[0001] La présente invention concerne un dispositif d'entretoisement pour la fixation réglable
d'un profilé de support d'une cloison de doublage à distance d'une paroi à doubler
par un isolant thermique et/ou phonique de type fibreux.
[0002] Il existe actuellement différentes façons d'isoler de manière thermique et/ou phonique
une paroi telle qu'un mur, un plafond ou un toit de bâtiment à l'aide d'un complexe
d'isolation (isolant fibreux), que ce soit dans une construction neuve ou lors d'une
rénovation.
[0003] Pour cela, il est courant d'utiliser une cloison (contre cloison ou faux plafond)
dite de doublage (par exemple une fine plaque de plâtre de type BA13 ou autre) que
l'on vient fixer, le plus souvent pas vissage, sur une ossature métallique constitués
de rails afin de la placer à distance de la paroi.
[0004] Or, ces rails doivent être fixé à ladite paroi à isoler, par exemple à des poutres
telles que des chevrons de charpente ou des solives de plafond, à l'aide d'entretoises
qui permettent de maintenir l'isolant ainsi qu'une membrane pare-air (pare-vent et/ou
pare-vapeur) entre la cloison de doublage et la paroi à doubler. Cette membrane est
le plus souvent intercalée entre la couche de matériau fibreux et la cloison de doublage,
typiquement accolée à la cloison, éventuellement intercalée entre deux couches de
matériau fibreux. Ainsi, pour couvrir toute une surface à isoler, de multiples entretoises
régulièrement espacées sont utilisées.
[0005] Chaque entretoise comporte typiquement un corps principal en forme de tige s'étendant
transversalement à la paroi à doubler et à la cloison de doublage, dont une extrémité
est pourvue de moyens pour sa fixation à un élément de structure de la paroi à doubler
et dont l'autre extrémité est pourvue de moyens pour supporter l'ossature métallique
de doublage. Un tel accessoire d'entretoisement est par exemple connu du document
WO 2006/061538.
[0006] Lors de l'installation, le complexe d'isolation est embroché sur la tige de chaque
accessoire d'entretoisement, ce qui provoque un percement multiple des couches de
matériau fibreux et le cas échéant de la membrane pare-air. Ce percement est particulièrement
préjudiciable en ce qui concerne les membranes, car leur fonction d'étanchéité, permanente
ou sélective, est alors altérée. Le percement de la membrane peut en outre constituer
une amorce de déchirure de nature à se propager si une tension est trop importante
est exercée.
[0007] Pour éviter en partie ce problème, il est connu de disposer la membrane du côté intérieur
de l'ossature métallique, entre cette dernière et la cloison de doublage. La membrane
n'est ainsi pas percée par d'entretoise et peut ainsi rester intègre, du moins dans
un premier temps. Cependant, la fixation de la cloison de doublage sur l'ossature
métallique implique le percement de la membrane par des éléments de fixation (agrafes,
ou vis auto-perforantes par exemple), ce qui nuit, bien que dans une moindre mesure,
à l'étanchéité de la membrane.
[0008] Le positionnement de la membrane devant l'ossature métallique soulève un autre problème
technique. En effet, cette configuration ne laisse aucun espace (vide d'air) entre
la membrane et la cloison de doublage. Or, il est souvent nécessaire d'insérer, derrière
la cloison de doublage, différents câbles (électricité, ventilation, télécommunication,
informatique) ou tuyaux (réseau d'eau, climatisation). Il est alors difficilement
envisageable, voire impossible, de placer ces accessoires entre la membrane et la
cloison de doublage.
[0009] Ces câbles ou tuyaux peuvent être disposés derrière la membrane, mais il n'est alors
plus possible d'y accéder pour la maintenance ou l'évolution de l'installation de
câblage sans retirer la membrane ou y pratiquer une ouverture. En outre, les opérations
de câblage peuvent, pour des raisons de logistique ou d'évolution des besoins ou des
technologies, intervenir postérieurement au doublage de la paroi, ce qui nécessite
également la dépose ou l'ouverture de la membrane par des intervenants qui ne sont
généralement pas spécialisés dans le doublage de parois et l'isolation. Toutes ces
opérations nuisent à l'intégrité et l'étanchéité de la membrane.
[0010] Un but de la présente invention est donc de résoudre les problèmes cités précédemment,
à l'aide d'une solution simple à fabriquer, peu coûteuse, facile à implanter et optimisée
en termes d'efficacité, notamment en ce qui concerne le respect de l'intégrité et
de l'étanchéité de la membrane tout en ménageant un espace suffisamment grand et accessible
derrière la cloison de doublage pour passer des accessoires tels que des câbles ou
des tuyaux.
[0011] Ainsi, la présente invention a pour objet un dispositif d'entretoisement pour la
fixation réglable d'un profilé de support d'une cloison de doublage à distance d'une
paroi à doubler par un isolant thermique et/ou phonique de type fibreux, ledit dispositif
comportant :
- une tige longitudinale s'étendant suivant une direction axiale et comportant une extrémité
arrière pourvue d'une platine de fixation à ladite paroi à doubler et une extrémité
avant se terminant en pointe et munie de moyens pour, en position active d'utilisation,
pincer une membrane pare-air afin de la tenir à une distance souhaitée de ladite paroi,
- une tête creuse de support du profilé adaptée pour être positionnée à l'extrémité
avant de la tige longitudinale,
caractérisé en ce que les moyens de pincement comportent une bague radiale d'arrêt,
formée d'une pièce avec la tige longitudinale, et ladite tête de support venant, en
position active d'utilisation, se fixer autour de ladite tige pour former, avec ladite
bague radiale d'arrêt, une mâchoire de blocage axial de ladite membrane.
[0012] Selon des modes de réalisation préférés, le dispositif conforme à la présente invention
comprend l'une au moins des caractéristiques suivantes :
- la tête de support est montée et maintenue autour de la tige par clipsage radial ;
- la tête de support est montée de manière démontable et maintenue en place autour de
la tige à l'aide d'une clavette la traversant coopérant avec ladite tige ;
- la tête de support présente des ouvertures radiales traversantes pour le passage au
travers elles de la clavette, laquelle est en forme de « U » comportant deux branches
déformables élastiquement pour s'écarter puis se resserrer autour de la tige après
avoir traversé les ouvertures ;
- le dispositif comporte au moins un harpon dressé radialement sur la tige, la pointe
dudit harpon étant orientée en arrière vers la platine pour maintenir l'isolant thermique
et/ou acoustique fibreux en position en s'ancrant dans celui-ci ;
- ledit harpon est disposée à proximité immédiate de la seconde extrémité et débute
sensiblement au niveau de la bague radiale d'arrêt ;
- le dispositif est muni de deux harpons identiques situés de part et d'autre de la
tige, dans un même plan radial parallèle à la platine de fixation ;
- la tête est pourvue d'au moins un premier joint d'étanchéité annulaire ménagé sur
une surface de pincement faisant face à la bague radiale d'arrêt et prenant appui
sur cette dernière dans la position active d'utilisation ;
- la tête est munie, sur la surface de pincement, d'un second joint d'étanchéité annulaire
coaxial au premier joint et disposé sensiblement à la périphérie de ladite surface
de pincement ;
- que chaque joint d'étanchéité est constitué par un cordon en élastomère faisant saillie
de la surface de pincement ;
- la tête présente une partie en forme de dôme pourvu d'une gorge périphérique dans
laquelle peut se glisser un profilé de support de paroi de doublage tel qu'un rail
métallique ;
- la tête présente un espace axial entre la base de la partie en forme de dôme et la
surface de pincement ;
- ledit espace mesure entre environ 5 mm et 20 mm, de préférence entre 10 et 15 mm ;
- la base de la pointe de la tige comporte des échancrures réparties de manière régulière
sur sa périphérie ;
- la tige comporte une âme de renfort en métal, par exemple une tige filetée, recouverte
de matière plastique moulée ;
- la platine est formée par deux ailettes dressées radialement sur la tige et formée
d'une pièce avec celle-ci, chaque ailette comportant une première série d'orifices
alignés parallèlement à la tige et deux oreilles d'extrémité comportant chacune un
orifice plus éloigné de la tige que la première série d'orifices ; et
- la tige comporte en outre, au niveau de la platine, des repères définissant les limites
de positionnement dudit dispositif sur la paroi à doubler, par exemple sur une poutre
tel qu'un chevron.
[0013] L'invention va maintenant être décrite plus en détail en référence à des modes de
réalisation particuliers donnés à titre d'illustration uniquement et représentés sur
les figures annexées dans lesquelles :
- La figure 1 est une vue en perspective d'une partie principale d'une entretoise conforme
à la présente invention ;
- La figure 2 est une vue en perspective de l'entretoise munie d'une tête de support,
dans une position avant utilisation ;
- Les figures 3 et 4 sont des vues en perspective avant et arrière d'une tête de support
appartenant à l'entretoise de la présente invention ;
- La figure 5 est une vue schématique des différentes étapes d'installation de l'entretoise
;
- Les figures 6 à 10 sont des vues de dessus reprenant chaque étape de la figure 5 ;
- Les figures 11 et 12 sont des variantes de réalisation de la figure 6 ; et
- Les figures 13 à 17 sont des variantes de réalisation de la tête de support et de
ses moyens de montage et de maintien sur l'entretoise.
[0014] Les figures 1 et 2 représentent une entretoise 10 (également appelée suspente) conforme
à la présente invention et permettant de fixer de manière réglable un profilé de support
d'une cloison de doublage à distance d'une paroi à doubler par un isolant thermique
et/ou acoustique de type fibreux.
[0015] Cette entretoise 10 comporte une platine 20 de fixation se prolongeant, au niveau
d'une extrémité arrière 11, par une tige longitudinale principale 30 se terminant
au niveau d'une extrémité avant 12 par une pointe 32. Typiquement l'entretoise 10
mesure de quelques centimètres à quelques dizaines de centimètres, de préférence entre
environ 10 cm et 40 cm, par exemple 20 cm, la tige seule mesurant environ 15 cm dans
ce cas là.
[0016] La pointe 32 de la tige 30 comporte des échancrures 33 réparties de manière régulière
sur sa périphérie.
[0017] La tige 30 est constituée d'une âme métallique (non visible), par exemple une tige
filetée, recouverte par surmoulage d'une fine couche de matière plastique 31.
[0018] L'entretoise 10 comporte, proche de son extrémité avant 12, deux harpons 40 dressés
radialement sur la tige 30 et permettant, comme cela sera décrit ultérieurement, de
se planter dans un isolant fibreux afin d'empêcher qu'il se déplace et/ou se détache
de la paroi à isoler. A cet effet, la pointe 41 de chaque harpon 40 est orientée vers
l'extrémité arrière 11 de l'entretoise 10. Les harpons 40 se dressent radialement
sur la tige 30 de quelques millimètres, par exemple 1 à 5 mm, de préférence 2 à 3
mm. Les deux harpons 40 sont identiques et situés de part et d'autre de la tige 30,
dans un même plan radial parallèle à la platine de fixation 20.
[0019] L'entretoise 10 comporte également, au-delà des harpons 40, une bague radiale d'arrêt
50 formée par un anneau de matière plastique surmoulée indéformable (c'est-à-dire
non élastique). Avantageusement, le diamètre externe de cette bague 50 est supérieur
de quelques millimètres à celui de la tige 30, par exemple de 0,5 à 3 mm et préférentiellement
d'environ 1 à 2 mm.
[0020] La platine de fixation 20 comporte deux ailettes 22 dressées radialement sur la tige
30 et formées d'une pièce avec celle-ci lors du surmoulage de matière plastique. Chaque
ailette 22 comporte une première série d'orifices 24 alignés parallèlement à la tige
et deux oreilles d'extrémité 25 comportant chacune un orifice 26 plus éloigné de la
tige que la première série d'orifices 24.
[0021] La platine de fixation 20 comporte également des repères 28 définissant les limites
de positionnement de l'entretoise 10 sur la paroi à doubler, par exemple sur une poutre
tel qu'un chevron. Ces repères 28 sont constitués par deux lignes de matière plastique
en surépaisseurs orientées perpendiculairement à la tige 30 et espacées de quelques
centimètres, par exemple entre 1 et 8 cm, de préférence environ 2 à 5 cm, par exemple
4 cm. Ils permettent de régler le positionnement de l'entretoise en fonction des dimensions
de la structure sur laquelle elle est fixée et l'épaisseur de l'isolant utilisé.
[0022] L'entretoise 10 comporte enfin une tête indépendante 60 (également appelée chapeau
ou clef) prévue pour, en position d'utilisation, se clipser de manière irréversible
ou démontable autour de la tige 30, contre la bague radiale d'arrêt 50, comme cela
sera décrit ultérieurement.
[0023] La tête 60 présente une partie d'extrémité 61 en forme de dôme pourvu d'une gorge
périphérique 62 dans laquelle peut se glisser un profilé 8 de support tel qu'un rail
métallique en « C » de type connu sur lequel on vient visser une paroi de doublage
tel qu'une plaque de plâtre.
[0024] La tête 60 est pourvue d'un premier joint d'étanchéité annulaire 64 ménagé sur une
surface de pincement 65 faisant face à la bague radiale d'arrêt 50 et prenant appui
sur cette dernière dans la position active d'utilisation.
[0025] La tête 60 est également munie, sur la surface de pincement 65, d'un second joint
d'étanchéité annulaire 66 coaxial au premier joint 64 et disposé sensiblement à la
périphérie de ladite surface de pincement.
[0026] Chaque joint d'étanchéité 64 et 66 est constitué par un cordon en élastomère surmoulé
faisant saillie de la surface de pincement 65 et garantissant une bonne étanchéité
à l'air.
[0027] La tête 60 présente en outre un espace axial 68 entre la base 63 du dôme 61 et la
surface de pincement 65, ledit espace 68 mesurant entre environ 5 mm et 20 mm, de
préférence entre 10 et 15 mm.
[0028] L'utilisation de l'entretoise conforme à la présente invention se fait en plusieurs
étapes, illustrées par les figures 5 à 10.
[0029] Dans l'exemple présenté, il s'agira de réaliser un doublage intérieur d'isolation
des combles d'une habitation, en particulier sa toiture.
[0030] Dans un premier temps (repère 1 figure 5 ; figure 6) l'entretoise 10 est fixée en
porte-à-faux sur la paroi à isoler, en particulier sur un chevron 5 de charpente.
Pour cela, l'installateur place la platine 20 perpendiculairement au flanc du chevron
5 et la positionne l'aide des repères 28 afin d'ajuster la longueur qui dépassera
du chevron. Les repères 28 permettent ainsi de délimiter les distances minimum et
maximum de positionnement de l'entretoise 10 par rapport au bord du chevron 5, comme
illustré par les figures 11 et 12. Ainsi, cette dernière peut prendre toutes les positions
possibles entre ces deux limites afin de s'adapter aux conditions d'implantation de
l'isolant et de la paroi de doublage sans nuire à sa fixation. Au delà des limites,
notamment si l'entretoise 10 dépasse trop du chevron 5, la fixation peut être insuffisante,
voire se détacher ou se briser.
[0031] Une fois la platine 20 positionnée, l'installateur fixe l'entretoise 10 dans le flanc
du chevron 5 en plaçant des vis (non représentées) au travers des orifices 24 et 26.
Pour cela, il est conseillé de bien répartir les vis longitudinalement et de part
et d'autre de la tige centrale 30. Avantageusement, les vis sont placées aux extrémités
de chaque ailette 22, c'est-à-dire dans les orifices 26 des oreilles 25. Quatre vis
suffisent mais il est possible d'en ajouter dans les autres orifices 24 disponibles
pour renforcer la fixation.
[0032] Cette solution évite les platines à zones de faiblesse sécables de l'art antérieur
qui manquaient de précision au niveau de leur réglage.
[0033] L'installateur répète ces opérations de positionnement et de vissage pour chaque
entretoise 10 tout le long des différents chevrons de la paroi à isoler.
[0034] Une fois toutes les entretoises 10 fixées, l'installateur vient embrocher sur celle-ci
un isolant fibreux 2, par exemple à base de laine de roche ou de verre. Cette opération,
illustrée par le repère 2 de la figure 5 et par la figure 7, est facilitée par la
pointe 32 échancrée de l'extrémité avant 12 de chaque entretoise 10. L'installateur
appui sur l'isolant 2 de sorte que les harpons 40 s'accroche dans les fibres. Compte
tenu du nombre important d'entretoises 10, le matériau fibreux d'isolation 2 reste
bien maintenu en place grâce aux pointes 41 des harpons 40. Cela lui évite de retomber,
ce qui pourrait avoir comme conséquence de réduire la qualité de l'isolation.
[0035] Quand l'isolant 2 est bien accroché et maintenu en place, l'installateur positionne
alors une membrane d'étanchéité pare-air 3 en l'embrochant également sur l'extrémité
avant pointue 32 de chaque entretoise 10, comme représenté par le repère 3 de la figure
5 et par la figure 8. Cette membrane de type connu possède une perméance à la vapeur
d'eau variant en fonction de l'humidité ambiante. Lors de cette opération, il est
important de veiller à ce que la membrane d'étanchéité 3 ne dépasse par la bague radiale
d'arrêt 50 contre laquelle il doit s'appuyer. Ainsi, la membrane d'étanchéité 3 est
légèrement espacée de l'isolant 2. Compte tenue de l'élasticité intrinsèque du matériau
constituant la membrane d'étanchéité 3, l'orifice formé lors de la perforation par
l'entretoise 10 se referme autour de la tige 30, ce qui concoure à une bonne isolation
thermique. L'épaisseur de ce genre de membrane est typiquement comprise entre 5 et
600 micromètres. L'ensemble constitué de la couche de matériau fibreux et de la membrane
d'étanchéité est communément appelé complexe d'isolation.
[0036] La membrane d'étanchéité 3 étant placée, l'installateur vient la bloquer en venant
clipser la tête 60 de chaque entretoise 10 sur sa tige 30. Lors de cette opération,
illustrée par le repère 4 de la figure 5 et par la figure 9, la surface de pincement
65 vient au contact de la membrane d'étanchéité 3 et forme, avec la bague radiale
d'arrêt 50, une mâchoire. Ainsi, la membrane d'étanchéité 3 est prise en sandwich
entre la bague radiale d'arrêt 50 indéformable et la surface de pincement 65 de la
tête 60 sur une surface de contact continue. Les deux joints d'étanchéité 64 et 66
de la surface de pincement 65 de la tête 60 permettent d'éviter les pertes thermiques
(air frais ou chaud). A cet effet, le plus petit joint périphérique 64 est sensiblement
du même diamètre externe que celui de la bague radiale d'arrêt 50 de manière à bien
emprisonner la membrane d'étanchéité 3 entre eux.
[0037] En dernière étape, une fois toutes les têtes 60 clipsées sur les tiges 30 des entretoises
10, l'installateur peut positionner des rails de support 8 en « C » de type connus
(appelés également fourrures) en insérant les branches du « C » dans la gorge périphériques
62 de chaque têtes, comme cela est représenté sur le repère 5 de la figure 5 et sur
la figure 10.
[0038] Avant de visser les plaques de plâtre de type BA13 (ou autre) sur les rails métalliques
8, il est possible d'utiliser l'espace axial 68 pour positionner des câbles électriques
divers ou des tuyaux d'eau sans détériorer le complexe d'isolation et en particulier
la membrane d'étanchéité 3.
[0039] On notera que la membrane d'étanchéité 3 est disposée à distance des rails, et donc
des plaques de parement. La zone de vide prévue entre la membrane d'étanchéité 3 et
les rails/plaques de plâtre améliore également notablement l'isolation thermique et/ou
acoustique du doublage et donc de la pièce à isoler.
[0040] Ainsi, grâce à la présente invention, il est possible d'isoler thermiquement et/ou
acoustiquement une paroi tel qu'un mur, une charpente ou un plafond, à l'aide d'entretoises
10 faciles à utiliser, robustes et réglables. De part la conception de ces entretoises
10, l'isolant fibreux 2 est parfaitement maintenu en place grâce aux nombreux harpons
40. La membrane d'étanchéité 3 est également positionnée de manière optimisée pour
garantir une bonne isolation. L'espace axial 68 de la tête 60 permet de placer des
câbles ou tuyaux divers et de les modifier ou en ajouter/retirer si besoin sans risquer
de perforer la membrane d'étanchéité 3. Enfin, cette entretoise 10 est adaptée aux
rails de support habituels.
[0041] Selon une variante de réalisation illustrée par les figures 13 à 17, la tête 60 peut
être fixée de manière amovible à la tige 30 de l'entretoise 10.
[0042] A cet effet, la tête 60 est munie d'ouvertures radiales traversantes 67 et 69 destinées
à recevoir une clavette 70 illustrée en détail sur la figure 16). Plus précisément,
la tête 60 comporte dans sa structure, au niveau de l'espace axial 68, une première
ouverture d'entrée 67 et, à l'opposé, deux plus petites ouvertures de sortie 69 alignées
avec l'ouverture d'entrée 67. L'ouverture d'entrée 67 est sensiblement plus large
que la largeur totale des deux ouvertures de sorties 69.
[0043] Lorsque l'installateur souhaite terminer l'installation d'une entretoise 10 dont
la tige 30 est fixée sur un chevron comme décrit précédemment, il monte la tête 60
sur l'extrémité de la tige 30 afin de faire venir en butée la surface de pincement
65 avec la bague radiale d'arrêt 50, puis il introduit la clavette 70 dans l'ouverture
d'entrée 67. Les branches 72 de la clavette étant élastiquement déformable, celles-ci
s'écartent radialement au passage de la tige 30 puis viennent se refermer autour de
cette dernière avant de ressortir de la tête 60 par les ouvertures de sortie 69.
[0044] Plus précisément, la clavette 70 comporte une portion intérieure creuse 75 à section
circulaire qui vient enserrer la tige 30, laquelle présente à cet effet sensiblement
le même diamètre.
[0045] Ainsi la tête 60 est bloquée axialement sur la tige 30 de sorte qu'il est alors possible
de venir monter les rails de support des plaques d'isolation.
[0046] Il va de soi que la description détaillée de l'objet de l'Invention, donnée uniquement
à titre d'illustration, ne constitue en aucune manière une limitation, les équivalents
techniques étant également compris dans le champ de la présente invention.
[0047] Ainsi, la tige peut comporter plus de deux harpons, par exemple quatre, soit disposés
sur une même circonférence et par exemple régulièrement espacés de 90°, soit décalés
axialement de quelques centimètres. Dans ce second cas, les couples de harpons peuvent
être alignés ou décalés angulairement de 90°.
[0048] L'entretoise peut également être fixée sur des solives ou des poutres de plafond.
1. Dispositif d'entretoisement (10) pour la fixation réglable d'un profilé de support
(8) d'une cloison de doublage à distance d'une paroi à doubler par un isolant thermique
et/ou phonique (2) de type fibreux, ledit dispositif comportant :
- une tige longitudinale (30) s'étendant suivant une direction axiale et comportant
une extrémité arrière (11) pourvue d'une platine de fixation (20) à ladite paroi à
doubler et une extrémité avant (12) se terminant en pointe (32) et munie de moyens
(50, 60) pour, en position active d'utilisation, pincer une membrane (3) pare-air
afin de la tenir à une distance souhaitée de ladite paroi,
- une tête creuse (60) de support du profilé (8) adaptée pour être positionnée à l'extrémité
avant (12) de la tige longitudinale (30),
caractérisé en ce que les moyens de pincement (50, 60) comportent une bague radiale d'arrêt (50), formée
d'une pièce avec la tige longitudinale (30), et ladite tête de support (60) venant,
en position active d'utilisation, se fixer autour de ladite tige (30) pour former,
avec ladite bague radiale d'arrêt (50), une mâchoire de blocage axial de ladite membrane
(3).
2. Dispositif (10) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la tête de support (60) est montée et maintenue autour de la tige (30) par clipsage
radial.
3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la tête de support (60) est montée de manière démontable et maintenue en place autour
de la tige (30) à l'aide d'une clavette (70) la traversant coopérant avec ladite tige
(30).
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que la tête de support (60) présente des ouvertures radiales traversantes (67, 69) pour
le passage au travers elles de la clavette (70), laquelle est en forme de « U » comportant
deux branches (72) déformables élastiquement pour s'écarter puis se resserrer autour
de la tige (30) après avoir traversé les ouvertures (67, 69).
5. Dispositif (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un harpon (40) dressé radialement sur la tige (30), la pointe
(41) dudit harpon (40) étant orientée en arrière vers la platine (20) pour maintenir
l'isolant thermique et/ou acoustique fibreux (2) en position en s'ancrant dans celui-ci.
6. Dispositif (10) selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit harpon (40) est disposée à proximité immédiate de l'extrémité avant (12) et
débute sensiblement au niveau de la bague radiale d'arrêt (50).
7. Dispositif (10) selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il est muni de deux harpons (40) identiques situés de part et d'autre de la tige (30),
dans un même plan radial parallèle à la platine de fixation (20).
8. Dispositif (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la tête (60) est pourvue d'au moins un premier joint d'étanchéité annulaire (64)
ménagé sur une surface de pincement (65) faisant face à la bague radiale d'arrêt (50)
et prenant appui sur cette dernière dans la position active d'utilisation.
9. Dispositif (10) selon la revendication 8, caractérisé en ce que la tête (60) est munie, sur la surface de pincement (65), d'un second joint d'étanchéité
annulaire (66) coaxial au premier joint (64) et disposé sensiblement à la périphérie
de ladite surface de pincement (65).
10. Dispositif (10) selon la revendication 8 ou 9, caractérisé en ce que chaque joint d'étanchéité (64, 66) est constitué par un cordon en élastomère faisant
saillie de la surface de pincement (65).
11. Dispositif (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la tête (60) présente une partie en forme de dôme (61) pourvu d'une gorge périphérique
(62) dans laquelle peut se glisser un profilé (8) de support de paroi de doublage
tel qu'un rail métallique.
12. Dispositif (10) selon la revendication 10, caractérisé la tête présente un espace
axial (68) entre la base (63) de la partie (61) en forme de dôme et la surface de
pincement (65).
13. Dispositif (10) selon la revendication 11, caractérisé en ce que ledit (68) espace mesure entre environ 5 mm et 20 mm, de préférence entre 10 et 15
mm.
14. Dispositif (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la base de la pointe (32) de la tige comporte des échancrures (33) réparties de manière
régulière sur sa périphérie.
15. Dispositif (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la tige (30) comporte une âme de renfort en métal, par exemple une tige filetée,
recouverte de matière plastique moulée.
16. Dispositif (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la platine de fixation (20) est formée par deux ailettes (22) dressées radialement
sur la tige (30) et formée d'une pièce avec celle-ci, chaque ailette (20) comportant
une première série d'orifices (24) alignés parallèlement à la tige (30) et deux oreilles
d'extrémité (25) comportant chacune un orifice (26) plus éloigné de la tige (30) que
la première série d'orifices.
17. Dispositif (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la tige (30) comporte en outre, au niveau de la platine (20), des repères (28) définissant
les limites de positionnement dudit dispositif sur la paroi à doubler, par exemple
sur une poutre tel qu'un chevron (5).