[0001] La présente invention a trait à un fauteuil roulant à entrainement manuel pour handicapé
moteur, facilitant le transfert latéral de l'utilisateur vers et depuis le fauteuil,
ainsi qu'à un ensemble ou kit permettant de transformer les fauteuils roulants ordinaires.
[0002] Les fauteuils roulants à entrainement manuel présentent des roues arrière de grand
diamètre, afin de permettre l'entrainement manuel par les mains courantes circulaires
présentées par les roues. Ces roues forment un obstacle au transfert latéral du handicapé
entre le siège du fauteuil et un autre siège adjacent, ce qui nécessite l'aide d'un
assistant, ou entraine une fatigue importante pour ceux des handicapés qui ont la
force manuelle permettant de passer par-dessus l'obstacle formé par la partie en regard
de la roue.
[0003] On a déjà prévu des dispositifs de levage ou de translation vers l'avant, mais ces
dispositifs sont compliqués, et nécessitent de concevoir des fauteuils roulants spéciaux.
[0004] On a également déjà prévu de réaliser un fauteuil roulant à entrainement manuel pour
handicapé moteur, possédant un cadre ou châssis, un siège, des roues ou roulettes
antérieures et des roues arrière de grand diamètre à entrainement manuel, susceptibles
d'être immobilisées par des freins de roue, comportant, de chaque côté du fauteuil,
un guide sensiblement horizontal, un coulisseau de roue présentant un axe transversal
sur lequel est montée la roue arrière et déplaçable le long du guide entre une position
avancée normale de roulement et une position reculée dans laquelle la roue arrière
ne déborde plus sur le côté du siège, des moyens manuellement actionnables d'immobilisation
du coulisseau dans ladite position avancée, et des moyens manuellement actionnables
d'immobilisation du coulisseau et/ou de la roue dans ladite position reculée.
[0006] La présente invention se propose de remédier à ces inconvénients et de fournir un
ensemble ou kit pour fauteuil roulant économique, simple à monter et simple à utiliser
pour faciliter le transfert latéral de l'utilisateur.
[0007] L'invention a pour objet un ensemble adaptable à un fauteuil roulant ordinaire, de
préférence conditionné sous forme de kit, et comprenant deux guides muni de moyens
de fixation rapide, notamment par serrage, en position sensiblement horizontale de
chaque côté du cadre d'un fauteuil, deux coulisseaux de roue présentant un axe transversal
sur lequel peut être montée une roue arrière et déplaçables le long du guide entre
une position avancée normale de roulement et une position reculée dans laquelle la
roue arrière ne déborde plus sur le côté du siège, des moyens manuellement actionnables
d'immobilisation du coulisseau dans ladite position avancée, des moyens manuellement
actionnables d'immobilisation du coulisseau et/ou de la roue dans ladite position
reculée, la longueur dudit coulisseau allongé étant telle qu'il peut, en position
arrière ou reculée, sortir en porte-à-faux de l'extrémité arrière d'un guide qui ne
dépasse pas, ou peu, l'extrémité arrière du fauteuil, le coulisseau restant maintenu
dans le guide par sa partie antérieure.
[0008] L'ensemble peut, de préférence, comporter un élément transversal muni de moyens de
fixation auxdits deux coulisseaux, et également de préférence, de moyens ou ergots
d'actionnement des moyens d'immobilisation.
[0009] Par sensiblement horizontal on entend une direction horizontale ou peu inclinée.
De façon préférée, le guide est un peu incliné vers le bas et vers l'arrière, d'un
angle très faible, de préférence de l'ordre de 1 à 5°. L'utilisateur handicapé peut
ainsi reculer les roues arrière avec un effort minime, et, lors du retour des roues
vers l'avant, il peut très facilement déplacer les roues, malgré leur position initiale
reculée, moins adaptée à l'entrainement manuel.
[0010] De préférence le moyen d'immobilisation du coulisseau en position avancée est disposé
du côté antérieur de la roue arrière.
[0011] Dans une forme de réalisation préférée, le coulisseau de roue présente une forme
allongée, dont la partie postérieure présente l'axe de roue du fauteuil et dont la
partie antérieure peut présenter les moyens manuellement actionnables d'immobilisation
du coulisseau dans ladite position avancée, et les moyens manuellement actionnables
d'immobilisation du coulisseau et/ou de la roue dans ladite position reculée, ledit
coulisseau étant guidé sur ou, de préférence, dans un rail.
[0012] De préférence, le guide est formé d'un profilé présentant une section en C, latéralement
ouverte vers l'extérieur, la partie antérieure du coulisseau étant alors, de préférence,
agencée pour pouvoir recevoir un frein de roue, disposé latéralement à l'extérieur
du guide dans le plan vertical de la roue, et présenter des moyens d'immobilisation
du coulisseau, de préférence déportés vers le haut sur le guide et susceptible de
coopérer avec des moyens complémentaires, par exemple sous forme de butée ou de trou,
présentés par le guide.
[0013] L'ensemble comporte avantageusement des moyens de fixation, par exemple mâchoires
de serrage, permettant le montage rapide sur des éléments de châssis de la plupart
des modèles existants de fauteuils roulants, sans modification du châssis du fauteuil.
[0014] Les moyens d'immobilisation en position avancée comportent, de préférence, un moyen
d'encliquetage manuellement libérable, et un moyen de maintien en position non encliquetée
permettant à l'utilisateur handicapé de libérer ses mains pour entrainer les roues
du fauteuil vers la position arrière.
[0015] Ledit moyen d'immobilisation de coulisseau peut être, par exemple, un cliquet, pouvant
s'accrocher sur un arrêt, de préférence porté par l'extrémité antérieure du guide,
ce cliquet étant manuellement libérable.
[0016] Cependant, de préférence, ce moyen d'immobilisation comporte une tige coulissante
manuellement actionnable, coopérant avec un moyen d'arrêt, de préférence un trou présenté
par le guide.
[0017] Le moyen de maintien en position non encliquetée peut avantageusement comporter un
élément transversal présenté par la tige ou le cliquet, et susceptible d'être manuellement
amené sur un élément de maintien, de préférence par rotation lors de la libération
manuelle de la tige ou du cliquet.
[0018] De préférence ou prévoit, sur un élément de cadre ou châssis de fauteuil, un moyen
de libération du moyen d'encliquetage, notamment tige ou cliquet, par exemple un ergot,
rencontré lors du déplacement du coulisseau à proximité de la position avancée, et
libérant la tige ou le cliquet, par exemple en provoquant une rotation dégageant ledit
élément transversal d'avec l'élément de maintien, lors du retour du coulisseau de
roue vers l'avant, pour éviter que l'utilisateur ne risque de déplacer le fauteuil
sans blocage du coulisseau, et, de préférence, également lors du mouvement en arrière
des coulisseaux de roue.
[0019] De préférence, les moyens manuellement actionnables d'immobilisation du coulisseau
et/ou de la roue dans ladite position reculée, comprennent les mêmes moyens d'encliquetage
que les moyens d'immobilisation en position avancée, notamment la susdite tige coulissante,
pouvant s'encliqueter dans un deuxième trou, définissant la position reculée des roues.
De préférence, également, un moyen de libération de tige peut être disposé à proximité
de ce deuxième trou.
[0020] De façon particulièrement avantageuse, le frein de roue arrière peut être constitué
par un unique frein de roue déplaçable avec le coulisseau de roue, permettant d'immobiliser
la roue arrière en toute position du coulisseau de roue le long du guide. De préférence,
ce frein est porté par ledit deuxième coulisseau, ou par la barre ou tige reliant
les coulisseaux.
[0021] Optionnellement, les deux coulisseaux de roue d'un fauteuil peuvent être reliés entre
eux par un élément transversal, de sorte que l'utilisateur puisse provoquer le roulement
des roues et le déplacement simultané des coulisseaux entre les positions avancée
et reculée.
[0022] Cet élément peut être un axe, de préférence non rotatif, reliant les deux coulisseaux
de roue, et émergeant latéralement vers l'extérieur de chaque coulisseau pour former
son axe ou pivot sur lequel la roue est montée. Cet élément peut, en variante, être
formé d'une tige, barre ou profil fixé aux deux coulisseaux de roue.
[0023] Dans le cas d'un fauteuil roulant repliable, cet élément transversal peut comporter
des articulations, permettant de le replier, en même temps que les deux roues arrières
sont rapprochées l'une de l'autre lors du pliage du fauteuil.
[0024] Dans une forme de réalisation particulièrement préférée, cet élément peut être formé
de deux ou plusieurs parties télescopiques ou autrement translatables entre elles,
formant ainsi un élément de longueur variable, par exemple pour diminuer de longueur
en fonction du pliage du fauteuil, ou pour une adaptation à des fauteuils de largeurs
différentes.
[0025] Les guides, avec leurs coulisseaux, peuvent être disposés ou montés de part et d'autre
du cadre ou châssis de fauteuil, extérieurement ou intérieurement. Dans le cas d'un
fauteuil repliable, on préfère qu'ils soient disposés extérieurement.
[0026] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description suivante, faite à titre d'exemple non limitatif, et se référant au
dessin annexé, dans lequel :
les Figures 1 à 3 représentent des vues schématiques en élévation d'un guide et d'un
coulisseau montrant un cliquet de blocage, dans trois positions, destiné à être monté
sur un fauteuil roulant usuel, à grandes roues arrières entrainables par le handicapé,
les Figures 4 à 6 représentent des vues schématiques en élévation d'un guide et d'un
coulisseau montrant le cliquet sur un cadre de fauteuil roulant,
la Figure 7 représente une vue schématique en élévation d'un moyen de fixation rapide
de guide sur un cadre de fauteuil,
les Figure 8 et 9 représentent des vues schématiques de profil desdits moyens de fixation
sue les côtés droit, respectivement gauche du fauteuil,
les Figures 10 et 11 représentent des vues schématiques de profil montrant le dispositif
d'immobilisation du coulisseau
la Figure 12 représente une vue schématique de profil du dispositif de fixation rapide
utilisable pour fixer un guide sur le châssis d'un fauteuil roulant normal au niveau
de la roue
la Figure 13 représente une vue schématique en élévation d'une tige de blocage utilisable
pour un ensemble selon l'invention,
la Figure 14 représente une vue schématique de dessus correspondant à la Figure 13,
les Figures 15 et 16 représentent des vues schématiques en élévation, respectivement
de dessus lors du soulèvement de tige en début de mouvement en arrière,
les Figures 17 et 18 représentent des vues schématiques en élévation, respectivement
de dessus lors du maintien de la tige en début de mouvement en arrière,
les Figures 19 et 20 représentent des vues schématiques en élévation, respectivement
de dessus lors du dégagement de la tige en début de mouvement en arrière,
la Figure 21 représente une vue schématique en élévation lors de la poursuite du mouvement
en arrière,
la Figure 22 représente une vue schématique en élévation lors de l'arrivée vers la
position arrière,
la Figure 23 représente une vue schématique en élévation immobilisé en position arrière,
la Figure 24 représente une vue schématique en élévation lors du maintien de la tige
en début de mouvement de retour en avant,
les Figure 25 à 27 représentent des vues schématiques en élévation lors des phases
d'interception, de rotation et de libération de la tige pendant le mouvement de retour
en avant,
la Figure 28 représente une vue schématique en élévation d'un élément de liaison transversale
de roue monté entre les coulisseaux de roue,
les Figures 29 et 30 représentent des vues schématique en élévation de l'élément de
liaison en positions raccourcie, respectivement allongée,
les Figures 31 à 33 représentent des vues en perspective d'un guide muni d'un coulisseau
unique, de grande longueur selon l'invention, et susceptible de se déporter en porte-à-faux
en position reculée,
les Figures 34 et 35 représentent des vues schématique en élévation, au niveau des
roues arrière, d'un fauteuil repliable muni de deux ensembles de guide-coulisseaux,
en positions déployée, respectivement repliée.
[0027] En se référant aux Figure 1 à 6, on voit un guide 1, formé d'un profil métallique
en C ouvert vers le haut (voir Figure 10), présentant, vers l'avant et vers l'arrière,
deux moyens de fixation 2, 3. On voit sur les Figures 7 à 12 que les moyens de fixation
2, 3 comportent un étrier 4 à section en C entourant le guide 1 et ouvert vers le
haut, pouvant glisser sur le profil de guide 1, et soudé à une plaque verticale 5
présentant quatre écrous fixes 6. Le moyen de fixation 2 comporte encore une deuxième
plaque verticale 7 percée de quatre trous au pas des écrous 6, traversés par quatre
vis papillon 8 pouvant être vissées dans les écrous respectifs 6, de façon à pouvoir
serrer entre les plaques 5 et 7, un tube ou élément horizontal 9 du cadre d'un fauteuil
roulant. On comprend qu'après avoir monté et serré les moyens de fixation 2, 3, sur
l'élément de cadre ou châssis 9, on peut faire glisser le guide 1 dans les deux étriers
4 pour ajuster la position du guide 1 sur le cadre, après quoi on immobilise le guide
1 dans ses étriers en serrant des vis verticales 10 traversant les étriers.
[0028] De préférence la plaque 5 du moyen de fixation avant 2 est plus haute que celle du
moyen de fixation arrière 3, de sorte que le guide 1 se trouve légèrement incliné
vers le haut et vers l'avant. La différence de hauteur des plaques 5 est avantageusement
de 1 à 4 cm, pour une distance de 20 à 40 cm entre les moyens de fixation 2, 3.
[0029] Le guide 1 reçoit deux coulisseaux, à savoir un coulisseau avant 11 et un coulisseau
arrière, dit coulisseau de roue 12, portant des galets 13 roulant sur le fond du profil
de guide 1 Figures 10 à 12). Les coulisseaux 11, 12, sont reliés entre eux par un
élément de liaison 14, par exemple une barre, tige ou profil. Sur les Figures 10 à
12, cet élément 14 est une simple barre plate.
[0030] On voit sur la Figure 12, que le coulisseau de roue 12 présent, en direction transversale,
un axe de rotation de roue 15, de forme usuelle, sur lequel peut être montée, et maintenue,
la roue 16 du fauteuil roulant avec une main courante en cerceau usuelle 17. Dans
sa position normale de roulement, représentée sur les Figures 1 et 4, le coulisseau
de roue 12 est disposé au même niveau et à faible distance de l'axe de roue d'origine
du fauteuil (non représenté) situé sur un montant vertical de cadre reliant les éléments
de cadre 9 et 30, axe duquel on retire la roue 16 pour la monter sur l'axe 15.
[0031] Le coulisseau de roue 12 présente de l'autre côté un tube 18 destiné à la liaison
transversale avec le coulisseau de roue situé à l'autre côté du fauteuil.
[0032] La barre de liaison 14 porte, à une distance un peu supérieure au rayon de la roue
16, un frein classique de fauteuil roulant 19, comportant un patin 20 actionnable
par un levier 21, pour être repoussé contre le pneumatique de roue.
[0033] L'extrémité antérieure de l'élément de liaison 14 présente, au niveau du coulisseau
avant 11, un cliquet 22, prolongé par un bras articulé sur la barre 14 autour d'un
axe horizontal 23, et tendant à pivoter vers le bas sous l'effet de la gravité. Dans
la position représentée sur les Figure 1 et 4, le cliquet 22 est bloqué par un arrêt
24 fixé à l'avant du guide 1, ce qui empêche le recul en arrière de la barre et des
coulisseaux, la poursuite du mouvement en avant étant empêchée par une butée (non
représentée). La partie antérieure du cliquet est chanfreinée ou bombée pour se soulever
lors du mouvement du coulisseau, de l'arrière vers l'avant, par-dessus l'arrêt 24.
[0034] On voit sue les Figures 10 et 11, que sur le levier de cliquet 22, est articulée
une tige doublement coudée 25, présentant une première partie 26 pivotée verticalement
dans le bras de cliquet , une deuxième partie transversale et une troisième partie
se prolongeant par une poignée ou manette 27. En tirant la poignée 27 vers le haut,
on fait pivoter le bras de cliquet autour de l'axe 23, soulevant le cliquet 22, qui
échappe à l'arrêt 24, permettant alors aux coulisseaux 11 et 12 de glisser vers l'arrière.
Afin de permettre au handicapé de libérer ses mains après avoir soulevé les deux cliquets
22, pour pouvoir ensuite entrainer manuellement les deux roues 16 du fauteuil sans
que les cliquets 22 ne retombent, on prévoit des moyens de maintien des cliquets en
position soulevée. Par exemple, la barre 14 peut présenter une plaque verticale 28
chanfreinée vers l'avant. Le handicapé, après avoir soulevé la manette 27 avec sa
tige 26, fait tourner la tige pour que sa partie horizontale finisse par se disposer
sur le bord supérieur de la plaque 28, où elle est maintenue.
[0035] Afin de s'assurer que, lors du retour en avant de la roue 16 et de la barre 14, le
cliquet 22 soit libéré sans intervention du handicapé, on peut prévoir un moyen de
libération de tige, par exemple, un ergot 29, fixé sous une partie horizontale 30
du châssis de fauteuil et qui intercepte la partie transversale de la tige 25 pour
faire tourner la tige coudée 25 et la dégager de la plaque 28, provoquant la retombée
du cliquet 22 vers le bas, la descente concomitante de la tige 25 permettant son passage
sous l'ergot 29.
[0036] Dans une autre forme de réalisation, représentée sur les Figures 13 à 27, la barre
14 porte une tige verticale 31 pouvant coulisser verticalement à travers la barre
14, et présentant, à sa partie supérieure, une partie transversale en T, dont l'un
des bras 32 présente une extrémité, courbée vers le haut, et munie d'une poignée 33.
En position avancée des roues, c'est-à-dire en position normale de déplacement du
fauteuil Figurel3 et 14) , l'extrémité inférieure de la tige 31 pénètre par gravité
dans un trou 34 présenté par la partie antérieure du guide 1, de sorte que la barre
14, avec ses coulisseaux 11, 12, est immobilisée. En soulevant la poignée 33, le handicapé
fait remonter la tige 31 hors du trou. 34. Un moyen de maintien dans cette position
peut être avantageusement prévu, par exemple, une plaque verticale 35 sur le bord
supérieur de laquelle s'appuie l'autre bras 36 de la partie transversale de tige,
lorsque celle-ci est soulevée et tournée (Figures15 et 16). Pour faciliter cette manoeuvre
on peut prévoir de chanfreiner le bord antérieur de la plaque (comme la plaque28),
ou prévoir que la partie transversale 36 s'étende de façon oblique pour assurer un
effet de rampe, comme représenté sur les Figures 13 à 27).
[0037] De façon particulièrement préférée on prévoit de fixer, sur le châssis du fauteuil,
un ergot vertical 37 regardant vers le bas et interceptant le bras 36 (Figures 17,
18) puis faisant tourner le bras 36 (Figures 19, 20), lorsque la barre 14 se déplace
vers l'arrière, provoquant la descente de la tige 31 dont l'extrémité inférieure vient
glisser sur la partie supérieure de guide 1, le bras 36 de tige étant ainsi descendu
pour échapper à l'ergot 37 (Figure 21). On peut prévoir que si, lors du retour en
avant, la tige est dans un état soulevé avec sa partie transversale reposant sur la
plaque 35, l'ergot 37 intercepte à nouveau le bras 36 de tige et provoque la descente
de la tige 31, la poursuite du mouvement en avant de terminant lorsque la tige 31,
qui glisse sur le rail 1, se trouve amenée en face du trou 34, s'y engage par gravité,
et bloque la barre et ses coulisseaux.
[0038] De façon particulièrement avantageuse, on peut prévoir dans le rail ou guide un deuxième
trou 38 disposé pour recevoir la tige 31 lorsque la position arrière des roues est
atteinte (Figures 22, 23). Lors du retour en avant l'utilisateur du fauteuil soulève
la tige puis la tourne pour la faire reposer sur la plaque 35 (Figure 24), un deuxième
ergot 39 étant avantageusement prévu pour intercepter la tige 31 (Figure 25) et la
faire tourner et se dégager de la plaque 35 (Figure 26). La tige 31, ainsi redescendue
partiellement échappe à l'ergot 39 puis glisse sur le guide 1 lors de la poursuite
du retour en avant (Figure 27), jusqu'à tomber dans le trou avant 34, immobilisant
alors les coulisseaux dans la position normale de roulage du fauteuil. Si, par inadvertance,
l'utilisateur a soulevé et bloqué la tige lors de ce mouvement en avant, l'ergot antérieur
37 intercepte la tige et la fait retomber pour pouvoir, en fin de course du coulisseau,
la laisser tomber dans le trou 34.
[0039] L'extrémité de la tige 34 peut avantageusement être conique pour faciliter l'entrée
dans le trou et la descente de la tige par gravité.
[0040] On se réfère aux Figures 28 à 30.
[0041] Une fois les deux guides 1, avec leurs coulisseaux et barre de liaison 14, fixés
sur le châssis, de part et d'autre du fauteuil, on réunit les deux tubes 18, qui se
font alors face, par un élément de liaison rapide 40, présentant, à l'une de ses extrémités,
une tige fixe41, et comportant, vers l'autre extrémité, une partie tubulaire 42 dans
laquelle peut coulisser une tige 43, entre une position sensiblement retirée dans
l'élément 40, et une position avancée dans laquelle elle émerge, sur une grande partie
de sa longueur, de l'élément 40. Un moyen de blocage 44, par exemple un cliquet ou
une vis de serrage, permet d'immobiliser la tige 43 dans sa position avancée.
[0042] Pour réunir les tubes 18, on introduit dans l'un des tubes, la tige fixe 41 de l'élément
de liaison, la tige 43 étant en position retirée dans la partie tubulaire 42, puis
on fait coulisser la tige mobile 43 vers l'extérieur, pour l'introduire dans le deuxième
tube 18, le moyen de blocage 44 immobilisant ensuite la tige 43 dans cette position,
de sorte que les deux coulisseaux de roue 12 se trouvent solidarisés, les grandes
roues 16 du fauteuil se déplacent ensemble le long de leurs guides 1.
[0043] On comprend que tout autre élément de liaison entre les coulisseaux de roue peut
être utilisé.
[0044] On se réfère aux Figures 31 à 33, qui représentent une forme de réalisation particulièrement
préférée d'un guide avec son coulisseau selon l'invention.
[0045] Le guide 45 est formé d'un profil métallique en C, avec une âme 46 disposée verticalement
et pouvant être extérieurement fixée sur le bord latéral du fauteuil, par exemple
par des mâchoires de serrage 47, 48, sur des éléments de châssis de fauteuil, par
exemple des montants 49. Dans le guide 45 peut coulisser longitudinalement un coulisseau
rectangulaire 50, entre une position avancée (Figure 31 et une position reculée (Figure
33), des moyens de butée (non représentés) pouvant être prévus pour empêcher un déplacement
au-delà de ces deux positions. A sa partie antérieure, le coulisseau présente une
pièce 51 émergeant à l'extérieur de l'ouverture latérale du guide 45, et munie, à
sa partie supérieure, d'une plaque horizontale 52, située au-dessus de l'aile supérieure
53 du guide. Sur cette plaque 52, est monté un dispositif d'immobilisation de coulisseau,
schématiquement représentée par une manette 54, et identique au dispositif d'immobilisation
représenté sur les figures 13 et 14, avec tige coulissant verticalement, bras de tige,
plaque de maintien. L'aile supérieure 53 présente un trou avant 55 et un trou arrière
56, dans lesquels peut venir s'encliqueter par gravité, la tige verticale, et jouant
le même rôle que les trous 34 et 38.
[0046] Sur la face latérale extérieure de la pièce 51, peut être monté un frein de roue
19 (non représenté).
[0047] L'extrémité arrière du coulisseau présente un trou 57 dans lequel peut être monté
un axe de roue 58, recevant une grande roue 16 de fauteuil, du côté externe du coulisseau.
Lorsque la roue est montée son pneumatique se trouve juste en face du patin du frein
de roue monté sur la pièce 51. Comme on le voit sur les Figures 31 et 32, l'extrémité
arrière de coulisseau émerge un peu à l'arrière au niveau du trou d'axe 57.
[0048] Lorsque l'utilisateur libère la tige avec sa manette 54, il peut faire tourner la
roue en arrière, ce qui fait glisser le coulisseau 50 ans son guide, jusqu'à la position
reculée (Figure 33), dans laquelle il s'immobilise par le trou 56. Dans cette position
reculée, la plus grande partie du coulisseau 50 se trouve émergée en porte-à-faux
hors de l'extrémité arrière du guide 45, mais la partie antérieure, munie des pièces
51 et 52, reste dans le guide 45 et maintient le coulisseau, et la grande roue du
fauteuil ne forme plus un obstacle sur le bord latéral correspondant du siège 59 de
fauteuil. De plus, le guide 45 peut être plus court que le guide 1, et ne dépasse
pas à l'arrière du fauteuil.
[0049] A titre d'exemple les dimensions peuvent être les suivantes, pour des guides et coulisseaux
disponibles dans le commerce :
Longueur du guide 400 mm ; hauteur du guide 80 mm ; épaisseur du guide 36 mm ;
longueur du coulisseau 400 mm ; porte à faux maximum 290 mm ; distance entre les trous
55 et 56 de 16 à 22 cm, selon les fauteuils existants.
[0050] On se réfère maintenant aux Figures 34 et 35.
[0051] On a schématiquement représenté un fauteuil roulant repliable, avec ses deux roues
16 munies de leurs mains courantes 17, le cadre ou châssis de ce fauteuil présentant,
de façon usuelle, deux tubes ou longerons supérieurs 30 supportant une assise de siège
59 et deux tubes ou longerons inférieurs 9, réunis par des éléments de châssis 60
articulés pour permettre le pliage du fauteuil. Sur les longerons inférieurs 9 sont
montés et fixés les guides 1, avec leurs coulisseaux 11 et 12 réunis par les éléments
de liaison 14. On voit que la présence des guides et coulisseaux autorise parfaitement
le pliage et le dépliage du fauteuil, une fois l'élément intermédiaire de liaison
transversale 40 a été déposé.
[0052] En position normale de roulement, les parties supérieures des roues 16, avec les
mains courantes 17, se trouvent disposées de part et d'autre du siège 59 et le dépassent
vers le haut, pour permettre au handicapé de les manoeuvrer manuellement. Au contraire,
en position retirée vers l'arrière, les roues se trouvent effacées vers l'arrière,
et n'empiètent plus sur les côtés latéraux du siège, le handicapé n'ayant alors plus
d'obstacle pour glisser latéralement de son siège 45 vers une chaise ou tout dispositif
destiné à le recevoir.
[0053] On comprend qu'au lieu de réaliser les différentes pièces et éléments qui viennent
d'être décrits sous forme d'un ensemble général ou kit adaptable à un fauteuil roulant
usuel du commerce, on peut aussi réaliser, de fabrication, un fauteuil roulant selon
l'invention, muni, de façon permanente, ou au contraire, amovible, des différentes
pièces et éléments.
1. Ensemble ou kit adaptable à un fauteuil roulant ordinaire, comprenant deux guides
(45) munis de moyens de fixation rapide, notamment par serrage, en position sensiblement
horizontale de chaque côté du cadre d'un fauteuil, deux coulisseaux de roue (50) présentant
un axe transversal (58) sur lequel peut être montée une roue arrière (16) et déplaçables
le long du guide (45) entre une position avancée normale de roulement et une position
reculée dans laquelle la roue arrière ne déborde plus sur le côté du siège, des moyens
manuellement actionnables d'immobilisation du coulisseau (50) dans ladite position
avancée (22, 31, 54), des moyens manuellement actionnables d'immobilisation du coulisseau
et/ou de la roue dans ladite position reculée (19, 31, 54), la longueur dudit coulisseau
allongé (50) étant telle qu'il peut, en position arrière ou reculée, sortir en porte-à-faux
de l'extrémité arrière du guide (45) qui ne dépasse pas, ou peu, l'extrémité arrière
du fauteuil, le coulisseau (50) restant maintenu dans le guide par sa partie antérieure.
2. Ensemble selon la revendication 1, caractérisé en ce que le guide (45) est un peu incliné vers le bas et vers l'arrière.
3. Ensemble selon l'une des revendications 1 à 2, caractérisé en ce que le guide(45) est formé par un profilé an C, dont l'âme (46) est disposée verticalement,
dans lequel glisse un coulisseau allongé (50), l'ouverture dudit profil étant disposée
latéralement vers l'extérieur, ledit coulisseau présentant une pièce latérale (51,
52) présentant latéralement un frein de roue, et, à sa partie supérieure, lesdits
moyens d'immobilisation (54).
4. Ensemble selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que lesdits moyens de fixation rapide comportent des mâchoires de serrage sur un élément
de châssis de fauteuil (47, 48)
5. Ensemble selon l'une des revendications 1à 4, caractérisé en ce que le moyen (22, 31) d'immobilisation du coulisseau (50) en position avancée, est disposé
du côté antérieur de la roue arrière (16).
6. Ensemble selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que lesdits moyens d'immobilisation en position avancée comportent un moyen d'encliquetage
manuellement libérable (22, 31, 54), et un moyen de maintien en position non encliquetée
(28, 35) permettant à l'utilisateur handicapé de libérer ses mains pour entrainer
les roues du fauteuil vers la position arrière.
7. Ensemble selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il comporte un moyen de libération automatique (29) ramenant le moyen d'encliquetage
en position d'encliquetage lors du retour du coulisseau de roue vers l'avant.
8. Ensemble selon l'une des revendications 6 et 7, caractérisé en ce que ledit moyen d'encliquetage est une tige coulissante 31 susceptible de s'encliqueter
dans un trou (34, 38 ; 55, 56) présenté par le guide (1).
9. Ensemble selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que ledit moyen de maintien comporte une plaque (28, 35) sur laquelle peut être amené
un bras transversal du moyen d'encliquetage (22, 31) en position soulevée.
10. Ensemble selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que les moyens manuellement actionnables d'immobilisation du coulisseau et/ou de la roue
dans ladite position reculée, comprennent les mêmes moyens d'encliquetage (22, 31)
que les moyens d'immobilisation en position avancée, et sont montées sur une partie
antérieure de coulisseau (51, 52).
11. Ensemble selon l'une des revendication 1 à 10, caractérisé en ce qu'il comporte un frein de roue arrière (20) déplaçable avec le coulisseau de roue, permettant
d'immobiliser la roue arrière en toute position du coulisseau de roue le long du guide.
12. Ensemble selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que les deux coulisseaux de roue (, 50) d'un fauteuil sont reliés entre eux par un élément
transversal (40), de sorte que l'utilisateur puisse provoquer le roulement des roues
et le déplacement simultané des coulisseaux (12) entre les positions avancée et reculée.
13. Ensemble selon la revendication 12, caractérisé en ce que ledit élément (40) comporte deux ou plusieurs parties télescopiques ou autrement
translatables entre elles (41, 43), formant ainsi un élément de longueur variable.
14. Ensemble selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que la longueur du guide est de l'ordre de 400 mm, la longueur du coulisseau de l'ordre
de 400 mm, et le porte à faux maximum de l'ordre de 290 mm.