[0001] La présente invention concerne un appareil pour enfiler des bas de compression sur
les jambes ou des manchons de compression sur les bras d'un patient.
[0002] Pour des personnes souffrant de problèmes de circulation sanguine ou d'oedèmes dans
les jambes, il leur est souvent prescrit de porter des bas de compression. La difficulté
pour enfiler ces bas est relativement grande, car ils sont fabriqués dans un voile
élastique difficilement extensible et les ouvrir avec les mains est rapidement fatiguant
pour le patient et même pour le soignant qui réalise ce soin. Ce travail est d'autant
plus difficile lorsque le patient est une personne âgée ou handicapée.
[0003] Des appareils ont été conçus pour aider à permettre l'enfilage de ces bas de compression.
On connaît ainsi à la lecture du brevet
FR3020936, un système d'assistance pour enfiler un dispositif de compression médicale sur les
jambes d'un patient. Il comprend un boîtier dans lequel sont montés deux chariots
d'entraînement de deux organes d'étirage, une vis à double filetage de pas inversés
pouvant éloigner ou rapprocher, pendant sa rotation, les deux organes d'étirage, la
vis étant reliée à un moteur électrique. Chaque organe d'étirage est fabriqué dans
une barre cylindrique conformée à plat pour réceptionner l'ouverture d'un bas. Ses
deux extrémités libres sont orientées de 90 ° par rapport à l'axe d'introduction de
l'organe d'étirage dans le bas de compression. Les deux extrémités libres sont cependant
situées sur un plan perpendiculaire à la partie complémentaire de l'organe d'étirage
et sont décalées latéralement pour renforcer la rigidité en flexion de l'organe d'étirage
qui doit en coopération avec l'autre organe d'étirage ouvrir le bas de compression
pour permettre son enfilage sur une jambe d'un patient. Les deux extrémités libres
de l'organe d'étirage relativement longues pénètrent dans le boîtier et sont fixées
sur un chariot correspondant. L'effort d'écartement nécessaire pour ouvrir un bas
de compression est relativement important et les déformations des deux organes d'étirage
sont hétérogènes ne leur permettant pas de tenir correctement le bas de compression
ouvert.
[0004] La présente invention vise à améliorer l'efficacité d'un tel appareil pour enfiler
des bas de compression sur les jambes ou des manchons de compression sur les bras.
[0005] A cet effet, est proposé un appareil destiné à permettre l'enfilage d'orthèses de
compression médicale sur les jambes d'un patient ou sur les bras d'un patient, comprenant
un boîtier équipé d'un mécanisme de manoeuvre conçu pour déplacer en translation deux
moyens d'écartement dans deux directions opposées et de manière simultanée, les deux
moyens d'écartement étant disposés en vis-à-vis pour ouvrir une orthèse de compression
médicale préalablement enfilée sur les deux moyens d'écartement lorsqu'ils sont disposés
dans une position de rapprochement maximum, le mécanisme de manoeuvre comprenant un
arbre fileté disposé dans le boîtier, comportant deux filetages de pas inversés, deux
noix taraudées vissées sur les deux filetages et susceptibles de déplacer les deux
moyens d'écartement pendant la rotation dudit arbre fileté; selon l'invention, l'appareil
comprend deux bras parallèles d'écartement et porteurs des deux noix taraudées, les
deux bras ressortant dudit boîtier et les deux moyens d'écartement sont respectivement
fixés sur les deux bras d'écartement.
[0006] Ainsi, en fonctionnement, ce sont majoritairement les bras d'écartement, qui peuvent
prendre place de part et d'autre de la jambe ou du bras du patient et qui supportent
alors les efforts de flexion pendant l'ouverture de l'orthèse de compression médicale.
Le porte à faux des deux moyens d'écartement est notoirement réduit, ce qui limite
leur flexion. L'appareil est ainsi capable d'ouvrir et de poser une orthèse de compression
médicale de type "classe 4".
[0007] Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, deux arbres de guidage sont
disposés dans le boîtier, les deux arbres de guidage étant disposés parallèlement
de part et d'autre de l'arbre fileté, chaque bras d'écartement étant monté à coulissement
sur les deux arbres de guidage.
[0008] La présence des deux arbres de guidage accroît la rigidité du guidage des deux bras
d'écartement.
[0009] Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, chaque moyen d'écartement
comprend une partie de fixation sur un bras correspondant et une partie d'enfilement.
[0010] Ces deux fonctions distinctes sont mises en oeuvre par deux moyens différents.
[0011] Avantageusement, chaque moyen d'écartement est formé d'un tube creux ou plein et
conformé, la partie de fixation comprenant les deux tronçons constitutifs des deux
extrémités du tube et qui sont montés respectivement dans deux trous réalisés depuis
la paroi dorsale dudit bras.
[0012] La partie d'enfilement du moyen d'écartement est fixée au plus près du bras d'écartement.
[0013] Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, chaque bras d'écartement
est délimité par deux parois longitudinales symétriques et un second tronçon s'étend
perpendiculairement à la suite de chaque tronçon d'extrémité, un troisième tronçon
prolongeant le second tronçon en direction dudit premier tronçon, de sorte que les
troisièmes tronçons constitutifs de la partie de fixation puissent prendre appui sur
l'une des parois longitudinales d'un bras d'écartement correspondant pour limiter
le fléchissement vers l'intérieur du moyen d'écartement fixé sur ledit bras.
[0014] Les parties d'enfilement des deux moyens d'écartement résistent mieux à la flexion
pendant l'ouverture de l'orthèse de compression médicale.
[0015] Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, la partie d'enfilement comprend
une section en U composée d'une branche intermédiaire prolongée par d'autres branches
reliées à la partie de fixation et la branche intermédiaire est concave en vue de
dessus.
[0016] Cette géométrie de l'extrémité de la partie d'enfilement facilite l'introduction
du pied entre les deux moyens d'écartement.
[0017] Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, l'arbre fileté est relié
à un moyen d'entraînement à rotation.
[0018] On peut ainsi éloigner ou rapprocher les deux moyens d'écartement.
[0019] Avantageusement, le moyen d'entraînement à rotation est constitué d'une manivelle
disposée à l'extérieur du boîtier et qui est reliée à une extrémité de l'arbre fileté.
[0020] Ainsi, l'appareil peut fonctionner de manière autonome en tournant manuellement la
manivelle.
[0021] Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, le boîtier est délimité par
deux faces principales parallèles et les deux bras ressortent entre les deux faces
principales et parallèlement à celles-ci.
[0022] On peut ainsi faire reposer l'appareil sur l'une ou l'autre de ses deux faces principales
et inverser les deux moyens d'écartement de haut en bas ou de bas en haut. La manivelle
peut alors être disposée sur la droite du boîtier ou sur sa gauche, convenant ainsi
aussi bien à un utilisateur droitier qu'à un utilisateur gaucher.
[0023] Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, la partie d'enfilement présente
en vue de face une géométrie incurvée et l'épaisseur e1 de chaque bras mesurée dans
un plan sécant au premier trou est plus faible que l'épaisseur e2 mesurée dans un
plan sécant au second trou, les deux premier et troisième tronçons d'une extrémité
du tube étant plus proches l'un de l'autre que les deux autres premier et troisième
tronçons correspondants de l'autre extrémité du tube, de sorte à constituer un détrompeur
qui oblige à ce que les deux moyens d'écartement ne puissent être inversés lorsqu'ils
sont tournés d'un même côté.
[0024] Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, l'appareil comprend une coiffe
de recouvrement de la face intérieure de chaque bras d'écartement.
[0025] Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, l'appareil est équipé de
deux manches respectivement pourvus de moyens de fixation avec ledit appareil permettant
de l'attraper et de le déplacer à distance.
[0026] Les caractéristiques de l'invention mentionnées ci-dessus, ainsi que d'autres, apparaîtront
plus clairement à la lecture de la description suivante d'un exemple de réalisation,
ladite description étant faite en relation avec les dessins joints, parmi lesquels:
la Fig. 1 représente une vue en perspective d'un appareil pour enfiler des bas ou
des manchons de compression selon l'invention,
la Fig. 2 représente une vue de dessus d'un appareil pour enfiler des bas ou des manchons
de compression selon l'invention,
la Fig. 3 représente une vue en perspective d'un bras destiné à porter un moyen d'écartement
pour un appareil pour enfiler des bas ou des manchons de compression selon l'invention,
la Fig. 4 représente une vue en perspective d'un bras selon la Fig. 3 et qui est recouvert
sur sa face intérieure d'une coiffe de recouvrement selon l'invention,
la Fig. 5 représente une vue en perspective d'une paire de moyens d'écartement pour
un appareil pour enfiler des bas ou des manchons de compression selon l'invention,
la Fig. 6 représente une vue latérale d'une paire de moyens d'écartement pour un appareil
pour enfiler des bas ou des manchons de compression selon l'invention et,
la Fig. 7 représente une vue en perspective d'un manche pour tenir à distance un appareil
pour enfiler des bas ou des manchons de compression selon l'invention.
[0027] L'appareil 100 qui est présenté sur la Fig. 1 est destiné à permettre l'enfilage
de bas de compression sur les jambes ou des manchons de compression sur les bras d'un
patient. Pour les jambes, le terme bas de compression inclut les bas, les chaussettes,
les collants et tout type d'orthèses de compression médicale. Pour les bras, l'orthèse
de compression médicale est appelée communément manchon. Le terme orthèse de compression
médicale désigne dans la suite de cette description tous ces objets.
[0028] Ce soin peut être réalisé par le patient lui-même ou par une tierce personne, telle
qu'un soignant et qui utilise l'appareil. Il permet d'ouvrir une orthèse de compression
médicale dans une taille suffisante pour permettre l'introduction d'un pied ou d'un
poignet dans l'orthèse de compression médicale puis de faire remonter l'orthèse le
long de la jambe, le long du bras du patient.
[0029] L'appareil 100 se compose, sur cette Fig. 1, d'un boîtier Bt contenant un mécanisme
de manoeuvre, de deux bras Br1 et Br2 d'écartement susceptibles d'être déplacés longitudinalement
dans le boîtier Bt, par l'intermédiaire du mécanisme de manoeuvre et sur lesquels
sont respectivement montés deux moyens d'écartement Mt1 et Mt2 pour ouvrir une orthèse
de compression médicale. Les deux bras d'écartement peuvent être déplacés entre une
position de rapprochement maximum et une position d'éloignement maximum.
[0030] Le boîtier Bt présente un aspect prismatique. Il est constitué de deux demi-coquilles
C1 et C2 évidées intérieurement et assemblées mutuellement, par exemple à l'aide de
vis V ou de rivets. Le boîtier Bt présente ainsi deux faces principales Fp qui sont
parallèles et dont une seule est visible sur cette Fig. 1. Le boîtier Bt est symétrique
par un plan de joint réunissant les deux demi-coquilles C1 et C2. Des patins antiglisse
Ps sont fixés sur les deux faces principales Fp du boîtier Bt pour faciliter l'utilisation
de l'appareil, par exemple sur une table.
[0031] La demi-coquille C1 est visible sur la Fig. 2, l'autre ayant été retirée pour voir
l'intérieur du boîtier.
[0032] Les deux bras Br d'écartement peuvent être déplacés en translation suivant des directions
opposées par l'intermédiaire du mécanisme de manoeuvre Mm. Ils peuvent ainsi se rapprocher
comme le suggèrent les flèches F1 ou s'éloigner comme le suggèrent les flèches F2.
[0033] Le bras Br1 est présenté en traits discontinus pour mieux voir le mécanisme de manoeuvre
Mm.
[0034] Le mécanisme de manoeuvre Mm comprend un arbre fileté Af, relié à un moyen d'entraînement
à rotation Mr, deux arbres de guidage Ag1 et Ag2, deux noix taraudées Nt1 et Nt2,
montées respectivement dans les deux bras Br1 et Br2 pour les déplacer pendant la
rotation de l'arbre fileté Af. Les axes de l'arbre fileté Af ainsi que ceux des deux
arbres de guidage Ag sont parallèles. L'arbre fileté Af est disposé entre les deux
arbres de guidage Ag.
[0035] L'arbre fileté Af comporte deux filetages F+, F- de pas inversés et qui sont réalisés
de part et d'autre d'un plan transversal de symétrie dudit arbre fileté. Les deux
noix taraudées Nt1 et Nt2, sont respectivement vissées sur les deux filetages F+,
F-. L'arbre fileté Af est fabriqué préférentiellement en métal mais peut cependant
être fabriqué dans une matière plastique.
[0036] L'arbre fileté Af est monté libre à rotation à ses deux extrémités, par l'intermédiaire
de deux paliers Pl1, Pl2 épaulés et tenus dans le boîtier entre les deux demi-coquilles.
Au moins un palier intermédiaire Pi épaulé guide également à rotation l'arbre fileté
Af en son milieu et entre les deux filetages F+, F- de pas inversés. Là encore, le
palier intermédiaire est tenu dans le boîtier entre les deux demi-coquilles. De manière
plus précise, l'arbre fileté possède deux épaulements en son milieu qui tourillonnent
respectivement dans deux paliers intermédiaires Pi1 et Pi2 et qui sont séparés par
un interstice en forme de couronne permettant à un redan Rd solidaire de chaque demi-coquille
d'y prendre place pour empêcher la translation de l'arbre fileté Af.
[0037] Les deux arbres de guidage Ag sont fabriqués en métal. Ils sont respectivement tenus
à leurs deux extrémités dans deux logements semi-cylindriques réalisés dans chacune
des demi-coquilles du boîtier.
[0038] Le moyen d'entraînement à rotation Mr est constitué sur cette Fig. 2, d'une manivelle
disposée à l'extérieur du boîtier et qui est reliée à une extrémité de l'arbre fileté
Af. Ainsi, l'appareil 100 peut fonctionner de manière autonome.
[0039] Cette manivelle est, dans une variante de réalisation non représentée, remplacée
par un moteur électrique alimenté par des batteries montées dans un boîtier accolé
au moteur. L'extrémité de l'arbre fileté Af qui ressort du boîtier est à cet effet
pourvue d'un carré d'entraînement à rotation.
[0040] Une fente Ft est réalisée au travers de la paroi frontale du boîtier, tournée vers
les deux moyens d'écartement Mt. Une extrémité de chaque bras Br est insérée dans
le boîtier au travers de ladite fente. Les deux bras peuvent ainsi coulisser librement
dans ledit boîtier. La fente Ft est réalisée dans les deux demi-coquilles du boîtier.
[0041] Les deux bras Br1 et Br2 tournés en vis-à-vis ont une structure symétrique.
[0042] Sur la Fig. 3, le bras Br présenté se compose d'une pièce longiligne, par exemple
fabriquée par injection d'une matière plastique, dans un moule de fabrication. Deux
exemples de choix de matières intéressantes sont : le polyamide chargé de fibres de
verre, le polycarbonate, pour leurs caractéristiques mécaniques, notamment en ce qui
concerne la rigidité.
[0043] La pièce longiligne est évidée intérieurement depuis sa face intérieure, c'est-à-dire
depuis sa face destinée à être tournée en vis-à-vis de l'autre bras. La pièce longiligne
est ainsi délimitée essentiellement par une paroi dorsale Pd, deux parois longitudinales
symétriques Pt et dont une seule est visible, ainsi que deux parois d'extrémité.
[0044] Des nervures Nv renforcent cependant intérieurement la structure de la pièce longiligne
pour que le bras d'écartement puisse supporter l'effort de flexion auquel il est soumis
en fonctionnement. La face intérieure est concave pour faciliter le passage de la
jambe ou du bras du patient entre les deux bras d'écartement.
[0045] Le bras Br est symétrique dans un plan transversal médian. Son plan de symétrie est
pratiquement coplanaire avec le plan de joint des deux demi-coquilles du boîtier.
On obtient ainsi un appareil au positionnement symétrique selon qu'il repose sur l'une
ou l'autre de ses deux demi-coquilles.
[0046] La pièce longiligne est traversée de part en part de plusieurs orifices disposés
parallèlement les uns par rapport aux autres. Les axes de ces orifices sont coplanaires
au plan médian du bras. On distingue ainsi :
- deux logements Lg1 et Lg2 dans lesquels sont respectivement montés des paliers de
guidage Pg pouvant coulisser sur les deux arbres de guidage tenus dans le boîtier,
- un logement Lg3 disposé entre les deux logements Lg dans lequel est montée une noix
taraudée Nt susceptible de coopérer avec l'arbre fileté monté dans le boîtier,
- deux trous Tr1 et Tr2 destinés à réceptionner respectivement les deux tronçons d'extrémité
constitutifs d'un moyen d'écartement correspondant.
[0047] Dans une variante de réalisation présentée sur la Fig. 4, une coiffe de recouvrement
Cr recouvre la face intérieure concave du bras Br. Sa paroi externe est également
concave. Elle est aussi lisse car plus facile à nettoyer que l'intérieur de la pièce
longiligne et évidée, pour protéger le patient d'une infection nosocomiale.
[0048] Chaque moyen d'écartement Mt prend la forme, sur la Fig. 5, d'un tube creux ou plein
et préférentiellement circulaire et qui est conformé. Chaque moyen d'écartement Mt
est fabriqué de préférence en métal, en conformant le tube. Il comprend ainsi :
- une partie de fixation Pf qui est destinée à être utilisée pour réaliser le montage
dudit moyen d'écartement sur un bras correspondant,
- une partie d'enfilement Pn destinée à être introduite dans une orthèse de compression
médicale à ouvrir conjointement avec l'autre moyen d'écartement et qui est plane.
[0049] Sur la Fig. 6, la partie de fixation Pf se compose des deux extrémités du tube et
qui sont conformées de la manière suivante : chaque extrémité comprend un premier
tronçon T1 constitué par une extrémité du tube, un second tronçon T2 qui s'étend perpendiculairement
à la suite du premier tronçon T1, un troisième tronçon T3 qui prolonge le second tronçon
T2 en direction du premier tronçon T1 de sorte à pouvoir prendre appui sur l'une Pt
des deux parois longitudinales d'un bras d'écartement Br correspondant.
[0050] Chaque premier tronçon T1 est destiné et en référence à la Fig. 3, à être introduit
dans un trou Tr1 ou Tr2 correspondant du bras Br. On remarque que sur cette Fig.3,
l'épaisseur e1 du bras Br mesurée dans un plan sécant au trou Tr1 est plus faible
que l'épaisseur e2 mesurée dans un plan sécant au trou Tr2. Sur la Fig. 6, les deux
tronçons T1 et T3 d'une extrémité du tube sont plus proches l'un de l'autre que les
deux autres tronçons T1 et T3 correspondants de l'autre extrémité du tube. Ainsi,
la coopération de ces deux caractéristiques forme un détrompeur qui oblige à ce que
les deux moyens d'écartement Mt ne puissent être inversés lorsqu'ils sont tournés
d'un même côté.
[0051] Cependant et compte tenu que chaque bras présente une symétrie dans un plan transversal
médian et que le boîtier est également symétrique dans un plan de joint réunissant
ses deux demi-coquilles, il est possible de retourner, du haut vers le bas, les deux
moyens d'écartement Mt et en les inversant de la gauche vers la droite, de sorte qu'ils
peuvent être tournés, soit vers le haut, soit vers le bas. Cette possibilité permet
à un patient ou un soignant d'utiliser la manivelle à droite ou à gauche, suivant
qu'il est droitier ou gaucher.
[0052] La partie d'enfilement Pn, constituée d'une portion conformée du tube, se raccorde
sur les deux tronçons T3. Elle se raccorde de manière que les deux moyens d'écartement
Mt présentent entre eux, dans leur position d'utilisation, un angle aigu compris,
notamment, entre 2 et 10 degrés.
[0053] La partie d'enfilement Pn comprend ainsi, sur la Fig. 5, une section en U composée
d'une branche intermédiaire Bi prolongée par deux branches d'un premier rang B1a et
B1b rentrantes, disposée à l'opposé de la partie de fixation Pf, la section en U comprenant
trois autres paires de branches B2, B3 et B4 prolongeant respectivement les branches
de premier rang B1. On distingue ainsi deux branches de second rang B2a, B2b qui sont
évasées vers le bas en direction de la partie de fixation Pf, puis deux branches de
troisième rang B3a, B3b rentrantes et enfin deux branches de quatrième rang B4a, B4b
qui rejoignent par des parties arrondies les troisièmes tronçons de la partie de fixation
Pf. Cette structure de la partie d'enfilement Pn permet de retenir de manière étagée
une orthèse de compression médicale enfilée sur les deux moyens d'écartement Mt, la
section en U retenant le talon (pour un bas de compression) et les autres branches
tenant la partie élargie de l'orthèse de compression médicale.
[0054] Par ailleurs, l'une des branches de second rang, la branche B2b, est plus longue
que la branche B2a, ce qui procure à la partie d'enfilement Pn une géométrie incurvée
en vue de face, et qui facilite la pose de l'orthèse de compression médicale sur la
jambe d'un patient, car il permet de passer plus facilement le coup de pied sans toucher
le tibia.
[0055] Sur la Fig. 5, les deux branches intermédiaires Bi des deux moyens d'écartement Mt1
et Mt2 disposés en vis-à-vis dans leur position de fonctionnement, sont préférentiellement
concaves pour faciliter l'introduction du pied entre les deux moyens d'écartement
Mt1 et Mt2.
[0056] Le fonctionnement de l'appareil 100 va maintenant être décrit pour la pose d'une
orthèse de compression médicale sur une jambe d'un patient. On pose l'appareil sur
le bord d'une table et l'on rapproche en tournant la manivelle Mr les deux moyens
d'écartement Mt1 et Mt2 dans leur position de rapprochement maximum. On enfile une
orthèse de compression médicale sur les deux moyens d'écartement Mt. On tourne ensuite
la manivelle en sens inverse pour éloigner les deux moyens d'écartement Mt afin d'ouvrir
l'orthèse de compression médicale.
[0057] Dans cette position de contrainte maximum dans les deux bras d'écartement Br tenant
les deux moyens d'écartement Mt, la présence des deux arbres de guidage Ag1 et Ag2,
limite la flexion des deux bras d'écartement vers l'intérieur.
[0058] Par ailleurs, le fléchissement vers l'intérieur des deux moyens d'écartement Mt est
limité par les troisièmes tronçons T3 qui viennent en appui sur l'une des parois longitudinales
Pt des deux bras d'écartement Br1 et Br2.
[0059] Le fléchissement vers l'intérieur des deux moyens d'écartement Mt est également homogène
car, en vue de dessus, les quatre points de retenue, c'est-à-dire les quatre tronçons
T1, constitutifs des deux moyens d'écartement Mt, sont disposés autour des branches
constitutives de la partie d'enfilement Pn.
[0060] Pour un patient handicapé d'un bras, cette personne peut brider l'appareil 100 sur
la table à l'aide d'un serre-joint. Il peut ainsi faire tourner la manivelle sans
être obligé de tenir le boîtier.
[0061] Le patient ou le soignant place ensuite l'appareil de sorte à pouvoir enfiler un
pied du patient dans l'orthèse de compression médicale ouverte puis remonte l'appareil
et enfin déchausse l'orthèse de compression médicale des deux moyens d'écartement.
[0062] L'appareil 100 de l'invention pour enfiler des bas de compression propose une rigidité
suffisante pour ouvrir une orthèse de compression médicale de type "classe 3" ou "classe
4" correspondant à une compression exercée, en particulier sur la jambe du patient,
qui peut atteindre 48 hPa ou 36 mmHg.
[0063] L'appareil 100 est partiellement démontable, notamment ses deux moyens d'écartement,
la manivelle. Il peut ainsi être facilement rangé dans un coffret peu encombrant.
[0064] Sur la Fig. 7, l'appareil 100 est équipé de deux manches Mn respectivement pourvus
de moyens de fixation Mf avec ledit appareil permettant de l'attraper et de le déplacer
à distance. Un seul manche et son moyen de fixation sont visibles sur cette Fig. 7.
Cet accessoire est très utile pour des patients peu mobiles. Le moyen de fixation
Mf est constitué d'une fourche comprenant au moins deux doigts et qui sont susceptibles
d'être logés dans deux logements creusés dans un bras Br correspondant, depuis sa
face dorsale Pd.
1. Appareil (100) destiné à permettre l'enfilage d'orthèses de compression médicale sur
les jambes d'un patient ou sur les bras d'un patient, comprenant un boîtier (Bt) équipé
d'un mécanisme de manoeuvre (Mm) conçu pour déplacer en translation deux moyens d'écartement
(Mt1, Mt2) dans deux directions opposées et de manière simultanée, les deux moyens
d'écartement (Mt) étant disposés en vis-à-vis pour ouvrir une orthèse de compression
médicale préalablement enfilée sur les deux moyens d'écartement (Mt) lorsqu'ils sont
disposés dans une position de rapprochement maximum, le mécanisme de manoeuvre (Mm)
comprenant un arbre fileté (Af) disposé dans le boîtier (Bt), comportant deux filetages
(F+, F-) de pas inversés, deux noix taraudées (Nt) vissées sur les deux filetages
(F+, F-) et susceptibles de déplacer les deux moyens d'écartement (Mt) pendant la
rotation dudit arbre fileté (Af),
caractérisé en ce que l'appareil (100) comprend deux bras (Br1, Br2) parallèles d'écartement et porteurs
des deux noix taraudées (Nt), les deux bras (Br) ressortant dudit boîtier et en ce que les deux moyens d'écartement (Mt) sont respectivement fixés sur les deux bras d'écartement.
2. Appareil (100) selon la revendication 1, caractérisé en ce que deux arbres de guidage (Ag1 et Ag2) sont disposés dans le boîtier (Bt), les deux
arbres de guidage (Ag) étant disposés parallèlement de part et d'autre de l'arbre
fileté (Af), chaque bras (Br1, Br2) étant monté à coulissement sur les deux arbres
de guidage (Ag).
3. Appareil (100) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que chaque moyen d'écartement (Mt) comprend une partie de fixation (Pf) sur un bras correspondant
et une partie d'enfilement (Pn).
4. Appareil (100) selon la revendication 3, caractérisé en ce que chaque moyen d'écartement (Mt) est formé d'un tube creux ou plein et conformé, la
partie de fixation (Pf) comprenant les deux tronçons (T1) constitutifs des deux extrémités
du tube et qui sont montés respectivement dans deux trous (Tr1, Tr2) réalisés depuis
la paroi dorsale (Pd) dudit bras.
5. Appareil (100) selon la revendication 4, caractérisé en ce que chaque bras (Br) d'écartement est délimité par deux parois longitudinales symétriques
et en ce qu'un second tronçon (T2) s'étend perpendiculairement à la suite de chaque tronçon d'extrémité
(T1), un troisième tronçon (T3) prolongeant le second tronçon (T2) en direction dudit
premier tronçon (T1), de sorte que les troisièmes tronçons (T3) constitutifs de la
partie de fixation (Pf) puissent prendre appui sur l'une (Pt) des parois longitudinales
d'un bras d'écartement (Br) correspondant pour limiter le fléchissement vers l'intérieur
du moyen d'écartement fixé sur ledit bras.
6. Appareil (100) selon la revendication 3, 4 ou 5, caractérisé en ce que la partie d'enfilement (Pn) comprend une section en (U) composée d'une branche intermédiaire
(Bi) prolongée par d'autres branches reliées à la partie de fixation (Pf) et en ce que la branche intermédiaire (Bi) est concave en vue de dessus.
7. Appareil (100) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'arbre fileté (Af) est relié à un moyen d'entraînement à rotation (Mr).
8. Appareil (100) selon la revendication 7, caractérisé en ce que le moyen d'entraînement à rotation est constitué d'une manivelle (Mr) disposée à
l'extérieur du boîtier (Bt) et qui est reliée à une extrémité de l'arbre fileté (Af).
9. Appareil (100) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le boîtier (Bt) est délimité par deux faces principales (Fp) parallèles et en ce que les deux bras (Br) ressortent entre les deux faces principales (Fp) et parallèlement
à celles-ci.
10. Appareil (100) selon l'une quelconque des revendications 6 à 9, caractérisé en ce que la partie d'enfilement (Pn) présente en vue de face une géométrie incurvée et en ce que l'épaisseur (e1) de chaque bras (Br) mesurée dans un plan sécant au trou (Tr1) est
plus faible que l'épaisseur (e2) mesurée dans un plan sécant au trou (Tr2), les deux
tronçons (T1 et T3) d'une extrémité du tube étant plus proches l'un de l'autre que
les deux autres tronçons (T1 et T3) correspondants de l'autre extrémité du tube, de
sorte à constituer un détrompeur qui oblige à ce que les deux moyens d'écartement
(Mt) ne puissent être inversés lorsqu'ils sont tournés d'un même côté.
11. Appareil (100) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend une coiffe de recouvrement (Cr) de la face intérieure de chaque bras d'écartement
(Br).
12. Appareil (100) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il est équipé de deux manches (Mn) respectivement pourvus de moyens de fixation (Mf)
avec ledit appareil permettant de l'attraper et de le déplacer à distance.