[0001] L'invention concerne le domaine des récipients, notamment bouteilles ou pots, fabriqués
par soufflage ou étirage soufflage à partir d'ébauches (préformes ou récipients intermédiaires)
en matière plastique telle que du polytéréphtalate d'éthylène (PET).
[0002] Un récipient comprend généralement un col ouvert, par lequel on introduit le contenu
(ordinairement un liquide) et par lequel on vide celui-ci, un corps, qui confère au
récipient son volume, et un fond qui ferme le corps à l'opposé du col et forme un
socle destiné à assurer la tenue et le maintien du récipient lorsqu'il repose sur
un support tel qu'une table.
[0003] On connaît des récipients pourvus de fonds de forme pétaloïde, qui comprennent des
pieds en saillie, en forme de pétales, séparés par des portions de paroi convexe,
appelées creux ou vallées, qui s'étendent radialement depuis une zone centrale du
fond. Les pieds sont destinés à assurer le maintien stable du récipient sur un support
; les vallées sont destinées à absorber les efforts (thermiques et/ou mécaniques)
exercés par le contenu.
[0004] Les fonds pétaloïdes de grande hauteur (c'est-à-dire dont les pieds présentent une
hauteur dans un rapport avec le diamètre du récipient supérieur ou égal à 1/2) présentent
une résistance mécanique élevée ; cela les destine tout particulièrement aux liquides
carbonatés (en d'autres termes aux boissons gazeuses) générant des pressions supérieures
à 2,5 bars. On trouvera un exemple illustratif de ce type de fond dans la demande
internationale
WO 2012/069759 (SIDEL).
[0005] Mais les fonds pétaloïdes de ce type consomment une quantité importante de matière
(un récipient de 0,5 l à fond pétaloïde classique présente une masse de l'ordre de
- ou supérieure à - 18 g environ).
[0006] Il a été tenté d'adapter les fonds pétaloïdes aux liquides plats (par ex. l'eau plate)
ou légèrement gazeux (générant une pression interne inférieure ou égale à 2,5 bars),
ou encore aux liquides mis sous légère pression (de l'ordre de 0,3 bar à 1 bar) au
moyen d'un gaz neutre (tel que de l'azote). Pour limiter la quantité de matière nécessaire
à la fabrication d'un fond pétaloïde, la hauteur du fond a été réduite, et le fond
a été renforcé, dans les vallées, au moyen de rainures chevauchant un dôme central.
Cette technique, illustrée dans la demande internationale
WO 2014/207331 (SIDEL), a fait ses preuves et permis de réduire la quantité de matière à 10g environ pour
un récipient d'une capacité de 0,5 l. Mais les contraintes en termes d'économie de
matière ne cessent de se durcir, et il est aujourd'hui demandé aux fabricants de réduire
la masse des récipients de 10 à 20% supplémentaires (soit une masse de l'ordre de
8g à 9g pour un récipient d'une capacité de 0,5 l).
[0007] Dans ces conditions, les formes connues cessent d'être pertinentes et de nouvelles
solutions doivent être trouvées pour maintenir ou accroître, à masse réduite, la rigidité
du fond des récipients.
[0008] En particulier, il a été noté qu'en allégeant de 15% le fond pétaloïde du type décrit
dans la demande
WO 2014/207331 précitée, ce fond se déforme sous une pression interne supérieure ou égale à 0,5
bar. Plus précisément, des plis apparaissent de manière incontrôlée dans les vallées,
ce qui affaiblit le fond du récipient et rend hasardeux son empilement (et donc sa
palettisation).
[0009] Un objectif est par conséquent de proposer un récipient dont le fond présente une
bonne résistance mécanique en dépit d'une quantité de matière réduite, et qui puisse
en particulier résister à un empilement pour pouvoir être palettisé sans risque.
[0010] A cet effet, il est proposé un récipient en matière plastique comprenant un corps
et un fond pétaloïde ayant une périphérie par laquelle il se raccorde au corps, le
fond comprenant une paroi de fond de forme générale convexe vers l'extérieur du récipient,
dont saillent des pieds formés par des excroissances, séparés deux à deux par des
portions de la paroi de fond formant des vallées en creux qui s'étendent radialement
jusqu'à la périphérie du fond, le fond comprenant en outre, dans chaque vallée, au
voisinage de la périphérie du fond, au moins une cannelure qui s'étend transversalement
par rapport à la direction radiale d'extension de la vallée.
[0011] Ces cannelures permettent de maîtriser, en les absorbant, les déformations dues à
la pression régnant dans le récipient, ce qui évite notamment la formation inopinée
de plis dans les vallées, et confère au fond une bonne résistance mécanique qui permet
au récipient d'être empilé (et donc palettisé).
[0012] Diverses caractéristiques supplémentaires peuvent être prévues, seules ou en combinaison
:
- chaque cannelure s'étend d'un bord à l'autre de la vallée ;
- chaque cannelure présente un creux central ayant, en section radiale, une forme en
arc de cercle à concavité tournée vers l'extérieur du récipient et des congés de raccordement
qui bordent le creux central et ont en section radiale une forme en arc de cercle
à concavité tournée vers l'intérieur du récipient ;
- la cannelure présente une profondeur comprise entre 0,8 mm et 1,5 mm ;
- le fond comprend au moins deux cannelures adjacentes, à savoir une cannelure principale
et au moins une cannelure secondaire décalée de la cannelure principale vers le centre
du fond ;
- la cannelure secondaire présente une longueur, mesurée transversalement, inférieure
à celle de la cannelure principale ;
- le fond présentant un diamètre hors tout D1, les pieds définissent un plan de pose
ayant un diamètre D2 tel que :

- le fond présente une hauteur totale H1 telle que :

- le fond présente une région centrale et une région périphérique concentriques séparées
par un décrochement continu chevauchant les pieds et les vallées ;
- chaque pied est pourvu d'une rainure qui s'étend axialement et chevauche un sommet
du pied.
[0013] D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description
d'un mode de réalisation, faite ci-après en référence aux dessins annexés dans lesquels
:
- la figure 1 est une vue en perspective, de dessous, d'un récipient muni d'un fond
pétaloïde ;
- la figure 2 est une vue de détail, à échelle agrandie, du fond du récipient de la
figure 1 ;
- la figure 3 est une vue de détail, de côté, du fond de la figure 2 ;
- la figure 4 est une vue de dessous, à échelle agrandie, du fond des figures 2 et 3
;
- la figure 5 est une section du fond de la figure 4, selon le plan de coupe V-V, avec
en médaillon un détail à échelle agrandie ;
- la figure 6 est une vue du détail en médaillon de la figure 5, dans laquelle la matière
est déformée sous l'effet de la pression régnant dans le récipient rempli ;
- la figure 7 est une vue de détail en coupe du fond de la figure 4, selon le plan de
coupe VII-VII.
[0014] Sur la figure 1 est représenté, en perspective de dessous, un récipient 1 - en l'occurrence
une bouteille - obtenu par soufflage ou étirage soufflage à partir d'une préforme
en matière thermoplastique, par exemple en polytéréphtalate d'éthylène (PET), préalablement
chauffée.
[0015] Le récipient
1 s'étend selon un axe
X principal et comprend une paroi latérale appelée corps
2, et un fond
3 qui prolonge et ferme le corps
2 à une extrémité inférieure de celui-ci.
[0016] Le fond
3 est pétaloïde, et comprend une paroi
4 de fond de forme générale convexe vers l'extérieur du récipient
1 (c'est-à-dire vers le bas lorsque le récipient
1 est posé à plat). Cette paroi
4 s'étend à partir d'un dôme
5 central à concavité tournée vers l'extérieur du récipient
1. Au centre du dôme
5 s'étend en saillie axiale une pastille
6 venue d'injection, dont la matière est demeurée sensiblement amorphe au cours du
formage du récipient
1. Le dôme
5 a notamment pour fonction d'étirer la matière au centre du fond
3, de façon à en accroître la cristallinité et donc la résistance mécanique.
[0017] Le fond
3 comprend par ailleurs une série de pieds
7 formés par des excroissances en saillie axiale à partir de la paroi
4 de fond vers l'extérieur du récipient
1. Les pieds
7 s'étendent radialement à partir du dôme
5 central, jusqu'à une périphérie
8 du fond
3 par laquelle celui-ci se raccorde au corps
2. On note
D1 l'extension radiale hors tout du fond
3, mesurée perpendiculairement à l'axe
X au niveau de sa périphérie
8 (figure 5). Dans le cas d'un récipient
1 à corps
2 cylindrique (comme dans l'exemple illustré), l'extension
D1 radiale est son diamètre.
[0018] Les parties les plus saillantes ou sommets
9 des pieds
7 forment conjointement un plan
10 de pose par lequel le récipient
1 peut reposer sur une surface plane (par exemple une table). Comme cela est visible
sur la figure 3, le plan
10 de pose est situé radialement en retrait par rapport à la périphérie
8. On note
D2 l'extension radiale (c'est-à-dire, dans l'exemple illustré, le diamètre) du plan
10 de pose, et
H1 la hauteur totale du fond
3 (qui correspond à celle des pieds 7), mesurée axialement depuis le plan
10 de pose jusqu'à la périphérie
8 du fond
3.
[0019] La hauteur
H1 totale du fond est avantageusement comprise entre 25% et 28% de l'extension
D1 radiale hors tout du fond
3 : 
[0020] Un fond pétaloïde classique aurait un rapport H1/D1 d'environ 0,5. Le présent fond
3, que l'on peut dénommer « mini pétaloïde » en raison de son faible rapport hauteur
H1/D1, permet de limiter la quantité de matière nécessaire à la formation du fond
3 tout en lui permettant, grâce à sa structure pétaloïde, d'accueillir des contenus
sous pression.
[0021] Parmi ce type de contenu, citons les liquides plats associés à l'adjonction, immédiatement
après le remplissage et avant le bouchage, d'une goutte d'azote liquide dont la vaporisation
met le contenu du récipient en surpression, ou encore les boissons faiblement carbonatées
(comme certaines eaux faiblement pétillantes). La pression relative (c'est-à-dire
la part de la pression absolue supérieure à la pression atmosphérique) dans le récipient
1 est, selon le type de contenu, comprise entre 0,3 bar et 2,5 bars.
[0022] Par ailleurs, l'extension
D2 radiale du plan
10 de pose est de préférence comprise entre 67% et 72% de l'extension
D1 radiale hors tout du fond
3 : 
[0023] Ce rapport dimensionnel offre un bon compromis entre la stabilité du fond
3 (qui croît en fonction du rapport D2/D1) et sa soufflabilité (c'est-à-dire sa capacité
à être correctement formé par soufflage), qui, a contrario, diminue en fonction du
rapport D2/D1.
[0024] Comme cela est bien visible sur les figures 2 à 4, les pieds
7 vont s'amincissant de l'intérieur vers l'extérieur du récipient
1 (c'est-à-dire du haut vers le bas), et en s'élargissant depuis le dôme
5 central vers la périphérie
8.
[0025] Chaque pied
7 présente une face
11 d'extrémité qui s'étend en pente douce du dôme
5 vers le sommet
9 et qui, comme cela est visible sur les figures 2 et 5, présente une largeur qui va
légèrement croissant du voisinage du dôme
5 vers la périphérie
8.
[0026] On note
H2 l'extension axiale de la face
11 d'extrémité (également dénommée flèche ou garde du fond
3), mesurée entre le plan
10 de pose et le bord du dôme
5. La flèche
H2 est inférieure à la hauteur
H1 du fond
3, mais sans être négligeable par rapport à celle-ci. Plus précisément, la flèche
H2 est comprise entre 28% et 32% de la hauteur
H1 du fond
3 : 
[0027] Le ratio H2/H1 relativement faible offre, à nouveau, un bon compromis entre la résistance
mécanique du fond (qui croît en fonction du ratio H2/H1) et sa soufflabilité (qui,
a contrario, diminue avec le ratio H2/H1).
[0028] Selon un mode de réalisation préféré, illustré sur les figures, la flèche
H2 est d'environ 31% de la hauteur
H1 du fond
3 : 
[0029] On note par ailleurs
H3 la profondeur, mesurée axialement, du dôme
5. Cette profondeur
H3 est de préférence comprise entre 2 mm et 3 mm :

[0030] Pour un récipient d'une capacité de 0,5 l, ayant un diamètre
D1 hors tout de l'ordre de 65 mm, la profondeur
H3 du dôme est relativement importante et permet d'étirer la matière au centre du fond
3, ce qui accroît sa rigidité structurelle et donc sa résistance mécanique.
[0031] Comme cela est bien visible sur les figures 2, 3 et 4, les pieds
7 sont séparés deux à deux par des portions
12 de la paroi
4 de fond appelées vallées, qui s'étendent radialement en étoile depuis le dôme
5 jusqu'à la périphérie
8.
[0032] Les vallées
12 s'étendent en creux entre les pieds
7 qu'elles séparent deux à deux. Les vallées
12 présentent, en section transversale (c'est-à-dire selon un plan perpendiculaire à
la direction radiale, cf. la figure 7), un profil en U qui peut aller en s'évasant
de l'intérieur vers l'extérieur du récipient (c'est-à-dire vers le bas).
[0033] Selon un mode particulier de réalisation illustré sur les figures 2 et 4, les vallées
12 ne se raccordent pas directement au dôme
5 mais se terminent intérieurement, à une extrémité
13 interne, à distance du dôme 5, un espace
14 intermédiaire étant ainsi défini entre l'extrémité
13 et un bord
15 externe du dôme
5.
[0034] Comme on le voit sur les figures 2 et 4, les pieds
7 sont en nombre égal aux vallées
12. Dans l'exemple illustré, le fond
3 comprend cinq pieds
7 et cinq vallées
12, régulièrement alternés et répartis en étoile. Ce nombre constitue un bon compromis
; il pourrait toutefois être inférieur (mais supérieur ou égal à trois), ou supérieur
(mais de préférence inférieur ou égal à neuf).
[0035] Chaque pied
7 présente deux flancs
16 qui bordent chacun latéralement une vallée
12. Comme on le devine sur la figure 2, et comme on le voit sur la figure 7, les flancs
16 ne sont pas verticaux (car le fond
3 serait alors difficile, voire impossible à souffler), mais inclinés en s'ouvrant
depuis la vallée
12 vers l'extérieur. L'ouverture angulaire entre les flancs
16 n'est pas nécessairement constante selon la distance à la vallée
12. Ainsi, selon un mode de réalisation illustré sur la figure 7, chaque flanc
16 présente, sensiblement à mi-hauteur du pied, une rupture de pente, de sorte que sont
définis entre les flancs
16 qui se font face :
- au voisinage de la vallée 12, une première ouverture A1 angulaire,
- au voisinage du sommet 9, une deuxième ouverture A2 angulaire, de préférence inférieure ou égale à la première ouverture A1 angulaire :

[0036] La première ouverture
A1 angulaire est avantageusement comprise entre 45° et 55° :

[0037] Selon un mode préféré de réalisation, la première ouverture
A1 angulaire est de 50° environ :

[0038] Par ailleurs, la deuxième ouverture
A2 angulaire est avantageusement comprise entre 15° et 21° :

[0039] Selon un mode préféré de réalisation, la deuxième ouverture
A2 angulaire est de 18° environ :

[0040] La première ouverture
A1 angulaire, assez importante, améliore la soufflabilité du fond
3. La deuxième ouverture
A2 angulaire, plus faible, accroît la stabilité du fond
3 en conférant une certaine verticalité aux pieds
7, du côté de leur sommet
9.
[0041] La mise sous pression du récipient
1 est susceptible de déformer le fond
3. Afin de limiter ces déformations, le fond
3 est pourvu, dans chaque vallée
12, au voisinage de la périphérie
8 (c'est-à-dire au voisinage de la jonction entre la vallée
12 et le corps
2), d'au moins une cannelure
17 qui s'étend transversalement par rapport à la direction radiale d'extension de la
vallée
12.
[0042] Cette cannelure
17 forme dans la vallée
12 un creux vers l'intérieur du récipient
1. La cannelure
17 présente une forme effilée en grain de riz et est plus large (mesurée radialement)
au centre de la vallée
12 qu'aux bords de celle-ci. Pour une meilleure visibilité on a, sur les figures 2 et
4, grisé les cannelures
17 par un motif à points.
[0043] Comme on le voit sur les figures 2 et 4, chaque cannelure
17 peut présenter une longueur (lorsque mesurée transversalement) supérieure à la largeur
de la vallée
12, et empiète par conséquent, à ses extrémités latérales, sur les flancs
16 des pieds
7 bordant la vallée
12.
[0044] La cannelure
17 forme une ondulation dans la vallée
12, et comprend :
- un creux central ayant, en section radiale, une forme en arc de cercle à concavité
tournée vers l'extérieur du récipient 1 et dont le rayon est noté R1, et
- des congés de raccordement qui bordent le creux central et ont également, en section
radiale, une forme en arc de cercle à concavité tournée vers l'intérieur du récipient
1 et dont le rayon est noté R2.
[0045] La profondeur de la cannelure
17 est relativement faible, étant comprise entre 0,8 mm et 1,5 mm. Selon un mode particulier
de réalisation, la profondeur de la cannelure
17 est d'environ 1 mm.
[0046] Selon un mode de réalisation illustré sur les figures, le fond
3 comprend dans chaque vallée
12 au moins deux cannelures adjacentes, à savoir une première cannelure
17, dite principale, et une deuxième cannelure
18, dite secondaire, jouxtant la cannelure
17 principale. La cannelure
18 secondaire est décalée de la cannelure
17 principale vers le centre du fond
3 et s'étend également transversalement d'un bord à l'autre de la vallée
12, en étant cependant moins longue (mesurée transversalement) que la cannelure
17 principale. Ainsi, comme on le voit sur l'exemple des figures 2 et 4, la cannelure
18 secondaire n'empiète que légèrement, à ses extrémités latérales, sur les flancs
16 des pieds
7.
[0047] Comme la cannelure
17 principale, la cannelure
18 secondaire présente une forme effilée en grain de riz en étant plus large (mesurée
radialement) au centre de la vallée
12 qu'aux bords de celle-ci. Sur les figures 2 et 4 on a aussi grisé les cannelures
18 secondaires par un motif à points.
[0048] De même, la cannelure
18 secondaire forme une ondulation dans la vallée
12, et comprend :
- un creux central ayant, en section radiale, une forme en arc de cercle à concavité
tournée vers l'extérieur du récipient 1 et de même rayon R1 que la cannelure 17 principale, et
- des congés de raccordement qui bordent le creux central et ont également, en section
radiale, une forme en arc de cercle à concavité tournée vers l'intérieur du récipient
1 et de même rayon R2 que celui des congés de raccordement de la cannelure 17 principale.
[0049] Le rayon
R1 du creux central de chaque cannelure
17, 18 est compris entre 0,3 mm et 1 mm. Selon un mode particulier de réalisation, le rayon
R1 est d'environ 0,5 mm.
[0050] Le rayon
R2 des congés de raccordement de chaque cannelure
17, 18 est supérieur au rayon
R1 du creux central. Ce rayon
R2 est compris entre 1,2 mm et 1,8 mm. Selon un mode particulier de réalisation, le
rayon
R2 est d'environ 1,5 mm.
[0051] Comme la cannelure
17 principale, la cannelure
18 secondaire présente une profondeur relativement faible, entre 0,8 mm et 1,5 mm. Selon
un mode particulier de réalisation, la profondeur de la cannelure
18 secondaire est d'environ 1 mm.
[0052] Lorsque le récipient
1 est mis sous pression, les déformations dues aux contraintes auxquelles est soumis
le fond sont localisées sur les cannelures
17 principales (et les cannelures
18 secondaires lorsqu'elles existent), qui se déforment en s'aplatissant, comme illustré
sur la figure 6, ce qui évite tout pincement de la vallée
12, notamment à sa jonction avec le corps
2 du récipient
1. Il en résulte une meilleure tenue mécanique du fond
3, ce qui procure au récipient
1 une meilleure rigidité et permet son empilement (et donc sa palettisation) sans risque
d'effondrement.
[0053] La présence de cannelures
18 secondaires permet d'accroître la capacité du fond
3 à absorber des déformations plus importantes, notamment lorsque la pression dans
le récipient est relativement élevée (comprise entre 1 bar et 2,5 bars).
[0054] Le nombre de cannelures
18 secondaires présent dans chaque vallée
12 peut être supérieur à un, c'est-à-dire qu'il peut exister au total un nombre de cannelures
17, 18 (principale et secondaire(s)) au moins égal à deux dans chaque vallée
12, tout dépendant de la déformation à laquelle le récipient
1 est supposé résister (et donc de la pression dans celui-ci).
[0055] Selon un mode préféré de réalisation, le fond
3 présente deux régions concentriques, à savoir une région
19 centrale annulaire entourant le dôme
5, et une région
20 périphérique annulaire entourant la région
19 centrale, séparées par un décrochement
21 qui s'étend axialement sur une hauteur
H4 (mesurée axialement) prédéterminée. Le décrochement
21 est médian par rapport au fond
3, c'est-à-dire qu'il présente un diamètre, noté
D3, compris entre 45% et 55% du diamètre
D1 hors tout du fond
3 : 
[0056] Et, de préférence, le diamètre
D3 du décrochement
21 est égal à la moitié, environ, du diamètre
D1 hors tout du fond
3 : 
[0057] Le décrochement
21 s'étend de manière continue autour du dôme
5, et chevauche tant les pieds
7 (y compris les flancs
16) que les vallées
12.
[0058] Par la présence du décrochement
21 axial, la région
19 centrale se trouve légèrement surélevée par rapport à la région
20 périphérique, en étant décalée vers l'intérieur du récipient
1.
[0059] La hauteur
H4 du décrochement
21 est sensiblement constante sur son contour, en étant avantageusement comprise entre
0,5 mm et 1,5 mm. Pour un récipient d'une capacité de 0,5 litre (ce qui correspond
à l'exemple illustré), la hauteur
H4 du décrochement est d'environ 1 mm.
[0060] Le décrochement
21 a pour fonction de maintenir la stabilité du récipient
1 dans des conditions de pression relativement élevée (comprise entre 1 bar et 2,5
bars), en s'opposant au retournement du fond
3 et en contribuant, sous la pression interne du récipient, à élargir le plan
10 de pose, ce qui accroît la stabilité du récipient
1.
[0061] On note
A3 l'ouverture angulaire, mesurée autour de l'axe
X du récipient
1 dans un plan perpendiculaire à l'axe
X, de la partie sommitale des pieds
9, c'est-à-dire sans compter les flancs
16, et
A4 l'ouverture angulaire définie entre les parties sommitales de deux pieds
7 consécutifs, c'est-à-dire de la portion du fond
3 incluant une vallée
12 et les flancs
16 qui la bordent (cf. figure 4). Selon un mode préféré de réalisation, les ouvertures
A3, A4 angulaires sont sensiblement identiques (des variations de quelques degrés peuvent
exister) :

[0062] Il en résulte, en combinaison avec les valeurs, indiquées plus haut, des ouvertures
A1, A2 angulaires définies transversalement entre les flancs
16, un bon compromis entre les performances mécaniques du fond
3 (c'est-à-dire la capacité de celui-ci à résister aux déformations et, lorsque celles-ci
surviennent, à les subir de manière contrôlée) et sa soufflabilité (c'est-à-dire la
capacité du fond
3 à être correctement formé par soufflage).
[0063] La valeur des ouvertures
A3, A4 angulaires dépend dès lors du nombre de pieds
7 (ou du nombre de vallées
12, égal au nombre de pieds). Plus précisément, si l'on note
N le nombre de pieds, alors les ouvertures
A3 et
A4, mesurées en degrés, sont calculéees comme suit :

[0064] Ainsi, lorsque le fond comprend cinq pieds
7, comme dans le cas illustré, les ouvertures
A3, A4 angulaires sont d'environ 36°.
[0065] Par ailleurs, comme on le voit bien sur les figures 3 et 5, les sommets
9 des pieds sont arrondis, et présentent, dans un plan radial, un rayon
R3 qui est compris entre 8% et 12% du diamètre
D1 hors tout du fond
3 : 
[0066] Selon un mode préféré de réalisation, le rayon
R3 du sommet
9 des pieds
7 est égal environ au dixième du diamètre
D1 hors tout du fond
3 : 
[0067] Ce dimensionnement permet de garantir une bonne soufflabilité du fond
3 tout en lui conférant une bonne stabilité.
[0068] Chaque pied
7 peut se raccorder au corps
2 par une face plane. Cependant, selon un mode préféré de réalisation illustré sur
la figure 5, chaque pied
7 se raccorde au corps
2 par une face courbe, ayant un rayon
R4 compris entre 1/3 et la moitié du diamètre
D1 hors tout du fond
3 : 
[0069] Selon un mode préféré de réalisation, le rayon
R4 de la face de raccordement des pieds
7 au corps
2 est de l'ordre de 40% du diamètre
D1 hors tout du fond
3 : 
[0070] Ce rapport dimensionnel contribue à la bonne soufflabilité du fond
3, sans nuire à sa stabilité.
[0071] En outre, selon un mode de réalisation avantageux illustré sur les dessins, chaque
pied
7 est muni d'une rainure
22 formée en creux, qui s'étend radialement en chevauchant le sommet
9 (et donc le plan
10 de pose).
[0072] Les rainures
22 ont pour fonction de rigidifier le fond
3. Sous l'effet des contraintes mécaniques exercées sur le récipient
1 (notamment sous l'effet de la pression régnant dans celui-ci), les rainures
22 ont tendance à fluer en se dilatant et en s'aplatissant, ce qui provoque un élargissement
des pieds
7 à leur sommet
9 et confère aux flancs
16 une certaine verticalité qui s'oppose à l'affaissement global du fond
3.
[0073] Comme on le voit sur les figures 2, 3 et 4, chaque rainure
22 présente, du côté de sa jonction avec le corps
2, une zone
23 terminale élargie qui favorise la soufflabilité et limite le risque d'apparition
de plis lors de la mise sous pression.
[0074] Enfin, comme on le voit sur les figures 2, 3, 4 et 7, chaque pied
7 comprend des facettes
24 qui jouxtent latéralement (c'est-à-dire transversalement par rapport à une direction
radiale) les sommets
9 de chaque pied.
[0075] Selon un exemple de réalisation illustré sur les figures, chaque pied
7 est pourvu d'une paire de facettes
24. Ces facettes
24, de contour sensiblement circulaire ou ovale, permettent d'économiser la quantité
de matière requise pour former le fond
3 tout en rigidifiant les pieds
7 et donc le fond
3).