Domaine technique de l'invention
[0001] L'invention est relative à un dispositif de mesure de l'orientation de deux skis
ou de deux chaussures de ski.
État de la technique
[0002] Dans la pratique du ski, pour identifier des situations à risque, il est important
de pouvoir détecter, à chaque instant, la position relative du premier ski par rapport
au deuxième ski, tout en sachant distinguer le ski droit du ski gauche. En particulier,
il est important de pouvoir détecter l'orientation de l'axe longitudinal d'un premier
ski et l'orientation de l'axe longitudinal d'un deuxième ski.
[0003] En d'autres termes, la détection des situations à risque pour un skieur nécessite
de connaître l'orientation du ski gauche par rapport à l'orientation du ski droit
afin de savoir par exemple si les deux skis sont parallèles ou au contraire si les
skis sont orientés de manière à venir se croiser ou s'ils s'écartent l'un de l'autre.
Un tel enseignement est décrit dans le document
WO 2014/122366.
[0004] Différentes possibilités sont offertes à l'homme du métier pour connaître l'orientation
relative des deux skis. En premier lieu, les deux skis peuvent être équipés de dispositifs
autonomes c'est-à-dire qu'ils sont équipés de tous les capteurs permettant de déterminer
de manière absolue la position et l'orientation de chaque ski ainsi que des capteurs
permettant de discriminer ski droit et ski gauche. Dans ces conditions, les deux jeux
de capteurs ont juste à échanger les informations à un circuit de commande qui va
calculer qui est le ski droit et qui est le ski gauche ainsi que l'orientation de
chacun des skis dans l'espace. Il est alors plus aisé de déterminer si les deux orientations
des skis représentent des configurations à risque ou non.
[0005] Dans ce cadre, une manière simple d'obtenir ces informations est d'utiliser un référentiel
commun, par exemple, le nord magnétique. Le document
WO 2014/122366 propose d'intégrer un magnétomètre sur un ski afin de connaître à chaque instant
l'orientation du ski par rapport au nord magnétique. Dans ce cas de figure, les positions
et orientations relatives du premier ski par rapport au deuxième ski sont plus faciles
à déterminer.
[0006] Or, des essais ont été menés et ont montré que l'utilisation d'un magnétomètre n'est
pas toujours compatible avec la détection du nord magnétique comme référentiel pour
l'orientation des skis. Il semble que dans certains environnements, la mesure du magnétomètre
est perturbée, par exemple si des éléments métalliques se trouvent à proximité du
capteur.
[0007] Par ailleurs, la pratique du ski est réalisée dans des conditions difficiles notamment
à cause des vibrations, de la large gamme de température rencontrée lors de la pratique
du ski ainsi que des changements de température. Utiliser un magnétomètre peut donc
s'avérer difficile.
Objet de l'invention
[0008] L'invention a pour objet la fourniture d'un dispositif de mesure de l'orientation
relative de premier et deuxième skis ou de première et deuxième chaussure de ski qui
soit plus robuste et/ou permettant de se passer de magnétomètres. Le dispositif de
mesure de l'orientation relative de deux skis et/ou de deux chaussures de skis est
remarquable en ce qu'il comporte:
- un premier capteur configuré pour être agencé sur un premier ski ou sur une première
chaussure de ski, le premier capteur étant configuré pour fournir une première information
relative à un premier angle existant entre un premier plan et la verticale, le premier
plan étant représentatif de la semelle du premier ski ou de la semelle de la première
chaussure de ski,
- un premier capteur additionnel configuré pour être agencé sur le premier ski ou sur
la première chaussure de ski, le premier capteur additionnel étant configuré pour
fournir une première information additionnelle relative à l'orientation de l'axe longitudinal
du premier ski ou de la première chaussure de ski par rapport à un premier référentiel
spatial fixe,
- un deuxième capteur configuré pour être agencé sur un deuxième ski ou sur une deuxième
chaussure de ski, le deuxième capteur étant configuré pour fournir une deuxième information
relative à un deuxième angle existant entre un deuxième plan et la verticale, le deuxième
plan étant représentatif de la semelle du deuxième ski ou de la semelle de la deuxième
chaussure de ski,
- un deuxième capteur additionnel configuré pour être agencé sur le deuxième ski ou
sur la deuxième chaussure de ski, le deuxième capteur additionnel étant configuré
pour fournir une deuxième information additionnelle relative à l'orientation de l'axe
longitudinal du deuxième ski ou de la deuxième chaussure de ski par rapport au premier
référentiel spatial fixe,
- un circuit de commande configuré pour
∘ comparer la valeur du premier angle avec la valeur du deuxième angle,
∘ enregistrer l'orientation de l'axe longitudinal du premier ski ou de la première
chaussure de ski et l'orientation de l'axe longitudinal du deuxième ski ou de la deuxième
chaussure de ski comme correspondant à une configuration où l'axe longitudinal du
premier ski est parallèle à l'axe longitudinal du deuxième ski lorsque la valeur du
premier angle est égale à la valeur du deuxième angle.
[0009] Dans une variante de réalisation avantageuse, le circuit de commande est configuré
en outre pour
∘ initier un déchaussement de la première chaussure avec le premier ski et/ou le déchaussement
de la deuxième chaussure avec le deuxième ski lorsque l'angle entre l'axe longitudinal
du premier ski ou de la première chaussure de ski et l'axe longitudinal du deuxième
ski ou de la deuxième chaussure de ski atteint une valeur seuil.
[0010] Il est également intéressant de choisir que le premier capteur additionnel et le
second capteur additionnel soient configurés pour fournir respectivement une troisième
information additionnelle relative à l'orientation d'un second axe du premier ski
ou de la première chaussure de ski par rapport à un deuxième référentiel spatial fixe
et une quatrième information additionnelle relative à l'orientation d'un second axe
du deuxième ski ou de la deuxième chaussure de ski par rapport au deuxième référentiel
spatial fixe, le second axe étant différent de l'axe longitudinal du ski ou de la
chaussure de ski et de préférence orthogonal à l'axe longitudinal.
[0011] Dans un mode de réalisation avantageux, le circuit de commande est configuré en outre
pour
∘ calculer au moins un paramètre à partir de l'angle existant entre l'axe longitudinal
du premier ski et l'axe longitudinal du deuxième ski, de la différence entre le premier
angle et le deuxième angle et des troisième et quatrième informations additionnelles,
∘ comparer ledit au moins un paramètre à au moins un paramètre seuil,
∘ initier un déchaussement de la première chaussure avec le premier ski et/ou le déchaussement
de la deuxième chaussure avec le deuxième ski en fonction de la comparaison.
[0012] Avantageusement, le second axe du premier ski ou de la première chaussure de ski
est perpendiculaire à l'axe longitudinal et est inclus dans le premier plan.
[0013] Afin de gagner en compacité et en coût, il est avantageux de prévoir que le circuit
de commande soit dépourvu d'information en provenance d'un magnétomètre. Il est également
possible de prévoir dans un mode de réalisation particulier, que le circuit de commande
soit dépourvu d'information en provenance d'un système de géolocalisation.
[0014] Il est également intéressant de prévoir que le circuit de commande soit couplé à
un capteur supplémentaire mesurant l'accélération ou la vitesse linéaire du premier
ski ou de la première chaussure de ski selon son axe longitudinal et que le circuit
de commande soit configuré pour enregistrer l'orientation de l'axe longitudinal du
premier ski ou de la première chaussure de ski et l'orientation de l'axe longitudinal
du deuxième ski ou de la deuxième chaussure de ski comme correspondant à une configuration
où l'axe longitudinal du premier ski est parallèle à l'axe longitudinal du deuxième
ski lorsque le premier angle est égale deuxième angle si l'accélération ou la vitesse
linéaire du premier ski ou de la première chaussure de ski selon son axe longitudinal
atteint une valeur seuil.
[0015] Dans une variante de réalisation, un capteur de pression est connecté au circuit
de commande et est configuré pour détecter le poids de l'utilisateur sur le premier
ski ou sur la première chaussure, le circuit de commande étant configuré pour enregistrer
l'orientation de l'axe longitudinal du premier ski ou de la première chaussure de
ski et l'orientation de l'axe longitudinal du deuxième ski ou de la deuxième chaussure
de ski comme correspondant à une configuration où l'axe longitudinal du premier ski
est parallèle à l'axe longitudinal du deuxième ski lorsque le premier plan est parallèle
au deuxième plan et lorsque le capteur de pression détecte une pression supérieure
à une pression seuil.
[0016] Dans un mode de réalisation préférentiel, le circuit de commande est configuré en
plus pour calculer l'angle existant entre l'axe longitudinal du premier ski ou de
la première chaussure et l'axe longitudinal du deuxième ski ou de la deuxième chaussure
et définir si le premier ski est un ski droit ou un ski gauche ou si la première chaussure
est une chaussure droite ou une chaussure gauche en fonction du signe dudit angle.
[0017] Il est avantageux de prévoir que le premier capteur additionnel fasse partie du premier
capteur et le deuxième capteur additionnel fasse partie du deuxième capteur.
Description sommaire des dessins
[0018] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description
qui va suivre de modes particuliers de réalisation de l'invention donnés à titre d'exemples
non limitatifs et représentés aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 représente, de manière schématique, en vue de dessus deux skis,
- la figure 2 représente, de manière schématique, en vue de coupe deux skis,
- la figure 3 illustre de manière schématique, un protocole de calibration de la position
de deux skis.
Description de modes de réalisation préférentiels de l'invention
[0019] L'inventeur a observé que la détermination absolue de la position d'un ski par rapport
à l'autre ski et/ou de la détermination absolue l'orientation d'un ski par rapport
à l'autre ski n'est pas toujours possible. En effet, pour pouvoir déterminer la position
relative des deux skis, il est intéressant de connaître la position de chacun des
skis par rapport à un référentiel spatial fixe. Ce référentiel spatial fixe comporte
une ou plusieurs directions spatiales fixes qui représentent des directions de référence.
[0020] Il est particulièrement avantageux d'utiliser la verticale comme direction spatiale
fixe car la mesure peut être réalisée facilement au moyen de la gravité. La gravité
peut être mesurée au moyen d'un accéléromètre ou d'un gyroscope.
[0021] Une autre direction spatiale intéressante peut être la direction qui pointe vers
le nord magnétique. Le nord magnétique peut être déterminé au moyen d'un magnétomètre.
[0022] De plus, il est nécessaire de différencier le ski droit et le ski gauche pour mesurer
l'orientation du ski droit par rapport au ski gauche. La différentiation du ski droit
par rapport au ski gauche peut être réalisée de différentes manières, par exemple
au moyen de capteurs d'identification qui indiquent si le ski est un ski droit ou
gauche ou qui reconnaissent que la chaussure associée est une chaussure droite ou
gauche. Cependant, il est avantageux de ne pas utiliser des capteurs d'identification.
[0023] Il est donc avantageux d'utiliser un dispositif de détermination relatif de la position
d'un ski par rapport à l'autre ski et/ou de l'orientation d'un ski par rapport à l'autre
ski. Il est également avantageux de prévoir que le dispositif est également configuré
pour discriminer le ski droit du ski gauche.
[0024] Il est apparu également que l'utilisation d'un système de détermination au moyen
d'un magnétomètre présente également quelques inconvénients. L'utilisation d'un magnétomètre
permet de définir de manière absolue l'orientation d'un ski. Comme indiqué plus haut,
si le magnétomètre est défaillant ou dans l'incapacité de fournir une information
pertinente, il devient très difficile au circuit de commande de distinguer une situation
acceptable d'une situation à risque. Le magnétomètre peut être utilisé néanmoins pour
ajuster une centrale inertielle, par exemple de type système micro-électromécanique
(MEMS), qui dérive dans le temps, c'est-à-dire pour réajuster la centrale inertielle.
[0025] Une manière simple de résoudre ce problème peut être d'imposer une étape de calibrage
à l'utilisateur également appelée étape d'ajustement. Par exemple, l'utilisateur peut
être incité à placer ses deux skis dans une configuration prédéfinie à chaque début
de séance ou à chaque fois qu'il chausse ses skis, par exemple parallèles et à plat.
Durant l'étape de calibrage, le circuit de commande récupère les informations pertinentes
des différents capteurs et il recalcule les critères représentatifs des situations
à risque ou il corrige les données en provenance des capteurs. La centrale inertielle
peut ensuite fonctionner avec une certaine autonomie pendant une période de temps
limitée.
[0026] Cette étape de calibrage peut être particulièrement efficace si elle est réalisée
minutieusement par le skieur. Cependant, elle présente deux inconvénients importants.
L'étape de calibrage requiert un retour d'information à l'utilisateur pour lui indiquer
que la procédure est démarrée et/ou terminée ce qui est consommateur de ressources
spécifiques, donc de coûts et d'énergie. Elle impose également un formalisme à respecter
sur une période de temps plus ou moins longue et dans un environnement que l'on ne
peut pas toujours maitriser. Par exemple, une étape de calibrage sur une surface plane
et sensiblement horizontale de quelques secondes peut être difficile à obtenir à la
sortie d'une télécabine ou d'un télésiège. Cette étape peut donc entrainer des soucis
de fiabilité.
[0027] Pour éviter ou réduire l'utilisation de l'étape de calibrage, l'inventeur a découvert
que des positions de skis se retrouvent très régulièrement chez les skieurs et ils
proposent d'utiliser ces positions spécifiques pour calibrer c'est-à-dire ajuster
le circuit de commande d'un dispositif de mesure de l'orientation des skis ou des
chaussures de ski. En effet, selon les technologies, le dispositif de mesure peut
être mis en place sur les deux skis ou sur les deux chaussures de ski qui sont fixées
aux deux skis. Il est même possible de combiner l'utilisation de dispositifs sur le
ski et sur la chaussure.
[0028] Pour fournir un dispositif de mesure de l'orientation relative entre les premier
et deuxième skis ou entre les première et deuxième chaussures, il est avantageux de
remplacer ou de compléter le magnétomètre par une autre mesure. En effet, si le magnétomètre
est conservé, cette autre mesure du dispositif de mesure permet de le seconder en
cas de défaillance. Cette autre mesure peut encore suppléer une absence de signal
pertinent.
[0029] Comme illustré aux figures 1 et 2, le dispositif de mesure comporte plusieurs capteurs
C
1 et C
2 configurés pour mesurer l'orientation d'axes et/ou plans représentatifs des premier
et deuxième ski S
1 et S
2 et/ou de première et deuxième chaussures de ski B
1 et B
2. Les capteurs sont notamment configurés pour mesurer l'orientation d'un plan représentatif
du ski ou de la chaussure de ski par rapport à la verticale et suivre l'orientation
d'un ou plusieurs axes qui ne sont pas perpendiculaires à ce plan.
[0030] Afin de faciliter la compréhension, il ne sera plus fait référence aux chaussures
de ski B1 et B2 dans les modes de réalisation à suivre. Cependant, l'homme du métier
gardera à l'esprit que ce qui est présenté pour un ski peut également être présenté
pour une chaussure de ski car en action de ski, ces deux éléments sont fixés l'un
à l'autre. Les modes de réalisation des skis et des chaussures de ski seront explicités.
[0031] Dans un mode de réalisation avantageux, le capteur C
1 comporte un premier capteur qui est configuré pour être agencé sur un premier ski
S
1. Le premier capteur est configuré pour fournir une première information relative
à l'orientation d'un premier plan représentatif de la semelle du premier ski S
1. En d'autres termes, le premier capteur est configuré pour mesurer l'orientation
d'un premier plan relatif au premier ski S
1. Le premier plan peut être le plan de la semelle ou tout autre plan fixe qui n'est
pas perpendiculaire au plan de la semelle. Dans le cas où la semelle n'est pas plane,
le plan de la semelle est représenté par la surface se trouvant directement sous le
pied de l'utilisateur. Le premier plan est par exemple le plan défini par les axes
X
1 et Y
1.
[0032] Le capteur C
2 comporte également un deuxième capteur qui est configuré pour être agencé sur un
deuxième ski S
2. Le deuxième capteur est configuré pour fournir une deuxième information relative
à l'orientation d'un deuxième plan représentatif de la semelle du deuxième ski S
2. En d'autres termes, le deuxième capteur est configuré pour mesurer l'orientation
d'un deuxième plan relatif au deuxième ski S
2. Le deuxième plan peut être le plan de la semelle ou tout autre plan fixe qui n'est
pas perpendiculaire au plan de la semelle. Dans le cas où la semelle n'est pas plane,
le plan de la semelle est représenté par la surface se trouvant directement sous le
pied de l'utilisateur. Le premier plan est par exemple le plan défini par les axes
X
2 et Y
2.
[0033] Le premier capteur et le deuxième capteur sont configurés pour mesurer l'angle qui
existe respectivement entre le premier plan et la direction verticale et entre le
deuxième plan et la direction verticale. L'angle qui existe entre la direction verticale
et le premier plan est appelé premier angle. L'angle qui existe entre la direction
verticale et le deuxième plan est appelé deuxième angle. La direction verticale est
représentée par le vecteur d'accélération de la pesanteur g. Le premier plan est sécant
à la direction verticale et ne contient pas la direction verticale. Le deuxième plan
est sécant à la direction verticale et ne contient pas la direction verticale.
[0034] Le premier plan et le deuxième plan comportent chacun au moins deux axes de référence
qui sont inclus dans le plan à suivre. Le premier axe de référence est différent du
deuxième axe de référence, de préférence perpendiculaire au deuxième axe de référence.
L'angle qui existe entre la direction verticale et le premier plan et entre la direction
verticale et le deuxième plan peut se décomposer en au moins deux composantes distinctes.
La première composante représente l'angle qui existe entre la direction verticale
et le premier axe de référence. La deuxième composante représente l'angle qui existe
entre la direction verticale et le premier axe de référence.
[0035] Le capteur C
1 comporte un premier capteur additionnel qui est configuré pour être agencé sur le
premier ski S
1. Le premier capteur additionnel est configuré pour fournir une première information
additionnelle relative à l'orientation de l'axe longitudinal du premier ski S
1. L'information relative à l'orientation de l'axe longitudinal du premier ski S
1 peut être l'orientation de l'axe longitudinal ou de tout autre axe qui est fixe par
rapport à l'axe longitudinal et qui n'est pas perpendiculaire au plan de la semelle.
L'axe longitudinal est représenté, sur les figures 1 et 2, par l'axe X
1. L'orientation de l'axe longitudinal du premier ski ou de la première chaussure est
également appelée première orientation. L'orientation du premier capteur additionnel
par rapport au ski peut être quelconque. La première orientation est suivie dans le
temps de manière à suivre l'évolution de l'orientation de l'axe longitudinal du ski
dans le temps. La première orientation peut être suivie au moyen d'un gyroscope 3
axes éventuellement complété d'un accéléromètre 3 axes.
[0036] Le capteur C
2 comporte un deuxième capteur additionnel qui est configuré pour être agencé sur le
deuxième ski S
2. Le deuxième capteur additionnel est configuré pour fournir une deuxième information
additionnelle relative à l'orientation de l'axe longitudinal du deuxième ski S
2. L'information relative à l'orientation de l'axe longitudinal du deuxième ski S
2 peut être l'orientation de l'axe longitudinal ou de tout autre axe qui est fixe par
rapport à l'axe longitudinal et qui n'est pas perpendiculaire au plan de la semelle.
L'axe longitudinal est représenté, sur les figures 1 et 2, par l'axe X
2. L'orientation de l'axe longitudinal du deuxième ski ou de la deuxième chaussure
est également appelée deuxième orientation. L'orientation du deuxième capteur additionnel
par rapport au ski peut être quelconque. La deuxième orientation est suivie dans le
temps de manière à suivre l'évolution de l'orientation de l'axe longitudinal du ski
dans le temps. La deuxième orientation peut être suivie au moyen d'un gyroscope 3
axes éventuellement complété d'un accéléromètre 3 axes.
[0037] Chaque capteur additionnel est configuré pour mesurer l'orientation l'axe longitudinal
du ski S
1 ou S
2 ou de la chaussure B
1 ou B
2. Chaque capteur additionnel peut mesurer directement l'axe longitudinal ou alors
tout axe fixe par rapport à l'axe longitudinal. Le suivi de l'axe longitudinal du
ski ou de la chaussure se faisant en ajoutant ou en retirant une valeur angulaire
fixe à la donnée fournie par le capteur additionnel.
[0038] De manière avantageuse, le premier capteur additionnel est configuré pour fournir,
en plus, une troisième information additionnelle relative à l'orientation d'un second
axe du premier ski ou de la première chaussure de ski par rapport au référentiel spatial
fixe.
[0039] Le second capteur additionnel est configuré pour fournir, en plus, une quatrième
information additionnelle relative à l'orientation d'un second axe du deuxième ski
ou de la deuxième chaussure de ski par rapport au référentiel spatial fixe.
[0040] Pour chacun des skis ou chaussures de ski, le second axe est différent de l'axe utilisé
pour suivre l'axe longitudinal, de préférence orthogonal à l'axe longitudinal.
[0041] Le premier capteur additionnel C
1 peut faire partie du premier capteur ou bien être un élément dissocié. Le deuxième
capteur additionnel C
2 peut faire partie du deuxième capteur ou bien être un élément dissocié.
[0042] Le dispositif de mesure comporte encore un circuit de commande A qui est connecté
aux premier et deuxième capteurs et qui est configuré pour comparer la valeur de l'angle
existant entre le premier plan et la verticale avec la valeur de l'angle existant
entre le deuxième plan et la verticale. Le circuit de commande A reçoit des informations
des capteurs C
1 et C
2 par toute technique adaptée, par exemple par un signal radiofréquence.
[0043] La comparaison du premier angle avec le deuxième angle peut être réalisée de différentes
manières au moyen de la première information et de la deuxième information.
[0044] Dans un mode de réalisation particulier, lors de la comparaison du premier angle
avec le deuxième angle, une ou plusieurs valeurs représentatives des deux composantes
du premier angle sont comparées à une ou plusieurs valeurs représentatives des deux
composantes du deuxième angle.
[0045] Afin de faciliter la comparaison du premier angle par rapport au deuxième angle,
il apparaît particulièrement avantageux de configurer le premier capteur et le deuxième
capteur de manière identique afin de suivre les mêmes plans et les mêmes axes de référence.
Les premières composantes sont comparées entre elles. Il en est de même pour les deuxièmes
composantes.
[0046] A titre d'exemple, un axe de référence est formé par l'axe longitudinal du ski. L'autre
axe de référence est formé par l'axe transversal du ski.
[0047] Il est encore possible de prévoir que la comparaison du premier angle avec le deuxième
angle soit réalisée en ne comparant que l'angle minimal qui existe entre le plan à
suivre et la verticale et son signe par rapport au demi-plan du premier et deuxième
plan délimité par l'axe longitudinal.
[0048] Les modes de comparaisons entre les deux angles peuvent varier par exemple en fonctions
de la vitesse du skieur, de son accélération, de sa décélération, de son niveau de
ski.
[0049] Dans l'exemple illustré, le premier capteur et le premier capteur additionnel font
partie du capteur C
1. En variante, le premier capteur ou le premier capteur additionnel peut être dissocié
du capteur C
1. Il peut en être de même pour le capteur C
2. Le capteur C
1 et/ou le capteur C
2 peuvent être des capteurs 3 axes configurés pour mesurer des accélérations linéaires
et/ou angulaires.
[0050] Le circuit de commande A est connecté aux premier et deuxième capteurs additionnels
et il est configuré pour comparer l'orientation du premier axe longitudinal avec le
deuxième axe longitudinal.
[0051] A chaque instant, le circuit de commande reçoit des informations permettant de calculer
l'orientation du premier ski dans l'espace et des informations permettant de calculer
l'orientation du deuxième ski dans l'espace. Toutes ces informations sont traitées
pour savoir si les orientations des skis représentent des orientations à risque ou
non.
[0052] A titre d'exemple, la différence angulaire qui existe entre l'orientation du premier
axe longitudinal et l'orientation du deuxième axe longitudinal est comparée à une
ou plusieurs valeurs seuils. En fonction de cette comparaison, le circuit de commande
décide de déclencher ou non le déchaussage d'au moins une chaussure avec le ski associé.
[0053] Dans un mode de réalisation avantageux, la position relative des skis est définie
au moyen de 3 écarts angulaires. Un premier écart angulaire correspond à l'angle formé
entre les axes longitudinaux X1 et X2. Un deuxième écart angulaire est formé entre
les axes transversaux Y1 et Y2. Un troisième écart est formé entre les axes Z1 et
Z2.
[0054] Chaque valeur d'écart angulaire peut être comparée de manière indépendante à un seuil
spécifique afin de détecter si la position des skis correspond à une situation à risque
ou à une situation normale. Par ailleurs, les différentes valeurs d'écart angulaire
peuvent être comparées en combinaison à un ou plusieurs seuils de manière à de détecter
si la position des skis correspond à une situation à risque ou à une situation normale.
[0055] Dans un mode de réalisation avantageux, les différents écarts angulaires qui existent
entre les deux skis sont calculés en considérant que chaque ski possède un point de
référence et que ces deux points de référence sont confondus. Par exemple, le point
de référence d'un ski est l'intersection entre les axes X, Y et Z. Dans l'exemple
de la figure 2, le point de référence est situé dans le plan de la semelle sous le
talon de la chaussure de ski. Dans cette configuration, les écarts angulaires sont
plus faciles à calculer.
[0056] De manière avantageuse, l'écart angulaire qui existe entre l'axe X1 et l'axe X2,
entre l'axe Y1 et l'axe Y2 ou entre l'axe Z1 et l'axe Z2 est signé c'est-à-dire que
le circuit de commande tient compte de l'orientation d'un ski par rapport à l'autre.
Ainsi, selon que la valeur de l'angle entre X1 et X2 est positive ou négative, le
circuit de commande est en mesure de déterminer que les axes longitudinaux des skis
se rapprochent ou s'éloignent, plus particulièrement les spatules avant ou arrière.
Il en est de même pour les angles entre les axes Y1 et Y2 et entre les axes Z1 et
Z2.
[0057] Pour un instant donné, le circuit de commande A reçoit :
- une première donnée qui est le premier angle ou une information relative au premier
angle,
- une deuxième donnée qui est le deuxième angle ou une information relative au deuxième
angle,
- une troisième donnée qui est la première direction ou une information relative à la
première direction,
- une quatrième donnée qui est la deuxième direction ou une information relative à la
deuxième direction.
[0058] Le dispositif est configuré de manière à fonctionner en l'absence d'informations
fiables sur une direction géographique fixe, par exemple le nord magnétique. Par exemple,
en cas de défaillance d'un magnétomètre, l'orientation fournie peut être fausse et/ou
aléatoire. Néanmoins, cela n'empêche pas le dispositif de suivre l'évolution relative
des deux skis de manière fiable.
[0059] Pour comparer l'orientation du premier plan par rapport au deuxième plan, le circuit
de commande est avantageusement configuré pour comparer l'angle qui existe entre l'orientation
du premier plan et la verticale avec l'angle qui existe entre l'orientation du deuxième
plan et la verticale. Sur la figure 2, le premier angle est représenté par l'angle
qui existe entre l'axe g et l'axe Z
1. Le deuxième angle est représenté par l'angle qui existe entre l'axe g et l'axe Z
2.
[0060] La verticale, c'est-à-dire le vecteur d'accélération de la pesanteur g, est utilisée
comme référentiel commun pour les premier et deuxième plans. La mesure de l'orientation
du plan peut être facilement réalisée au moyen d'un accéléromètre éventuellement complété
d'un gyroscope.
[0061] Après avoir mesuré l'orientation du premier plan par rapport à la verticale et l'orientation
du deuxième plan par rapport à la verticale à partir des premier et deuxième capteurs,
le circuit de commande peut rechercher si le premier plan est parallèle au deuxième
plan. Cette recherche peut se faire simplement en comparant les valeurs du premier
angle et du deuxième angle afin de déterminer si elles sont égales ou différentes.
Si le premier angle est égal au deuxième angle, les deux plans peuvent être considérés
parallèles.
[0062] Le premier angle est considéré comme égal au deuxième angle, si la différence est
inférieure ou égale à 5° en valeur absolue.
[0063] La comparaison de l'orientation des premier et deuxième plans peut être réalisée
en comparant la valeur du premier angle avec la valeur du deuxième angle. Il est également
possible de comparer la différence entre le premier angle et le deuxième angle à une
ou plusieurs valeurs seuils.
[0064] Dans un mode de réalisation avantageux, les deux capteurs sont installés de manière
identique sur les deux skis de façon à ce que le premier plan relatif au premier ski
soit l'équivalent du deuxième plan relatif au deuxième ski. Dans ce cas de figure
particulièrement avantageux. La comparaison entre les orientations des premier et
deuxième plans peut être facilitée en comparant simplement la valeur des premier et
deuxième angles ou la valeur de la différence.
[0065] Par exemple, le circuit de commande considère que les deux plans sont parallèles
si la valeur du premier angle est égale à la valeur du deuxième angle à plus ou moins
5°. Par exemple, le circuit de commande considère que les deux plans sont parallèles
si la différence entre le premier angle et le deuxième angle est inférieure ou égale
à 5° en valeur absolue.
[0066] En effet, l'inventeur a découvert que lors de la pratique du ski, de préférence lorsque
les skis sont en mouvement, quand le plan de la semelle du premier ski S
1 est parallèle au plan de la semelle du deuxième ski S
2, les skis sont majoritairement parallèles. L'inventeur a découvert que lors de la
pratique du ski, de préférence lorsque les skis sont en mouvement, quand l'angle formé
entre le plan de la semelle du premier ski S
1 et la verticale est identique à l'angle formé entre le plan de la semelle du deuxième
ski S
2 et la verticale, les skis sont majoritairement parallèles. La valeur de l'angle tient
compte de son signe, c'est-à-dire de l'orientation du ski.
[0067] Par ailleurs, si la valeur du premier angle et la valeur du deuxième sont différentes
de 90°, c'est-à-dire que les semelles des skis ne sont pas selon un plan horizontal,
il est avantageux d'en déduire que les skis sont en mouvement et donc que les skis
sont majoritairement parallèles.
[0068] Il a été observé que la période où les axes longitudinaux des skis sont parallèles
augmente au fur et à mesure que l'angle s'écarte de 90°, c'est-à-dire que la pente
augmente.
[0069] Par majoritairement parallèle, on entend que dans la majorité du temps d'étude les
skis sont parallèles. Les skis sont considérés parallèles quand l'axe longitudinal
du premier ski X
1 est parallèle à l'axe longitudinal du deuxième ski X
2 avec une tolérance de quelques degrés.
[0070] Si le skieur freine en appuyant sur ses talons et en rapprochant les spatules avant
de ses skis S
1 et S
2, par exemple dans le cas communément appelé chasse-neige, il est observé que les
plans des deux semelles des skis ne sont pas parallèles. Les premier et deuxième angles
formés par ces plans avec la verticale peuvent être identique en valeur absolue mais
ils ont des signes opposés. Il peut en être de même lors d'un virage.
[0071] La mesure du premier angle et du deuxième angle peut être réalisée facilement au
moyen d'un accéléromètre 3 axes éventuellement complété par un gyroscope 3 axes.
[0072] Sur la base de cette observation, le circuit de commande A est configuré pour comparer
l'orientation des premier et deuxième plans. Si les premier et deuxième plans forment
le même angle avec la verticale, le circuit de commande A considère que les axes longitudinaux
sont également parallèles et il enregistre cette information en recalibrant l'orientation
des deux axes longitudinaux. Cet enregistrement permet d'ajuster la comparaison entre
le premier axe longitudinal et le deuxième axe longitudinal pour détecter d'éventuelles
situations à risque plus tard. Seule la position relative des skis est exploitée.
Il suffit donc de redéfinir la mesure de la position des axes longitudinaux des skis
l'un par rapport à l'autre et non pas de redéfinir la position des axes longitudinaux
par rapport à une direction géographique de référence, par exemple le nord magnétique.
[0073] Si les skis S
1 et S
2 sont considérés parallèles, c'est-à-dire que les axes longitudinaux sont considérés
parallèles, il est possible de réajuster les capteurs additionnels en envoyant les
informations sur l'orientation du premier axe et/ou du deuxième axe. Il est également
possible de corriger les informations transmises à l'intérieur du circuit de mesure
par exemple en ajoutant ou en retirant quelques degrés à l'orientation d'un des skis
ou aux deux skis S
1 et S
2. Il est encore possible de recalculer les seuils entrainant la détection d'une situation
à risque. Ces différentes options peuvent être utilisées indépendamment ou dans toute
combinaison possible.
[0074] Sur la base de cette calibration, il est ensuite possible de détecter les situations
à risque pour le skieur, par exemple un futur croisement de skis.
[0075] Ce mode de réalisation est particulièrement avantageux car il est réalisé lorsque
le skieur est en action de ski, c'est-à-dire en temps masqué. Il peut par exemple
éviter des périodes fixes de calibration qu'il faudrait effectuer régulièrement. Le
skieur se déplace sur la piste et le circuit de commande A détecte une ou plusieurs
situations où les deux semelles des skis S
1 et S
2 forment le même angle avec la verticale et il en déduit que ces situations correspondent
à des instants où les skis S
1 et S
2 sont parallèles. Le circuit de mesure se recalibre sur la base de ces informations
pour pouvoir détecter par la suite des situations à risque de manière plus sure.
[0076] Si le dispositif de mesure comporte une ou plusieurs centrales inertielles afin de
mesurer ou suivre l'orientation de l'axe longitudinal du premier ski S
1 et/ou du deuxième ski S
2, le circuit de commande A peut corriger la dérive des centrales inertielles en redéfinissant
les valeurs correspondant aux deux skis parallèles.
[0077] De la même manière, si le dispositif de mesure comporte un ou plusieurs gyroscopes
afin de mesurer ou suivre l'orientation de l'axe longitudinal du premier ski et/ou
du deuxième ski, le circuit de commande A peut corriger la dérive du gyroscope. Il
peut en être de même pour les accéléromètres configurés pour mesurer des vitesses
linéaires et/ou angulaires.
[0078] Ainsi, en mesurant l'orientation du premier plan par rapport à la verticale et l'orientation
du deuxième plan par rapport à la verticale et en comparant ces deux valeurs, il est
possible de définir avec un faible taux d'erreur que l'axe longitudinal X
1 du premier ski S
1 est parallèle à l'axe longitudinal X
2 du deuxième ski S
2. Les données concernant le premier axe longitudinal ou le deuxième axe longitudinal
restent des données relatives qui sont corrélées par le circuit de mesure.
[0079] Cette mesure peut être utilisée pour remplacer un magnétomètre ou une procédure de
calibration. Cette mesure peut également être utilisée pour compléter la mesure réalisée
par un magnétomètre en cas de défaillance et/ou d'absence de signal.
[0080] La figure 3 illustre de manière schématique les différentes actions du circuit de
commande pour la recalibration des axes longitudinaux.
[0081] Dans une étape S1, le circuit de commande A reçoit des informations relatives à l'orientation
du premier plan et du deuxième plan.
[0082] Dans une étape S2, le circuit de commande A calcule si le premier angle est égal
au deuxième angle, c'est-à-dire si le premier plan forme un même angle avec la verticale
que l'angle formé entre la verticale et le deuxième plan sur la base des informations
précédentes.
[0083] Si les premier et deuxième plans ne forment pas un même angle avec la verticale (sortie
N), le circuit de commande quitte le protocole de recalibration. Si les premier et
deuxième plans forment un même angle avec la verticale et sont donc parallèles (sortie
O), le circuit de commande A peut passer directement à une étape S3 où les premier
et deuxième axes longitudinaux sont considérés parallèles.
[0084] A une étape S4, le circuit de commande 1 enregistre cette information en ajustant
les informations relatives au premier axe longitudinal et au deuxième axe longitudinal
pour sécuriser la détection d'une éventuelle situation à risque.
[0085] Dans un mode de réalisation avantageux illustré à la figure 3, la prise en compte
de la comparaison de l'orientation du premier plan avec le deuxième plan pour savoir
si ces derniers forment un même angle avec la verticale peut être conditionnée par
l'occurrence d'un autre événement.
[0086] Selon les modes de réalisation, la comparaison n'est pas réalisée ou le résultat
n'est pas pris en compte en fonction de l'occurrence d'un autre événement.
[0087] Dans un mode de réalisation avantageux, l'information indiquant que le premier plan
et le deuxième plan forment un même angle avec la verticale n'est prise en compte
que si le premier plan et/ou le deuxième plan sont différents du plan horizontal,
c'est-à-dire si les premier et deuxième plans sont sécants à la verticale sans que
la verticale soit perpendiculaire à ces deux plans. Cette condition supplémentaire
est représentée par exemple par l'étape S5 placée après la sortie O de l'étape S2.
[0088] Dans le cas où le premier plan et/ou le deuxième plan sont parallèles au plan horizontal,
le circuit de commande A peut quitter le protocole de recalibration (sortie N) ou
conditionner la poursuite du protocole à l'occurrence d'un autre événement (non représenté).
[0089] Dans un mode de réalisation préférentiel, le circuit de commande A mesure également
la distance entre le premier ski S
1 et le deuxième ski S
2 ou la distance d entre la première chaussure B
1 et la deuxième chaussure B
2. La distance d mesurée est comparée à une première distance seuil d1. Ce mode de
réalisation permet une analyse plus fine des situations dangereuses où il faudrait
déchausser. Cette condition supplémentaire est représentée par exemple par l'étape
S6 placée après la sortie O de l'étape S5. Dans ce cas particulier, la distance d
est comparée à deux valeurs seuil différentes.
[0090] Dans une configuration avantageuse, le circuit de commande A comprend ou est couplé
à un capteur additionnel mesurant l'accélération linéaire du premier ski ou de la
première chaussure selon son axe longitudinal X. Ce capteur additionnel peut être
présent dans le capteur C1 et/ou dans le capteur C2. Le circuit de commande A est
configuré pour prendre en compte la comparaison entre le premier plan et le deuxième
plan si la vitesse linéaire du premier ski selon son axe longitudinal atteint une
valeur seuil, par exemple dépasse une valeur seuil (v>vseuil). Cette condition supplémentaire
est représentée par exemple par l'étape S7 placée après la sortie O de l'étape S6.
[0091] Cette précision permet par exemple, d'éliminer les configurations où le skieur est
à l'arrêt ou éventuellement à une vitesse très faible et il place volontairement ses
skis dans des positions incompatibles avec la pratique du ski à une allure classique.
[0092] La vitesse comparée peut être une mesure absolue, c'est-à-dire qu'elle ne tient pas
compte du sens de progression du skieur ou relative c'est-à-dire qu'elle différencie
une marche avant et une marche arrière.
[0093] Il est encore avantageux de prévoir que le circuit de commande peut être configuré
pour prendre en compte la comparaison entre le premier plan et le deuxième plan lorsque
l'accélération mesurée par le capteur atteint une valeur seuil ou est non nul. Cette
condition supplémentaire est représentée par exemple par l'étape S8 placée après la
sortie O de l'étape S7.
[0094] Dans un mode de réalisation avantageux, le circuit de commande peut être couplé à
un détecteur de pression. Le détecteur de pression est configuré pour détecter si
le poids du skieur est présent sur les skis par exemple pour réaliser un virage ou
un freinage ou d'une manière plus générale si il est en action de glisse sur la neige.
Cette condition supplémentaire est représentée par exemple par l'étape S9 placée après
la sortie N de l'étape S8.
[0095] De cette manière, il est possible de discriminer si le skieur est en train de descendre
une piste ou au contraire s'il se trouve sur un télésiège ou dans une cabine.
[0096] Si le skieur est dans un télésiège, il n'applique pas de pression sur la chaussure
et/ou sur le ski ou une pression bien plus faible ce qui avertit le circuit de commande.
Le circuit de commande peut être configuré pour tenir compte de la comparaison entre
le premier plan et le deuxième plan lorsque le capteur de pression envoie un signal
qui atteint une valeur seuil.
[0097] Si le skieur est debout dans une cabine, il n'applique pas de pression sur le ski
mais la pression sur la chaussure peut être identique à celle de la pratique du ski.
Si le capteur de pression est placé dans le ski, il est possible de discriminer la
présence ou l'absence de skieur. En revanche, si le capteur est placé dans la chaussure,
il faut prévoir que le capteur ou un capteur supplémentaire soit configuré pour détecter
la connexion entre le ski et la chaussure. Le circuit de commande peut être configuré
pour tenir compte de la comparaison entre le premier plan et le deuxième plan lorsque
le capteur détecte la connexion entre le ski et la chaussure associée.
[0098] L'utilisation d'un capteur de pression permet également de détecter si le skieur
réalise un saut et il se trouve alors dans une position différente de la position
de ski. Il est donc intéressant de ne pas tenir compte de la position de ses skis.
[0099] En variante, pour discriminer si le skieur est en train de skier ou s'il est transporté
par une cabine ou un siège, il est également possible de rechercher si le skieur est
en train de descendre la pente ou si au contraire il remonte la pente.
[0100] En alternative, pour savoir si le skieur est en train de skier ou s'il se trouve
dans une autre condition, il est également intéressant de prévoir que le circuit de
commande soit connecté à des moyens d'analyse de la déformation du ski ou à des moyens
d'analyse des vibrations dans le ski. Ces informations peuvent provenir par exemple,
d'une ou plusieurs jauges de contrainte et/ou d'une ou plusieurs lames en matériau
piézoélectrique.
[0101] Il est alors avantageux de prévoir que le circuit de commande peut être configuré
pour prendre en compte la comparaison entre le premier plan et le deuxième plan lorsque
l'information fournie par les moyens d'analyse de la déformation du ski ou les moyens
d'analyse des vibrations dans le ski renvoient une première valeur.
[0102] Les différentes étapes S2, S5, S6, S7, S8 et S9 peuvent être réalisées dans n'importe
quel ordre. Il est même possible de prévoir que les étapes S5, S6, S7, S8 et S9 ou
une partie de ces étapes soient réalisées entre les étapes S3 et S4.
[0103] Dans les différentes configurations exposées, il est avantageux de prévoir que le
circuit de commande est dépourvu d'information en provenance d'un magnétomètre. Ce
mode de réalisation permet de prévoir un dispositif de mesure dépourvu de magnétomètre
pour gagner en compacité et en coût.
[0104] Il est encore possible de prévoir que le circuit de commande est dépourvu d'information
en provenance d'un système de géolocalisation pour économiser de l'énergie. Il est
encore plus avantageux de prévoir un dispositif de mesures dépourvu de système de
géolocalisation pour gagner en compacité et en coût.
[0105] Afin de faciliter l'utilisation du circuit de mesure, il est avantageux de ne pas
prévoir un capteur relatif à un ski droit et un capteur relatif à un ski gauche. La
dissociation des capteurs peut être réalisée facilement lorsqu'ils sont intégrés à
une chaussure car il y a une chaussure droite et une chaussure gauche. En revanche,
il est plus difficile de réaliser ce type d'opération pour les skis qui sont majoritairement
identiques dans une paire de skis.
[0106] Une manière astucieuse de distinguer le capteur droit et le capteur gauche et donc
l'ensemble ski droit / chaussure droite de l'ensemble ski gauche / chaussure gauche
est de mesurer l'angle qui existe entre l'axe longitudinal du premier ski S
1 et l'axe longitudinal du deuxième ski S
2 lors d'une descente à ski.
[0107] Comme indiqué précédemment, l'inventeur a observé que en action de ski, un skieur
fait très majoritairement évoluer l'orientation de ses skis entre une première position
où les skis sont parallèles et une seconde position où les spatules avant sont dirigées
l'une vers l'autre pour freiner ou pour tourner.
[0108] En mesurant l'orientation des axes longitudinaux des deux skis, sur une période de
temps prédéfinie et en calculant la valeur moyenne de l'angle qui existe entre les
deux axes longitudinaux, il est possible de déduire si le premier ski est le ski droit
ou le ski gauche et inversement pour le deuxième ski. En effet, l'angle formé au niveau
des spatules avant des skis est très majoritairement un angle aigu, en particulier
lorsque les skis ne sont pas à l'horizontale ou ne sont pas proches de l'horizontale.
En variante, en contrôlant le signe de la différence entre la première orientation
et la deuxième orientation sur plusieurs instants, le circuit de commande est capable
de déduire si le premier ski est le ski droit ou le ski gauche et inversement pour
le deuxième ski, c'est-à-dire si l'angle aigu est formé du côté des spatules avant
ou au contraire sur la partie arrière des skis.
[0109] Cette mesure peut être associée à une seconde mesure destinée à analyser le sens
de progression du skieur. L'angle aigu formé par les skis est dirigé dans le sens
de progression du skieur ce qui permet de prendre en considération un skieur qui choisit
de skier en marche arrière.
[0110] Cette phase de calibration peut être réalisée sur une première période de temps qui
suit la fixation des chaussures de ski sur les skis. Cette phase de calibration peut
encore être réalisée sur une première période de temps après une durée prédéfinie
d'utilisation du ski. La phase de calibration peut être initiée si le circuit de commande
détecte que les skis ont été inutilisés pendant une période prédéterminée, par exemple
5 minutes, et/ou si les skis sont dans une position particulière par exemple l'axe
longitudinal du ski est placé à la verticale. La phase de calibration peut être réalisée
de manière répétitive, par exemple après une durée prédéfinie, une distance parcourue
prédéfinie et/ou un dénivelé prédéfini. Cette phase de calibration peut aussi être
réalisée en permanence.
1. Dispositif de mesure de l'orientation relative de deux skis comportant:
- un premier capteur configuré pour être agencé sur un premier ski ou sur une première
chaussure de ski, le premier capteur étant configuré pour fournir une première information
relative à un premier angle existant entre un premier plan et la verticale, le premier
plan étant représentatif de la semelle du premier ski ou de la semelle de la première
chaussure de ski,
- un premier capteur additionnel configuré pour être agencé sur le premier ski ou
sur la première chaussure de ski, le premier capteur additionnel étant configuré pour
fournir une première information additionnelle relative à l'orientation de l'axe longitudinal
du premier ski ou de la première chaussure de ski par rapport à un premier référentiel
spatial fixe,
- un deuxième capteur configuré pour être agencé sur un deuxième ski ou sur une deuxième
chaussure de ski, le deuxième capteur étant configuré pour fournir une deuxième information
relative à un deuxième angle existant entre un deuxième plan et la verticale, le deuxième
plan étant représentatif de la semelle du deuxième ski ou de la semelle de la deuxième
chaussure de ski,
- un deuxième capteur additionnel configuré pour être agencé sur le deuxième ski ou
sur la deuxième chaussure de ski, le deuxième capteur additionnel étant configuré
pour fournir une deuxième information additionnelle relative à l'orientation de l'axe
longitudinal du deuxième ski ou de la deuxième chaussure de ski par rapport au premier
référentiel spatial fixe,
- un circuit de commande configuré pour
∘ comparer la valeur du premier angle avec la valeur du deuxième angle,
∘ enregistrer l'orientation de l'axe longitudinal du premier ski ou de la première
chaussure de ski et l'orientation de l'axe longitudinal du deuxième ski ou de la deuxième
chaussure de ski comme correspondant à une configuration où l'axe longitudinal du
premier ski est parallèle à l'axe longitudinal du deuxième ski lorsque la valeur du
premier angle est égale à la valeur du deuxième angle.
2. Dispositif selon la revendication 1, dans lequel la première information comporte
une valeur d'un angle existant entre une première direction de référence du premier
plan et la verticale et une valeur d'un angle existant entre une deuxième direction
de référence du premier plan et la verticale, la première direction de référence étant
différente de la deuxième direction de référence dans le premier plan et dans lequel
la deuxième information comporte une valeur d'un angle existant entre une première
direction de référence du deuxième plan et la verticale et une valeur d'un angle existant
entre une deuxième direction de référence du deuxième plan et la verticale, la première
direction de référence étant différente de la deuxième direction de référence dans
le deuxième plan.
3. Dispositif selon l'une des revendications 1 et 2, dans lequel le circuit de commande
est configuré en outre pour
∘ initier un déchaussement de la première chaussure avec le premier ski et/ou le déchaussement
de la deuxième chaussure avec le deuxième ski lorsque l'angle entre l'axe longitudinal
du premier ski ou de la première chaussure de ski et l'axe longitudinal du deuxième
ski ou de la deuxième chaussure de ski atteint une valeur seuil.
4. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel le premier capteur additionnel
et le second capteur additionnel sont configurés pour fournir respectivement une troisième
information additionnelle relative à l'orientation d'un second axe du premier ski
ou de la première chaussure de ski par rapport au référentiel spatial fixe et une
quatrième information additionnelle relative à l'orientation d'un second axe du deuxième
ski ou de la deuxième chaussure de ski par rapport au référentiel spatial fixe, le
second axe étant différent de l'axe longitudinal du ski ou de la chaussure de ski
et de préférence orthogonal à l'axe longitudinal.
5. Dispositif selon la revendication 4, dans lequel le circuit de commande est configuré
en outre pour
∘ calculer au moins un paramètre à partir de l'angle existant entre l'axe longitudinal
du premier ski et l'axe longitudinal du deuxième ski, de la différence entre le premier
angle et le deuxième angle et des troisième et quatrième informations additionnelles,
∘ comparer ledit au moins un paramètre à au moins un paramètre seuil,
∘ initier un déchaussement de la première chaussure avec le premier ski et/ou le déchaussement
de la deuxième chaussure avec le deuxième ski en fonction de la comparaison.
6. Dispositif selon l'une des revendications 4 et 5, dans lequel le second axe du premier
ski ou de la première chaussure de ski est perpendiculaire à l'axe longitudinal et
est inclus dans le premier plan.
7. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 6, dans lequel le circuit de commande
est dépourvu d'information en provenance d'un magnétomètre.
8. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 7, dans lequel le circuit de commande
est dépourvu d'information en provenance d'un système de géolocalisation.
9. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 8, dans le circuit de commande est couplé
à un capteur supplémentaire mesurant l'accélération ou la vitesse linéaire du premier
ski ou de la première chaussure de ski selon son axe longitudinal et dans lequel le
circuit de commande est configuré pour enregistrer l'orientation de l'axe longitudinal
du premier ski ou de la première chaussure de ski et l'orientation de l'axe longitudinal
du deuxième ski ou de la deuxième chaussure de ski comme correspondant à une configuration
où l'axe longitudinal du premier ski est parallèle à l'axe longitudinal du deuxième
ski lorsque le premier angle est égal au deuxième angle si l'accélération ou la vitesse
linéaire du premier ski ou de la première chaussure de ski selon son axe longitudinal
atteint une valeur seuil.
10. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 9, comportant un capteur de pression
connecté au circuit de commande et configuré pour détecter le poids de l'utilisateur
sur le premier ski ou sur la première chaussure, le circuit de commande étant configuré
pour enregistrer l'orientation de l'axe longitudinal du premier ski ou de la première
chaussure de ski et l'orientation de l'axe longitudinal du deuxième ski ou de la deuxième
chaussure de ski comme correspondant à une configuration où l'axe longitudinal du
premier ski est parallèle à l'axe longitudinal du deuxième ski lorsque le premier
angle est égal au deuxième angle et lorsque le capteur de pression détecte une pression
supérieure à une pression seuil.
11. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 10, dans lequel le circuit de commande
est configuré en plus pour calculer l'angle existant entre l'axe longitudinal du premier
ski ou de la première chaussure et l'axe longitudinal du deuxième ski ou de la deuxième
chaussure et définir si le premier ski est un ski droit ou un ski gauche ou si la
première chaussure est une chaussure droite ou une chaussure gauche en fonction du
signe dudit angle.
12. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, dans lequel le premier capteur
additionnel fait partie du premier capteur et le deuxième capteur additionnel fait
partie du deuxième capteur.