(19)
(11) EP 3 059 175 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
24.08.2016  Bulletin  2016/34

(21) Numéro de dépôt: 16151029.2

(22) Date de dépôt:  13.01.2016
(51) Int. Cl.: 
B65D 1/02(2006.01)
(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA ME
Etats de validation désignés:
MA MD

(30) Priorité: 23.02.2015 FR 1551510

(71) Demandeur: SIDEL PARTICIPATIONS
76930 Octeville-sur-Mer (FR)

(72) Inventeur:
  • HERMEL, Wilfried
    76930 Octeville-sur-mer (FR)

   


(54) RECIPIENT MUNI D'UN FOND MINI PETALOIDE A CANNELURES TRANSVERSALES


(57) Récipient en matière plastique comprenant un corps et un fond (3) pétaloïde prolongeant le corps, le fond (3) comprenant une paroi (4) de fond de forme générale convexe vers l'extérieur du récipient, dont saillent des pieds (7) formés par des excroissances, séparés deux à deux par des portions de la paroi (4) de fond formant des vallées (12) en creux qui s'étendent radialement jusqu'à une périphérie (8) du fond (3), le fond (3) comprenant en outre, dans chaque vallée (12), au voisinage de la périphérie (8) du fond (3), au moins une cannelure (17, 18) qui s'étend transversalement par rapport à la direction radiale d'extension de la vallée (12).




Description


[0001] L'invention concerne le domaine des récipients, notamment bouteilles ou pots, fabriqués par soufflage ou étirage soufflage à partir d'ébauches (préformes ou récipients intermédiaires) en matière plastique telle que du polytéréphtalate d'éthylène (PET).

[0002] Un récipient comprend généralement un col ouvert, par lequel on introduit le contenu (ordinairement un liquide) et par lequel on vide celui-ci, un corps, qui confère au récipient son volume, et un fond qui ferme le corps à l'opposé du col et forme un socle destiné à assurer la tenue et le maintien du récipient lorsqu'il repose sur un support tel qu'une table.

[0003] On connaît des récipients pourvus de fonds de forme pétaloïde, qui comprennent des pieds en saillie, en forme de pétales, séparés par des portions de paroi convexe, appelées creux ou vallées, qui s'étendent radialement depuis une zone centrale du fond. Les pieds sont destinés à assurer le maintien stable du récipient sur un support ; les vallées sont destinées à absorber les efforts (thermiques et/ou mécaniques) exercés par le contenu.

[0004] Les fonds pétaloïdes de grande hauteur (c'est-à-dire dont les pieds présentent une hauteur dans un rapport avec le diamètre du récipient supérieur ou égal à 1/2) présentent une résistance mécanique élevée ; cela les destine tout particulièrement aux liquides carbonatés (en d'autres termes aux boissons gazeuses) générant des pressions supérieures à 2,5 bars. On trouvera un exemple illustratif de ce type de fond dans la demande internationale WO 2012/069759 (SIDEL).

[0005] Mais les fonds pétaloïdes de ce type consomment une quantité importante de matière (un récipient de 0,5 l à fond pétaloïde classique présente une masse de l'ordre de - ou supérieure à - 18 g environ).

[0006] Il a été tenté d'adapter les fonds pétaloïdes aux liquides plats (par ex. l'eau plate) ou légèrement gazeux (générant une pression interne inférieure ou égale à 2,5 bars), ou encore aux liquides mis sous légère pression (de l'ordre de 0,3 bar à 1 bar) au moyen d'un gaz neutre (tel que de l'azote). Pour limiter la quantité de matière nécessaire à la fabrication d'un fond pétaloïde, la hauteur du fond a été réduite, et le fond a été renforcé, dans les vallées, au moyen de rainures chevauchant un dôme central. Cette technique, illustrée dans la demande internationale WO 2014/207331 (SIDEL), a fait ses preuves et permis de réduire la quantité de matière à 10g environ pour un récipient d'une capacité de 0,5 l. Mais les contraintes en termes d'économie de matière ne cessent de se durcir, et il est aujourd'hui demandé aux fabricants de réduire la masse des récipients de 10 à 20% supplémentaires (soit une masse de l'ordre de 8g à 9g pour un récipient d'une capacité de 0,5 l).

[0007] Dans ces conditions, les formes connues cessent d'être pertinentes et de nouvelles solutions doivent être trouvées pour maintenir ou accroître, à masse réduite, la rigidité du fond des récipients.

[0008] En particulier, il a été noté qu'en allégeant de 15% le fond pétaloïde du type décrit dans la demande WO 2014/207331 précitée, ce fond se déforme sous une pression interne supérieure ou égale à 0,5 bar. Plus précisément, des plis apparaissent de manière incontrôlée dans les vallées, ce qui affaiblit le fond du récipient et rend hasardeux son empilement (et donc sa palettisation).

[0009] Un objectif est par conséquent de proposer un récipient dont le fond présente une bonne résistance mécanique en dépit d'une quantité de matière réduite, et qui puisse en particulier résister à un empilement pour pouvoir être palettisé sans risque.

[0010] A cet effet, il est proposé un récipient en matière plastique comprenant un corps et un fond pétaloïde ayant une périphérie par laquelle il se raccorde au corps, le fond comprenant une paroi de fond de forme générale convexe vers l'extérieur du récipient, dont saillent des pieds formés par des excroissances, séparés deux à deux par des portions de la paroi de fond formant des vallées en creux qui s'étendent radialement jusqu'à la périphérie du fond, le fond comprenant en outre, dans chaque vallée, au voisinage de la périphérie du fond, au moins une cannelure qui s'étend transversalement par rapport à la direction radiale d'extension de la vallée.

[0011] Ces cannelures permettent de maîtriser, en les absorbant, les déformations dues à la pression régnant dans le récipient, ce qui évite notamment la formation inopinée de plis dans les vallées, et confère au fond une bonne résistance mécanique qui permet au récipient d'être empilé (et donc palettisé).

[0012] Diverses caractéristiques supplémentaires peuvent être prévues, seules ou en combinaison :
  • chaque cannelure s'étend d'un bord à l'autre de la vallée ;
  • chaque cannelure présente un creux central ayant, en section radiale, une forme en arc de cercle à concavité tournée vers l'extérieur du récipient et des congés de raccordement qui bordent le creux central et ont en section radiale une forme en arc de cercle à concavité tournée vers l'intérieur du récipient ;
  • la cannelure présente une profondeur comprise entre 0,8 mm et 1,5 mm ;
  • le fond comprend au moins deux cannelures adjacentes, à savoir une cannelure principale et au moins une cannelure secondaire décalée de la cannelure principale vers le centre du fond ;
  • la cannelure secondaire présente une longueur, mesurée transversalement, inférieure à celle de la cannelure principale ;
  • le fond présentant un diamètre hors tout D1, les pieds définissent un plan de pose ayant un diamètre D2 tel que :

  • le fond présente une hauteur totale H1 telle que :

  • le fond présente une région centrale et une région périphérique concentriques séparées par un décrochement continu chevauchant les pieds et les vallées ;
  • chaque pied est pourvu d'une rainure qui s'étend axialement et chevauche un sommet du pied.


[0013] D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description d'un mode de réalisation, faite ci-après en référence aux dessins annexés dans lesquels :
  • la figure 1 est une vue en perspective, de dessous, d'un récipient muni d'un fond pétaloïde ;
  • la figure 2 est une vue de détail, à échelle agrandie, du fond du récipient de la figure 1 ;
  • la figure 3 est une vue de détail, de côté, du fond de la figure 2 ;
  • la figure 4 est une vue de dessous, à échelle agrandie, du fond des figures 2 et 3 ;
  • la figure 5 est une section du fond de la figure 4, selon le plan de coupe V-V, avec en médaillon un détail à échelle agrandie ;
  • la figure 6 est une vue du détail en médaillon de la figure 5, dans laquelle la matière est déformée sous l'effet de la pression régnant dans le récipient rempli ;
  • la figure 7 est une vue de détail en coupe du fond de la figure 4, selon le plan de coupe VII-VII.


[0014] Sur la figure 1 est représenté, en perspective de dessous, un récipient 1 - en l'occurrence une bouteille - obtenu par soufflage ou étirage soufflage à partir d'une préforme en matière thermoplastique, par exemple en polytéréphtalate d'éthylène (PET), préalablement chauffée.

[0015] Le récipient 1 s'étend selon un axe X principal et comprend une paroi latérale appelée corps 2, et un fond 3 qui prolonge et ferme le corps 2 à une extrémité inférieure de celui-ci.

[0016] Le fond 3 est pétaloïde, et comprend une paroi 4 de fond de forme générale convexe vers l'extérieur du récipient 1 (c'est-à-dire vers le bas lorsque le récipient 1 est posé à plat). Cette paroi 4 s'étend à partir d'un dôme 5 central à concavité tournée vers l'extérieur du récipient 1. Au centre du dôme 5 s'étend en saillie axiale une pastille 6 venue d'injection, dont la matière est demeurée sensiblement amorphe au cours du formage du récipient 1. Le dôme 5 a notamment pour fonction d'étirer la matière au centre du fond 3, de façon à en accroître la cristallinité et donc la résistance mécanique.

[0017] Le fond 3 comprend par ailleurs une série de pieds 7 formés par des excroissances en saillie axiale à partir de la paroi 4 de fond vers l'extérieur du récipient 1. Les pieds 7 s'étendent radialement à partir du dôme 5 central, jusqu'à une périphérie 8 du fond 3 par laquelle celui-ci se raccorde au corps 2. On note D1 l'extension radiale hors tout du fond 3, mesurée perpendiculairement à l'axe X au niveau de sa périphérie 8 (figure 5). Dans le cas d'un récipient 1 à corps 2 cylindrique (comme dans l'exemple illustré), l'extension D1 radiale est son diamètre.

[0018] Les parties les plus saillantes ou sommets 9 des pieds 7 forment conjointement un plan 10 de pose par lequel le récipient 1 peut reposer sur une surface plane (par exemple une table). Comme cela est visible sur la figure 3, le plan 10 de pose est situé radialement en retrait par rapport à la périphérie 8. On note D2 l'extension radiale (c'est-à-dire, dans l'exemple illustré, le diamètre) du plan 10 de pose, et H1 la hauteur totale du fond 3 (qui correspond à celle des pieds 7), mesurée axialement depuis le plan 10 de pose jusqu'à la périphérie 8 du fond 3.

[0019] La hauteur H1 totale du fond est avantageusement comprise entre 25% et 28% de l'extension D1 radiale hors tout du fond 3 :



[0020] Un fond pétaloïde classique aurait un rapport H1/D1 d'environ 0,5. Le présent fond 3, que l'on peut dénommer « mini pétaloïde » en raison de son faible rapport hauteur H1/D1, permet de limiter la quantité de matière nécessaire à la formation du fond 3 tout en lui permettant, grâce à sa structure pétaloïde, d'accueillir des contenus sous pression.

[0021] Parmi ce type de contenu, citons les liquides plats associés à l'adjonction, immédiatement après le remplissage et avant le bouchage, d'une goutte d'azote liquide dont la vaporisation met le contenu du récipient en surpression, ou encore les boissons faiblement carbonatées (comme certaines eaux faiblement pétillantes). La pression relative (c'est-à-dire la part de la pression absolue supérieure à la pression atmosphérique) dans le récipient 1 est, selon le type de contenu, comprise entre 0,3 bar et 2,5 bars.

[0022] Par ailleurs, l'extension D2 radiale du plan 10 de pose est de préférence comprise entre 67% et 72% de l'extension D1 radiale hors tout du fond 3 :



[0023] Ce rapport dimensionnel offre un bon compromis entre la stabilité du fond 3 (qui croît en fonction du rapport D2/D1) et sa soufflabilité (c'est-à-dire sa capacité à être correctement formé par soufflage), qui, a contrario, diminue en fonction du rapport D2/D1.

[0024] Comme cela est bien visible sur les figures 2 à 4, les pieds 7 vont s'amincissant de l'intérieur vers l'extérieur du récipient 1 (c'est-à-dire du haut vers le bas), et en s'élargissant depuis le dôme 5 central vers la périphérie 8.

[0025] Chaque pied 7 présente une face 11 d'extrémité qui s'étend en pente douce du dôme 5 vers le sommet 9 et qui, comme cela est visible sur les figures 2 et 5, présente une largeur qui va légèrement croissant du voisinage du dôme 5 vers la périphérie 8.

[0026] On note H2 l'extension axiale de la face 11 d'extrémité (également dénommée flèche ou garde du fond 3), mesurée entre le plan 10 de pose et le bord du dôme 5. La flèche H2 est inférieure à la hauteur H1 du fond 3, mais sans être négligeable par rapport à celle-ci. Plus précisément, la flèche H2 est comprise entre 28% et 32% de la hauteur H1 du fond 3 :



[0027] Le ratio H2/H1 relativement faible offre, à nouveau, un bon compromis entre la résistance mécanique du fond (qui croît en fonction du ratio H2/H1) et sa soufflabilité (qui, a contrario, diminue avec le ratio H2/H1).

[0028] Selon un mode de réalisation préféré, illustré sur les figures, la flèche H2 est d'environ 31% de la hauteur H1 du fond 3 :



[0029] On note par ailleurs H3 la profondeur, mesurée axialement, du dôme 5. Cette profondeur H3 est de préférence comprise entre 2 mm et 3 mm :



[0030] Pour un récipient d'une capacité de 0,5 l, ayant un diamètre D1 hors tout de l'ordre de 65 mm, la profondeur H3 du dôme est relativement importante et permet d'étirer la matière au centre du fond 3, ce qui accroît sa rigidité structurelle et donc sa résistance mécanique.

[0031] Comme cela est bien visible sur les figures 2, 3 et 4, les pieds 7 sont séparés deux à deux par des portions 12 de la paroi 4 de fond appelées vallées, qui s'étendent radialement en étoile depuis le dôme 5 jusqu'à la périphérie 8.

[0032] Les vallées 12 s'étendent en creux entre les pieds 7 qu'elles séparent deux à deux. Les vallées 12 présentent, en section transversale (c'est-à-dire selon un plan perpendiculaire à la direction radiale, cf. la figure 7), un profil en U qui peut aller en s'évasant de l'intérieur vers l'extérieur du récipient (c'est-à-dire vers le bas).

[0033] Selon un mode particulier de réalisation illustré sur les figures 2 et 4, les vallées 12 ne se raccordent pas directement au dôme 5 mais se terminent intérieurement, à une extrémité 13 interne, à distance du dôme 5, un espace 14 intermédiaire étant ainsi défini entre l'extrémité 13 et un bord 15 externe du dôme 5.

[0034] Comme on le voit sur les figures 2 et 4, les pieds 7 sont en nombre égal aux vallées 12. Dans l'exemple illustré, le fond 3 comprend cinq pieds 7 et cinq vallées 12, régulièrement alternés et répartis en étoile. Ce nombre constitue un bon compromis ; il pourrait toutefois être inférieur (mais supérieur ou égal à trois), ou supérieur (mais de préférence inférieur ou égal à neuf).

[0035] Chaque pied 7 présente deux flancs 16 qui bordent chacun latéralement une vallée 12. Comme on le devine sur la figure 2, et comme on le voit sur la figure 7, les flancs 16 ne sont pas verticaux (car le fond 3 serait alors difficile, voire impossible à souffler), mais inclinés en s'ouvrant depuis la vallée 12 vers l'extérieur. L'ouverture angulaire entre les flancs 16 n'est pas nécessairement constante selon la distance à la vallée 12. Ainsi, selon un mode de réalisation illustré sur la figure 7, chaque flanc 16 présente, sensiblement à mi-hauteur du pied, une rupture de pente, de sorte que sont définis entre les flancs 16 qui se font face :
  • au voisinage de la vallée 12, une première ouverture A1 angulaire,
  • au voisinage du sommet 9, une deuxième ouverture A2 angulaire, de préférence inférieure ou égale à la première ouverture A1 angulaire :



[0036] La première ouverture A1 angulaire est avantageusement comprise entre 45° et 55° :



[0037] Selon un mode préféré de réalisation, la première ouverture A1 angulaire est de 50° environ :



[0038] Par ailleurs, la deuxième ouverture A2 angulaire est avantageusement comprise entre 15° et 21° :



[0039] Selon un mode préféré de réalisation, la deuxième ouverture A2 angulaire est de 18° environ :



[0040] La première ouverture A1 angulaire, assez importante, améliore la soufflabilité du fond 3. La deuxième ouverture A2 angulaire, plus faible, accroît la stabilité du fond 3 en conférant une certaine verticalité aux pieds 7, du côté de leur sommet 9.

[0041] La mise sous pression du récipient 1 est susceptible de déformer le fond 3. Afin de limiter ces déformations, le fond 3 est pourvu, dans chaque vallée 12, au voisinage de la périphérie 8 (c'est-à-dire au voisinage de la jonction entre la vallée 12 et le corps 2), d'au moins une cannelure 17 qui s'étend transversalement par rapport à la direction radiale d'extension de la vallée 12.

[0042] Cette cannelure 17 forme dans la vallée 12 un creux vers l'intérieur du récipient 1. La cannelure 17 présente une forme effilée en grain de riz et est plus large (mesurée radialement) au centre de la vallée 12 qu'aux bords de celle-ci. Pour une meilleure visibilité on a, sur les figures 2 et 4, grisé les cannelures 17 par un motif à points.

[0043] Comme on le voit sur les figures 2 et 4, chaque cannelure 17 peut présenter une longueur (lorsque mesurée transversalement) supérieure à la largeur de la vallée 12, et empiète par conséquent, à ses extrémités latérales, sur les flancs 16 des pieds 7 bordant la vallée 12.

[0044] La cannelure 17 forme une ondulation dans la vallée 12, et comprend :
  • un creux central ayant, en section radiale, une forme en arc de cercle à concavité tournée vers l'extérieur du récipient 1 et dont le rayon est noté R1, et
  • des congés de raccordement qui bordent le creux central et ont également, en section radiale, une forme en arc de cercle à concavité tournée vers l'intérieur du récipient 1 et dont le rayon est noté R2.


[0045] La profondeur de la cannelure 17 est relativement faible, étant comprise entre 0,8 mm et 1,5 mm. Selon un mode particulier de réalisation, la profondeur de la cannelure 17 est d'environ 1 mm.

[0046] Selon un mode de réalisation illustré sur les figures, le fond 3 comprend dans chaque vallée 12 au moins deux cannelures adjacentes, à savoir une première cannelure 17, dite principale, et une deuxième cannelure 18, dite secondaire, jouxtant la cannelure 17 principale. La cannelure 18 secondaire est décalée de la cannelure 17 principale vers le centre du fond 3 et s'étend également transversalement d'un bord à l'autre de la vallée 12, en étant cependant moins longue (mesurée transversalement) que la cannelure 17 principale. Ainsi, comme on le voit sur l'exemple des figures 2 et 4, la cannelure 18 secondaire n'empiète que légèrement, à ses extrémités latérales, sur les flancs 16 des pieds 7.

[0047] Comme la cannelure 17 principale, la cannelure 18 secondaire présente une forme effilée en grain de riz en étant plus large (mesurée radialement) au centre de la vallée 12 qu'aux bords de celle-ci. Sur les figures 2 et 4 on a aussi grisé les cannelures 18 secondaires par un motif à points.

[0048] De même, la cannelure 18 secondaire forme une ondulation dans la vallée 12, et comprend :
  • un creux central ayant, en section radiale, une forme en arc de cercle à concavité tournée vers l'extérieur du récipient 1 et de même rayon R1 que la cannelure 17 principale, et
  • des congés de raccordement qui bordent le creux central et ont également, en section radiale, une forme en arc de cercle à concavité tournée vers l'intérieur du récipient 1 et de même rayon R2 que celui des congés de raccordement de la cannelure 17 principale.


[0049] Le rayon R1 du creux central de chaque cannelure 17, 18 est compris entre 0,3 mm et 1 mm. Selon un mode particulier de réalisation, le rayon R1 est d'environ 0,5 mm.

[0050] Le rayon R2 des congés de raccordement de chaque cannelure 17, 18 est supérieur au rayon R1 du creux central. Ce rayon R2 est compris entre 1,2 mm et 1,8 mm. Selon un mode particulier de réalisation, le rayon R2 est d'environ 1,5 mm.

[0051] Comme la cannelure 17 principale, la cannelure 18 secondaire présente une profondeur relativement faible, entre 0,8 mm et 1,5 mm. Selon un mode particulier de réalisation, la profondeur de la cannelure 18 secondaire est d'environ 1 mm.

[0052] Lorsque le récipient 1 est mis sous pression, les déformations dues aux contraintes auxquelles est soumis le fond sont localisées sur les cannelures 17 principales (et les cannelures 18 secondaires lorsqu'elles existent), qui se déforment en s'aplatissant, comme illustré sur la figure 6, ce qui évite tout pincement de la vallée 12, notamment à sa jonction avec le corps 2 du récipient 1. Il en résulte une meilleure tenue mécanique du fond 3, ce qui procure au récipient 1 une meilleure rigidité et permet son empilement (et donc sa palettisation) sans risque d'effondrement.

[0053] La présence de cannelures 18 secondaires permet d'accroître la capacité du fond 3 à absorber des déformations plus importantes, notamment lorsque la pression dans le récipient est relativement élevée (comprise entre 1 bar et 2,5 bars).

[0054] Le nombre de cannelures 18 secondaires présent dans chaque vallée 12 peut être supérieur à un, c'est-à-dire qu'il peut exister au total un nombre de cannelures 17, 18 (principale et secondaire(s)) au moins égal à deux dans chaque vallée 12, tout dépendant de la déformation à laquelle le récipient 1 est supposé résister (et donc de la pression dans celui-ci).

[0055] Selon un mode préféré de réalisation, le fond 3 présente deux régions concentriques, à savoir une région 19 centrale annulaire entourant le dôme 5, et une région 20 périphérique annulaire entourant la région 19 centrale, séparées par un décrochement 21 qui s'étend axialement sur une hauteur H4 (mesurée axialement) prédéterminée. Le décrochement 21 est médian par rapport au fond 3, c'est-à-dire qu'il présente un diamètre, noté D3, compris entre 45% et 55% du diamètre D1 hors tout du fond 3 :



[0056] Et, de préférence, le diamètre D3 du décrochement 21 est égal à la moitié, environ, du diamètre D1 hors tout du fond 3 :



[0057] Le décrochement 21 s'étend de manière continue autour du dôme 5, et chevauche tant les pieds 7 (y compris les flancs 16) que les vallées 12.

[0058] Par la présence du décrochement 21 axial, la région 19 centrale se trouve légèrement surélevée par rapport à la région 20 périphérique, en étant décalée vers l'intérieur du récipient 1.

[0059] La hauteur H4 du décrochement 21 est sensiblement constante sur son contour, en étant avantageusement comprise entre 0,5 mm et 1,5 mm. Pour un récipient d'une capacité de 0,5 litre (ce qui correspond à l'exemple illustré), la hauteur H4 du décrochement est d'environ 1 mm.

[0060] Le décrochement 21 a pour fonction de maintenir la stabilité du récipient 1 dans des conditions de pression relativement élevée (comprise entre 1 bar et 2,5 bars), en s'opposant au retournement du fond 3 et en contribuant, sous la pression interne du récipient, à élargir le plan 10 de pose, ce qui accroît la stabilité du récipient 1.

[0061] On note A3 l'ouverture angulaire, mesurée autour de l'axe X du récipient 1 dans un plan perpendiculaire à l'axe X, de la partie sommitale des pieds 9, c'est-à-dire sans compter les flancs 16, et A4 l'ouverture angulaire définie entre les parties sommitales de deux pieds 7 consécutifs, c'est-à-dire de la portion du fond 3 incluant une vallée 12 et les flancs 16 qui la bordent (cf. figure 4). Selon un mode préféré de réalisation, les ouvertures A3, A4 angulaires sont sensiblement identiques (des variations de quelques degrés peuvent exister) :



[0062] Il en résulte, en combinaison avec les valeurs, indiquées plus haut, des ouvertures A1, A2 angulaires définies transversalement entre les flancs 16, un bon compromis entre les performances mécaniques du fond 3 (c'est-à-dire la capacité de celui-ci à résister aux déformations et, lorsque celles-ci surviennent, à les subir de manière contrôlée) et sa soufflabilité (c'est-à-dire la capacité du fond 3 à être correctement formé par soufflage).

[0063] La valeur des ouvertures A3, A4 angulaires dépend dès lors du nombre de pieds 7 (ou du nombre de vallées 12, égal au nombre de pieds). Plus précisément, si l'on note N le nombre de pieds, alors les ouvertures A3 et A4, mesurées en degrés, sont calculéees comme suit :



[0064] Ainsi, lorsque le fond comprend cinq pieds 7, comme dans le cas illustré, les ouvertures A3, A4 angulaires sont d'environ 36°.

[0065] Par ailleurs, comme on le voit bien sur les figures 3 et 5, les sommets 9 des pieds sont arrondis, et présentent, dans un plan radial, un rayon R3 qui est compris entre 8% et 12% du diamètre D1 hors tout du fond 3 :



[0066] Selon un mode préféré de réalisation, le rayon R3 du sommet 9 des pieds 7 est égal environ au dixième du diamètre D1 hors tout du fond 3 :



[0067] Ce dimensionnement permet de garantir une bonne soufflabilité du fond 3 tout en lui conférant une bonne stabilité.

[0068] Chaque pied 7 peut se raccorder au corps 2 par une face plane. Cependant, selon un mode préféré de réalisation illustré sur la figure 5, chaque pied 7 se raccorde au corps 2 par une face courbe, ayant un rayon R4 compris entre 1/3 et la moitié du diamètre D1 hors tout du fond 3 :



[0069] Selon un mode préféré de réalisation, le rayon R4 de la face de raccordement des pieds 7 au corps 2 est de l'ordre de 40% du diamètre D1 hors tout du fond 3 :



[0070] Ce rapport dimensionnel contribue à la bonne soufflabilité du fond 3, sans nuire à sa stabilité.

[0071] En outre, selon un mode de réalisation avantageux illustré sur les dessins, chaque pied 7 est muni d'une rainure 22 formée en creux, qui s'étend radialement en chevauchant le sommet 9 (et donc le plan 10 de pose).

[0072] Les rainures 22 ont pour fonction de rigidifier le fond 3. Sous l'effet des contraintes mécaniques exercées sur le récipient 1 (notamment sous l'effet de la pression régnant dans celui-ci), les rainures 22 ont tendance à fluer en se dilatant et en s'aplatissant, ce qui provoque un élargissement des pieds 7 à leur sommet 9 et confère aux flancs 16 une certaine verticalité qui s'oppose à l'affaissement global du fond 3.

[0073] Comme on le voit sur les figures 2, 3 et 4, chaque rainure 22 présente, du côté de sa jonction avec le corps 2, une zone 23 terminale élargie qui favorise la soufflabilité et limite le risque d'apparition de plis lors de la mise sous pression.

[0074] Enfin, comme on le voit sur les figures 2, 3, 4 et 7, chaque pied 7 comprend des facettes 24 qui jouxtent latéralement (c'est-à-dire transversalement par rapport à une direction radiale) les sommets 9 de chaque pied.

[0075] Selon un exemple de réalisation illustré sur les figures, chaque pied 7 est pourvu d'une paire de facettes 24. Ces facettes 24, de contour sensiblement circulaire ou ovale, permettent d'économiser la quantité de matière requise pour former le fond 3 tout en rigidifiant les pieds 7 et donc le fond 3).


Revendications

1. Récipient (1) en matière plastique comprenant un corps (2) et un fond (3) pétaloïde ayant une périphérie par laquelle il se raccorde au corps (2), le fond (3) comprenant une paroi (4) de fond de forme générale convexe vers l'extérieur du récipient (1), dont saillent des pieds (7) formés par des excroissances, séparés deux à deux par des portions de la paroi (4) de fond formant des vallées (12) en creux qui s'étendent radialement jusqu'à la périphérie (8) du fond (3), caractérisé en ce que le fond (3) comprend en outre, dans chaque vallée (12), au voisinage de la périphérie (8) du fond (3), au moins une cannelure (17, 18) qui s'étend transversalement par rapport à la direction radiale d'extension de la vallée (12).
 
2. Récipient (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la cannelure (17, 18) s'étend d'un bord à l'autre de la vallée (12).
 
3. Récipient (1) selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que la cannelure (17, 18) présente un creux central ayant, en section radiale, une forme en arc de cercle à concavité tournée vers l'extérieur du récipient et des congés de raccordement qui bordent le creux central et ont en section radiale une forme en arc de cercle à concavité tournée vers l'intérieur du récipient.
 
4. Récipient (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la cannelure (17, 18) présente une profondeur comprise entre 0,8 mm et 1,5 mm.
 
5. Récipient (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le fond (3) comprend au moins deux cannelures (17, 18) adjacentes, à savoir une cannelure (17) principale et au moins une cannelure (18) secondaire décalée de la cannelure (17) principale vers le centre du fond (3).
 
6. Récipient (1) selon la revendication 5, caractérisé en ce que la cannelure (18) secondaire présente une longueur, mesurée transversalement, inférieure à celle de la cannelure (17) principale.
 
7. Récipient (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que, le fond (3) présentant un diamètre hors tout D1, les pieds (7) définissent un plan (10) de pose ayant un diamètre D2 tel que :


 
8. Récipient (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le fond (3) présente un diamètre hors tout D1 et une hauteur totale H1 telles que :


 
9. Récipient (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le fond (3) présente une région (19) centrale et une région (20) périphérique concentriques séparées par un décrochement (21) continu chevauchant les pieds (7) et les vallées (12).
 
10. Récipient (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque pied (7) est pourvu d'une rainure (22) qui s'étend axialement et chevauche un sommet (9) du pied (7).
 




Dessins













Rapport de recherche









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Références citées

RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



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