1. Domaine de l'invention
[0001] L'invention concerne le domaine du contrôle du mélange air-carburant dans les moteurs
à combustion. Elle concerne plus particulièrement un procédé de calcul d'une quantité
d'air dans un collecteur de véhicule, un dispositif correspondant et un véhicule équipé
d'un tel dispositif.
2. Art antérieur
[0002] Les véhicules à moteur essence sont classiquement équipés d'un dispositif de contrôle
du mélange air-carburant destiné à garantir un mélange air-carburant dans les proportions
le plus souvent stoechiométriques, dans le but d'obtenir une bonne combustion.
[0003] La figure 1 représente une vue schématique et partielle de l'architecture d'un moteur
à essence équipant un véhicule automobile. Le moteur 5 représenté comporte quatre
cylindres 51 équipés chacun de quatre soupapes, deux soupapes d'admission 52 et deux
soupapes d'échappement 53. Les soupapes d'admission 52 sont alimentées en air par
un répartiteur 4, ou collecteur d'admission 4. L'air frais arrive dans le collecteur
4 après avoir traversé dans l'ordre un filtre à air 1 puis un boîtier papillon 3.
La circulation d'air est représentée par des flèches 2.
[0004] Afin de garantir un mélange dans les proportions stoechiométriques, la quantité d'air
présente dans le collecteur 4 est déterminée, puis la quantité de carburant à injecter
dans chaque cylindre est calculée en fonction de la quantité d'air préalablement déterminée.
[0005] La quantité d'air est généralement déterminée par la formule de Barré Saint-Venant
qui permet de calculer un débit massique d'air en fonction de la pression atmosphérique,
de la pression dans le collecteur, de la température atmosphérique et de la section
efficace du boîtier papillon. Cette formule est détaillée par la suite. Pour des questions
de coût, seul un capteur de pression 6 est utilisé. Ce dernier est placé dans le collecteur
comme le montre la figure 1. Le capteur de pression 6 permet donc de connaître la
pression qui règne dans le collecteur 4 à tout instant. Il permet également d'estimer
de manière ponctuelle la pression atmosphérique. Par exemple, il est courant que lorsque
le conducteur du véhicule réalise un lever de pied, c'est-à-dire lorsqu'il relâche
complètement la pédale d'accélérateur du véhicule, par exemple lorsqu'il souhaite
décélérer, l'injection de carburant soit coupée et le boîtier papillon 3 soit grand
ouvert, de sorte que la pression du collecteur, c'est-à-dire la pression en aval du
boîtier papillon 3, est très sensiblement égale à la pression atmosphérique, c'est-à-dire
à la pression en amont du boîtier papillon 3. La pression alors mesurée par le capteur
de pression 6 est stockée comme valeur de pression atmosphérique de référence.
[0006] La valeur de pression atmosphérique de référence donne des résultats satisfaisants
en présence de faibles variations d'altitudes car la pression atmosphérique dépend
essentiellement de l'altitude. En revanche, lorsque l'altitude varie rapidement et
de manière importante, par exemple en montagne, la pression atmosphérique de référence
stockée peut devenir très éloignée de la pression atmosphérique réelle si le conducteur
du véhicule ne réalise aucun lever de pied, par exemple si il maintient constamment
un appui sur la pédale d'accélérateur afin de produire le couple nécessaire pour gravir
une pente ininterrompue, et le débit massique d'air calculé est alors de plus en plus
faux à mesure que la pente est gravie. Par conséquent, le carburant injecté en fonction
de ce calcul faux de débit d'air n'est pas dans les proportions stoechiométriques,
ce qui se traduit par des problèmes de performances, de consommation de carburant
et d'émissions polluantes.
3. Objectifs de l'invention
[0007] La présente invention propose une solution visant à pallier les inconvénients précités.
Un objectif de l'invention est de permettre le calcul d'une quantité d'air dans un
collecteur d'admission de moteur de véhicule en l'absence de capteur de pression atmosphérique
tout en tenant compte de variations rapides et importantes d'altitude.
4. Résumé de l'invention
[0008] L'invention concerne un procédé de calcul d'une quantité d'air dans un collecteur
d'admission de moteur de véhicule automobile, le véhicule étant équipé d'un boîtier
papillon situé en amont du collecteur, d'un capteur de pression dans le collecteur,
d'un capteur de température extérieure, d'un accéléromètre mesurant des valeurs d'accélération
longitudinale du véhicule, d'un dispositif de mesure de vitesse longitudinale du véhicule,
le procédé étant caractérisé en ce qu'il comporte une étape de calcul d'une pression
atmosphérique à partir d'une accélération longitudinale fournie par l'accéléromètre
et d'au moins deux vitesses longitudinales fournies par le dispositif de mesure de
vitesse ; et une étape de calcul d'une quantité d'air dans le collecteur à partir
d'une valeur de section efficace du boîtier papillon, d'une mesure de pression dans
le collecteur par le capteur de pression dans le collecteur, d'une mesure de température
extérieure par le capteur de température extérieure et de la pression atmosphérique
calculée à l'étape de calcul d'une pression atmosphérique. Le procédé présente l'avantage
de calculer un débit d'air en fonction d'une pression atmosphérique recalculée à chaque
instant de sorte à garantir une bonne estimation du débit d'air et donc de la quantité
de carburant à injecter pour obtenir un mélange air-carburant dans les proportions
stoechiométriques.
[0009] On entend par direction longitudinale, la direction de déplacement du véhicule.
[0010] Selon un mode de réalisation particulier, l'étape de calcul d'une pression atmosphérique
comporte les étapes intermédiaires suivantes : calcul d'une altitude courante à partir
de l'accélération longitudinale fournie par l'accéléromètre et d'au moins deux vitesses
longitudinales fournies par le dispositif de mesure de vitesse ; et calcul de la pression
atmosphérique à partir de l'altitude courante déterminée à l'étape intermédiaire de
calcul d'une altitude courante. Le procédé présente l'avantage de prendre en compte
la variation de pression atmosphérique avec l'altitude.
[0011] Selon un mode de réalisation particulier, l'étape intermédiaire de calcul d'une altitude
courante comporte les étapes élémentaires suivantes : calcul d'une pente parcourue
par le véhicule à partir de l'accélération longitudinale fournie par l'accéléromètre
et de la dérivation des vitesses longitudinales fournies par le dispositif de mesure
de vitesse ; et calcul de l'altitude courante à partir de l'intégration du produit
de la vitesse longitudinale par la pente calculée à l'étape élémentaire de calcul
d'une pente. Le procédé présente l'avantage de calculer l'altitude courante à l'aide
d'éléments présents par défaut dans le véhicule ce qui permet de limiter les coûts
liés à cette nouvelle estimation de la pression atmosphérique.
[0012] Selon un mode de réalisation particulier, le procédé comporte en outre une étape
d'initialisation avant l'étape de calcul d'une pression atmosphérique consistant à
stocker une valeur de pression atmosphérique de référence mesurée par le capteur de
pression dans le collecteur à chaque fois que le conducteur du véhicule réalise un
lever de pied se traduisant par une ouverture complète du boîtier papillon. Cette
étape d'initialisation de la pression atmosphérique permet de limiter les dérives
du calcul au cours des itérations successives du procédé et garantit donc une meilleure
précision des calculs.
[0013] Selon un mode de réalisation particulier, le procédé comporte en outre une étape
préalable avant l'étape de calcul d'une pression atmosphérique consistant à stocker
une valeur de température extérieure de référence mesurée par le capteur de température
extérieure. Cette étape garantit également une meilleure précision des calculs.
[0014] Selon un mode de réalisation particulier, le procédé comporte en outre une étape
de stockage de la valeur de la pression atmosphérique calculée à l'étape de calcul
de la pression atmosphérique après l'étape de calcul de la pression atmosphérique.
Le stockage de la valeur de pression atmosphérique permet d'utiliser ultérieurement
la valeur de pression atmosphérique, dans le cadre du calcul d'un débit massique d'air
dans le collecteur ou pour d'autres utilisations.
[0015] Selon un mode de réalisation particulier, le procédé comporte en outre une étape
de vérification de cohérence de la valeur de la pression atmosphérique calculée à
l'étape de calcul de la pression atmosphérique par rapport à une plage de pressions
atmosphériques cohérentes. La vérification de la cohérence de la valeur de pression
atmosphérique permet de limiter l'erreur introduite dans les calculs utilisant la
pression atmosphérique. En particulier, elle permet d'éviter d'injecter une quantité
de carburant aberrante dans le moteur.
[0016] Selon un mode de réalisation particulier, l'étape de calcul d'une quantité d'air
utilise comme valeur de pression atmosphérique la pression atmosphérique calculée
à l'étape de calcul d'une pression atmosphérique si la pression est cohérente et la
valeur de pression atmosphérique précédente sinon. Le fait de garder la valeur de
pression atmosphérique précédente en cas de valeur de pression atmosphérique incohérente
permet d'utiliser une valeur relativement proche de la valeur de pression atmosphérique
réelle malgré une erreur dans le calcul de cette valeur.
[0017] L'invention concerne également un dispositif de calcul d'une quantité d'air dans
un collecteur d'admission de moteur de véhicule automobile, le véhicule étant équipé
d'un boîtier papillon situé en amont du collecteur, le dispositif comportant un capteur
de pression dans le collecteur, un capteur de température extérieure, un accéléromètre
mesurant des valeurs d'accélération longitudinale du véhicule, un dispositif de mesure
de vitesse longitudinale du véhicule, le dispositif étant caractérisé en ce qu'il
comporte en outre une unité de calcul apte à mettre en oeuvre le procédé de l'invention.
[0018] L'invention concerne également un véhicule automobile équipé d'un boîtier papillon
situé en amont d'un collecteur d'admission, le véhicule étant caractérisé en ce qu'il
comporte ledit dispositif.
5. Liste des figures
[0019] D'autres caractéristiques et avantages innovants ressortiront de la description ci-après,
fournie à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux dessins annexés,
dans lesquels :
- La figure 1 représente une vue schématique et partielle de l'architecture d'un moteur
à essence ;
- La figure 2 représente un organigramme conforme au procédé de calcul d'une quantité
d'air dans un collecteur de véhicule automobile de l'invention ;
- La figure 3 représente sous forme schématique un bilan dynamique sur l'accéléromètre
d'un véhicule ; et
- La figure 4 représente un schéma fonctionnel d'un dispositif de calcul d'une quantité
d'air dans un collecteur de véhicule automobile selon l'invention.
6. Description détaillée
[0020] En référence à la figure 2, est représenté un organigramme conforme au procédé de
calcul d'une quantité d'air dans un collecteur de véhicule automobile. Le procédé
est destiné à être mis en oeuvre dans un véhicule équipé d'un moteur pourvu d'un collecteur
d'admission 4, d'un boîtier papillon 3 situé en amont du collecteur 4, d'un capteur
de pression 6 apte à mesurer la pression régnant dans le collecteur, d'un capteur
de température extérieure, d'un accéléromètre mesurant des valeurs d'accélération
longitudinale du véhicule et d'un dispositif de mesure de vitesse longitudinale du
véhicule.
[0021] Les étapes E1 et E2 sont optionnelles. Elles sont décrites par la suite.
[0022] Selon une étape E3, une pression atmosphérique courante est calculée. L'étape E3
comporte elle-même une étape E31 de calcul de pente, une étape E32 de calcul d'altitude
à partir de la pente et une étape E33 de calcul de pression atmosphérique à partir
du résultat de l'étape précédente.
[0023] Pour illustrer l'étape E31 de calcul de pente, la figure 3 représente un véhicule
8 gravissant une pente d'angle θ dans un repère d'axe vertical Z, la direction verticale
étant définie par la gravité, et d'axe horizontal X, la direction horizontale étant
définie comme étant perpendiculaire à l'axe Z sur la figure. La voiture avance selon
la direction de la pente à une vitesse longitudinale V
véhicule calculée par le dispositif de mesure de vitesse longitudinale du véhicule. Le dispositif
de mesure de vitesse longitudinale du véhicule comporte par exemple une unité de calcul
reliée à un capteur mesurant la vitesse de rotation des roues et calculant la vitesse
longitudinale du véhicule à partir de ladite vitesse de rotation des roues et du diamètre
des roues. En variante, on peut aussi mesurer une valeur du régime du moteur et déduire
la vitesse longitudinale du véhicule à partir dudit régime et du rapport de transmission
du moteur aux roues, selon le rapport de boîte de vitesses engagé, ainsi que du diamètre
des roues.
[0024] Le véhicule comporte aussi un accéléromètre 7, modélisé par exemple par une masselotte
70 de masse m au bout d'un ressort 71 exerçant une force F
acc sur la masselotte 70. La force F
acc s'exprime par exemple comme le produit d'une raideur k par un déplacement dl de la
masselotte, le déplacement dl pouvant être mesuré par l'accéléromètre 7 :

Dans l'exemple, la masselotte 70 est également soumise à son poids P et à la réaction
perpendiculaire du support Rp. A l'horizontale, c'est-à-dire lorsque θ est nul, la
projection sur l'axe horizontal X du principe fondamental de la dynamique appliqué
à la masselotte 70 s'écrit de la manière suivante :

Dans cet exemple, la mesure d'accélération a
accéléromètre donnée par l'accéléromètre correspond donc à la force F
acc, mesurée par exemple grâce au déplacement dl de la masselotte, divisée par la masse
m :

Lorsque l'accéléromètre est incliné d'un angle θ par rapport à l'horizontale, comme
c'est le cas sur la figure 4, la projection sur l'axe de pente θ du principe fondamental
de la dynamique appliqué à la masselotte s'écrit de la manière suivante, où g est
l'accélération de la pesanteur :

En introduisant a
accéléromètre dans la formule précédente on obtient :

Ainsi, à l'étape E31 de calcul de pente, on obtient la valeur du sinus de l'angle
θ de la pente à partir de l'accélération longitudinale a
accéléromètre fournie par l'accéléromètre et de la dérivation par rapport au temps

des vitesses longitudinales fournies par le dispositif de mesure de vitesse grâce
à la formule suivante :

[0025] Selon une étape E32 de calcul d'une altitude courante, l'altitude courante z
i à un pas de calcul i est calculée à partir de l'altitude courante à l'instant précédent
z
i-1, et de l'intégration du produit de la vitesse longitudinale par le sinus de l'angle
θ de la pente calculé à l'étape élémentaire de calcul d'une pente E31.

[0026] Selon un mode de réalisation, la valeur de l'altitude est initialisée. Par exemple,
dans la mesure où la pression dépend directement de l'altitude dans l'hypothèse d'une
atmosphère normalisée conformément à ce qui est décrit ultérieurement, il est possible
de déduire l'altitude courante à partir d'une mesure de pression atmosphérique réalisée
par le capteur de pression dans le collecteur lorsque le conducteur réalise un lever
de pied se traduisant par une ouverture complète du boîtier-papillon. La valeur initiale
de l'altitude permet par intégrations successives de connaître la valeur de l'altitude
courante z à tout instant. A l'issue de l'étape E32, il est donc possible de connaître
l'altitude courante z.
[0027] Selon une étape E33 de calcul de la pression atmosphérique, la pression atmosphérique
courante est calculée à partir de l'altitude courante z déterminée à l'étape de calcul
d'une altitude courante E32. D'après les lois de l'hydrostatique, la variation de
la pression atmosphérique en fonction de l'altitude

est proportionnelle à l'opposé du produit de la masse volumique de l'air p à l'altitude
donnée par l'accélération de la pesanteur g :

Par définition,

où V est le volume occupé par l'air considéré et m la masse de l'air considérée.
En considérant l'air comme un gaz parfait, l'équation des gaz parfaits s'applique
:

avec- : n la quantité de matière de l'air considéré, R la constante universelle des
gaz parfaits et T
atm la température absolue de l'air considéré. Il est alors possible d'exprimer ρ comme
suit :

En introduisant la masse molaire de l'air,

on obtient :

Le remplacement de ρ dans l'équation obtenue par les lois de l'hydrostatique donne
l'équation différentielle suivante :

Il est fait l'hypothèse d'une atmosphère normalisée, c'est-à-dire avec un gradient
de température constant en fonction du gradient d'altitude, de sorte que
Tatm - T0 = -
a · (
z - z0) où z
0 est une altitude de référence et T
0 la température atmosphérique à l'altitude de référence.
Par exemple, on considérera avec une bonne approximation pour une altitude z
0 égale à O m, une température T
0 égale à 15°C, une pression P
0 égale à 1013,25 hPa et un gradient a égal à -6,5 °K/km jusqu'à 11 kilomètres d'altitude.
La résolution de l'équation différentielle donne la formule du nivellement barométrique
:

Avec P
0 la pression atmosphérique à l'altitude de référence z
0. L'altitude de référence z
0, la température de référence T
0 et la pression atmosphérique de référence P
0 sont par exemple des valeurs mémorisées une fois pour toutes.
[0028] Selon un autre mode de réalisation, l'altitude de référence z
0, la température de référence T
0 et la pression atmosphérique de référence P
0 sont initialisées lors d'un lever de pied. Deux étapes s'ajoutent alors au procédé.
[0029] La première est une étape préalable E1, au cours de laquelle la température T
0 est mesurée par un capteur de température extérieur et est mémorisée de manière à
pouvoir être intégrée dans les calculs.
[0030] La seconde est une étape d'initialisation E2, au cours de laquelle la pression P
0 est mesurée par le capteur de pression dans le collecteur lors d'un lever de pied
du conducteur et est stockée de manière à pouvoir être intégrée dans les calculs.
En effet, quand le conducteur relâche complètement la pédale d'accélérateur, l'injection
de carburant est coupée et le boîtier papillon est grand ouvert, la pression du collecteur
est alors sensiblement égale à la pression atmosphérique. A partir de la pression
P
0, il est possible de déduire l'altitude z
0 conformément à ce qui est décrit précédemment.
[0031] Selon une étape E4, la cohérence de la valeur de pression atmosphérique calculée
à l'étape E3 est vérifiée. Si la valeur de pression atmosphérique calculée se situe
dans une plage de valeurs cohérentes déterminée à l'avance, la valeur de pression
atmosphérique est considérée comme cohérente, sinon, elle est considérée comme incohérente.
[0032] A l'issue de l'étape E4, si la valeur de pression atmosphérique est considérée comme
cohérente, la valeur précédente de pression atmosphérique est écrasée et la nouvelle
valeur est stockée dans une étape E5.
[0033] En revanche, si à l'issue de l'étape E4, la valeur de pression atmosphérique est
considérée comme incohérente, la valeur de pression atmosphérique précédente n'est
pas écrasée (étape E6) et la nouvelle valeur n'est pas prise en compte.
[0034] Selon une dernière étape E7, un débit massique d'air
ṁcol dans le collecteur est calculé à partir d'une valeur de section efficace
Seff du boîtier papillon 3, qui peut par exemple être estimée par des essais aérauliques
préalables, d'une mesure de pression de collecteur
Pcol par le capteur de pression 6, d'une mesure de température extérieure
Tatm par le capteur de température extérieure, que l'on assimile à la température régnant
dans le collecteur d'admission, et de la pression atmosphérique
Patm courante calculée à l'étape de calcul d'une pression atmosphérique E3. La formule
de Barré Saint-Venant permet ce calcul et s'écrit comme suit :

où

est une fonction de la pression collecteur
Pcol et de la pression atmosphérique
Patm dont l'expression est la suivante, avec γ=1,4 :

[0035] En référence à la figure 4 est représenté un schéma fonctionnel d'un dispositif de
calcul d'une quantité d'air dans un collecteur de véhicule automobile selon l'invention.
Le dispositif comporte une unité de calcul 10, un capteur de pression 6 dans le collecteur
d'admission 4, un capteur de température extérieure 11, un accéléromètre 7 mesurant
des valeurs d'accélération longitudinale du véhicule, un dispositif de mesure de vitesse
12 longitudinale du véhicule et une unité de stockage 9. Le dispositif de calcul 10
reçoit des données des autres éléments du dispositif et est apte à mettre en oeuvre
le procédé de l'invention décrit plus haut. L'unité de stockage 9 est apte à stocker
des informations issues des autres éléments du dispositif.
[0036] L'invention est décrite dans ce qui précède à titre d'exemple. Il est entendu que
la personne de l'art est à même de réaliser différentes variantes de réalisation de
l'invention, en associant par exemple les différentes caractéristiques ci-dessus prises
seules ou en combinaison, sans pour autant sortir du cadre de l'invention.
1. Procédé de calcul d'une quantité d'air dans un collecteur d'admission(4) de moteur
de véhicule automobile, le véhicule étant équipé d'un boîtier papillon (3) situé en
amont du collecteur (4), d'un capteur de pression (6) dans le collecteur (4), d'un
capteur de température extérieure (11), d'un accéléromètre (7) mesurant des valeurs
d'accélération longitudinale, d'un dispositif de mesure de vitesse (12) longitudinale
du véhicule, le procédé étant
caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes :
- Calcul d'une pression atmosphérique (E3) à partir d'une accélération longitudinale
fournie par l'accéléromètre (7) et d'au moins deux vitesses longitudinales fournies
par le dispositif de mesure de vitesse (12),
- Calcul d'une quantité d'air dans le collecteur (E7) à partir d'une valeur de section
efficace du boîtier papillon (3), d'une mesure de pression de collecteur par le capteur
de pression (6) dans le collecteur, d'une mesure de température extérieure par le
capteur de température extérieure (11) et de la pression atmosphérique calculée à
l'étape de calcul d'une pression atmosphérique (E3).
2. Procédé selon la revendication 1
caractérisé en ce que l'étape de calcul d'une pression atmosphérique (E3) comporte les étapes intermédiaires
suivantes :
- Calcul d'une altitude courante (E30) à partir de l'accélération longitudinale du
véhicule fournie par l'accéléromètre (7) et d'au moins deux vitesses longitudinales
fournies par le dispositif de mesure de vitesse (12) longitudinale du véhicule,
- Calcul de la pression atmosphérique courante (E33) à partir de l'altitude courante
déterminée à l'étape intermédiaire de calcul d'une altitude courante (E30).
3. Procédé selon la revendication 2
caractérisé en ce que l'étape intermédiaire de calcul d'une altitude courante (E30) comporte les étapes
élémentaires suivantes :
- Calcul d'une pente (E31) parcourue par le véhicule à partir de l'accélération longitudinale
fournie par l'accéléromètre (7) et de la dérivation des vitesses longitudinales fournies
par le dispositif de mesure de vitesse (12),
- Calcul de l'altitude courante (E32) à partir de l'intégration du produit de la vitesse
longitudinale par la pente calculée à l'étape élémentaire de calcul d'une pente (E31).
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il comporte en outre une étape d'initialisation (E2) avant l'étape de calcul d'une
pression atmosphérique consistant à stocker une valeur de pression atmosphérique de
référence mesurée par le capteur de pression (6) dans le collecteur (4) lorsque le
conducteur du véhicule relâche la pédale d'accélérateur et provoque ainsi une ouverture
complète du boîtier papillon.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il comporte en outre une étape préalable (E1) avant l'étape de calcul d'une pression
atmosphérique consistant à stocker une valeur de température extérieure de référence
mesurée par le capteur de température extérieure (11).
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il comporte en outre une étape de stockage (E5 ou E6) de la valeur de la pression
atmosphérique calculée à l'étape de calcul de la pression atmosphérique après l'étape
de calcul de la pression atmosphérique (E3).
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il comporte une étape de vérification de cohérence de la valeur de la pression atmosphérique
(E4) calculée à l'étape de calcul de la pression atmosphérique (E3) par rapport à
une plage de pressions atmosphériques cohérentes.
8. Procédé selon la revendication 7 caractérisé en ce que l'étape de calcul d'une quantité d'air utilise comme valeur de pression atmosphérique
la pression atmosphérique calculée à l'étape de calcul d'une pression atmosphérique
(E3) si la pression est cohérente, et la valeur de pression atmosphérique précédente
dans le cas contraire.
9. Dispositif de calcul d'une quantité d'air dans un collecteur d'admission(4) d'un moteur
de véhicule automobile, le véhicule étant équipé d'un boîtier papillon (3) situé en
amont du collecteur (4), le dispositif comportant un capteur de pression (6) dans
le collecteur (4), un capteur de température extérieure (11), un accéléromètre (7)
mesurant des valeurs d'accélération longitudinale du véhicule, un dispositif de mesure
de vitesse (12) longitudinale du véhicule, le dispositif étant caractérisé en ce qu'il comporte en outre une unité de calcul (10) apte à mettre en oeuvre le procédé selon
l'une quelconque des revendications 1 à 8.
10. Véhicule automobile équipé d'un moteur comportant un boîtier papillon (3) situé en
amont d'un collecteur (4), le véhicule étant caractérisé en ce qu'il comporte un dispositif selon la revendication 9.