(19)
(11) EP 3 243 492 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
15.11.2017  Bulletin  2017/46

(21) Numéro de dépôt: 16168798.3

(22) Date de dépôt:  09.05.2016
(51) Int. Cl.: 
A61G 5/14(2006.01)
A61G 5/12(2006.01)
A61G 5/04(2013.01)
(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA ME
Etats de validation désignés:
MA MD

(71) Demandeur: 4 Power 4
1040 Brussels (BE)

(72) Inventeur:
  • PORCHERON, François
    B-1040 Bruxelles (BE)

(74) Mandataire: Thibault, Jean-Marc 
Cabinet Beau de Loménie 51, Avenue Jean Jaurès B.P. 7073
69301 Lyon Cedex 07
69301 Lyon Cedex 07 (FR)

   


(54) FAUTEUIL ROULANT DE VERTICALISATION A TRAJECTOIRE RETRO-VERTICALISANTE-DESCENDANTE DU REPOSE-PIEDS


(57) L'invention concerne un fauteuil roulant de verticalisation comportant un premier quadrilatère déformable (I) supportant une assise (A) et monté sur un châssis (C), un deuxième quadrilatère déformable (II) supportant un repose-pieds (R) et un système (60) de commande en élévation-abaissement de la structure articulée (S).Selon l'invention, le premier quadrilatère déformable (I) présente des extrémités supérieures (10s, 11s) sur lesquelles sont montées le deuxième quadrilatère déformable, le deuxième quadrilatère déformable (II) étant monté articulé à l'extrémité d'une bielle (40) fixée au châssis par un axe d'articulation (41) de manière que, le repose-pieds évolue selon une trajectoire rétro-descendante et inversement lors du déplacement des quadrilatères déformables (I, II) entre des états stables déplié et replié.




Description


[0001] La présente invention concerne les fauteuils roulants utilisés par les handicapés et les invalides conçus pour être rendus verticalisateurs afin de permettre de maintenir temporairement, l'utilisateur dans une position sensiblement debout.

[0002] L'état de la technique a proposé de nombreuses solutions de fauteuils roulants dits de verticalisation faisant intervenir d'une manière générale, une structure articulée comprenant un dossier, une assise et un repose-pieds. Une telle structure est montée articulée généralement par l'assise sur un axe frontal horizontal et perpendiculaire au plan de symétrie verticale du châssis. Un organe moteur est interposé entre le châssis et la structure articulée pour permettre l'élévation ou l'abaissement de cette dernière ainsi à même d'occuper une position repliée dite assise et une position dépliée dite verticalisée. L'organe moteur peut être indifféremment à commande manuelle ou électrique.

[0003] Cette technique antérieure peut être illustrée notamment par le brevet français 69-35042, la demande de brevet allemande 2625045 ou encore le brevet français 82-11713.

[0004] Les propositions structurelles qui ont été formulées par la technique antérieure s'appuient généralement sur l'articulation de la structure articulée sur un axe frontal horizontal et perpendiculaire au plan de symétrie verticale du châssis et prenant appui sur ce dernier. Une telle architecture a pour effet dans la fonction de verticalisation, de transférer la structure articulée et l'utilisateur verticalisé vers la partie antérieure du fauteuil avec pour conséquence un accroissement de la charge sur les roues antérieures et une réduction de celles des roues postérieures.

[0005] Une telle conséquence introduit un facteur d'instabilité, étant donné que le polygone d'appui ne se trouve pas chargé selon une répartition homogène. C'est la raison pour laquelle des points d'appui supplémentaires sont généralement prévus pour stabiliser le fauteuil dans l'état de verticalisation de la structure articulée. De tels points d'appui supplémentaires sont constitués par des roulettes ou des patins montés dans le prolongement du repose-pieds, de manière à prendre appui sur le sol dans l'état verticalisé de la structure articulée. Si une telle solution permet de conférer un facteur de stabilité et de sécurité pour les utilisateurs, en revanche, elle rend difficile la mobilité des fauteuils roulants dans l'état verticalisé de la structure articulée.

[0006] Le document WO 95/25497 décrit un fauteuil roulant de verticalisation comportant un châssis muni de roues définissant un polygone d'appui et supportant une structure articulée. Cette structure articulée comporte un premier quadrilatère déformable supportant une assise et présentant deux extrémités inférieures montées sur le châssis. Cette structure articulée comporte également un deuxième quadrilatère déformable supportant le repose-pieds et un système de commande en élévation abaissement de la structure articulée. Ce système de commande comporte un organe moteur interposé entre le châssis et la structure articulée et apte à commander le déplacement des quadrilatères déformables entre un état stable replié et un état stable déplié correspondant à la position de verticalisation.

[0007] Les caractéristiques des quadrilatères déformables sont choisis par construction de manière que, après le déplacement de l'organe moteur, l'assise et le dossier soient sensiblement placés en alignement selon une faible inclinaison alors que le repose-pieds se trouve par rétrodéplacement inclus à l'intérieur du polygone d'appui défini par les roues du fauteuil. Le positionnement de l'utilisateur verticalisé à l'intérieur du polygone d'appui confère au fauteuil amené dans une telle position, un état stable autorisant un déplacement par l'intermédiaire des roues.

[0008] Lors du passage de l'état stable replié (position assise de l'utilisateur) à l'état stable déplié (position de verticalisation), la structure articulée cannait un rétrodéplacement avec un mouvement ascendant du repose-pieds. Cette opération de rétroverticalisation conduit à relever l'utilisateur, ce qui nécessite de développer un effort mécanique important pour soulever l'utilisateur et effectuer simultanément le mouvement antéro-postérieur. Il s'ensuit que le centre de gravité de l'utilisateur s'élève lors de l'opération de verticalisation ne conférant pas à l'utilisateur une bonne impression de stabilité en position verticalisée. Dans le même sens, il s'avère difficile de verticaliser des utilisateurs de grande taille qui se trouvent alors dans une position trop haute.

[0009] La présente invention vise à remédier aux inconvénients de l'art antérieur en proposant un fauteuil roulant conçu pour provoquer, lors de la verticalisation, un rétrodéplacement de la structure articulée pour centrer la charge verticalisée par rapport au polygone d'appui du fauteuil, tout en conférant à l'utilisateur une stabilité et une sécurité en position verticalisée du fauteuil.

[0010] Pour atteindre un tel objectif, l'objet de l'invention concerne un fauteuil roulant de verticalisation comportant un châssis muni de roues définissant un polygone d'appui et supportant une structure articulée comportant :
  • un premier quadrilatère déformable supportant une assise et présentant deux extrémités inférieures montées sur le châssis ;
  • un deuxième quadrilatère déformable supportant un repose-pieds ;
  • et un système de commande en élévation-abaissement de la structure articulée comportant un organe moteur interposé entre le châssis et la structure articulée et apte à commander le déplacement des quadrilatères déformables entre un état stable replié correspondant à une position dite assise de la structure et un état stable déplié correspondant à une position dite de verticalisation de la structure. Selon l'invention, le premier quadrilatère déformable présente des extrémités supérieures sur lesquelles sont montées le deuxième quadrilatère déformable, le deuxième quadrilatère déformable étant monté articulé à l'extrémité d'une bielle fixée au châssis par un axe d'articulation de manière que lors du déplacement des quadrilatères déformables entre les états stables replié et déplié, le repose-pieds évolue selon une trajectoire rétro-descendante et inversement lors du déplacement des quadrilatères déformables entre les états stables déplié et replié.


[0011] Le fauteuil roulant selon l'invention comporte également en combinaison l'une et/ou l'autre des caractéristiques additionnelles suivantes :
  • le premier quadrilatère déformable comporte deux biellettes parallèles entres elles dont les extrémités inférieures sont montées par des axes sur le châssis tandis que les extrémités supérieures des biellettes sont montées par des axes sur le deuxième quadrilatère déformable, avec l'une des extrémités supérieures d'une biellette étant montée sur l'assise par l'un de ces axes ;
  • le deuxième quadrilatère déformable comporte deux barres rigides parallèles entre elles dont les extrémités inférieures sont montées par des axes sur le repose-pieds, les deux barres rigides étant reliées entre elles par une barre transversale montée sur les axes d'articulation des extrémités supérieures des biellettes du premier quadrilatère déformable ;
  • le deuxième quadrilatère déformable est monté articulé par un maneton sur un axe monté à l'extrémité de la bielle fixée au châssis par un axe d'articulation ;
  • la structure articulée comporte un troisième quadrilatère déformable supportant un dossier et monté par des axes sur les barres rigides du deuxième quadrilatère déformable ;
  • la structure articulée est montée sur le châssis par des quadrilatères déformables qui sont organisés en deux ensembles latéraux ;
  • la structure articulée est montée sur le châssis par des quadrilatères déformables qui sont organisés sous la forme d'une colonne centrale ;
  • l'organe moteur est interposé entre le châssis et le deuxième quadrilatère déformable ;
  • des roues avant de traction reliées à une motorisation.


[0012] Diverses autres caractéristiques ressortent de la description faite ci-dessous en référence aux dessins annexés qui montrent, à titre d'exemples non limitatifs, des formes de réalisation de l'objet de l'invention.

La Figure 1 est une vue en perspective d'un exemple de réalisation d'un fauteuil roulant conforme à l'invention.

La Figure 2 est une vue de côté du fauteuil roulant conforme à l'invention en position assise.

La Figure 3 est une vue de côté d'un fauteuil roulant conforme à l'invention dans une position intermédiaire de verticalisation.

La Figure 4 est une vue de côté du fauteuil roulant conforme à l'invention en position de verticalisation.

Les Figures 5 et 6 sont des vues de dessus du fauteuil de verticalisation en position respectivement assise et de verticalisation.



[0013] Tel que cela ressort plus précisément des dessins, l'objet de l'invention concerne un fauteuil roulant 1 comportant un châssis C délimitant une plate-forme 2, équipée de roues avant 3 et de roues arrière 4. Selon l'exemple de réalisation, le fauteuil roulant 1 est un fauteuil à traction avant. Les roues 3 qui sont placées à l'avant du châssis C sont porteuses et motrices tandis que les roues 4 qui occupent la partie arrière du fauteuil roulant, sont directrices et orientables à l'aide d'un mécanisme de commande 5 de tout type connu en soi.

[0014] Les roues 3, 4 définissent par les points de contact avec le sol T, un polygone d'appui ou de sustentation dans lequel est positionnée la masse ou charge P que représente la structure articulée S (Fig. 5, 6). Les roues avant 3 sont montées sur le châssis C par l'intermédiaire de paliers et peuvent être avantageusement associées à une motorisation 6 d'entraînement en rotation réversible tel qu'un ou des moteurs électriques, susceptibles d'être alimentés à partir d'une source embarquée et disposée sur la plate-forme 2. Bien entendu, le fauteuil roulant 1 est équipé d'une unité de commande en déplacement tel qu'un joystick permettant de commander en direction et en déplacement le fauteuil roulant 1.

[0015] Le châssis C supporte une structure articulée S comprenant une assise A, un dossier D et un repose-pieds R. De façon connu, la structure articulée S est organisée pour pouvoir occuper un état stable replié correspondant à une position dite assise telle qu'illustrée aux Fig. 2 et 5 et un état stable déplié correspondant à une position de verticalisation telle qu'illustrée par les Fig. 1, 4 et 6.

[0016] Dans ces deux positions stables et par des moyens connus de la technique et non représentés, la structure articulée S est apte à supporter un handicapé ou invalide dans une position assise et dans une position verticalisée respectivement.

[0017] Conformément à l'invention, la structure articulée S est organisée de manière que l'assise A soit portée par le châssis C par l'intermédiaire d'un premier quadrilatère déformable I organisé dans l'exemple illustré, en deux ensembles latéraux (Fig. 1). Chaque ensemble du premier quadrilatère déformable I, supporte une assise A et comporte une première biellette 10 et une deuxième biellette 11 s'étendant parallèlement entre elles. Ces biellettes 10, 11 présentent des extrémités inférieures 10i, 11i et à l'opposé, des extrémités supérieures 10s, 11s. Les extrémités inférieures 10i, 11i des biellettes 10, 11, sont montées articulées sur le châssis C par l'intermédiaire respectivement d'axes 14, 15. A cet effet, le châssis C comporte pour chaque ensemble du premier quadrilatère déformables I, un montant C1 s'élevant sensiblement verticalement à partir de l'arrière du châssis et supportant les axes 14, 15 s'étendant horizontalement entre eux et sur lesquels les extrémités inférieures des biellettes 10, 11 sont montées articulées. L'une des extrémités supérieures d'une biellette à savoir l'extrémité 10s de la première biellette 10 dans l'exemple illustré est montée articulée sur l'assise A par un axe 16 placé sensiblement dans la partie médiane de la face inférieure de l'assise A.

[0018] L'extrémité supérieure 11s de l'autre biellette à savoir la deuxième biellette 11 dans l'exemple illustré, est montée articulée par un axe 17 sur un deuxième quadrilatère déformable II supportant le repose-pieds R. Enfin, les extrémités supérieures 10s, 11s des biellettes 10 et 11 sont reliées entre elles par une barre transversale 19 montée selon les axes 16 et 17. Le premier quadrilatère déformable I comporte ainsi les biellettes 10, 11 reliées entre elles à l'une de leurs extrémités, par un montant C1, en étant articulées autour des axes 14, 15, et à l'autre de leurs extrémités par la barre 19, en étant articulées autour des axes 16, 17. Dans l'état replié (Fig. 2), les biellettes 10, 11 s'étendent à partir des montants C1 vers l'avant selon une direction légèrement inclinée par rapport à l'horizontal.

[0019] Conformément à l'invention, les extrémités supérieures 10s, 11s du premier quadrilatère déformable I sont montées sur un deuxième quadrilatère déformable II supportant le repose-pieds R et organisé dans l'exemple illustré en deux ensembles latéraux. Chaque ensemble du deuxième quadrilatère déformable II comporte une première barre rigide 20 montée au-dessus d'une deuxième barre rigide 21. Ces barres rigides 20, 21 sont montées parallèles entre elles et présentent des extrémités inférieures 20i, 21i situées dans la partie avant du fauteuil roulant et à l'opposé des extrémités supérieures 20s, 21s.

[0020] Les deux barres rigides 20, 21 sont reliées entre elles dans leurs parties centrales, par la barre transversale 19 montée sur les barres rigides 20, 21 par les axes 16, 17 d'articulation des extrémités supérieures des biellettes 10, 11 du premier quadrilatère déformable. La barre transversale 19 constitue ainsi une partie mobile commune au premier quadrilatère déformable I et au deuxième quadrilatère déformable II.

[0021] Les extrémités inférieures 20i, 21i des barres rigides 20, 21 sont montées par des axes 24, 25 sur le repose-pieds R. A cet effet, le repose-pieds R comporte une plaque de liaison 28 sur laquelle sont montés les axes d'articulation 24 et 25 des barres rigides 20, 21. Chaque ensemble du deuxième quadrilatère déformable II comporte ainsi les deux barres rigides 20 et 21 reliées entre elles à l'une de leurs extrémités, par la barre transversale 19 en étant articulées autour des axes 16, 17 et à l'autre de leurs extrémités, par la plaque de liaison 28 en étant articulées autour des axes 24, 25.

[0022] Pour chaque ensemble du deuxième quadrilatère déformable II, le repose-pieds R comporte un jambage 30 s'étendant verticalement vers le bas en étant pourvu à sa base, d'une semelle 31 d'appui pour un pied d'un utilisateur. Chaque jambage 30 est monté articulé sur l'axe d'articulation 24 de la première barre rigide 20.

[0023] Dans la position stable repliée (Fig. 2), les deux barres rigides 20 et 21 du deuxième quadrilatère déformable II s'étendent sensiblement à l'horizontal avec les extrémités inférieures 20i, 21i situées à l'avant du fauteuil roulant. En position dépliée (Fig. 4), les deux barres rigides 20 et 21 s'étendent pratiquement de manière verticale en étant rapprochées l'une de l'autre avec les extrémités inférieures 20i, 21i positionnées dans une position basse.

[0024] Le deuxième quadrilatère déformable II est monté articulé à l'extrémité d'une bielle 40 fixée au châssis C par un axe d'articulation 41. La bielle 40 porte un axe 43 d'articulation pour le deuxième quadrilatère déformable II. A cet effet, une traverse de liaison 44 est fixée entre les deuxièmes barres rigides 21 des deux ensembles du deuxième quadrilatère déformable II, et se trouve pourvue d'un maneton 45 monté articulé sur l'axe 43 porté par la bielle 40. Dans la position stable repliée (Fig. 2), la bielle 40 d'articulation du deuxième quadrilatère déformable II s'étend vers l'avant du fauteuil en étant inclinée par rapport à l'horizontale selon une valeur par exemple de l'ordre de 45°.

[0025] Au cours du passage de la position stable repliée à la position stable dépliée (Fig. 4), la bielle 40 pivote vers l'arrière autour de l'axe 41 d'articulation au châssis, pour dépasser en position dépliée, légèrement une position dressée verticale.

[0026] Selon une caractéristique avantageuse de réalisation, la structure articulée S comporte un troisième quadrilatère déformable III supportant un dossier D et organisé dans l'exemple illustré en deux ensembles latéraux (Fig. 1). Chaque ensemble du troisième quadrilatère déformable III comporte un dossier D monté articulé par un axe 50 sur la première barre rigide 20, cet axe 50 assurant l'articulation d'une flasque de liaison 51 montée articulée sur la deuxième barre rigide 21 par un axe d'articulation 53.

[0027] Dans la position stable repliée (Fig. 2), le dossier D s'étend sensiblement verticalement, perpendiculairement à l'assise A. En position stable repliée (Fig. 4), le dossier D s'étend sensiblement verticalement parallèlement aux barres rigides 20, 21.

[0028] Le fauteuil roulant 1 selon l'invention comporte également un système 60 de commande en élévation/abaissement de la structure articulée S. Ce système de commande 60 comporte notamment un organe moteur 62 interposé entre le châssis C et la structure articulée S.

[0029] Dans l'exemple illustré, l'organe moteur 62 est monté articulé sur le châssis C par un axe 64 et agit sur l'assise A de la structure articulée S par un axe d'articulation 65 placé sensiblement de la partie médiane de la face inférieure de l'assise A.

[0030] Cet organe moteur 62 est commandé pour assurer le déplacement des quadrilatères déformables I, II et III entre l'état stable replié correspondant à la position dite assise de la structure articulée et un état stable déplié correspondant à la position dite de verticalisation de la structure articulée. Le premier I et le deuxième II quadrilatères déformables sont montés de manière que lors du déplacement des quadrilatères déformables I, et II entre les états stables repliés et dépliés, le repose-pieds R évolue selon une trajectoire rétro-descendante et inversement lors du déplacement des quadrilatères déformables entre les états stables dépliés et repliés.

[0031] Dans l'état selon la Fig. 2, la structure articulée S est en position repliée dans une position telle que l'assise A est sensiblement horizontale et que le repose-pieds R se trouve disposé juste en avant de la partie avant du châssis C et entre les roues directrices 3.

[0032] Lorsque l'utilisateur souhaite passer de la position stable repliée à la position stable dépliée, l'organe moteur 62 est commandé, en extension afin de soulever les éléments constitutifs du premier quadrilatère déformables I supportant l'assise A. Ainsi, les biellettes 10, 11 du premier quadrilatère déformable I sont contraintes à pivoter vers l'arrière du fauteuil dans le sens de la flèche f1 (Fig.3) selon les axes 14, 15 d'articulation du châssis, selon une trajectoire circulaire ayant pour centre les axes 14, 15 et pour rayon, la longueur des biellettes 10, 11, ce mouvement entrainant le soulèvement de l'assise A à savoir le basculement de l'assise A vers l'avant en direction du sol.

[0033] Le pivotement des biellettes 10, 11 conduit également au déplacement des axes 16, 17 d'articulation sur le deuxième quadrilatère déformable II.

[0034] Ainsi, les barres rigides 20, 21 pivotent vers le sol T selon le sens de la flèche f2, autour des axes d'articulation 16, 17 des biellettes 10, 11 et de l'axe d'articulation 43 de la bielle 40. Lors de ce mouvement, les barres rigides 20, 21 suivent une trajectoire définie par le quadrilatère passant par les axes d'articulation 14, 15, 16 et 17 ainsi que par l'axe d'articulation 43 porté par la bielle 40. Le pivotement des barres rigides 20, 21 et en particulier des extrémités inférieures 20i, 21i vers le bas, entraine le pivotement du repose-pieds R vers le bas et l'arrière du fauteuil. Ainsi, tel que cela ressort clairement de la comparaison des Fig. 2 à 4, le repose-pieds R évolue selon une trajectoire retro-descendante lors du passage de l'état stable replié à l'état stable déplié. En effet, entre ces deux états stables, (Fig. 2 et 4), le repose-pieds R a reculé vers l'arrière du fauteuil tout en descendant vers le sol T. Ainsi, en position stable dépliée (Fig. 4) le repose-pieds R est plus proche du sol T qu'en position repliée (Fig. 2) et a subi un retro-déplacement. La mesure d'abaissement du repose-pieds R est conférée par les caractéristiques constructives du deuxième quadrilatère déformable II.

[0035] Les caractéristiques des quadrilatères déformables I, II, III sont choisies par construction de manière que, après le déplacement de l'organe moteur 62, l'assise A et le dossier D soient sensiblement placés en alignement vertical alors que le repose-pieds R se trouve par rétrodéplacement inclus à l'intérieur du polygone d'appui défini par les roues 3, 4.

[0036] Il apparaît, en comparant les Fig. 5 et 6, que la masse ou charge P que représente la structure articulée S entre la position stable repliée (Fig. 5) et la position stable définie (Fig. 6) reste incluse dans le polygone d'appui défini par les roues 3, 4.

[0037] Bien entendu, un fonctionnement inverse au fonctionnement décrit ci-dessus s'établit lorsque l'organe moteur 62 est commandé en rétraction pour ramener la structure articulée S de sa position verticalisée à la position assise.

[0038] Il ressort de la description qui précède que le fauteuil roulant selon l'invention s'aide de la force de gravité pour effectuer le mouvement de verticalisation de l'utilisateur. Ce principe de déplacement permet de réduire les contraintes mécaniques supportées par la structure articulée S, par rapport aux solutions existantes.

[0039] Un autre avantage du fauteuil selon l'invention concerne l'obtention d'une meilleure stabilité pour l'utilisateur en position verticalisée en raison de l'abaissement du repose-pieds R dans cette position. La combinaison de cette retro-verticalisation descendante avec un fauteuil par exemple à traction avant, permet d'obtenir un fauteuil compact, avec maintien de la charge de l'utilisateur à l'intérieur du polygone de sustentation défini par les roues 3, 4.

[0040] Dans les exemples de réalisation illustrés sur les dessins, les quadrilatères déformables sont organisés en deux ensembles latéraux mais il est clair que les quadrilatères déformables peuvent être réalisés sous une forme de colonne en étant regroupés de part et d'autre du plan antéro-postérieur de symétrie vertical.


Revendications

1. Fauteuil roulant de verticalisation comportant un châssis (C) muni de roues définissant un polygone d'appui et supportant une structure articulée (S) comportant :

- un premier quadrilatère déformable (I) supportant une assise (A) et présentant deux extrémités inférieures (10i, 11i) montées sur le châssis,

- un deuxième quadrilatère déformable (II) supportant un repose-pieds (R),

- et un système (60) de commande en élévation-abaissement de la structure articulée (S) comportant un organe moteur (62) interposé entre le châssis (C) et la structure articulée (S) et apte à commander le déplacement des quadrilatères déformables (I, II) entre un état stable replié correspondant à une position dite assise de la structure et un état stable déplié correspondant à une position dite de verticalisation de la structure, caractérisé en ce que le premier quadrilatère déformable (I) présente des extrémités supérieures (10s, 11s) sur lesquelles sont montées le deuxième quadrilatère déformable, le deuxième quadrilatère déformable (II) étant monté articulé à l'extrémité d'une bielle (40) fixée au châssis par un axe d'articulation (41) de manière que lors du déplacement des quadrilatères déformables entre les états stables replié et déplié, le repose-pieds évolue selon une trajectoire rétro-descendante et inversement lors du déplacement des quadrilatères déformables (I, II) entre les états stables déplié et replié.


 
2. Fauteuil roulant de verticalisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que le premier quadrilatère déformable (I) comporte deux biellettes (10, 11) parallèles entres elles dont les extrémités inférieures (10i, 11i) sont montées par des axes (14, 15) sur le châssis tandis que les extrémités supérieures (10s, 11s) des biellettes sont montées par des axes (16, 17) sur le deuxième quadrilatère déformable, avec l'une des extrémités supérieures d'une biellette (10) étant montée sur l'assise par l'un (16) de ces axes.
 
3. Fauteuil roulant de verticalisation selon la revendication 2, caractérisé en ce que le deuxième quadrilatère déformable (II) comporte deux barres rigides (20, 21) parallèles entre elles dont les extrémités inférieures (20i, 21i) sont montées par des axes (24, 25) sur le repose-pieds, les deux barres rigides (20, 21) étant reliées entre elles par une barre transversale (19) montée sur les axes (16, 17) d'articulation des extrémités supérieures des biellettes (10, 11) du premier quadrilatère déformable.
 
4. Fauteuil roulant de verticalisation selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le deuxième quadrilatère déformable (II) est monté articulé par un maneton (45) sur un axe (43) monté à l'extrémité de la bielle (40) fixée au châssis par un axe d'articulation (41).
 
5. Fauteuil roulant de verticalisation selon l'une revendication 1 à 4, caractérisé en ce que la structure articulée (S) comporte un troisième quadrilatère déformable (III) supportant un dossier (D) et monté par des axes sur les barres rigides du deuxième quadrilatère déformable.
 
6. Fauteuil roulant de verticalisation selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la structure articulée (S) est montée sur le châssis (C) par des quadrilatères déformables (I, II, III) qui sont organisés en deux ensembles latéraux.
 
7. Fauteuil roulant de verticalisation selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la structure articulée (S) est montée sur le châssis (C) par des quadrilatères déformables qui sont organisés sous la forme d'une colonne centrale.
 
8. Fauteuil roulant de verticalisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'organe moteur (62) est interposé entre le châssis (C) et le deuxième quadrilatère déformable (II).
 
9. Fauteuil roulant de verticalisation selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il comporte des roues avant (3) de traction reliées à une motorisation (6).
 




Dessins



















Rapport de recherche









Rapport de recherche




Références citées

RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



Cette liste de références citées par le demandeur vise uniquement à aider le lecteur et ne fait pas partie du document de brevet européen. Même si le plus grand soin a été accordé à sa conception, des erreurs ou des omissions ne peuvent être exclues et l'OEB décline toute responsabilité à cet égard.

Documents brevets cités dans la description