[0001] La présente invention se rapporte à un dispositif formant étaleur-nappeur destiné
à napper un voile de fibres, notamment de non tissé, notamment à la sortie d'un dispositif
de carde, ainsi qu'à un procédé pour commander un étaleur-nappeur de ce genre.
[0002] Classiquement, un étaleur-nappeur disposé à la sortie d'un dispositif de carde produisant
un voile de fibres de non-tissé comporte un tapis avant amenant le voile de fibres
dans l'étaleur-nappeur jusqu'à un chariot accumulateur mobile suivant un mouvement
de va-et-vient, un tapis arrière amenant le voile accumulé jusqu'à un chariot nappeur
également mobile suivant un mouvement de va-et-vient et un tablier de sortie, le chariot
accumulateur étant agencé pour renvoyer le voile de fibre vers le chariot nappeur,
et ce dernier étant agencé pour déposer le voile accumulé et renvoyé par le chariot
accumulateur sur le tablier pour obtenir une nappe composée de couches qui sont en
biais, alternativement dans un sens et dans l'autre, par rapport à la direction en
longueur de la nappe.
[0003] Les caractéristiques de la nappe que l'on souhaite obtenir (grammage, densité surfacique,
orientation des plis, longueur des plis, etc) sont réglées à l'avance sur la base
des réglages des vitesses d'entrée du voile, des vitesses et courses des chariots
mobiles en va et vient, et de manière générale des données cinématiques des constituants
de l'étaleur nappeur. Les dispositifs étaleur-nappeurs connus de l'art antérieur présentent
comme inconvénient que des défauts d'uniformité par rapport aux caractéristiques réglées
à l'avance apparaissant ça et là sur la nappe finale. C'est particulièrement le cas
lorsque l'on tente d'augmenter la vitesse de production en utilisant des moteurs plus
puissants.
[0004] De
FR2791364,
EP0522893 et
EP 1816243, il est connu des étaleur-nappeurs de ce genre et qui comportent les caractéristiques
du préambule de la revendication 1.
[0005] Une fois réglées les caractéristiques de la nappe que l'on souhaite obtenir, la présente
invention vise un étaleur nappeur permettant d'obtenir une nappe la plus uniforme
possible par rapport à ces caractéristiques réglées à l'avance, et ce de préférence
à la vitesse de production la plus élevée possible.
[0006] Suivant l'invention, un étaleur-nappeur, notamment disposé à la sortie d'un dispositif
de carde produisant un voile de fibres, notamment de non-tissé, comportant un tapis
avant amenant le voile de fibres dans l'étaleur-nappeur jusqu'à un chariot accumulateur,
notamment mobile suivant un mouvement de va-et-vient ; un tapis arrière amenant le
voile accumulé jusqu'à un chariot nappeur, notamment également mobile suivant un mouvement
de va-et-vient ; et un tablier de sortie, le chariot accumulateur étant agencé pour
renvoyer le voile de fibre vers le chariot nappeur, et ce dernier étant agencé pour
déposer le voile accumulé et renvoyé par le chariot accumulateur sur le tablier en
biais, alternativement dans un sens et dans l'autre, par rapport à la direction en
longueur de la nappe, les tapis avant et arrière étant entraînés par des rouleaux
d'entraînement respectifs avant et arrière, est caractérisé par des moyens anti-glissement
destinés à empêcher un glissement relatif d'au moins l'un des tapis avant et arrière
par rapport à son rouleau respectif, notamment arrière, de préférence des deux tapis
avant et arrière.
[0007] L'inventeur de la présente invention a compris que les défauts d'uniformité par rapport
aux caractéristiques réglées à l'avance apparaissant sur la nappe obtenue en sortie
de l'étaleur-nappeur sont dus à des différentiels non maîtrisés de vitesses entre
le tapis avant et le tapis arrière notamment dans le parcours du voile entre le chariot
accumulateur et le chariot nappeur où le voile est supporté par le tapis arrière et
coiffé par le tapis avant, ainsi qu'à des différentiels de vitesses entre le moyen
amenant le voile de carde et le tapis avant le reprenant et des différentiels de vitesse
entre le tapis arrière amenant le voile dans le chariot nappeur et la vitesse de ce
dernier déposant le voile sur la nappe en formation en sortie de nappeur, chacune
de ces causes de défaut est notamment induite par des phénomènes de glissement entre
le tapis avant ou le tapis arrière et son rouleau de commande lors des phases d'accélération
ou de décélération des tapis intervenant notamment à chaque inversion du mouvement
du chariot de nappage. Les accélérations et décélérations des tapis augmentant avec
la vitesse d'entrée du nappeur, les défauts induits par ces phénomènes de glissement
sont accentués avec la vitesse de production.
[0008] En prévoyant des moyens ayant pour fonction d'empêcher le glissement relatif des
tapis avant et/ou arrière par rapport au rouleau d'entraînement respectif, on obtient
en sortie comme résultat une nappe sans défaut par rapport à la nappe que l'on s'attend
à obtenir par rapport aux réglages préalables des paramètres de l'étaleur-nappeur.
En outre, le glissement n'existant plus, on peut augmenter le débit de production
de la nappe de l'étaleur-nappeur sans diminution de la qualité de la nappe obtenue
et/ou on peut prévoir, pour un même débit qu'actuellement d'utiliser un moteur de
commande du rouleau d'entraînement moins lourd et/ou moins puissant et donc diminuer
le coût de revient final de la nappe de non tissé.
[0009] Suivant un mode de réalisation préféré de l'invention, particulièrement avantageux,
les moyens anti-glissement sont constitués par au moins un rouleau d'entraînement
auxiliaire associé à un moteur auxiliaire, qui applique une force d'actionnement complémentaire
au rouleau d'entraînement respectif dudit au moins un des tapis avant et arrière,
lui même entraîné par un moteur principal respectif.
[0010] En prévoyant ainsi un rouleau d'entraînement auxiliaire en plus du rouleau d'entraînement
principal, on facilite le réglage fin du mouvement du tapis par rapport au voile,
notamment en évitant d'avoir à passer l'effort nécessaire à l'accélération de toute
la longueur du tapis en un seul point de commande et donc d'accentuer les risques
de glissement entre le tapis et son rouleau de commande lors des fortes accélérations.
[0011] Le ou chaque rouleau d'entraînement auxiliaire est entraîné par un moteur auxiliaire,
de préférence commandé en couple. Le ou chaque rouleau d'entraînement principal est
entraîné par un moteur principal, de préférence commandé en vitesse.
[0012] En particulier, le couple du ou de chaque moteur auxiliaire est commandé en fonction,
notamment proportionnellement, de l'accélération du chariot de nappage et en fonction
des cycles de nappage (accélération aller, décélération aller, accélération retour,
décélération retour) de façon à soulager le moteur principal dans ces phases d'accélérations
et de décélérations diminuant ainsi l'effort à transmettre entre le rouleau d'entraînement
principal et le tapis.
[0013] La présente invention se rapporte aussi à un procédé pour commander un étaleur-nappeur
comportant un tapis avant, un chariot accumulateur, un tapis arrière, un chariot nappeur
et un tablier, les vitesses et déplacements des différents éléments de l'étaleur nappeur
étant réglés à l'avance pour obtenir une nappe ayant des caractéristiques données
à l'avance, le tapis avant étant entraîné par un rouleau d'entraînement avant entraîné
par un moteur principal avant et le tapis arrière étant entraîné par un rouleau d'entraînement
arrière entraîné par un moteur principal arrière, est caractérisé par l'étape qui
consiste à prévoir des moyens anti-glissement destinés à annuler le glissement entre
au moins l'un du tapis avant et arrière et son rouleau d'entraînement respectif, notamment
au moins un rouleau d'entraînement auxiliaire, notamment entraîné par un moteur auxiliaire
commandé en couple.
[0014] A titre d'exemple, on décrit maintenant un mode de réalisation préféré de l'invention
en se reportant aux dessins dans lesquels :
- la figure 1
- est une vue en perspective schématique d'un étaleur-nappeur suivant l'invention ;
- la figure 2
- est une vue en coupe schématique de l'étaleur-nappeur de la figure 1 dans un plan
perpendiculaire au plan de la nappe déposée sur le tablier, le chariot nappeur se
trouvant dans une position entre la position d'extrémité droite ou avant de dépôt
lors du cycle de nappage et une position gauche ou arrière par rapport à la nappe
déposée sur le tablier de l'étaleur-nappeur.
[0015] Aux figures, il est représenté un étaleur-nappeur 1 suivant un mode de réalisation
de l'invention. Cet étaleur nappeur est disposé en aval d'une carde produisant un
voile de non tissé qui arrive sur un tapis 2 avant sans fin. Le tapis 2 avant sans
fin comporte un tronçon 21 en pente montante suivi d'un tronçon horizontal s'étendant
jusqu'à un chariot 12 accumulateur. Le tapis avant sans fin comporte ensuite plusieurs
tronçons en succession, notamment les tronçons 22, 23, 25, 26, 27 et 29 avant de revenir
au tronçon 21. Suivant une variante représentée mais non essentielle à l'invention,
il est prévu un simple rouleau 2d de détour autour duquel le tapis 2 avant effectue
un demi tour, le tapis arrière 5 récupérant le voile 4 après retournement du voile
afin de le transporter jusqu'au chariot nappeur 9.
[0016] Les mouvements et/ou déplacements des chariots 9 et 12 et des tapis 5 et 2 sont commandés
par une unité centrale qui commande leur moteur respectif en fonction des données
cinématiques (positions, vitesses, accélération) souhaitées pour chacun, ces réglages
définissant les paramètres (notamment longueur, orientation des plis en biais et densité
surfacique) souhaités pour la nappe finale.
[0017] Les deux tapis 2 et 5 sont des tapis sans fin qui circulent en sens contraire l'un
de l'autre. Le tapis d'entrée 2 est guidé le long de son trajet de circulation par
des rouleaux 2a à 2n. Le tapis arrière 5 est guidé le long de son trajet par des rouleaux
5b à 5n. Les rouleaux sont librement rotatifs, sauf ceux reliés à des moyens moteurs,
comme décrits dans la présente demande.
[0018] De préférence, les deux tapis sont entraînés de façon à avoir dans la zone de recouvrement
mutuel du voile (entre les deux chariots et jusqu'au tablier, notamment dans le passage
vertical 17 juste avant le site 11 de dépôt sur la nappe se trouvant sur le tablier
3 (entraîné par des rouleaux, dont notamment le rouleau 3a), des vitesses égales correspondant
à la vitesse souhaitée d'alimentation du voile 4 au site 11 de dépôt.
[0019] Le tapis arrière 5 effectue un virage à 180° autour du rouleau 5g après la zone 52
de recouvrement/pincement mutuel du voile par les deux tapis 2 et 5. Pour éviter une
compression du voile dans le chariot nappeur, notamment à la transition entre la partie
42 et la zone de dépôt 11, le tapis 2 d'entrée est détournée autour d'un rouleau de
détour 2f.
[0020] Le chariot nappeur effectue un déplacement en va et vient dans la direction horizontale
à la figure. Lors de ce déplacement, le tapis 5 subit une variation de sa longueur
(sensiblement égale au double du déplacement dans un sens donné du chariot 9). Il
convient donc de prévoir une compensation de cette variation, ce qui est réalisé par
le fait que le tapis 5 arrière effectue un virage à 180° autour d'un rouleau 51 porté
par un chariot compensateur 16 mobile en va et vient en synchronisation avec le mouvement
du chariot 9. Ainsi, des régions 56 et 57 du tapis 5 se raccourcissent lorsque les
régions 52, 53 et 59 du tapis 5 augmentent et réciproquement. Pour réaliser la synchronisation,
il est prévu une courroie crantée 76 fixée à une extrémité au chariot nappeur et à
l'autre extrémité au chariot 16, la courroie 76 engrenant avec une poulie motrice
77 reliée à un moteur à deux sens de marche, commandé en vitesse. D'autre part, un
câble 78 inextensible relie les deux autres côtés des chariots 9 et 16.
[0021] Un agencement identique est réalisé pour synchroniser le déplacement du chariot accumulateur
et la longueur du tapis 2 d'entrée. Le tapis 2 effectue un virage à 180° autour d'un
rouleau 21 porté par un chariot compensateur 14 mobile en va et vient en synchronisation
avec le mouvement du chariot 12. Ainsi, des régions 26 et 27 du tapis 2 se raccourcissent
lorsque les régions 21, 22 et 23 du tapis 2 augmentent et réciproquement. Pour réaliser
la synchronisation, il est prévu une courroie crantée 71 fixée à une extrémité au
chariot 12 d'accumulation et à l'autre extrémité au chariot 14, la courroie 71 engrenant
avec une poulie motrice 72 reliée à un moteur à deux sens de marche, commandé en vitesse.
D'autre part, un câble 73 inextensible relie les deux autres côtés des chariots 12
et 14.
[0022] Chacun des tapis 2, 5 passe sur un rouleau moteur respectif 2i, 5i relié à un moteur
respectif 74, 79 commandé en vitesse (servo moteur, pas à pas ou analogue). Deux rouleaux
de retour, 2h, 2j et 5h, 5j sont agencés de part et d'autre des rouleaux moteurs 2i,
5i, afin de maximiser l'enroulement du tapis autour de son rouleau de commande et
donc son adhérence.
[0023] Les moteurs d'entraînement 74, 79 et les moteurs des poulies 72, 77 sont commandés
(par l'unité centrale non représentée) pour les adapter au caractéristiques souhaitées
du produit final à obtenir (longueur, densité surfacique, etc) qui dépendent notamment
de la vitesse d'entrée du voile et/ou de la course du chariot nappeur et/ou des accélérations
des chariots, et/ou autres.
[0024] Un moteur 101 complémentaire agit sur le tapis 2 avant. Il actionne un rouleau d'entraînement
2m, qui est garni d'un revêtement adhérent et est de préférence associé à un rouleau
de détour 2n pour augmenter l'enroulement du tapis autour du rouleau 2m. Le rouleau
moteur 2i et le rouleau moteur 2m complémentaire sont placés relativement loin l'un
de l'autre le long du trajet du tapis pour répartir autant que possible les contraintes
de traction, notamment pendant les phases d'accélération.
[0025] Le moteur 101 complémentaire est, suivant un mode de réalisation préférentiel, commandé
en couple, notamment pour chaque point du cycle de nappage de l'étaleur-nappeur.
[0026] Le couple du moteur complémentaire est commandé pour éviter le glissement relatif
entre le tapis 2 avant et le rouleau 2i moteur.
[0027] Un moteur 111 complémentaire agit sur le tapis 5 arrière. Il actionne un rouleau
d'entraînement 5m, qui est de préférence garni d'un revêtement adhérent et associé
à un rouleau de détour 5n pour augmenter l'enroulement du tapis autour du rouleau
5m. Le rouleau moteur 5i et le rouleau moteur 5m complémentaire sont placés relativement
loin l'un de l'autre le long du trajet du tapis pour répartir autant que possible
les contraintes de traction, notamment pendant les phases d'accélération.
[0028] Le moteur 111 complémentaire est, de préférence, commandé en couple, notamment pour
chaque point du cycle de nappage de l'étaleur-nappeur.
[0029] Le couple du moteur complémentaire est commandé pour éviter le glissement relatif
entre le tapis 5 et le rouleau 5i moteur.
[0030] En particulier, les moteurs complémentaires permettent d'améliorer le comportement
de l'étaleur nappeur en annulant d'une part les glissements de tapis sur leurs rouleaux
de commande et d'autre part en limitant les variations de tension dans les tapis lors
des phases d'accélération et de décélération grâce à la commande en deux points de
chaque tapis. On combat ainsi les effets induits par les glissements de tapis sur
la nappe. En outre, on peut soit utiliser des moteurs principaux moins lourds et/ou
puissants que s'il n'y avait qu'un seul moteur par tapis, soit atteindre des vitesses
de travail plus élevées, notamment en diminuant fortement l'usure des tapis par une
meilleure répartition des contraintes en traction agissant sur les tapis.
[0031] Un cycle de nappage peut être comme suit : On part d'une situation où le chariot
nappeur est à l'extrémité de sa course côté avant.
[0032] Le chariot 9 est alors à l'arrêt tandis que le chariot 12 se déplace à vitesse constante
vers l'arrière pour allonger les régions 21 et 22 du tapis 2. La vitesse V74 du moteur
74 principal du tapis 2 est nulle car les régions 22 et 23 sont immobiles. La vitesse
V12 du chariot 12 est égale à la moitié de la vitesse d'entrée du voile 4. La vitesse
de la région 52 de pincement du tapis 5 est nulle car égale à la vitesse de la région
22 du tapis 2. La vitesse des régions 58 et 59 est nulle. La vitesse V111 du moteur
111 est nulle. La vitesse V79 du moteur 79 est le double de la vitesse du chariot
nappeur.
[0033] On définit comme étant positif le couple des moteurs qui permet d'accélérer dans
la direction du produit les tapis 2 et 5. Sur la figure 2, les couples des moteurs
74 et 101 sont donc définis comme étant positifs dans le sens anti-horaire tandis
que les couples des moteurs 79 et 111 sont définis comme étant positifs dans le sens
horaire.
[0034] Dans une première phase P1, le chariot nappeur accélère vers l'arrière (vers la gauche
à la figure 2), démarrant son mouvement aller. La vitesse des tronçons 52, 57, 58
et 59 restent nulle tandis que les tronçons 53 à 56 subissent une accélération égale
à 2 fois celle du chariot nappeur 9 et de son chariot compensateur 16. Du fait de
l'accélération des tronçons 55 et 56 ainsi que du chariot compensateur 16 d'une part
et de la nécessité de maintenir la vitesse nulle dans les tronçons 52, 57, 58 et 59,
l'application d'un couple positif dans le moteur 111 pourtant à vitesse nulle permet
de s'opposer à la tension induite par l'accélération des tronçons 58, 59 et 52 ainsi
que par l'accélération en rotation des rouleaux 5j, 5k et 51 qu'ils induisent. Le
couple positif appliqué par le moteur 111, pourtant à vitesse nulle, permet ainsi
de soulager le moteur 79 tout en réduisant la tension induite par ces accélérations
dans les tronçons 58, 59 et 52. Dans cette phase P1, de tout le circuit du tapis avant
2, seuls les rouleaux 2e, 2f et 2g subissent une accélération induite par l'accélération
du chariot 9 ce qui implique qu'un couple positif non nul est appliqué par le moteur
74 afin de maintenir nulle la vitesse des tronçons 22 et 23. Le couple appliqué par
le moteur 101 peut être alors nul ou contribuer simplement à s'opposer au frottement
en rotation du rouleau 21.
[0035] Dans une seconde phase P2, les chariots sont à vitesse constante, tous les couples
moteurs étant bas.
[0036] Cette phase se termine au-delà du milieu de la course du chariot nappeur 9 et notamment
au-delà du dernier tiers de sa course pour entrer dans une phase P3 de décélération
du chariot 9 jusqu'à son arrêt en fin de course aller. La vitesse des tronçons 52,
57, 58 et 59 restent nulle tandis que les tronçons 53 à 56 subissent une décélération
égale à 2 fois celle du chariot nappeur 9 et de son chariot compensateur 16. Du fait
de la décélération des tronçons 53 à 56 ainsi que du chariot nappeur 9 d'une part
et de la nécessité de maintenir la vitesse nulle dans les tronçons 52, 57, 58 et 59,
l'application d'un couple négatif dans le moteur 111 pourtant à vitesse nulle permet
de s'opposer à la tension induite par la décélération des tronçons 52 et 53 ainsi
que par la décélération en rotation des rouleaux 5g et 5h qu'ils induisent. Le couple
négatif appliqué par le moteur 111, pourtant à vitesse nulle, permet ainsi de soulager
le moteur 79 tout en réduisant la tension induite par ces accélérations dans les tronçons
57, 56 et 55. Dans cette phase P3, de tout le circuit du tapis avant 2, seuls les
rouleaux 2e, 2f et 2g subissent une décélération induite par la décélération du chariot
9 ce qui implique qu'en appliquant un couple négatif non nul dans le moteur 101 pourtant
à vitesse constante on peut soulager le moteur 74 ainsi que réduire la tension induite
dans les tronçons 25, 26 et 27.
[0037] Dans la phase P4, le chariot nappeur 9 accélère en direction de l'entrée (vers la
droite à la figure 2) débutant la phase retour. Dans le même temps, le chariot accumulateur
qui était resté à une vitesse constante pendant les phases P1 à P3 démarre sa décélération
jusqu'à son arrêt puis son inversion.
[0038] Sur le circuit du tapis avant 2, pendant cette phase P4, tous les rouleaux hormis
2m, 2n, 2a et 2b et tous les tronçons de tapis hormis 27 et 21 subissent une accélération
ou décélération induite par la combinaison des mouvements des chariots accumulateurs
et inférieurs si bien que le couple optimal à appliquer sur le moteur 101 peut varier
en fonction des inerties des différents rouleaux. Le moteur 101 peut en effet contribuer
à la décélération des rouleaux 2c et 2d induite par la décélération du chariot accumulateur
12 mais aussi à l'accélération des rouleaux 2j à 21 induits par la nécessité d'accélérer
le tronçon 42 de voile et donc le tronçon 22 à deux fois l'accélération du chariot
nappeur 9 afin de maintenir une vitesse de délivrance du voile au point 11 égale à
la vitesse du chariot nappeur 9.
[0039] Pendant cette même phase P4, sur le circuit du tapis arrière, les tronçons 53 à 56
et les rouleaux 5h à 5k sont à vitesse nulle. Le tronçon de tapis 52 ainsi que les
rouleaux 5m, 5n et 5b subissent une accélération égale à 2 fois celle du chariot 9
afin de l'alimenter, tandis que les rouleaux 5c à 5f, ainsi que 51, subissent une
combinaison entre 2 fois l'accélération du chariot nappeur 9 et la décélération du
chariot accumulateur 12. Ainsi, bien qu'à l'arrêt le moteur 79 appliquera un couple
positif s'opposant au mouvement du tronçon 53 induit par les accélérations des rouleaux
5b à 5g. Dans le même temps, un couple positif sur le moteur 111 assistera le moteur
79 en contribuant notamment à l'accélération du rouleau 51 et ainsi à la diminution
des tensions induites dans les tronçons 58, 59, 52 et 53.
[0040] Dans une cinquième phase P5, les chariots sont à vitesse constante, tous les couples
moteurs étant bas.
[0041] Cette phase se termine au-delà du milieu de la course du chariot nappeur 9 et notamment
au-delà du dernier tiers de sa course pour entrer dans une phase P6 de décélération
du chariot 9 jusqu'à son arrêt en fin de course retour. La vitesse des tronçons 53,
55 et 56 restent nulles tandis que les tronçons 52 et 57 à 59 subissent une décélération
égale à 2 fois celle du chariot nappeur 9 et de son chariot compensateur 16. Du fait
de la décélération des tronçons 52, 57 et 59 ainsi que du chariot nappeur 9 d'une
part et de la nécessité de maintenir la vitesse nulle dans les tronçons 53, 55 et
56, l'application d'un couple négatif dans le moteur 79 pourtant à vitesse nulle permet
de s'opposer à la tension induite par la décélération des tronçons 53, 55 et 56 ainsi
que par la décélération en rotation des rouleaux 5b à 5g et 51 à 5n qu'ils induisent.
Le couple négatif appliqué par le moteur 111 permet ainsi de soulager le moteur 79
tout en réduisant la tension induite par ces accélérations dans les tronçons 57, 56
et 55. Dans cette phase P6, de tout le circuit du tapis avant 2, tous les rouleaux
hormis 2m, 2n, 2a et 2b et tous les tronçons de tapis hormis 27 et 21 subissent une
accélération ou décélération induite par la combinaison des mouvements des chariots
accumulateurs et inférieurs si bien que le couple optimal à appliquer sur le moteur
101 peut varier en fonction des inerties des différents rouleaux. Le moteur 101 peut
en effet contribuer à l'accélération des rouleaux 2c et 2d induite par l'accélération
du chariot accumulateur 12 mais aussi à la décélération des rouleaux 2j à 21 induits
par la nécessité de décélérer le tronçon 42 de voile et donc le tronçon 22 à deux
fois la décélération du chariot nappeur 9 afin de maintenir une vitesse de délivrance
du voile au point 11 égale à la vitesse du chariot nappeur 9.
[0042] Dans la présente demande, on a décrit comme moyens anti-glissement préférés un rouleau
d'entraînement auxiliaire associé à un rouleau d'entraînement auxiliaire (2m , 5m)
associé à un moteur (101 ; 111) auxiliaire, qui applique une force d'actionnement
complémentaire au rouleau d'entraînement respectif dudit au moins un des tapis avant
et arrière, lui même entraîné par un moteur principal (74 ; 79) respectif. Cependant,
il va de soi que la présente invention ne se limite pas à ce mode de réalisation et
que d'autres moyens anti-glissement peuvent être prévus, par exemple un revêtement
anti-glissement, des rouleaux anti-glissement, des tapis perforés ou dentés ou analogue
sans sortir de l'étendue de protection de l'invention qui est définie par les revendications,
notamment les revendications 1 et 7.
1. Etaleur-nappeur, notamment disposé à la sortie d'un dispositif de carde produisant
un voile de fibres, notamment de non-tissé, comportant un tapis (2) avant amenant
le voile (4) de fibres dans l'étaleur-nappeur jusqu'à un chariot (12) accumulateur,
notamment mobile suivant un mouvement de va-et-vient ; un tapis (5) arrière amenant
le voile accumulé jusqu'à un chariot (9) nappeur, notamment également mobile suivant
un mouvement de va-et-vient ; et un tablier (3) de sortie, le chariot accumulateur
étant agencé pour renvoyer le voile de fibre vers le chariot nappeur, et ce dernier
étant agencé pour déposer le voile accumulé et renvoyé par le chariot accumulateur
sur le tablier en biais, alternativement dans un sens et dans l'autre, par rapport
à la direction en longueur de la nappe (6), les tapis (2) avant et (5) arrière étant
entraînés par des rouleaux (2i, 5i) d'entraînement respectifs avant et arrière, caractérisé par des moyens anti-glissement destinés à empêcher un glissement relatif d'au moins l'un
des tapis (2) avant et (5) arrière par rapport à son rouleau (2i, 5i) d'entraînement
respectif, notamment arrière, de préférence des deux tapis (2, 5) avant et arrière.
2. Etaleur-nappeur suivant la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens anti-glissement empêchent un glissement relatif des tapis (2, 5) avant
et arrière par rapport à leur rouleau respectif de commande (2i, 5i).
3. Etaleur-nappeur suivant la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens anti-glissement sont constitués par au moins un rouleau d'entraînement
auxiliaire (2m , 5m) associé à un moteur (101 ; 111) auxiliaire, qui applique une
force d'actionnement complémentaire au rouleau d'entraînement respectif dudit au moins
un des tapis avant et arrière, lui même entraîné par un moteur principal (74 ; 79)
respectif.
4. Etaleur-nappeur suivant la revendication 3, caractérisé en ce que le ou chaque rouleau d'entraînement auxiliaire est entraîné par un moteur auxiliaire
commandé en couple.
5. Etaleur-nappeur suivant l'une des revendications 3 ou 4, caractérisé en ce que le moteur principal (74 ; 79) est commandé en vitesse.
6. Etaleur-nappeur suivant l'une des revendications 3, 4 ou 5, caractérisé en ce que le couple du ou de chaque moteur auxiliaire est commandé en fonction, notamment proportionnellement,
de l'accélération du chariot nappeur et en fonction des cycles de nappage de façon
à soulager le moteur principal dans les phases d'accélérations et de décélérations
diminuant ainsi l'effort à transmettre entre le rouleau d'entraînement principal et
le tapis.
7. Procédé pour commander un étaleur-nappeur comportant un tapis avant, un chariot accumulateur,
un tapis arrière, un chariot nappeur et un tablier, les vitesses et déplacements des
différents éléments de l'étaleur-nappeur étant réglés à l'avance pour obtenir une
nappe ayant des caractéristiques données à l'avance, le tapis avant étant entraîné
par un rouleau d'entraînement avant entraîné par un moteur principal avant et le tapis
arrière étant entraîné par un rouleau d'entraînement arrière entraîné par un moteur
principal arrière, est caractérisé par l'étape qui consiste à prévoir des moyens anti-glissement destinés à annuler le glissement
entre au moins l'un du tapis avant et arrière et son rouleau d'entraînement respectif,
notamment au moins un rouleau d'entraînement auxiliaire, notamment entraîné par un
moteur auxiliaire commandé en couple.
8. Procédé suivant la revendication 7, caractérisé en ce que les moyens anti-glissement comporte au moins un rouleau d'entraînement entraîné par
un moteur auxiliaire commandé en couple.