[0001] La présente invention concerne les fauteuils roulants utilisés par les handicapés
et les invalides conçus pour être rendus verticalisateurs afin de permettre de maintenir
temporairement, l'utilisateur dans une position sensiblement debout.
[0002] L'état de la technique a proposé de nombreuses solutions de fauteuils roulants dits
de verticalisation faisant intervenir d'une manière générale, une structure articulée
comprenant un dossier, une assise et un repose-pieds. Une telle structure est montée
articulée généralement par l'assise sur un axe frontal horizontal et perpendiculaire
au plan de symétrie verticale du châssis. Un organe moteur est interposé entre le
châssis et la structure articulée pour permettre l'élévation ou l'abaissement de cette
dernière ainsi à même d'occuper une position repliée dite assise et une position dépliée
dite verticalisée. L'organe moteur peut être indifféremment à commande manuelle ou
électrique.
[0003] Cette technique antérieure peut être illustrée notamment par le brevet français
69-35042, la demande de brevet allemande
2625045 ou encore le brevet français
82-11713.
[0004] Les propositions structurelles qui ont été formulées par la technique antérieure
s'appuient généralement sur l'articulation de la structure articulée sur un axe frontal
horizontal et perpendiculaire au plan de symétrie verticale du châssis et prenant
appui sur ce dernier. Une telle architecture a pour effet dans la fonction de verticalisation,
de transférer la structure articulée et l'utilisateur verticalisé vers la partie antérieure
du fauteuil avec pour conséquence un accroissement de la charge sur les roues antérieures
et une réduction de celles des roues postérieures.
[0005] Une telle conséquence introduit un facteur d'instabilité, étant donné que le polygone
d'appui ne se trouve pas chargé selon une répartition homogène. C'est la raison pour
laquelle des points d'appui supplémentaires sont généralement prévus pour stabiliser
le fauteuil dans l'état de verticalisation de la structure articulée. De tels points
d'appui supplémentaires sont constitués par des roulettes ou des patins montés dans
le prolongement du repose-pieds, de manière à prendre appui sur le sol dans l'état
verticalisé de la structure articulée. Si une telle solution permet de conférer un
facteur de stabilité et de sécurité pour les utilisateurs, en revanche, elle rend
difficile la mobilité des fauteuils roulants dans l'état verticalisé de la structure
articulée.
[0006] Le document
WO 95/25497 décrit un fauteuil roulant de verticalisation comportant un châssis muni de roues
définissant un polygone d'appui et supportant une structure articulée. Cette structure
articulée comporte un premier quadrilatère déformable supportant une assise et présentant
deux extrémités inférieures montées sur le châssis. Cette structure articulée comporte
également un deuxième quadrilatère déformable supportant le repose-pieds et un système
de commande en élévation abaissement de la structure articulée. Ce système de commande
comporte un organe moteur interposé entre le châssis et la structure articulée et
apte à commander le déplacement des quadrilatères déformables entre un état stable
replié et un état stable déplié correspondant à la position de verticalisation.
[0007] Les caractéristiques des quadrilatères déformables sont choisis par construction
de manière que, après le déplacement de l'organe moteur, l'assise et le dossier soient
sensiblement placés en alignement selon une faible inclinaison alors que le repose-pieds
se trouve par rétrodéplacement inclus à l'intérieur du polygone d'appui défini par
les roues du fauteuil. Le positionnement de l'utilisateur verticalisé à l'intérieur
du polygone d'appui confère au fauteuil amené dans une telle position, un état stable
autorisant un déplacement par l'intermédiaire des roues.
[0008] Lors du passage de l'état stable replié (position assise de l'utilisateur) à l'état
stable déplié (position de verticalisation), la structure articulée cannait un rétrodéplacement
avec un mouvement ascendant du repose-pieds. Cette opération de rétroverticalisation
conduit à relever l'utilisateur, ce qui nécessite de développer un effort mécanique
important pour soulever l'utilisateur et effectuer simultanément le mouvement antéro-postérieur.
Il s'ensuit que le centre de gravité de l'utilisateur s'élève lors de l'opération
de verticalisation ne conférant pas à l'utilisateur une bonne impression de stabilité
en position verticalisée. Dans le même sens, il s'avère difficile de verticaliser
des utilisateurs de grande taille qui se trouvent alors dans une position trop haute.
[0009] La présente invention vise à remédier aux inconvénients de l'art antérieur en proposant
un fauteuil roulant conçu pour provoquer, lors de la verticalisation, un rétrodéplacement
de la structure articulée pour centrer la charge verticalisée par rapport au polygone
d'appui du fauteuil, tout en conférant à l'utilisateur une stabilité et une sécurité
en position verticalisée du fauteuil.
[0010] Pour atteindre un tel objectif, l'objet de l'invention concerne un fauteuil roulant
de verticalisation comportant un châssis muni de roues définissant un polygone d'appui
et supportant une structure articulée comportant :
- un premier quadrilatère déformable supportant une assise et présentant deux extrémités
inférieures montées sur le châssis ;
- un deuxième quadrilatère déformable supportant un repose-pieds ;
- et un système de commande en élévation-abaissement de la structure articulée comportant
un organe moteur interposé entre le châssis et la structure articulée et apte à commander
le déplacement des quadrilatères déformables entre un état stable replié correspondant
à une position dite assise de la structure et un état stable déplié correspondant
à une position dite de verticalisation de la structure. Selon l'invention, le premier
quadrilatère déformable présente des extrémités supérieures sur lesquelles sont montées
le deuxième quadrilatère déformable, le deuxième quadrilatère déformable étant monté
articulé à l'extrémité d'une bielle fixée au châssis par un axe d'articulation de
manière que lors du déplacement des quadrilatères déformables entre les états stables
replié et déplié, le repose-pieds évolue selon une trajectoire rétro-descendante et
inversement lors du déplacement des quadrilatères déformables entre les états stables
déplié et replié.
[0011] Le fauteuil roulant selon l'invention comporte également en combinaison l'une et/ou
l'autre des caractéristiques additionnelles suivantes :
- le premier quadrilatère déformable comporte deux biellettes parallèles entres elles
dont les extrémités inférieures sont montées par des axes sur le châssis tandis que
les extrémités supérieures des biellettes sont montées par des axes sur le deuxième
quadrilatère déformable, avec l'une des extrémités supérieures d'une biellette étant
montée sur l'assise par l'un de ces axes ;
- le deuxième quadrilatère déformable comporte deux barres rigides parallèles entre
elles dont les extrémités inférieures sont montées par des axes sur le repose-pieds,
les deux barres rigides étant reliées entre elles par une barre transversale montée
sur les axes d'articulation des extrémités supérieures des biellettes du premier quadrilatère
déformable ;
- le deuxième quadrilatère déformable est monté articulé par un maneton sur un axe monté
à l'extrémité de la bielle fixée au châssis par un axe d'articulation ;
- la structure articulée comporte un troisième quadrilatère déformable supportant un
dossier et monté par des axes sur les barres rigides du deuxième quadrilatère déformable
;
- la structure articulée est montée sur le châssis par des quadrilatères déformables
qui sont organisés en deux ensembles latéraux ;
- la structure articulée est montée sur le châssis par des quadrilatères déformables
qui sont organisés sous la forme d'une colonne centrale ;
- l'organe moteur est interposé entre le châssis et le deuxième quadrilatère déformable
;
- des roues avant de traction reliées à une motorisation.
[0012] Diverses autres caractéristiques ressortent de la description faite ci-dessous en
référence aux dessins annexés qui montrent, à titre d'exemples non limitatifs, des
formes de réalisation de l'objet de l'invention.
La Figure 1 est une vue en perspective d'un exemple de réalisation d'un fauteuil roulant conforme
à l'invention.
La Figure 2 est une vue de côté du fauteuil roulant conforme à l'invention en position assise.
La Figure 3 est une vue de côté d'un fauteuil roulant conforme à l'invention dans une position
intermédiaire de verticalisation.
La Figure 4 est une vue de côté du fauteuil roulant conforme à l'invention en position de verticalisation.
Les Figures 5 et 6 sont des vues de dessus du fauteuil de verticalisation en position respectivement
assise et de verticalisation.
[0013] Tel que cela ressort plus précisément des dessins, l'objet de l'invention concerne
un fauteuil roulant
1 comportant un châssis
C délimitant une plate-forme
2, équipée de roues avant
3 et de roues arrière
4. Selon l'exemple de réalisation, le fauteuil roulant
1 est un fauteuil à traction avant. Les roues
3 qui sont placées à l'avant du châssis
C sont porteuses et motrices tandis que les roues
4 qui occupent la partie arrière du fauteuil roulant, sont directrices et orientables
à l'aide d'un mécanisme de commande
5 de tout type connu en soi.
[0014] Les roues
3, 4 définissent par les points de contact avec le sol
T, un polygone d'appui ou de sustentation dans lequel est positionnée la masse ou charge
P que représente la structure articulée
S (Fig. 5, 6). Les roues avant
3 sont montées sur le châssis
C par l'intermédiaire de paliers et peuvent être avantageusement associées à une motorisation
6 d'entraînement en rotation réversible tel qu'un ou des moteurs électriques, susceptibles
d'être alimentés à partir d'une source embarquée et disposée sur la plate-forme
2. Bien entendu, le fauteuil roulant
1 est équipé d'une unité de commande en déplacement tel qu'un joystick permettant de
commander en direction et en déplacement le fauteuil roulant
1.
[0015] Le châssis
C supporte une structure articulée
S comprenant une assise
A, un dossier
D et un repose-pieds
R. De façon connu, la structure articulée
S est organisée pour pouvoir occuper un état stable replié correspondant à une position
dite assise telle qu'illustrée aux
Fig. 2 et
5 et un état stable déplié correspondant à une position de verticalisation telle qu'illustrée
par les
Fig. 1, 4 et
6.
[0016] Dans ces deux positions stables et par des moyens connus de la technique et non représentés,
la structure articulée
S est apte à supporter un handicapé ou invalide dans une position assise et dans une
position verticalisée respectivement.
[0017] Conformément à l'invention, la structure articulée
S est organisée de manière que l'assise
A soit portée par le châssis
C par l'intermédiaire d'un premier quadrilatère déformable
I organisé dans l'exemple illustré, en deux ensembles latéraux
(Fig. 1). Chaque ensemble du premier quadrilatère déformable
I, supporte une assise
A et comporte une première biellette
10 et une deuxième biellette
11 s'étendant parallèlement entre elles. Ces biellettes
10, 11 présentent des extrémités inférieures
10i, 11i et à l'opposé, des extrémités supérieures
10s, 11s. Les extrémités inférieures
10i, 11i des biellettes
10, 11, sont montées articulées sur le châssis
C par l'intermédiaire respectivement d'axes
14, 15. A cet effet, le châssis
C comporte pour chaque ensemble du premier quadrilatère déformables
I, un montant
C1 s'élevant sensiblement verticalement à partir de l'arrière du châssis et supportant
les axes
14, 15 s'étendant horizontalement entre eux et sur lesquels les extrémités inférieures des
biellettes
10, 11 sont montées articulées. L'une des extrémités supérieures d'une biellette à savoir
l'extrémité
10s de la première biellette
10 dans l'exemple illustré est montée articulée sur l'assise
A par un axe
16 placé sensiblement dans la partie médiane de la face inférieure de l'assise
A.
[0018] L'extrémité supérieure
11s de l'autre biellette à savoir la deuxième biellette
11 dans l'exemple illustré, est montée articulée par un axe
17 sur un deuxième quadrilatère déformable
II supportant le repose-pieds
R. Enfin, les extrémités supérieures
10s, 11s des biellettes
10 et
11 sont reliées entre elles par une barre transversale
19 montée selon les axes
16 et
17. Le premier quadrilatère déformable
I comporte ainsi les biellettes
10, 11 reliées entre elles à l'une de leurs extrémités, par un montant
C1, en étant articulées autour des axes
14, 15, et à l'autre de leurs extrémités par la barre
19, en étant articulées autour des axes
16, 17. Dans l'état replié
(Fig. 2), les biellettes
10, 11 s'étendent à partir des montants
C1 vers l'avant selon une direction légèrement inclinée par rapport à l'horizontal.
[0019] Conformément à l'invention, les extrémités supérieures
10s, 11s du premier quadrilatère déformable
I sont montées sur un deuxième quadrilatère déformable
II supportant le repose-pieds
R et organisé dans l'exemple illustré en deux ensembles latéraux. Chaque ensemble du
deuxième quadrilatère déformable
II comporte une première barre rigide
20 montée au-dessus d'une deuxième barre rigide
21. Ces barres rigides
20, 21 sont montées parallèles entre elles et présentent des extrémités inférieures
20i, 21i situées dans la partie avant du fauteuil roulant et à l'opposé des extrémités supérieures
20s, 21s.
[0020] Les deux barres rigides
20, 21 sont reliées entre elles dans leurs parties centrales, par la barre transversale
19 montée sur les barres rigides
20, 21 par les axes
16, 17 d'articulation des extrémités supérieures des biellettes
10, 11 du premier quadrilatère déformable. La barre transversale
19 constitue ainsi une partie mobile commune au premier quadrilatère déformable
I et au deuxième quadrilatère déformable
II.
[0021] Les extrémités inférieures
20i, 21i des barres rigides
20, 21 sont montées par des axes
24, 25 sur le repose-pieds
R. A cet effet, le repose-pieds
R comporte une plaque de liaison
28 sur laquelle sont montés les axes d'articulation
24 et
25 des barres rigides
20, 21. Chaque ensemble du deuxième quadrilatère déformable
II comporte ainsi les deux barres rigides
20 et
21 reliées entre elles à l'une de leurs extrémités, par la barre transversale
19 en étant articulées autour des axes
16, 17 et à l'autre de leurs extrémités, par la plaque de liaison
28 en étant articulées autour des axes
24, 25.
[0022] Pour chaque ensemble du deuxième quadrilatère déformable
II, le repose-pieds
R comporte un jambage
30 s'étendant verticalement vers le bas en étant pourvu à sa base, d'une semelle
31 d'appui pour un pied d'un utilisateur. Chaque jambage
30 est monté articulé sur l'axe d'articulation
24 de la première barre rigide
20.
[0023] Dans la position stable repliée
(Fig. 2), les deux barres rigides
20 et
21 du deuxième quadrilatère déformable
II s'étendent sensiblement à l'horizontal avec les extrémités inférieures
20i, 21i situées à l'avant du fauteuil roulant. En position dépliée
(Fig. 4), les deux barres rigides
20 et
21 s'étendent pratiquement de manière verticale en étant rapprochées l'une de l'autre
avec les extrémités inférieures
20i, 21i positionnées dans une position basse.
[0024] Le deuxième quadrilatère déformable
II est monté articulé à l'extrémité d'une bielle
40 fixée au châssis
C par un axe d'articulation
41. La bielle
40 porte un axe
43 d'articulation pour le deuxième quadrilatère déformable
II. A cet effet, une traverse de liaison
44 est fixée entre les deuxièmes barres rigides
21 des deux ensembles du deuxième quadrilatère déformable
II, et se trouve pourvue d'un maneton
45 monté articulé sur l'axe
43 porté par la bielle
40. Dans la position stable repliée
(Fig. 2), la bielle
40 d'articulation du deuxième quadrilatère déformable
II s'étend vers l'avant du fauteuil en étant inclinée par rapport à l'horizontale selon
une valeur par exemple de l'ordre de 45°.
[0025] Au cours du passage de la position stable repliée à la position stable dépliée
(Fig. 4), la bielle
40 pivote vers l'arrière autour de l'axe
41 d'articulation au châssis, pour dépasser en position dépliée, légèrement une position
dressée verticale.
[0026] Selon une caractéristique avantageuse de réalisation, la structure articulée
S comporte un troisième quadrilatère déformable
III supportant un dossier
D et organisé dans l'exemple illustré en deux ensembles latéraux
(Fig. 1). Chaque ensemble du troisième quadrilatère déformable
III comporte un dossier
D monté articulé par un axe
50 sur la première barre rigide
20, cet axe
50 assurant l'articulation d'une flasque de liaison
51 montée articulée sur la deuxième barre rigide
21 par un axe d'articulation
53.
[0027] Dans la position stable repliée
(Fig. 2), le dossier
D s'étend sensiblement verticalement, perpendiculairement à l'assise
A. En position stable repliée (
Fig.
4), le dossier
D s'étend sensiblement verticalement parallèlement aux barres rigides
20, 21.
[0028] Le fauteuil roulant
1 selon l'invention comporte également un système
60 de commande en élévation/abaissement de la structure articulée
S. Ce système de commande
60 comporte notamment un organe moteur
62 interposé entre le châssis
C et la structure articulée
S.
[0029] Dans l'exemple illustré, l'organe moteur
62 est monté articulé sur le châssis
C par un axe
64 et agit sur l'assise
A de la structure articulée
S par un axe d'articulation
65 placé sensiblement de la partie médiane de la face inférieure de l'assise
A.
[0030] Cet organe moteur
62 est commandé pour assurer le déplacement des quadrilatères déformables
I,
II et
III entre l'état stable replié correspondant à la position dite assise de la structure
articulée et un état stable déplié correspondant à la position dite de verticalisation
de la structure articulée. Le premier
I et le deuxième
II quadrilatères déformables sont montés de manière que lors du déplacement des quadrilatères
déformables
I, et
II entre les états stables repliés et dépliés, le repose-pieds
R évolue selon une trajectoire rétro-descendante et inversement lors du déplacement
des quadrilatères déformables entre les états stables dépliés et repliés.
[0031] Dans l'état selon la
Fig. 2, la structure articulée
S est en position repliée dans une position telle que l'assise
A est sensiblement horizontale et que le repose-pieds
R se trouve disposé juste en avant de la partie avant du châssis
C et entre les roues directrices
3.
[0032] Lorsque l'utilisateur souhaite passer de la position stable repliée à la position
stable dépliée, l'organe moteur
62 est commandé, en extension afin de soulever les éléments constitutifs du premier
quadrilatère déformables
I supportant l'assise
A. Ainsi, les biellettes
10, 11 du premier quadrilatère déformable
I sont contraintes à pivoter vers l'arrière du fauteuil dans le sens de la flèche
f1 (Fig.3) selon les axes
14, 15 d'articulation du châssis, selon une trajectoire circulaire ayant pour centre les
axes
14, 15 et pour rayon, la longueur des biellettes
10, 11, ce mouvement entrainant le soulèvement de l'assise
A à savoir le basculement de l'assise
A vers l'avant en direction du sol.
[0033] Le pivotement des biellettes
10, 11 conduit également au déplacement des axes
16, 17 d'articulation sur le deuxième quadrilatère déformable
II.
[0034] Ainsi, les barres rigides
20, 21 pivotent vers le sol
T selon le sens de la flèche
f2, autour des axes d'articulation
16, 17 des biellettes
10, 11 et de l'axe d'articulation
43 de la bielle
40. Lors de ce mouvement, les barres rigides
20, 21 suivent une trajectoire définie par le quadrilatère passant par les axes d'articulation
14, 15, 16 et
17 ainsi que par l'axe d'articulation
43 porté par la bielle
40. Le pivotement des barres rigides
20, 21 et en particulier des extrémités inférieures
20i, 21i vers le bas, entraine le pivotement du repose-pieds
R vers le bas et l'arrière du fauteuil. Ainsi, tel que cela ressort clairement de la
comparaison des
Fig. 2 à
4, le repose-pieds
R évolue selon une trajectoire retro-descendante lors du passage de l'état stable replié
à l'état stable déplié. En effet, entre ces deux états stables,
(Fig. 2 et
4), le repose-pieds
R a reculé vers l'arrière du fauteuil tout en descendant vers le sol
T. Ainsi, en position stable dépliée
(Fig. 4) le repose-pieds
R est plus proche du sol
T qu'en position repliée
(Fig. 2) et a subi un retro-déplacement. La mesure d'abaissement du repose-pieds
R est conférée par les caractéristiques constructives du deuxième quadrilatère déformable
II.
[0035] Les caractéristiques des quadrilatères déformables
I, II,
III sont choisies par construction de manière que, après le déplacement de l'organe moteur
62, l'assise
A et le
dossier D soient sensiblement placés en alignement vertical alors que le repose-pieds
R se trouve par rétrodéplacement inclus à l'intérieur du polygone d'appui défini par
les roues
3, 4.
[0036] Il apparaît, en comparant les
Fig. 5 et
6, que la masse ou charge
P que représente la structure articulée
S entre la position stable repliée
(Fig. 5) et la position stable définie
(Fig. 6) reste incluse dans le polygone d'appui défini par les roues
3, 4.
[0037] Bien entendu, un fonctionnement inverse au fonctionnement décrit ci-dessus s'établit
lorsque l'organe moteur
62 est commandé en rétraction pour ramener la structure articulée
S de sa position verticalisée à la position assise.
[0038] Il ressort de la description qui précède que le fauteuil roulant selon l'invention
s'aide de la force de gravité pour effectuer le mouvement de verticalisation de l'utilisateur.
Ce principe de déplacement permet de réduire les contraintes mécaniques supportées
par la structure articulée
S, par rapport aux solutions existantes.
[0039] Un autre avantage du fauteuil selon l'invention concerne l'obtention d'une meilleure
stabilité pour l'utilisateur en position verticalisée en raison de l'abaissement du
repose-pieds
R dans cette position. La combinaison de cette retro-verticalisation descendante avec
un fauteuil par exemple à traction avant, permet d'obtenir un fauteuil compact, avec
maintien de la charge de l'utilisateur à l'intérieur du polygone de sustentation défini
par les roues
3, 4.
[0040] Dans les exemples de réalisation illustrés sur les dessins, les quadrilatères déformables
sont organisés en deux ensembles latéraux mais il est clair que les quadrilatères
déformables peuvent être réalisés sous une forme de colonne en étant regroupés de
part et d'autre du plan antéro-postérieur de symétrie vertical.
1. Fauteuil roulant de verticalisation comportant un châssis
(C) muni de roues définissant un polygone d'appui et supportant une structure articulée
(S) comportant :
- un premier quadrilatère déformable (I) supportant une assise (A) et présentant deux extrémités inférieures (10i, 11i) montées sur le châssis,
- un deuxième quadrilatère déformable (II) supportant un repose-pieds (R),
- et un système (60) de commande en élévation-abaissement de la structure articulée (S) comportant un organe moteur (62) interposé entre le châssis (C) et la structure articulée (S) et apte à commander le déplacement des quadrilatères déformables (I, II) entre un état stable replié correspondant à une position dite assise de la structure
et un état stable déplié correspondant à une position dite de verticalisation de la
structure, caractérisé en ce que le premier quadrilatère déformable (I) présente des extrémités supérieures (10s, 11s) sur lesquelles sont montées le deuxième quadrilatère déformable, le deuxième quadrilatère
déformable (II) étant monté articulé à l'extrémité d'une bielle (40) fixée au châssis par un axe d'articulation (41) de manière que lors du déplacement des quadrilatères déformables entre les états
stables replié et déplié, le repose-pieds évolue selon une trajectoire rétro-descendante
et inversement lors du déplacement des quadrilatères déformables (I, II) entre les états stables déplié et replié.
2. Fauteuil roulant de verticalisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que le premier quadrilatère déformable (I) comporte deux biellettes (10, 11) parallèles entres elles dont les extrémités inférieures (10i, 11i) sont montées par des axes (14, 15) sur le châssis tandis que les extrémités supérieures (10s, 11s) des biellettes sont montées par des axes (16, 17) sur le deuxième quadrilatère déformable, avec l'une des extrémités supérieures d'une
biellette (10) étant montée sur l'assise par l'un (16) de ces axes.
3. Fauteuil roulant de verticalisation selon la revendication 2, caractérisé en ce que le deuxième quadrilatère déformable (II) comporte deux barres rigides (20, 21) parallèles entre elles dont les extrémités inférieures (20i, 21i) sont montées par des axes (24, 25) sur le repose-pieds, les deux barres rigides (20, 21) étant reliées entre elles par une barre transversale (19) montée sur les axes (16, 17) d'articulation des extrémités supérieures des biellettes (10, 11) du premier quadrilatère déformable.
4. Fauteuil roulant de verticalisation selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le deuxième quadrilatère déformable (II) est monté articulé par un maneton (45) sur un axe (43) monté à l'extrémité de la bielle (40) fixée au châssis par un axe d'articulation (41).
5. Fauteuil roulant de verticalisation selon l'une revendication 1 à 4, caractérisé en ce que la structure articulée (S) comporte un troisième quadrilatère déformable (III) supportant un dossier (D) et monté par des axes sur les barres rigides du deuxième quadrilatère déformable.
6. Fauteuil roulant de verticalisation selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la structure articulée (S) est montée sur le châssis (C) par des quadrilatères déformables (I, II, III) qui sont organisés en deux ensembles latéraux.
7. Fauteuil roulant de verticalisation selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la structure articulée (S) est montée sur le châssis (C) par des quadrilatères déformables qui sont organisés sous la forme d'une colonne
centrale.
8. Fauteuil roulant de verticalisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'organe moteur (62) est interposé entre le châssis (C) et le deuxième quadrilatère déformable (II).
9. Fauteuil roulant de verticalisation selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il comporte des roues avant (3) de traction reliées à une motorisation (6).