DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION
[0001] La présente invention concerne une bague de verrouillage. Elle s'applique, en particulier,
à une bague de verrouillage, de type baïonnette d'un connecteur électrique circulaire,
qui se trouve être la plus complexe à produire.
ETAT DE LA TECHNIQUE
[0002] La totalité des bagues de verrouillage à baïonnette sont de type monobloc ; c'est-à-dire
qu'elles sont soient moulées, soient usinées en une seule pièce.
[0003] Dans les deux cas, les moyens à mettre en oeuvre sont complexes et coûteux, puisqu'il
faut réaliser les rampes du système de verrouillage qui se situent à l'intérieur de
la pièce, et sont ainsi en contre-dépouille.
[0004] La figure 1 montre le cas d'une pièce moulée 20 avec des rampes 21. Le moule doit
être à noyau « éclipsable » afin de démouler les rampes.
[0005] La complexité du moule ne permet pas, ou difficilement, de mouler une pièce optimisée
en raison des contraintes d'injection, de la masse réduite à certains endroits et
des épaisseurs constantes.
[0006] Les figures 2 et 3 montrent une bague de verrouillage usinée en laiton. Les rampes
taillées dans le diamètre intérieur de la bague, doivent être réalisées à l'aide de
machines d'usinage (combinaison de mouvement, donc cames ou commande numérique), et
de porte-outils (renvoi d'angle). Les zones 22 montrent les formes spécifiques à réaliser
par l'intérieur. Ces opérations sont complexes et coûteuses et peuvent créer des rebuts.
OBJET DE L'INVENTION
[0007] L'invention vise à remédier à ces inconvénients.
[0008] A cet effet, l'invention concerne une bague de verrouillage, de type baïonnette,
d'un connecteur électrique circulaire, caractérisée en ce qu'elle comporte :
- une première pièce en forme d'anneau cylindrique s'étendant d'une extrémité à une
autre, ladite première pièce comprend des encoches réparties sur la face interne de
la première pièce adjacente à une extrémité et une première partie de rampe sur la
face interne de la première pièce, la première pièce est en matière thermoplastique,
- une deuxième pièce en forme d'anneau cylindrique, ladite deuxième pièce comprend des
encoches réparties sur sa face externe et une deuxième partie de rampe sur la surface
cylindrique interne et lorsque la première pièce et la deuxième pièce sont assemblées
:
- les encoches de la deuxième pièce s'emboitent dans les encoches de la première partie
bloquant la mobilité en rotation de la deuxième partie par rapport à la première partie,
et
- la deuxième partie de rampe de la deuxième pièce forme le complément de la première
partie de rampe de la première pièce.
[0009] Une rampe présente une largeur donnée permettant un déplacement et un guidage d'un
ergot du connecteur électrique pour son verrouillage.
[0010] La bague de verrouillage est réalisée en deux pièces, le plan de joint se situe entre
les deux parties des rampes de verrouillage. Les formes fonctionnelles de ces deux
parties deviennent ainsi facilement réalisables quelque soit le mode de réalisation
retenu, sans outil ou méthode complexe. L'assemblage est très simple et rapide, donc
économique.
[0011] Les deux pièces peuvent être moulées dans des outils très simples, puisqu'il n'y
a aucune contre-dépouille sur les pièces.
[0012] Grâce à ces dispositions, les moyens de réalisations employés sont bon marché.
[0013] Les Outillages de moulage sont plus simples, il est donc possible d'optimiser la
conception des pièces (épaisseur constante, position des points d'injection, etc...).
[0014] Dans un mode de réalisation, la deuxième pièce s'emboite dans la première pièce par
clipsage bloquant la translation de la première pièce par rapport à la deuxième pièce.
[0015] Dans un mode de réalisation, la deuxième pièce s'emboite dans la première pièce jusqu'à
une butée adaptée pour aligner l'extrémité de la première pièce à l'extrémité de la
deuxième pièce.
[0016] Dans un mode de réalisation, la deuxième pièce (24) a une densité supérieure à la
première pièce.
[0017] La matière de chaque pièce est choisie et adaptée au besoin, pour un coût réduit.
[0018] Dans un mode de réalisation, la deuxième pièce est en métal, de type Zamak moulé,
ou en thermoplastique très haute performance.
[0019] De manière très générale, on appelle ici matériau thermoplastique tout matériau comportant
un certain pourcentage de matériau thermoplastique constituant une matrice, qu'il
s'agisse d'un matériau constitué seulement de matériau thermoplastique ou encore par
exemple d'un matériau composite à fibres continues et à matrice thermoplastique.
[0020] On appelle ici matériau thermoplastique très haute performance tout matériau présentant
une grande résistance, une bonne rigidité ainsi qu'une excellente résistance à l'hydrolyse,
le tout sur une vaste plage de températures, les rendant aptes à des applications
même sous des contraintes extrêmes. Le matériau thermoplastique très haute performance
est notamment choisi parmi la famille des PAEK (pour polyaryléthercétones) : polyétheréthercétones
(désigné par le sigle PEEK), polyéthercétonecétone (désigné par le sigle PEKK) ou
un mélange des deux d'entre eux.
[0021] Selon une autre variante, le matériau thermoplastique très haute performance est
notamment choisi parmi poly(sulfure de phénylène) (désigné par le sigle PPS), polyamide-imide
(désigné par le sigle PAI), polyéthersulfone (désigné par le sigle PES), polyétherimide
(désigné par le sigle PEI), polymère à cristaux liquides (désigné par le sigle LCP),
ou un mélange d'au moins deux d'entre eux.
[0022] Concernant la deuxième pièce, elle est réduite au strict minimum. Le choix du matériau
est en rapport avec l'utilisation du connecteur. Ainsi pour améliorer la durée de
vie du connecteur, la deuxième pièce est en métal ce qui améliore sa résistance au
frottement. Pour réduire son poids, la deuxième pièce est en thermoplastique très
haute performance. Ainsi, la surface est protégée et dans ce cas, la deuxième pièce
évite les risques de corrosion.
[0023] Dans un mode de réalisation, la première pièce comporte sur sa surface cylindrique
externe une partie de gorge en forme de U, V ou W adaptée pour la préhension de la
première partie par une main. Ainsi, la bague de verrouillage permet une meilleure
préhension d'une main pour le verrouillage manuel. Cette variante est plus ergonomique
(forme mieux adaptée à la main).
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0024] D'autres avantages, buts et caractéristiques de la présente invention ressortent
de la description qui suit faite, dans un but explicatif et nullement limitatif, en
regard des dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1, (relative à l'art antérieur), représente une coupe d'une pièce moulée,
- les figures 2 et 3, (relatives à l'art antérieur), représentent des coupes d'une pièce
usinée,
- la figure 4 représente une vue éclatée avant l'assemblage de la première pièce avec
la deuxième pièce d'une bague de verrouillage objet de la présente invention,
- la figure 5 représente une vue en coupe selon un plan transversal d'une bague de verrouillage
objet de la présente invention,
- la figure 6 représente une vue en coupe d'une bague de verrouillage objet de la présente
invention avec un connecteur électrique,
- la figure 7 représente une vue d'une bague de verrouillage objet de la présente invention
avec un connecteur électrique,
- la figure 8 représente une vue en coupe selon un plan transversal avant l'assemblage
de la première pièce avec la deuxième pièce d'une bague de verrouillage objet de la
présente invention,
- la figure 9 représente une vue en coupe selon un plan transversal d'une bague de verrouillage
selon un mode de réalisation,
- la figure 10 représente une vue en coupe selon un plan transversal d'une bague de
verrouillage selon un autre mode de réalisation.
DESCRIPTION D'EXEMPLES DE REALISATION DE L'INVENTION
[0025] Les figures 1 à 3 ont été décrites précédemment.
[0026] La figure 4 montre la première pièce 23 et la deuxième pièce 24 avant leur assemblage.
La première pièce 23 comporte des encoches réparties sur toute la circonférence de
la surface interne. La deuxième pièce 24 comporte des encoches réparties sur toute
la circonférence de la surface externe. Les encoches de la première pièce 23 et les
encoches de deuxième pièce 24 sont complémentaires.
[0027] La figure 5 montre l'assemblage de la première pièce 23 et la deuxième pièce 24.
Lorsque ces deux pièces sont assemblées par translation dans le sens de l'axe longitudinal
de la première pièce 23, la deuxième pièce 24 n'est plus mobile en rotation par rapport
à la première pièce 23. Les encoches permettent de bloquer cette rotation.
[0028] Les figures 6 et 7 montrent le positionnement d'un connecteur électrique 25 dans
la bague de verrouillage. La première pièce 23 et la deuxième pièce 24 sont assemblées
préalablement avant de positionner le connecteur électrique.
[0029] La figure 8 représente une vue en coupe de la première pièce 23 et la deuxième pièce
24 avant leur assemblage. Sur cette figure, il est visible la première partie de rampe
de la première pièce 23 et la deuxième partie de rampe de la deuxième pièce 24.
[0030] La figure 9 représente une vue en coupe de l'assemblage de la première pièce 23 et
de la deuxième pièce 24. Il est montré une zone 26 qui permet d'observer la complémentarité
de la deuxième partie de rampe avec la première partie de rampe. Sur cette figure
il n'est visible qu'une première partie de rampe (vue en coupe), mais dans cette réalisation
la première pièce 23 possède deux premières parties de rampe et la deuxième pièce
possède deux deuxièmes parties de rampe.
[0031] Chaque partie de rampe est destinée à recevoir un ergot d'un connecteur électrique
pour guider l'ergot vers la fin de la rampe qui verrouille le connecteur électrique
circulaire. Il faut effectuer un mouvement poussé-tourné.
[0032] La figure 10 représente en coupe de l'assemblage de la première pièce 23 et de la
deuxième pièce 24, et permet de voir la variante avec clipage 27.
[0033] L'assemblage des deux pièces est réalisé par clipage dans l'axe principal de la pièce
(axe de rotation), soit manuellement, soit automatiquement. On entend par clipage,
le fait d'attacher à l'aide d'un clip.
[0034] Dans ce cas, la face externe de la deuxième pièce 24 comporte un ergot (clip) qui
bloque la deuxième pièce 24 par rapport à la première pièce 23. Comme la figure précédente,
la deuxième partie de rampe complète la première partie de rampe.
[0035] La partie de la rampe qui assure le verrouillage (deuxième pièce 24), se trouve être
la plus sollicitée puisqu'elle encaisse les efforts de connexion des contacts, et
de compression du joint d'accouplement. La deuxième pièce 24 est réalisée en métal
(Zamak moulé), ou thermoplastique très haute performance.
[0036] La partie qui assure le déverrouillage (première pièce 23), et qui supporte donc
moins d'efforts (frottement des contacts seulement) est réalisée en matière thermoplastique
moulée plus ordinaire et très bon marché. Le matériau est donc choisi en fonction
des sollicitations et des performances recherchées.
[0037] Dans un autre exemple de réalisation, la couleur et le marquage de la première pièce
23 sont différents.
1. Bague de verrouillage, de type baïonnette, d'un connecteur électrique circulaire,
caractérisée en ce qu'elle comporte :
- une première pièce (23) en forme d'anneau cylindrique s'étendant d'une extrémité
à une autre, ladite première pièce (23) comprend des encoches réparties sur la face
interne de la première pièce (23) adjacente à une extrémité et une première partie
de rampe sur la face interne de la première pièce (23), la première pièce (23) est
en matière thermoplastique,
- une deuxième pièce (24) en forme d'anneau cylindrique, ladite deuxième pièce (24)
comprend des encoches réparties sur sa face externe et une deuxième partie de rampe
sur la surface cylindrique interne et lorsque la première pièce (23) et la deuxième
pièce sont assemblées :
- les encoches de la deuxième pièce (24) s'emboitent dans les encoches de la première
partie (23) bloquant la mobilité en rotation de la deuxième partie (24) par rapport
à la première partie (23), et
- la deuxième partie de rampe de la deuxième pièce (24) forme le complément de la
première partie de rampe de la première pièce (23).
2. Bague de verrouillage selon la revendication 1, dans laquelle la deuxième pièce (24)
s'emboite dans la première pièce (23) par clipage (27) bloquant la translation de
la première pièce (23) par rapport à la deuxième pièce (24).
3. Bague de verrouillage selon la revendication 1, dans laquelle la deuxième pièce (24)
s'emboite dans la première pièce (23) jusqu'à une butée adaptée pour aligner l'extrémité
de la première pièce (23) à l'extrémité de la deuxième pièce (24).
4. Bague de verrouillage selon la revendication 1, dans laquelle la deuxième pièce (24)
a une densité supérieure à la première pièce.
5. Bague de verrouillage selon la revendication 1, dans laquelle la deuxième pièce (24)
est en métal, de type Zamak moulé, ou en thermoplastique très haute performance.
6. Bague de verrouillage selon la revendication 5, dans laquelle thermoplastique très
haute performance est choisi parmi la famille des PAEK (pour polyaryléthercétones)
: polyétheréthercétones (désigné par le sigle PEEK), polyéthercétonecétone (désigné
par le sigle PEKK) ou un mélange des deux d'entre eux..
7. Bague de verrouillage selon la revendication 5, dans laquelle thermoplastique très
haute performance est choisi parmi poly(sulfure de phénylène) (désigné par le sigle
PPS), polyamide-imide (désigné par le sigle PAI), polyéthersulfone (désigné par le
sigle PES), polyétherimide (désigné par le sigle PEI), polymère à cristaux liquides
(désigné par le sigle LCP), ou un mélange d'au moins deux d'entre eux.
8. Bague de verrouillage selon la revendication 1, dans laquelle la première pièce (23)
comporte sur sa surface cylindrique externe une partie de gorge en forme de U, V ou
W adaptée pour la préhension de la première partie par une main.