DOMAINE TECHNIQUE
[0001] La présente invention se rapporte au domaine de la réalisation de dalles de béton
coulée sur site, réalisées au moyen d'une ossature de coffrage temporaire. Une telle
ossature de coffrage est généralement réalisée à l'aide de poutres primaires de coffrage
longitudinales parallèles, assemblées avec des poutres secondaires de coffrage transversales
sur lesquelles des plaques de coffrage sont positionnées afin de définir une surface
plane de réception du béton.
[0002] L'invention vise plus particulièrement le remplacement des poutres secondaires de
coffrage actuellement individuelles, ou rassemblées mais avec des positionnements
non maîtrisés, par un plancher provisoire et amovible garantissant la reprise des
charges et assurant systématiquement par son concept, la sécurité des personnes travaillant
sur le chantier.
[0003] L'invention concerne plus particulièrement un plancher provisoire et amovible proposant
une mise en place facilitée et garantissant la création d'un ensemble toujours sécurisé,
qui maîtrise les espaces libres pour prévenir les chutes de hauteur et diminuer la
pénibilité du travail.
ETAT DE LA TECHNIQUE
[0004] De façon générale, un coffrage pour la réalisation de dalles de béton comporte habituellement
des poutres primaires de coffrage s'étendant selon une direction principale, entre
lesquelles s'étendent des poutres secondaires de coffrage, l'ensemble ainsi réalisé
recevant une ou plusieurs plaques planes de coffrage, typiquement réalisées en contreplaqué,
propres à recevoir le béton.
[0005] Afin de diminuer le risque encouru par le personnel réalisant ce coffrage, il est
connu d'utiliser un plancher provisoire et amovible, qui est monté par ses extrémités
opposées entre les poutres primaires de coffrage, afin de combler au moins partiellement
l'espace séparant les poutres secondaires de coffrage.
[0006] Cependant ces systèmes ne garantissent pas l'écartement entre ces éléments pour une
sécurité complète.
[0007] Les extrémités opposées du plancher sont munies de structures d'accrochage, qui sont
reçues dans une rainure longitudinale des poutres primaires de coffrage adjacentes.
[0008] La mise en place d'un tel plancher nécessite tout d'abord de le soulever d'un côté
jusqu'à ce que les structures d'accrochage situées à l'une de ses extrémités soient
engagées avec une poutre primaire de coffrage adjacente, puis de le soulever de l'autre
côté jusqu'à ce que les structures d'accrochage situées au niveau de son autre extrémité
soient engagées avec une autre poutre primaire de coffrage adjacente. En raison notamment
de la hauteur à laquelle un plancher doit être accroché, cette manipulation nécessite
l'utilisation d'un outil de manutention pour travailler à la bonne hauteur.
[0009] De même, lorsqu'il est soulevé accidentellement ou qu'il subit d'importantes vibrations,
un tel plancher peut se déplacer, ce qui est susceptible, là encore, de provoquer
des accidents.
[0010] Enfin, les poutres secondaires de coffrage et les planchers sont accrochés uniquement
par leurs extrémités opposées, et rien n'est prévu pour empêcher leur coulissement
le long des poutres primaires de coffrage, coulissement qui pourrait créer des espaces
libres particulièrement inopportuns et dangereux entre les poutres secondaires de
coffrage et les planchers.
[0011] En résumé, aucun système actuel ne propose :
- un plancher ouvert avec des espaces maîtrisés entre chaque élément du plancher (typiquement
avec un espace maximum de 6 centimètres) ;
- des solutions de piquage, c'est-à-dire de fixation d'éléments de contreplaqué sur
ledit plancher, alliant à la fois souplesse et continuité (typiquement une fixation
de tels éléments tous les 8 centimètres) ;
- l'impossibilité de soulever les appuis des éléments de plancher une fois en place
;
- l'obligation de poser les éléments de plancher en sécurité en raison de leur conception.
BREVE DESCRIPTION DE L'INVENTION
[0012] L'objet de la présente invention vise par conséquent à pallier les inconvénients
de l'art antérieur, en proposant un nouveau plancher provisoire et amovible pour la
réalisation de dalles de béton, ce plancher se substituant alors avantageusement aux
poutres secondaires de coffrage.
[0013] A cet effet, l'invention vise un plancher, également dénommé dans le domaine considéré
par planchon, destiné à être mis en oeuvre de manière provisoire et amovible au sein
d'un coffrage pour la réalisation d'une dalle de béton, ledit coffrage comprenant
:
- une pluralité, et au moins deux poutres primaires de coffrage parallèles présentant,
sur chacun de leurs deux côtés opposés en regard, une rainure ou gorge longitudinale,
et
- une poutre secondaire de coffrage s'étendant transversalement entre chaque paire de
poutres primaires de coffrage,
l'ensemble constituant un ensemble support recevant au moins une plaque de coffrage.
[0014] Selon l'invention, le plancher est apte à combler au moins partiellement l'espace
séparant lesdites poutres primaires de coffrage, et comprend les moyens suivants :
- une surface porteuse, apte à recevoir la plaque de coffrage et à assurer la résistance
mécanique requise notamment en termes de poids ;
- une traverse bordant la surface porteuse et constituant l'un des bords longitudinaux
du plancher, munie à chacune de ses extrémités opposées d'une structure de suspension
et de maintien apte à s'engager et à pivoter dans la rainure dont est pourvue chacune
des poutres primaires ;
- des premiers moyens d'accrochage ménagés au niveau de la traverse ; et
- des seconds moyens d'accrochage complémentaires desdits premiers moyens d'accrochage,
ménagés au niveau du bord longitudinal opposé au bord longitudinal constitué par la
traverse, et destinés à coopérer avec les premiers moyens d'accrochage d'un plancher
adjacent afin de former un ensemble des planchers successifs se prolongeant entre
les poutres primaires de coffrage.
[0015] En d'autres termes, l'invention consiste principalement à prévoir des planchers ou
planchons amovibles, suspendus sur les poutres primaires qu'au niveau de l'un de leurs
bords, de sorte qu'avant assemblage, ils demeurent orientés sensiblement verticalement
sous l'effet de la gravité, et dont le positionnement en mode opérationnel afin de
constituer l'ensemble support de coffrage nécessite l'accrochage des planchons entre
eux. Ce faisant, la distance séparant deux planchers consécutifs est définie et limitée
par la longueur des moyens d'accrochage, que l'on peut réduire, par construction de
telle sorte à garantir les conditions de sécurité.
[0016] Dit encore autrement, si les planchers de l'art antérieur sont susceptibles d'être
positionnés en mode opérationnel de manière individuel, c'est-à-dire qu'ils sont placés
horizontalement sur les poutres primaires par quatre points d'appui, et maintenus
à ce niveau en l'absence de tout autre élément extérieur, tel n'est pas le cas des
planchers de l'invention. En effet, afin d'être en mode opérationnel, ils nécessitent
la coopération avec un plancher adjacent. Ils sont positionnés sur les poutres primaires
qu'avec deux points d'appui, les deux autres points d'appui étant réalisés sur le
plancher adjacent. Ce faisant, on conçoit la sécurité qui en découle pour les utilisateurs
en raison de l'absence de tout risque d'espace susceptible de séparer deux planchers
consécutifs, et à tout le moins de la réduction de tels espaces.
[0017] Par ailleurs, de par sa mise en place initiale en position verticale, le plancher
selon l'invention est beaucoup plus facile et moins dangereux à accrocher que celui
de l'art antérieur, et seul son pivotement en position horizontale nécessite l'utilisation
d'un outil de manutention. Sa mise en place ne nécessite avantageusement qu'une seule
personne.
[0018] En plus d'être accroché par ses extrémités opposées entre les poutres primaires de
coffrage, chaque plancher est en outre assemblé avec le plancher consécutif par des
moyens d'accrochage. Cela crée une interdépendance qui évite le décrochement accidentel
d'un plancher, ainsi qu'une continuité dimensionnelle entre les planchers successifs
pour une plus grande sécurité et un plus grand confort de travail des ouvriers amenés
à circuler entre les poutres primaires de coffrage. Cette interdépendance assure la
sécurité de manière intuitive et systématique.
[0019] Les moyens d'accrochage du plancher autorisent un jeu concernant la distance séparant
deux planchers successifs, ce qui permet d'adapter la longueur de l'ensemble des planchers
successifs à la longueur à équiper.
[0020] Selon une variante de l'invention, le plancher ne comporte pas de traverse, mais
sa surface porteuse est solidarisée à deux pièces, sensiblement au voisinage de ses
bords latéraux. Chacune de ces deux pièces intègre les moyens d'accrochage et les
moyens d'accrochage complémentaires, ainsi que la structure de suspension et de maintien.
BREVE DESCRIPTION DES DESSINS
[0021] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description qui suit, réalisée en référence aux dessins
annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs, dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un plancher selon l'invention vu du côté
de sa face avant ;
- la figure 2 est une vue en perspective d'un plancher selon l'invention vu du côté
de sa face arrière ;
- les figures 3 à 5 sont des vues en perspective illustrant différentes étapes de la
mise en place d'un plancher selon l'invention entre deux poutres primaires de coffrage
;
- la figure 6 est une vue de détail en perspective d'un plancher selon l'invention au
niveau d'une extrémité de sa traverse de fixation ;
- la figure 7 est une vue de détail en perspective d'un plancher selon l'invention en
cours d'accrochage avec une poutre de départ de coffrage ;
- la figure 8 est une vue en coupe transversale d'un plancher selon l'invention assemblé
avec un autre plancher adjacent ;
- la figure 9 est une représentation schématique en section, illustrant le position
de l'un des bords du plancher au niveau d'une poutre primaire ;
- les figures 10 et 11 sont des représentations schématiques d'une variante de réalisation
des moyens d'accrochage de l'invention.
MODES DE REALISATION DE L'INVENTION
[0022] Les éléments structurellement et fonctionnellement identiques présents sur plusieurs
figures distinctes, sont affectés d'une même référence numérique.
[0023] Comme déjà évoqué, l'invention concerne un plancher (1) provisoire et amovible destiné
à être mis en oeuvre au sein d'un coffrage pour la réalisation de dalles (2) de béton.
[0024] Tel que représenté sur les figures 3 à 5, un tel coffrage comprend une pluralité
de poutres d'ossature de coffrage, à savoir des poutres primaires (3) de coffrage
parallèles et au moins une poutre de départ (4) de coffrage s'étendant transversalement
entre chaque paire de poutres primaires (3), constituant ainsi un ensemble support
recevant au moins une plaque de coffrage (5).
[0025] A cet effet, telles que représentées à la figure 6, les poutres primaires (3) de
coffrage présentent chacune une portion centrale (6) permettant de supporter les plaques
de coffrage (5), et deux rainures ou gorges (7) longitudinales, destinées à recevoir
des moyens d'accrochage des planchons. Chaque rainure (7) longitudinale présente une
zone de fond (8) bordée par un rebord (9) en saillie.
[0026] Le planchon (1) selon l'invention est prévu pour combler au moins partiellement l'espace
vide, généralement de forme rectangulaire, séparant les poutres primaires (3). Il
comprend une surface porteuse (10), généralement de forme rectangulaire, prévue pour
supporter le poids du coffrage et du béton et de plusieurs personnes, et destinée
à éviter la chute accidentelle d'une personne circulant sur les surfaces en cours
de montage.
[0027] Réalisée en matériau léger et résistant, comportant préférentiellement un alliage
d'aluminium, la surface porteuse (10) pèse environ 12 kg pour une longueur de 160
centimètres, et peut supporter une charge supérieure à 700 kg.
[0028] La surface porteuse (10) présente préférentiellement une largeur d'environ 40 à 50
centimètres, et peut être fournie avec une longueur d'environ 90, 120, 160 ou 180
centimètres, ce qui procure un caractère modulaire au plancher (1) selon l'invention
et permet de l'adapter à la plupart des chantiers.
[0029] Dans la suite de la description, on désigne par face avant (11) et face arrière (12)
du plancher (1), respectivement la face (11) du plancher (1) dirigée en éloignement
de la personne (13) manipulant ce plancher (1) lors de sa mise en place entre deux
poutres primaires (3), et la face (12) du plancher (1) dirigée vers cette personne
(13) et la plus proche de celle-ci. Ainsi, l'avant est la direction dans laquelle
est mis en place un plancher (1).
[0030] Tel que représenté sur les figures 1 et 2, le plancher (1) selon l'invention comprend
une traverse (14) prévue au niveau de son bord longitudinal arrière (15) pour coopérer
au niveau de ses extrémités opposées (16, 17) avec les poutres primaires (3) de coffrage.
[0031] Lors de la mise en place du plancher (1) de l'invention entre deux poutres primaires
(3), le plancher (1) est d'abord soulevé verticalement jusqu'à ce que sa traverse
(14) soit au niveau des poutres primaires (3) (voir figure 3).
[0032] Les extrémités opposées (16, 17) de la traverse (14) sont alors engagées successivement
dans la rainure (7) des poutres primaires (3) adjacentes.
[0033] A cet effet, à chacune de ses extrémités opposées (16, 17), la traverse (14) comporte
une structure de suspension et de maintien (18, 19), désignée ci-après par « galet
», apte à s'engager et à pivoter dans la rainure (7) des poutres primaires (3) adjacentes.
[0034] Afin de permettre l'introduction du plancher (1) à l'intérieur de la rainure, un
tel plancher (1) comporte une hauteur définie par sa structure de suspension et de
maintien (18, 19) qui est inférieure à la distance séparant le plan défini par la
surface inférieure des plaques de coffrage (5) et le plan défini par la surface supérieure
des rebords (9) en saillie des rainures (7) longitudinales. De cette manière, chaque
extrémité de la traverse (14) peut pénétrer à l'intérieur, ou être escamotée de la
rainure (7). Il est également possible de retirer chaque plancher (1), typiquement
24 heures après le coulage de la dalle de béton au-dessus des plaques de coffrage
(5). De cette manière, le plancher (1) peut être réutilisé, notamment pendant le séchage
complet de la dalle (2) de béton.
[0035] Une fois engagé par les extrémités opposées (16, 17) de sa traverse (14), le plancher
(1) de l'invention est suspendu entre les deux poutres primaires (3) de coffrage adjacentes,
et demeure sensiblement vertical.
[0036] Afin que le plancher (1) ne se décroche pas accidentellement, ses structures de suspension
et de maintien (18, 19) sont retenues dans les rainures (7) des poutres primaires
(3).
[0037] Dans ce but, chaque structure de suspension et de maintien (18, 19) peut comprendre
une gorge (20) apte à recevoir le rebord (9) en saillie d'une poutre primaire (3),
telle que représentée à la figure 6. Elle peut également comprendre un galet de maintien
et de pivotement (21, 22) au niveau de son extrémité libre, apte à être reçu dans
la rainure (7) d'une poutre primaire (3). Les galets de maintien et de pivotement
(21, 22) peuvent être réalisés en acier et rapportés au niveau des extrémités libres
de chacune des structures de suspension et de maintien (18, 19). On a représenté en
relation avec la figure 9 le positionnement d'un tel galet au niveau de la gorge (7)
d'une poutre primaire (3).
[0038] Après être suspendu verticalement entre deux poutres primaires (3), le plancher (1)
de l'invention est pivoté au niveau des extrémités opposées (16, 17) de sa traverse
(14) depuis sa position verticale vers une position horizontale (voir figure 4).
[0039] A cet effet, chaque structure de suspension et de maintien (18, 19) présente préférentiellement
un angle arrondi (23) apte à faciliter la rotation du plancher (1) lors de son basculement
de 90 degrés.
[0040] Une fois en position horizontale, le plancher (1) de l'invention est poussé en coulissement
afin d'être accroché en position horizontale à un élément situé devant lui (voir figure
5), qu'il s'agisse d'un autre plancher (1) adjacent ou d'une poutre de départ (4)
de coffrage placée sur des poutres primaires (3) de coffrage.
[0041] Dans ce but, le plancher (1) selon l'invention comprend des éléments d'accrochage
(24, 25), tels que représentés sur les figures 1 et 2, permettant de l'assembler avec
un autre plancher (1) adjacent ou avec une poutre de départ (4) dans le cas où il
s'agit du premier plancher (1) à monter entre deux poutres primaires (3) de coffrage.
[0042] Ainsi, le plancher (1) selon l'invention comprend des premiers moyens d'accrochage
(24) ménagés au niveau de la traverse (14), et des seconds moyens d'accrochage complémentaires
(25), ménagés au niveau du bord longitudinal avant (26) du plancher (1) pour s'engager
avec les moyens d'accrochage (24) d'un plancher (1) adjacent, afin de former un ensemble
de planchers (1) successifs se prolongeant entre les poutres primaires (3) de coffrage.
[0043] Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, les moyens d'accrochage (24)
sont des moyens femelles (27) ménagés sur la face arrière (12) du plancher (1), tandis
que les moyens d'accrochage complémentaires (25) sont des moyens mâles (28) ménagés
sur la face avant (11) du plancher, ce qui permet d'éviter d'avoir des éléments d'accrochage
(24, 25) en saillie au niveau du bord visible (15) du dernier plancher (1) mis en
place au sein d'un ensemble de planchers (1) successifs. Les moyens d'accrochage (24,
27) peuvent être réalisés en acier et rapportés au niveau de l'extrémité (12, 15)
du plancher (1).
[0044] Les moyens mâles (28) d'accrochage comprennent préférentiellement des tiges (29)
terminées par un crochet (30), tandis que les moyens femelles (27) d'accrochage se
présentent sous la forme d'une découpe (31) ou lumière traversante, apte à laisser
pénétrer les crochets (30) du plancher adjacent à travers son ouverture et à les retenir
en translation horizontale et verticale par ses rebords une fois le plancher (1) mis
en place. Retenu à la fois par ses crochets (30) et ses structures de suspension et
de maintien (18, 19), un plancher (1) n'est donc pas susceptible de se décrocher accidentellement.
Les moyens d'accrochage (28, 29) peuvent être réalisés en acier et rapportés au niveau
des extrémités de chacune des structures du plancher (1).
[0045] Comme cela est représenté sur la figure 8, les tiges (29) des moyens mâles (28) d'accrochage
présentent une longueur apte à autoriser un jeu concernant la distance séparant deux
planchers (1) successifs. Il est ainsi possible d'adapter la longueur globale d'un
ensemble de planchers (1) successifs à la longueur des poutres primaires (3) de coffrage
sans avoir à laisser des espaces vides entre ceux-ci, qui pourraient représenter un
danger pour les personnes mettant en place les plaques de coffrage (5).
[0046] Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, les moyens d'accrochage mâles
et femelles (24, 25) de l'invention autorisent un jeu de réglage d'environ 0 à 6 centimètres.
[0047] Pour des raisons de stabilité et de sécurité, le plancher (1) selon l'invention comprend
préférentiellement au moins deux moyens d'accrochage (24) et deux moyens d'accrochage
complémentaires (25). Le plancher (1) est ainsi supporté au niveau d'au moins quatre
points.
[0048] Le plancher (1) de l'invention peut être désolidarisé des poutres primaires (3) par
le bas. Cette opération est réalisée en décrochant d'abord les éléments d'accrochage
(24, 25) le reliant au plancher (1) précédent, par exemple en soulevant légèrement
son bord longitudinal avant (26) de manière à désengager ses crochets (30) des découpes
(31) du plancher (1) précédent, puis en tirant le plancher (1) selon une direction
horizontale en éloignement du plancher (1) précédent. Une fois les éléments d'accrochage
(24, 25) désengagés, le plancher (1) peut alors basculer vers le bas pour être agencé
sensiblement verticalement. Une personne peut alors saisir le plancher (1) et désengager
ses structures de suspension et de maintien (18, 19) hors de la rainure (7) des poutres
primaires (3) pour procéder à son rangement en vue d'une utilisation ultérieure.
[0049] Une poutre de départ (4) est cependant nécessaire au niveau de l'extrémité des poutres
primaires (3) pour permettre l'accrochage du premier plancher (1) mis en place entre
ces poutres primaires (3).
[0050] A cet effet, la face arrière de la poutre de départ (4) peut comporter les mêmes
moyens d'accrochage (24) que ceux prévus au niveau de la traverse (14) du plancher
(1).
[0051] Il est évident que la présente description ne se limite pas aux exemples explicitement
décrits, mais comprend également d'autres modes de réalisation et/ou de mise en oeuvre.
Ainsi, une caractéristique technique (forme, matière, fixation etc..) décrite peut
être remplacée par une caractéristique technique équivalente sans sortir du cadre
de la présente invention.
[0052] Ainsi, et selon une alternative, les moyens d'accrochages, respectivement (24, 25)
et (28 - 31) peuvent être réalisés en une seule pièce forgée ou moulée, placée en
rives ou bords latéraux du plancher, tel qu'on peut l'observer sur les figures 10
et 11. Cette pièce unique reçoit également une structure de suspension et de maintien,
du type de celle décrite précédemment en relation avec le premier mode de réalisation
de l'invention.
[0053] Cette pièce unique (33) est solidarisée, par exemple par soudure sur les traverses
de la surface porteuse, au voisinage des bords latéraux du plancher.
[0054] Selon ce mode de réalisation, la découpe ou lumière traversante (31) constitutive
des moyens d'accrochage femelle est réalisée, non pas sur la traverse, mais sur la
face postérieure (32) de l'une des extrémités libres de ladite pièce (33).
[0055] Cette variante permet de simplifier la réalisation des planchers (1).
1. Plancher (1) destiné à être mis en oeuvre de manière provisoire et amovible au sein
d'un coffrage pour la réalisation d'une dalle (2) de béton, ledit coffrage comprenant
:
• une pluralité de poutres primaires (3) de coffrage parallèles présentant, sur chacun
de leurs deux côtés opposés en regard, une rainure ou gorge (7) longitudinale avec
une zone de fond (8) bordée par un rebord (9) en saillie, et
• une poutre secondaire (4) de coffrage s'étendant transversalement entre chaque paire
de poutres primaires (3) de coffrage,
constituant un ensemble support recevant au moins une plaque de coffrage (5), lequel
plancher (1) est apte à combler au moins partiellement l'espace séparant lesdites
poutres primaires (3) de coffrage, et
caractérisé en ce que ledit plancher (1), présentant des bords latéraux parallèles aux poutres primaires
(3) et des bords longitudinaux (15, 26) perpendiculaires auxdites poutres (3), comprend
les moyens suivants :
• une surface porteuse (10) apte à recevoir la plaque de coffrage (5) et à assurer
la résistance mécanique requise notamment en termes de poids ;
• une structure de suspension et de maintien (18, 19) apte à s'engager et à pivoter
dans la rainure (7) dont est pourvue chacune des poutres primaires (3) ;
• des moyens d'accrochage (24) ménagés au niveau de l'un (15) des bords longitudinaux
du plancher ;
• des moyens d'accrochage (25) complémentaires des moyens d'accrochage (24), ménagés
au niveau du bord longitudinal (26) opposé au bord longitudinal (15), et destinés
à coopérer avec les moyens d'accrochage (24) d'un plancher (1) adjacent afin de former
un ensemble des planchers (1) successifs se prolongeant entre les poutres primaires
(3) de coffrage.
2. Plancher (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens d'accrochage (24) sont des moyens femelles (27), et en ce que les moyens d'accrochage complémentaires (25) sont des moyens mâles (28).
3. Plancher (1) selon la revendication 2, caractérisé en ce que les moyens mâles (28) d'accrochage comprennent des tiges (29) terminées par un crochet
(30), et en ce que les moyens femelles (27) d'accrochage sont constitués d'une découpe ou lumière (31)
apte à laisser pénétrer les crochets (30) à travers l'ouverture ainsi définie, et
à les retenir en translation par ses rebords une fois le plancher (1) mis en place.
4. Plancher (1) selon la revendication 3, caractérisé en ce que les tiges (29) des moyens mâles (28) d'accrochage présentent une longueur apte à
conférer un jeu en relation avec la distance séparant deux planchers (1) consécutifs.
5. Plancher (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend au moins deux moyens d'accrochage (24) et deux moyens d'accrochage complémentaires
(25).
6. Plancher (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque structure de suspension et de maintien (18, 19) comprend une gorge (20) apte
à recevoir le rebord (9) en saillie d'une poutre primaire (3) de coffrage.
7. Plancher (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque structure de suspension et de maintien (18, 19) comprend un galet de maintien
et de pivotement (21, 22) au niveau de son extrémité libre, apte à être reçu dans
la rainure (7) d'une poutre primaire (3) de coffrage.
8. Plancher (1) selon la revendication 7, caractérisé en ce que chaque galet de maintien et de pivotement (21, 22) présente un angle arrondi (23)
apte à faciliter la rotation du plancher (1) lors de son basculement depuis sa position
verticale vers sa position horizontale.
9. Plancher (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que l'un (15) de ses bords longitudinaux est constitué par une traverse (14), en ce que ladite traverse (14) est munie à chacune de ses extrémités opposées (16, 17) d'une
structure de suspension et de maintien (18, 19), et en ce que les moyens d'accrochage (24) sont ménagés au niveau de ladite traverse.
10. Plancher (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la surface porteuse (10) est solidarisée à deux pièces (33) au voisinage des bords
latéraux du plancher, chacune desdites pièces intégrant les moyens d'accrochage (24)
et les moyens d'accrochage complémentaires (25), et la structure de suspension et
de maintien.