[0001] L'invention concerne les équipements d'ascension comprenant :
- un plan de montée dont les montants sont reliés par des échelons, marches ou barreaux,
- deux jambes d'appui, articulées près du sommet de chacun des deux montants par des
articulations leur permettant d'occuper une position de rangement, dans laquelle elles
sont contre les montants, et une position de stabilisation, dans laquelle elles sont
écartées de ces montants, sur le coté et vers l'avant,
- des tirants contrôlant l'écartement des jambes, chaque tirant étant disposé entre
la jambe et le montant sur lequel celle-ci est articulée,
- une plateforme articulée sur les montants du plan de montée avec possibilité de saillir
vers l'avant ou d'être rabattue contre le plan de montée, et,
- un garde-corps disposé au sommet du plan de montée et pouvant occuper, sous l'action
de bielles de commande, une position repliée contre les montants et une position active
dans laquelle il est sensiblement parallèle à la plateforme déployée, et en saillie
vers l'arrière.
[0002] Dans la description qui suit « l'avant » est ce que regarde l'utilisateur quand il
parvient sur la plateforme, donc du coté des jambes de soutien, alors que « l'arrière
» est ce qui est dans son dos, du coté du plan de montée.
[0003] Dans le document
EP2011957, au nom de la déposante, le garde-corps est en forme de U dont les branches sont
articulées sur les montants, tandis que les bielles, qui relient le garde-corps à
la plateforme, sont montées avec possibilité de coulissement sur les branches de ce
garde-corps.
[0004] Grâce à cette liberté de mouvement du garde-corps, celui-ci peut basculer temporairement
vers le haut pour permettre à l'usager de venir sur la plateforme, en se glissant
sous sa barre transversale du garde-corps
[0005] Le document
EP2078819, au nom de la déposante, décrit un équipement avec plateforme et garde-corps dans
lequel les moyens écarteurs des jambes latérales sont aménagés pour rendre automatique
leur écartement. Ainsi, chaque jambe d'appui comprend un bras écarteur, disposé sous
la plateforme articulée et dont une extrémité est articulée sur un pivot de cette
plateforme, alors que l'autre extrémité est articulée sur un collier monté coulissant
sur la jambe correspondante et sur lequel est aussi articulé le tirant. Avec cette
disposition, les deux éléments bras et tirant constituent deux des cotés d'un triangle
dont la déformation du troisième coté, formé entre le pivot et l'articulation du tirant
sur le montant, modifie la position de l'organe coulissant sur la jambe et l'angulation
de la jambe par rapport au montant. Cette construction facilite le déploiement des
jambes et garantit qu'à l'état déployé l'équipement d'ascension offre une stabilité
améliorant la sécurité du personnel qui l'emprunte.
[0006] Enfin, le document
EP2738345, au nom de la déposante, applique les dispositions qui précèdent à un escabeau devant,
en plus, présenter à l'état replié un encombrement réduit en hauteur pour faciliter
son transport, sans que cela altère l'automatisme de son déploiement, sa résistance
et sa stabilité à l'état déployé.
[0007] Dans cette application, chacun des montants du plan de montée est composé d'une partie
supérieure et d'une partie inférieure, liées l'une à l'autre par une articulation
multipostions, verrouillable dans chaque position, tandis que chacune des jambes d'appui
est télescopique et composée d'une partie supérieure articulée sur le montant et d'une
partie inférieure, montée coulissante autour de celle supérieure. Dans chaque jambe
d'appui de cette réalisation, l'extrémité de sa partie inférieure porte une ferrure
sur laquelle sont articulées, d'une part, l'extrémité du tirant correspondant et,
d'autre part, l'extrémité du bras écarteur correspondant, afin que les jambes s'allongent
automatiquement quand la plateforme est amenée en position d'utilisation.
[0008] En outre, dans cette réalisation de la déposante, le garde-corps en U est articulé
au sommet des montants du plan de montée et constitue, par ses branches parallèles,
des glissières pour des colliers coulissants articulés de manière permanente à l'extrémité
supérieure de bielles de commande de ses mouvements.
[0009] Il faut noter que les structures qui ont été décrites sommairement ci-dessus sont
différentes de certains escabeaux à plateforme, que l'on rencontre sur le marché,
tel celui décrit dans le document
DE10 2013 005 324. En effet, selon ce document, le plan de montée arrière est lié, par des articulations,
à un plan d'appui avant et à des jambes latérales de soutien, et sa plateforme vient,
en position d'utilisation, en appui sur un barreau du plan d'appui avant.
[0010] Ces équipements d'ascension font l'objet d'études sur la sécurité de l'utilisateur
travaillant à leur sommet. Ces études conduisent le législateur et les constructeurs
à modifier les règles et normes régissant leur construction et utilisation. Il en
est ainsi pour la structure du garde-corps qui, non seulement doit pouvoir occuper
une position de rangement contre les éléments repliés, mais doit aussi, quand il est
en position de travail, assurer une retenue suffisante de l'usager. Il s'agit de retenir
l'usager quand celui-ci est soumis à un mouvement reflexe le renvoyant contre une
barre transversale du garde-corps avec une force susceptible de le déséquilibrer en
l'amenant à détériorer cette barre et voir même à basculer hors de la plateforme.
[0011] Pour contrer ces efforts exceptionnels, il faut soit augmenter l'épaisseur des éléments
tubulaires, généralement réalisés en alliage d'aluminium, ce qui augmente la masse
de la structure, soit organiser ces composants afin que les efforts anormalement élevés
soient sans conséquence sur leur résistance générale.
[0012] On rencontre sur le marché des escabeaux dans lesquels le garde-corps, formant un
U dans un plan parallèle à la plateforme et disposé à mi hauteur, fait saillie vers
l'avant et est relié à cette plateforme par des bielles latérales. La sécurité de
l'utilisateur est complétée par une barre supérieure, reliant le sommet des montants
du plan de montée, et par des bras verticaux qui, saillant à l'arrière des montants,
sont reliés par des chainettes détachables et sont articulés sur ces montants, pour
pouvoir être rabattus contre ce plan en position de rangement.
[0013] La retenue de l'utilisateur contre un mouvement reflexe l'éloignant du plan de montée
vers l'arrière est assurée uniquement par les chainettes et par la bonne prise en
main des bras verticaux.
[0014] Dans un autre escabeau du marché, le garde-corps et en forme de U avec une barre
transversale supérieure articulée sur le sommet des montants du plan de montée et
avec des branches, saillant vers l'arrière, et portant chacune un portillon transversal.
Chaque portillon est monté pivotant sur une barre verticale articulée sur la branche
du garde-corps et sur une sous-lisse, articulée sur un montant. Ainsi, la branche
du garde-corps, la barre verticale et la sous lisse forment avec un tronçon de montant
correspondant, un parallélogramme déformable, relié par une biellette à la plateforme.
[0015] Lorsque l'utilisateur travaille sur la plateforme avec les deux portillons en position
de retenue, c'est-à-dire disposés dans le prolongement l'un de l'autre, tout mouvement
reflexe l'amenant en appui contre ces portillons, génère un moment ou couple de basculement.
La décomposition de ce couple de basculement sur les montants génère une force verticale
vers le bas dont la valeur est d'autant plus importante que la longueur de la sous
lisse est grande. En d'autre terme, la structure du garde-corps a un effet multiplicateur
sur la transmission aux montants des forces exceptionnelles sollicitant l'utilisateur.
[0016] Par ailleurs, quand le garde-corps est lié à la plateforme par des bielles transmettant
les mouvements de basculement de la plateforme au garde-corps, un appui violent, sur
la partie haute du garde-corps en position de travail, provoque un mouvement de redressement
de la plateforme qui peut accentuer le déséquilibre de l'utilisateur et peut conduire
à sa chute.
[0017] L'invention à pour but de fournir un équipement d'ascension avec plateforme et garde-corps
repliables, qui remédie à ces inconvénients et qui améliore la sécurité de l'utilisateur
sans alourdir l'équipement. Cet équipement utilise les caractéristiques des équipements
de la déposante, décrits ci-dessus, mais en les agençant et les combinant différemment.
[0018] Selon l'invention, chaque bielle de commande du garde-corps est indépendante de la
plateforme et son extrémité inférieure est articulée contre la face interne du montant
correspondant, chacune des bielles (16) portant les paliers d'articulation (31, 32)
d'un portillon (33) s'étendant transversalement en direction du portillon de l'autre
bielle.
[0019] Grâce à cet agencement, la plateforme est indépendante du garde-corps et est insensible
aux efforts reçus par ce dernier et, en particulier, aux efforts exceptionnels consécutifs
à un appui excessif de l'utilisateur sur la barre transversale ou sur les portillons
associés au garde-corps.
[0020] De plus, quand l'effort est communiqué aux portillons, il se transmet par les bielles
directement aux montants, donc sans subir un accroissement de sa valeur, comme c'est
le cas dans les escabeaux avec portillons articulés sur les bielles d'un parallélogramme.
Il en résulte que les profilés des montants n'ont pas besoin d'être épaissis pour
résister à l'effort.
[0021] Dans une forme d'exécution, chacune des branches du garde-corps est munie, près de
son extrémité, d'un moyen, déblocable manuellement, assurant le blocage automatique
du collier coulissant articulé à la bielle, quand ce collier parvient à sa position
de travail.
[0022] Ainsi quand le garde-corps est amené à sa position de travail, ses branches se verrouillent
automatiquement avec les bielles et forment une structure rigide améliorant la sécurité
de l'utilisateur.
[0023] Avantageusement, les montants du plan de montée sont constitués par des profilés
tubulaires de section rectangulaire comportant, en saillie de l'une de leurs grandes
faces, une ailette longitudinale qui, prolongeant une petite face et tournée vers
l'extérieur, est apte à recevoir l'appui de l'ailette d'un profilé identique, constituant
le montant d'un plan rehausseur, ce profilé étant plaqué contre celui du plan de montée
par des rouleaux extérieurs saillant radialement et roulant contre le profilé du plan
de montée.
[0024] De telles ailettes permettent de reporter sur elles les perforations nécessaires
à la mise en place de moyens de glissement et de moyens de blocage du rehausseur et,
en conséquence, elles préservent l'intégrité de ce profilé et sa résistance mécanique.
[0025] D'autre caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui suit, en
référence au dessin schématique annexé, représentant une forme d'exécution de l'invention
dans le cas de son application à un escabeau à plateforme et guide corps rabattables.
Figure 1 est une vue en perspective de coté de l'escabeau, lorsqu'il est en position
d'utilisation;
Figure 2 en est une vue en perspective par-dessous, lorsqu'il est en position d'utilisation
;
Figure 3 est une vue partielle en perspective montrant, à échelle agrandie, l'articulation
complexe sur la partie inférieure d'une jambe d'appui télescopique, et des moyens
de guidage et de blocage d'une rehausse ;
Figures 4 et 5 sont des vues partielles en perspective du collier coulissant sur lequel
une bielle est articulée, respectivement, quand ce collier est en cours de déplacement
sur une branche du garde-corps et quand il est en position verrouillée sur celui-ci
;
Figure 6 est une vue partielle en perspective montrant, à échelle agrandie, une forme
d'exécution des moyens de blocage du plan de rehausse sur le plan de montée, quand
ces moyens sont déverrouillés ;
Figure 7 est une vue partielle en perspective et en coupe de ces moyens de blocage,
quand ils sont en position de blocage ;
Figures 8 et 9 sont des vues partielles en perspective, en coupe transversale et à
échelle agrandie, d'un montant du plan de montée et d'un montant du plan de rehausse,
respectivement, dans la zone d'un patin de glissement et dans la zone d'un rouleau
d'appui ;
Figures 10 à 15 sont des vues en perspective illustrant la cinématique de redressement
du garde-corps.
[0026] Avant de décrire en détail les moyens de l'invention, il est d'abord procédé à la
description des composants déjà utilisés par la déposante dans ses escabeaux et repris
dans celui-ci.
[0027] Comme montré sur les différentes figures, cet escabeau comprend :
- un plan de montée M, composé de montants 2 et d'échelons, à savoir des marches 3 et
d'un barreau cylindrique 3x,
- une plateforme rabattable 4, articulée sur le barreau transversal 3x, de manière que
celle-ci puisse se déployer vers l'avant ;
- deux jambes télescopiques d'appui 6, articulées chacune au sommet de l'un des montants
2, par l'intermédiaire d'une articulation 7, multidirectionnelle ou à plusieurs degrés
de liberté ;
- deux tirants rigides et latéraux 10, dont une extrémité est articulée en 12 sur le
montant 2 correspondant, alors que l'autre extrémité est articulée en 9 sur un collier
8, coulissant sur la jambe 6 ;
- un garde-corps repliable 13, en forme de U dont les branches latérales 14 sont articulées
par des axes 15, près de leur barre transversale avant 14a et aux sommets des montants
2 ;
- deux bielles 16 articulée en 18 sur un collier 19 monté coulissant sur la branche
14 correspondante ;
- et deux bras écarteurs 22 qui, disposés sous la plateforme 4, sont articulés par leurs
extrémités postérieures sur un pivot 23, (visible figure 2), orthogonal à la plateforme
et saillant de son fond, tandis que leurs extrémités antérieures sont liées par une
articulation 24 à l'un des colliers 8 montés coulissants sur les jambes.
[0028] Les figures 1 et 3 montrent que l'articulation 12 des tirants sur les montants est
disposée au dessus du barreau 3x formant l'articulation de la plateforme 4.
[0029] Tous les éléments sont tubulaires et réalisés en alliage d'aluminium, à l'exception
d'un croisillon 38 et d'une traverse 39 qui sont réalisés dans des rubans textiles.
[0030] Comme le montre en détail la figure 2, chacun des bras écarteur 22 traverse une ouverture
formée dans une ferrure 25 rapportée sous la plateforme 4 et près de chacun de ses
angles antérieurs. Les bords de chaque ouverture coopèrent avec le bras 22 correspondant
pour le guider transversalement par rapport à la plateforme, afin que ses mouvements
s'effectuent dans un plan parallèle à celui de la plateforme, quelle que soit la position
de cette plateforme par rapport au plan de montée qui la porte.
[0031] Il ressort de cette description que, pour chaque jambe 6, les moyens d'écartement
automatique comprennent un bras 22 et un tirant 10 qui sont articulés sur le même
élément coulissant 8, et forment deux des cotés d'un triangle déformable, dont le
troisième coté est virtuel et s'étend entre le pivot 23 et l'articulation 12 du tirant
sur le montant 2.
[0032] Selon l'invention, chacune des bielles 16 est articulée par son extrémité supérieure
et en 18 au collier 19, coulissant librement sur l'une des branches 14 du garde-corps,
et, par son extrémité inférieure, sur un axe transversal 30 saillant de la face interne
du montant 2 disposé du même coté que la branche 14. Chaque bielle est indépendante
de la plateforme 4 et porte deux paliers 31 et 32, espacés et servant à l'articulation
des deux bras 33a et 33b d'un portillon 33 en forme de U.
[0033] La largeur de chaque portillon 33 est égale à la moitié de l'intervalle entre les
bielles 16 et est inférieure à la longueur des branches 14 du garde-corps de manière
à pouvoir se rabattre au dessous d'elles sans difficultés.
[0034] Il faut remarquer que grâce à l'indépendance entre plateforme 4 et garde-corps 13,
lorsque l'escabeau est en position déployée d'utilisation, montrée figure 1, les bielles
16 sont sensiblement verticales et forment un angle
a par rapport aux montants 2, et sont donc inclinées par rapport à ces montants, ce
qui éloigne l'axe de pivotement des portillons 33 des montants 2 et permet de donner
à ceux-ci un angle d'ouverture d'au moins un quart de tour, sans être gêné par la
structure du garde-corps.
[0035] Au moins l'un des paliers, par exemple celui supérieur 31, est muni de moyens n'autorisant
le pivotement du portillon lié à lui que sur une fraction de tour, par exemple entre
80 et 100 degrés, entre une position de fermeture, dans laquelle le portillon 33 est
dans le prolongement de son voisin, et une position d'effacement, dans laquelle il
est tourné vers l'avant et au dessus de la plateforme 4. Au moins ce palier 31 est
muni de moyens de rappel à ressort, non représentés, aptes à le ramener à sa position
de fermeture, après son pivotement par l'utilisateur montant sur la plateforme.
[0036] Avec cette configuration, si suite à une brulure ou une décharge électrique, un mouvement
reflexe amène l'utilisateur à s'appuyer très fortement contre les deux portillons
33, les efforts qui en résultent sur les bielles 16 se transmettent directement aux
montants 2 par les articulations 30, sans être multipliés par la décomposition d'un
couple de basculement, comme c'est le cas avec les portillons articulés sur un coté
d'un quadrilatère déformable.
[0037] Dans une réalisation, chacune des branches 14 du garde-corps 13 est munie, près de
son extrémité libre, d'un moyen, déblocable manuellement, assurant le blocage automatique
du collier coulissant 19 articulé à la bielle 16, quand ce collier parvient à sa position
de travail.
[0038] Dans la forme d'exécution, montrée à échelle agrandie aux figures 4 et 5, ces moyens
de blocage comprennent :
- sur chaque collier coulissant 19 une ouverture 35,
- et, sur l'extrémité libre de la branche 14, un doigt de blocage 36, à rappel élastique,
apte à pénétrer dans l'ouverture 35 pour caler le collier 19 sur la branche 14 dans
la position de déploiement maximale du garde-corps.
[0039] Dans la forme d'exécution représentée, et comme montré figures 1 et 2, chacune des
jambes télescopiques d'appui 6 est composée d'une partie supérieure 6a et d'une partie
inférieure 6b. La partie inférieure 6b enveloppe la partie supérieure 6a sur laquelle
elle coulisse, tandis que la partie supérieure 6a porte le collier coulissant 8 sur
lequel sont articulés le tirant 10 et le bras écarteur 22.
[0040] La partie inférieure 6b de chaque jambe 6 est munie d'une lumière longitudinale 42
dans laquelle débouchent des crans 43, de positionnement et d'appui, aptes à coopérer
avec au moins un doigt 44 saillant radialement de la partie intérieure 6a. Les deux
parties de jambe 6a-6b de chaque jambe télescopique 6 sont reliées par des moyens
élastiques qui tendent à les ramener en position rétractée, dès que le doigt 44 est
sorti du cran de blocage 43 qui le retenait jusqu'alors. Cette opération de déverrouillage
nécessite une action manuelle sur la jambe 6b.
[0041] Les éléments supérieurs des deux jambes 6 sont reliés par le croisillon 38 avec sa
traverse 39. Les extrémités des brins du croisillon et de la traverse 39 sont rivées
en 40 sur ces éléments, pour en limiter l'écartement.
[0042] Suivant une caractéristique complémentaire de l'invention, montrée aux figures 8
et 9, les montants 2 du plan de montée M sont constitués par des profilés de section
rectangulaire avec deux grandes faces 2a et deux petites faces 2b, ces profilés comportant
une ailette longitudinale 50, disposée en saillie de l'une de leurs grandes faces
2a et sensiblement dans le prolongement d'une petite face 2b.
[0043] Lors de l'assemblage des composants de l'escabeau, les montants 2 du plan de montée
M sont disposés de manière que leurs ailettes 50 soient tournées vers l'extérieur
pour pouvoir recevoir, ultérieurement, l'appui des ailettes 150 d'un profilé identique,
constituant l'un des montants 102 d'un plan rehausseur R.
[0044] Les figures 8 et 9 montrent que les ailettes 150 du rehausseur R, sont tournées vers
l'intérieur et viennent contre celles 50 du plan de montée M. Pour limiter le frottement
et adoucir les mouvements de coulissement, les ailettes 50 des profilés des montants
2 du plan de montée M portent des patins d'appui 54, en matière à bon coefficient
de glissement, répartis avec un pas régulier sur la longueur de réglage de la rehausse
R sur le plan de montée.
[0045] Le contact entre les deux plans de montée M et le rehausseur R est contrôlé par des
rouleaux d'appui 151 montés sur des axes 152 vissés dans les montants 102 du rehausseur.
[0046] Dans le but de positionner et caler le plan rehausseur R sur le plan de montée M,
chacun des montants 102 du rehausseur comporte, comme montré figures 6 et 7, un levier
de verrouillage 55 articulé contre sa face interne et autour d'une vis 56 traversant
l'une de ses extrémités. L'extrémité libre de chaque levier 55 est reliée à celle
du levier disposé contre l'autre montant profilé 102 par une barre 57 de commande
du déverrouillage.
[0047] Chaque levier 55 est muni de moyens de rappel en position verrouillée, consistant
par exemple en un ressort de torsion 58 disposé dans le montant 102, comme montré
figure 7. L'une de ses branches 58a prend appui sur l'intérieur du profilé tandis
que l'autre branche 58b prend appui sur un doigt 59 traversant la paroi du montant
102.
[0048] Le levier 55 comporte aussi un doigt de verrouillage 60, traversant une ouverture
de l'ailette 150 et apte à s'engager dans l'une des encoches ménagées dans les ailettes
50 avec un pas d'espacement longitudinal régulier, égal à l'intervalle entre les marches
3 du plan de montée.
[0049] Il ressort de l'exposé qui précède que le recours à des profilés à ailettes 50, 150
permet de reporter sur celles-ci, les moyens de guidage, les moyens de glissement
et les moyens de blocage du rehausseur R sans que cela génère des usinages importants
des parois 2a et 2b des montants du plan de montée, donc en réduisant les causes d'affaiblissement
de ces montants.
[0050] Quand l'escabeau est en position repliée de transport et de rangement, montrée à
la figure 10, il forme un colis ayant une hauteur réduite, pouvant aisément être rangé
verticalement, ou dans une camionnette, et déplacé par roulage entre un lieu de stationnement
et un lieu de travail, au moyen des roulettes 65, articulées aux extrémités inférieures
des montants du plan de montée ou du plan rehausseur.
[0051] Sur le chantier, le déploiement depuis une position repliée de stockage s'effectue
intuitivement en effectuant successivement les phases suivantes :
- Redressement de l'escabeau, comme montré figure 10,
- Abaissement manuel de la plateforme 4, comme montré figure 11, ce qui amène les bras
écarteurs 22 à repousser les jambes 6 vers l'avant et le coté, comme montré par les
flèches 70 ;
- Si besoin est, réglage en hauteur et en horizontalité de la plateforme 4, en installant
un rehausseur R et/ou en déployant les parties télescopiques 6b des jambes 6 ;
- Quand la plateforme 4 est sensiblement horizontale, comme dans la position montrée
à la figure 12, déploiement du garde-corps 13 vers le haut, en faisant pivoter manuellement
vers le haut, selon flèche 71, ses branches 14 autour des articulations 15 sur les
montants 2, jusqu'à ce que les colliers coulissants 19 se déplaçant sur ces branches,
selon flèche 72 de figure 14, viennent dans la position de figure 4 et se verrouillent
par engagement des doigts à ressort 36 dans les ouvertures 36.
- En fin de déploiement, l'escabeau est dans la position des figures 1 et 15, position
dans laquelle la plateforme 4 est sensiblement horizontale et indépendante du garde-corps
13, dont les portillons 33 sont dans l'alignement l'un de l'autre et les bielles 16
en appui direct sur les montants 2, par leurs articulations 30.
[0052] L'utilisateur peut alors venir sur la plateforme en repoussant vers l'avant les portillons
33, comme montré figure 16. Ceux-ci reviennent en position de fermeture dès qu'il
est complètement installé.
[0053] Il ressort de ce qui précède que la désolidarisation du mouvement du garde-corps
par rapport à celui de la plateforme, simplifie l'accès à la plateforme 4 et permet
de mieux reprendre les efforts exceptionnels exercés sur le garde-corps, en réduisant
les usinages et trous divers affaiblissement les montants, et, cela, sans avoir à
augmenter les épaisseurs des profilés de ces montants.
[0054] Cet aménagement améliore donc le confort et la sécurité de l'utilisateur.
[0055] Bien évidemment, le repliement s'effectue en procédant d'une façon inverse à celle
qui vient d'être décrite.
1. Equipement d'ascension avec plateforme et garde-corps repliables comprenant :
• un plan de montée M dont les montants (2) sont reliés par des barreaux (3),
• deux jambes d'appui (6), articulées près du sommet de chacun des deux montants (2)
par des articulations (7) leur permettant d'occuper une position de rangement, dans
laquelle elles sont contre les montants, et une position de stabilisation, dans laquelle
elles sont écartées de ces montants, sur le coté et vers l'avant,
• des tirants (10) contrôlant l'écartement des jambes (6), chaque tirant étant disposé
entre la jambe (6) et le montant (2) sur lequel celle-ci est articulée,
• une plateforme (4) articulée par rapport au plan de montée avec possibilité de saillir
vers l'avant ou d'être rabattue contre ce plan de montée, et,
• un garde-corps (13) en forme de U, disposé au sommet du plan de montée M et pouvant
occuper, avec l'aide de bielles de commande (16), une position repliée contre les
montants (2) et une position active dans laquelle il est sensiblement parallèle à
la plateforme déployée, et en saillie vers l'arrière, ce garde-corps étant articulé,
près de sa barre transversale (14a), au sommet des montants (2) du plan de montée,
et, constituant, par ses branches parallèles (14), des glissières pour des colliers
coulissants (19) articulés de manière permanente à l'extrémité supérieure des bielles
de commande (16),
caractérisé en ce que chaque bielle de commande (16) est indépendante de la plateforme (4) et son extrémité
inférieure est articulée (en 30) contre la face interne du montant (2) correspondant,
chacune des bielles (16) portant les paliers d'articulation (31, 32) d'un portillon
(33) s'étendant transversalement en direction du portillon de l'autre bielle.
2. Equipement d'ascension avec plateforme et garde-corps repliables selon la revendication
1 caractérisé en ce que chacune des branches (14) du garde-corps (13) est munie, près de son extrémité, d'un
moyen (36), déblocable manuellement, assurant le blocage automatique du collier coulissant
(19) articulé à la bielle (16) correspondante, quand ce collier parvient à sa position
de travail.
3. Equipement d'ascension avec plateforme et garde-corps repliables selon la revendication
1 caractérisé en ce qu'au moins l'un des deux paliers d'articulation (31, 32) d'un portillon sur sa bielle
verticale (16) est muni de moyens n'autorisant son pivotement que sur une fraction
de tour, entre sa position de fermeture et une position d'effacement au dessus de
la plateforme (4), et de moyens de rappel élastique en position de fermeture.
4. Equipement d'ascension avec plateforme et garde-corps repliables selon la revendication
1 caractérisé en ce que chaque jambe d'appui (6) est télescopique et composée d'une partie supérieure (6a)
et d'une partie inférieure (6b) montée coulissante sur l'extérieur de la partie supérieure
(6a), cette partie inférieure étant munie d'une lumière longitudinale (42) avec des
crans (43) de positionnement et d'appui aptes à coopérer avec au moins un doigt (44)
saillant radialement de la partie supérieure.
5. Equipement d'ascension avec plateforme et garde-corps repliables selon les revendications
1 et 4 prises ensemble caractérisé en ce que la partie inférieure (6b) de la jambe d'appui enveloppe la partie supérieure (6a)
sur laquelle elle coulisse, tandis que la partie supérieure (6a) porte le collier
coulissant (8) sur lequel sont articulés le tirant (10) et le bras écarteur (22).
6. Equipement d'ascension avec plateforme et garde-corps repliables selon la revendication
1 caractérisé en ce que les montants (2) du plan de montée M sont constitués par des profilés de section
rectangulaire comportant, en saillie de l'une de leurs grandes faces (2a), une ailette
longitudinale (50) qui, prolongeant une petite face (2b) et tournée vers l'extérieur,
est apte à recevoir l'appui de l'ailette (150) d'un profilé identique, constituant
le montant (102) d'un plan rehausseur R, ce montant (102) étant plaqué contre celui
(2) du plan de montée par des rouleaux d'appui (151), extérieurs, saillant radialement
et roulant contre le profilé (2) du plan de montée.
7. Equipement d'ascension avec plateforme et garde-corps repliables selon les revendications
1 et 6 caractérisé en ce que les ailettes (50) des profilés (2) des montants du plan de montée portent des patins
d'appui (54) en matière à bon coefficient de glissement répartis sur la longueur de
réglage de la rehausse R sur le plan de montée M.
8. Equipement d'ascension avec plateforme et garde-corps repliables selon les revendications
1 et 6 caractérisé en ce que chacun des montants (102) du rehausseur R comporte, articulé contre sa face interne,
un levier de verrouillage (55) muni de moyens de rappel en position verrouillée et
d'un doigt de verrouillage (60) traversant une ouverture de l'ailette (150) du montant
et apte à s'engager dans l'une des encoches (160) ménagées dans l'ailette (50) du
plan de montée.