers l'avant
par rapport à la position de descente de sorte que la chaussure solidarisée avec le
dispositif de retenue avant configuré dans sa position de montée n'est jamais en contact
avec l'actionneur quand il est en position armée.