[0001] La présente invention est relative au domaine du bouchage des bouteilles contenant
des vins effervescents.
[0002] Une application particulièrement intéressante de l'invention concerne le bouchage
des bouteilles de vins de Champagne.
[0003] De tels bouchons pour vins effervescents, de forme initiale sensiblement cylindrique
avant bouchage, présentent une partie enfoncée à l'état comprimé dans le col de bouteille
dite partie d'obturation et une partie qui dépasse du col de bouteille dite partie
de tête.
[0004] Après bouchage, la partie de tête du bouchon reprend sensiblement sa forme initiale
alors que la partie d'obturation reste comprimée radialement au diamètre intérieur
du col de bouteille. Après débouchage, les bouchons adoptent une forme en champignon
caractéristique d'un maintien en bouteille relativement long.
[0005] Classiquement, de tels bouchons pour vins effervescents du type Champagne comprennent
un corps réalisé en liège aggloméré et une ou plusieurs rondelles fixées à l'extrémité
inférieure de ce corps et réalisées en liège naturel homogène. Le corps en liège aggloméré
permet de s'assurer de la bonne obturation du col de bouteille tandis que la rondelle
d'extrémité inférieure en liège naturel, appelée généralement rondelle miroir, est
destinée à venir en contact avec le vin.
[0006] Le corps en liège aggloméré de tels bouchons est classiquement composé de granulés
de liège naturel liés par de la colle. En outre, des adjuvants peuvent également être
ajoutés à ce corps. La colle et les adjuvants sont issus de ressources fossiles, non
renouvelables et à forte empreinte carbone.
[0007] La présente invention vise à prévoir un bouchon pour vins effervescents, notamment
de type Champagne, permettant de réduire la consommation de matière fossiles sans
altérer les propriétés de bouchage de la partie d'obturation du bouchon.
[0008] Dans un mode de réalisation, le bouchon pour le bouchage d'un col de bouteille de
vin effervescent comprend un corps de bouchon et au moins une rondelle inférieure
en liège naturel fixée à une extrémité inférieure dudit corps. Ladite rondelle inférieure
et au moins une partie dudit corps forment une portion d'obturation du bouchon destinée
à être enfoncée dans le col de bouteille.
[0009] Le bouchon comprend en outre au moins une rondelle supérieure en liège naturel fixée
à une extrémité supérieure dudit corps et qui forme au moins en partie une portion
de tête du bouchon destinée à dépasser du col de bouteille.
[0010] Selon une caractéristique générale du bouchon, la distance séparant une face d'extrémité
inférieure de ladite rondelle inférieure de l'interface entre le corps de bouchon
et ladite rondelle supérieure est supérieure ou égale à 50 % de la hauteur totale
du bouchon.
[0011] On entend par « interface entre le corps de bouchon et ladite rondelle supérieure
», la zone ou plan de fixation du corps de bouchon avec cette rondelle. Cette fixation
peut par exemple être réalisée par collage.
[0012] On entend par « face d'extrémité inférieure de ladite rondelle inférieure », la face
de la rondelle destinée à venir en contact avec le vin.
[0013] Avec un tel bouchon composite comprenant au moins une rondelle supérieure en liège
naturel, la quantité de liège naturel utilisée dans ce bouchon est augmentée par rapport
aux bouchons conventionnels. Par exemple, si le corps de bouchon est réalisé en liège
aggloméré, la part de liants organiques utilisés pour la fabrication du bouchon se
trouve ainsi réduite.
[0014] En outre, avec ce bouchon composite, au moins une partie du corps de bouchon est
utilisée pour former la portion d'obturation du bouchon destinée à être enfoncée dans
le col de bouteille. Ceci permet de garantir une qualité de bouchage similaire à celle
des bouchons conventionnels.
[0015] En effet, le corps de bouchon peut être réalisé dans un matériau présentant d'excellentes
caractéristiques d'obturation, par exemple en liège aggloméré ou encore en matière
synthétique, notamment en élastomère ou en élastomère thermoplastique (TPE), ou encore
en matières synthétiques biosourcées.
[0016] Par ailleurs, avec la disposition tel qu'indiquée de l'interface corps de bouchon-rondelle
supérieure, on réduit le risque de positionnement de cette interface après bouchage
à l'intérieur du col de bouteille où les forces et les contraintes exercées sur le
bouchon sont les plus intenses.
[0017] En effet, lors du bouchage d'un col de bouteille de vins effervescents, notamment
de type Champagne, le bouchon est enfoncé nominalement à mi-hauteur à l'intérieur
du col. On réduit ainsi, lors du débouchage de la bouteille, le risque de rupture
de la fixation de la rondelle supérieure avec le corps de bouchon, et par conséquent
le risque de la désolidarisation de ces deux éléments.
[0018] De préférence, la distance séparant la face d'extrémité inférieure de ladite rondelle
inférieure de cette interface peut être supérieure ou égale à 56 % de la hauteur totale
dudit bouchon. Cette disposition préférentielle permet de réduire encore le risque
de positionnement de l'interface corps de bouchon-rondelle supérieure à l'intérieur
du col de bouteille après bouchage.
[0019] Dans un mode de réalisation, la distance séparant la face d'extrémité supérieure
de ladite rondelle supérieure de l'interface entre le corps de bouchon et ladite rondelle
supérieure est supérieure ou égale à 22.5 % de la hauteur totale du bouchon, et inférieure
ou égale à 44 % de ladite hauteur totale.
[0020] On entend par « face d'extrémité supérieure de ladite rondelle supérieure», la face
de la rondelle qui délimite, avec la face d'extrémité inférieure de la rondelle inférieure
destinée à venir en contact avec le vin, la hauteur totale du bouchon. Dans le cas
d'un bouchon destiné aux vins de Champagne, cette « face d'extrémité supérieure de
ladite rondelle supérieure» est la face destinée à venir en contact avec la plaque
de muselet.
[0021] De façon optionnelle, le bouchon peut présenter, avant bouchage, un épaulement délimitant
une surface d'appui destinée à venir en contact contre le buvant du col de bouteille.
Cet épaulement peut être situé dans un plan radial contenant l'interface entre le
corps de bouchon et ladite rondelle supérieure. Alternativement, l'épaulement peut
être décalé axialement du côté de ladite rondelle inférieure par rapport à ladite
interface.
[0022] On entend par « buvant du col de bouteille », la surface annulaire d'extrémité du
col de bouteille.
[0023] La disposition optionnelle de l'épaulement, qui est prévu pour venir buter sur le
buvant du col de bouteille au cours de l'enfoncement du bouchon, permet de garantir
la précision et la régularité de la profondeur de bouchage. Ainsi, le positionnement
souhaité après bouchage de l'interface corps de bouchon-rondelle supérieure relativement
au buvant du col de bouteille est garanti.
[0024] Dans un mode de réalisation, le veinage du liège naturel de ladite rondelle supérieure
s'étend perpendiculairement à l'axe longitudinal du bouchon. Cette orientation des
veines du liège est particulièrement avantageuse pour la fabrication de cette rondelle
supérieure.
[0025] Cependant, de façon alternative, il est possible d'envisager une orientation du veinage
du liège naturel de ladite rondelle supérieure de sorte à ce qu'il s'étend parallèlement
à l'axe longitudinal du bouchon. Ceci permet d'accroître la résistance de cette rondelle
à la compression qui est exercée par la plaque de muselet et le muselet qui sont fixés
sur la portion d'obturation du bouchon après bouchage de sorte à empêcher son expulsion
sous l'effet de la pression du vin effervescent.
[0026] De préférence, la hauteur du corps de bouchon est inférieure à la hauteur totale
desdites rondelles inférieure et supérieure. Cette disposition favorise encore l'obtention
d'un bouchon dans lequel la part de liège naturel est augmentée.
[0027] Dans un mode de réalisation, la hauteur du corps de bouchon est comprise entre 33
% et 54 % de la hauteur totale dudit bouchon.
[0028] L'invention concerne également une bouteille contenant un vin effervescent munie
d'un col délimitant un buvant et comprenant un bouchon. Le bouchon comprend un corps
de bouchon et au moins une rondelle inférieure en liège naturel fixée à une extrémité
inférieure dudit corps. Ladite rondelle inférieure et au moins une partie dudit corps
sont enfoncées à l'intérieur du col de bouteille. Le bouchon comprend en outre au
moins une rondelle supérieure en liège naturel fixée à une extrémité supérieure dudit
corps et dépassant du col de bouteille.
[0029] Selon une caractéristique générale, l'interface entre le corps de bouchon et ladite
rondelle supérieure du bouchon est située dans un plan radial contenant le buvant
du col de bouteille, ou est décalée axialement vers l'extérieur du col par rapport
audit buvant. De préférence, l'interface est décalée axialement vers l'extérieur du
col de 3 millimètres au minimum par rapport audit buvant.
[0030] Le bouchon peut présenter, avant bouchage, un épaulement délimitant une surface d'appui
venant en contact contre le buvant du col de bouteille. Cet épaulement peut être situé
dans un plan radial contenant l'interface entre le corps de bouchon et ladite rondelle
supérieure. Alternativement, l'épaulement peut être décalé axialement du côté de ladite
rondelle inférieure par rapport à ladite interface.
[0031] Dans un mode de réalisation, le veinage du liège naturel de ladite rondelle supérieure
s'étend perpendiculairement à l'axe longitudinal du bouchon. De façon alternative,
il est possible d'envisager une orientation du veinage du liège naturel de ladite
rondelle supérieure de sorte à ce qu'il s'étend parallèlement à l'axe longitudinal
du bouchon.
[0032] L'invention concerne encore un procédé de bouchage d'un col de bouteille, notamment
de bouteille de vin effervescent, à l'aide d'un bouchon comprenant un corps de bouchon,
au moins une rondelle inférieure en liège naturel fixée à une extrémité inférieure
dudit corps, et au moins une rondelle supérieure en liège naturel fixée à une extrémité
supérieure dudit corps.
[0033] Selon le procédé, le bouchon est enfoncé dans le col de bouteille jusqu'à ce que
l'interface entre le corps de bouchon et ladite rondelle supérieure soit située dans
un plan radial contenant le buvant dudit col, ou soit décalée axialement vers l'extérieur
du col par rapport audit buvant.
[0034] De préférence, le bouchon est entièrement comprimé, i.e. sur toute sa hauteur, avant
d'être enfoncé dans le col de bouteille, par exemple par un piston d'enfoncement d'une
boucheuse venant appuyer sur la face d'extrémité supérieure de ladite rondelle supérieure.
[0035] La présente invention sera mieux comprise à l'étude de la description détaillée de
modes de réalisation, pris à titre d'exemples nullement limitatifs et illustrés par
les dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique en coupe d'un bouchon à l'état libre avant bouchage
selon un premier exemple de réalisation de l'invention,
- la figure 2 est une vue schématique en coupe d'un col de bouteille à l'intérieur duquel
a été enfoncé le bouchon de la figure 1, et
- la figure 3 est une vue schématique en coupe d'un bouchon avant bouchage selon un
deuxième exemple de réalisation de l'invention.
[0036] Sur la figure 1 est représenté un bouchon 10, d'axe 12 longitudinal, dans une position
supposée verticale. Le bouchon 10, de forme générale cylindrique, comprend un corps
14 de bouchon intermédiaire et deux rondelles 16, 18 inférieures empilées et situées
à une extrémité 14a inférieure dudit corps. Les rondelles 16, 18 sont fixées entre
elles, la rondelle 16 étant fixée à l'extrémité 14a inférieure du corps. Chacune de
ces fixations peut par exemple être réalisée par collage. La rondelle 18 est fixée
à l'extrémité inférieure du corps 14 par l'intermédiaire de la rondelle 16.
[0037] Le corps 14 est réalisé en liège aggloméré tandis que les rondelles 16, 18 sont réalisées
en liège naturel. Le corps 14 présente une forme cylindrique. Le corps 14 comprend
une pluralité de granulés de liège naturel qui sont agglomérés par une colle, et est
obtenu par moulage individuel ou extrusion. Chaque rondelle 16, 18 présente une forme
cylindrique. Le diamètre des rondelles 16, 18 est égal à celui du corps 14. Chaque
rondelle 16, 18 peut être fabriquée par découpe dans le sens perpendiculaire aux couches
de croissance d'une planche brute de liège.
[0038] Généralement, pour les rondelles 16 et 18, on parle respectivement de rondelles intermédiaire
et miroir. La rondelle 18 comprend une face d'extrémité inférieure 18a plane destinée
à venir en contact avec le vin. Dans l'exemple de réalisation illustré, le bouchon
10 comprend deux rondelles 16, 18 inférieures de hauteur identique. Alternativement,
il est possible de prévoir un nombre différent de rondelles, par exemple un ou trois,
et/ou des rondelles de hauteurs différentes.
[0039] Le bouchon 10 comprend également une rondelle 20 de tête supérieure qui est fixée
à une extrémité 14b supérieure du corps opposée axialement à l'extrémité 14a inférieure.
Les extrémités 14a, 14b délimitent axialement le corps 14. La rondelle 20 supérieure
est située axialement du côté opposé aux rondelles 16, 18 inférieures par rapport
au corps 14.
[0040] La rondelle 20 présente une forme cylindrique. Le diamètre de la rondelle 20 est
égal à celui du corps 14. Elle est réalisée en liège naturel. La rondelle 20 supérieure
permet de limiter la part du corps 14 en liège aggloméré dans le bouchon.
[0041] La rondelle 20 supérieure peut par exemple être fixée au corps 14 par collage. L'interface
ou plan de fixation entre le corps 14 et la rondelle 20 supérieure est illustrée sur
la figure par la référence 22. La distance H
1 axiale, ou hauteur, séparant cette interface 22 de la face d'extrémité inférieure
18a de la rondelle 18 est supérieure ou égale à 50 % de la hauteur H totale du bouchon
10. De préférence, cette distance H
1 est supérieure ou égale à 56 % de la hauteur H.
[0042] La distance H
2 axiale, ou hauteur, séparant l'interface 22 de la face d'extrémité supérieure 20a
de la rondelle 20 est supérieure ou égale à 22.5 % de la hauteur H totale du bouchon
10, et inférieure ou égale à 44 % de cette hauteur H. La hauteur H
3 du corps 14 peut par exemple être comprise entre 33 % et 54 % de la hauteur H.
[0043] A titre indicatif, pour un bouchon présentant une hauteur de 48 millimètres (mm)
et un diamètre de 31 mm en dimension nominale, la distance H
1 est supérieure ou égale à 24 mm, et de préférence supérieure ou égale à 27 mm. De
préférence, la distance H
2 est comprise entre 11 mm et 21 mm, et la hauteur H
3 est comprise entre 16 mm et 26 mm.
[0044] Sur la figure 2 est illustré un col 24 de bouteille bouché à l'aide du bouchon 10
décrit précédemment. Dans cet exemple de réalisation, l'interface 22 est décalée axialement
vers l'extérieur par rapport au buvant 26 du col de bouteille. Ainsi, les rondelles
18, 20 inférieures et une partie du corps 14 sont enfoncées dans le col 24 de bouteille
et forment la portion d'obturation du bouchon 10. L'autre partie du corps 14 et la
rondelle 20 supérieure dépassent du col 24 et forment la portion de tête du bouchon.
[0045] Pour un bouchon 10 destiné aux vins de Champagne qui présente une hauteur de 48 mm
en nominale, la demanderesse a déterminé qu'un positionnement de l'interface 22 au
minimum trois mm au-dessus du buvant 26 du col de bouteille est particulièrement avantageux.
En effet, l'interface 22 est ainsi située en dehors de la zone dans laquelle le bouchon
10 est encore pincé et déformé jusqu'au buvant 26 du col de bouteille.
[0046] Avec ce positionnement, l'interface 22 est située dans une zone du bouchon 10 qui
a retrouvé son diamètre initial, après la compression et l'enfoncement dans le col
24 de bouteille. Ainsi, lors du débouchage du col 24 de bouteille, le risque de rupture
de la fixation entre la rondelle 20 supérieure et le corps 14 est quasiment nul.
[0047] Alternativement, il est possible de prévoir un enfoncement du bouchon 10 à l'intérieur
du col 24 de bouteille de sorte que l'interface 22 est située dans un plan radial
contenant le buvant 26 du col. Dans ce cas, les rondelles 16, 18 inférieures et la
totalité du corps 14 sont enfoncées dans le col 24 de bouteille, seule la rondelle
20 supérieure dépassant du col et formant la portion de tête du bouchon. Cependant,
par rapport au positionnement de l'interface 22 tel qu'indiqué précédemment, lors
du débouchage du col 24 de bouteille, le risque de désolidarisation de la rondelle
20 du corps 14 est ici augmenté.
[0048] A l'étape de bouchage du col 24 de bouteille telle qu'illustrée à la figure 2, la
plaque de muselet et le muselet empêchant l'expulsion du bouchon 10 n'ont pas encore
été fixés sur le bouchon 10.
[0049] De sorte à présenter une résistance accrue à la compression exercée par ces deux
moyens, la rondelle 20 supérieure peut être fabriquée de sorte que le veinage du liège
naturel s'étend sensiblement parallèlement à l'axe 12 longitudinal du bouchon. Les
lenticelles du liège naturel de la rondelle 20 débouchent sur sa surface extérieure
cylindrique. En outre, avec une telle orientation, la résistance à la torsion de la
rondelle 20 lors du débouchage du col 24 de bouteille est également augmentée.
[0050] Afin de fabriquer la rondelle 20 avec une telle orientation du veinage, on peut procéder
de la manière suivante. Des bandes de liège sont découpées horizontalement dans des
planches brutes de liège et sont collées ensuite pour former un bloc de hauteur égale
à celle de la rondelle 20, cette hauteur s'étendant selon les veines du liège. La
rondelle 20 est ensuite obtenue par découpage dans ce bloc et tournage.
[0051] Dans le premier exemple de réalisation illustré, le bouchon 10 présente, avant bouchage,
une surface extérieure cylindrique. Dans l'exemple de réalisation illustré à la figure
3, sur laquelle les éléments identiques portent les mêmes références, le bouchon 10
présente avant bouchage un épaulement 30 annulaire qui est orienté axialement vers
le bas, i.e. en direction des rondelles 16, 18 inférieures. L'épaulement 30 s'étend
radialement. A titre indicatif, pour un bouchon présentant un diamètre de 31 mm, la
dimension radiale de l'épaulement peut être comprise entre 0.5 mm et 3 mm.
[0052] L'épaulement 30 est formé sur le corps 14. L'épaulement 30 délimite une surface d'appui
destiné à venir en contact contre le buvant du col de bouteille lors de l'enfoncement
du bouchon dans ce col. Ainsi, on garantit la précision et la régularité de la profondeur
de bouchage. Après bouchage, le positionnement souhaité de l'interface 22 du bouchon
10 relativement au buvant du col de bouteille est garanti. Dans cet exemple de réalisation,
le corps 14 du bouchon présente entre l'épaulement 30 et la face d'extrémité inférieure
18a de la rondelle 18 une forme légèrement tronconique.
[0053] Dans cet exemple de réalisation, l'épaulement 30 est décalé axialement vers le bas,
i.e. du côté des rondelles 16, 18 inférieures, par rapport à l'interface 22. En variante,
il est possible de prévoir une disposition relative de l'interface 22 et de l'épaulement
30 de sorte à ce qu'ils soient situés dans le même plan radial.
[0054] L'invention a été illustrée sur la base d'un bouchon comprenant une unique rondelle
de tête supérieure en liège naturel. En variante, il est possible, sans sortir du
cadre de l'invention, de prévoir un bouchon qui comprend plusieurs rondelles supérieures
empilées.
1. Bouchon pour le bouchage d'un col de bouteille de vin effervescent comprenant un corps
(14) de bouchon et au moins une rondelle (18) inférieure en liège naturel fixée à
une extrémité inférieure dudit corps, ladite rondelle (18) inférieure et au moins
une partie dudit corps (14) formant une portion d'obturation du bouchon destinée à
être enfoncée dans le col de bouteille, caractérisé en ce qu'il comprend en outre au moins une rondelle (20) supérieure en liège naturel fixée
à une extrémité supérieure du corps (14) de bouchon et formant au moins en partie
une portion de tête du bouchon destinée à dépasser du col de bouteille, la distance
H1 séparant une face d'extrémité inférieure (18a) de ladite rondelle inférieure de l'interface
(22) entre le corps de bouchon et ladite rondelle supérieure étant supérieure ou égale
à 50 % de la hauteur H totale du bouchon.
2. Bouchon selon la revendication 1, dans lequel la distance H1 séparant la face d'extrémité inférieure (18a) de ladite rondelle inférieure de l'interface
(22) entre le corps de bouchon et ladite rondelle supérieure est supérieure ou égale
à 56 % de la hauteur H totale dudit bouchon.
3. Bouchon selon la revendication 1 ou 2, dans lequel la distance H2 séparant une face d'extrémité supérieure (20a) de ladite rondelle supérieure de l'interface
(22) entre le corps de bouchon et ladite rondelle supérieure est supérieure ou égale
à 22.5 % de la hauteur H totale du bouchon, et inférieure ou égale à 44 % de ladite
hauteur totale.
4. Bouchon selon l'une quelconque des revendications précédentes, présentant, avant bouchage,
un épaulement (30) délimitant une surface d'appui destinée à venir en contact contre
le buvant du col de bouteille, ledit épaulement étant situé dans un plan radial contenant
l'interface (22) entre le corps de bouchon et ladite rondelle supérieure, ou étant
décalé axialement du côté de ladite rondelle inférieure par rapport à ladite interface.
5. Bouchon selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le veinage
du liège naturel de ladite rondelle supérieure (20) s'étend sensiblement perpendiculairement
à l'axe longitudinal du bouchon.
6. Bouchon selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le corps
(14) de bouchon est réalisé en liège aggloméré.
7. Bouchon selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la hauteur
H3 du corps (14) de bouchon est inférieure à la hauteur totale desdites rondelles (18,
20) inférieure et supérieure.
8. Bouchon selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel la hauteur H3 du corps (14) de bouchon est comprise entre 33 % et 54 % de la hauteur H totale dudit
bouchon.
9. Bouteille contenant un vin effervescent munie d'un col (24) délimitant un buvant (26)
et comprenant un bouchon (10) comprenant un corps (14) de bouchon et au moins une
rondelle (18) inférieure en liège naturel fixée à une extrémité inférieure dudit corps,
ladite rondelle (18) inférieure et au moins une partie dudit corps (14) étant enfoncées
à l'intérieur du col de bouteille, caractérisée en ce que le bouchon comprend en outre au moins une rondelle (20) supérieure en liège naturel
fixée à une extrémité supérieure du corps (14) de bouchon et dépassant du col de bouteille,
l'interface (22) entre ledit corps et ladite rondelle supérieure du bouchon étant
située dans un plan radial contenant le buvant (26) du col de bouteille ou étant décalée
axialement vers l'extérieur du col par rapport audit buvant.
10. Bouteille selon la revendication 9, dans laquelle l'interface (22) entre le corps
de bouchon et ladite rondelle supérieure du bouchon est décalée axialement vers l'extérieur
au minimum de 3 millimètres par rapport audit buvant.
11. Procédé de bouchage d'un col de bouteille, notamment de bouteille de vin effervescent,
à l'aide d'un bouchon comprenant un corps de bouchon, au moins une rondelle inférieure
en liège naturel fixée à une extrémité inférieure dudit corps, et au moins une rondelle
supérieure en liège naturel fixée à une extrémité supérieure dudit corps, dans lequel
le bouchon est enfoncé dans le col de bouteille jusqu'à ce que l'interface entre le
corps de bouchon et ladite rondelle supérieure est située dans un plan radial contenant
le buvant dudit col ou est décalée axialement vers l'extérieur du col par rapport
audit buvant.