Domaine technique
[0001] La présente invention concerne un dispositif d'actionnement pour ouvrir et/ou fermer
un ouvrant relativement à un dormant. Elle concerne également une huisserie comprenant
un tel dispositif, destinée à être posée dans un bâtiment ou sur un bâtiment c'est-à-dire
en toiture ou en façade d'un bâtiment.
État de la technique
[0002] On entendra par huisserie, au sens large dite aussi menuiserie de bâtiment, un ensemble
comprenant un dormant et un ouvrant qui est mobile relativement audit dormant, entre
une position fermée et une position ouverte, le plus souvent par pivotement.
[0003] Dans le domaine des fenêtres de toit, il est connu d'utiliser des vérins pour soulever
le ou les ouvrant(s) relativement au dormant. La figure 1 montre deux modes de réalisation
de l'état de la technique.
[0004] La partie gauche de la figure 1 montre un premier mode de réalisation dans lequel
l'ouvrant, illustré par un vantail 100, est à la fois représenté en position fermée
et en position ouverte sur la même figure. Le vérin est placé sur une traverse 102
entre les côtés longitudinaux du dormant 101. L'extrémité de la tige 103a du vérin
est montée rotative par rapport au vantail. Le corps 104a du vérin est monté rotatif
sur la traverse 102. La partie mobile 103a du vérin est fixée sur l'un des montants
transversaux de l'ouvrant. En position fermée, le vérin est disposé le long d'un axe
perpendiculaire à l'axe de rotation du vantail. Lors d'une commande d'ouverture, la
tige 103a du vérin pousse le vantail qui s'ouvre sous l'action de ladite tige. Au
fur et à mesure du déploiement de la tige, le vantail pivote ce qui provoque également
le pivotement du corps 104a du vérin par rapport à la traverse 102. Le vérin est donc
disposé au niveau de la surface de baie et est donc visible de l'intérieur comme de
l'extérieur. De plus, sa position perpendiculaire dirigée vers l'intérieur forme une
pièce à la fois mobile en pivotement et d'un encombrement très important.
[0005] La partie droite de la figure 1 montre une variante dans lequel le corps 104b du
vérin est fixée de manière rotative à un côté transversal de l'ouvrant et la tige
103b est fixée au dormant dans une position décalée vers le bas d'une façon importante,
formant un triangle assez visible et qui représente lui aussi un encombrement conséquent.
[0006] Dans les deux cas, les vérins ont pour inconvénient de dégrader l'aspect esthétique
des toitures ou façades et de limiter la visibilité car ils se déploient en plein
milieu de la surface de baie des fenêtres. En outre, ce type d'architecture a pour
inconvénient de générer des contraintes importantes dans les liaisons mécaniques de
pivotement entre les différents éléments, en particulier dans les charnières de pivotement
entre l'ouvrant et le dormant, mais aussi entre le corps du vérin et le dormant ou
la traverse, et entre la tige du vérin et l'ouvrant. En phase d'ouverture, la direction
de l'effort de la tige du vérin évolue de sorte que l'angle formé entre la direction
de l'effort généré par le vérin et la direction tangentielle d'ouverture de l'ouvrant
s'accroît au cours de l'ouverture. Au fur et à mesure de l'ouverture du vantail, la
composante tangentielle de l'effort du vérin diminue de sorte qu'il devient de plus
en plus difficile d'ouvrir le vantail : l'effort utile diminuant avec l'augmentation
de l'angle d'ouverture, et le vérin est presque parallèle à l'ouvrant quand il arrive
en fin de course.
[0007] La solution classique est d'utiliser un vérin plus puissant pour augmenter l'effort
utile permettant l'ouverture. Cependant, cette augmentation d'effort augmente encore
les contraintes appliquées sur les axes de pivotement autour du vantail ce qui nécessite
de renforcer les pièces permettant de réaliser les différentes liaisons mécaniques
voire même le châssis et l'ouvrant.
[0008] Or, il est par exemple désireux de soulever des vantaux, mobiles en pivotement par
rapport aux dormants, présentant des dimensions d'environ 700 à 1600 mm dans une direction
perpendiculaire à l'axe de rotation, et d'environ 900 à 2600 mm dans une direction
parallèle à l'axe de rotation. Il est également désireux de pouvoir soulever des vantaux
présentant une masse de 70 kg au m
2 et pouvant supporter sur la surface extérieure environ 50 kg de neige au m
2.
But de l'invention
[0009] Le but de l'invention est de proposer un dispositif d'actionnement pour huisserie
capable de limiter la dégradation esthétique et/ou augmenter la visibilité de la surface
de baie des toitures ou façades équipées. Un autre but de l'invention est de limiter
les contraintes mécaniques dans les axes de pivotement des différentes pièces de l'huisserie
; permettre une diminution des besoins en matière de puissance de vérin et résistance
des éléments mécanique ; et permettre de réaliser des ouvrants de plus grandes dimensions
en particulier en toiture et pour des régions à fort enneigement dans des conditions
techniquement simples et économiques.
Exposé de l'invention
[0010] On atteint au moins l'un des objectifs précités avec, selon un premier aspect de
l'invention, un dispositif d'actionnement d'une huisserie, laquelle comprend un dormant
et un ouvrant qui est mobile par pivotement selon un axe longitudinal relativement
audit dormant, entre une position fermée et une position ouverte.
[0011] Dans une huisserie telle que présentée ici, un axe longitudinal de pivotement de
l'ouvrant est de préférence voisin d'un côté longitudinal de l'ouvrant qui se déplace
vers l'extérieur du bâtiment lors de son mouvement d'ouverture.
[0012] Pour la suite, on entendra par dormant un châssis ou cadre relié fixement à une paroi
interne ou externe d'un bâtiment, le cadre étant le plus souvent de forme rectangulaire
et présentant deux côtés transversaux et deux côtés longitudinaux. En outre, chacun
des quatre côtés présente respectivement une face de baie, délimitant la baie que
l'ouvrant permet d'ouvrir et de fermer, donc tournée vers le côté où se trouve la
vitre, et une face périphérique opposée à la face de baie c'est-à-dire s'éloignant
d'elle dans le plan du châssis. Chaque ouvrant présente également deux côtés longitudinaux
et deux côtés transversaux.
[0013] Dans ce qui précède et dans la suite, on qualifie de « longitudinale » toute direction
ou orientation parallèle à l'axe de rotation de l'ouvrant pendant le mouvement d'ouverture
et de fermeture de l'ouvrant, et de « transversale » toute direction ou orientation
perpendiculaire à la direction longitudinale. En outre, on considère que l'huisserie
sépare un « côté intempéries » extérieur à un bâtiment lorsqu'elle est sur une paroi
extérieure, d'un « côté abrité » situé à l'intérieur du bâtiment. On qualifie de «
frontale » toute surface du dormant ou de l'ouvrant tournée vers le côté intempéries
et de « arrière » toute surface du dormant ou de l'ouvrant tournée vers « côté abrité
» situé à l'intérieur du bâtiment.
[0014] Le dispositif comprend au moins un actionneur linéaire présentant une partie fixe
dans laquelle translate une partie mobile, ladite partie mobile étant prévue pour
agir au moins indirectement sur l'ouvrant dans le sens de son ouverture et/ou de sa
fermeture.
[0015] Selon l'invention, le dispositif d'actionnement comprend une biellette agencée et
configurée pour être au moins reliée par :
- une liaison mécanique permettant au moins une rotation et une translation avec l'ouvrant,
- au moins une liaison pivot avec la partie mobile de l'actionneur, et
- au moins une liaison pivot avec le dormant.
[0016] Les liaisons mécaniques de pivotement de la biellette s'effectuent selon un axe longitudinal.
On entend par « au moins une liaison pivot », une ou plusieurs liaisons pivots.
[0017] Conformément à la définition scientifique du terme, et comme on le comprend au vu
des figures et du fonctionnement décrit ici, la "liaison pivot" s'entend comme effectuant
un guidage en rotation autour d'un axe fixe par rapport aux pièces ainsi reliées,
ne laissant entre elles qu'un seul degré de liberté en rotation.
[0018] La liaison pivot ainsi définie entre la biellette et le dormant se fait ainsi autour
d'un axe qui reste immobile par rapport à la biellette et par rapport au dormant.
[0019] Le pivotement de la biellette par rapport au dormant et son action mécanique par
rapport à l'ouvrant permet de limiter les actions mécaniques selon des composantes
du type radiale sur les axes de rotation, en particulier entre l'ouvrant et le dormant.
[0020] Le dispositif d'actionnement comprend des moyens de guidage en translation agencés
sur au moins un côté transversal de l'ouvrant, lesdits moyens recevant une articulation,
lesdits moyens et l'articulation réalisant l'au moins une rotation et la translation
entre la biellette et l'ouvrant. Le dispositif selon l'invention permet de limiter
impact esthétique des toitures ou façades et d'améliorer la visibilité et/ou l'éclairage
naturel à travers la surface de baie. Il permet de limiter les contraintes dans les
liaisons mécaniques de pivotement, en particulier les contraintes dans l'axe de pivotement
entre l'ouvrant et le dormant, et permet ainsi de plus grandes dimensions et/ou de
une plus grande charge sur l'ouvrant.
[0021] De préférence, chaque biellette est directement reliée avec le dormant par l'intermédiaire
de la liaison pivot, c'est-à-dire sans autre articulation intermédiaire dans la chaine
de liaison mécanique entre la biellette et le dormant.
[0022] Selon un mode de réalisation préféré :
- la liaison mécanique entre la biellette et l'ouvrant comprend une combinaison d'une
liaison pivot, dont l'axe de pivotement passe par un point de liaison dit point d'ouvrant,
et d'une liaison glissière, c'est à dire que l'axe de la liaison pivot se déplace
par rapport à l'ouvrant par l'effet de la liaison glissière,
- l'axe de pivotement de la liaison pivot entre la biellette et la partie mobile de
l'actionneur passe par un point de liaison dit point d'actionneur, et
- l'axe de pivotement de la liaison pivot entre la biellette et le dormant passe par
un point de liaison dit point de dormant se situant entre le point d'ouvrant et le
point d'actionneur.
[0023] Ce mode de réalisation a pour avantage de pouvoir dissimuler l'actionneur linéaire.
[0024] Selon un autre mode de réalisation, le point d'actionneur se situe entre le point
de dormant et le point d'ouvrant. Ce mode de réalisation a pour avantage d'être peu
encombrant.
[0025] De préférence, la partie fixe de l'au moins un actionneur linéaire est fixée au dormant.
De manière préférentielle, l'au moins un actionneur linéaire est parallèle à une face
transversale du dormant. Par exemple, l'au moins un actionneur est agencé de manière
parallèle à une surface de baie ou à une surface arrière d'un côté transversal du
dormant. Ces caractéristiques permettent de limiter la dégradation de l'aspect esthétique
des toitures ou façades et d'améliorer la visibilité et/ou l'éclairage naturel à travers
la surface de baie. Par exemple, l'actionneur linéaire peut être inséré dans une partie
du dormant permettant de le dissimuler.
[0026] Par exemple, le rapport entre :
- la longueur entre d'une part l'axe de pivotement entre l'ouvrant et la biellette (point
d'ouvrant) et d'autre part l'axe de pivotement entre le dormant et la biellette (point
de dormant), formant un bras de levier dit d'ouvrant, et
- la longueur entre d'une part l'axe de pivotement entre le dormant et la biellette
(point de dormant) et d'autre part l'axe de pivotement entre la biellette et la partie
mobile de l'actionneur (point d'actionneur),
est au moins égal à un, voire supérieur à deux ou trois. Ce rapport peut évoluer en
fonction de l'épaisseur du dormant, de l'effort que l'actionneur linéaire peut générer
et des dimensions de l'ouvrant. Ce rapport peut varier par exemple de 2 à 8. Cette
caractéristique a pour avantage de pouvoir limiter l'encombrement du dispositif d'actionnement,
et donc de pouvoir le dissimuler.
[0027] Selon un mode de réalisation particulier, les moyens de guidage en translation sont
placés sur une face transversale arrière de l'ouvrant de sorte que lesdits moyens
s'insèrent dans la face frontale du dormant lors de la fermeture. Cette caractéristique
permet de dissimuler complètement le dispositif d'actionnement lorsque l'ouvrant est
en position fermée relativement au dormant et permet d'améliorer l'aspect esthétique
de l'huisserie.
[0028] Selon un mode de réalisation préféré, le dispositif d'actionnement comprend au moins
un coulisseau qui est relié à la fois à l'ouvrant et à la biellette pour permettre
une rotation et une translation relative. Les moyens de guidage comprennent au moins
un rail, chaque rail recevant un coulisseau de sorte qu'il peut coulisser dans le
rail réalisant une translation, et la biellette est reliée de manière rotative avec
le rail par l'intermédiaire du coulisseau. Ce mode de réalisation a pour avantage
d'être simple et peu encombrant.
[0029] Par exemple, l'au moins un actionneur linéaire est un vérin, de préférence pneumatique
à plusieurs étages. Selon un autre mode de réalisation, l'actionneur linéaire est
un vérin électrique.
[0030] Selon un mode de réalisation préféré, il est prévu un dispositif d'actionnement sur
chaque côté transversal de l'huisserie.
[0031] On atteint au moins l'un des objectifs précités avec, selon un second aspect de l'invention,
une huisserie comprenant un dormant et un ouvrant qui est mobile par pivotement autour
d'un axe longitudinal de pivotement de façon à pouvoir s'ouvrir et/ou se fermer relativement
audit dormant, l'huisserie comprenant un dispositif d'actionnement selon l'une ou
plusieurs des caractéristiques énoncées ci-dessus, et agencé pour actionner ledit
ouvrant.
Description des figures
[0032] D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description détaillée de mises en oeuvre et de modes de réalisation nullement limitatifs,
au regard de figures annexées sur lesquelles :
- la figure 1 est une vue de côté d'une huisserie comprenant un dormant et deux ouvrants,
chaque ouvrant étant représenté en position fermée et en position ouverte par l'intermédiaire
d'un dispositif d'actionnement de l'art antérieur, dans la demi-vue de gauche dans
une version avec un vérin perpendiculaire monté sur traverse, et dans la demi-vue
de gauche dans une version avec un vérin oblique.
- la figure 2 est une vue en perspective à l'échelle d'une huisserie comprenant un dormant
et deux ouvrants symétriques, dans une position fermée, l'huisserie comprenant, selon
cet exemple de mode de réalisation, un dispositif d'actionnement d'un ouvrant le long
d'au moins un côté transversal de l'huisserie, ledit côté transversal étant vu en
transparence pour l'un des deux ouvrants ;
- les figures 3a et 3b sont des vues de côté de l'huisserie, conformes à la figure 2
mais montrant un seul ouvrant ; la figure 3a est une vue de côté depuis la droite
de la figure 2, l'axe de pivotement de l'ouvrant relativement au dormant se situant
à gauche de la figure ; la figure 3b est une vue de côté depuis la gauche de la figure
2 et légèrement en perspective vue de dessous représentant le même mécanisme que la
figure 3a, l'axe de pivotement de l'ouvrant relativement au dormant se situant ainsi
à droite de la figure ;
- les figures 4a et 4b sont des vues de l'huisserie comprenant un dormant et un ouvrant
dans une position ouverte ; la figure 4a étant conforme à la figure 3a ; la figure
4b est une vue du même mécanisme en perspective vue de dessus ;
- la figure 5 est un agrandissement selon une vue similaire à celle de la figure 4b,
montrant la face frontale d'un côté transversal du dormant ;
Description de l'invention
[0033] Ces modes de réalisation n'étant nullement limitatifs, on pourra notamment réaliser
des variantes de l'invention ne comprenant qu'une sélection de caractéristiques décrites
par la suite, telles que décrites ou généralisées, isolées des autres caractéristiques
décrites, si cette sélection de caractéristiques est suffisante pour conférer un avantage
technique ou pour différencier l'invention par rapport à l'état de la technique.
[0034] Selon un mode de réalisation de l'invention, les figures 2 à 5 illustrent une huisserie
1 comprenant un dormant 2 et un ouvrant 3 qui est mobile par pivotement selon un axe
longitudinal relativement audit dormant 2, entre une position fermée et une position
ouverte. Les figures 2, 3a et 3b montrent l'ouvrant 3 en position fermée relativement
au dormant 2 et les figures 4a et 4b montrent l'ouvrant 3 en position ouverte relativement
au dormant 2. Selon le mode de réalisation représenté en figure 2, l'huisserie 1 comprend
un dormant 2 présentant la forme d'un cadre rectangulaire et sur lequel sont agencés
deux ouvrants 3 disposés côte à côte selon une direction transversale du dormant 2
: un ouvrant 3a situé à gauche de la figure 2, et un autre ouvrant 3b symétrique situé
à droite de la figure 2. Le dormant 2 présente deux côtés transversaux 20 et deux
côtés longitudinaux 19. De même chaque ouvrant 3 présente deux côtés transversaux
30 et deux côtés longitudinaux 29. Dans la représentation, l'huisserie 1 est prévue
pour être installée en toiture, par exemple placée dans un plan horizontal, et séparant
un côté intempéries situé au-dessus d'un côté abrité au-dessous. Le dormant 2 comporte
notamment une face de baie 21, tournée vers l'ouverture définie par l'huisserie, une
face frontale 23, tournée vers l'extérieur du bâtiment, c'est-à-dire le côté intempéries
et une face arrière 24, opposée à la face frontale 23. L'ouvrant comporte notamment
une face arrière 34 opposée au côté intempéries et faisant face à la face frontale
23 du dormant. On qualifie de « frontale » toute surface du dormant ou de l'ouvrant
tournée vers le côté intempéries et de « arrière » toute surface du dormant ou de
l'ouvrant tournée vers « côté abrité » situé à l'intérieur du bâtiment.
[0035] Pour la suite, il sera décrit l'ouverture et/ou la fermeture d'un seul ouvrant 3
: l'ouvrant 3a.
[0036] En référence aux figures 2 à 5, l'huisserie 1 comprend un dispositif d'actionnement
4 afin d'ouvrir et/ou fermer l'ouvrant 3 relativement au dormant 2. Selon le mode
de réalisation préféré, l'huisserie comprend deux dispositifs d'actionnement, chaque
dispositif étant agencé le long d'un côté transversal 20 du dormant 2. Pour la suite,
il sera décrit qu'un seul dispositif d'actionnement. En référence à la figure 2, un
dispositif d'actionnement est en partie visible sous un côté transversal 20 du dormant
2.
[0037] Le dispositif d'actionnement comprend au moins un actionneur linéaire 6 pour ouvrir
et/ou fermer l'ouvrant 3 relativement au dormant 2. De préférence, chaque actionneur
linéaire 6 est entouré d'un capot 7 afin de le dissimuler et améliorer l'aspect esthétique
de l'huisserie, ou au moins de diminuer son impact esthétique. Pour favoriser la compréhension,
le capot entourant l'actionneur 6 présent sensiblement sous le côté transversal 30
n'est pas représenté sur les figures 2 à 5. L'au moins un actionneur linéaire présente
une partie fixe 61 dans laquelle translate une partie mobile 62. De préférence, l'au
moins un actionneur linéaire est un vérin pneumatique 6, ici agencé de sorte que la
partie fixe est le corps du vérin et la partie mobile est la tige de vérin. Selon
le mode de réalisation préféré et en référence aux figures 2 à 5, le vérin 6 est agencé
de manière parallèle au côté transversal du dormant 2, ou selon un angle faible et
par exemple de moins de 10° ou 15°. De préférence, le vérin 6 est placé sous le côté
transversal 20 du dormant 2. Dans la représentation, le corps du vérin est fixé sur
une face arrière 24 du côté transversal 20. Le corps 61 du vérin est fixé de manière
rotative au dormant par l'intermédiaire d'un support de fixation 63, présentant la
forme d'une patte triangulaire. De préférence, le vérin est pneumatique à étages de
manière à assurer une puissance voulue. Par exemple, selon un mode de réalisation,
l'effort théorique du vérin, lors de la rentrée de la tige, est de 1400DaN.
[0038] Le dispositif d'actionnement comprend une biellette 5 agencée et configurée pour
être reliée mécaniquement à l'ouvrant 3, au dormant 2 et au vérin 6. En référence
aux figures 3a, 3b, 4a et 4b, la biellette 5 est reliée, à une extrémité dite d'actionnement,
avec la tige 62 du vérin par une liaison pivot selon un axe longitudinal de pivotement
passant par un point de liaison, dit point d'actionneur C. Par exemple, la tige 62
de vérin comprend, à son extrémité, une fourchette d'attache afin d'être reliée mécaniquement
avec l'extrémité d'actionnement de la biellette. Une tige, traversant à la fois la
fourchette d'attache et l'extrémité d'actionnement de la biellette, forme l'axe longitudinal
de pivotement, réalisant la liaison pivot.
[0039] La biellette 5 est reliée, à une extrémité dite d'ouverture, à l'ouvrant 3 d'une
part, par une liaison pivot selon un axe longitudinal de pivotement passant par un
point de liaison dit point d'ouvrant A, et d'autre part, par une liaison glissière.
La liaison pivot peut être réalisée comme décrit ci-dessus.
[0040] La biellette 5 est reliée avec le dormant 2 par une liaison pivot selon un axe longitudinal
de pivotement passant par un point de liaison, dit point de dormant B. Selon le mode
de réalisation préféré, le point de dormant B se situe entre le point d'ouvrant A
et le point d'actionneur C. Cette caractéristique a pour avantage de dissimuler le
vérin 6 du côté abrité. La biellette pivote autour de l'axe de la liaison pivot passant
par le point de dormant B. Cet axe de pivot du point de dormant B est fixe par rapport
au dormant quel que soit la position de l'ouvrant par rapport au dormant ou le mouvement
de l'ouvrant par rapport au dormant. La liaison pivot peut être réalisée comme décrit
ci-dessus.
[0041] La longueur définie entre le point d'ouvrant A et le point de dormant B forme un
bras de levier dit d'ouvrant. La longueur définie entre le point de dormant B et le
point d'actionneur C forme un bras de levier dit d'actionneur. Le bras de levier d'actionneur
est inférieur au bras de levier d'ouvrant. De préférence, le rapport entre d'une part
la longueur définie entre le point d'ouvrant A et le point de dormant B, et d'autre
part la longueur définie entre le point de dormant B et le point d'actionneur C, est
au moins égal à trois. Cette caractéristique a pour avantage de pouvoir limiter la
course de la tige 62 du vérin et la variation d'inclinaison du vérin, et donc limiter
l'encombrement du dispositif d'actionnement en fonctionnement. Ainsi, lors de son
mouvement, le vérin garde une position quasiment parallèle au dormant, par exemple
de moins de 10°.
[0042] Le dispositif d'actionnement 4 comprend des moyens de guidage en translation 10 fixés
sur un côté transversal 30 de l'ouvrant 3, en regard du côté transversal 20 du dormant.
En référence aux figures 4a et 4b, les moyens de guidage en translation 10 sont fixés
sur une face transversale arrière 34 de l'ouvrant 3. Selon le mode de réalisation
préféré, les moyens de guidage en translation comprennent un rail 11 fixé le long
de la face arrière 34. Le dispositif d'actionnement comprend un coulisseau 12 agencé
et configuré pour relier le rail 11 avec l'extrémité d'ouverture de la biellette 5
selon une liaison glissière. Dans cette réalisation, chaque rail 11 reçoit un coulisseau
12 de sorte qu'il peut coulisser en translation dans le rail 11, lequel réalise cette
liaison glissière. L'extrémité d'ouverture de la biellette 5 est reliée de manière
rotative, par l'intermédiaire d'une tige servant d'axe longitudinal de pivotement,
avec le coulisseau 12 qui dépasse de la surface du rail. Selon un autre mode de réalisation
non représenté, l'extrémité d'ouverture de la biellette comprend une tige faisant
saillie depuis l'extrémité d'ouverture dans une direction longitudinale de pivotement
depuis l'extrémité de la biellette, de sorte que ladite tige faisant saillie coopère
directement avec le rail qui présente une rainure pour recevoir ladite tige. La tige
est agencée et configurée pour permettre à la fois une translation et une rotation
avec le rail, par exemple une rotule ou un cylindre prisonnier dans le rail.
[0043] En référence à la figure 5, la face frontale 23 du dormant présente une ouverture
23a traversée par la biellette 5, et possiblement agencée et configurée pour que les
moyens de guidage en translation 10 ou au moins le coulisseau 12 puissent s'y insérer
lors de la fermeture.
[0044] On va maintenant décrire le fonctionnement du dispositif d'actionnement en référence
aux figures 3a, 3b, 4a et 4b.
[0045] En position fermée (voir figures 3a et 3b), la tige 62 du vérin est en position sortie.
Lors d'une commande d'ouverture de l'ouvrant 3 relativement au dormant 2, la tige
62 rentre dans le corps 61 du vérin. L'action de la tige 62 a pour effet de tirer
sur l'extrémité d'actionnement et son point d'actionnement C de la biellette de manière
à provoquer le pivotement de la biellette 5 autour de l'axe longitudinal de pivotement
passant par le point de dormant B. La biellette 5 permet de transmettre l'effort d'ouverture
fourni par le vérin. Par effet de levier autour de l'axe de pivot au point de dormant
B (voir les figures 3a et 4a), la tige 62 du vérin exerce sur l'extrémité d'actionnement
de la biellette une traction dont la composante tangentielle forme une action mécanique
motrice représentée par la flèche Fv. Cette action motrice entraîne une action mécanique
d'ouverture, représentée par la flèche Fb, de l'extrémité d'ouverture de la biellette
sur le côté transversal 30 de l'ouvrant. Grâce à l'agencement de la biellette 5 le
long du dormant, lorsque l'ouvrant est en position fermée, la direction de l'action
mécanique Fb est sensiblement perpendiculaire à l'axe longitudinal de pivotement de
l'ouvrant par rapport au dormant et donc tangentielle à la trajectoire du point d'ouvrant
A, au moins au début de l'ouverture de l'ouvrant relativement au dormant. A cet instant,
les contraintes mécaniques notamment radiales dans la liaison de pivotement entre
l'ouvrant et le dormant sont très faibles voire inexistantes. Ensuite au cours de
l'ouverture (voir la figure 4a), étant donné que l'axe longitudinal de pivotement
passant par le point de dormant B est décalé de l'axe longitudinal de pivotement entre
l'ouvrant et le dormant, l'action motrice Fb présente un angle AFb non nul avec la
direction tangentielle de la trajectoire du point d'ouvrant A lié à l'ouvrant 3, mais
qui reste toujours faible. Cet angle reste par exemple toujours inférieur à 60, voire
inférieur à 45° ou même à 30°. Même lorsque l'ouvrant est en position presque ouverte,
cet agencement permet de limiter les contraintes mécaniques, notamment radiales, dans
le châssis et aussi dans les charnières entre l'ouvrant et le dormant, par rapport
à l'art antérieur. De plus, cet agencement permet de limiter les contraintes mécaniques
dans la liaison de pivotement et de translation entre l'ouvrant 3 et la biellette
5 ainsi que dans la liaison de pivotement entre la biellette et la tige de vérin.
Ainsi, même si les efforts peuvent être importants au point d'actionnement C, au point
de dormant B, et au sein de la biellette 5, aucun effort important n'est transmis
par le châssis et les charnières entre l'ouvrant et le vérin.
[0046] Bien sûr, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits
et de nombreux aménagements peuvent être apportés à ces exemples sans sortir du cadre
de l'invention. De plus, les différentes caractéristiques, formes, variantes et modes
de réalisation de l'invention peuvent être associés les uns avec les autres selon
diverses combinaisons dans la mesure où ils ne sont pas incompatibles ou exclusifs
les uns des autres.
[0047] La pose est possible aussi en intérieur. Elle est aussi possible avec un angle variant
suivant la pente de la toiture ou de la paroi sur laquelle elle est posée.
Nomenclature
[0048]
- 1
- huisserie
- 2
- dormant
- 3
- ouvrant
- 4
- dispositif d'actionnement
- 5
- biellette
- 6
- actionneur linéaire/vérin
- 7
- capot
- 10
- moyens de guidage en translation
- 11
- rail
- 12
- coulisseau
- 19
- côté longitudinal du dormant
- 20
- côté transversal du dormant
- 21
- face de baie
- 23
- face frontale du dormant
- 23a
- ouverture
- 24
- face arrière du dormant
- 29
- côté longitudinal de l'ouvrant
- 30
- côté transversal de l'ouvrant
- 34
- face arrière de l'ouvrant
- 61
- partie fixe de l'actionneur/ corps de vérin
- 62
- partie mobile de l'actionneur/ tige de vérin
- 63
- support de fixation
- 100
- ouvrant/vantail
- 101
- dormant
- 102
- traverse
- 103a/103b
- tige de vérin
- 104a/104b
- corps de vérin
1. Dispositif d'actionnement (4) d'une huisserie (1), laquelle comprend un dormant (2)
et un ouvrant (3) qui est mobile par pivotement relativement audit dormant, entre
une position fermée et une position ouverte, le dispositif comprenant au moins un
actionneur linéaire (6) présentant une partie fixe (61) dans laquelle translate une
partie mobile (62), ladite partie mobile étant prévue pour agir au moins indirectement
sur l'ouvrant dans le sens de son ouverture et/ou de sa fermeture,
caractérisé en ce qu'il comprend :
- une biellette (5) agencée et configurée pour être au moins reliée par :
∘ une liaison mécanique permettant au moins une rotation et une translation avec l'ouvrant,
∘ au moins une liaison pivot avec la partie mobile de l'actionneur, et
∘ au moins une liaison pivot avec le dormant,
- des moyens de guidage en translation (10) agencés sur au moins un côté transversal
(30) de l'ouvrant, lesdits moyens recevant une articulation, lesdits moyens et l'articulation
réalisant l'au moins une rotation et la translation entre la biellette et l'ouvrant.
2. Dispositif d'actionnement (4) selon la revendication 1,
caractérisé en ce que :
- la liaison mécanique entre la biellette (5) et l'ouvrant (3) comprend une liaison
pivot, dont l'axe de pivotement passe par un point de liaison dit point d'ouvrant
(A), et une liaison glissière,
- l'axe de pivotement de la liaison pivot entre la biellette et la partie mobile de
l'actionneur passe par un point de liaison dit point d'actionneur (C), et
- l'axe de pivotement de la liaison pivot entre la biellette et le dormant passe par
un point de liaison dit point de dormant (B) se situant entre le point d'ouvrant (A)
et le point d'actionneur (C).
3. Dispositif (4) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la partie fixe (61) de l'au moins un actionneur linéaire (6) est fixée au dormant
(2).
4. Dispositif (4) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'au moins un actionneur linéaire (6) est parallèle à une face transversale du dormant.
5. Dispositif (4) selon l'une des revendications 1 à 4,
caractérisé en ce que le rapport entre :
- la longueur entre d'une part l'axe de pivotement entre l'ouvrant et la biellette
et d'autre part l'axe de pivotement entre le dormant et la biellette, formant un bras
de levier dit d'ouvrant, et
- la longueur entre d'une part l'axe de pivotement entre le dormant et la biellette
et d'autre part l'axe de pivotement entre la biellette et la partie mobile de l'actionneur,
formant un bras de levier dit d'actionneur,
est au moins égal à un.
6. Dispositif (4) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les moyens de guidage en translation (10) sont placés sur une face transversale arrière
(34) de l'ouvrant de sorte que lesdits moyens s'insèrent dans la face frontale (23)
du dormant lors de la fermeture.
7. Dispositif (4) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un coulisseau (12) et en ce que les moyens de guidage (10) comprennent au moins un rail (11), chaque rail recevant
un coulisseau de sorte qu'il peut coulisser dans le rail réalisant une translation,
et en ce que la biellette (5) est reliée de manière rotative avec le rail par l'intermédiaire
du coulisseau.
8. Dispositif (4) selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que l'au moins un actionneur linéaire est un vérin (6), de préférence pneumatique à plusieurs
étages.
9. Huisserie (1) comprenant un dormant (2) et un ouvrant (3) qui est mobile par pivotement
autour d'un axe longitudinal de pivotement de façon à pouvoir s'ouvrir et/ou se fermer
relativement audit dormant, caractérisée en ce qu'elle comprend un dispositif d'actionnement (4) selon des revendications 1 à 8, agencé
pour actionner ledit ouvrant.