Domaine technique
[0001] La présente invention concerne une pierre taillée, notamment un diamant, pour support
de pièce de bijouterie, ladite pierre comportant une partie frontale appelée couronne
et une partie dorsale, appelée pavillon, disposée à l'arrière de ladite couronne et
délimitée de ladite couronne par une partie intermédiaire appelée rondiste.
[0002] L'invention concerne également un support de pièce de bijouterie.
Technique antérieure
[0003] Les tailles de pierre oblongues les plus connues sont les tailles baguette, émeraude,
radiante ou princesse. Les pierres taillées selon ces modèles ont en commun un rondiste
quadrilatéral et une couronne dont la table est plane.
[0004] De telles pierres sont souvent serties dans des supports et, par exemple, dans des
pièces de bijouterie ou des pièces d'horlogerie, telles que des montres. En effet,
pour orner une montre, il est connu de sertir le boitier de la montre au niveau d'une
lunette recevant le verre de montre. La lunette de montre est en général bombée et
permet de recevoir une pluralité de pierres taillées oblongues. Toutefois, une fois
serties dans la lunette de montre, les pierres taillées oblongues ne font pas saillies
hors de la lunette de montre. Elles sont, de ce fait, peu visibles ce qui nuit à l'esthétique
de la montre.
Exposé de l'invention
[0005] La présente invention vise à pallier les inconvénients ci-dessus en proposant une
pierre taillée dont la forme permet une meilleure visibilité de la pierre taillée
après sertissage dans un support.
[0006] Dans ce but, la pierre taillée telle que définie en préambule, est caractérisée en
ce que ladite couronne est un polyèdre et comporte une base polygonale, au moins deux
faces latérales et au moins une face supérieure de forme générale incurvée, ladite
face supérieure présentant une courbure positive et étant délimitée par deux lignes
incurvées opposées, constituées chacune d'une pluralité de segments, lesdites lignes
incurvées étant reliées entre elles par au moins deux arêtes opposées de ladite base,
et en ce que ladite face supérieure et/ou lesdites faces latérales comportent une
pluralité de facettes.
[0007] De manière avantageuse, ladite face supérieure comporte des facettes en forme de
losange et des facettes en forme de triangle isocèle opposées deux à deux avec un
sommet commun, en ce que deux facettes en forme de triangle isocèle opposées de même
sommet sont disposées entre deux facettes adjacentes en forme de losange de sommets,
et en ce que lesdits sommets sont confondus.
[0008] De préférence, ladite face supérieure est inscrite dans une surface courbe.
[0009] Dans ce cas, ladite surface courbe peut être semi-cylindrique ou essentiellement
semi-cylindrique.
[0010] De préférence, ladite face supérieure comporte une succession desdites facettes en
forme de losange dont les axes longitudinaux sont parallèles entre eux ainsi qu'auxdites
arêtes opposées, et deux facettes en forme de losange successives sont liées par deux
facettes en forme de triangle isocèle opposées et de même sommet.
[0011] De manière avantageuse, la base de ladite couronne est quadrilatérale et comporte
lesdites deux arêtes opposées parallèles et deux arêtes opposées non parallèles.
[0012] De préférence, les deux faces latérales de ladite couronne sont opposées et formées
de polygones inscrits respectivement dans un demi-cercle.
[0013] Dans ce cas, lesdites faces latérales sont délimitées chacune par une pluralité d'arêtes
inscrites dans un arc dudit demi-cercle et par une arête de la base. En outre, lesdites
lignes incurvées opposées de ladite face supérieure sont formées des arêtes desdites
faces latérales.
[0014] Le support de pièce de bijouterie, tel que définie en préambule, est caractérisé
en ce qu'il comporte au moins une pierre taillée telle que décrite précédemment, ladite
pierre étant fixée au support par son pavillon et par des moyens de fixation.
[0015] De préférence, le support comporte une pluralité desdites pierres serties par lesdits
moyens de fixation, et en ce que les couronnes desdites pierres sont saillantes au
moins partiellement hors du support.
Description sommaire des dessins
[0016] La présente invention et ses avantages apparaîtront mieux dans la description suivante
de plusieurs modes de réalisation donnés à titre d'exemples non limitatifs, en référence
aux dessins annexés, dans lesquels:
- la figure 1 représente une vue en perspective d'une pierre taillée selon une première
variante de l'invention,
- les figures 2, 3 et 4 sont respectivement des vues de côté, de dessus, et de dessous
de la pierre taillée de la figure 1,
- la figure 5 représente une vue en perspective d'une pierre taillée selon une seconde
variante de l'invention, et
- les figures 6, 7 et 8 sont respectivement des vues de côté, de dessus, et de dessous
de la pierre taillée de la figure 5.
Illustrations de l'invention et meilleures manières de la réaliser
[0017] En référence aux figures, la présente invention concerne une pierre 10, 11 taillée
comportant une partie frontale appelée couronne 20 et une partie dorsale appelée pavillon
30, 30'. La couronne 20 et le pavillon 30, 30' sont séparés l'un de l'autre par une
partie intermédiaire nommée rondiste 40.
[0018] Comme l'illustrent les figures 1 à 3, la pierre 10 selon une première variante de
réalisation comporte une couronne 20 formée par un polyèdre comportant une base 21,
deux faces latérales 22a, 22b et une face supérieure 23. Bien entendu, cet exemple
de polyèdre n'est pas limitatif et la couronne 20 peut comporter plus de deux faces
latérales 22a, 22b et plus d'une face supérieure 23.
[0019] La base 21 est un quadrilatère convexe formé de deux arêtes opposées 21 a, 21b parallèles
entre elles et de longueurs différentes, et deux arêtes opposées 21c, 21d non parallèles
entre elles et de même longueur. Il en résulte que la base 21 forme un trapèze isocèle,
comme l'illustre la figure 2. Bien entendu, cet exemple n'est pas limitatif et la
base 21 peut être polygonale. D'une part, les deux arêtes opposées 21a, 21b parallèles
de la base 21 sont prolongées et reliées entre elles par une face supérieure 23 de
la couronne 20. D'autre part, les deux arêtes opposées 21c, 21d non parallèles de
la base 21 sont chacune prolongées, dans une direction verticale, par une face latérale
22a, 22b de la couronne 20.
[0020] Les faces latérales 22a, 22b sont opposées et sont des polygones inscrits respectivement
essentiellement dans un demi-cercle, dont le diamètre peut correspondre aux arêtes
21c, 21 d. Les faces latérales 22a, 22b comportent chacune huit arêtes 221 inscrites
dans l'arc du demi-cercle et une arête 21c, 21d de la base 21. En outre, les faces
latérales 22a, 22b comportent chacune trois facettes 222 sans que ce nombre soit limitatif.
Pour une même face latérale 22a, 22b, les facettes 222 sont parallèles à l'arête 21c,
21d de la base 21.
[0021] La face supérieure 23 présente une forme générale incurvée de courbure positive.
Plus particulièrement, la face supérieure 23 est inscrite essentiellement dans un
demi-cylindre, sans que cet exemple ne soit limitatif. Avantageusement, la forme incurvée
de la face supérieure 23 permet d'obtenir une pierre 10 dont la couronne 20 est saillante
une fois la pierre sertie dans un support. D'une part, la face supérieure 23 est délimitée,
par les deux arêtes opposées 21a, 21b parallèles de la base 21. D'autre part, elle
est délimitée par deux sections courbes C1, C2 opposées formées chacune des huit arêtes
221 des faces latérales 22a, 22b respectives. En outre, dans l'exemple illustré la
face supérieure 23 comporte dix-neuf facettes 231, 232, 233 sans que ce nombre soit
limitatif. En particulier, la face supérieure 23 comporte une succession de facettes
en forme de losange 231 dont les axes longitudinaux sont parallèles entre eux, ainsi
qu'auxdites deux arêtes 21a, 21b de la base 21. De plus, deux facettes en forme de
losange 231 successives sont liées par deux facettes en forme de triangle isocèle
232 de même sommet S1. La face supérieure 23 comporte cinq facettes en forme de losange
231, douze facettes en forme de triangle isocèle 232 et deux facettes en forme de
pentagone 233. Par conséquent, la couronne 20 comporte au total vingt-cinq facettes
222, 231, 232, 233 dans cet exemple.
[0022] Tel qu'illustré à la figure 4, le pavillon 30 de la pierre 10 est formé par un polyèdre
comportant une base 31, et quatre faces latérales 32a, 32b, 32c, 32d. Le pavillon
30 présente une forme générale de pyramide à degrés de sommet S.
[0023] La base 31 est un quadrilatère convexe formé de deux arêtes opposées 31 a, 31 b parallèles
entre elles et de deux arêtes opposées 31 c, 31 d non parallèles entre elles et de
même longueur. Il en résulte que la base 31 forme un trapèze isocèle, comme l'illustre
la figure 4. D'une part, les arêtes opposées 31a, 31b, 31c, 31d de la base 31 sont
chacune prolongées par une face latérale 32a, 32b, 32c, 32d et sont toutes reliées
entre elles en un point commun correspondant au sommet S.
[0024] Les faces latérales 32a, 32b, 32c, 32d comportent chacune trois facettes à degrés
321 sans que ce nombre soit limitatif. Pour une même face latérale 32a, 32b, 32c,
32d, les facettes 321 sont parallèles à l'arête 31a, 31b, 31c, 31 d de la base 31.
[0025] En référence aux figures 5 à 8, la pierre 11 taillée, selon un second mode de réalisation
présente un pavillon 30' différent de celui du premier mode de réalisation. En effet,
le pavillon 30' est taillé selon la taille princesse bien connue de l'art antérieur.
Possibilités d'application industrielle
[0026] Il ressort clairement de cette description que l'invention permet d'atteindre les
buts fixés, à savoir une pierre taillée dont la forme permet une meilleure visibilité
de la pierre taillée après sertissage dans un support.
La pierre 10, 11 taillée selon l'invention est particulièrement adaptée pour être
sertie dans un support (non représenté). Un tel support peut consister en une pièce
d'horlogerie, comme une lunette d'un boîtier de montre, par exemple. La pierre 10,
11 est de préférence fixée au support par le pavillon 30, 30' et par des moyens de
fixation (non représentés). Le support peut comporter une pluralité de pierres 10,
11 dans lequel elles sont serties. Avantageusement, les couronnes 20 respectives desdites
pierres 10, 11 front saillies hors du support. Il en résulte que les pierres 10, 11
sont plus visibles.
[0027] La présente invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation décrits mais
s'étend à toute modification et variante évidentes pour un homme du métier.
1. Pierre (10, 11) taillée notamment un diamant pour support de pièce de bijouterie,
ladite pierre comportant une partie frontale appelée couronne (20) et une partie dorsale,
appelée pavillon (30, 30'), disposée à l'arrière de ladite couronne (20) et délimitée
de ladite couronne (20) par une partie intermédiaire appelée rondiste (40), caractérisée en ce que ladite couronne (20) est un polyèdre et comporte une base (21) polygonale, au moins
deux faces latérales (22a, 22b) et au moins une face supérieure (23) de forme générale
incurvée, ladite face supérieure (23) présentant une courbure positive et étant délimitée
par deux lignes incurvées (C1, C2) opposées, constituées chacune d'une pluralité de
segments (221), lesdites lignes incurvées (C1, C2) étant reliées entre elles par au
moins deux arêtes opposées (21 a, 21b) de ladite base (21), et en ce que ladite face supérieure (23) et/ou lesdites faces latérales (22a, 22b) comportent
une pluralité de facettes (222, 231, 232, 233).
2. Pierre selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite face supérieure (23) comporte des facettes en forme de losange (231) et des
facettes en forme de triangle isocèle (232) opposées deux à deux avec un sommet (S1)
commun, en ce que deux facettes en forme de triangle isocèle (232) opposées de même sommet (S1) sont
disposées entre deux facettes adjacentes en forme de losange (231) de sommets (S1),
et en ce que lesdits sommets (S1) sont confondus.
3. Pierre selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite face supérieure (23) est inscrite dans une surface courbe.
4. Pierre selon la revendication 3, caractérisée en ce que ladite surface courbe est semi-cylindrique ou essentiellement semi-cylindrique.
5. Pierre selon la revendication 2, caractérisée en ce que ladite face supérieure (23) comporte une succession desdites facettes en forme de
losange (231) dont les axes longitudinaux sont parallèles entre eux ainsi qu'auxdites
arêtes opposées (21 a, 21 b), et en ce que deux facettes en forme de losange (231) successives sont liées par deux facettes
en forme de triangle isocèle (232) opposées et de même sommet (S1).
6. Pierre selon la revendication 1, caractérisée en ce que la base (21) de ladite couronne (20) est quadrilatérale et comporte lesdites deux
arêtes opposées (21 a, 21b) parallèles et deux arêtes opposées (21c, 21 d) non parallèles.
7. Pierre selon la revendication 1, caractérisée en ce que les deux faces latérales (22a, 22b) de ladite couronne (20) sont opposées et formées
de polygones inscrits respectivement essentiellement dans un demi-cercle.
8. Pierre selon la revendication 7, caractérisée en ce que lesdites faces latérales (22a, 22b) sont délimitées chacune par une pluralité d'arêtes
(221) inscrites dans un arc dudit demi-cercle et par une arête (21c, 21d) de la base
(21).
9. Pierre selon la revendication 8, caractérisée en ce que lesdites lignes incurvées (C1, C2) opposées de ladite face supérieure (23) sont formées
des arêtes (221) desdites faces latérales (22a, 22b).
10. Support de pièce de bijouterie, caractérisé en ce qu'il comporte au moins une pierre (10, 11) taillée selon l'une quelconque des revendications
1 à 9, ladite pierre étant fixée (10, 11) au support par son pavillon (30, 30') et
par des moyens de fixation.
11. Support selon la revendication 10, caractérisé en ce qu'il comporte une pluralité desdites pierres (10, 11) serties par lesdits moyens de
fixation, et en ce que les couronnes (20) desdites pierres (10, 11) sont saillantes au moins partiellement
hors du support.