[0001] L'invention concerne des structures composites bois-béton.
[0002] La problématique à laquelle les professionnels de la construction ont à faire face
est d'apporter un confort et une sécurité à l'utilisateur d'un bâtiment tout en ayant
une logique industrielle et en veillant à l'impact environnemental.
[0003] Pour des constructions de bâtiments avec multiplication des niveaux, des structures
de plancher tout en béton ou des planchers collaborant en métal et béton sont les
plus utilisés.
[0004] L'impact environnemental des bâtiments attirant de plus en plus l'attention, la volonté
d'introduire du bois dans les bâtiments collectifs tels que les habitations, locaux
professionnels et autres s'est cependant imposée.
[0005] L'utilisation du matériau bois seul est la manière la plus traditionnelle de réaliser
un plancher. Les fonctions principales sont assurées mais les performances acoustiques
et d'inertie thermiques restent faibles.
[0006] Pour répondre à cette problématique, des planchers mixtes en bois et béton ont été
élaborés. Ces derniers permettent la réalisation de bâtiments plus écoresponsables
tout en garantissant une isolation acoustique et une inertie thermique meilleure que
celle des planchers en bois.
[0007] Le document
WO9411589 décrit des planchers mixtes bois-béton mais ne divulgue pas la manière dont ceux-ci
peuvent être associés à un mur, et en particulier à un mur en bois et béton.
[0008] Les planchers comprenant des poutres en bois sont généralement fixés aux murs par
insertion dans des cavités creusées dans le mur, au moyen d'une collaboration tenons/mortaises,
par repos sur une poutre muraillère généralement fixée par vissage dans les murs ou
bien par vissage direct des poutres en bois dans le mur. Toutes ces techniques impliquent
des étapes de fabrication conséquentes et couteuses (usinage des tenons et des mortaises,
fixation des muraillères, vissage des poutres dans le mur).
[0009] De plus, dans les constructions de l'art antérieur qui utilisent des planchers mixtes
bois-béton, ceux-ci sont généralement associés avec des murs en bois ou avec des murs
en béton qui ne répondent pas aux problèmes mentionnés précédemment.
[0010] Le but de l'invention est de proposer des structures de construction qui soient à
la fois solides, écoresponsables et faciles à mettre en oeuvre dans l'industrie.
[0011] L'invention propose à cette fin une structure composite bois-béton selon la revendication
1 et une structure composite bois-béton selon la revendication 2.
[0012] L'invention a également pour objet un kit de construction d'une structure composite
bois-béton selon la revendication 14.
[0013] Enfin, l'invention propose un procédé de mise en oeuvre d'un kit de construction
d'une structure composite bois-béton selon la revendication 15.
[0014] Dans le cadre de la présente invention, le terme « bois » entend désigner tout matériau
ligneux ou comprenant un matériau ligneux. Cela inclut en particulier le bois massif,
le bois lamellé-collé, le bois d'ingénierie (LVL, CLT, PSL...) et le bambou. Le terme
« béton » désigne quant à lui tout type de béton et inclut en particulier les matrices
cimentaires et argileuses, le béton de chaux et les géopolymères.
[0015] La structure composite bois-béton selon l'invention permet la réalisation de constructions
confortables, solides et écologiques dont les performances acoustiques et thermiques
sont bien meilleures que celles des constructions tout en bois.
[0016] Les procédés de fabrication de structures composites en bois et béton selon l'invention
présentent également de nombreux avantages notables parmi lesquels une diminution
du désordre lors de la construction entraînant une augmentation de la sécurité et
de la rapidité de pose sur le chantier.
[0017] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lecture de la description détaillée suivante faite en référence aux dessins annexés
dans lesquels :
La figure 1 est une vue en perspective d'une partie d'une structure composite bois-béton
selon un premier mode de réalisation de l'invention.
La figure 2a est une représentation du plancher de la figure 1.
La figure 2b est une représentation éclatée du plancher des figures 1 et 2a.
La figure 3a est une représentation du mur porteur de la figure 1.
La figure 3b est une représentation éclatée du mur porteur des figures 1 et 3a.
La figure 4 est une vue en perspective d'une partie de la structure selon le premier
mode de réalisation de l'invention comprenant un premier mur porteur en coopération
avec un plancher, avant coulage de béton.
La figure 5 est une vue en perspective d'une partie de la structure selon le premier
mode de réalisation de l'invention comprenant un premier mur porteur et un second
mur de contreventement en coopération avec un plancher, avant coulage de béton. Cette
figure montre également les détails du ferraillage dans un angle de la structure.
Les figures 6a à 6d sont des représentations en coupes transversales de différents
stades d'avancement lors de la mise en oeuvre du procédé pour la mise en oeuvre du
kit de construction selon l'invention.
La figure 7 est une vue en perspective d'une partie d'un plancher de la structure
composite bois-béton selon le second mode de réalisation de l'invention comprenant
un premier mur porteur en coopération avec un plancher, avant coulage de béton.
La figure 8 est une vue en perspective d'une partie de la structure composite bois-béton
selon le second mode de réalisation de l'invention comprenant un premier mur porteur
et un second mur de contreventement en coopération avec un plancher, avant coulage
de béton. Cette figure ne montre pas les détails du ferraillage de la structure.
La figure 9 illustre une vue d'ensemble d'une structure composite bois-béton selon
le premier mode de réalisation de l'invention, après coulage de béton.
[0018] En référence à la figure 1, la structure composite bois-béton selon un premier mode
de réalisation de l'invention comprend deux murs porteurs 1 posés verticalement, deux
murs de contreventement 1' posés verticalement (dont un seul est représenté sur la
figure 1 pour des raisons pratiques) et un plancher 2 posé horizontalement. Chacun
de ces éléments est une structure composite bois-béton préfabriquée en usine. Les
assemblages entre les extrémités du plancher 2 et les murs porteurs 1 sont mis en
oeuvre sur chantier, par mise en place d'éléments de jonction et par coulage de béton,
pour former un encastrement. La figure 1 représente la structure composite bois-béton
selon le premier mode de réalisation de l'invention après mise en place d'éléments
de jonction et après coulage de béton.
[0019] Comme représenté dans la figure 1, le plancher 2 selon le premier mode de réalisation
de l'invention est rectangulaire, un des côtés dudit plancher 2 définissant un axe
porteur (A). Il s'agit ici d'un des côtés définissant la longueur du plancher 2 rectangulaire.
Les murs porteurs 1 selon le premier mode de réalisation de l'invention sont positionnés
perpendiculairement à l'axe porteur (A). Les murs de contreventement 1' sont, quant
à eux, positionnés parallèlement à l'axe porteur (A).
[0020] Le plancher 2 peut être réalisé à l'aide de plusieurs modules de plancher, emboîtés
les uns dans les autres. Comme illustré dans la figure 2a, ces modules de plancher
sont de structures similaires. Chacun de ces modules de plancher est rectangulaire
et ses deux côtés s'étendant parallèlement à l'axe porteur (A) du plancher 2 peuvent
définir respectivement un épaulement d'emboîtement 17a et un contre-épaulement d'emboîtement
17b, comme illustré dans la figure 2b. Un épaulement d'emboîtement 17a d'un module
de plancher est conçu pour coopérer avec un contre-épaulement d'emboîtement 17b d'un
module de plancher qui lui est adjacent. Il est également possible qu'un seul de ces
deux côtés définisse un épaulement d'emboîtement 17a ou un contre-épaulement d'emboîtement
17b s'il s'agit d'un côté destiné à coopérer avec un mur de contreventement 1'.
[0021] En référence aux figures 1, 2a et 2b, le plancher 2 selon le premier mode de réalisation
de l'invention comprend des solives 3 en bois, rectilignes et parallèles à l'axe porteur
(A), qui font toute la longueur du plancher 2, sont connectées à et s'étendent sous
une dalle partielle 4 en béton préfabriquée. Le plancher 2 comprend deux premières
parties d'extrémité 5 s'étendant sur des côtés opposés perpendiculaires audit axe
porteur (A), dans lesquelles le bétonnage de la dalle partielle 4 a été interrompu
de sorte que, dans lesdites premières parties d'extrémités 5, les solives 3 dépassent
de la dalle partielle de plancher 4. Lesdites premières parties d'extrémité 5 sont
donc sans dalle partielle de plancher 4. Dans ces premières parties d'extrémité 5,
les solives 3 sont associées à un fond de coffrage 6 lequel est destiné à recevoir
du béton coulé.
[0022] Chacun des points constituant une interface entre la dalle partielle de plancher
4 et une des premières parties d'extrémité 5, se situe idéalement au moment de flexion
nul du plancher 2. C'est-à-dire que les efforts normaux s'équilibrent dans le système
mécanique de sorte qu'ils sont nuls en chacun de ces points, seul l'effort tranchant
ayant un effet. L'influence de l'arrêt de bétonnage est ainsi fortement réduite.
[0023] Le fond de coffrage 6 est notamment positionné entre les solives 3. Il se compose
typiquement de plusieurs panneaux de bois ou de béton en appui sur des carrelets 22,
lesdits carrelets 22 étant fixés de chaque côté des solives 3. Dans une variante le
fond de coffrage peut être maintenu directement par les solives 3. Il peut, par exemple,
venir s'insérer dans des rainures ou sur des épaulements typiquement formés de chaque
côté des solives 3.
[0024] Ce fond de coffrage 6 peut toutefois être réalisé sous toute autre forme convenable,
par exemple sous forme de fines dalles préfabriquées en béton constituant une extension
de la dalle partielle de plancher 4. Ce fond de coffrage 6 est avantageusement réalisé
en pente, permettant ainsi un bétonnage avec une inertie variable à l'approche des
extrémités desdites deux premières parties d'extrémités 5. En particulier, et comme
illustré à la figure 4, le fond de coffrage est réalisé en pente et permettra la réalisation
d'une couche de béton plus épaisse le long du mur porteur 1 que le long de la dalle
partielle de plancher 4.
[0025] Dans une variante, le fond de coffrage 6 peut être positionné de façon provisoire,
c'est-à-dire qu'il peut être positionné pour permettre le coulage de béton et retiré
ensuite. Par exemple, une fois le béton pris, les carrelets 22 peuvent être retirés
pour permettre le retrait des panneaux constituant le fond de coffrage 6. Le retrait
du fond de coffrage a principalement un intérêt esthétique.
[0026] La dalle partielle de plancher 4 est armée en partie inférieure pour reprendre les
efforts de traction dus à la flexion. Un treillis d'armature soudé 16 de petit diamètre,
en prise dans le béton de la dalle partielle de plancher 4, répartit la fissuration
de façon homogène en partie supérieure de la dalle partielle de plancher 4.
[0027] Des gaines techniques (CVSE - Chauffage Ventilation Sanitaire Electricité), pour
l'électricité ou la ventilation par exemple, peuvent être intégrées au plancher 2,
en particulier entre les solives 3, et laissées en attente de raccordement. Avant
le coulage de béton dans lesdites premières parties d'extrémité 5, les extrémités
des réseaux CVSE intégrées dans les dalles sont accessibles. Elles peuvent être connectées,
sur le chantier, à la suite du réseau avant que le tout ne soit dissimulé dans le
béton coulé dans lesdites premières parties d'extrémité 5. Les gaines techniques de
raccordement 30 longent le béton de la dalle partielle 4 préfabriquée afin de rester
proche de la zone de moment nul. Elles se positionnent typiquement dans un espace
28 creusé dans les solives 3, comme illustré dans la figure 2b.
[0028] Dans le bois des solives 3 et sur toute la longueur des solives 3, des usinages cylindriques
14 sont réalisés, perpendiculairement à l'axe porteur (A). Ces usinages cylindriques
14 sont répartis avec un entraxe progressif en fonction de la variation d'effort tranchant.
Plus on se rapproche des extrémités desdites deux premières parties d'extrémités 5,
plus les usinages cylindriques 14 sont serrés. En particulier lorsque le fond de coffrage
6 est réalisé en pente, comme représenté sur la figure 4, au moins un usinage transversal
supplémentaire 14a peut être réalisé sur la partie des solives située à l'extrémité
desdites premières parties d'extrémité 5 et dans la partie inférieure des solives
3, juste au-dessus du fond de coffrage 6.
[0029] Des armatures transversales traversant les solives 3 perpendiculairement à l'axe
porteur (A) traversent lesdits usinages cylindriques 14 du plancher 2, pour renforcer
la structure.
[0030] Lorsque le plancher 2 est composé de plusieurs modules de plancher emboîtés les uns
dans les autres, chacun des modules de plancher comprend, dans sa partie comprenant
la dalle partielle de plancher 4, des premières armatures transversales 15a qui lui
sont propres. Ces premières armatures transversales 15a sont placées avant le montage
de la structure et font partie des modules de plancher préfabriqués, elles sont en
prise dans le béton de la dalle partielle de plancher 4. Par contre, dans la partie
du plancher 2 sans dalle partielle de plancher 4, des secondes armatures transversales
15b sont insérées dans les usinages cylindriques 14, lors du montage de la structure.
Elles traversent les usinages cylindriques 14 des solives 3 de l'ensemble des modules
de plancher adjacents de façon continue ou chevauchante et participent au chaînage
du bâtiment. Les armatures transversales 15a et 15b jouent un rôle de reprise de traction
transversale.
[0031] Le cas échéant, chaque usinage transversal supplémentaire 14a est traversé par une
armature transversale supplémentaire 15c similaire auxdites secondes armatures transversales
15b. Ceci permet un renfort supplémentaire de la structure.
[0032] Les usinages cylindriques 14 traversent les solives 3 sur un diamètre « d » légèrement
plus grand que celui desdites armatures transversales (15a, 15b, 15c) afin que ces
armatures puissent les traverser, et sont élargies jusqu'à un diamètre « D » de manière
non traversante des deux côtés des solives 3, créant ainsi des espaces destinés à
se remplir de béton.
[0033] Le béton de la dalle partielle de plancher 4 remplit les usinages élargis de diamètre
« D » situés dans les zones dans lesquelles le plancher comprend la dalle partielle
de plancher 4. Dans les zones dans lesquelles le plancher 2 est sans dalle partielle
de plancher 4, les usinages élargis de diamètre « D » sont destinés à se remplir de
béton lors du coulage ultérieur de béton. Dans les deux cas, cela permet d'obtenir
une action composite entre les solives 3 et le béton.
[0034] Le plancher 2 comprend en outre des armatures longitudinales rectilignes 12 situées
entre les solives 3 et s'étendant parallèlement à celles-ci et donc parallèlement
à l'axe porteur (A). Ces armatures 12 sont situées dans la partie inférieure de la
dalle partielle 4 et sont en prise dans ladite dalle partielle 4. Elles traversent
la dalle partielle 4 sur toute sa longueur et s'étendent en partie dans chacune desdites
deux premières parties d'extrémité 5, au-dessus du fond de coffrage 6. Ces armatures
longitudinales 12 reprennent les efforts de traction et garantissent une continuité
mécanique entre la dalle partielle de plancher 4 et les reprises de bétonnage.
[0035] La partie supérieure de la dalle partielle de plancher 4 est plane et adaptée pour
constituer la base du sol de la construction. La partie inférieure de la dalle partielle
de plancher 4 est connectée aux solives 3 par l'intermédiaire des usinages cylindriques
14, en particulier au niveau des parties élargies de diamètre « D » et par l'intermédiaire
des armatures transversales 15a, 15b, 15c. En pratique, la dalle partielle 4 est coulée
en usine directement sur les solives 3.
[0036] Le plancher 2 représenté dans les figures 2a et 2b comprend également des armatures
dites « armatures en chapeau » 13 en prise dans le béton de la dalle partielle 4.
Chacune desdites armatures en chapeau s'étend dans une desdites deux premières parties
d'extrémité 5. Ces armatures en chapeau 13 sont situées en partie supérieure de la
dalle partielle de plancher 4 et permettent de reprendre les efforts de traction dus
à l'encastrement. Ces armatures peuvent être rectilignes ou par exemple former des
crochets ou toute autre forme appropriée dans leur partie en prise dans le béton de
la dalle partielle 4 afin d'assurer un meilleur ancrage avec ce dernier.
[0037] Le plancher 2 selon le premier mode de réalisation de l'invention comprend également
deux secondes parties d'extrémités 5', opposées et parallèles entre elles, situées
le long de la dalle de béton 4 préfabriquée, parallèlement à l'axe porteur (A) et
comprenant un fond de coffrage 6 destiné à recevoir du béton coulé.
[0038] Lorsque le plancher 2 est constitué de plusieurs modules de planchers adjacents emboîtés,
lesdites secondes parties d'extrémités 5' sont respectivement présentes sur un des
côtés des modules de plancher constituant les côtés du plancher 2.
[0039] Le plancher 2 selon le premier mode de réalisation de l'invention comprend des armatures
de chaînage 19 disposées parallèlement aux solives 3 et s'étendant dans lesdites première
5 et seconde 5' parties d'extrémités, au-dessus du fond de coffrage 6. Les armatures
de chaînage 19 sont typiquement des cages d'armatures.
[0040] Les première 15a et seconde 15b armatures transversales et les armatures transversales
supplémentaires 15c du plancher 2 s'étendent dans ladite seconde partie d'extrémité
5'. Elles sont typiquement recourbées sur leurs extrémités et forment des crochets
qui entourent au moins en partie les armatures de chaînage 19, renforçant ainsi la
structure.
[0041] En référence aux figures 3a et 3b, les murs porteurs 1 selon le premier mode de réalisation
de l'invention comprennent des montants 7 en bois assemblés à une fine dalle de mur
8 en béton, armée d'un treillis d'armature soudé 24. L'assemblage entre les montants
7 et la dalle de mur 8 en béton est réalisé à l'aide de connecteurs 18, comme illustré
dans la figure 3b.
[0042] Contrairement à la dalle partielle de plancher 4 représentée notamment dans la figure
2a, la dalle de mur 8 est d'épaisseur constante.
[0043] Les murs porteurs 1 sont destinés à reprendre le moment engendré par l'encastrement
du plancher 2. Ils peuvent avoir une hauteur d'un seul ou plusieurs étages. Chacun
d'eux peut être réalisé à l'aide de plusieurs modules de mur porteur, emboîtés les
uns dans les autres, comme illustré dans les figures 4 et 5, ou assemblés d'une autre
manière.
[0044] Les murs de contreventement 1' sont similaires aux murs porteurs 1. Ils comprennent
des montants 7' en bois assemblés à une fine dalle de mur 8' en béton. L'assemblage
entre les montants 7' et la dalle de mur 8' en béton est également réalisé à l'aide
de connecteurs. Chacun d'eux peut également être réalisé à l'aide de plusieurs modules
de mur de contreventement, emboîtés les uns dans les autres, comme illustré dans les
figures 4 et 5, ou assemblés d'une autre manière.
[0045] On entend par « face intérieure » d'un mur 1, 1' la face correspondant au côté du
mur comprenant la dalle de mur 8, 8' préfabriquée, par opposition à la face dite «
extérieure » correspondant au côté du mur comprenant les montants 7, 7'.
[0046] La finition des murs peut être de n'importe quel type, en particulier du même type
que pour une structure à ossature bois.
[0047] Chacun des deux murs porteurs 1 selon le premier mode de réalisation de l'invention
est conçu pour pouvoir être assemblé avec le plancher 2 par le biais d'éléments de
jonction 9 éventuellement maintenus en position par des pièces de fixation 25, comme
illustré dans les figures 3a et 5.
[0048] La figure 4 illustre la liaison entre le plancher 2 et un premier desdits deux murs
porteurs 1 au niveau d'une des deux premières parties d'extrémités 5.
[0049] Dans la figure 4, chacun des éléments de jonction 9 est fixé à un montant 7 dudit
premier mur porteur 1 et traverse la dalle de mur 8 de ce mur pour s'étendre dans
une desdites premières parties d'extrémité 5 du plancher 2, parallèlement à l'axe
porteur (A) et au-dessus des solives 3, de façon à pouvoir y être noyé dans du béton
coulé.
[0050] Fixer les éléments de jonction 9 sur les montants 7 du mur 1 présente de nombreux
avantages. En effet, si l'on fixait les éléments de jonction 9 directement sur la
dalle de mur 8, il faudrait veiller à utiliser une dalle de mur 8 suffisamment solide
et épaisse pour résister à l'effort de traction qu'exercerait le plancher 2 sur elle.
En fixant les éléments de jonction 9 sur les montants 7 du mur 1 et en évitant, par
le biais des ouvertures 11, d'exercer un effort de traction sur la dalle de mur 8,
il est possible d'utiliser des murs 1 comprenant des dalles de mur 8 beaucoup plus
fines. Cela limite la quantité de béton nécessaire dans les constructions et donc
le volume des murs ce qui représente un avantage écologique et un gain de surface
habitable dans les constructions.
[0051] A ces fins, les montants 7 de ce premier mur porteur 1 comprennent des évidements
10 borgnes ou traversants, destinés à recevoir les éléments de jonction 9. Ces évidements
sont positionnés en regard d'ouvertures 11 dans la dalle de mur 8, lesdites ouvertures
étant traversées par les éléments de jonction 9.
[0052] La dalle de mur 8 est typiquement moulée avec les ouvertures 11 mais peut également
être fabriquée d'un bloc puis percée. En outre, lorsque les évidements 10 des montants
7 sont borgnes, ils sont orientés pour déboucher du côté de la dalle de mur 8.
[0053] Lorsqu'un mur est composé de plusieurs modules de murs, la jonction horizontale entre
deux modules de murs est idéalement placée au niveau de ces évidements 10 et de ces
ouvertures 11 de sorte que deux modules de murs emboîtés, ou assemblés d'une autre
manière, l'un au-dessus de l'autre, forment ces évidements 10 et ouvertures 11, comme
illustré dans la figure 4.
[0054] Les éléments de jonction 9 peuvent prendre diverses formes, il peut par exemple s'agir
de simples tiges 9a, éventuellement en partie filetées, ou bien de tiges 9a dont une
des extrémités comprend un épaulement ou un bourrelet formant une butée 9b et peuvent
être réalisés dans tout matériau approprié, notamment en métal.
[0055] L'extrémité de la tige 9a des éléments de jonction 9 destinée à s'étendre dans ladite
première partie d'extrémité 5 peut éventuellement porter un grillage ou se séparer
en plusieurs tiges afin d'augmenter sa prise dans le béton qui sera coulé dans cette
première partie d'extrémité 5.
[0056] Chaque élément de jonction 9 est typiquement emmanché, collé et/ou vissé dans un
évidement 10 du montant 7 ou bien fixé par tout autre moyen efficace à ce montant
7. Il peut également, lorsqu'il comprend une butée 9b, traverser complètement la dalle
de mur 8 et le montant 7 et venir en butée contre la partie extérieure du montant
7, comme illustré dans la figure 4. Dans ce cas, la butée 9b dudit élément de jonction
peut comprendre des perçages 29 permettant le passage de vis ou d'autres pièces de
fixation 25 dont un rôle est de fixer l'élément de jonction dans le montant 7 afin
de le maintenir en place lors du coulage ultérieur de béton qui viendra recouvrir,
au moins en partie, ledit élément de jonction 9.
[0057] Dans le cas où le mur est constitué de plusieurs modules de murs et que la jonction
horizontale entre deux modules de murs est placée au niveau des évidements 10, un
élément de jonction 9 présentant une butée 9b et des pièces de fixation 25 peuvent
venir renforcer la liaison entre deux modules de mur, comme illustré dans la figure
5.
[0058] De telles liaisons entre le mur porteur 1 et le plancher 2 permettent de transférer
les efforts de traction du béton de la dalle de plancher 4 vers les montants 7.
[0059] Chacune des armatures en chapeau 13 du plancher 2 s'étend suffisamment dans ladite
première partie d'extrémité 5 pour qu'il y ait un chevauchement avec au moins un des
éléments de jonction 9 qui s'y étendent.
[0060] Tous les éléments ou parties d'éléments s'étendant au moins en partie dans cette
première partie d'extrémité 5 sont destinés à être en prise dans du béton qui y sera
coulé. Cela inclut en particulier les solives 3, les éléments de jonction 9, les armatures
longitudinales 12, les armatures chapeau 13, les secondes armatures transversales
15b et les armatures transversales supplémentaires 15c.
[0061] Lors du bétonnage, en plus de recouvrir les éléments ou parties d'éléments s'étendant
au moins en partie dans cette première partie d'extrémité 5, le béton coulé s'introduit
dans la partie des usinages cylindriques 14 de diamètre « D », formant ainsi un assemblage.
La transmission des efforts entre le bois des solives 3 et le béton coulé est ainsi
optimale.
[0062] La liaison entre le plancher 2 et le second desdits murs porteurs 1 au niveau de
l'autre desdites deux premières parties d'extrémités 5 selon le premier mode de réalisation
de l'invention est réalisée de la même façon.
[0063] Chacun des murs de contreventement 1' selon le premier mode de réalisation de l'invention
est conçu pour pouvoir être assemblé avec le plancher 2 par le biais d'éléments de
jonction 9'.
[0064] La figure 5 illustre la liaison entre le plancher 2 et un premier des deux murs de
contreventement 1' au niveau d'une des deux secondes parties d'extrémités 5'.
[0065] Chacun des éléments de jonction 9' est fixé à un montant 7' dudit premier mur de
contreventement 1' et traverse la dalle de mur 8' de ce mur 1' pour s'étendre dans
une desdites secondes parties d'extrémité 5' du plancher 2, perpendiculairement à
l'axe porteur (A), de façon à pouvoir y être noyé dans du béton coulé sur le fond
de coffrage 6.
[0066] Les moyens de fixation mis en oeuvre pour fixer chacun des éléments de jonction 9'
au montant 7' correspondant sont les mêmes que ceux mis en oeuvre pour la fixation
des éléments de jonction 9 avec les montants 7.
[0067] Les montants 7' dudit premier mur de contreventement 1' comprennent des évidements
10' du même type que ceux des montants 7 des murs porteurs 1.
[0068] La dalle de mur 8' dudit premier mur de contreventement 1' comprend des ouvertures
11' du même type que celles des dalles de mur 8 des murs porteurs 1.
[0069] Les éléments de jonction 9' associés au mur de contreventement 1' représentés dans
la figure 5 comprennent une tige 9'a et une butée 9'b. Les extrémités des tiges 9'a
débouchant dans une seconde partie d'extrémité 5' sont en forme de crochet permettant
une coopération avec les armatures de chaînage 19 susmentionnées pour renforcer la
structure.
[0070] Tous les éléments ou parties d'éléments s'étendant au moins en partie dans ladite
seconde partie d'extrémité 5' sont destinés à être en prise dans du béton qui sera
coulé sur le fond de coffrage 6. Cela inclut en particulier les éléments de jonction
9', les premières 15a et secondes 15b armatures transversales 15, les armatures transversales
supplémentaires 15c et les armatures de chaînage 19.
[0071] La liaison entre le plancher 2 et le second desdits deux murs de contreventement
1' au niveau de l'autre desdites deux secondes parties d'extrémités 5' selon le premier
mode de réalisation de l'invention est réalisée de la même façon.
[0072] La finition intérieure est typiquement réalisée en crépis directement sur le béton
préfabriqué des murs 1, 1'. Cette solution est bon marché et rapide à réaliser.
[0073] De plus, les murs 1,1' ont une inflammabilité réduite grâce à la présence de crépis
et de béton. La structure en bois sera préservée des flammes pendant longtemps avant
de commencer sa carbonisation.
[0074] Dans la structure selon l'invention, la rigidité de l'assemblage réalisé est élevée.
Une telle structure permet de transmettre une partie de l'énergie aux murs. A section
équivalente, la flèche du plancher est diminuée. Il est donc possible de diminuer
la taille des solives sans modifier la flèche. Le plancher a un encombrement réduit
dans l'espace.
[0075] Une première étape du procédé de fabrication d'une structure composite bois-béton
selon le premier mode de réalisation de l'invention consiste à positionner et maintenir,
au moins provisoirement, typiquement sur une dalle de base 20, à la verticale, deux
murs porteurs 1 et deux murs de contreventement 1' ;
[0076] Lesdits murs 1,1' sont positionnés de sorte à former un rectangle dont deux côtés
opposés sont constitués par lesdits deux murs porteurs 1 et les deux autres côtés
opposés sont constitués par lesdits murs de contreventement 1'.
[0077] Tout d'abord, la planéité de la dalle de base 20 est évaluée à l'aide de relevés
topologiques et les écarts aux droits des murs et des appuis de la structure sont
reportés sur un plan. La dalle de base 20 peut être tout type de dalle, massif béton
ou autres structures, même métallique. Des cales de différentes épaisseurs, en plastique
ou taillées en bois dur, sont préparées en atelier. Sur chantier, une coupure de capillarité
est disposée sur la dalle de base 20 aux endroits qui recevront des pièces de structure,
c'est-à-dire sous les murs et les poteaux. Cette opération a pour but de stopper les
remontées d'eau par capillarité qui sont nuisibles aux propriétés du bois. Les cales
sont ensuite disposées pour compenser les écarts relevés. Une pièce formant l'assise
de la structure est fixée à la dalle de base 20 par des goujons d'ancrage. Ces pièces
reposent sur des cales et forment une structure plane.
[0078] La pose des murs 1, 1' se fait en alignant les bases de chaque mur tout en respectant
les plans. Un cordeau peut être tendu pour avoir un repère rectiligne. Les murs 1,1'
sont ensuite stabilisés à l'aide de tire-pousses 21. Ces derniers permettent aussi
un réglage de la verticalité.
[0079] Un joint d'étanchéité expansif peut éventuellement être collé entre les murs 1, 1'
et, le cas échéant, entre les modules constituants les murs 1, 1'. Cette opération
a pour but de garantir l'étanchéité de la structure entre deux éléments préfabriqués.
[0080] Il convient ensuite de fixer les murs 1, 1' à la pièce d'assise. De la même manière
que dans le cas de la construction à ossature bois, les efforts se concentrent aux
extrémités des murs et aux extrémités des grandes ouvertures. Les ancrages seront
positionnés aux niveaux de ces pics d'efforts.
[0081] Une deuxième étape consiste à positionner et maintenir, au moins provisoirement,
à l'horizontale, le plancher 2 rectangulaire dont la surface totale correspond à la
taille du rectangle défini par les quatre murs 1, 1', ledit plancher 2 comprenant
deux premières parties d'extrémités 5 et deux secondes parties d'extrémités 5'.
[0082] Le plancher 2 est positionné de sorte que les deux premières parties d'extrémité
5 viennent en butée directement ou indirectement, de préférence directement, contre
les faces intérieures desdits murs porteurs 1 et de sorte que les deux secondes parties
d'extrémité 5' viennent quant à elles en butée directement ou indirectement, de préférence
directement, contre les faces intérieures desdits murs de contreventement 1'. Il est
important de veiller à étancher les zones de liaison entre les parties d'extrémités
5, 5' et les faces intérieures des murs 1, 1' contre lesquelles elles viennent en
butée avant le coulage de béton en y insérant des joints ou en colmatant avec un mortier
sec.
[0083] Le plancher 2 est maintenu à l'horizontale par le biais de files d'étais 26 disposées
dans un axe approximativement perpendiculaire à l'axe porteur (A). Des trépieds sont
mis en place sur quelques étais 26, par exemple tous les cinq étais, pour stabiliser
la structure provisoire.
[0084] Une troisième étape consiste à installer des éléments de jonction 9, 9' de sorte
que chacun des éléments de jonction 9 soit fixé à un des montants 7 d'un des murs
porteurs 1 et traverse la dalle de mur 8 à laquelle ce dernier est assemblé pour s'étendre
dans une des premières parties d'extrémité 5 et de sorte que chacun desdits éléments
de jonction 9' soit fixé à un des montants 7' d'un des murs de contreventement 1'
et traverse la dalle de mur 8' à laquelle ce dernier est assemblé pour s'étendre dans
une des secondes parties d'extrémité 5'.
[0085] Une quatrième étape consiste à couler du béton dans lesdites parties d'extrémités
5, 5' du plancher 2 de façon à noyer dans le béton l'ensemble des parties des éléments
de jonction 9, 9', des solives 3, des armatures longitudinales 12, des premières 15a
et secondes 15b armatures transversales, des armatures transversales supplémentaires
15c et des usinages cylindriques 14, 14a de diamètre « D » qu'elles traversent, des
armatures chapeau 13 et des armatures de chaînage 19 se trouvant dans ces parties
5, 5', pour sceller les murs porteurs 1 et de contreventement 1' au plancher 2.
[0086] La figure 9 illustre une vue d'ensemble d'une structure composite bois-béton selon
le premier mode de réalisation de l'invention, après coulage de béton. Dans cette
structure finale, le plancher 2 comprend une dalle en béton formée de la dalle partielle
4 jointe au béton coulé dans les parties d'extrémités 5, 5'.
[0087] Le coulage de béton est généralement réalisé avec un béton de qualité standard C20/25.
Le vibrage à proximité des assemblages doit impérativement être réalisé avec soin.
[0088] Les niveaux supérieurs sont montés de la même manière, le dernier plancher posé jouant
le rôle de dalle de base 20. Le vissage en pied de panneaux est fait avec des ferrures
tirants au lieu de la pièce d'assise.
[0089] En référence aux figures 7 et 8, une structure composite bois-béton selon un second
mode de réalisation de l'invention diffère de la structure composite bois-béton selon
le premier mode de réalisation de l'invention en ce que le plancher ne comprend pas
de solives connectées à un fond de coffrage mais comprend à la place une plaque de
bois 3a connectée à et s'étendant sous la dalle partielle 4, ladite plaque de bois
3a servant, dans lesdites première 5 et seconde 5' parties d'extrémité, de fond de
coffrage destiné à recevoir du béton coulé. En conséquence, certains éléments de la
structure composite bois-béton selon le premier mode de réalisation de l'invention
qui coopèrent avec les solives sont adaptés. En particulier, lorsqu'elles sont présentes,
les premières et secondes armatures transversales du plancher de la structure selon
le second mode de réalisation de l'invention ne traversent plus les solives mais sont
positionnées perpendiculairement à l'axe porteur (A) respectivement en prise dans
le béton de la dalle partielle de plancher et dans lesdites premières parties d'extrémités.
[0090] La plaque de bois 3a du plancher de la structure composite selon le second mode de
réalisation de l'invention comprend, sur sa face supérieure, au moins dans la partie
dans laquelle elle ne comprend pas la dalle partielle de plancher 4, des creusures
27 destinées à se remplir de béton lors du coulage ultérieur de béton, afin de permettre
une action composite entre la plaque de bois 3a et le béton. Tout autre moyen de connexion
approprié permettant une action composite entre le béton et la plaque de bois est
envisageable.
[0091] Dans les figures 7 et 8, les références 1, 1', 2, 4, 5, 5', 7, 8, 9, 10, 11, 12,
13 désignent les mêmes éléments que ceux désignés par les mêmes références dans les
figures 1 à 6.
[0092] Le procédé de fabrication d'une structure composite bois-béton selon le second mode
de réalisation de l'invention diffère du procédé de fabrication d'une structure composite
bois-béton selon le premier mode de réalisation de l'invention uniquement en ce que,
dans la quatrième étape qui consiste à couler du béton dans lesdites parties d'extrémité
5, 5' du plancher 2, le béton est coulé de façon à noyer dans le béton l'ensemble
des parties des éléments de jonction 9, 9', de la plaque de bois 3a et des creusures
27 qu'elle comprend, des armatures longitudinales 12, des premières 15a et secondes
15b armatures transversales, des armatures en chapeau 13 et des armatures de chaînage
19 se trouvant dans ces parties 5, 5', pour sceller les murs porteurs 1 et de contreventement
1' au plancher 2.
[0093] Selon une variante, les structures composites bois-béton selon le premier ou le second
mode de réalisation de l'invention ne comprennent qu'un mur porteur 1, ne comprennent
pas de mur de contreventement 1' et ont un plancher 2 ne comprenant qu'une première
partie d'extrémité 5. De telles structures peuvent typiquement être utilisées pour
la réalisation d'un balcon.
[0094] Selon une autre variante, les structures composites bois-béton selon le premier ou
le second mode de réalisation de l'invention ne comprennent que deux murs porteurs
1 et ne comprennent pas de mur de contreventement 1'. De telles structures peuvent
typiquement être utilisées pour la réalisation d'une passerelle.
[0095] Il apparaîtra clairement à l'homme du métier que la présente invention ne se limite
pas aux modes de réalisation présentés. On pourrait par exemple très bien imaginer
un plancher comprenant des solives non parallèles et/ou des murs formant des angles
aigus ou obtus avec le support du plancher, qu'il s'agisse de solives ou d'une plaque
de bois.
[0096] La structure composite bois-béton selon l'invention permet la réalisation de constructions
confortables, solides et écologiques dont les performances acoustiques et thermiques
sont bien meilleures que celles des constructions tout en bois.
[0097] L'isolation acoustique est améliorée par rapport à une structure tout en bois grâce
à la présence de béton.
[0098] Les murs apportent de l'inertie thermique au bâtiment grâce à leur béton situé du
côté intérieur par rapport aux isolants thermiques (les isolants thermiques peuvent
en effet être insérés entre les montants 7, 7' des murs).
[0099] Le procédé de fabrication d'une structure composite bois-béton selon l'invention
permet de réduire au minimum la quantité de tâches à réaliser sur chantier. Le processus
de réalisation d'un bâtiment utilisant une structure composite bois-béton selon l'invention
est, pour une partie conséquente, réalisé en atelier. Il est alors possible de maîtriser
plusieurs paramètres physiques et d'organiser précisément les tâches. Les aléas météorologiques
n'influencent ni la qualité des produits ni les conditions de travail des employés.
Des équipements spécifiques sont mis à disposition facilitant et accélérant la réalisation.
[0100] Les réseaux CVSE sont positionnés dans le plancher. Ces flux constituent la seule
interaction technique entre la structure et le bâtiment. L'encombrement et le désordre
provoqués par la pose de ces réseaux sont des sources de danger dans un environnement
tel que celui d'un chantier. L'intégration de ces gaines techniques aux dalles de
plancher participe à la propreté des zones de travail. La sécurité des ouvriers sur
chantier est de ce fait accrue.
[0101] La qualité et la température de l'air en atelier permettent une bonne gestion de
la qualité du plancher. Le béton est exposé à des conditions idéales pour que ses
réactions chimiques soient optimales. Lors de la pose les éléments ont une résistance
mécanique partielle. La structure provisoire formée par les éléments préfabriqués
encore non liés entre eux forme déjà des plateformes de stockage et de circulation.
[0102] De plus, la rapidité de pose sur chantier est un atout face aux nuisances que représente
la construction d'un bâtiment dans un environnement. Le bruit, la poussière, les allers-retours
de véhicules et la durée du chantier se trouvent réduits. L'impact sur le voisinage
est minimisé.
1. Structure composite bois-béton comprenant au moins un plancher (2) et au moins un
premier mur (1) caractérisée en ce que ledit plancher (2) comprend un support (3, 3a) en bois connecté à une dalle de plancher
en béton, en ce que ledit premier mur (1) comprend des montants (7) en bois assemblés avec une dalle
de mur (8) en béton, et en ce que ladite structure composite comprend au moins un premier élément de jonction (9),
le ou chaque premier élément de jonction (9) étant fixé à un des montants (7) dudit
premier mur (1), traversant la dalle de mur (8) dudit premier mur (1) et étant en
prise dans le béton de la dalle de plancher dudit plancher (2).
2. Structure composite bois-béton comprenant au moins un plancher (2) et au moins un
premier mur (1) caractérisée en ce que ledit plancher (2) comprend un support (3, 3a) en bois connecté à une dalle partielle
de plancher (4) en béton, le support (3, 3a) dépassant de la dalle partielle de plancher
(4) de manière à définir au moins une première partie d'extrémité (5) sans dalle partielle
de plancher (4), en ce que ledit premier mur (1) comprend des montants (7) en bois assemblés avec une dalle
de mur (8) en béton, et en ce que ladite structure composite bois-béton comprend au moins un premier élément de jonction
(9), le ou chaque premier élément de jonction étant fixé à un des montants (7) dudit
premier mur (1) et traversant la dalle de mur (8) dudit premier mur (1) pour s'étendre
dans ladite première partie d'extrémité (5) du plancher (2) de façon à pouvoir y être
noyé dans du béton coulé.
3. Structure composite selon la revendication 2, caractérisée en ce que ledit plancher (2) est rectangulaire, l'un de ses côtés définissant un axe porteur
(A).
4. Structure composite bois-béton selon la revendication 3, caractérisée en ce qu'elle comprend deux premiers murs (1) perpendiculaires audit axe porteur (A), deux
premières parties d'extrémités (5) s'étendant sur des côtés opposés perpendiculaires
audit axe porteur (A) et au moins deux premiers éléments de jonction (9),
en ce qu'au moins un desdits premiers éléments de jonction (9) est fixé à un des montants (7)
de l'un desdits deux premiers murs (1) et traverse la dalle de mur (8) de ce mur (1)
pour s'étendre dans une desdites deux premières parties d'extrémité (5) du plancher
(2) de façon à pouvoir y être noyé dans du béton coulé, et
en ce qu'au moins un autre desdits premiers éléments de jonction (9) est fixé à un des montants
(7) de l'autre desdits deux premiers murs (1) et traverse la dalle de mur (8) de ce
mur (1) pour s'étendre dans l'autre desdites deux premières parties d'extrémité (5)
du plancher (2) de façon à pouvoir y être noyé dans du béton coulé.
5. Structure composite bois-béton selon la revendication 3 ou 4, caractérisée en ce que ladite structure comprend au moins un second mur (1'), parallèle à l'axe porteur
(A), ledit second mur (1') comprenant des montants (7') en bois assemblés avec une
dalle de mur (8') en béton ;
en ce que le support (3, 3a) dépasse de la dalle partielle de plancher (4) de manière à définir
au moins une seconde partie d'extrémité (5') sans dalle partielle de plancher (4),
s'étendant sur un côté du plancher (2) parallèle à l'axe porteur (A) ;
et en ce que ladite structure composite bois-béton comprend au moins un second élément de jonction
(9'), le ou chaque second élément de jonction (9') étant fixé à un des montants (7')
dudit second mur (1') et traversant la dalle de mur (8') dudit second mur (1') pour
s'étendre dans ladite seconde partie d'extrémité (5') de façon à pouvoir y être noyé
dans du béton coulé.
6. Structure composite bois-béton selon l'une des revendications 2 à 5, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins une armature chapeau (13) en prise dans le béton de la dalle
partielle de plancher (4) et chevauchant au moins un desdits premiers éléments de
jonction (9) dans la ou dans au moins une desdites premières parties d'extrémité (5).
7. Structure composite bois-béton selon l'une des revendications 2 à 6, caractérisée en ce que chacun des points constituant une interface entre la dalle partielle de plancher
(4) et la ou une des premières parties d'extrémités (5) se situe au moment de flexion
nul du plancher (2).
8. Structure composite selon l'une des revendications 2 à 7, caractérisée en ce que ledit support comprend une plaque de bois (3a) et en ce que, dans la ou dans chacune desdites premières parties d'extrémité (5), et le cas échéant
dans la ou dans chacune desdites secondes parties d'extrémité (5'), ladite plaque
de bois (3a) sert de fond de coffrage destiné à recevoir du béton coulé.
9. Structure composite selon l'une des revendications 3 à 7, caractérisée en ce que ledit support comprend des solives (3) en bois rectilignes et parallèles à l'axe
porteur (A) et en ce que la ou chacune desdites premières parties d'extrémité (5), et le cas échéant la ou
chacune desdites secondes partie d'extrémité (5'), comprend un fond de coffrage (6)
destiné à recevoir du béton coulé.
10. Structure composite bois-béton selon la revendication 9, caractérisée en ce que le ou chaque fond de coffrage (6) se compose de plusieurs panneaux de bois ou de
béton maintenus directement ou indirectement par les solives (3).
11. Structure composite bois-béton selon l'une des revendications 9 et 10, caractérisée en ce que lesdites solives (3) comprennent des usinages cylindriques (14) perpendiculairement
à l'axe porteur (A), lesdits usinages étant traversés par des armatures transversales
(15a, 15b, 15c).
12. Structure composite bois-béton selon la revendication 11, caractérisée en ce que lesdites armatures transversales (15a, 15b, 15c) s'étendent dans la ou dans chacune
desdites secondes parties d'extrémité (5') de façon à pouvoir y être noyées dans du
béton coulé.
13. Structure composite bois-béton selon l'une des revendications 9 à 12, caractérisée en ce que le ou chaque fond de coffrage (6) est conçu pour permettre la réalisation d'une couche
de béton plus épaisse le long du ou de chaque premier mur (1) que le long de la dalle
partielle de plancher (4).
14. Kit de construction d'une structure composite bois-béton
caractérisé en ce qu'il comprend :
- au moins un plancher (2) comprenant un support (3, 3a) en bois connecté à une dalle
partielle de plancher (4) en béton, le support (3, 3a) dépassant de la dalle partielle
de plancher (4) de manière à définir au moins une première partie d'extrémité (5)
sans dalle partielle de plancher (4),
- au moins un premier mur (1) comprenant des montants (7) en bois assemblés avec une
dalle de mur (8) en béton ; et
- au moins un premier élément de jonction (9), le ou chaque premier élément de jonction
(9) étant apte à être fixé à un montant (7) dudit premier mur (1) et à traverser la
dalle de mur (8) de ce dernier pour s'étendre dans ladite première partie d'extrémité
(5) du plancher (2).
15. Procédé d'assemblage d'un kit de construction selon la revendication 14,
caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes :
(i) positionner et maintenir, au moins provisoirement, à la verticale, ledit premier
mur (1) ; et
(ii) positionner et maintenir, au moins provisoirement, à l'horizontale, ledit au
moins un plancher (2) de sorte que ladite première partie d'extrémité (5) du plancher
(2) vienne en butée directement ou indirectement contre ledit premier mur (1); et
(iii) installer ledit au moins un élément de jonction (9) de sorte que le ou chaque
élément de jonction (9) soit fixé à un des montants (7) dudit mur (1) et traverse
la dalle de mur (8) de ce dernier pour s'étendre dans ladite première partie d'extrémité
(5) du plancher ; et
(iv) couler du béton dans ladite première partie d'extrémité (5) du plancher (2) de
façon à noyer dans le béton l'ensemble des parties du ou de chaque élément de jonction
(9) s'y étendant.