[0001] La présente invention se rapporte à un bandeau de sécurité destiné à être incorporé
en partie dans la structure d'un document de sécurité au moins partiellement constitué
de fibres.
[0002] Elle concerne également un document de sécurité qui en est pourvu.
[0003] Pour se prémunir contre les contrefaçons de documents de sécurité, tels que les billets
de banque, on a déjà proposé l'utilisation de moyens de sécurité divers, tels que
des filigranes, des fibres, des planchettes, etc.
[0004] D'autres techniques consistent à introduire dans le papier du document de sécurité
un élément allongé en matière synthétique formant bandeau ou fil de sécurité qui permet
d'accroître les difficultés de confection de produits contrefaits, mais aussi de faciliter
l'authentification du document par les banques centrales lorsqu'il est muni de moyens
détectables automatiquement (telle que la conductivité électrique ou le magnétisme)
mais également par un utilisateur lambda, autrement dit l'homme de la rue pour des
caractéristiques visuelles dites de premier niveau.
[0005] L'intégration de ce fil ou bandeau est réalisée au moment de la fabrication de la
feuille de papier qui va former finalement le document de sécurité.
[0006] Cette intégration peut être faite sous forme "noyée", auquel cas le fil est intégré
totalement dans la masse du papier.
[0007] On a également proposé d'incorporer le fil de sécurité de manière à ce qu'il soit
visible par réflexion, seulement sous la forme d'un ensemble de fenêtres.
[0008] Cela signifie que ce fil est incorporé dans la masse du papier, tantôt affleurant
à la surface d'une des faces du billet, ce qui explique l'utilisation du vocable "
fenêtre".
[0009] Ainsi, les fenêtres sont visibles par réflexion, tandis que les parties immergées
sont seulement visibles par transmission. Par le terme " réflexion", on entend le
phénomène par lequel les rayons de lumière incidente se réfléchissent à la surface
du support.
[0010] Le document
US 2008/160226 A1 divulgue, par exemple, un bandeau de sécurité émergeant à la surface d'un document
de sécurité sous la forme d'un ensemble de fenêtres.
[0011] Dans la pratique, cette technique d'intégration fait que le fil de sécurité n'est
visible que depuis la face supérieure du papier, et encore partiellement, c'est-à-dire
au niveau des fenêtres. La présente invention a pour but de combler cette lacune.
Elle a aussi pour but de faciliter l'authentification du document de sécurité qui
intègre ce bandeau, notamment par l'homme de la rue.
[0012] Un autre but est également de rendre la fabrication de ce bandeau particulièrement
complexe, de manière à limiter et complexifier le plus possible la fabrication de
bandeaux par des personnes non autorisées, autres que les imprimeurs fiduciaires.
Ainsi, la présente invention, dans un premier aspect, concerne un bandeau de sécurité
destiné à être incorporé en partie dans la structure d'un document de sécurité au
moins partiellement constitué de fibres, ce bandeau émergeant à la surface dudit document
sous la forme d'un ensemble de fenêtres, et comprenant un matériau support transparent
ou translucide, recouvert, sur l'une ou l'autre de ses faces opposées, d'au moins
trois couches distinctes et superposées de revêtement.
[0013] Conformément à l'invention, ce bandeau comprend, parmi ces trois couches désignées
respectivement première couche, deuxième couche intermédiaire et troisième couche,
une deuxième couche intermédiaire qui présente un rendu optique différent de celui
des première et troisième couches. La deuxième couche intermédiaire est opaque et
comporte au moins deux régions au moins partiellement dépourvues de revêtement, ces
deux régions présentant respectivement des contours différents et les première et
troisième couches de revêtement sont constituées d'au moins un motif, une partie du
motif de la première couche étant visible au travers d'une desdites deux régions au
moins partiellement dépourvues de revêtement, tandis qu'au moins une partie du motif
de la troisième couche est visible au travers de l'autre desdites deux régions au
moins partiellement dépourvues de revêtement, lesdits motifs étant différents l'un
de l'autre.
[0014] Grâce à cette combinaison de caractéristiques, la présence d'une couche intermédiaire
opaque permet de part et d'autre de celle-ci d'apposer des couches complémentaires
qui seront respectivement visibles depuis la face recto, et la face verso du bandeau.
De plus, dans la mesure où la couche intermédiaire présente des régions partiellement
évidées de contours différents ces dernières constitueront des signes de sécurité
supplémentaires visibles et l'authentification du bandeau par l'homme de la rue en
sera facilitée. Et conjointement, la tâche d'un fraudeur en sera rendue plus complexe.
[0015] De plus, le fait qu'une partie du motif de la première couche soit visible au travers
d'une de ces régions et qu'une partie du motif de la troisième couche soit également
visible au travers de l'autre région rend la fabrication du bandeau particulièrement
complexe, d'où une plus grande difficulté pour les fraudeurs à réaliser le bandeau
selon l'invention.
[0016] On obtient ainsi un effet pochoir, c'est à dire un effet de filtre. Autrement dit,
les surfaces des motifs sont "filtrées" par la forme des régions et donnent des informations
différentes selon que l'on observe le bandeau depuis sa face recto ou sa face verso.
Cet effet pochoir génère ainsi des informations différentes mais intrinsèquement liées.
[0017] Selon d'autres caractéristiques avantageuses et non limitatives de ce bandeau :
- lesdits rendus optiques différents sont choisis parmi des couleurs, des brillances,
des opacité/transparence et ou des contrastes différent(e)s ;
- lesdites régions sont totalement dépourvues de revêtement ;
- lesdites régions sont partiellement dépourvues de revêtement, et ont la forme d'un
réseau tramé ;
- il comporte au moins une quatrième couche additionnelle ;
- ladite quatrième couche est opaque et se superpose à une partie du motif de la troisième
couche ; et
- la couche la plus éloignée du support est recouverte d'une couche protective transparente,
tel qu'un film ou un vernis.
[0018] Un autre aspect de l'invention est relatif à un document de sécurité tel qu'un billet
de banque. Celui-ci est remarquable par le fait qu'il comporte un bandeau selon l'une
ou l'autre des caractéristiques précédentes, qui est incorporé au sein de ce document
tout en émergeant à la surface d'au moins une de ses faces visibles, sous la forme
d'un ensemble de fenêtres.
[0019] Préférentiellement, le document de sécurité est enduit localement d'un agent désopacifiant,
c'est-à-dire améliorant la visibilité du bandeau là où il n'émerge pas à la surface
d'au moins une des faces visibles du document.
[0020] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lecture de la description détaillée suivante de quelques modes de réalisation préférés
du bandeau. Cette description sera faite en référence aux dessins annexés dans lesquels
:
- la figure 1 est une vue de dessus simplifiée d'un document de sécurité, en l'occurrence
d'un billet de banque dans lequel est partiellement intégré un bandeau, les motifs
de sécurité que comporte ce bandeau n'ayant toutefois pas été représentés ici ;
- la figure 2 est une vue de la face opposée, c'est-à-dire de la face verso du document
de la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue en coupe transversale et très schématique d'un bandeau conforme
à la présente invention ;
- la figure 4A est une vue partielle en perspective avec éclatement de trois couches
qui sont intégrées au bandeau selon l'invention ;
- les figures 4B et 4C sont respectivement des vues de face, c'est-à-dire du recto du
bandeau, et de la face verso du même bandeau, ces vues étant situées à l'aplomb l'une
de l'autre ;
- les figures 5A à 5C, 6A à 6C, 7A à 7C, 8A à 8C, 9A à 9C sont des vues correspondantes
aux figures 4A, 4B et 4C selon d'autres modes de réalisation du bandeau.
[0021] Le document de sécurité 1 représenté aux figures 1 et 2 annexées consiste ici en
un billet de banque.
[0022] Selon une variante non représentée, il pourrait s'agir d'un autre type de document
de sécurité, tel qu'un passeport.
[0023] Ce document de sécurité est préférentiellement à base de papier coton, avec ou sans
pâte chimique, de papier à base de cellulose ou de tout autre matériau contenant des
fibres de différents types et grammages, y compris au moins une partie de fibres synthétiques.
On peut aussi utiliser un support hybride associant polymère(s) et papier.
[0024] Ainsi que cela est bien connu de la technique antérieure, un bandeau 2 est incorporé
partiellement dans le document 1, tout en émergeant au niveau de sa surface supérieure
correspondant à la face recto 10 du billet, sous la forme d'un ensemble de fenêtres.
[0025] Le bandeau s'étend selon la petite dimension transversale du billet. On a repéré
par la lettre P les zones du bandeau 2 qui sont intégrées dans la masse du billet
et ne sont donc pas complètement visibles, à l'inverse des zones de fenêtres F, comme
le montre la figure 1.
[0026] Lorsque l'on examine la face verso de ce même billet 1 (voir figure 2), on détecte
la présence du bandeau 2, mais celui-ci est complètement recouvert par les fibres
du document, de sorte qu'il constitue un ensemble N noyé dans la masse sur toute son
étendue longitudinale.
[0027] En se reportant à la figure 3, on a affaire ici, en coupe transversale, à la structure
d'un bandeau conforme à la présente invention.
[0028] Toutefois, cette représentation est uniquement faite à titre informatif. Ainsi notamment,
les échelles de dimension des différents éléments que comporte ce bandeau 2 ne sont
pas respectées. Toutes les couches ne sont pas représentées et figurent symboliquement
sous forme de points.
[0029] Comme montré sur cette figure, le bandeau selon l'invention comporte un matériau
support 4 transparent, ou au moins translucide, tel qu'un film de matière plastique.
[0030] Il s'agit par exemple d'un film de polyester présentant à titre non limitatif une
épaisseur d'environ 10 à 12 µm.
[0031] Sur la face inférieure de ce matériau support, c'est-à-dire en direction de la face
verso 11, est présente une épaisseur 3 d'adhésif ou d'un mélange d'adhésifs destinée
à solidariser l'ensemble du bandeau 2 de sécurité avec le matériau fibreux du document
dans lequel il va être inséré.
[0032] Contre la seconde face du matériau support 4 est présent un empilement de couches
5 dont on décrira plus précisément la nature en relation avec les figures suivantes.
[0033] Une couche 6 de protection, par exemple constituée d'un film plastique ou d'un vernis,
recouvre l'ensemble de l'empilement. De préférence, il est absolument transparent
[0034] Dans un mode de réalisation particulier, le même matériau que celui du support 4
peut être utilisé.
[0035] Ce revêtement a pour but de protéger l'ensemble des informations contenues au niveau
des couches 5, tout en permettant leur lisibilité.
[0036] Enfin, l'ensemble est recouvert, du côté de la face recto par une autre couche 7
d'adhésif, de préférence de même nature que la couche 3 (mais pas obligatoirement).
[0037] A la figure 4A et dans le but d'en faciliter la lecture, seules les différentes couches
de l'empilement 5 sont représentées. Du bas vers le haut, ces trois couches 51, 52,
53 sont superposées et la première couche 51 est celle qui est contiguë au matériau
support 4.
[0038] On a volontairement représenté ici seulement une petite fraction du bandeau 2 mais
il est évident que ce bandeau se poursuit de part et d'autre des éléments représentés
ici pour constituer une pièce suffisamment longue pour être incorporée selon la dimension
transversale du document de sécurité.
[0039] Par ailleurs, en ce qui concerne les figures 4B et 4C, la figure 4B représente ce
qui est visible du côté recto, c'est-à-dire selon une direction d'observation qui
est située par le dessus de la couche 53. Quant à la figure 4C, elle symbolise ce
qui est visible selon la face verso de l'empilement
[0040] Selon l'invention, et dans ce mode de réalisation, on a affaire à un empilement de
trois couches 51, 52 et 53. Pour la clarté de la représentation, ces couches ont été
représentées comme étant délimitées par des lignes périphériques qui forment un rectangle.
Ceci est toutefois une vue de l'esprit et il faut retenir que seuls les éléments qui
seront décrits comme étant imprimés ou déposés doivent être considérés.
[0041] Ainsi, la couche 51 est formée d'un ensemble de motifs opaques, par exemple constitués
d'une impression d'encre noire couvrante.
[0042] Les motifs consistent ici, à titre illustratif, en une ligne transversale curviligne
et dont le sigle « FCOF » est imprimé à l'envers avec la lettre « O »pleine.
[0043] La deuxième couche 52, que l'on peut qualifier d'intermédiaire, présente un rendu
optique différent de celui de la première couche. Par le terme « rendu optique différent
», on entend que, lorsque l'on observe ces deux couches à l'oeil nu, on peut immédiatement
les différencier l'une de l'autre, notamment par leur couleur, leur brillance, leur
opacité/transparence et/ou leur contraste différent(es).
[0044] Une caractéristique de la couche intermédiaire 52 consiste dans le fait qu'elle est
opaque.
[0045] Tout matériau présentant une réelle opacité peut être utilisé, et on préférera par
exemple former cette couche par le biais d'un dépôt métallique tel que une impression
d'encre contenant des particules métalliques à effet or, argent, cuivre etc. On peut
en variante procéder à un dépôt sous vide d'une fine couche d'un métal par exemple
d'aluminium ou de cuivre opaque puis enlever localement ce métal par lavage à la soude
ou à l'eau, de façon à créer des zones dépourvues de revêtement.
[0046] Cette couche 52 recouvre partiellement la première couche 51.
[0047] De plus, elle est pourvue de plusieurs régions 520 en négatif, ce qui signifie qu'elles
sont dépourvues de revêtement, ces régions présentant respectivement des contours
différents.
[0048] En l'occurrence, on a affaire ici à une première région 520 qui consiste en une fenêtre
formant le chiffre « 5 », et une autre région 520 qui est constituée par le nombre
« 2014 », inscrit à l'envers.
[0049] Dans ce mode de réalisation, on notera également l'existence d'une troisième région
520' également formée par le chiffre « 5 ». On en reparlera ultérieurement, de manière
plus précise.
[0050] Sur cette couche intermédiaire 52 repose une troisième couche 53 qui présente également
un motif 530 constitué ici de la représentation stylisée de la lettre « O » d'une
part, et en la présence de quatre carrés d'autre part.
[0051] Avantageusement mais sans que ceci en constitue une obligation, les matériaux utilisés
pour les motifs de la couche 51 sont les mêmes que ceux de la couche 53.
[0052] Quand on se reporte à la figure 4B, on constate que, par une observation recto, les
quatre carrés de la couche 53 occultent complètement la région de la couche intermédiaire
52 formée par le nombre « 2014 ». En revanche, on discerne à travers la région 520
constituée du premier chiffre « 5 » l'existence de la couche 51 sous-jacente ce qui
rend lisible ce chiffre « 5 ».
[0053] Enfin, la région supplémentaire 520' se trouve à la verticale d'aucune impression
au niveau de la couche 51.
[0054] En revanche, lorsque l'on opère une observation par la face verso (figure 4C), c'est-à-dire
par le dessous du matériau support 4, on observe au travers de la zone 520 constituée
par la date « 2014 », la présence de la couche sous-jacente 53 et en l'occurrence
des petits carrés ce qui rend lisible la date « 2014 », tandis que la zone 520 constituée
par le chiffre « 5 » est complètement occultée par le « O plein» du sigle « FCOF »
réalisé en encre noire.
[0055] De cette description, il ressort que la couche intermédiaire 52 permet de bien différencier
l'une de l'autre les couches 51 et 53, ainsi que les motifs qui y sont présents.
[0056] Toutefois, la présence de zones évidées, de formes différentes au niveau de la couche
intermédiaire, laisse apparaître selon des observations de la face recto ou de la
face verso, des informations différentes mais intrinsèquement liées par leur construction,
permettant d'authentifier le document de sécurité qui est pourvu de ce bandeau.
[0057] En se reportant aux figures 5A à 5C, la nature des couches 51 et 52 est intervertie.
Il en est de même pour les couches 52 et 53. Ainsi, la fonctionnalité de cette structure
est identique à celle qui apparaît au niveau des figures 4A à 4C, mais le rendu visuel
est différent.
[0058] En se reportant cette fois-ci aux figures 6A à 6C, on constate que l'on a affaire
cette fois-ci à cinq couches différentes.
[0059] Ainsi, on constate la présence d'une première couche 51 comportant des motifs 510.
Sur cette couche est présente une couche intermédiaire 52 opaque dont certaines zones
520 sont dépourvues de revêtement.
[0060] Là encore, ces zones 520 présentent des contours différents.
[0061] Sur cette deuxième couche est apposée une troisième couche 53 qui est préférentiellement
de nature identique à la couche 51. Cette couche forme des motifs référencés 530.
[0062] Une couche additionnelle que l'on peut qualifier de quatrième couche 54 vient en
superposition de l'empilement 5 des couches 51, 52 et 53. Cette couche 54 est de nature
identique ou différente de celle de la deuxième couche 52.
[0063] Dans le cas d'espèce, elles sont de même nature.
[0064] Cette quatrième couche 54 exhibe également des zones ajourées puisque la seule région,
dans laquelle est présente une matière occultante, se cantonne ici à un cercle 540.
[0065] Enfin, une cinquième couche 55 recouvre l'ensemble. Elle est de préférence de nature
différente que les première et troisième couches. De façon particulièrement avantageuse,
cette couche 55 est constituée d'une encre à effets choisi parmi le type optiquement
variable, iridescent, à cristaux liquides de façon à créer des effets de changement
de couleurs selon l'angle d'observation. Cette couche peut être semi transparente
et comporte des motifs 550 qui se trouvent à l'aplomb des motifs 530 et 510 ou 540.
[0066] Selon la figure 6B, lorsque l'on observe l'empilement 5 depuis la face recto en réflexion,
la cinquième couche 55 révèle une première information constituée par les motifs 550.
Le revêtement opaque de la couche 54 présente des zones évidées en recouvrement avec
la couche 55 et la couche 53 peut révéler accessoirement, de manière avantageuse,
un autre message en négatif qui, lui, n'est pas en recouvrement des couches 55 et
53.
[0067] Le revêtement 53 n'est visible depuis la face recto qu'à travers les zones évidées
de la couche 54. Réciproquement, le revêtement 53 n'est visible depuis la face verso
(figure 6C) qu'à travers les zones évidées de la couche 52. Les informations résultantes
de l'empilement 51, 52, 53, 54 et 55 à l'aplomb desdites zones évidées et en recouvrement
des couches 52 et 54 sont différentes depuis une observation en réflexion de l'une
des faces, réciproquement de l'autre face.
[0068] Dans l'exemple des figures 7A à 7C, la nature des couches 51 et 52 d'une part, et
53 et 55 d'autre part, sont deux à deux interverties.
[0069] La fonctionnalité d'un tel empilement est identique à celle des figures précédentes,
mais le rendu visuel est différent.
[0070] Dans l'exemple de réalisation des figures 8A, 8B et 8C, on a affaire à une première
couche 51 consistant en un revêtement d'encre noire couvrante.
[0071] Par ailleurs, on notera que cette couche noire n'occupe qu'une partie de la surface
du bandeau.
[0072] Sur cette première couche est déposée une deuxième couche intermédiaire 52, toujours
formée d'un revêtement opaque, par exemple de type métallique, avec des zones dépourvues
de revêtement.
[0073] Plus particulièrement, il s'agit des zones 520 qui forment entre elles le nombre
« 2014 » et qui sont réalisées sous la forme d'un réseau tramé.
[0074] Cela signifie qu'il existe une multiplicité d'évidements dans ces zones, celles-ci
étant toutefois séparées par de la matière constitutive du matériau de recouvrement.
[0075] La forme du point et de la ligne de trame ainsi que son orientation et sa couverture
sont des paramètres bien connus de l'homme de l'art. A titre d'exemple, et sans que
ce soit limitatif, on propose une trame de points circulaires de 10 µm, avec une couverture
de 50 % et une orientation à 45°.
[0076] Enfin, une troisième couche est apposée sur la deuxième couche 52. Elle est de nature
identique ou non à celle de la couche 51 et, dans le cas d'espèce, elles sont de même
nature.
[0077] En se reportant à la figure 8B, lorsque l'on observe l'empilement depuis la face
recto en réflexion, la troisième couche 53 révèle une première information constituée
par les motifs en négatif 530.
[0078] Le revêtement opaque de type métallique de la deuxième couche 52 offre des zones
partiellement évidées en recouvrement avec la première couche 51. Le revêtement de
la couche 51 n'est visible depuis la face recto qu'à travers les zones partiellement
évidées de la couche 52, et, réciproquement, le revêtement de la couche 53 n'est visible
depuis la face verso qu'à travers les zones partiellement évidées de la deuxième couche
52. Les informations résultantes de l'empilement des trois couches 51 à 53 à l'aplomb
des zones partiellement évidées de la couche 52 sont donc différentes depuis une observation
en réflexion de l'une des faces, réciproquement de l'autre face, et présentent un
rendu visuel, semi-transparent et plus nuancé que dans l'exemple des figures 4A à
4C.
[0079] Enfin, dans le mode de réalisation des figures 9A à 9C, on a affaire à la même structure
que dans les figures qui viennent d'être décrites. Seule la nature des couches 51
et 52 d'une part, 52 et 53 d'autre part, est intervertie. La fonctionnalité de l'empilement
ainsi réalisé est identique, mais le rendu visuel est différent.
[0080] Dans un exemple de réalisation non représenté, on peut enduire localement le document
de sécurité conforme à l'invention avec un agent désopacifiant, c'est-à-dire améliorant
la visibilité du bandeau 2 là où il n'émerge pas à la surface d'au moins l'une des
faces visibles du document, de manière à rendre plus visibles les informations portées
par la première couche 51 de l'empilement 5.
[0081] Dans encore un autre exemple de réalisation non représenté, l'une au moins des couches
51, 52, 53, 54 ou 55 peut incorporer des agents authentifiables lors d'une lecture
automatique en machine. Il s'agit par exemple de particules magnétiques formant une
bande continue, des blocs ou bien un code sous forme de bits. Il peut également s'agir
de particules conductrices, fluorescentes, phosphorescentes, révélées par rayonnement
infrarouge ou bien comportant un signal spécifique détectable avec un appareil dédié.
1. Bandeau de sécurité (2) destiné à être incorporé en partie dans la structure d'un
document de sécurité (1) au moins partiellement constitué de fibres, ce bandeau (2)
émergeant à la surface dudit document sous la forme d'un ensemble de fenêtres (F),
et comprenant un matériau support (4) transparent ou translucide, recouvert, sur l'une
ou l'autre de ses faces opposées, d'au moins trois couches (51, 52, 53) distinctes
et superposées de revêtement,
caractérisé par le fait qu'il comprend, parmi ces trois couches désignées respectivement première couche (51),
deuxième couche intermédiaire (52) et troisième couche (53), une deuxième couche intermédiaire
(52) qui présente un rendu optique différent de celui des première et troisième couches
(51, 53) ;
- que la deuxième couche intermédiaire (52) est opaque et comporte au moins deux régions
(520) au moins partiellement dépourvues de revêtement, ces deux régions (520) présentant
respectivement des contours différents ;
- et que les première et troisième couches (51, 53) de revêtement sont constituées
d'au moins un motif (510, 530), une partie du motif (510) de la première couche (51)
étant visible au travers d'une desdites deux régions (520) au moins partiellement
dépourvues de revêtement, tandis qu'au moins une partie du motif (530) de la troisième
couche (53) est visible au travers de l'autre desdites deux régions (520) au moins
partiellement dépourvues de revêtement, lesdits motifs (510, 530) étant différents
l'un de l'autre.
2. Bandeau selon la revendication 1, caractérisé par le fait que lesdits rendus optiques différents sont choisis parmi des couleurs, des brillances,
des opacité/transparence et ou des contrastes différentes
3. Bandeau selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que lesdites régions (520) sont totalement dépourvues de revêtement.
4. Bandeau selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé par le fait que lesdites régions (520) sont partiellement dépourvues de revêtement, et ont la forme
d'un réseau tramé.
5. Bandeau selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comporte au moins une quatrième couche additionnelle (54).
6. Bandeau selon la revendication 5, caractérisé par le fait que ladite quatrième couche (54) est opaque et se superpose à une partie du motif (530)
de la troisième couche (53).
7. Bandeau selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la couche la plus éloignée du support (4) est recouverte d'une couche protective
transparente (6), tel qu'un film ou un vernis.
8. Document de sécurité au moins partiellement constitué de fibres, tel qu'un billet
de banque (1), caractérisé par le fait qu'il intègre un bandeau (2) selon l'une des revendications précédentes, qui est incorporé
au sein de celui-ci tout en émergeant à la surface d'au moins une de ses faces visibles
(10, 11), sous la forme d'un ensemble de fenêtres (F).
9. Document de sécurité selon la revendication 8, caractérisé par le fait qu'il est enduit localement d'un agent désopacifiant, c'est à dire améliorant la visibilité
dudit bandeau (2).
1. Sicherheitsstreifen (2), der dazu bestimmt ist, teilweise in die Struktur eines Sicherheitsdokuments
(1) eingebettet zu werden, das zumindest teilweise aus Fasern besteht, wobei dieser
Streifen (2) auf der Oberfläche des Dokuments in Form einer Reihe von Fenstern (F)
erhaben ist und ein transparentes oder durchscheinendes Trägermaterial (4) umfasst,
das auf der einen oder anderen seiner gegenüberliegenden Seiten mit mindestens drei
getrennten und übereinander gelegten Schichten (51, 52, 53) bedeckt ist, so dass es
unter diesen drei Schichten, die jeweils als erste Schicht (51) zweite Zwischenschicht
(52) und dritte Schicht (53) bezeichnet werden, eine zweite Zwischenschicht (52) umfasst,
die eine von der ersten und dritten Schicht (51, 53) unterschiedliche Optik aufweist;
und
dass die zweite Zwischenschicht (52) opak ist und zumindest zwei zumindest teilweise
unbelegte Bereiche (520) umfasst, wobei der Streifen dadurch gekennzeichnet ist, dass die beiden Bereiche (520) der zweiten Zwischenschicht jeweils unterschiedliche Konturen
aufweisen; und
dass die erste und die dritte Belagschicht (51, 53) aus mindestens einem Motiv (510,
530) bestehen, wobei ein Teil des Motivs (510) der ersten Schicht (51) durch zumindest
einen der beiden zumindest teilweise unbelegten Bereiche (520) hindurch sichtbar ist,
während zumindest ein Teil des Motivs (530) der dritten Schicht (53) durch den anderen
der beiden zumindest teilweise unbelegten Bereiche (520) hindurch sichtbar ist, wobei
sich die Motive (510, 530) voneinander unterscheiden.
2. Streifen nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die unterschiedlichen Optiken aus verschiedenen Farben, Glanzgraden, Opazität/Transparenz
und/oder Kontrasten ausgewählt sind.
3. Streifen nach einem der vorstehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass diese Bereiche (520) völlig unbelegt sind.
4. Streifen nach einem der Ansprüche 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, dass diese Bereiche (520) teilweise unbelegt sind und die Form eines Rasternetzes haben.
5. Streifen nach einem der vorstehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass er zumindest eine vierte zusätzliche Schicht (54) umfasst.
6. Streifen nach Anspruch 5, dadurch gekennzeichnet, dass die vierte Schicht (54) opak ist und einen Teil des Motivs (530) der dritten Schicht
(53) überdeckt.
7. Streifen nach einem der vorstehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass die vom Träger (4) am weitesten entfernte Schicht mit einer transparenten Schutzschicht
(6), wie einer Folie oder einem Lack, abgedeckt ist.
8. Sicherheitsdokument, das zumindest teilweise aus Fasern besteht, wie ein Geldschein
(1), dadurch gekennzeichnet, dass es einen Streifen (2) nach einem der vorhergehenden Ansprüche integriert, der darin
eingebettet ist und gleichzeitig auf der Oberfläche zumindest einer seiner sichtbaren
Seiten (10, 11) in Form einer Reihe von Fenstern (F) erhaben ist.
9. Sicherheitsdokument nach Anspruch 8, dadurch gekennzeichnet, dass es örtlich mit einem Enttrübungsmittel beschichtet ist, das heißt, das die Sichtbarkeit
des Streifens verbessert.
1. Security strip (2) intended to be incorporated in part into the structure of a security
document (1) at least partially consisting of fibers, this strip (2) emerging on the
surface of said document in the form of a set of windows (F), and comprising a transparent
or translucent carrier material (4), covered, on one or the other of its opposite
faces, with at least three separate and superposed coating layers (51, 52, 53), which
comprises, among these three layers respectively designated first layer (51), intermediate
second layer (52) and third layer (53), an intermediate second layer (52) that has
an optical rendering different from that of the first and third layers (51, 53), and
in which the intermediate second layer (52) is opaque and has at least two regions
(520) at least partially devoid of coating,
characterized in that said two regions (520) of the intermediate second layer respectively have different
outlines, and in that the first and third coating layers (51, 53) consist of at least one pattern (510,
530), a portion of the pattern (510) of the first layer (51) being visible through
one of said two regions (520) at least partially devoid of coating, whereas at least
a portion of the pattern (530) of the third layer (53) is visible through the other
of said two regions (520) at least partially devoid of coating, said patterns (510,
530) being different from each other.
2. Strip according to claim 1, characterized by the fact that said different optical renderings are selected from different colors,
sheens, opacity/transparency and/or contrasts.
3. Strip according to one of the preceding claims, characterized by the fact that said regions (520) are completely devoid of coating.
4. Strip according to one of claims 1 or 2, characterized by the fact that said regions (520) are partially devoid of coating, and have the form
of a screen network.
5. Strip according to one of the preceding claims, characterized by the fact that it comprises at least a fourth additional layer (54).
6. Strip according to claim 5, characterized by the fact that said fourth layer (54) is opaque and is superposed on a portion of
the pattern (530) of the third layer (53).
7. Strip according to one of the preceding claims, characterized by the fact that the layer most distant from the carrier (4) is covered with a transparent
protective layer (6), such as a film or a varnish.
8. Security document at least partially consisting of fibers, such as a banknote (1),
characterized by the fact that it integrates a strip (2) according to one of the preceding claims,
which is incorporated therein while emerging on the surface of at least one of its
visible faces (10, 11), in the form of a set of windows (F).
9. Security document according to claim 8, characterized by the fact that it is locally coated with a de-opacifying agent, i.e. an agent that
improves the visibility of said strip (2).