Domaine de l'invention
[0001] La présente invention concerne le domaine des coffrages destinés à la construction
d'ouvrages ou de parties d'ouvrage en béton armé, (murs, dalle, plancher, poteaux
poutres) et de tout ouvrage en beton necessitant l'usage des coffrages. Plus précisément,
elle se rapporte aux parois coffrantes ou panneaux de coffrage qui constituent le
coffrage proprement dit.
Arrière plan technique
[0002] Les documents
EP0883719A1 et
WO02/38878A1 décrivent un coffrage comprenant une paroi extérieure et une paroi intérieure, ces
parois, appelées parois coffrantes, comportent des raidisseurs verticaux constitués
par des barres profilées en général en forme de U. Les parois coffrantes sont reliées
par des dispositifs de liaison constitués chacun par une barre pliée sensiblement
en zig-zag et articulée au niveau raidisseurs. Ces dispositifs maintiennent un espace
déterminé entre les parois coffrantes dans lequel le béton est coulé.
[0003] Le document
WO03/010397A1 décrit le coffrage des documents cités ci-dessus où des éléments d'armature sont
introduits entre les cotés latéraux des profilés en U de deux raidisseurs placés en
vis-à-vis sur chacune des parois. Chaque élément d'armature comprend au moins une
barre verticale et au moins deux traverses horizontales ajustées pour glisser à l'intérieur
du profil des raidisseurs. Cet élément d'armature est ajouté après le déploiement
des parois coffrantes par glissement dans les raidisseurs qui font office de rails
de guidage. La forme en U de ces raidisseurs assure le maintien et la stabilité de
cet élément d'armature tout en facilitant son insertion.
[0004] Le document
WO2005/042864A1 décrit un coffrage de résistance élevée pour mur en béton comportant deux parois
coffrantes parallèles placées l'une en face de l'autre munies de barres profilées
formant des raidisseurs verticaux. Les parois sont connectées par un dispositif de
liaison articulé permettant de maintenir les parois coffrantes à un écartement définissant
un espace destiné à recevoir un matériau de remplissage tel que le béton. L'articulation
du dispositif de liaison permet de replier le coffrage pour le stockage et le transport.
Le dispositif de liaison comprend une paire de barres rectilignes horizontales parallèles
aux parois coffrantes. Les barres placées l'une en regard de l'autre traversent les
raidisseurs des parois respectives. Le dispositif de liaison comprend également une
pluralité de barres de liaison reliant perpendiculairement les deux barres horizontales
autour desquelles elles s'articulent.
[0005] Dans le cas d'un mur, le coffrage est formé par des panneaux disposés verticalement
et parallèlement l'un en face de l'autre. Ils peuvent être reliés par un dispositif
de liaison créant un espace destiné à être rempli d'un matériau tel que le béton.
[0006] Un panneau peut être disposé verticalement contre un mur pour constituer un coffrage
simple. Il peut également servir de base pour la construction d'une dalle.
[0007] Un panneau comprend une feuille métallique grillagée s'étendant sur des barres verticales
profilées généralement en U solidaires au grillage. Ces barres appelées raidisseurs
sont espacées à intervalles prédéfinis sur la feuille.
[0008] Un tel système de coffrage est utilisé en général en tant que coffrage perdu ou intégré
c'est-à-dire qu'il subsiste comme faisant partie intégrante du mur après avoir coulé
le béton dans l'espace séparant les deux panneaux.
[0009] Le coffrage avec ses deux parois coffrantes munies des raidisseurs et assemblées
avec les dispositifs de liaison sont préfabriqués en usine. Il est transporté sur
le chantier de construction sous forme pliée grâce aux articulations des éléments
de liaisons sur les raidisseurs. L'avantage d'un tel coffrage est sa maniabilité et
sa rapidité de montage sur le chantier avec un minimum d'outillage et de main d'oeuvre.
Afin de minimiser les coûts globaux de construction et d'assurer une qualité élevée
des murs érigés, chaque étape de la fabrication du coffrage doit être optimisée tant
en rapidité d'exécution qu'en fiabilité des composants ou du produit fini. Un composant
important est ici la paroi coffrante ou le panneau de coffrage conçu pour résister
aux déformations dues à la pression et au poids du béton coulé dans le coffrage formé
par ces panneaux.
[0010] Le document
WO2007/079989A1 décrit un panneau pour coffrage de murs ou de dalles en béton comprenant une feuille
métallique grillagée renforcée d'une part par une pluralité de raidisseurs formés
de barres métalliques rigides profilées solidaires à une face de ladite feuille disposées
parallèlement les unes par rapport aux autres et espacée à intervalles prédéfinis,
et d'autre part par des nervures intégrées au grillage de la feuille espacées à intervalles
prédéfinis et croisant les raidisseurs. La feuille métallique grillagée est fixée
sur les raidisseurs, au moyen d'un sertissage effectué au niveau d'au moins une intersection
entre les nervures et les raidisseurs. Le panneau est caractérisé en ce que le sertissage
est réalisé de sorte qu'au moins une portion de métal de la nervure maintienne le
raidisseur en passant par un orifice correspondant dudit raidisseur.
[0011] Le sertissage nécessite un découpage d'orifices réalisé par étampage du métal, en
général galvanisé, du raidisseur et de la nervure de la feuille métallique grillagée.
Ce découpage enlève la protection anti-corrosion de la galvanisation sur les tranches
des orifices et des portions de métal du raidisseur et de la nervure, ce qui peut
engendrer des points de rouille indésirables sur le béton une fois coulé dans le coffrage.
[0012] Afin de résoudre, le problème de corrosion au niveau des fixations des raidisseurs
sur les nervures de la feuille métallique grillagée, une technique de fixation alternative
devient nécessaire.
Description sommaire de l'invention
[0013] Le but de la présente invention est de résoudre le problème de corrosion susmentionné,
de réduire les coûts de production et de rationaliser la fabrication en grande série
des panneaux de coffrage en usine tout en garantissant une résistance maximale aux
murs construits avec ce type de coffrage.
[0014] Ce but est atteint par un panneau pour coffrage d'ouvrages ou de parties d'ouvrages
en béton armé (murs, dalles, plancher, poteaux, poutres) en béton selon la revendication
1.
[0015] Dans la pratique, lors de la construction d'un mur, le coffrage est posé sur une
surface sensiblement horizontale (sol ou dalle de plancher) de manière à ce que les
raidisseurs des panneaux soient disposés dans le sens vertical. Les nervures de la
feuille métallique grillagée croisent perpendiculairement les raidisseurs et sont
donc disposées horizontalement et de préférence à intervalles réguliers sur toute
la hauteur du panneau. Les notions de vertical et d'horizontal sont relatives car
l'ensemble du coffrage peut être tourné selon un angle de 90°. Ainsi les éléments
verticaux à l'origine deviennent horizontaux et vice versa.
[0016] Un panneau peut être utilisé comme paroi simple et placée soit verticalement contre
un mur pour constituer un coffrage simple, soit horizontalement pour la réalisation
de dalles.
[0017] Les nervures sont des parties profilées longilignes en métal plein intégrées au grillage
de la feuille servant à le rigidifier à la façon de raidisseurs.
[0018] La feuille métallique grillagée est fixée à chaque intersection d'une nervure avec
un raidisseur afin de minimiser les déformations causées par le poids du béton coulé
dans le coffrage utilisant ces panneaux. Cette fixation est effectuée par un assemblage
dans lequel au moins une portion du métal de la nervure est emboutie dans le métal
du raidisseur ou au moins une portion du métal du raidisseur est emboutie dans le
métal de la nervure.
[0019] Cet emboutissage d'une portion d'un métal dans un autre métal est appelé clinchage.
[0020] Le clinchage est une technique d'assemblage mécanique d'au moins deux tôles métalliques.
Le principe de base est de connecter deux tôles métalliques par emboutissage entre
un poinçon guidé par une presse et une matrice, et éjectées par un doigt. Les tôles
subissent localement une déformation plastique à froid, formant un point de connexion.
Le formage à froid est utilisé comme technique d'assemblage. Le clinchage présente
certains avantages, à savoir:
- il ne nécessite pas d'apport de matière comme avec la soudure ou le brasage;
- il ne nécessite pas de pièces complémentaires comme le rivetage;
- il permet d'assembler des tôles d'épaisseurs différentes;
- il permet l'utilisation de tôles de matières différentes, par exemple une tôle en
acier peut être assemblée sur une tôle en aluminium;
- il permet l'utilisation de tôles déjà peintes, thermolaquées, galvanisées ou traitées
par une substance anti-corrosion.
[0021] Le clinchage ne nécessite aucun découpage ou perçage d'orifices dans les métaux à
assembler contrairement au sertissage qui peut engendrer, en milieu humide, une corrosion
locale des métaux au niveau de leur fixation.
[0022] De plus, dans un sertissage, les orifices laissés sur les nervures par le rabattage
des portions de métal des nervures et des raidisseurs forment des discontinuités le
long des raidisseurs qui ne sont pas admises par les bureaux d'études. Le clinchage,
par son absence d'orifices, présente sur les nervures de la feuille métallique grillagée
des reliefs d'une hauteur minimale admissible et des cavités correspondantes sur les
raidisseurs.
[0023] Le clinchage se montre également plus fiable que le sertissage et élimine tout risque
de séparation des nervures des raidisseurs sous la pression du béton lors du coulage.
Dans le cas du sertissage, la pression du béton sur la feuille métallique grillagée
peut arracher celle-ci du raidisseur.
Brève description des figures
[0024] L'invention sera mieux comprise grâce à la description détaillée qui va suivre et
qui se réfère aux dessins annexés qui sont donnés à titre d'exemple nullement limitatif,
à savoir:
- la figure 1 illustre une vue d'ensemble schématique d'un panneau de coffrage comprenant
une feuille métallique grillagée munie de nervures fixées sur des raidisseurs au moyen
d'un clinchage.
- la figure 2 montre une vue agrandie de l'intersection entre une nervure de la feuille
métallique grillagée et un raidisseur du panneau de la figure 1 avec le clinchage
d'une nervure de la feuille métallique grillagée sur le raidisseur.
- la figure 3 montre une coupe de l'intersection de la figure 2 montrant un point de
connexion obtenu par clinchage où une portion de métal du raidisseur emboutie dans
le métal de la nervure maintient la feuille métallique grillagée sur le raidisseur.
- la figure 4 représente une coupe schématisée selon un axe horizontal du panneau de
la figure 1 montrant le profilé en U des raidisseurs
- la figure 5 représente une coupe schématisée selon un axe vertical du panneau de la
figure 1 montrant le profilé des nervures en forme de U.
- la figure 6 illustre schématiquement une coupe longitudinale d'un outil de clinchage
emboutissant le métal d'un raidisseur dans celui d'une nervure de manière à former
un point de connexion.
Description détaillée
[0025] Le panneau de coffrage (1) de la figure 1 comprend une feuille métallique grillagée
(2) s'étendant sur une pluralité de raidisseurs (3) disposés parallèlement les uns
par rapport aux autres à intervalles réguliers de préférence. La feuille métallique
grillagée (2) comporte une pluralité de nervures (4) parallèles croisant les raidisseurs
(3), perpendiculairement de préférence, et également disposées à intervalles réguliers
sur la surface de la feuille (2). La feuille métallique grillagée (2) est assemblée
aux raidisseurs (3) de préférence à chaque intersection entre les nervures (4) et
les raidisseurs (3) afin de réduire au minimum les déformations dues à la pression
du béton et assurer une fixation solide.
[0026] Les raidisseurs (3) sont constitués de barres d'acier profilées généralement en forme
de U comme le montre la coupe horizontale du panneau à la figure (4). La feuille métallique
grillagée (2) est appliquée contre les côtés inférieurs des profilés en U et maintenues
par les nervures (4) à chaque croisement avec ces profilés. Selon un mode de réalisation
préféré, les nervures (4) sont également profilées en U avec la partie inférieure
plane posée sur les raidisseurs (3) comme illustré schématiquement par la coupe verticale
du panneau à la figure 5. La figure 4 montre des points de connexion (5) obtenus par
un clinchage (C) réalisé sur la face inférieure interne du profilé en U du raidisseur
entre les parois latérales du U à chaque intersection d'un raidisseur (3) avec une
nervure (4) de la feuille métallique grillagée (2).
[0027] Le grillage de la feuille métallique grillagée (2) est réalisé selon un procédé connu,
par étirement ou déploiement d'une feuille d'acier poinçonnée à l'aide d'une pluralité
de lames. Les nervures (4) sont formées par emboutissage à intervalles prédéfinis
de la feuille préalablement au déploiement. Elles constituent ainsi des parties intégrantes
de la feuille métallique grillagée (2) sans être rapportées sur le grillage comme
pièces supplémentaires.
[0028] La figure 2 montre une vue agrandie d'un exemple de clinchage à l'intersection d'une
nervure (4) et d'un raidisseur (3). Dans cet exemple, le clinchage est effectué par
emboutissage du métal de la face interne inférieure du profilé en U du raidisseur
(4) dans le métal de la nervure (4) appuyée contre la face externe inférieure du U.
[0029] Selon une variante, le clinchage peut également être réalisé par l'emboutissage du
métal de la nervure (4) dans celui du raidisseur (3). Dans ce cas le métal de la nervure
(4) est embouti dans le métal de la face inférieure externe du profilé en U du raidisseur
(3) contre laquelle la nervure (4) est appuyée.
[0030] Sur un panneau (1) de coffrage les raidisseurs sont fixés sur la face interne du
panneau tandis que les nervures sont situées sur la face externe. Un coffrage est
réalisé en plaçant deux panneaux l'un en face de l'autre et en les connectant par
des éléments de liaison articulés audits panneaux par l'intermédiaire des raidisseurs
(3). Ces éléments de liaison permettent de maintenir les panneaux (1), soit à un écartement
définissant un intervalle destiné à recevoir du béton ou matériau similaire, soit
repliés pour le stockage et le transport. Le béton est coulé entre les panneaux, contre
les faces internes supportant les raidisseurs, la distance séparant les panneaux définissant
l'épaisseur d'un mur ou d'une dalle.
[0031] Selon une réalisation pratique, le clinchage est effectué par deux poinçons emboutissant
simultanément la face interne inférieure du profilé en U entre les parois latérales
du profilé comme illustré par les figures 1 et 2. La distance entre les deux poinçons
dépend de la largeur entre parois du raidisseur et des dimensions de l'outil supportant
les poinçons.
[0032] Selon d'autres variantes le clinchage peut être effectué avec un seul poinçcon ou
avec plusieurs poinçcons disposés selon une configuration prédéterminée comme par
exemple alignés entre les parois latérales des raidisseurs ou disposés en triangle,
carré ou autre forme dépendant du nombre et des dimensions du poinçcon. Un poinçcon
de clinchage est en général cylindrique avec une section circulaire. D'autres formes
sont également possibles pour cette section.
[0033] Selon un exemple pratique la largeur du U des nervures (4) est de 1.5 à 2 cm avec
une largeur du U des raidisseurs d'environ 5 cm. Dans ce cas, le poinçcon de clinchage
peut avoir un diamètre allant de 10 à 15 mm.
[0034] Il est à noter que le profil des nervures peut présenter une forme différente sans
partie plane appliquée contre le raidisseur comme par exemple en forme de V où l'arête
est posée sur le raidisseur. Dans ce cas, l'outil de clinchage déforme localement
la nervure de manière à l'aplatir lors de l'emboutissage. Cette déformation est jugée
acceptable tant au niveau de la solidité du clinchage qu'à celui de la surface du
panneau où le revêtement de béton compense les irrégularités.
[0035] Un avantage d'un tel clinchage est qu'il peut être effectué rapidement avec une machine
outil appropriée permettant dans un premier temps de presser le raidisseur (3) contre
la nervure (4) dans un deuxième temps de faire pénétrer localement le métal du raidisseur
(4) dans celui de la nervure (4) ou inversément selon la variante choisie.
[0036] La figure 3 montre une coupe, selon l'axe A-A, d'un point de connexion (5) obtenu
par clinchage d'un raidisseur (3) en U sur une nervure (4). Lors du clinchage, le
poinçon enfonce le métal de la face interne du U du raidisseur dans celui de la nervure
(4) contre laquelle le raidisseur (3) est appuyé. Le métal du raidisseur (4) est déformé
localement tout comme celui de la nervure (4) pour former un point de connexion (5).
[0037] La figure 6 illustre schématiquement une coupe longitudinale d'un outil de clinchage
(10) comportant un poinçon (11) guidé par une presse (12), et une matrice (13) dans
laquelle coulisse un doigt d'éjection (15). La matrice (13) comporte une cavité (14)
dont la forme est adaptée à celle du poinçon (11). En général, la cavité (14) a une
forme circulaire adaptée à la section circulaire d'un poinçon (11) cylindrique. D'autres
formes de cavités peuvent aussi être envisagées comme une forme ovale, polygonale,
ou autre, le poinçon ayant une section correspondant à la forme de la cavité (14).
[0038] Le diamètre du poinçon (11), dans le cas d'un poinçon de section circulaire, et le
diamètre et la profondeur de la cavité (14) sont dimensionnés notamment en fonction
des épaisseurs des métaux à emboutir.
[0039] Le doigt d'éjection (15) est situé dans une position centrale au fond la cavité (14)
de manière à éjecter le raidisseur assemblé à la nervure après la formation du point
de connexion (5). La forme de la section du doigt d'éjection (15) correspond en général
à celle du poinçon (11) et de la cavité (14).
[0040] Selon l'exemple de la figure 6, la matrice (13) solidaire d'un support fixe (non
illustré) est disposée à une intersection entre un raidisseur (3) et une nervure (4)
de manière à s'appuyer sur la nervure (4). La presse (12) positionnée à l'aplomb de
la matrice (13) contre la face inférieure interne entre les parois latérales du raidisseur
en U presse le raidisseur (3) contre la nervure (4) en exerçant une pression (P1)
vers le bas indiquée par les flèches de la figure 6. Le poinçon (11) guidé par la
presse (12) exerce une pression (P2) vers le bas sur le métal du raidisseur (3) qui
se déforme localement en emboutissant le métal de la nervure (4) dans la cavité (14)
de la matrice (13). L'emboutissage du métal du raidisseur (3) dans celui de la nervure
(4) forme un point de connexion (5) fixant solidement le raidisseur (3) à la nervure
(4) de la feuille métallique grillagée (2). Lorsque les deux métaux sont ainsi emboutis
l'un dans l'autre par le poinçon (11), le doigt d'éjection (15) coulissant dans la
matrice (13) repousse vers le haut le point de connexion (5) créé auparavant en exerçant
une pression d'éjection (P3).
[0041] Un autre avantage du clinchage est qu'il peut se réaliser avec un outillage automatisé,
indépendamment des conditions extérieures et sans altération du traitement de surface
de l'acier qui est en général galvanisé. De plus, des défauts éventuels de fixation
sont visibles immédiatement et peuvent être corrigés avant la sortie du coffrage de
l'usine. Ces avantages ne se présentent pas lorsque la feuille métallique grillagée
est soudée aux raidisseurs exigeant un outillage plus onéreux avec une consommation
d'énergie plus élevée. De plus, dans le cas de la soudure, le traitement de surface
de l'acier se dégrade entraînant une oxydation des points de fixation de la feuille
métallique grillagée nuisant à la durée de vie du mur construit avec le coffrage intégré.
Cette opération n'est réalisable que dans un environnement exempt de poussière, ce
qui implique des conditions de fabrication onéreuses à mettre en place et à respecter.
[0042] Une fixation avec des vis, rivets ou autres moyens d'attache ajoute des pièces supplémentaires
au panneau, ce qui n'est pas souhaitable lorsque la fabrication doit être rationalisée
au maximum surtout pour des grandes séries.
[0043] La forme du profilé de la nervure (4) et les dimensions de celles-ci peuvent varier
selon les exigences de résistance du panneau de coffrage (1).
[0044] Des essais ont montré que le clinchage selon l'invention offre une meilleure tenue
lorsqu'il est soumis à une pression exercée par le béton. En effet, lorsque les panneaux
sont utilisés comme parois coffrantes d'un coffrage destiné à la construction d'un
mur, le béton coulé dans l'espace séparant les deux parois exerce une pression contre
les faces internes des parois. Un clinchage présentant des points de connexion multiples
aura une résistance à l'écartement plus élevée car la pression du béton s'exerce de
manière à appliquer le métal embouti des raidisseurs contre les nervures. En effet,
le béton comprime la portion de métal du raidisseur vers la portion de métal de la
nervure de la même manière que le poinçon a exercé une pression contre la matrice
lors du clinchage.
[0045] La présente invention concerne également un coffrage comprenant deux panneaux (1),
tels que décrits ci-dessus, placés l'un en face de l'autre et connectés par des éléments
de liaison articulés aux panneaux par l'intermédiaire des raidisseurs (3). Ces éléments
de liaison permettant de maintenir les panneaux (1), soit à un écartement définissant
un intervalle destiné à recevoir du béton ou matériau similaire, soit replié pour
le stockage et le transport.
[0046] Le mur érigé avec un coffrage intégré comme décrit ci-dessus constitue aussi un objet
de la présente invention. L'intervalle entre les deux panneaux (1) est rempli de béton
ou matériau similaire.
[0047] Une dalle en béton réalisée avec un panneau (1) décrit ci-dessus est également un
objet de la présente invention. La dalle est réalisée en plaçant le panneau (1) généralement
horizontalement avec la face comportant les raidisseurs (3) dirigée vers le haut.
Des armatures de renforcement sont généralement posées sur les raidisseurs avant de
couler une couche de béton de préférence uniforme sur cette face. La quantité des
armatures et l'épaisseur de la couche de béton sont déterminées en fonction de la
portée de la dalle, des charges, de la qualité du béton, etc.
[0048] L'invention concerne également une méthode de production d'un panneau (1) pour coffrage
de murs ou de dalles en béton comprenant une feuille métallique grillagée (2) renforcée
par des nervures (4) intégrées au grillage de la feuille métallique grillagée (2)
et espacées à intervalles prédéfinis, et une pluralité de barres métalliques rigides
profilées en forme de U, appelées raidisseurs (3), selon la revendication 8.
[0049] La fabrication d'un panneau est effectuée par une machine sur laquelle les raidisseurs
(3) sont maintenus temporairement sur la feuille grillagée (2) par leur face inférieure
externe du profilé en U au moyen de dispositifs de serrage.
[0050] Les étapes d'emboutissage sont exécutées en général simultanément sur une pluralité
d'intersections entre au moins un raidisseur (3) et une nervure (4) par une pluralité
d'outils de clinchage (10). Ces outils de clinchage (10) peuvent être alignés sur
au moins un support perpendiculaire aux raidisseurs (3) et disposés en regard des
intersections avec les nervures (4) entre les parois latérales du profilé en U des
raidisseurs (3). Ces outils de clinchage (10) sont de préférence configurés pour avancer
par pas correspondant à l'intervalle entre les nervures (4) afin de fixer par clinchage
la feuille métallique grillagée (2) simultanément à chaque croisement des raidisseurs
(4) avec les nervures (4). Les parois latérales du profilé en U des raidisseurs peuvent
avantageusement servir de guide aux outils de clinchage (10) lors de leur avancement
entre les parois latérales du U des raidisseurs (3) d'une nervure à la suivante.
1. Panneau (1) pour coffrage de murs, dalles, planchers, poutres, poteaux en béton comprenant
une feuille métallique grillagée (2) renforcée d'une part par une pluralité de raidisseurs
(3) formés de barres métalliques rigides profilées solidaires à une face de ladite
feuille métallique grillagée (2) disposées parallèlement les unes par rapport aux
autres et espacée à intervalles prédéfinis, et d'autre part par des nervures intégrées
au grillage de la feuille métallique grillagée (2) espacées à intervalles prédéfinis
et croisant les raidisseurs (3), la feuille métallique grillagée (2) étant fixée sur
les raidisseurs (3), au moyen d'au moins un assemblage effectué au niveau d'au moins
une intersection entre les nervures (4) et les raidisseurs (3), ledit panneau (1)
est caractérisé en ce que l'assemblage est réalisé de sorte qu'au moins une portion de métal du raidisseur
(3) et au moins une portion de métal de la nervure (4) maintiennent le raidisseur
(3) sur la feuille métallique grillagée (2) par un clinchage de la portion de métal
du raidisseur (3) dans le métal de la nervure (4) ou par un clinchage d'une portion
de métal de la nervure (4) dans le métal du raidisseur (3).
2. Panneau selon la revendication 1, caractérisé en ce que les raidisseurs (3) sont constitués de barres profilées en forme de U dont les côtés
inférieurs sont appliqués contre une face de la feuille métallique grillagée (2),
lesdits raidisseurs (3) étant disposés à intervalles réguliers sur la feuille métallique
grillagée (2) et perpendiculairement aux nervures (4) de ladite feuille métallique
grillagée (2).
3. Panneau selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le profil des nervures comporte une partie plane appliquée contre les raidisseurs
(3).
4. Panneau selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'à au moins une intersection avec un raidisseur (3) les raidisseurs sont assemblés
de sorte qu'au moins une portion de métal dudit raidisseur (3) soit emboutie dans
au moins une portion de métal de la nervure (4) en formant au moins un point de connexion.
5. Coffrage caractérisé en ce qu'il comprend deux panneaux (1), selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, placés
l'un en face de l'autre et connectés par des éléments de liaison articulés audits
panneaux (1) par l'intermédiaire des raidisseurs (3), ces éléments de liaison permettant
de maintenir les panneaux (1), soit à un écartement définissant un intervalle destiné
à recevoir du béton ou matériau similaire, soit repliés pour le stockage et le transport.
6. Mur caractérisé en ce qu'il comprend un coffrage intégré selon la revendication 5, l'intervalle séparant les
deux panneaux (1) étant rempli de béton ou matériau similaire.
7. Dalle caractérisée en ce qu'elle comprend un panneau (1) intégré, selon l'une quelconque des revendications 1
à 4, placé généralement horizontalement avec la face comprenant les raidisseurs (3)
dirigée vers le haut, des armatures de renforcement et une couche de béton ou matériau
similaire sont déposées sur ladite face.
8. Méthode de production d'un panneau (1) pour coffrage de murs ou de dalles en béton
comprenant une feuille métallique grillagée (2) renforcée d'une part par une pluralité
de raidisseurs (3) formés de barres métalliques rigides profilées solidaires à une
face de ladite feuille métallique grillagée (2) disposées parallèlement les unes par
rapport aux autres et espacée à intervalles prédéfinis, et d'autre part par des nervures
intégrées au grillage de la feuille métallique grillagée (2) espacées à intervalles
prédéfinis et croisant les raidisseurs (3), la méthode comprend des étapes de fixation
de la feuille métallique grillagée (2) sur les raidisseurs (3), au moyen d'au moins
un assemblage effectué au niveau d'au moins une intersection entre les nervures (4)
et les raidisseurs (3), la méthode est caractérisée en ce qu'elle comprend des étapes d'assemblage des raidisseurs (3) sur la feuille métallique
grillagée (2) effectuées par clinchage d'une portion de métal du raidisseur (3) dans
le métal de la nervure (4) ou par clinchage d'une portion de métal de la nervure (4)
dans le métal du raidisseur (3).
9. Méthode selon la revendication 8, caractérisée en ce que les raidisseurs (3) sont constitués de barres profilées en forme de U dont les côtés
inférieurs sont appliqués contre une face de la feuille métallique grillagée (2),
lesdits raidisseurs (3) étant disposés à intervalles réguliers sur la feuille métallique
grillagée (2) et perpendiculairement aux nervures (4) de ladite feuille métallique
grillagée (2).
10. Méthode selon la revendication 8 ou 9, caractérisée en ce que le profil des nervures comporte une partie plane appliquée contre les raidisseurs
(3).
11. Méthode selon l'une quelconque des revendications 8 à 10, caractérisée en ce qu'à au moins une intersection avec un raidisseur (3) les raidisseurs sont assemblés
de sorte qu'au moins une portion de métal dudit raidisseur (3) soit emboutie dans
au moins une portion de métal de la nervure (4) en formant au moins un point de connexion
(5).
12. Méthode selon l'une quelconque des revendications 8 à 11, caractérisée en ce que les étapes d'emboutissage sont exécutées simultanément sur une pluralité d'intersections
entre au moins un raidisseur (3) et une nervure (4) par une pluralité d'outils de
clinchage (10), lesdits outils de clinchage (10) étant alignés sur au moins un support
perpendiculaire aux raidisseurs (3) et disposés en regard des intersections avec les
nervures (4) entre les parois latérales du profilé en U des raidisseurs (3), lesdits
outils de clinchage (10) étant configurés pour avancer par pas correspondant à l'intervalle
entre les nervures (4) et fixer par clinchage la feuille métallique grillagée (2)
simultanément à chaque croisement des raidisseurs (4) avec les nervures (4).