[0001] La présente invention concerne les éléments de sécurité, en particulier les fils
de sécurité, et les documents de valeur ou de sécurité incorporant de tels éléments.
[0002] Les éléments de sécurité sont très souvent utilisés dans les billets de banque pour
contribuer à rendre plus difficiles les contrefaçons et servir à les authentifier.
[0003] De très nombreux éléments ont été décrits qui visent à la fois à proposer des sécurités
difficiles à reproduire et à produire un aspect attractif sur le plan visuel.
[0004] WO 2013/034476 décrit un bandeau de sécurité comportant deux zones s'étendant dans une direction
longitudinale du bandeau et présentant des aspects différents visibles par réflexion.
[0005] Il est par ailleurs connu, par exemple de
US 7,047,883,
US 2006/0198998 et de
US 2013/0087060, d'orienter des pigments magnétiques déposés sur un substrat sous l'effet d'un champ
magnétique de façon à former un élément de sécurité comportant une structure optiquement
variable au sein de laquelle l'orientation des pigments varie progressivement, procurant
ainsi un aspect visuel de mouvement lorsque la direction d'observation de l'élément
de sécurité varie.
[0006] EP 1 819 525 B1 divulgue un élément de sécurité comportant des pigments de forme plaquettaire pouvant
être orientés sous l'effet d'un champ magnétique de façon à permettre d'observer,
pour une direction d'observation sensiblement parallèle à l'orientation des pigments,
une impression sous-jacente. L'élément de sécurité présente deux zones dont les pigments
sont orientés différemment de manière à ce que l'on puisse observer une apparition/disparition
des motifs sous-jacents quand la direction d'observation change.
[0007] FR 2 976 954 A1 décrit un fil de sécurité comportant deux structures optiquement variables séparées
dans une direction transverse à la direction longitudinale du fil par une troisième
structure de sécurité, comportant des pigments plaquettaires orientés différemment
dans les deux zones et permettant l'observation d'impressions sous-jacentes selon
des directions d'observation respectives sensiblement parallèles aux orientations
des pigments.
[0008] FR 2 992 255 A1 décrit un fil de sécurité comportant deux structures optiquement variables s'étendant
selon la direction longitudinale du fil, sur lesquelles est superposée une couche
d'opacité variable, les structures optiquement variables comportant des pigments plaquettaires
orientés différemment dans les deux zones. Lorsqu'observées au travers de la couche
d'opacité variable, les structures optiquement variables apparaissent réfléchissantes
ou transparentes, selon la direction d'observation.
[0009] EP 0 310 707 A2,
EP 1 618 006 A1 et
WO 2011/026829 décrivent des éléments de sécurité comportant des régions présentant des zones aux
propriétés magnétiques variées. La distribution de ces zones au sein de ces éléments
de sécurité définit des signatures magnétiques qui leur sont propres et qui peuvent
être détectées magnétiquement.
[0011] WO 97/47478 décrit un élément de sécurité comportant un support ayant des indices visuels sur
chacune des faces du support, l'indice visuel sur la première face étant superposé
à l'indice visuel sur la face opposée du support.
[0012] EP 1 780 040 décrit un élément de sécurité dans lequel une image comporte une couche avec un hologramme
et une couche avec des particules orientées magnétiquement.
[0013] WO 2011/012520 décrit un foil de transfert comprenant un revêtement sous forme d'un dessin comportant
un pigment magnétique orienté optiquement variable, l'orientation du pigment représentant
une image, un indice ou un motif.
[0014] L'invention vise à perfectionner encore les éléments de sécurité, notamment afin
que ces éléments proposent différents niveaux de sécurité détectables visuellement,
et optionnellement magnétiquement, grâce à un élément de sécurité, notamment fil de
sécurité, pour document sécurisé, l'élément de sécurité s'étendant selon une direction
longitudinale et comportant des première et deuxième zones séparées selon la direction
longitudinale par une zone intermédiaire comportant une structure intermédiaire, les
première et deuxième zones comportant des première et deuxième structures optiquement
variables respectives, agencées de telle sorte que pour une première direction d'observation
les première et deuxième structures aient des aspects différents l'une de l'autre
et pour une deuxième direction d'observation différente de la première, les première
et deuxième structures aient d'une part chacune changé d'aspect par rapport à leur
aspect lorsqu'observées selon la première direction d'observation, et d'autre part
aient des aspects différents l'une de l'autre.
[0015] Selon un aspect de l'invention, la structure intermédiaire comporte des particules
non magnétiques et/ou une couche semi-transparente et de préférence semi-réfléchissante,
qui peut être définie par des particules non magnétiques ou par un dépôt d'un métal.
Selon un autre aspect de l'invention, la structure intermédiaire comporte des particules
magnétiques orientées à plat. Selon un autre aspect de l'invention, la zone intermédiaire
est constituée d'un aplat métallique, de préférence semi-réfléchissant. Les première
et deuxième structures et la structure intermédiaire peuvent notamment être obtenues
par embossage d'un support, notamment recouvert de métal, par exemple sous forme d'un
aplat, de préférence semi-réfléchissant, tel que décrit par exemple dans
WO 2007/079851 et
WO 2009/080264.
[0016] Lorsqu'elle est observée en lumière réfléchie, une structure semi-transparente semble
opaque et lorsqu'observée en lumière transmise, il est possible de voir à travers
elle. La semi-transparence peut être obtenue par un dépôt métallique, tel que de l'aluminium,
dont l'ajustement de la densité optique, c'est-à-dire l'ajustement de l'épaisseur
de la couche de métal déposée, permet de moduler la transmittance. La densité optique
est avantageusement choisie entre 0,2 et 1,6, de préférence entre 0,4 et 1. La semi-transparence
d'une structure comportant des particules, par exemple de forme plaquettaire, dispersées
dans un liant peut être obtenue en déterminant les propriétés optiques du liant et
en ajustant l'épaisseur de la structure et la taille des particules de sorte qu'en
lumière transmise, la structure n'apparaisse pas opaque.
[0017] Une structure semi réfléchissante peut être telle que lorsqu'observée en réflexion,
elle présente pour au moins une direction d'observation un aspect de brillance spéculaire
et apparaît non opaque, en particulier transparente, pour une direction d'observation
différente. Par exemple, une structure comportant des particules plaquettaires en
elles-mêmes opaques dispersées dans un liant transparent et toutes orientées selon
une même direction d'orientation peut apparaître non opaque lorsqu'observée selon
une direction parallèle à la direction d'orientation des particules et apparaître
opaque, selon une direction d'observation oblique par rapport aux grandes faces des
particules plaquettaires, le faisceau de lumière incident étant réfléchi par ces grandes
faces.
[0018] Une structure semi-réfléchissante peut être telle que lorsqu'observée en réflexion,
elle présente pour au moins une direction d'observation un aspect de brillance spéculaire,
et apparaît opaque et mate pour une autre direction d'observation.
[0019] Une structure peut être à la fois semi-transparente et semi-réfléchissante.
[0020] Un effet visuel intéressant peut être obtenu en mettant successivement auprès l'une
de l'autre, la première structure optiquement variable, la structure intermédiaire
et la deuxième structure optiquement variable. Un même aspect visuel peut passer de
la première zone à la deuxième zone quand la direction d'observation change, et peut
aussi passer par la zone intermédiaire. Notamment, l'aspect en question peut être
une même couleur, une brillance, par exemple métallique, une transparence, une forme,
un dessin, par exemple un visage ou un paysage, ou une succession de caractères alphanumériques.
[0021] L'élément de sécurité peut s'étendre selon une direction longitudinale et les première
et deuxième zones peuvent être séparées selon la direction longitudinale par la zone
intermédiaire.
[0022] Selon une troisième direction d'observation différente des première et deuxième directions
d'observation, la structure intermédiaire peut présenter un aspect identique à l'aspect
de la première zone observée selon la première direction d'observation. Elle peut
aussi présenter un aspect identique à l'aspect de la deuxième zone observée selon
la deuxième direction d'observation. Par ailleurs, le passage de la première direction
d'observation à la deuxième direction d'observation par l'intermédiaire de la troisième
direction d'observation procure à l'observateur de l'élément de sécurité une impression
visuelle de mouvement entre la première zone, la zone intermédiaire et la deuxième
zone.
[0023] Les première et deuxième structures optiquement variables comportent de préférence
un même pigment qui est déposé différemment sur les première et deuxième zones, notamment
avec une orientation différente. On obtient ainsi un effet de « basculement », par
exemple avec une « extinction » lumineuse d'une partie de l'élément de sécurité lorsqu'on
l'observe en lumière réfléchie dans une certaine direction d'observation, et une inversion
de l'extinction d'une autre partie de l'élément de sécurité lorsqu'on change suffisamment
de direction d'observation.
[0024] De préférence, ce pigment est magnétique et de forme plaquettaire. Il peut ainsi
être orienté à l'aide de dispositifs magnétiques au cours de la fabrication de l'élément
de sécurité.
[0025] Les première et deuxième structures optiquement variables et la structure intermédiaire
peuvent être disposées d'un même côté d'un support de l'élément de sécurité, réalisé
dans une matière thermoplastique, de préférence en polyéthylène téraphtalate (PET).
[0026] Les première et deuxième structures optiquement variables et la structure intermédiaire
peuvent être semi-transparentes. Elles peuvent en outre être semi-réfléchissantes.
[0027] L'élément de sécurité comporte optionnellement une quatrième structure superposée
aux première et deuxième structures optiquement variables et à la structure intermédiaire.
La quatrième structure peut définir un motif, par exemple une suite de caractères
alphanumériques, un dessin, un visage, un code à barres. La quatrième structure permet
ainsi d'améliorer la sécurité de l'élément de sécurité. Par exemple, elle est visible
en lumière réfléchie selon une quatrième direction d'observation et en lumière transmise
selon une cinquième direction d'observation différente de la quatrième direction d'observation.
Elle peut être une couche magnétique, en particulier obtenue par impression d'une
encre magnétique.
[0028] La quatrième structure peut présenter une caractéristique de sécurité de premier,
deuxième ou troisième niveau.
[0029] Par « sécurité de premier niveau » il faut comprendre une sécurité détectable à l'oeil,
en lumière du jour ou en lumière artificielle, sans utilisation d'un appareil particulier.
[0030] D'autres types de structures de sécurité supplémentaires sont détectables seulement
à l'aide d'un appareil relativement simple, tel qu'une lampe émettant dans l'ultraviolet
(UV) ou l'infrarouge (IR). Ces structures de sécurité peuvent être visibles à l'oeil
nu ou non, étant par exemple luminescents sous un éclairage d'une lampe de Wood émettant
dans une longueur d'onde de 365 nm. Ces structures de sécurité sont dites de deuxième
niveau.
[0031] D'autres types de structures de sécurité nécessitent pour leur détection un appareil
de détection plus sophistiqué. Ces structures de sécurité sont par exemple capables
de générer un signal spécifique lorsqu'elles sont soumises, de manière simultanée
ou non, à une ou plusieurs sources d'excitation extérieure. La détection automatique
du signal permet d'authentifier, le cas échéant, l'élément. Ces structures de sécurité
comportent par exemple des traceurs se présentant sous la forme de matières actives,
de particules ou de fibres, capables de générer un signal spécifique lorsque ces traceurs
sont soumis à une excitation optronique, électrique, magnétique ou électromagnétique.
Ces structures de sécurité sont dites de troisième niveau.
[0032] La quatrième structure de sécurité peut comporter, voire être constituée par :
- une impression,
- une démétallisation,
- une couche magnétique, créant une sécurité de troisième niveau, ou
- un élément coloré ou à effet goniochromatique, métallique, holographique, entre autres
possibilités.
[0033] Les quatrième et cinquième directions d'observation peuvent être parallèles aux première
et deuxième directions d'observation, respectivement. En variante, elles peuvent être
différentes, ce qui permet avantageusement d'améliorer la sécurité de l'élément, en
procurant des aspects multiples suivant les directions d'observation. Les première
et deuxième structures optiquement variables et la structure intermédiaire peuvent
être disposées sur une face d'un support et la quatrième structure peut être disposée
sur une face opposée du support. Un premier aspect peut alors être observé lorsque
l'observateur regarde une face du support selon l'une des première, deuxième et troisième
directions d'observation. Lorsque l'observateur regarde la face opposée selon l'une
des quatrième et cinquième directions d'observation, il peut alors observer un autre
aspect, non observé sur l'autre face.
[0034] La première structure optiquement variable et/ou la deuxième structure optiquement
variable peuvent recouvrir des impressions sous-jacentes. Les impressions sous-jacentes
sont de préférence disposées entre le support et les structures optiquement variables.
Ainsi, dans le cas où une structure optiquement variable apparaît transparente pour
une direction d'observation définie, l'impression sous-jacente peut être révélée,
et peut disparaitre lorsqu'après changement de la direction d'observation, la structure
optiquement variable apparaît opaque.
[0035] Les première et deuxième structures optiquement variables peuvent être semi-transparentes
et conformées de façon à ce que, lorsque l'élément de sécurité est observé en lumière
transmise, l'impression sous-jacente est visible, et à ce que lorsque l'élément de
sécurité est observé selon au moins une direction d'observation en lumière réfléchie,
l'impression sous-jacente n'est pas visible.
[0036] L'élément de sécurité peut comporter une couche définissant une sécurité de premier
niveau et/ou de deuxième niveau et se superposant au moins partiellement à la première
structure optiquement variable et/ou à la deuxième structure optiquement variable
et/ou à la structure intermédiaire. En particulier, cette couche peut se présenter
sous la forme d'un motif choisi parmi une suite de caractères alphanumériques, une
démétallisation, un code à barres, une représentation d'un motif tramé en demi-ton,
en perspective, notamment un portrait, un paysage, un végétal, un animal, ou un monument.
Notamment, ladite couche peut être invisible sous un illuminant ayant au moins une
longueur d'onde dans le spectre de la lumière visible et être révélée à l'oeil par
un illuminant infrarouge et/ou un illuminant ultraviolet, grâce au fait qu'elle contient
un composé luminescent, notamment fluorescent.
[0037] La structure intermédiaire est de préférence contiguë à la première structure optiquement
variable et/ou à la deuxième structure optiquement variable. Il est ainsi possible
d'obtenir un effet visuel passant de la première zone à la zone intermédiaire puis
à la deuxième zone, qui apparait continu à l'observateur.
[0038] L'élément de sécurité peut être un fil dont la largeur est comprise entre 2 et 10
mm ou un foil dont la largeur est comprise entre 2 et 45 mm.
[0039] En variante, les première et deuxième structures optiquement variables et la structure
intermédiaire sont obtenues par impression sur un substrat d'un document sécurisé.
Particules non magnétiques
[0040] Les particules non magnétiques sont de préférence de forme plaquettaire. Elles peuvent
présenter des faces principales opposées qui sont sensiblement planes et parallèles,
par exemple avec un angle de déviation de l'une par rapport à l'autre de moins de
15°.
[0041] Elles peuvent présenter une épaisseur moyenne en nombre comprise entre 0,5 µm et
4 µm, de préférence comprise entre 1 µm et 3 µm, et/ou une longueur moyenne en nombre
comprise entre 10 µm et 60 µm, de préférence comprise entre 15 µm et 30 µm.
[0042] Elles peuvent être allongées selon un axe longitudinal, et leur longueur moyenne
L peut être supérieure à leur épaisseur moyenne e, mesurée entre lesdites faces principales,
le facteur de forme moyen L/e étant de préférence supérieur ou égal à 2, de préférence
supérieur à 5, voire supérieur à 10, les moyennes des longueurs, épaisseurs et facteur
de forme étant exprimées en nombre. De préférence, on a L/e compris entre 15 et 25.
[0043] De préférence, les particules non magnétiques présentent intrinsèquement un caractère
opaque.
[0044] Les particules non magnétiques comportent de préférence un coeur métallique, qui
permet d'obtenir un effet réfléchissant métallique. Le fait d'avoir un coeur métallique
permet en plus de pouvoir réaliser des transformations de type démétallisation chimique
ou par laser ou modification de phase au moyen d'un laser en vue de personnaliser
la structure intermédiaire. Pour permettre une démétallisation chimique, il est préférable
de ne pas utiliser de métaux ou d'alliages anti-corrosion pour constituer le coeur.
[0045] L'épaisseur de la couche de coeur métallique peut être supérieure ou égale à 100
angströms.
[0046] Les métaux utilisés pour réaliser le coeur peuvent être choisis parmi les métaux
de transition et les métaux pauvres, notamment parmi l'aluminium, l'inox, l'étain,
le cuivre, le zinc, le titane, le chrome, l'argent, l'or et leurs alliages. Des exemples
de pigments pouvant convenir en tant que particules selon l'invention sont décrits
dans
US 6,686,042 B1. De préférence, le coeur des particules non magnétiques est en aluminium. Les particules
non magnétiques dans leur intégralité peuvent être en aluminium, le cas échéant.
[0047] Les particules non magnétiques peuvent être dispersées au sein d'un liant de façon
à former une couche semi-transparente, c'est-à-dire qui, lorsqu'elle est observée
en lumière réfléchie semble opaque et qui, lorsqu'observée en lumière transmise, permet
de voir à travers.
[0048] Le liant peut comporter toute substance transparente permettant une bonne dispersion
et tenue des particules non magnétiques, par exemple une solution de PVA, de polyuréthane
(PU), de polyacrylique,...
[0049] La semi-transparence peut être obtenue par un dépôt métallique, tel que de l'aluminium,
dont l'ajustement de la densité optique, c'est-à-dire l'ajustement de la quantité
de métal déposée, permet de moduler la transmittance. La densité optique est avantageusement
choisie entre 0,2 et 1,6, de préférence entre 0,4 et 1.
[0050] Les particules non magnétiques sont préférentiellement orientées sensiblement parallèlement
à un plan perpendiculaire à une direction d'observation de face de l'élément de sécurité,
et dans ce plan sont de préférence orientées aléatoirement.
[0051] L'épaisseur de la structure intermédiaire peut être comprise entre 2 et 50 microns,
mieux entre 5 et 15 microns. De préférence, l'épaisseur de la couche semi-transparente
est inférieure ou égale à 15 µm car ceci facilite l'obtention d'une monocouche de
particules non magnétiques et donc des aspects de réflexion métallique et de semi-transparence
particulièrement satisfaisants. Les particules non magnétiques peuvent ainsi être
présentes, au sein du liant, sous la forme d'une monocouche.
[0052] La concentration en poids sec des particules non magnétiques au sein de la couche
est de préférence comprise entre 5 et 50%, par rapport au poids total du liant et
desdites particules, mieux entre 15 et 45%. Le volume occupé par les particules non
magnétiques au sein de la couche semi-transparente est de préférence compris entre
5 et 80%, mieux entre 20 et 50%, par rapport au volume total de la couche.
Structure intermédiaire
[0053] La structure intermédiaire peut être personnalisée grâce à une modification faisant
apparaître un motif en lumière réfléchie. Ce motif est avantageusement formé par laser,
lequel modifie la structure des particules non magnétiques, notamment la phase cristalline
du métal des particules non magnétiques pour la rendre amorphe, donc plus transparente.
Cette conversion peut se faire grâce à un laser de type Nd YAG qui génère une température
ponctuellement très élevée engendrant la vitrification du métal au point d'impact.
Le laser se déplaçant, le métal retourne à la température ambiante de manière quasi-instantanée,
permettant de figer le métal dans l'état amorphe ou partiellement amorphe.
[0055] En variante, la personnalisation s'effectue par attaque chimique sélective. Dans
ce cas, le liant peut être dégradé ponctuellement.
[0056] Ainsi, la structure intermédiaire peut être rendue d'aspect différent par endroits,
notamment plus transparente ou réfléchissant autrement la lumière, ce qui permet d'inscrire
des données variables, par exemple liées au titulaire du document sécurisé incorporant
l'élément de sécurité selon l'invention, par exemple sa photographie ou son nom.
[0057] De préférence, la modification de la structure intermédiaire s'effectue sans lui
faire perdre totalement son caractère semi-transparent, en n'affectant pas la totalité
des particules non magnétiques de la zone dont on cherche à modifier l'aspect, au
point de leur faire perdre à toutes leur pouvoir réfléchissant et/ou opacifiant.
[0058] Les particules non magnétiques de la structure intermédiaire peuvent, au moins pour
une partie d'entre elles, voire pour leur totalité, présenter des propriétés goniochromatiques.
[0059] Ainsi, il est possible d'observer, outre un aspect de brillance métallique, un changement
de couleur de la zone intermédiaire, lors d'un changement de la direction d'observation.
[0060] Une seule et même structure de particules non magnétiques peut être utilisée au sein
de la couche semi-transparente. Les particules non magnétiques peuvent en particulier
être goniochromatiques. Notamment, un mélange de particules de même structure mais
aux propriétés goniochromatiques différentes peut être utilisé, et dans ce cas, la
teneur totale en particules selon l'invention est choisie de façon à obtenir le résultat
recherché.
[0061] Selon un troisième aspect, l'invention concerne un élément de sécurité, notamment
fil de sécurité, pour document de sécurité, comportant une couche magnétique superposée
à au moins une structure optiquement variable comportant des pigments plaquettaires
magnétiques et orientés.
[0062] L'élément de sécurité peut s'étendre selon une direction longitudinale et la couche
magnétique peut s'étendre selon cette direction longitudinale.
[0063] Un élément de sécurité selon ce troisième aspect de l'invention procure ainsi une
sécurité visuelle et une sécurité de troisième niveau.
[0064] L'écart entre la rémanence mesurée sur une zone de plus grande rémanence, où la couche
magnétique est superposée à la structure optiquement variable, et la rémanence mesurée
sur une zone de moindre rémanence, où la structure optiquement variable est absente,
est de préférence comprise entre 10 nWb/m et 200 nWb/m, de préférence comprise entre
30 nWb/m et 170 nWb/m. La variation de rémanence magnétique le long de l'élément de
sécurité permet ainsi de définir une sécurité de troisième niveau, par exemple un
code magnétique.
[0065] La couche magnétique peut notamment définir un motif, par exemple une succession
de lettres. De préférence, le motif peut être défini par des ajours traversant la
couche de part en part dans son épaisseur.
[0066] La structure optiquement variable peut être disposée sur la face d'un support de
l'élément de sécurité et la couche magnétique être disposée sur la face opposée du
support. De cette façon, l'élément de sécurité procure une sécurité magnétique et
une sécurité détectable visuellement qui n'est pas dégradée par la présence de la
sécurité magnétique.
[0067] La structure optiquement variable peut recouvrir une impression sous-jacente, qui
est de préférence disposée entre la couche optiquement variable et la face du support.
Comme décrit précédemment, selon l'angle d'observation, l'impression peut être révélée
ou non, procurant une sécurisation supplémentaire.
[0068] L'élément de sécurité peut comporter une structure additionnelle comportant des particules
plaquettaires non magnétiques, espacée de la structure optiquement variable selon
la direction longitudinale. Une telle structure additionnelle peut présenter l'ensemble
des caractéristiques de la structure intermédiaire de l'élément de sécurité selon
les premier et deuxième aspects de l'invention.
[0069] Les particules non magnétiques sont de préférence orientées selon une direction différente
de la direction d'orientation des pigments plaquettaires magnétiques.
[0070] La couche magnétique peut en particulier être superposée à des première et deuxième
structures optiquement variables comportant des pigments plaquettaires magnétiques
et orientés, les première et deuxième structures optiquement variables étant espacées
selon la direction longitudinale.
[0071] L'orientation des pigments plaquettaires magnétiques de la première structure optiquement
variable est de préférence différente de l'orientation des pigments plaquettaires
magnétiques de la deuxième structure optiquement variable.
[0072] La couche magnétique peut définir un motif choisi parmi une suite de caractères alphanumériques
ou un code à barres en positif ou en négatif par exemple. Elle peut notamment être
obtenue par impression, notamment d'une encre magnétique.
[0073] L'invention concerne aussi un procédé de fabrication d'un élément de sécurité selon
l'invention. Selon un aspect, le procédé de fabrication selon l'invention comporte
les étapes consistant à :
a. déposer sur un substrat des pigments magnétiques sous forme de première et deuxième
bandes et des particules non magnétiques sous forme d'une bande intermédiaire située
entre les première et deuxième bandes de façon à former un film de base ;
b. découper le film de base dans une direction transversale à la direction longitudinale
d'une bande déposée à l'étape a), de façon à former un élément de sécurité selon l'invention.
[0074] Selon un autre aspect, le procédé de fabrication selon l'invention comporte les étapes
consistant à :
c. déposer sur un substrat au moins un matériau sous forme de première et deuxième
bandes et d'une bande intermédiaire située entre les première et deuxième bandes,
de façon à former un film de base;
d. embosser les première et deuxième bandes, et de préférence la bande intermédiaire,
de façon à former une structure multifacette en surface de chacune des bandes,
e. optionnellement, déposer un métal sur chaque structure multifacette, notamment
de sorte à former un aplat,
f. découper le film de base dans une direction transversale à la direction longitudinale
d'une bande déposée à l'étape c) de façon à former un élément de sécurité selon l'invention.
[0075] Le procédé selon l'invention peut en outre comporter au moins l'une des caractéristiques
suivantes.
[0076] La première bande et/ou la deuxième bande et/ou la bande intermédiaire peuvent être
discontinue(s) ou continue(s).
[0077] Les première et deuxième bandes et la bande intermédiaire sont de préférence parallèles,
ce qui simplifie le dépôt et l'agencement des bandes sur le substrat.
[0078] La première bande, respectivement la deuxième bande, et la bande intermédiaire peuvent
présenter chacune un bord longitudinal non rectiligne, présentant notamment une ondulation
apériodique ou périodique, voire pseudopériodique. En particulier l'ondulation peut
être sinusoïdale. Elle peut aussi être crénelée ou dentelée, par exemple en dents
de scie. L'ondulation peut présenter un motif élémentaire répété périodiquement, en
arche de sinusoïde, ou triangulaire, ou rectangulaire ou semi circulaire. Le motif
élémentaire peut présenter une longueur comprise entre 1 et 10 mm. L'ondulation du
bord longitudinal de la première bande, respectivement de la deuxième bande, est de
préférence imbriquée dans l'ondulation du bord longitudinal de la bande intermédiaire.
[0079] La première bande et/ou la deuxième bande et/ou la bande intermédiaire peuvent chacune
présenter des bords longitudinaux non rectilignes, notamment ondulés, les deux bords
longitudinaux d'une bande étant non rectilignes, chaque bord présentant une ondulation
identique. En variante, un bord longitudinal d'une bande peut présenter une ondulation,
le bord étant par exemple dentelé, et le bord longitudinal opposé peut présenter une
ondulation identique ou différente, le bord étant par exemple crénelé.
[0080] A l'étape b), la direction transversale de découpe est de préférence perpendiculaire
à la direction d'une bande formée à l'étape a).
[0081] A l'étape a), une encre comportant les pigments non magnétiques est de préférence
déposée sur le substrat pour former la bande intermédiaire. Elle peut comporter en
outre un agent dispersant et/ou un agent mouillant et/ou un additif à base d'une cire,
notamment une cire en phase solvant, ce qui permet d'améliorer la dispersion et l'orientation
des particules non magnétiques.
[0082] Le procédé selon un des aspects de l'invention peut être tel que l'étape d) d'embossage
des première et deuxième bandes et optionnellement de la bande intermédiaire est mise
en oeuvre avant l'étape c) de dépôt des bandes sur le substrat.
[0083] A l'étape a) un champ magnétique est de préférence appliqué pour orienter les pigments
magnétiques des première et deuxième bandes. Il peut être appliqué entre le dépôt
des pigments magnétiques de la première bande d'une part et le dépôt des pigments
magnétiques de la deuxième bande d'autre part. En particulier, il peut être appliqué
de façon à ce que l'orientation des particules magnétiques de la première bande soit
différente de l'orientation des particules magnétiques de la deuxième bande.
[0084] Les particules non magnétiques peuvent être déposées à l'étape a) entre le dépôt
des pigments magnétiques de la première bande d'une part et le dépôt des pigments
magnétiques de la deuxième bande, d'autre part.
[0085] Les bandes peuvent être réalisées par impression, par dépôt de pigments magnétiques
ou de particules non magnétiques, par passes successives sur le substrat. Le substrat
peut être retourné entre les passes, ce qui constitue un moyen simple et efficace
pour orienter les particules de pigment différemment, le cas échéant.
[0086] Les première et deuxième bandes peuvent être réalisées de telle sorte que dans une
première direction d'observation du film de base, les première et deuxième bandes
soient optiquement variables et présentent des aspects différents, et dans une deuxième
direction d'observation différente de la première, les première et deuxième bandes
aient chacune changé d'aspect et la première bande présente un aspect différent de
celui de la deuxième bande. Les première et deuxième bandes peuvent être réalisées
de telle sorte que :
- dans une première direction d'observation du film de base la première bande paraisse
d'un premier aspect, notamment colorée, réfléchissante, transparente, semi-transparente
ou mate, et la deuxième bande paraisse d'un deuxième aspect, différent du premier
aspect, notamment colorée, réfléchissante, opaque, transparente, semi-transparente
ou mate, et que
- dans une deuxième direction d'observation du film de base, différente de la première
direction, la première bande paraisse avec le deuxième aspect et la deuxième bande
avec le premier aspect.
[0087] On peut notamment avoir les combinaisons suivantes : premier aspect mat et deuxième
aspect réfléchissant ou inversement, premier et deuxième aspects de couleurs différentes,
premier aspect transparent ou semi-transparent et deuxième aspect opaque.
[0088] Les première et deuxième bandes comportent de préférence des pigments magnétiques
et orientés tels que décrits précédemment.
[0089] Les pigments magnétiques et orientés au sein d'une même bande peuvent présenter sensiblement
tous la même orientation. Les pigments des première et deuxième bandes sur le film
de base peuvent présenter des orientations différentes, par exemple des orientations
symétriques de part et d'autre d'un plan médian perpendiculaire au substrat et aux
bandes ou à la direction de découpe.
[0090] Le film de base peut comporter au moins un motif et/ou une couche luminescente qui
se superpose au moins partiellement à l'une au moins des bandes, notamment lorsque
celles-ci sont réalisées à l'aide de pigments orientés, et qui devient alors visible
lorsque l'on observe dans une direction sensiblement parallèle à la direction d'orientation
des pigments. Lorsque l'on observe dans une direction sensiblement perpendiculaire
à la direction d'orientation des pigments, le motif ou la couche luminescente qui
se superpose aux pigments est masqué et non visible.
[0091] Chaque bande peut aussi comporter un réseau lenticulaire, notamment un réseau comportant
des lentilles convexes, notamment sensiblement hémisphériques. Les lentilles du réseau
lenticulaire permettent d'observer ou non, selon l'angle d'observation, au moins un
élément de motif sous-jacent. Un exemple de réseau lenticulaire pouvant convenir est
décrit dans la demande
WO2012085773.
[0092] La largeur des bandes peut être comprise entre 1 et 30 mm, mieux entre 2 et 15 millimètres.
Les bandes peuvent ou non avoir la même largeur.
[0093] Deux bandes adjacentes peuvent être séparées par un intervalle. Le substrat peut
alors porter un élément de sécurité au moins partiellement visible dans ledit intervalle.
[0094] L'espacement entre deux bandes peut être toujours sensiblement le même sur le film
de base. L'espacement entre deux bandes est par exemple compris entre 0,1 et 3 mm,
mieux entre 0,4 et 1 mm. Cet espacement peut être inférieur à la largeur des bandes,
mieux représenter entre 1/20 et ¼ de leur largeur.
[0095] La présence d'un espacement entre deux bandes permet, si on le souhaite, de disposer
une sécurité additionnelle entre elles. Cette sécurité peut être présente sur le substrat
du même côté de celui-ci que les bandes, ou en variante du côté opposé, et être au
moins partiellement visible en lumière réfléchie, ou en lumière transmise le cas échéant,
du fait de la transparence du substrat.
[0096] Le film de base peut comporter, notamment entre deux bandes et/ou se superposant
au moins partiellement à l'une au moins des bandes, du côté de la même face du substrat
que les bandes ou du côté opposé :
- une démétallisation,
- une couche magnétique, s'étendant notamment en bande, créant une sécurité de troisième
niveau, ou
- un élément coloré ou à effet goniochromatique, métallique ou holographique, entre
autres possibilités.
[0097] Le substrat du film de base est de préférence synthétique, en matière thermoplastique,
de préférence du polyéthylène téréphtalate. Le substrat est de préférence transparent,
et de préférence encore incolore.
[0098] Chaque bande réalisée sur le film de base peut être continue ou discontinue dans
le sens de sa longueur, et être d'aspect homogène ou non sur toute sa longueur.
[0099] L'invention concerne aussi un document de sécurité comportant un élément de sécurité
selon l'invention, selon l'un quelconque de ses aspects.
[0100] En particulier, l'élément de sécurité peut être disposé en surface ou en fenêtre
du document de sécurité.
[0101] En particulier, l'élément de sécurité peut être disposé en fenêtre du document sécurisé,
le contour de la fenêtre présentant une ondulation apériodique ou périodique, voire
pseudopériodique. Le contour de la fenêtre peut être sinusoïdal, crénelé ou dentelé.
Le contour peut notamment présenter une répétition périodique d'un motif élémentaire.
Le motif élémentaire peut présenter une longueur comprise entre 0,5 mm et 45 mm. De
préférence, le contour est crénelé ou dentelé, les dentelures présentant de préférence
un motif triangulaire ou semi-circulaire.
[0102] L'invention a encore pour objet un procédé d'authentification ou d'identification
d'un document comportant un élément de sécurité selon l'un quelconque des premier
et deuxième aspects de l'invention, dans lequel on observe le changement d'aspect
des première et deuxième structures optiquement variables, voire de la structure intermédiaire,
en modifiant la direction d'observation de l'élément de sécurité.
[0103] L'invention a aussi pour objet un procédé d'authentification d'un document comportant
un élément de sécurité selon le troisième aspect de l'invention et le cas échéant
selon l'un quelconque des premier et deuxième aspects de l'invention, dans lequel
on mesure à l'aide d'un dispositif adapté la variation de rémanence entre différentes
zones de l'élément de sécurité.
[0104] Un matériau « magnétique » est aimanté sous l'effet d'un champ magnétique appliqué
extérieurement, par exemple par un aimant permanent. Autrement dit, il est ferromagnétique.
Le fer est un métal magnétique, l'aluminium ne l'est pas.
[0105] Par « document de sécurité » on désigne un document de valeur, par exemple un moyen
de paiement, tel qu'un billet de banque, un chèque ou un ticket restaurant, un ticket
de loterie, un titre de transport ou un ticket donnant accès à un évènement culturel
ou sportif et/ou un document pour l'identification des personnes, tel qu'une carte
d'identité, un visa, un passeport ou un permis de conduire.
[0106] Par « opacité », on considère l'atténuation de l'intensité d'un illuminant qui traverse
un matériau. L'opacité d'un matériau peut varier entre une opacité nulle (ou transparence)
et une opacité totale, où l'illuminant n'est pas transmis.
[0107] Par « illuminant », on entend une lumière visible par l'oeil humain, par exemple
l'illuminant D65 reproduisant la lumière du jour, défini par CIE Lab 1976, un rayonnement
infrarouge (IR) ou un rayonnement ultraviolet (UV).
[0108] Par « opacité variable » on considère une structure qui présente en différentes zones
de son plan des propriétés d'absorption différentes d'un illuminant prédéfini, notamment
de la lumière visible.
[0109] L'expression « comportant un » est synonyme de « comprenant au moins un ».
[0110] L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui
va suivre, d'exemples de mise en oeuvre non limitatifs de celle-ci, et à l'examen
du dessin annexé, sur lequel :
- la figure 1 représente, de face, un exemple de document de valeur selon l'invention,
- la figure 2 représente isolément et de face, l'élément de sécurité,
- les figures 3 et 4 illustrent des aspects observables sur une face d'éléments de sécurité
selon différents modes de réalisation, observés sous différentes directions d'observation,
- les figures 5, 6, 8, 11 et 13 représentent en coupe longitudinale différents modes
de réalisation d'un élément de sécurité selon l'invention,
- la figure 7 illustre une variante de réalisation de la structure intermédiaire, vue
de face et isolée du reste de l'élément de sécurité,
- La figure 9 illustre l'aspect d'un élément de sécurité selon un mode de réalisation,
observé de face en lumière transmise,
- la figure 10 illustre la variation de rémanence magnétique mesurée en différentes
zones de l'élément de sécurité,
- les figures 12 et 14 illustrent des aspects procurés par les éléments de sécurité
représentés sur les figures 11 et 13 respectivement, observés sous différentes directions
d'observation,
- la figure 15 représente des étapes du procédé de fabrication d'un élément de sécurité
selon l'invention,
- la figure 16 illustre avec des photographies acquises avec un microscope électronique
à balayage, les orientations des pigments magnétiques et des particules non magnétiques
au sein des structures optiquement variables et de la structure intermédiaire d'un
élément de sécurité selon un mode de réalisation de l'invention, lesdites structures
étant observées en coupe longitudinale,
- les figures 17 et 18 illustrent des variantes de l'élément de sécurité selon l'invention,
- la figure 19 illustre un élément de sécurité selon l'invention disposé en fenêtre
d'un document de sécurité, et
- la figure 20 illustre une variante de mise en oeuvre du procédé.
[0111] Sur le dessin annexé, les proportions réelles des éléments constitutifs du document
de sécurité ne sont pas toujours respectées dans un souci de clarté du dessin. Par
ailleurs, certains éléments peuvent ne pas être représentés en contact les uns avec
les autres alors qu'ils peuvent l'être en pratique.
[0112] On a représenté à la figure 1 un document de sécurité 5 selon l'invention, par exemple
un billet de banque, qui comporte un substrat 8 et un élément de sécurité 10 selon
l'invention présentant la forme d'un fil. Comme illustré, l'élément de sécurité peut
s'étendre entre deux bords opposés 12a et 12b du document.
[0113] L'élément de sécurité peut être incorporé au moins partiellement en masse dans le
substrat du document de sécurité, et une partie seulement du fil apparaît visible,
par exemple à travers une ou plusieurs fenêtres 15 formées dans le substrat. Un exemple
d'incorporation en fenêtre est décrit dans le document
EP 59056.
[0114] Sur la figure 19, deux éléments de sécurité 10 sont disposés en fenêtre, le contour
16 de chaque fenêtre 15 étant dentelé ou crénelé. Ainsi, le contour définit une forme
qui peut contribuer à attirer le regard de l'observateur vers l'élément de sécurité.
Une dentelure peut notamment être un motif triangulaire 18.
[0115] De préférence, le substrat du document de sécurité incorporant l'élément de sécurité
est constitué de matériaux fibreux naturels, par exemple de la cellulose et/ou du
coton, et/ou des fibres synthétiques. Le substrat peut aussi être réalisé à partir
de matériaux plastiques, comme par exemple un film PolyartTM vendu par la société
ARJOBEX Ltd.
[0116] Comme illustré sur la figure 2, l'élément de sécurité comporte des première 18 et
deuxième 21 zones séparées selon la direction longitudinale X de l'élément de sécurité
par une zone intermédiaire 24. Les première et deuxième zones comportent des première
27 et deuxième 30 structures optiquement variables et la zone intermédiaire comporte
une structure intermédiaire 33.
[0117] La structure intermédiaire peut être contiguë à la première structure optiquement
variable et/ou à la structure optiquement variable.
[0118] Au moins l'une des première et deuxième structures optiquement variables et de la
structure intermédiaire, voire toutes ces structures, peuvent s'étendre transversalement
d'un bord à l'autre de l'élément de sécurité. Les structures optiquement variables
et intermédiaire peuvent définir chacune une bande continue s'étendant selon la direction
longitudinale de l'élément de sécurité. Lorsque l'élément de sécurité est observé
de face, elles peuvent aussi occuper toute la face observée de l'élément de sécurité.
Elles peuvent se présenter sous forme de bandes, par exemple présentant des sinuosités,
mais de préférence rectilignes. Ces bandes s'étendent de préférence généralement selon
la direction longitudinale de l'élément de sécurité. Elles peuvent présenter la même
forme, en particulier une forme rectangulaire.
[0119] Dans la variante illustrée sur les figures 17 et 18, au moins une partie du contour
de la structure intermédiaire et au moins une partie du contour de la première, et/ou
respectivement de la deuxième structure optiquement variable, présentent chacune une
ondulation 25, 26, 28, 31 apériodique ou périodique. De préférence, les ondulations
présentent chacune un motif élémentaire répété périodiquement, formant de préférence
un bord crénelé ou dentelé, notamment à motif élémentaire triangulaire ou rectangulaire.
Chaque motif élémentaire peut être répété au moins deux fois.
[0120] L'ondulation du bord longitudinal de la structure intermédiaire est de préférence
imbriquée dans l'ondulation du bord longitudinal de la première, et/ou respectivement
de la deuxième structure optiquement variable.
[0121] La figure 17 illustre un motif élémentaire en créneau. Sur la figure 18, un motif
élémentaire de longueur l est répété deux fois.
[0122] On a illustré sur la figure 3 les aspects pouvant être observés selon différentes
directions d'observation de l'élément de sécurité.
[0123] Selon une première direction d'observation O1, les première 18 et deuxième 21 zones
optiquement variables présentent des aspects respectifs A1 et C1, différents l'un
de l'autre. La zone intermédiaire 24 présente alors un aspect B1. Selon une deuxième
direction d'observation 02, différente de la première direction d'observation, les
première et deuxième zones optiquement variables présentent des aspects respectifs
A2 et C2, différents des aspects A1 et C1 respectifs observés selon la première direction
d'observation. La zone intermédiaire présente un aspect B2 qui peut être différent
ou être identique à l'aspect B1. Selon une troisième direction d'observation 03, différente
des première et deuxième directions d'observation, la première zone optiquement variable
présente l'aspect A2 observé selon la deuxième direction d'observation, et la deuxième
zone optiquement variable présente l'aspect C1 observé selon la première direction
d'observation. La zone intermédiaire présente un aspect B3, qui peut être différent
ou identique à l'aspect B2 observé selon la deuxième direction d'observation et/ou
à l'aspect B1 observé selon la première direction d'observation.
[0124] De préférence, les aspects B1 et B2 observés selon les première et deuxième directions
sont identiques, et de préférence également différents de l'aspect B3 observé selon
la troisième direction.
[0125] De préférence, les aspects B1 et B2 observés selon les première et deuxième directions
sont identiques à l'un des aspects des première et deuxième zones optiquement variables
observées selon l'une des première et deuxième directions d'observation.
[0126] De préférence, l'aspect A1 de la première zone optiquement variable observée selon
la première direction d'observation et l'aspect C2 de la deuxième zone optiquement
variable observée selon la deuxième direction d'observation, sont identiques.
[0127] De préférence, l'aspect A2 de la deuxième zone optiquement variable observée selon
la deuxième direction d'observation et l'aspect C1 de la première zone optiquement
variable observée selon la première direction d'observation, sont identiques.
[0128] En outre, les aspects respectifs B1 et C1 de la zone intermédiaire et de la deuxième
zone optiquement variable, observées selon la première direction d'observation, peuvent
être identiques. Les aspects respectifs B2 et A2 de la zone intermédiaire et de la
première zone optiquement variable, observées selon la deuxième direction d'observation,
peuvent être identiques. En outre, pour une direction d'observation différente des
première, deuxième et troisième directions d'observation, les première et deuxième
zones optiquement variables et la zone intermédiaire peuvent toutes présenter un même
aspect, notamment déjà observé selon l'une de ces trois directions.
[0129] Autrement dit, comme cela est illustré sur la figure 4, selon la première direction
d'observation O1, la première zone optiquement variable peut présenter un premier
aspect A et la zone intermédiaire et la deuxième zone optiquement variable peuvent
présenter un deuxième aspect B, différent du premier aspect A. Selon la deuxième direction
d'observation 02, la deuxième zone optiquement variable peut présenter le premier
aspect A et la première zone optiquement variable et la zone intermédiaire peuvent
présenter le deuxième aspect B. Selon la troisième direction d'observation 03, les
première et deuxième zones optiquement variables peuvent présenter le deuxième aspect
B, et la zone intermédiaire peut présenter le premier aspect A.
[0130] Ainsi, lorsque l'élément de sécurité est observé successivement selon les première,
troisième et deuxième directions d'observation, une animation visuelle particulièrement
intéressante est obtenue, procurant à l'observateur l'illusion que le premier aspect
A se propage le long de la direction longitudinale de l'élément de sécurité.
[0131] On a représenté sur la figure 5 en coupe longitudinale une variante de l'élément
de sécurité décrit précédemment, qui peut présenter la forme d'un fil. L'élément de
sécurité comporte un support 35, de préférence en une matière thermoplastique transparente,
par exemple du polyester ou du PET.
[0132] Le support est de section transversale aplatie, notamment rectangulaire comme illustré.
[0133] Des première 27 et deuxième 30 structures optiquement variables sont disposées sur
une première face 38 du support sous la forme de couches s'étendant en bande le long
du fil. De préférence, elles comportent des pigments 40 réfléchissants plaquettaires,
et magnétiques.
[0134] Les pigments sont orientés différemment entre les première et deuxième structures,
comme illustré sur la figure 5. De préférence, dans chacune de ces structures, plus
de 80%, voire plus de 90% en nombre des pigments présentent une orientation identique.
Ainsi, pour une première direction d'observation O1 sensiblement parallèle à la direction
d'orientation des plaquettes du pigment, un premier effet de transparence de la première
couche 27 est observé, les pigments de la deuxième couche 30 apparaissant réfléchissants.
Pour une deuxième direction d'observation 02 différente et sensiblement parallèle
à l'orientation des pigments de la deuxième couche, les pigments de la deuxième couche
apparaissent transparents et un deuxième effet est observé, la première couche apparaissant
réfléchissante. On obtient ainsi des première 18 et deuxième 21 zones optiquement
variables et l'on observe par exemple le changement d'aspect des première et deuxième
couches, illustré sur la figure 4, quand l'observateur passe de la première à la deuxième
direction d'observation.
[0135] Une structure intermédiaire 33, sous la forme d'une couche, est disposée entre les
première et deuxième couches optiquement variables sur la même face 38 du support.
Dans le mode de réalisation de la figure 5, la structure intermédiaire est espacée
des première et deuxième couches optiquement variables. En variante, comme cela est
illustré sur la figure 6, elle peut être contigüe auxdites couches.
[0136] Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 5 à 8, la structure intermédiaire
comporte des particules non magnétiques 45. Comme cela est illustré sur la figure
7, les particules sont de préférence distribuées aléatoirement à plat et de façon
isotrope au sein de la couche. Autrement dit, les particules non magnétiques ne présentent
pas d'orientation spécifique dans un plan médian longitudinal de la couche. Grâce
à cette distribution des particules non magnétiques, on obtient une zone intermédiaire
qui lorsqu'observée en lumière réfléchie, présente un aspect de brillance métallique
sensiblement opaque pour un premier ensemble de directions d'observation différentes,
et apparaît mat, c'est-à-dire non-brillant pour un deuxième ensemble de directions
différentes.
[0137] On peut réaliser l'élément de sécurité, notamment celui illustré sur les figures
5 à 8, de telle sorte que les changements d'aspect des première et deuxième zones
optiquement variables et de la zone intermédiaire aient lieu quand la direction d'observation
tourne autour d'un axe transversal, de préférence perpendiculaire, à la direction
longitudinale de l'élément de sécurité, ou en variante autour d'un axe parallèle à
ladite direction longitudinale.
[0138] De préférence, les première et deuxième zones optiquement variables d'une part et
la zone intermédiaire d'autre part apparaissent réfléchissantes pour des directions
d'observation différentes, selon des angles différents par rapport à une direction
d'observation de face de l'élément de sécurité.
[0139] De préférence, les première et deuxième zones optiquement variables apparaissent
réfléchissantes selon une direction d'observation faisant un angle compris entre 55°
et 65°, de préférence compris entre 58° et 62° par rapport à une normale aux zones,
pour une illumination incidente parallèle à la normale.
[0140] La zone intermédiaire apparait réfléchissante selon une direction d'observation parallèle
à une normale à la zone intermédiaire, pour une illumination parallèle à la normale
à la zone.
[0141] Dans les première et deuxième structures optiquement variables, les pigments peuvent
être orientés en fonction de l'axe autour duquel doit tourner la direction d'observation
pour observer le changement d'aspect recherché.
[0142] Dans une variante de réalisation de l'élément de sécurité, la structure intermédiaire
comporte, voire consiste, en une couche semi-refléchissante formée par dépôt d'un
métal sur le support.
[0143] Dans une autre variante, les première et deuxième structures optiquement variables
peuvent être réalisées autrement qu'avec des pigments magnétiques orientables. Par
exemple, elles peuvent être réalisées à l'aide de réseaux lenticulaires, comme décrit
dans la demande
WO2012085773.
[0144] L'élément de sécurité décrit sur la figure 8 se distingue de l'élément illustré sur
la figure 5 en ce qu'il comporte une quatrième structure de sécurité 48 disposée sur
la face du support, dite verso, opposée 51 à celle 38 sur laquelle les première et
deuxième structures optiquement variables et la structure intermédiaire sont disposées,
dite recto.
[0145] La quatrième structure de sécurité peut être constituée par :
- une bande magnétique, qui peut contenir un code magnétique,
- un texte ou autres motifs formés par démétallisation,
- une structure holographique,
- un pigment goniochromatique ou tout autre structure à effet de changement de couleur,
ou
- un pigment thermochromique.
[0146] La quatrième structure de sécurité peut s'étendre de façon continue ou discontinue
dans la direction longitudinale de l'élément de sécurité, notamment en bande.
[0147] En particulier, la quatrième structure de sécurité peut comporter des ajours 54 la
traversant de part en part dans son épaisseur. Ces ajours peuvent être superposés
à la structure intermédiaire. Ils peuvent définir un motif, par exemple une suite
de caractères alphanumériques, reproduisant par exemple le nom de la devise, la valeur
nominale de la coupure, ou le nom de la banque émettrice.
[0148] Ces ajours peuvent être obtenus par exemple par démétallisation sélective d'une couche
métallisée.
[0149] Les ajours peuvent se situer, le cas échéant, de façon repérée par rapport à au moins
un motif 57 formé par modification, notamment au laser, de la couche semi-transparente.
[0150] Par exemple, lorsque la structure est observée en lumière transmise, selon la direction
V de la figure 8, en éclairant du côté de la couche intermédiaire 33 et en observant
à travers l'élément de sécurité du côté de la quatrième structure 48, le motif côté
verso n'est pas visible, la couche intermédiaire présentant un aspect par exemple
gris uniforme. Le motif côté verso, formé dans la quatrième structure, apparaît. Le
résultat observé est sensiblement le même lorsque l'élément de sécurité est observé
en lumière transmise, selon V de la figure 4, en éclairant du côté verso et en observant
côté recto à travers l'élément de sécurité.
[0151] En observation en lumière réfléchie de la structure intermédiaire côté recto sous
l'incidence VI, comme sur la figure 6, le motif côté recto, par exemple le nom du
titulaire de l'élément de sécurité, apparaît en écriture négative au sein d'un aplat
coloré ayant une certaine couleur. Quand l'angle d'incidence change et passe à l'incidence
VII, la couleur de l'aplat change, le motif côté recto restant visible.
[0152] Quand l'élément de sécurité est observé en réflexion du côté verso, le motif côté
recto n'est pas visible et seul le motif côté verso l'est éventuellement.
[0153] Dans une variante non représentée, la quatrième structure comporte des pigments plaquettaires,
tels que décrits précédemment, de préférence orientés selon une direction différente
de celle des première et deuxième structures optiquement variables.
[0154] L'élément de sécurité, observé selon la face verso du support sous une quatrième
direction d'observation, peut présenter un aspect réfléchissant. Lorsque la face verso
du support est observée sous une cinquième direction d'observation parallèle aux pigments
orientés, les pigments plaquettaires de la quatrième structure peuvent paraître transparents.
[0155] De préférence, les quatrième et cinquième directions d'observation de la face verso
sont différentes des première et deuxième directions d'observation de la face recto.
La quatrième direction d'observation est de préférence différente de la cinquième
direction d'observation. On obtient ainsi des variations d'aspects qui se produisent
pour des variations d'angle différentes selon que l'on observe la face recto ou la
face verso, augmentant la sécurité de l'élément de sécurité.
[0156] Sur la figure 9 est illustré l'aspect d'un élément de sécurité qui ne diffère de
celui de la figure 8 qu'en ce que la quatrième structure de sécurité consiste en une
série de motifs imprimés au verso du support, présentant la forme d'une succession
de lettres. Ainsi, lorsque l'élément de sécurité est observé en lumière transmise
côté recto, cette succession de motifs 60 apparaît à l'observateur, alors qu'elle
invisible à ce dernier lorsqu'il observe l'élément de sécurité en réflexion du même
côté. Par exemple, sur la figure 9, on a représenté un motif comportant les lettres
« AWS » imprimées sur le verso du support, qui apparaissent plus sombres à l'observateur
en lumière transmise que le reste des première et deuxième zones optiquement variables
et de la zone intermédiaire.
[0157] Comme cela sera détaillé par la suite, ces impressions peuvent être réalisées à l'aide
d'une encre magnétique, augmentant localement la rémanence magnétique de l'élément
de sécurité.
[0158] La quatrième structure peut présenter, outre les impressions et ajours décrit ci-dessus,
des propriétés magnétiques. La quatrième structure peut être en un matériau magnétique,
ou être recouverte d'une couche en un matériau magnétique se superposant au support.
[0159] La figure 10)a) illustre un mode de réalisation d'un élément de sécurité 10 comportant
une telle couche magnétique 48 qui s'étend en une bande continue. Cette couche magnétique
est disposée sur la face du support opposée à celle sur laquelle sont déposées les
première 27 et deuxième 30 structures optiquement variables et la structure intermédiaire
33. Les structures optiquement variables comportent des particules magnétiques et
la structure intermédiaire comporte des particules non magnétiques.
[0160] La superposition de la quatrième structure magnétique 48 avec la première structure
optiquement définit une première 60 zone de plus grande rémanence. De même, la superposition
de la quatrième structure magnétique 48 avec la deuxième structure définit une deuxième
63 zone de plus grande rémanence.
[0161] En outre, la superposition de la quatrième structure magnétique 48 avec la structure
intermédiaire définit une zone de moindre rémanence 66, où la rémanence est plus faible
que dans la zone de plus grande rémanence.
[0162] La figure 10)b) illustre la variation ΔR de rémanence R qui peut être mesurée le
long de l'élément de sécurité.
[0163] La zone de moindre rémanence 66 est notamment située entre les première 60 et deuxième
63 zones de plus grande rémanence. La succession des zones de plus grande et de moindre
rémanence permet ainsi, outre la sécurité détectable visuellement par changement d'aspect,
de définir une sécurité supplémentaire et magnétique, de troisième niveau, pouvant
être détectée à l'aide de dispositifs permettant de mesurer la rémanence.
[0164] En particulier, la rémanence de chacune des première et deuxième structure optiquement
variables peut être de 65 nWb/m et la rémanence de la quatrième structure peut être
de 300 nWb/m. De cette façon, la rémanence des zones de plus grande rémanence 60,
63 peut être de 365 nWb/m et la rémanence de la zone de moindre rémanence peut être
de 300 nWb/m. Le passage d'une zone de forte rémanence à une zone de moindre rémanence
se traduit alors par une variation de la rémanence ΔR de 65 nWb/m.
[0165] Par ailleurs, pour créer un code magnétique spécifique, les longueurs sur lesquelles
s'étendent les structures comportant des pigments magnétiques d'une part et comportant
des particules non magnétiques d'autre part, peuvent être différentes.
[0166] Par ailleurs, les pigments magnétiques orientés des première et deuxième structures
optiquement variables peuvent être en des matériaux présentant des propriétés magnétiques
différentes, et choisis de sorte à présenter des aspects, par exemple de brillance
en lumière réfléchie, sensiblement identiques. On obtient ainsi des variations de
rémanence différentes en passant de la première zone de plus grande rémanence à la
zone de moindre rémanence d'autre part, et de la deuxième zone de plus grande rémanence
à la zone de moindre rémanence d'autre part, tout en conservant des changements d'aspect
identiques.
[0167] La figure 11 illustre une autre variante de réalisation de l'élément de sécurité,
qui présente des zones optiquement variables.
[0168] Les première 18 et deuxième 21 zones optiquement variables comportent des première
70 et deuxième 73 impressions, disposées entre les première 27 et deuxième 30 structures
optiquement variables respectivement d'une part, et le support 35 d'autre part.
[0169] Les impressions peuvent être directement réalisées sur le support, comme c'est le
cas sur la figure 11, ou en variante sur une couche transparente indépendante, par
exemple en PET, contrecollée au moyen d'un adhésif sur le reste de l'élément de sécurité.
Ainsi, l'élément de sécurité peut comporter un support multicouche.
[0170] Les première et deuxième impressions peuvent présenter un fond coloré, correspondant
le cas échéant à différentes couleurs des particules goniochromatiques de la structure
intermédiaire. Par ailleurs, les première et deuxième impressions peuvent comporter
un motif correspondant, le cas échéant à un motif formé par modification, notamment
laser, de la couche semi-transparente 33.
[0171] Ainsi, comme cela est illustré à la figure 12)a), selon la première direction d'observation
O1, les plaquettes orientées de la première structure optiquement variable apparaissent
transparentes et la première impression sous-jacente 70 est révélée. A titre illustratif,
sur la figure 12, la première impression sous-jacente comporte la succession de lettres
« AWS » sur un fond coloré. La deuxième zone optiquement variable et la zone intermédiaire
apparaissent réfléchissantes.
[0172] Selon la deuxième direction d'observation 02, comme illustré sur la figure 12)d),
la deuxième impression sous-jacente 73 est révélée, et les autres zones apparaissent
réfléchissantes. La deuxième impression sous-jacente peut comporter un motif, par
exemple comportant les lettres « AWS », sur un fond coloré. En particulier, les couleurs
du motif et du fond des première et deuxième impressions peuvent être différentes.
[0173] Pour la troisième direction d'observation 03, comme illustré sur la figure 12)b),
les structures optiquement variables apparaissent réfléchissantes. En outre, la zone
intermédiaire apparaît opaque. Le motif 72 formé dans la couche semi-transparente
comporte par exemple la même succession de lettres « AWS » que la première impression
sous-jacente.
[0174] En particulier, le motif et le fond observés selon la troisième direction 03 dans
la zone intermédiaire peuvent présenter les mêmes couleurs que le motif et le fond
observé dans la première zone optiquement variable selon la première direction d'observation.
[0175] Pour une autre direction d'observation O3', comme illustré figure 12)c), les structures
optiquement variables apparaissent réfléchissantes et la zone intermédiaire apparaît
opaque. Toutefois, par rapport à l'aspect observé selon la troisième direction, la
couleur dudit motif a changé grâce aux propriétés goniochromatiques des particules
non magnétiques.
[0176] En particulier, le motif et le fond observés selon l'autre direction O3' dans la
zone intermédiaire peuvent présenter les mêmes couleurs que le motif et le fond observés
dans la deuxième zone optiquement variable selon la deuxième direction d'observation.
[0177] Ainsi, on obtient un effet visuel particulièrement intéressant, où une variation
de couleur d'un motif et du fond sur lequel il repose s'ajoute à l'animation procurée
par l'apparition/disparation du motif dans les différentes zones d'observation.
[0178] Sur la figure 13, on a représenté un mode de réalisation d'un fil de sécurité dans
lequel une structure d'opacité variable 80 est superposée aux première 27 et deuxième
30 structures optiquement variables et à la structure intermédiaire 33.
[0179] La superposition de la structure d'opacité variable avec les structures 27 et 30
définit des première 83 et deuxième 86 zones et une zone intermédiaire 89 toutes de
moindre opacité.
[0180] Ces zones de moindre opacité 83, 86, 89 se superposent au moins partiellement avec
les première 18 et deuxième 21 zones optiquement variables et avec la zone intermédiaire
24.
[0181] En outre, cette superposition définit une zone environnante de plus grande opacité
92, s'étendant autour des zones de moindre opacité.
[0182] Ainsi, un aspect visuel particulier, notamment un effet de réflexion brillante, peut
passer de la première zone de moindre opacité à la deuxième zone de moindre opacité
et/ou à la zone intermédiaire de moindre opacité avec un changement de la direction
d'observation, une caractéristique optique de la zone de plus grande opacité (notamment
sa couleur) étant par exemple conservée. On obtient une variation de l'aspect des
première et deuxième structures optiquement variables ainsi que de la structure intermédiaire,
au travers des zones de moindre opacité, en choisissant la structure d'opacité variable
de façon adaptée. Ainsi, il est possible de définir des zones de moindre opacité prenant
la forme d'une lettre, d'un texte, d'un motif ou d'un dessin, pour qu'elles présentent
seules dans l'élément de sécurité un aspect optiquement variable.
[0183] Comme cela est représenté sur la figure 13, la structure optiquement variable peut
consister en une couche opaque 80, définissant une zone de plus grande opacité, et
comportant des ajours 95, de préférence traversant la couche opaque de part et part.
Ces ajours définissent ainsi une zone de moindre opacité.
[0184] L'élément de sécurité tel qu'illustré sur la figure 13 comporte en outre des première
70 et deuxième 73 impressions, disposées comme cela a été décrit précédemment à propos
de l'exemple de la figure 11.
[0185] Les impressions peuvent consister en un fond de couleur uniforme et la structure
d'opacité variable peut présenter la même couleur que le fond.
[0186] Ainsi, lorsque les première et deuxième structures optiquement variables sont observées
selon des directions telles qu'elles n'apparaissent pas réfléchissantes, par exemple
selon les première O1 et deuxième 02 directions d'observation, les première et deuxième
zones optiquement variables apparaissent opaques avec une couleur uniforme.
[0187] Les particules non magnétiques de la structure intermédiaire peuvent être choisies
de façon à ce que sous la troisième direction d'observation, elles présentent le même
effet, et en particulier la même couleur, que la zone de plus grande opacité.
[0188] Sur les figures 14)a) à 14)c), on a représenté différents aspects observés selon
les première à troisième directions d'observation, respectivement.
[0189] Selon la première direction d'observation O1 (figure 14a)), les particules plaquettaires
de la première structure sont « transparentes » et révèlent l'impression sous-jacente,
qui correspond en un fond ayant la même couleur que la zone de plus grande opacité.
Par « transparentes » il faut comprendre que les particules plaquettaires de la première
structure sont orientées sensiblement de la même manière que la première direction
d'observation O1. Ainsi, pour cette direction d'observation, l'aspect de la première
zone optiquement variable est monochrome.
[0190] La deuxième structure optiquement variable et la structure intermédiaire sont réfléchissantes
pour cette première direction d'observation. La structure opaque définissant une zone
de moindre opacité ayant la forme d'une succession de lettres, l'observateur aperçoit
seulement cette succession de lettres briller. Il en va de même pour la première zone
et la zone intermédiaire de moindre opacité pour la deuxième direction d'observation
(figure 14)c)).
[0191] Pour la troisième direction d'observation 03, la succession de lettres apparaît brillante
dans les première et deuxième zones de moindre opacité, les particules plaquettaires
étant réfléchissantes. Les particules non magnétiques de la zone intermédiaire apparaissent
d'une couleur identique à celle de la structure optiquement variable, ne permettant
pas à l'observateur de déceler la zone intermédiaire de moindre opacité (figure 14)b)).
[0192] Des variantes de réalisation de l'élément de sécurité illustré sur la figure 14 peuvent
comporter une structure d'opacité variable qui peut présenter les caractéristiques
décrites dans
FR 2 992 255 A1.
[0193] Par exemple, la structure optiquement variable peut être superposée au moins partiellement,
voire totalement, aux première et deuxième structures optiquement variables et à la
structure intermédiaire.
[0194] Pour une observation en lumière visible, la structure d'opacité variable peut être
obtenue par métallisation/démétallisation. Cette structure comporte une zone environnante
de plus grande opacité, correspondant à une couche de métal, et des zones de moindre
opacité correspondant à des ajours résultant de la démétallisation. En lumière visible,
la couche de métal apparait totalement opaque, et les ajours sont transparents.
[0195] Dans un autre exemple de mise en oeuvre de l'invention, pour une observation sous
un illuminant UV ou IR, la structure d'opacité variable comporte une impression, sur
la zone de plus grande opacité, avec une encre comportant un pigment transparent lorsqu'observé
en lumière visible, mais opaque lorsqu'illuminé sous UV ou IR.
[0196] La structure d'opacité variable peut recouvrir totalement ou partiellement les première
et deuxième structures optiquement variables et la structure intermédiaire.
[0197] La surface couverte par les première et deuxième zones et la zone intermédiaire de
moindre opacité peut être moins étendue, ou au contraire plus étendue, que la surface
couverte par la zone environnante de plus grande opacité.
[0198] La surface couverte par les première et deuxième zones et la zone intermédiaire de
moindre opacité peut être 1,5 fois, de préférence 2 fois, de préférence encore 3 fois,
voire 5 fois, voire même encore 10 fois, moins étendue que la surface couverte par
la zone environnante de plus grande opacité. On peut définir des première et deuxième
zones et une zone intermédiaire de moindre opacité prenant la forme de lettres, d'un
texte, d'un motif, d'un dessin. De cette façon, on peut notamment concentrer sur ces
première et deuxième zones et zone intermédiaire de moindre opacité l'attention de
l'observateur qui authentifie un document comportant un tel élément.
[0199] De préférence, la structure d'opacité variable s'étend longitudinalement le long
du support, et peut se présenter sous la forme d'une bande. La zone de plus grande
opacité peut définir les bords opposés de cette bande, lesquels peuvent être continus,
les zones de moindre opacité s'étendant en retrait de ces bords.
[0200] De préférence, la largeur de la structure d'opacité variable est comprise entre 1
à 10 mm, de préférence encore de 4 à 8 mm.
[0201] La structure d'opacité variable peut présenter une opacité qui est fonction du type
d'illuminant utilisé pour l'observation.
[0202] La structure d'opacité variable peut comporter, voire être constituée par :
- une métallisation/démétallisation, notamment avec une démétallisation qui représente
une ou plusieurs lettres, un dessin, un motif ; dans ce cas, les zones de moindre
opacité correspondent aux zones démétallisées et les zones de plus grande opacité
correspondent aux zones métallisées ; le ou les motifs formés par les zones démétallisées
peuvent se retrouver ailleurs sur le document qui intègre l'élément de sécurité ;
il s'agit par exemple de la valeur de la coupure, de la devise ou du nom du pays ou
de la banque émettrice ; le métal peut être choisi par exemple parmi l'argent, l'aluminium,
le nickel, le cobalt, l'étain, l'or, le cuivre, et parmi les alliages de métaux, notamment
le laiton ou le bronze ; le métal peut être remplacé par tout matériau diélectrique
; des structures diélectriques à effet miroir ou interférentiel constituées d'une
alternance de couches de haut et de bas indices, par exemple respectivement du dioxyde
d'hafnium et de la silice, notamment obtenus par gravure ionique, peuvent être utilisées
;
- une structure en un matériau coloré ou à effet goniochromatique, métallique, holographique,
entre autres possibilités, afin de faire varier l'opacité de la structure sur des
zones prédéfinies ;
- une structure en un matériau dont l'opacité peut varier par exemple par application
sélective sur des zones définies d'un traitement thermique ou d'un traitement laser
;
- une structure obtenue par embossage, notamment à chaud, d'un matériau aux propriétés
initiales d'absorption de la lumière homogènes, de sorte que la variation d'opacité
résulte de la variation d'épaisseur causée par l'embossage ;
- une impression avec différentes encres, colorées ou non, visibles à l'oeil nu ou non,
par exemple des encres visibles uniquement sous lumière ultraviolette ou infrarouge,
opaques en lumière visible, fluorescentes, phosphorescentes, thermochromiques, photochromiques,
translucides et/ou transparentes.
[0203] Pour fabriquer un élément de sécurité tel que décrit dans les exemples précédents,
il est possible de mettre en oeuvre le procédé illustré sur la figure 15 et décrit
ci après.
[0204] Une première bande qui comporte des pigments magnétiques, tels que décrits précédemment,
est déposée sur un substrat 100, par exemple en PET. Pour effectuer ce dépôt, les
pigments métalliques peuvent être mis en solution dans un solvant, par exemple une
encre. La solution obtenue présente des propriétés rhéologiques, en particulier une
viscosité, adaptées pour que la solution puisse être aisément étalée sur le substrat.
La solution peut être déposée, par exemple par impression, notamment par flexographie,
héliogravure et sérigraphie avec un déplacement relatif de la tête d'impression par
rapport au substrat pour former la première bande 103.
[0205] Les pigments magnétiques 40 de la première bande, à la fin de leur dépôt sur le substrat,
sont généralement orientés de manière sensiblement aléatoire (figure 15)a)).
[0206] Sur la figure 15)a), seule une première bande est illustrée. Bien entendu, une succession
de premières bandes peut être déposée. Ces premières bandes peuvent s'étendre parallèlement
les unes aux autres. De préférence, l'écart entre deux premières bandes successives
est supérieur à 2 fois, voire à 3 fois, la largeur d'une première bande.
[0207] Les premières bandes peuvent ou non présenter la même largeur.
[0208] Elles peuvent notamment être déposées en une seule passe.
[0209] Une bande intermédiaire 106, comportant des particules non magnétiques 45 telles
que décrites précédemment, est déposée à côté de la première bande de façon à s'étendre
parallèlement à la première bande. Dans le mode de réalisation représenté sur la figure
15)b), la première bande et la deuxième bande sont espacées. Elles peuvent toutefois
être contiguës l'une à l'autre sur leur longueur.
[0210] La bande intermédiaire est de préférence disposée sur la même face du substrat que
la première bande.
[0211] De préférence, la bande intermédiaire est déposée par impression d'une encre comportant
les particules non magnétiques. De préférence, les particules non magnétiques présentent
une épaisseur moyenne comprise entre 0,5 µm et 4 µm, de préférence comprise entre
1 µm et 3 µm, et/ou une longueur moyenne comprise entre 10 µm et 60 µm, de préférence
comprise entre 15 µm et 30 µm. Ainsi, elles se dispersent facilement dans l'encre,
et une fois déposée sur le substrat, elles s'orientent à plat, c'est-à-dire sensiblement
parallèlement au plan médian longitudinal du substrat.
[0212] De préférence, une fois leur dépôt effectué, les particules de la bande intermédiaire
sont orientées à plat et de façon sensiblement aléatoire, lorsqu'observées selon une
direction d'observation perpendiculaire au substrat.
[0213] Pour améliorer la dispersion des particules au sein de la bande intermédiaire, l'encre
peut comporter un agent dispersant, choisi dans le groupe formé des Disperbyk® de
la marque Byk® produits par la société ALTANA et leurs mélanges et/ou un additif à
base de cire, par exemple choisie dans le groupe des Cerafax® de la marque Byk® et
leurs mélanges. De tels additifs permettent de limiter la sédimentation des particules
non magnétiques au sein de l'encre.
[0214] Comme décrit précédemment pour les premières bandes, il est envisageable de déposer
une succession de bandes intermédiaires, chaque bande intermédiaire étant déposée
entre deux premières bandes successives. De préférence, chaque bande intermédiaire
est déposée de façon à ce qu'une deuxième bande comportant des particules magnétiques,
puisse être déposée entre la bande intermédiaire et l'une des deux premières bandes
successives.
[0215] Les bandes intermédiaires peuvent ou non présenter la même largeur.
[0216] Elles peuvent être déposées en une seule passe.
[0217] Après le dépôt de la première bande et de la bande intermédiaire, un champ magnétique
est appliqué sur la première bande, à l'aide d'un dispositif d'aimantation 107, de
façon à orienter les pigments magnétiques de la première bande selon une direction
souhaitée. Les pigments magnétiques orientés présentent de préférence une orientation
selon une direction qui est oblique par rapport au plan médian longitudinal du substrat.
La figure 16)a) illustre un substrat 100 recouvert d'une encre 108 comportant des
pigments 40 magnétiques et orientés sensiblement selon une direction d'orientation
D1.
[0218] Les particules 45 de la bande intermédiaire étant non magnétiques, leur orientation
n'est pas affectée par l'application du champ magnétique. Elles conservent donc l'orientation
résultant de leur dépôt, comme cela est observé sur la figure 16)b).
[0219] Une deuxième bande 109 comportant des pigments magnétiques 40 est ensuite déposée
le long de la bande intermédiaire, de sorte que la bande intermédiaire soit disposée
entre les première et deuxième bandes.
[0220] La deuxième bande est de préférence disposée sur la même face du substrat que la
première face et/ou que la bande intermédiaire.
[0221] De préférence, les première et deuxième bandes et la bande intermédiaire sont situées
sur une même face du substrat.
[0222] La deuxième bande peut être déposée à l'aide d'une encre comportant les pigments
magnétiques. De préférence, les pigments magnétiques des première et deuxième bandes
sont identiques. De préférence, l'encre déposée pour former la première bande est
identique à celle déposée pour former la deuxième bande.
[0223] En particulier, une fois l'encre déposée, les particules de la deuxième bande sont
dispersées et orientées d'une façon aléatoire, comme les particules de la première
bande avant l'application d'un champ magnétique (figure 14)d)).
[0224] Les deuxièmes bandes peuvent être déposées sous la forme d'une succession de deuxièmes
bandes, en particulier en une seule passe. En particulier, elles peuvent être déposées
de sorte que l'ensemble constitué par la succession d'une première bande, d'une bande
intermédiaire et d'une deuxième bande, forme un motif qui se répète régulièrement
sur le substrat.
[0225] De préférence, le dépôt des pigments magnétiques pour former les première et deuxième
bandes et le dépôt des particules non magnétiques est effectué avec une même machine
de dépôt, donc un même procédé d'application, par exemple une même machine d'impression.
[0226] La première bande et/ou la deuxième bande et/ou la bande intermédiaire peuvent s'étendre
entièrement d'un bord à un bord opposé du substrat, ou comme illustré sur la figure
15, elle peuvent présenter une longueur plus faible que la distance bord à bord du
substrat, mesurée selon la direction selon laquelle les bandes s'étendent.
[0227] Par ailleurs, dans le film de base illustré sur la figure 20, la première bande et
la bande intermédiaire 106 présentent chacune un bord longitudinal 104,107 non rectiligne
et crénelé, les crénelures du bord longitudinal de la première bande étant imbriquées
dans les crénelures du bord longitudinal de la bande intermédiaire. La deuxième bande
et la bande intermédiaire 106 présentent chacune un bord longitudinal 110, 105 non
rectiligne et crénelé, les crénelures du bord longitudinal de la deuxième bande étant
imbriquées dans les crénelures du bord longitudinal de la bande intermédiaire.
[0228] Par exemple, sur la figure 20, les ondulations des bords longitudinaux de la première
bande et de la bande intermédiaire imbriquées l'une dans l'autre présentent chacune
un motif élémentaire triangulaire de longueur l répété périodiquement.
[0229] Une fois la deuxième bande déposée, un champ magnétique 110 est appliqué de façon
à orienter les pigments magnétiques de la deuxième bande selon une direction souhaitée
(figure 14)e)). Ce dispositif d'aimantation 110 confère aux pigments de la deuxième
bande une orientation spécifique. A titre illustratif, sur la figure 16)c) le substrat
100 est recouvert d'une encre 108 comportant des pigments 40 magnétiques orientés
sensiblement selon une direction d'orientation D2, différente de D1.
[0230] Le champ magnétique peut être appliqué sur l'ensemble du substrat 100. Il est alors
préférable, avant d'appliquer ledit champ magnétique, de s'assurer que les pigments
magnétiques de la première bande sont figés au sein du liant qui les contient, de
façon que leur orientation spécifique ne soit pas modifiée par l'application du champ
magnétique.
[0231] En variante, le champ magnétique peut être appliqué localement, de sorte que les
effets qu'il engendre ne soient ressentis que dans la deuxième bande.
[0232] De préférence, les champs magnétiques appliqués pour orienter les pigments magnétiques
des première et deuxième bandes sont choisis de façon à ce que les pigments de la
première bande aient une orientation symétrique de ceux de la deuxième bande, par
rapport à un plan s'étendant parallèlement auxdites bandes et normal à une face du
substrat.
[0233] On obtient ainsi un film de base 112, comportant le substrat 100, les première 103
et deuxième 109 bandes comportant des pigments orientés et une bande intermédiaire.
[0234] Dans une autre variante non représentée, des pigments magnétiques et des particules
non magnétiques sont déposées pour former respectivement des première et deuxième
bandes d'une part et une bande intermédiaire d'autre part, puis des champs magnétiques
sont appliqués sur les première et deuxième bandes pour orienter les pigments magnétiques.
[0235] Le dépôt des pigments et particules peut être effectué simultanément en une unique
passe. L'application des champs magnétiques sur les première et deuxième bandes peut
être effectuée conjointement, en une unique opération.
[0236] Le film de base 112 est ensuite découpé, de façon à former un élément de sécurité
10 selon l'invention. De préférence, la découpe est effectuée selon une direction
perpendiculaire à au moins l'une des directions selon lesquelles les première et deuxième
bandes et la bande intermédiaire s'étendent, de préférence perpendiculaires à toutes
ces directions.
[0237] Ainsi, on obtient un élément de sécurité dans lequel les parties des première bande,
bande intermédiaire et deuxième bandes résultant de la découpe définissent des première
structure optiquement variable, structure intermédiaire et deuxième structure optiquement
variable respectives.
[0238] Dans un mode particulièrement préféré, non illustré, le procédé comporte en outre
une étape consistant à déposer, de préférence sur la face du substrat opposée à celle
où les première et deuxième bandes et la bande intermédiaire sont déposées, un matériau
magnétique, par exemple dilué dans un solvant de façon à former une encre.
[0239] Cette étape de dépôt d'un matériau magnétique peut être effectuée avant ou après
l'étape a) de dépôt des première et deuxième bandes et de la bande intermédiaire.
Elle est de préférence effectuée avant l'étape de découpe du substrat recouvert par
lesdites bandes.
[0240] Le matériau magnétique peut être déposé en couche, en particulier sous la forme d'une
bande, s'étendant par exemple dans une direction perpendiculaire à celle selon laquelle
s'étend la première et/ou la deuxième bande et/ou la bande intermédiaire.
[0241] La couche en matériau magnétique se superpose au moins partiellement, voire totalement,
auxdites bandes.
[0242] Elle peut aussi recouvrir partiellement, voire totalement, la face correspondante
du substrat. Elle peut aussi être formée par étapes successives de métallisation/métallisation,
laissant apparaître en ajours des motifs, par exemple une ou plusieurs lettres ou
une image.
[0243] Le dépôt de la couche magnétique peut être effectué par impression, par exemple jet
d'encre.
[0244] Par découpe d'un film comportant un tel matériau magnétique, on peut ainsi obtenir
un élément de sécurité selon l'invention comportant une quatrième structure telle
que décrite précédemment.