[0001] La présente invention concerne un gabion, ainsi qu'un mur anti-bruit comprenant un
tel gabion. Elle concerne également un procédé de mise en oeuvre d'un tel gabion.
[0002] Un gabion est un élément individuel de construction, qui, par empilement et/ou juxtaposition
de plusieurs exemplaires, permet de réaliser des ouvrages notamment dans le domaine
du génie civil, celui des travaux publics et celui de la construction pour les particuliers.
Dans sa forme « basique », qui est communément répandue, un gabion consiste en une
cage parallélépipédique dont le fond, les quatre parois latérales et, le cas échéant,
le couvercle sont respectivement réalisés en des treillis métalliques plans qui sont
fixés les uns aux autres, typiquement par des agrafes, des fils de liage métalliques
et/ou des soudures. Cette cage est ensuite remplie avec de la pierre concassée ou,
plus généralement, un matériau granulaire similaire, dont les granulats sont retenus
à l'intérieur de la cage sans pouvoir passer par les mailles des treillis. Les cages
de gabion empilées et/ou juxtaposées sont liées entre elles par des agrafes ou des
fils de liage.
[0003] L'invention s'intéresse plus spécifiquement à la mise en oeuvre de gabion pour réaliser
un mur anti-bruit, autrement appelé écran acoustique, par exemple long des routes
ou des lignes ferroviaires ou en milieu industriel ou encore en milieu privé.
[0004] Dans ce contexte,
DE 20 2006 003 050 U1 propose de compartimenter le volume interne de la cage d'un gabion pour y placer
une couche de sable qui augmente les performances d'insonorisation du gabion, le sable
ayant une meilleure isolation phonique que la pierre concassée ou des matériaux granulaires
similaires. Pour ce faire, deux cloisons de compartimentage sont agencées à l'intérieur
de la cage, en reliant l'une à l'autre deux parois latérales opposées de cette cage,
de manière à former entre ces deux cloisons de compartimentage un compartiment central,
le reste du volume intérieur de la cage se répartissant en deux compartiments terminaux,
de part et d'autre du compartiment central. Chaque compartiment terminal est rempli
de pierre concassée ou d'un matériau de remplissage similaire, tandis que le compartiment
central reçoit un sac souple rempli de sable.
DE 20 2006 003 050 U1 ne détaille pas ni la façon dont son gabion est assemblé, ni la façon dont il est
manipulé depuis son lieu d'assemblage jusqu'à son emplacement définitif d'utilisation
: du fait que le sac de sable correspond à une poche fermée de plusieurs dizaines
de kilos, on imagine que sa mise en place dans le compartiment central de sa cage
déjà assemblée est une opération particulièrement délicate, avec le risque de déchirer
le sac ; ou bien la cage est assemblée sur site « autour » du sac pré-positionné et
le remplissage des compartiments terminaux est ensuite réalisé alors que le sac de
sable est en place au sein de la cage, toujours avec le risque que le sac soit déchiré
par le matériau de remplissage introduit dans les compartiments terminaux. Dans tous
les cas, une fois que la cage contient le sac de sable et le matériau de remplissage
tel que de la pierre concassée, sa manipulation est également difficile, notamment
pour installer le gabion à sa place définitive, le cas échéant de manière empilée
et/ou juxtaposée vis-à-vis d'autres gabions, avec de nouveau le risque de déchirer
le sac et de perdre tout ou partie du sable, en particulier lors des diverses manipulations
nécessaires à la construction d'un mur anti-bruit. De plus, à la jonction entre deux
gabions empilés et/ou juxtaposés, l'isolation phonique est compromise par la formation
de lacunes résiduelles : ces lacunes tendent à subsister entre les sacs de sable respectifs
des gabions, ne serait-ce que localement, et ce malgré les renflements que forme le
sac sur son pourtour, la présence de ces renflements augmentant d'ailleurs significativement
le risque de déchirer le sac au niveau de ces renflements lors des manipulations du
gabion.
[0005] De son côté,
FR 2 902 808 A1 propose de réaliser un mur anti-bruit en agençant l'une à côté de l'autre deux rangées
de gabions empilés « basiques » qui sont chacun remplis en totalité de pierre concassée,
tout en ménageant entre ces deux rangées un espace libre dans lequel on place une
âme en un matériau d'isolation phonique. En pratique, ce matériau d'isolation phonique
est du béton qui est coulé directement entre les deux rangées de gabions empilés.
L'intérêt de cette solution est d'obtenir une âme d'isolation phonique qui s'étend
de manière continue sur la longueur et la hauteur du mur anti-bruit. Toutefois, cette
solution est particulièrement coûteuse et fastidieuse, notamment car elle double le
nombre de gabions et elle est longue à mettre en oeuvre.
[0006] Le but de la présente invention est de proposer un gabion qui, tout en permettant
d'obtenir de bonnes performances d'isolation phonique, soit économique, ainsi que
rapide et facile à mettre en oeuvre.
[0007] A cet effet, l'invention a pour objet un gabion, tel que défini à la revendication
1.
[0008] L'invention a également pour objet un procédé de mise en oeuvre d'au moins un tel
gabion, tel que défini à la revendication 10.
[0009] Grâce à l'invention, on peut réaliser de manière rapide et économique un mur anti-bruit
présentant de très bonnes propriétés acoustiques. En effet, le gabion conforme à l'invention,
dont les compartiments frontaux sont pré-remplis d'un matériau de remplissage granulaire
« lourd », peut être manipulé, par accrochage et soulèvement, de manière rapide et
sûre au niveau de la ou des anses de préhension de sa ou ses cloisons de levage. De
plus, cette ou ces cloisons de levage participent à la stabilité structurelle de la
cage à la fois lors du remplissage de ces compartiments frontaux, sans impacter significativement
la facilité de ce remplissage, et lors des manipulations de transport et de mise en
place du gabion. De surcroît, cette ou ces cloisons de levage autorisent le passage
à travers elles d'un matériau d'isolation phonique granulaire qui est directement
déversé dans le compartiment intermédiaire du gabion une fois que celui-ci est positionné
à son emplacement définitif, typiquement au sein d'un mur anti-bruit. Ce matériau
d'isolation phonique se répand ainsi par gravité dans tout ou partie du compartiment
intermédiaire, y compris au travers de la ou des cloisons de levage, et enrobe avantageusement
à la fois le treillis du fond, pour la partie de ce dernier délimitant le compartiment
intermédiaire, et les treillis respectifs des parois latérales, pour la partie de
chacune de ces parois latérales délimitant le compartiment intermédiaire. Lorsque
le gabion est empilé et/ou juxtaposé à d'autres gabions conformes à l'invention, notamment
pour former un mur anti-bruit, le matériau d'isolation phonique peut ainsi joindre
de manière continue les compartiments intermédiaires respectifs des gabions : il en
résulte que l'isolation phonique est obtenue de manière continue aussi bien au sein
de chaque gabion considéré individuellement, qu'entre les gabions empilés et/ou juxtaposés.
Il en résulte également une amélioration de la stabilité du mur, du fait de la jonction
continue entre les gabions.
[0010] Des caractéristiques additionnelles avantageuses du gabion conformes à l'invention
sont spécifiées aux revendications dépendantes 2 à 9.
[0011] L'invention a également pour objet un mur anti-bruit, tel que défini à la revendication
11. Des caractéristiques additionnelles avantageuses de ce mur anti-bruit sont spécifiées
aux revendications 12 à 14.
[0012] L'invention a également pour objet une utilisation d'au moins un gabion, telle que
définie à la revendication 15.
[0013] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée
uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins sur lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective cavalière d'un gabion conforme à l'invention,
dont le matériau de remplissage n'est pas représenté pour des raisons de visibilité
;
- la figure 2 est une vue similaire à la figure 1, montrant en éclaté deux groupes de
composants du gabion ;
- la figure 3 est une vue en élévation d'un composant, montré seul, du gabion de la
figure 1 ;
- la figure 4 est une vue en perspective cavalière d'un groupe de composants du gabion,
dont celui montré à la figure 3 ;
- la figure 5 est une vue en perspective réelle du gabion de la figure 1, représenté
avec le matériau de remplissage dessiné de manière schématique et transparente, le
gabion étant observé selon la flèche V de la figure 1 ;
- la figure 6 est une coupe schématique selon la ligne VI-VI de la figure 5 ; et
- les figures 7 et 8 sont des schémas illustrant deux étapes différentes de mise en
oeuvre de plusieurs exemplaires du gabion de la figure 1.
[0014] Sur les figures 1 à 6 est représenté un gabion 1.
[0015] Comme bien visible sur les figures 1, 2, 5 et 6, le gabion 1 comprend une cage 10
ayant une forme globalement parallélépipédique, tant intérieurement qu'extérieurement.
Par commodité, la suite de la description est orientée en considérant que la forme
parallélépipédique de la cage 10 est orientée comme lors de l'utilisation du gabion
1, c'est-à-dire de sorte que la base de cette forme parallélépipédique s'étend à l'horizontale
et est tournée vers le bas par rapport au reste de la forme parallélépipédique, tandis
que les quatre côtés latéraux de la forme parallélépipédique s'étendent, depuis cette
base, verticalement vers le haut.
[0016] Comme bien visible sur les figures 2, 5 et 6, la cage 10 comporte, à sa base, un
fond horizontal 11. Ce fond 11 est constitué d'un treillis plan 11.1, typiquement
métallique. A titre d'exemple non limitatif, le treillis 11.1 consiste en une nappe
de fils métalliques, dont certains sont parallèles entre eux tandis que les autres
sont parallèles entre eux en s'étendant à la perpendiculaire des premiers fils, ces
différents fils étant ainsi agencés à distance les uns des autres en formant un quadrillage
ajouré dont les mailles, c'est-à-dire les ouvertures, sont à section rectangulaire
ou carrée. En pratique, de manière connue en soi, les fils métalliques précités sont
enchevêtrés et/ou soudés entre eux pour obtenir le treillis 11.1. D'autres formes
de réalisation du treillis 11.1 sont envisageables à titre de variantes non représentées.
De même, à titre d'exemple, le matériau du treillis 11.1 est de l'acier galvanisé
en surface, étant entendu que d'autres matériaux métalliques ou bien composites peuvent
être envisagés du moment qu'ils présentent des propriétés mécaniques appropriées à
la mise en oeuvre du gabion 1 présentée par la suite. Le cas échéant, ce treillis
peut être réalisé en plusieurs matériaux, en particulier un matériau de coeur, par
exemple métallique, pour conférer une résistance structurelle au treillis, et un matériau
de revêtement, par exemple polymérique, pour protéger le matériau de coeur.
[0017] Comme bien visible sur les figures 1, 2, 5 et 6, la cage 10 comprend deux parois
frontales 12 et 13 verticales qui sont respectivement situées sur deux de ses côtés
latéraux, opposés l'un à l'autre. Ces parois frontales 12 et 13 s'étendent parallèlement
l'une à l'autre, depuis le fond 11. Chacune des parois frontales 12 et 13 est constituée
d'un treillis plan 12.1, 13.1 dont la forme de réalisation, non limitative de l'invention,
est fonctionnellement, voire structurellement, similaire à celle du treillis 11.1
du fond 11. Quelle que soit leur forme de réalisation, les treillis 12.1 et 13.1 sont
fixés au treillis 11.1 du fond 11, et ce par tout moyen approprié, typiquement, mais
de manière non limitative, par des agrafes, des fils de liage, etc.
[0018] Egalement comme bien visible sur les figures 1, 2 et 5, la cage 10 comprend deux
parois latérales 14 et 15 verticales, qui sont situées sur les deux côtés latéraux
opposés de la cage, autres que ceux occupés par les parois frontales 12 et 13. Les
parois latérales 14 et 15 s'étendent parallèlement l'une à l'autre, depuis le fond
11. Chacune des parois latérales 14 et 15 est constituée d'un treillis plan 14.1,
15.1 dont la forme de réalisation, non limitative de l'invention, est fonctionnellement,
voire structurellement, similaire à celle des treillis 11.1, 12.1 et 13.1. Dans tous
les cas, les treillis 14.1 et 15.1 sont fixés à la fois au treillis 11.1 du fond 11
et aux treillis 12.1 et 13.1 des parois frontales 12 et 13, et ce par tout moyen approprié,
tel que ceux évoqués plus haut pour la fixation entre les treillis 11.1, 12.1 et 13.1.
[0019] Eu égard à la forme parallélépipédique de la cage 10, les parois frontales 12 et
13 présentent la même dimension verticale que les parois latérales 14 et 15. Dans
l'exemple de réalisation considéré sur les figures, les parois frontales 12 et 13
présentent une dimension horizontale supérieure à celle des parois latérales 14 et
15, par exemple de l'ordre du double de celle des parois 14 et 15, étant toutefois
remarqué que cet aspect dimensionnel n'est pas limitatif de l'invention. A titre d'exemple
dimensionnel non limitatif, la dimension verticale des parois 12 à 15 est comprise
entre 0,5 m et 2,5 m et la dimension horizontale des parois 12 à 15 est comprise entre
0,5 m et 5 m.
[0020] La cage 10 présente un volume interne V10 qui est délimité conjointement par le fond
11, les parois frontales 12 et 13 et les parois latérales 14 et 15.
[0021] Le gabion 1 comprend également deux cloisons de compartimentage, respectivement référencées
20 et 30, comme bien visible sur les figures 1, 2, 5 et 6. Ces cloisons de compartimentage
20 et 30 sont agencées de manière parallèle l'une à l'autre à l'intérieur de la cage
10, c'est-à-dire dans le volume interne V10 de cette dernière, en s'étendant de manière
à la fois verticale et parallèle aux parois frontales 12 et 13. La cloison de compartimentage
20 est plus près de la paroi frontale 12 tandis que la cloison de compartimentage
30 est plus près de la paroi frontale 13. En pratique, pour des raisons qui apparaîtront
plus loin, chacune des cloisons de compartimentage 20 et 30 s'étend verticalement
entre le fond 11 de la cage 10, sans nécessairement que son bord inférieur soit jointif
avec ce fond 11, et le niveau du bord supérieur des parois frontales 12 et 13 et latérales
14 et 15, sans nécessairement que son bord supérieur affleure le bord supérieur de
ces parois frontales et latérales. Des caractéristiques plus précises des cloisons
de compartimentage 20 et 30 seront données plus loin.
[0022] Quelle que soit sa forme de réalisation, chacune des cloisons de compartimentage
20 et 30 s'étend depuis la paroi latérale 14 jusqu'à la paroi latérale 15 de la cage
10, en reliant fixement l'une à l'autre ces parois latérales 14 et 15. Le volume interne
V10 de la cage 10 se retrouve ainsi réparti entre trois compartiments distincts, à
savoir deux compartiments frontaux C1 et C2 et un compartiment intermédiaire C3.
[0023] Comme bien visible sur les figures 5 et 6, le compartiment intermédiaire C3 correspond
à la partie du volume interne V10 de la cage 10, délimitée entre les cloisons de compartimentage
20 et 30. Ce compartiment intermédiaire C3 correspond à moins de 50%, voire à 40%
ou moins, voire à 30% ou moins, voire à 20% ou moins, voire à 10% ou moins du volume
interne V10 de la cage 10. A titre d'exemple dimensionnel non limitatif, le compartiment
intermédiaire présente une dimension horizontale, c'est-à-dire un écartement entre
les cloisons de compartimentage 20 et 30, qui est par exemple compris entre 10 cm
et 50 cm. Les compartiments frontaux C1 et C2 correspondent au reste du volume interne
V10, le compartiment frontal C1 étant délimité entre la cloison de compartimentage
20 et la paroi frontale 12 tandis que le compartiment frontal C2 est délimité entre
la cloison de compartimentage 30 et la paroi frontale 13. Vers le bas, les compartiments
frontaux C1 et C2 et le compartiment intermédiaire C3 sont délimités par le fond 11
de la cage 10, plus précisément par des parties respectives correspondantes de ce
fond 11. Latéralement, les compartiments frontaux C1 et C2 et le compartiment intermédiaire
C3 sont délimités, d'un côté, par la paroi latérale 14, plus précisément par des parties
respectives correspondantes de cette paroi latérale 14, et, du côté opposé, par la
paroi latérale 15, plus précisément par des parties respectives correspondantes de
cette paroi latérale 15.
[0024] Le gabion 1 comporte également une cloison diaphragme 40 verticale. Comme bien visible
sur les figures 1, 2 et 5, la cloison diaphragme 40 est agencée dans le volume interne
V10 de la cage 10, parallèlement aux parois latérales 14 et 15, et s'étend entre les
parois frontales 12 et 13 en reliant fixement l'une à l'autre ces parois frontales.
Dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures, la cloison diaphragme 40
est située à mi-distance des parois latérales 14 et 15. Comme bien visible sur la
figure 5, la cloison diaphragme 40 s'étend successivement en travers du compartiment
frontal C1, en travers du compartiment intermédiaire C3 et en travers du compartiment
frontal C2, en subdivisant ainsi chacun de ces compartiments en deux sous-compartiments
qui sont situés de part et d'autre de la cloison de diaphragme 40, plus précisément
de part et d'autre de la partie de cette dernière, agencée dans le compartiment concerné.
Verticalement, la cloison diaphragme 40 s'étend entre le fond 11 de la cage 10, sans
nécessairement que son bord inférieur soit jointif avec ce fond 11, et le niveau du
bord supérieur des parois frontales 12 et 13 et latérales 14 et 15, sans nécessairement
que son bord supérieur affleure le bord supérieur de ces parois frontales et latérales.
[0025] Dans l'exemple considéré sur les figures, la cloison diaphragme 40 comprend un treillis
plan 40.1 dont la forme de réalisation, qui n'est pas limitative de l'invention, est
fonctionnellement, voire structurellement, similaire à celle des treillis 11.1, 12.1,
13.1, 14.1 et 15.1. Le treillis 40.1 de la cloison diaphragme 40 est solidarisé fixement
au treillis 12.1 et 13.1 des parois frontales 12 et 13, ainsi que, le cas échéant,
au treillis 11.1 du fond 11, et ce par tout moyen approprié, tel que des agrafes ou
des fils de liage, comme évoqué plus haut.
[0026] Le gabion 1 comprend en outre deux cloisons de levage 50 et 60 verticales. Comme
bien visible sur les figures 2 et 5, chacune de ces cloisons de levage 50 et 60 est
agencée dans le volume interne V10 de la cage 10, parallèlement aux parois latérales
14 et 15, et s'étend de la paroi frontale 12 à la paroi frontale 13 en reliant fixement
l'une à l'autre ces parois frontales. Dans l'exemple considéré sur les figures, les
cloisons de levage 50 et 60 sont situées de part et d'autre de la cloison diaphragme
40, la cloison de levage 50 étant située à mi-distance de la cloison diaphragme 40
et de la paroi latérale 14 tandis que la cloison de levage 60 est située à mi-distance
de la cloison diaphragme 40 et de la paroi latérale 15.
[0027] Verticalement, chacune des cloisons de levage 50 et 60 s'étend entre le fond 11 de
la cage 10, le bord inférieur de chaque cloison de levage étant préférentiellement,
mais non nécessairement, jointif avec ce fond 11, et le bord supérieur des parois
frontales 12 et 13 et latérales 14 et 15, le bord supérieur de chacune des cloisons
de levage 50 et 60 incluant deux anses de préhension 51, respectivement 61, qui affleurent
ou sont en léger retrait du bord supérieur des parois frontales et latérales. Dans
l'exemple de réalisation considéré aux figures, les anses 51 et les anses 61 sont
réparties de manière régulière le long du bord supérieur de la cloison de levage 50,
respectivement 60, comme bien visible pour les deux anses 51 de la cloison de levage
50 qui est montrée seule sur la figure 3. On notera que sur les figures, les anses
51 et 61 sont dessinées épaissies uniquement pour des raisons de visibilité.
[0028] Comme bien visible sur les figures 1 et 5, chacune des cloisons de levage 50 et 60
s'étend, de la paroi frontale 12 à la paroi frontale 13, successivement en travers
du compartiment frontal C1, en travers du compartiment intermédiaire C3 et en travers
du compartiment frontal C2. Ainsi, la partie de la cloison de levage 50 et la partie
de la cloison de levage 60, agencées dans le compartiment frontale C1, subdivisent
respectivement les deux sous-compartiments du compartiment frontal C1, délimités de
part et d'autre de la cloison diaphragme 40. Il en est de même pour les parties respectives
des cloisons de levage 50 et 60, agencées dans le compartiment frontal C2. De même,
la partie de la cloison de levage 50 et la partie de la cloison de levage 60, agencées
dans le compartiment intermédiaire C3, subdivisent respectivement les deux sous-compartiments
du compartiment intermédiaire C3, délimités de part et d'autre de la cloison diaphragme
40.
[0029] Dans l'exemple de réalisation considéré aux figures, chacune des cloisons de levage
50 et 60 est constituée d'un treillis plan 50.1, respectivement 60.1, dont la forme
de réalisation, qui n'est pas limitative de l'invention, est fonctionnellement, voire
structurellement, similaire à celle des treillis 11.1, 12.1, 13.1, 14.1, 15.1 et 40.1.
Ainsi, comme bien visible sur la figure 3 pour la cloison de levage 50, le treillis
50.1 de cette cloison est constitué d'une nappe de fils métalliques, dont certains
sont parallèles entre eux tandis que les autres sont parallèles entre eux en s'étendant
à la perpendiculaire des premiers fils, de sorte que les divers fils du treillis 50.1
forment conjointement un quadrillage à mailles ouvertes dont la section est rectangulaire
ou carrée. Egalement comme bien visible sur la figure 3, ce treillis 50.1 de la cloison
de levage 50 est complété par deux fils 50.2, qui sont conformés en « U » tourné vers
le bas et dont les fonds arrondis respectifs sont agencés sur le bord supérieur de
la cloison de levage 50, en formant respectivement les deux anses de préhension 51.
Chacun de ces fils 50.2 est solidarisé à demeure au treillis 50.1 par tout moyen approprié,
typiquement par enchevêtrement et/ou soudage. Le treillis 60.1 de la cloison de levage
60 présente une structure similaire à ce qui vient d'être décrit pour le treillis
50.1 de la cloison de levage 50. Dans tous les cas, les anses de préhension 51 et
61 sont intégrées fermement au treillis 50.1, respectivement 60.1, de leur cloison
de levage correspondante 50, respectivement 60, tout en formant respectivement des
zones d'accrochage et de traction de ces cloisons de levage, qui sont intégrées sur
le bord supérieur de ces cloisons de levage et qui sont situées sensiblement au même
niveau que le plan géométrique supérieur de la cage 10, en particulier sans émerger
significativement au-dessus de ce plan géométrique.
[0030] Au niveau de leurs bords respectivement aboutés aux parois frontales 12 et 13, le
treillis 50.1, 60.1 de chacune des cloisons de levage 50 et 60 est fixé aux treillis
12.1 et 13.1 des parois frontales 12 et 13, et ce par tout moyen approprié tel que
ceux évoqués plus haut. Le cas échéant, le bord inférieur de chaque treillis 50.1,
60.1 est fixé au treillis 11.1 du fond 11.
[0031] Pour réaliser le croisement entre chacune des cloisons de levage 50 et 60 et les
deux cloisons de compartimentage 20 et 30, une solution, qui est mise en oeuvre sur
les figures et qui est bien visible pour la cloison de levage 50 à la figure 4, consiste
à ce que chacune des cloisons de compartimentage 20 et 30 comporte deux treillis plans
20.1 et 20.2, respectivement 30.1 et 30.2 : les treillis 20.1 et 20.2 de la cloison
de compartimentage 20 sont fixés au treillis 50.1 de la cloison de levage 50, de part
et d'autre de cette cloison de levage, et les treillis 30.1 et 30.2 de la cloison
de compartimentage 30 sont fixés au treillis 50.1 de la cloison de levage 50, de part
et d'autre de cette dernière. La fixation entre les treillis précités est réalisée
par tout moyen approprié tel que ceux évoqués précédemment. Les cloisons de compartimentage
20 et 30 comprennent chacune en outre deux treillis plans 20.3 et 20.4, respectivement
30.3 et 30.4, qui sont fixés au treillis 60.1 de la cloison de levage 60, de part
et d'autre de cette dernière, comme bien visible sur les figures 1 et 5. Au niveau
de leur bord abouté à la paroi latérale 14, le treillis 20.1 de la cloison de compartimentage
20 et le treillis 30.1 de la cloison de compartimentage 30 sont fixés au treillis
14.1 de la paroi latérale 14. Il en est de même pour les treillis 20.4 et 30.4 avec
la paroi latérale 15 au niveau du bord de ces treillis abouté à cette paroi latérale
15. Quant aux treillis 20.2 et 30.2, leur bord, opposé à la cloison de levage 50,
est fixé à la cloison diaphragme 40. De même, le bord des treillis 20.3 et 30.3, opposé
à la cloison de levage 60, est fixé à la cloison diaphragme 40. Le cas échéant, le
bord inférieur des treillis 20.1, 20.2, 20.3 et 20.4 de la cloison de compartimentage
20 et le bord inférieur des treillis 30.1, 30.2, 30.3 et 30.4 de la cloison de compartimentage
30 sont fixés au treillis 11.1 du fond 11. En pratique, la forme de réalisation des
treillis 20.1, 20.2, 20.3, 20.4, 30.1, 30.2, 30.3 et 30.4 est fonctionnellement, voire
structurellement, similaire à celle des treillis 11.1, 12.1, 13.1, 14.1, 15.1, 40.1,
50.1 et 60.1.
[0032] Le gabion 1 comprend également un matériau de remplissage 70 granulaire qui, comme
montré sur les figures 5 et 6, remplit les compartiments frontaux C1 et C2, étant
remarqué que, sur ces figures 5 et 6, ce matériau de remplissage 70 est représenté
de manière partiellement transparente pour que le reste du gabion 1 puisse être vu
à travers ce matériau de remplissage, tandis que sur les figures 1 et 2, le matériau
de remplissage 70 n'est pas représenté pour davantage de clarté. Le matériau de remplissage
70 est retenu à l'intérieur des compartiments frontaux C1 et C2 par le fait que les
granulats de ce matériau de remplissage 70 présentent une granulométrie telle qu'ils
ne passent pas au travers du fond 11, des parois frontales 12 et 13, des parois latérales
14 et 15 et des cloisons de compartimentage 20 et 30. En pratique, la granulométrie
du matériau de remplissage 70 est telle que ses granulats ne passent par aucun des
treillis 11.1, 12.1, 13.1, 14.1, 15.1, 20.1, 20.2, 20.3, 20.4, 30.1, 30.2, 30.3 et
30.4.
[0033] Suivant un mode de réalisation, le matériau de remplissage 70 est de la pierre concassée,
au sens large du terme, c'est-à-dire en englobant aussi bien les pierres, cailloux
et galets dans leur état fragmentaire naturel, que les blocs rocheux fragmentés par
action humaine. Ceci étant, d'autres formes de réalisation sont envisageables pour
le matériau de remplissage 70 du moment que les granulats de ce dernier soient retenus
à l'intérieur des compartiments frontaux C1 et C2, tout en conférant au gabion 1 une
masse substantielle, qui vaut typiquement plusieurs fois celle du reste du gabion
1. A titre d'exemple non limitatif, le matériau de remplissage 70 peut ainsi comprendre
:
- des débris de chantier de construction,
- du clinker,
- du verre pilé,
- des morceaux de bois, de matière plastique, de matière composite, de marbre, de craie,
de calcaire, de dolomite ou de baryte,
- des grains de carbonate de calcium naturel ou de carbonate de calcium précipité, ayant
réagi en surface avec du dioxyde de carbone et un ou plusieurs acides, le dioxyde
de carbone étant formé in situ par action du ou des acides et/ou provenant d'une source
externe, et
- un mélange de ceux-ci. Le carbonate de calcium naturel est de préférence choisi parmi
le carbonate de calcium contenant des sels minéraux choisis dans le groupe comprenant
le marbre, la craie, la dolomite, le calcaire et des mélanges de ceux-ci. Le carbonate
de calcium naturel peut comprendre en outre des composants d'origine naturelle tels
que le carbonate de magnésium, l'aluminosilicate, etc.
[0034] Le carbonate de calcium précipité est un matériau de synthèse, obtenu généralement
par précipitation après réaction entre le dioxyde de carbone et l'hydroxyde de calcium
dans un milieu aqueux ou par précipitation entre du calcium et une source d'ions carbonates
dans l'eau ou par précipitation entre du calcium et des ions carbonates, par exemple
CaCl2 et Na2 CO3, hors solution. D'autres possibilités de production de carbonate
de calcium précipité sont connus, tels qu'un procédé dans lequel le carbonate de calcium
précipité est un sous-produit de la production d'ammoniac. Le carbonate de calcium
précipité existe sous trois formes cristallines primaires : calcite, aragonite et
vatérite, et il existe de nombreuses formes polymorphes différentes pour chacune de
ces formes cristallines. La suspension de carbonate de calcium précipité obtenue peut
être déshydratée et séchée mécaniquement.
Le carbonate de calcium naturel ou précipité peut être broyé avant le traitement avec
du dioxyde de carbone et le ou les acides.
[0036] De même, comme expliqué en détail par
WO 2009/074492 A1, le carbonate de calcium précipité ayant réagi en surface est obtenu par la mise
en contact du carbonate de calcium précipité avec des ions H3O+ et des anions solubilisé
dans un milieu aqueux et capables de former des sels de calcium insolubles dans l'eau,
dans un milieu aqueux pour former une suspension de carbonate de calcium précipité
ayant réagi en surface, de sorte que le carbonate de calcium précipité à surface ayant
réagi comprend un sel insoluble de ces anions, au moins partiellement cristallin,
formé en surface d'au moins une partie du précipité de calcium carbonate de calcium.
[0037] En variante, du silicate et/ou de la silice et/ou de l'hydroxyde d'aluminium et/ou
de l'aluminate alcalino-terreux et/ou des composants d'oxyde de magnésium peuvent
être ajoutés à la suspension aqueuse de carbonate de calcium naturel ou précipité
alors que la réaction du carbonate de calcium naturel ou précipité avec le ou les
acides et le dioxyde de carbone a déjà commencé. D'autres détails concernant une telle
préparation du carbonate de calcium naturel ou précipité ayant réagi en surface sont
décrits dans
WO 2004/083316 A1.
[0038] La suspension aqueuse décrite ci-dessus peut être séchée, le carbonate de calcium
naturel ou précipité ayant réagi en surface étant ainsi obtenu solide (c'est-à-dire
sec ou contenant de l'eau résiduelle qui n'est pas sous une forme fluide), sous la
forme de grains, tels que des granules ou de la poudre.
[0039] Le gabion 1 présente d'autres caractéristiques qui vont apparaître ci-après dans
le cadre d'un exemple d'utilisation de plusieurs gabions 1 en vue de construire un
mur anti-bruit, cette utilisation étant décrite en détail ci-après et partiellement
illustrée par les figures 7 et 8.
[0040] Préalablement à l'étape illustrée par la figure 7, le fond 11, les parois frontales
12 et 13 et les parois latérales 14 et 15 de la cage 10, ainsi que les cloisons de
compartimentage 20 et 30, la cloison diaphragme 40 et les cloisons de levage 50 et
70 sont assemblées fixement les unes aux autres, comme évoqué plus haut, par exemple
avec des agrafes métalliques mises en place à l'aide d'une agrafeuse. En pratique,
cette opération d'assemblage est avantageusement mise en oeuvre à proximité immédiate
d'un stock du matériau de remplissage 70, par exemple sur le site d'une carrière d'extraction
et de production de pierre concassée.
[0041] Puis, toujours préalablement à l'étape illustrée à la figure 7, les compartiments
frontaux C1 et C2 du gabion 1 sont remplis avec le matériau de remplissage 70, par
exemple à l'aide d'engins de transbordement de ce matériau granulaire, en veillant
à ce que ce dernier ne pénètre pas à l'intérieur du compartiment intermédiaire C3.
Avantageusement, le remplissage des compartiments frontaux C1 et C2 par le matériau
de remplissage granulaire 70 est réalisé en l'associant à une mise en vibration, de
préférence multidirectionnelle, du gabion 1 de manière à induire un vibro-compactage
des granulats de ce matériau 70 à l'intérieur des compartiments C1 et C2. Dans tous
les cas, on comprend que la cloison diaphragme 40 et les cloisons de levage 50 et
60 participent à la stabilité structurelle du gabion 1 lors du remplissage des compartiments
frontaux C1 et C2, en renforçant la tenue mécanique de la cage 10 et des cloisons
de compartimentage 20 et 30 moyennant la transmission et la répartition d'efforts
entre les parois frontales 12 et 13 et, le cas échéant, le fond 11.
[0042] En pratique, le matériau de remplissage 70 est introduit dans les compartiments frontaux
C1 et C2, en étant réparti à la fois de part et d'autre de la cloison diaphragme 40
et de part et d'autre de chacune des cloisons de levage 50 et 60 : en d'autres termes,
la présence de la cloison diaphragme 40 et des cloisons de levage 50 et 60 n'affecte
pas la facilité de remplissage des compartiments frontaux C1 et C2 par le matériau
de remplissage 70.
[0043] Toujours de manière préalable à l'étape illustrée à la figure 7, le gabion 1 est
déplacé depuis sa position initiale, où ses compartiments frontaux C1 et C2 ont été
remplis avec le matériau de remplissage 70, jusqu'à une position finale, où le gabion
sera installé à demeure. A cet effet, on utilise par exemple un premier engin de levage,
tel qu'un camion-grue ou similaire, dont le bras de levage est accroché aux quatre
anses de préhension 51 et 61 : par entraînement par l'intermédiaire du bras de cet
engin de levage, le gabion 1 est soulevé, par traction de ses anses de préhension
51 et 61, depuis sa position initiale jusque sur la plateforme d'un camion ou d'un
véhicule de transport similaire. Ce dernier transporte ensuite le gabion 1 jusque
sur un chantier de construction du mur anti-bruit, ce chantier étant illustré sur
les figures 7 et 8. Sur ce chantier, un second engin de levage est utilisé pour soulever
le gabion 1 depuis la plateforme du véhicule de transport, jusqu'à sa position finale
au sein du mur anti-bruit en cours de construction : sur la figure 7, le bras de levage
de ce second engin est référencé 100 et il est accroché aux quatre anses de préhension
51 et 61 du gabion 1 par quatre chaînes 101. Bien entendu, le bras 100 et les chaînes
101 montrés sur la figure 7 ne sont que des exemples de moyens permettant de soulever
le gabion 1 jusqu'à sa position finale au sein du mur anti-bruit.
[0044] En pratique, on comprend que le site, où sont remplis les compartiments frontaux
C1 et C2 avec le matériau de remplissage 70, et le chantier de construction du mur
anti-bruit peuvent être distants de plusieurs kilomètres, en tout cas d'une distance
supérieure à celle pouvant être balayée par un engin de levage statique, relevant
de la technique, ce qui nécessite donc l'utilisation d'un véhicule de transport du
gabion 1 entre le site et le chantier précités.
[0045] Lors des diverses opérations de soulèvement du gabion 1 entre sa position initiale
précitée et sa position finale au sein du mur anti-bruit, les cloisons de levage 50
et 60 permettent de transmettre et répartir les contraintes mécaniques de soulèvement
et, plus généralement, de déplacement du gabion 1, entre les parois frontales 12 et
13 et, le cas échéant, le fond 11 de la cage 10. Ces cloisons de levage 50 et 60 participent
ainsi à la stabilité structurelle de la cage lors des manipulations du gabion 1, en
soulignant que, lors de ces opérations, la cage 10 est soumise à une charge importante
du fait de la présence du matériau de remplissage 70 dans les compartiments frontaux
C1 et C2. De même, sans permettre le levage du gabion 1, la cloison diaphragme 40
renforce la stabilité structurelle de la cage 10.
[0046] Comme représenté sur la figure 7, le gabion 1 rejoint, au sein du mur anti-bruit
en cours de construction, d'autres gabions, similaires au gabion 1 et installés préalablement
à ce dernier dans leur position finale respective. En particulier, le gabion 1 est
placé, vis-à-vis des autres gabions déjà installés en position finale, de telle sorte
que :
- d'une part, ce gabion 1 est superposé au-dessus d'un autre gabion 1' de manière qu'au
moins une partie du compartiment intermédiaire C3 du gabion 1 se retrouve agencée
à l'aplomb vertical d'au moins une partie du compartiment intermédiaire C3' du gabion
1', et
- d'autre part, le gabion 1 est juxtaposé à un autre gabion 1", par aboutement de sa
paroi latérale 14 contre la paroi latérale 15" du gabion 1", de manière que le compartiment
intermédiaire C3 du gabion 1 se retrouve agencé en regard horizontal avec le compartiment
intermédiaire C3" du gabion 1".
[0047] En pratique, l'alignement, tant horizontal que vertical, des gabions 1, 1' et 1"
peut ne pas être exactement rigoureux, du moment que les compartiments intermédiaires
respectifs C3, C3' et C3" de ces gabions soient alignés au moins partiellement. De
même, comme dans l'exemple montré sur la figure 7, les cages 10 et 10' des gabions
superposés 1 et 1' peuvent être décalées horizontalement l'une par rapport à l'autre,
de manière que la paroi latérale 15" du gabion 1" se retrouve non pas à l'aplomb vertical
d'une des parois latérales du gabion 1', mais entre ces parois latérales du gabion
1'.
[0048] On notera que l'empilage des gabions 1 et 1' est favorisé par le fait que les anses
de préhension du gabion 1' ne sont pas saillantes au-dessus du plan géométrique supérieur
de la cage 10' de ce gabion 1', ces anses n'interférant ainsi pas avec le fond 11
de la cage 10 du gabion 1.
[0049] Une fois que le gabion 1 a été installé dans sa position finale au sein du mur anti-bruit,
il est tel que représenté sur la figure 8. Un matériau d'isolation phonique 2 est
alors déversé dans le compartiment intermédiaire C3 du gabion 1, dans lequel ce matériau
d'isolation phonique 2 se répand de façon gravitaire. De la même façon que le matériau
de remplissage 70, le matériau 2 est granulaire. Toutefois, ce matériau 2 se distingue
du matériau de remplissage 70 par le fait que le matériau 2 présente une meilleure
isolation phonique que le matériau 70. Cette performance d'isolation phonique pour
le matériau 2, comparativement au matériau de remplissage 70, tient à diverses caractéristiques
intrinsèques des matériaux, en particulier la densité et la granulométrie.
[0050] A titre d'exemple, le matériau d'isolation phonique 2 est constitué de graves, c'est-à-dire
d'un mélange de sable et de gravillons, ayant une granulométrie comprise entre 0/14
mm et 0/63 mm. Un autre exemple pour le matériau d'isolation phonique 2 est du béton,
qui est déversé dans le compartiment intermédiaire C3 à l'état frais, puis qui prend
et durcit à l'intérieur de ce compartiment C3. Ceci étant, d'autres exemples peuvent
être envisagés pour le matériau 2, tels que :
- des débris de chantier broyés,
- des débris d'exploitation minière broyés,
- des morceaux broyés de marbre, de craie, de calcaire, de dolomite ou de baryte,
- des grains de carbonate de calcium naturel ou de carbonate de calcium précipité, ayant
réagi en surface avec du dioxyde de carbone et un ou plusieurs acides, le dioxyde
de carbone étant formé in situ par action du ou des acides et/ou provenant d'une source
externe, et
- un mélange de ceux-ci.
[0051] Plus généralement, on comprend que le matériau d'isolation phonique 2 comprend des
granulats plus petits que ceux du matériau de remplissage 70, les granulats de ce
matériau 2 étant, éventuellement, liés entre eux par un liant, notamment un liant
hydraulique, appartenant à ce matériau 2.
[0052] Selon une caractéristique importante de l'invention, les cloisons de levage 50 et
60, plus précisément la partie de ces cloisons agencée dans le compartiment intermédiaire
C3 du gabion 1, et le matériau d'isolation phonique 2 sont prévus pour que, lors du
déversement du matériau 2 dans le compartiment intermédiaire C3, les granulats de
ce matériau 2 traversent de part en part les cloisons de levage 50 et 60, en se répandant
librement, à l'intérieur du compartiment intermédiaire C3, de part et d'autre de chacune
de ces cloisons de levage 50 et 60. En pratique, on comprend que les mailles des treillis
respectifs 50.1 et 60.1 des cloisons de levage 50 et 60 sont suffisamment grandes
pour laisser passer par elles les granulats du matériau d'isolation phonique 2. Il
en est avantageusement de même pour les mailles du treillis 401 de la cloison diaphragme
40. Ainsi, au sein du gabion 1, le matériau 2 déversé dans le compartiment intermédiaire
C3 se répand facilement dans tout ce compartiment intermédiaire, y compris au travers
des cloisons de levage 50 et 60 et de la cloison diaphragme 40, jusqu'à remplir ce
compartiment intermédiaire C3 : le matériau 2 remplissant le compartiment C3 forme
une isolation phonique entre les cloisons de compartimentage 20 et 30 et, par-là,
confère une isolation phonique pour le gabion 1 entre ses parois frontales 12 et 13,
le matériau de remplissage 70 dans les compartiments frontaux C1 et C2 participant
à cette isolation phonique mais dans une part significativement moindre que celle
assurée par le matériau 2 dans le compartiment intermédiaire C3.
[0053] De plus, en prévoyant que les mailles du treillis 11.1 du fond 11 du gabion 1 laissent
elles aussi passer par elles le matériau d'isolation phonique 2, on comprend que le
déversement du matériau 2 dans le compartiment intermédiaire C3 du gabion 1 conduit
à l'écoulement de ce matériau 2 au travers du fond 11 de la cage 10 de ce gabion,
plus précisément au travers de la partie de ce fond 11 qui délimite le compartiment
C3, le matériau d'isolation 2 rejoignant alors le compartiment intermédiaire C3' du
gabion 1'. Le matériau 2 peut ainsi remplir également le compartiment intermédiaire
C3' si ce dernier n'avait pas été rempli par du matériau d'isolation phonique 2 avant
l'installation du gabion 1 sur le gabion 1'. Bien entendu, en variante, le remplissage
du compartiment intermédiaire C3' du gabion 1' peut avoir été réalisé entre l'installation
de ce gabion 1' et celle du gabion 1. Dans tous les cas, c'est-à-dire aussi bien dans
le cas où les gabions superposés 1 et 1' ont leur compartiment intermédiaire C3 et
C3' qui sont conjointement remplis simultanément, que dans le cas où le compartiment
C3' du gabion 1' est au moins partiellement rempli avant que le gabion 1 ne soit installé
par-dessus, on comprend que, en permettant aux granulats du matériau d'isolation phonique
2 de passer librement à travers le treillis 11.1 du fond 11 du gabion 1, le matériau
2 joint de manière continue le compartiment intermédiaire C3 du gabion 1 avec le compartiment
intermédiaire C3' du gabion 1', plus précisément joint de manière continue le bas
du compartiment C3 avec le haut du compartiment C3'.
[0054] De la même manière, en prévoyant que les mailles des treillis 14.1 et 15.1 des parois
latérales 14 et 15 laissent passer librement les granulats du matériau 2 à travers
ces parois latérales 14 et 15, le matériau 2 joint de manière continue le compartiment
intermédiaire C3 du gabion 1 avec le compartiment intermédiaire C3" du gabion 1",
en traversant successivement la paroi latérale 14 du gabion 1 et la paroi latérale
15" du gabion 1" lors du déversement du matériau d'isolation 2 dans le compartiment
intermédiaire C3 et/ou lors du déversement du matériau 2 dans le compartiment intermédiaire
C3" du gabion 1".
[0055] Plus généralement, en tenant compte des explications qui précèdent, on comprend que,
par remplissage du compartiment intermédiaire C3 par le matériau d'isolation phonique
2, ce matériau 2 forme une isolation phonique continue entre ce compartiment intermédiaire
C3 et les compartiments intermédiaires adjacents C3' et C3", conférant ainsi une insonorisation
aux interfaces d'empilement et/ou d'aboutement des différents gabions appartenant
au mur anti-bruit.
[0056] En pratique, comme représenté sur la figure 8, un déversoir 102 peut avantageusement
être utilisé au-dessus du gabion 1 lors du déversement du matériau d'isolation phonique
2, pour canaliser ce déversement jusqu'à l'intérieur du haut du compartiment intermédiaire
C3, le débouché vers le bas de ce déversoir 102 étant ajusté sur le débouché vers
le haut du compartiment intermédiaire C3.
[0057] Suivant une disposition optionnelle avantageuse, qui est mise en oeuvre sur la figure
8, la paroi latérale 15 du gabion 1 est extérieurement obturée au niveau de la partie
de cette paroi latérale 15, délimitant le compartiment intermédiaire C3. Pour ce faire,
comme indiqué schématiquement sur la figure 8, un élément d'obturation latéral 103
du compartiment intermédiaire C3 est rapporté contre la face extérieure de la paroi
latérale 15. De cette manière, le matériau d'isolation phonique 2 déversé dans le
compartiment C3 est retenu à l'intérieur du compartiment intermédiaire C3, sans s'écouler
à l'extérieur de celui-ci, au travers de la paroi latérale 15. Bien entendu, on comprend
que la mise en oeuvre de cet élément d'obturation latérale 103 n'a d'intérêt que lorsque
la paroi latérale du gabion, contre laquelle cet élément d'obturation latérale est
rapporté, constitue au moins une partie d'une tranche d'extrémité libre du mur anti-bruit
en cours de construction. En pratique, la forme de réalisation de l'élément d'obturation
latérale 103 n'est pas limitative, cette forme de réalisation s'adaptant d'ailleurs
à la nature du matériau 2. Ainsi, dans le cas où le matériau d'isolation phonique
2 est constitué de graves, peuvent être utilisés, indifféremment, un remblai, une
bâche ou encore un gabion relevant de l'art antérieur, c'est-à-dire un gabion dont
la totalité du volume interne de la cage est rempli d'un matériau similaire au matériau
de remplissage 70. Dans le cas où le matériau d'isolation phonique 2 est du béton,
l'élément d'obturation latérale 103 est par exemple une planche ou, plus généralement,
une pièce de banchage.
[0058] Suivant des considérations similaires à ce qui précède concernant l'élément d'obturation
latérale 103, on notera que, lors de l'installation, à la base du mur anti-bruit en
cours de construction, du premier gabion ou de la première rangée de gabions juxtaposés,
tels que le gabion 1', il peut être envisagé d'obturer la face extérieure du fond
11, au niveau de la partie de ce dernier délimitant le compartiment intermédiaire
du ou de ces gabions les plus bas au sein du mur anti-bruit. En pratique, une fondation
104, telle qu'une dalle ou similaire, fabriquée ou terrassée préalablement à l'installation
de ces premiers gabions du mur anti-bruit permet, lorsque le matériau d'isolation
phonique 2 est par la suite déversé dans les compartiments intermédiaires de ces gabions,
de retenir ce matériau 2 à l'intérieur des compartiments intermédiaires concernés,
sans risque de fuite ou de dispersion au-dessous du mur anti-bruit.
[0059] On notera par ailleurs que, au niveau des cloisons de compartimentage 20 et 30, le
matériau d'isolation phonique 2 tend à se répandre, depuis le compartiment intermédiaire
C3 du gabion 1, au travers de ces cloisons de compartimentage 20 et 30. Toutefois,
en pratique, le matériau de remplissage 70, qui occupe les compartiments frontaux
C1 et C2, limite les possibilités d'écoulement du matériau d'isolation phonique 2
au-delà de la proximité immédiate des cloisons de compartimentage 20 et 30. A titre
d'option, il peut être envisagé d'empêcher le matériau d'isolation phonique 2 de traverser
les treillis 20.1, 20.2, 20.3, 20.4, 30.1, 30.2, 30.3 et 30.4 des cloisons de compartimentage
20 et 30 depuis le compartiment intermédiaire C3, en recouvrant toute la face de chacun
de ces treillis, tournée vers le compartiment intermédiaire C3, d'une feuille de géotextile
ou de géosynthétique.
[0060] A l'issue de l'étape montrée à la figure 8, c'est-à-dire après remplissage des compartiments
intermédiaires respectifs des gabions appartenant au mur anti-bruit, en particulier
du compartiment intermédiaire C3 du gabion 1, le matériau d'isolation phonique 2 est
avantageusement compacté. Pour ce faire, une aiguille vibrante ou une dame est appliquée
au matériau d'isolation phonique 2, via le débouché supérieur des compartiments intermédiaires
des gabions les plus hauts. Si besoin, à l'issue de ce compactage, un complément de
matériau d'isolation phonique 2 est déversé dans les compartiments intermédiaires
C3.
[0061] Enfin, à titre optionnel, le débouché vers le haut des compartiments intermédiaires
des gabions supérieurs du mur anti-bruit est étanché, et ce par tout élément approprié,
rapporté au sommet du mur anti-bruit.
[0062] Ainsi, le mur anti-bruit, obtenu à l'issue du procédé de mise en oeuvre qui vient
d'être décrit, est réalisé de manière rapide et facile, en particulier grâce aux cloisons
de levage 50 et 60, tout en étant particulièrement performant tant en ce qui concerne
l'isolation phonique de ce mur, grâce à l'insonorisation par le matériau d'isolation
phonique 2, qu'en ce qui concerne la stabilité structurelle du mur, grâce à l'absence
de déformation des cages des gabions et à la jonction continue par le matériau d'isolation
phonique entre ces cages.
[0063] Le mur anti-bruit ainsi construit constitue ou appartient à un ouvrage de génie civil,
un ouvrage de travaux publics, un ouvrage d'équipement industriel ou encore une construction
privée.
[0064] Selon une variante non représentée de mise en oeuvre des gabions 1, leur compartiment
intermédiaire C3 reçoivent, en plus du matériau d'isolation phonique granulaire 2,
une feuille semi-rigide ou une plaque ou un panneau, agencé à la verticale à l'intérieur
du compartiment C3 de manière à subdiviser ce dernier en plusieurs alvéoles débouchant
toutes vers le haut. Il est alors possible de remplir ces alvéoles avec des matériaux
d'isolation phonique différents, notamment afin d'adapter les performances et le coût
du mur anti-bruit construit.
[0065] Selon un aspect potentiellement complémentaire à ce qui précède, les gabions 1 peuvent
être utilisés pour construire un mur anti-feu. En pratique, la capacité du mur à résister
au feu est alors liée à la nature du remplissage des compartiments intermédiaires
C3 des gabions 1 : le matériau d'isolation phonique 2 peut être choisi ignifuge ou
bien être traité à cette fin, le mur obtenu étant alors à la fois anti-bruit et anti-feu.
Un matériau ignifuge ou incombustible peut aussi être reçu dans les compartiments
intermédiaires C3, soit en complément du matériau d'isolation phonique 2 pour obtenir
un mur à la fois anti-bruit et anti-feu, soit en remplacement du matériau d'isolation
phonique pour obtenir un mur anti-feu.
Exemple testé :
[0066] Un mur anti-bruit a été érigé par empilement de plusieurs gabions 1, identiques les
uns aux autres. Les treillis 11.1, 12.1, 13.1, 14.1, 15.1, 20.1, 20.2, 20.3, 20.4,
30.1, 30.2, 30.3, 30.4, 40.1, 50.1 et 60.1 utilisés étaient identiques, avec des mailles
rectangulaires de 5 cmx10 cm. Les treillis 11.1, 12.1 et 13.1 mesuraient 200 cmx100
cm, tandis que les treillis 14.1 et 15.1 mesuraient 100 cmx100 cm, de sorte que le
volume interne V10 de la cage 10 représentait 2 m
3.
[0067] Les treillis 50.1 et 60.1 mesuraient horizontalement 100 cm, pour une hauteur de
90 cm, les anses 51 et 61 dépassant de 10 cm vers le haut le bord supérieur de ces
treillis 50.1 et 60.1.
[0068] Chacun des treillis 20.1, 20.2, 20.3, 20.4, 30.1, 30.2, 30.3 et 30.4 mesuraient horizontalement
50 cm et verticalement 100 cm. Les cloisons de compartimentage 20 et 30 ont été agencées
avec un écartement entre elles de 20 cm.
[0069] Le treillis 40.1 mesurait 100 cmx100 cm.
[0070] Le matériau de remplissage 70 était de la pierre concassée, présentant une granulométrie
de 80/130 mm.
[0071] Le matériau d'isolation phonique 2 était des graves présentant une granulométrie
de 0/30 mm.
[0072] Le mur anti-bruit a été construit avec douze gabions, répartis en trois rangées superposées
les unes au-dessus des autres, chaque rangée incluant quatre gabions juxtaposés.
[0073] Des essais de murs anti-bruit, réalisés conformément à la norme NF EN 1793-6, ont
caractérisé une excellente isolation phonique, relevant de la catégorie D4, c'est-à-dire
la plus élevée dans le classement défini par la norme précitée. Cela correspond à
une valeur d'isolement aux bruits aériens (DLSI, G) de l'ordre d'une quarantaine de
décibels.
[0074] Des performances d'isolation phonique similaires ont été constatées sans et avec
la présence de feuilles de géotextile au niveau des cloisons de compartimentage 20
et 30.
[0075] Par ailleurs, divers aménagements et variantes au gabion 1 considéré plus haut et
au mur anti-bruit comprenant plusieurs exemplaires de ce gabion 1, ainsi qu'au procédé
de mise en oeuvre de ce ou ces gabions 1, peuvent être envisagés. A titre d'exemples
:
- en plus du fond 11, des parois frontales 12 et 13 et des parois latérales 14 et 15,
la cage 10 du gabion 1 peut, optionnellement, comprendre un couvercle refermant le
volume interne V10 au niveau du sommet de la cage 10 ; en pratique, ce couvercle comprend
un ou plusieurs treillis, qui recouvrent au moins les compartiments frontaux C1 et
C2, ainsi que, le cas échéant, le compartiment intermédiaire C3 ; ce couvercle sécurise
ainsi la retenue, à l'intérieur des compartiments frontaux C1 et C2 du matériau de
remplissage 70, en particulier lors du déplacement du gabion 1, tout en laissant passer
à travers lui le matériau d'isolation phonique 2 lors du remplissage du compartiment
intermédiaire C3 avec ce matériau 2 ;
- notamment en fonction des dimensions de la cage 10 du gabion 1, la cloison diaphragme
40 peut être omise ou, au contraire, plusieurs cloisons diaphragmes peuvent être prévues
; de même, une seule cloison de levage ou, au contraire, davantage que deux cloisons
de levage peuvent être prévues ; dans le même esprit, pour chaque cloison de levage,
une seule anse de préhension ou davantage que deux anses de préhension peuvent être
prévues ; plus généralement, les agencements relatifs aux cloisons diaphragmes et
de levage s'adaptent à la taille du gabion 1 ; et/ou
- plutôt que d'occuper une position médiane entre les parois frontales 12 et 13, le
compartiment intermédiaire C3 peut être prévu plus près de l'une ou l'autre de ces
parois frontales.
1. Gabion (1), comprenant :
- une cage (10) sensiblement parallélépipédique, la cage comprenant à la fois un fond
(11), qui est situé à la base de la cage, deux parois frontales (12, 13), qui sont
situées sur deux côtés latéraux opposés de la cage, et deux parois latérales (14,
15), qui sont situées sur les deux autres côtés latéraux de la cage, ce fond, ces
parois frontales et ces parois latérales étant constitués de treillis respectifs (11.1,
12.1, 13.1, 14.1, 15.1) qui sont fixés les uns aux autres, et
- deux cloisons de compartimentage (20, 30), qui relient chacune fixement les parois
latérales l'une à l'autre à l'intérieur de la cage de sorte que le volume interne
(V10) de la cage est réparti entre :
- deux compartiments frontaux (C1, C2), qui sont délimités respectivement entre l'une
(12) des parois frontales et celle (20) des deux cloisons de compartimentage la plus
proche de cette paroi frontale et entre l'autre paroi frontale (13) et l'autre cloison
de compartimentage (30), et qui sont chacun remplis avec un matériau de remplissage
(70) comprenant des granulats qui ne passent ni par les mailles des treillis respectifs
du fond, des parois frontales et des parois latérales, ni au travers des cloisons
de compartimentage de manière à être retenus à l'intérieur de ces compartiments frontaux,
et
- un compartiment intermédiaire (C3), qui est délimité entre les cloisons de compartimentage
et qui est à même de recevoir un matériau d'isolation phonique granulaire (2),
caractérisé en ce que le gabion (1) comprend en outre au moins une cloison de levage (50, 60) :
- qui relie fixement les parois frontales (12, 13) l'une à l'autre à l'intérieur de
la cage en s'étendant en travers de chacun des compartiments frontaux (C1, C2) et
du compartiment intermédiaire (C3),
- qui, à l'opposé du fond (11), est pourvu d'au moins une anse de préhension (51,
61), et
- qui, pour sa partie agencée dans le compartiment intermédiaire, est adaptée pour
laisser des granulats du matériau d'isolation phonique (2) passer à travers elle de
manière que le matériau d'isolation phonique puisse se répandre librement, à l'intérieur
du compartiment intermédiaire (C3), de part et d'autre de la cloison de levage (50,
60).
2. Gabion suivant la revendication 1,
caractérisé en ce que le matériau de remplissage (70) comprend :
- de la pierre concassée,
- des débris de chantier de construction,
- du clinker,
- du verre pilé,
- des morceaux de bois, de matière plastique, de matière composite, de marbre, de
craie, de calcaire, de dolomite ou de baryte,
- des grains de carbonate de calcium naturel ou de carbonate de calcium précipité,
ayant réagi en surface avec du dioxyde de carbone et un ou plusieurs acides, le dioxyde
de carbone étant formé in situ par action du ou des acides et/ou provenant d'une source
externe, et
- un mélange de ceux-ci.
3. Gabion suivant l'une des revendications 1 ou 2,
caractérisé en ce que la ou chaque cloison de levage (50, 60) comprend un treillis plan (50.1, 60.1) :
- auquel sont fixées la ou les anses de préhension (51, 61),
- qui est fixé aux treillis respectifs (11.1, 12.1, 13.1) du fond (11) et des parois
frontales (12, 13), en s'étendant en travers de chacun des compartiments frontaux
(C1, C2) et du compartiment intermédiaire (C3), et
- par les mailles duquel les granulats du matériau d'isolation phonique (2) peuvent
passer pour se répandre de part et d'autre de la cloison de levage (50, 60).
4. Gabion suivant la revendication 3, caractérisé en ce que chaque cloison de compartimentage (20, 30) comprend au moins deux treillis plans
(20.1, 20.2, 20.3, 20.4, 30.1, 30.2, 30.3, 30.4), qui sont fixés au treillis (50.1,
60.1) de la ou chaque cloison de levage (50, 60), en étant respectivement agencés
de part et d'autre de cette cloison de levage.
5. Gabion suivant la revendication 4, caractérisé en ce que chaque treillis (20.1, 20.2, 20.3, 20.4, 30.1, 30.2, 30.3, 30.4) de chaque cloison
de compartimentage (20, 30) est fixé au treillis (11.1) du fond (11), et en ce que chacun des deux treillis (20.1, 20.4, 30.1, 30.4) de chaque cloison de compartimentage,
qui sont aboutés respectivement aux parois latérales (14, 15), est fixé au treillis
(14.1, 15.1) de la paroi latérale correspondante.
6. Gabion suivant l'une des revendications 4 ou 5, caractérisé en ce que chaque cloison de compartimentage (20, 30) comprend en outre, pour chacun des treillis
(20.1, 20.2, 20.3, 20.4, 30.1, 30.2, 30.3, 30.4) de cette cloison de compartimentage,
une feuille de géotextile ou de géosynthétique, qui recouvre toute la face du treillis
tournée vers le compartiment intermédiaire et qui est adaptée pour empêcher le matériau
d'isolation phonique de traverser ce treillis depuis le compartiment intermédiaire
(C3).
7. Gabion suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'au moins deux anses de préhension (51, 61) sont prévues pour la ou chaque cloison
de levage (50, 60), en étant réparties entre les parois frontales.
8. Gabion suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'au moins deux cloisons de levage (50, 60) sont prévues, en étant réparties entre les
parois latérales.
9. Gabion suivant la revendication 8,
caractérisé en ce que le gabion comporte en outre une cloison diaphragme (40) :
- qui relie fixement les parois frontales (12, 13) l'une à l'autre à l'intérieur de
la cage en s'étendant en travers de chacun des compartiments frontaux (C1, C2) et
du compartiment intermédiaire (C3),
- qui, pour sa partie agencée dans le compartiment intermédiaire, est adaptée pour
laisser les granulats du matériau d'isolation phonique (2) passer à travers elle de
manière que le matériau d'isolation phonique puisse se répandre librement, à l'intérieur
du compartiment intermédiaire (C3), de part et d'autre de la cloison diaphragme (40),
et
- de part et d'autre de laquelle sont agencées les au moins deux cloisons de levage
(50, 60).
10. Procédé de mise en oeuvre d'au moins un gabion conforme à l'une quelconque des revendications
précédentes,
caractérisé en ce que le procédé comprend, pour le ou chaque gabion (1, 1',1") :
- une étape de déplacement, au cours de laquelle le gabion est déplacé depuis une
position initiale, où les compartiments frontaux (C1, C2) du gabion sont, préalablement
à l'étape de déplacement, remplis avec le matériau de remplissage (70), jusqu'à une
position finale, où le gabion est installé à demeure, le gabion étant soulevé au moins
une fois entre sa position initiale et sa position finale par accrochage et traction
de sa ou ses anses de préhension (51, 61) ; et
- une étape de remplissage, qui est mise en oeuvre après l'étape de déplacement et
au cours de laquelle un matériau d'isolation phonique granulaire (2) est déversé dans
le compartiment intermédiaire (C3, C3', C3") du gabion en position finale, en se répandant
dans ce compartiment intermédiaire y compris au travers de la ou des cloisons de levage
(50, 60), jusqu'à remplir ou moins partiellement ce compartiment intermédiaire.
11. Mur anti-bruit,
caractérisé en ce que le mur anti-bruit comporte au moins un gabion (1, 1', 1 ") conforme à l'une quelconque
des revendications 1 à 9, ainsi qu'un matériau d'isolation phonique granulaire (2)
qui remplit au moins partiellement le compartiment intermédiaire (C3, C3', C3") du
ou de chaque gabion.
12. Mur anti-bruit suivant la revendication 11,
caractérisé en ce que le matériau d'isolation phonique comprend :
- des graves,
- du béton,
- des débris de chantier broyés,
- des débris d'exploitation minière broyés,
- des morceaux broyés de marbre, de craie, de calcaire, de dolomite ou de baryte,
- des grains de carbonate de calcium naturel ou de carbonate de calcium précipité,
ayant réagi en surface avec du dioxyde de carbone et un ou plusieurs acides, le dioxyde
de carbone étant formé in situ par action du ou des acides et/ou provenant d'une source
externe, et
- un mélange de ceux-ci.
13. Mur anti-bruit suivant l'une des revendications 11 ou 12,
caractérisé en ce que sont prévus :
- au moins deux gabions (1, 1') qui sont, au moins pour une partie de chacun d'eux,
superposés l'un au-dessus de l'autre de manière que les compartiments intermédiaires
respectifs (C3, C3') de ces gabions sont agencés, au moins pour partie, à l'aplomb
vertical l'un de l'autre, et en ce que les mailles du treillis (11.1) du fond (11) de chaque gabion laissent passer les
granulats du matériau d'isolation phonique, ce matériau d'isolation phonique joignant
les compartiments intermédiaires respectifs des gabions de manière continue au travers
du fond agencé entre ces compartiments intermédiaires ; et/ou
- au moins deux gabions (1, 1") qui sont, au moins pour une partie de chacun d'eux,
juxtaposés l'un à l'autre par aboutement de l'une (14) des parois latérales de l'un
des gabions contre l'une (15") des parois latérales de l'autre gabion, de manière
que les compartiments intermédiaires respectifs (C3, C3") de ces gabions sont agencés,
au moins pour partie, en regard horizontal l'un avec l'autre, et en ce que les mailles du treillis (14.1, 15.1) des parois latérales (14, 15) de chaque gabion
laissent passer les granulats du matériau d'isolation phonique (2), ce matériau d'isolation
phonique joignant les compartiments intermédiaires respectifs des gabions de manière
continue au travers des parois latérales agencées entre ces compartiments intermédiaires.
14. Mur anti-bruit suivant l'une quelconque des revendications 11 à 13, caractérisé en ce que le mur anti-bruit comporte en outre au moins un élément (103) d'obturation latérale
du compartiment intermédiaire (C3) du ou d'un des gabions (1), qui est rapporté contre
la face extérieure d'une (15) des deux parois latérales de ce gabion de manière à
empêcher le matériau d'isolation phonique de traverser cette paroi latérale depuis
le compartiment intermédiaire.
15. Utilisation d'au moins un gabion conforme à l'une quelconque des revendications 1
à 9 pour construire un mur anti-bruit et/ou un mur anti-feu d'un ouvrage de génie
civil, de travaux publics, d'équipement industriel ou d'équipement privé.