Domaine de l'invention
[0001] La présente invention concerne un procédé et un dispositif de surveillance d'une
personne porteuse du dispositif et de détection de chutes de cette personne, notamment
pour les personnes âgées mais aussi les travailleurs isolés, les sportifs et toute
personne où la situation de chute représente un risque. Pour ce type de dispositifs,
la détection d'une chute doit déclencher une alarme auprès d'un service de surveillance
ou auprès des proches.
Arrière plan technologique
[0002] Des dispositifs de détection de chutes existent et notamment le document
EP 1 642 248 A1 décrit un dispositif portable qui détecte une chute par détection de différence de
hauteur au moyen d'une mesure barométrique. Une telle mesure oblige à utiliser une
référence externe pour éliminer les fausses détections causées par les variations
naturelles de pression comme celles causées par les ouvertures fermetures de portes,
les courants d'air en particulier ceux issus des systèmes d'aération/chauffage de
bâtiments, et les variations de température. En outre la consommation électrique d'un
dispositif barométrique permanent reste importante et bien supérieure à celle d'un
accéléromètre.
[0003] D'autres méthodes emploient un accéléromètre comme dans le document
EP 2 207 154 A1 qui concerne:
- un dispositif de détection de chute pour un utilisateur, comprenant un boîtier renfermant
des moyens d'alimentation, des moyens de transmission d'un signal d'alerte, un accéléromètre,
et des moyens de traitement des mesures fournies par l'accéléromètre comprenant des
moyens de calcul et des moyens de mémorisation et,
- un procédé prévoyant la réalisation par les moyens de traitement d'une chaîne de traitement
des mesures acquises par l'accéléromètre qui est composée des étapes suivantes:
- normalisation des mesures d'accélération en données d'accélération,
- extraction de la composante gravité desdites données,
- transformation et agrégation desdites données en indicateurs, tant qualitatifs que
quantitatifs, de l'activité de l'utilisateur,
- classification du comportement de l'utilisateur à l'aide desdits indicateurs,
- déclenchement d'un signal d'alerte en cas d'observation d'un comportement supposé
anormal de l'utilisateur.
[0004] Selon ce document, l'extraction de la composante gravité consiste à estimer le vecteur
gravité g en utilisant une sphère de rayon unitaire discrétisée en plusieurs sommets
pour modéliser l'ensemble des directions possibles du vecteur g unitaire, et un calcul
stochastique pour déterminer la probabilité portée par chaque sommet que le vecteur
g se trouve dans la direction indiquée par ce sommet.
[0005] Quelque soit la méthode employée un problème important est l'existence de fausses
détections.
Brève description de l'invention
[0006] La présente invention a pour objet un dispositif de détection de chute perfectionné
et pour lequel la détection et la reconnaissance d'une chute est améliorée.
[0007] Plus particulièrement, l'invention prévoit un procédé de surveillance de l'état d'une
personne porteuse d'un dispositif de surveillance et de détection de chutes réalisé
par analyse de mesures acquises par un accéléromètre trois axes qui transmet une mesure
combinant une accélération due à la gravité et une accélération due aux mouvements
de ladite personne qui comprend:
- un calcul de recherche de chute libre comportant le calcul de la norme au carré N2= X2+Y2+Z2 d'échantillons successifs de données de mesure des axes X, Y et Z de l'accéléromètre,
un stockage de n1 valeurs de N2, un calcul d'une valeur moyenne a des n1 valeurs de N2 et une valeur moyenne b des p dernières valeurs de N2, un calcul (104) de la différence c=a-b, un filtrage;
- la comparaison de valeurs successives de la norme au carré N2 par rapport à un seuil pour positionner un indicateur de chute libre si n2 valeurs
successives de N2 sont inférieures au seuil;
- un calcul d'analyse du mouvement comportant un stockage de n3 échantillons de X, Y,
Z, le calcul de la différence Δ entre [des échantillons temporellement rapproché,,
le calcul (203) de la norme au carré de ladite différence Δ: N2Δ= ΔX2+ ΔY2+ ΔZ2, un filtrage des valeurs N2Δ, le remplacement des valeurs N2Δ calculées par une valeur prédéterminée si l'indicateur Chute libre est positionné,
la comparaison de N2Δ avec un seuil SΔ;
- un calcul de détection de chocs comportant un stockage de n4 valeurs de X, Y, Z, le
calcul de la norme au carré N2=X2+Y2+Z2, le calcul de la variation de l'angle Va entre les échantillons par un calcul d'angle solide adapté aux normes carrées],
- une étape de comparaison de cette variation Va à un seuil Sa telle que:
- lorsque Va est supérieur au seuil Sa, la valeur de N2Δ est validée en tant que choc et les valeurs N2, N2Δ sont utilisées dans une fonction mathématique intégrant un seuil et une dérivation
de Va afin de détecter un dépassement du seuil suivi d'un retour à un état normal
dans un temps déterminé caractéristique d'une chute donnant une valeur de pertinence
y de chute elle même comparée à un seuil Sa pour caractériser la chute,
- lorsque y est inférieur au seuil Sa la chute n'est pas suspectée, lorsque y est supérieur
au seuil, la chute est suspectée.
[0008] Avantageusement, le procédé comporte une détection de séquences perte de gravité,
retour de gravité, perte de gravité en sorte de filtrer des mouvements opposés à la
direction générale d'une chute.
[0009] Le procédé peut par ailleurs comporter un filtrage de mouvements répétitifs.
[0010] L'étape de validation ou de non validation peut comporter une série de mesures de
pression et un calcul de variation de pression adapté à détecter un relevage du porteur.
[0011] Selon un mode de réalisation avantageux, le procédé comporte une temporisation avant
alarme dite première temporisation.
[0012] Le procédé peut comporter une attente de détection de recouvrement d'un capteur de
dévalidation d'alarme pendant ladite première temporisation et une seconde temporisation
de validation de durée de recouvrement, l'alarme étant déclenchée si un appui n'est
pas détecté pendant la première temporisation ou si ledit recouvrement est d'une durée
inférieure à la seconde temporisation.
[0013] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, la détection d'un état porté
et d'un état non porté du dispositif par un utilisateur est réalisée par mesure de
variation du signal I/Q d'un composant radio du dispositif.
[0014] L'invention peut notamment prévoir une modélisation des pas du porteur par l'analyse
des petits chocs récurrents dus aux pas qui donne la manière dont il se déplace, ladite
modélisation comportant la modélisation des paramètres vitesse de marche, amplitude
des pas, régularité, déséquilibre éventuel de la marche et comportant une ou plusieurs
étapes de signalisation de variations importantes desdits paramètres susceptibles
de traduire un manque d'équilibre pouvant conduire à un risque de chute.
[0015] Le procédé de l'invention peut comporter l'activation d'un vibreur à l'issue de l'étape
de validation de détection de chute.
[0016] L'invention concerne en outre un dispositif portable de surveillance et de détection
de chutes d'une personne adapté à mettre en oeuvre le procédé de l'invention et qui
comporte un accéléromètre à trois axes pour détecter les chutes, un capteur de désactivation
d'alarme, un capteur de pression, un vibreur, des moyens de calcul et des moyens d'alarme.
[0017] Le dispositif peut comporter un boîtier étanche alimenté par pile pouvant être porté
en en médaillon, en bracelet, ou à la ceinture.
[0018] Le dispositif peut aussi être miniaturisé pour être incorporé dans un vêtement ou
dans tout objet porté.
[0019] Les moyens d'alarme peuvent notamment comporter des composants radio adaptés à transmettre
les alarmes et les données de fonctionnement du dispositif soit vers un téléphone
mobile soit vers une base de téléassistance soit vers un réseau LPWAN (Low Power Wide
Area Network).
Brève description des dessins
[0020] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront apparents à la lecture
de la description qui suit d'un exemple non limitatif de réalisation de l'invention
en référence aux dessins qui représentent:
En figure 1 : un schéma simplifié d'un dispositif de l'invention;
En figure 2: un synoptique de fonctionnement du procédé.
Description détaillée de modes de réalisation de l'invention
[0021] Le dispositif et le procédé de la présente invention ont pour objectif premier d'aider
au maintien à domicile des personnes âgées en prévenant les risques de chute par analyse
des pas, en détectant les chutes si elles adviennent malgré tout et en envoyant des
alarmes par radio vers une base reliée à un centre de surveillance ou vers un téléphone
mobile pourvu d'une application de télésurveillance en cas de chute ou de comportement
anormal. Ils peuvent être aussi utilisés pour la protection des travailleurs isolés
ou des sportifs de plein air et toute personne où la situation de chute représente
un risque.
[0022] Le dispositif de l'invention comporte un boîtier étanche, semblable à un boîtier
de montre par exemple, alimenté par pile ou batterie rechargeable pouvant être porté
en médaillon, en bracelet, ou à la ceinture mais pouvant être miniaturisé pour être
incorporé dans un vêtement ou dans tout objet porté .
[0023] Le dispositif est équipé de composants radio 5 et d'une antenne 8 permettant de transmettre
les alarmes et les données de fonctionnement du dispositif soit en Bluetooth basse
énergie (Bluetooth Low Energy) vers un téléphone mobile par exemple, soit en radio
dans la bande ISM 868 Mhz pour le dialogue avec une base de téléassistance ou un réseau
LPWAN (Low Power Wide Area Network) par exemple.
[0024] Dans le cas d'une base de téléassistance, cette dernière est disposée à poste fixe
dans le bâtiment dans lequel se trouve la personne portant le dispositif de sorte
que le dispositif puisse dialoguer avec la base et lui transmettre les informations
de détection.
[0025] A l'extérieur du bâtiment le dispositif peut dialoguer soit avec un téléphone mobile
soit avec un réseau LPWAN pour transmettre les alarmes.
[0026] Le dispositif comporte en particulier un accéléromètre 3 axes pour détecter les chutes,
un capteur sensitif 6 pour permettre de désactiver une alarme lorsque la personne
le souhaite, un capteur de pression 4 qui va servir à confirmer une chute ou au contraire
à l'infirmer et un vibreur 9.
[0027] Le dispositif comporte des moyens de traitement et de calcul sous forme d'un microprocesseur
ou microcontrôleur 1 et des moyens de mémorisation données/programme 2 en mémoire
vive et mémoire morte ou reprogrammable pour mémoriser les données et le programme
interne. Le dispositif réalise un traitement du signal fourni par l'accéléromètre
et des autres moyens de détection et d'alarme.
[0028] L'ensemble des composants du dispositif sont disposés de manière traditionnelle sur
un circuit imprimé et reliés par des pistes électriques sous forme d'un ou plusieurs
bus 7 et les moyens de traitement et de calcul comportent un ou plusieurs convertisseurs
numérique analogique pour traiter les données de l'accéléromètre et du capteur de
pression par exemple.
[0029] Le dispositif est alimenté par une pile de type pile bouton ou une batterie rechargeable.
[0030] Plusieurs sécurités sont présentes pour détecter que le dispositif est bien porté
et pour valider ou invalider les détections de chute.
[0031] La vérification du port effectif de l'objet se fait en étudiant la variation du signal
I/Q donné par le composant radio 5. En effet la présence d'un corps humain à proximité
du dispositif va modifier le signal I/Q en modifiant l'accord de l'antenne 8 du dispositif
ce qui permet de détecter si le dispositif est porté ou non.
[0032] L'alarme chute est signalée au porteur par le vibreur 9 et le porteur peut éventuellement
la désactiver en mettant la main sur le capteur sensitif 6 avant que l'alarme soit
transmise.
[0033] Le dispositif comporte en outre deux témoins lumineux, diodes led 11 rouge pour signaler
une détection de chute et/ou l'envoi d'une alarme, diode led 12 verte liée au fonctionnement
et un bouton poussoir 13 permettant de déclencher manuellement une alarme.
[0034] Pour minimiser au maximum les fausses détections de chute, l'alarme est annulée automatiquement
si après l'événement interprété comme une chute:
- Des pas sont détectés,
- L'altitude du dispositif augmente d'une hauteur correspondant au relevé d'une personne,
par exemple plus de 60 cm,
- Le capteur sensitif du dispositif détecte les événements « recouvert par une main
» pendant 3s puis « découvert »,
ou si le dispositif n'était pas porté par son utilisateur.
[0035] Dans le cas d'un portage en pendentif, un apprentissage de la position pseudo-verticale
est mis en place visant à réduire les fausses alarmes tant que ce modèle d'orientation
est valide.
[0036] En effet lorsque le dispositif est porté en pendentif, la modélisation de la position
peut être réalisée puisque le dispositif maintient une pseudo verticalité. Un calcul
de variance sur X, Y, Z sur une période de l'ordre de la seconde caractérise la stabilité
de l'orientation dans l'espace du porteur. Un modèle de cette orientation est établi
et mis à jour à partir des moyennes de X, Y, Z, en ne retenant que les orientations
suffisamment stables. Le suivi de ce modèle d'orientation permet d'isoler les variations
d'orientation limitées, même entrecoupées de brèves variations rapides, qui correspondent
à une activité maîtrisée. Cette détection permet d'infirmer une chute, si l'orientation
du dispositif respecte le modèle établi, ou de la confirmer si le modèle n'est plus
validé.
[0037] En prévention, le dispositif va modéliser les pas du porteur par l'analyse, au moyen
de l'accéléromètre 3 des petits chocs récurrents dus aux pas qui donne la manière
dont il se déplace et en particulier, la vitesse de marche, l'amplitude des pas, leur
régularité, le déséquilibre éventuel de la marche et signaler des variations importantes
susceptibles de traduire un manque d'équilibre pouvant conduire à un risque de chute.
[0038] La détection de chute elle même est réalisée par analyse des mesures acquises par
l'accéléromètre 3.
[0039] L'accéléromètre transmet une mesure combinant l'accélération due à la gravité et
l'accélération due aux mouvements du porteur du dispositif. Pour minimiser les calculs,
les données d'accélérométrie dans les 3 axes (X,Y,Z) de l'accéléromètre sont principalement
travaillées en norme
2 c'est-à-dire sous la forme X
2+Y
2+Z
2.
[0040] Il est à noter que les axes X, Y et Z de l'accéléromètre sont fixes par rapport à
l'accéléromètre dont la position dans l'espace est quelconque.
[0041] Les mesures données par l'accéléromètre pour les 3 axes sont une combinaison de la
composante gravité et des composantes mouvement.
[0042] Le principe de détection d'une chute de la présente invention est schématisé à la
figure 2. Il consiste à analyser les mesures au travers de trois prismes d'étude:
la recherche de la chute libre du dispositif 100 correspondant à une annulation de
la gravité qui est symptomatique d'une chute libre, l'analyse des mouvements 200 de
la personne, du fait que la chute d'une personne s'accompagne de mouvements, et la
détection de chocs 300 par détection des rebonds de la masselotte de l'accéléromètre
et la variation de l'angle du vecteur représenté par X,Y et Z dans le temps au moyen
d'un calcul de l'angle solide formé entre 2 échantillons temporellement rapprochés,
cette détection étant nécessaire pour déterminer une fin de chute.
[0043] Pour caractériser un évènement de chute, on va filtrer les données et poser des seuils
pour les 3 paramètres: perte de la composante gravité, intensité du mouvement, détection
de chocs puis combiner les résultats après filtre et seuils au travers d'une fonction
mathématique dont le résultat sera lui aussi comparé à un seuil pour déterminer s'il
y a chute ou non.
[0044] Pour la détection, trois séries de calculs sont réalisées.
[0045] Une première série 100 de calculs correspond à la recherche de la chute libre et
comprend un calcul 101 de la norme au carré N
2 des positions X
2+Y
2+Z
2, un stockage 102 de n1 valeurs de N
2.
[0046] Ces n1 valeurs vont être traités suivant deux branches :
Une première branche comprend un calcul 103 de a valeur moyenne des n1 valeurs de N2, le calcul de b valeur moyenne des 4 dernières valeurs de N2, Le calcul (104) de c=a-b et un filtrage 105;
Une seconde branche comprend la comparaison (106) des valeurs successives de n2 échantillons
de la norme au carré N2 par rapport à un seuil, si n2 échantillons consécutifs sont inférieurs au seuil un indicateur de Chute libre est
positionné.
[0047] Une deuxième série 200 de calculs correspond à l'analyse du mouvement et comporte
un stockage 201 de n
3 échantillons de X, Y, Z, le calcul 202 de la différence Δ entre deux échantillons,
le calcul 203 de la norme au carré du Δ: N
2Δ = ΔX
2+ ΔY
2+ ΔZ
2, un filtrage 204 des valeurs N
2Δ.
[0048] A l'étape 205 on prend en compte l'indicateur chute libre de l'étape 106 qui, si
il est positionné, va mettre la valeur N
2Δ à une valeur maximale prédéterminée. A l'étape 206 est effectuée une comparaison
de N
2Δ avec un seuil S
Δ.
[0049] Une troisième série 300 de calculs correspond à la détection de chocs et comporte
un stockage 301 de n
4 valeurs de X, Y, Z, le calcul 302 de la norme au carré X
2+Y
2+Z
2, le calcul 303 de la variation de l'angle V
a entre les échantillons et la comparaison 304 de cette variation V
a à un seuil S
a.
[0050] Lorsque Va est supérieur au seuil Sa, la valeur de N
2Δ est validée en 207 et les valeurs N
2, N
2Δ sont utilisées dans une fonction mathématique 400 donnant une valeur de pertinence
de chute elle même comparée à un seuil 410 pour caractériser la chute.
[0051] La fonction mathématique, qui prend en compte la valeur filtrée à l'étape 105 de
c et la norme carrée du Δ (N
2Δ) validée (207), intègre notamment une multiplication de ces 2 valeurs (y
1), la soustraction d'une constante au résultat de la multiplication pour éliminer
les évènements mineurs (y
2).
[0052] Cette fonction permet de détecter un dépassement du seuil suivi d'un retour à un
état normal dans un temps déterminé caractéristique d'une chute ou a minima de la
phase terminale d'une chute (avant arrêt même bref lorsqu'il est suivi de convulsions)
[0053] Le principe d'analyse des données en norme au carré oblige à prendre en compte un
certain nombre de phénomènes et les filtrer. En particulier l'étirement d'échelle
du bruit (amplifié par le carré), la récupération des valeurs signées lorsque cela
s'avère nécessaire
[0054] Pour la détection de la disparition de la composante gravité il faut traiter le cas
où, pendant la chute, un mouvement du bras, dans le sens de la chute par exemple,
va faire que l'accéléromètre va détecter une accélération qui peut être interprétée
comme un retour de la composante gravité alors qu'on est bien en face d'une chute.
Pour cela on va isoler les séquences, perte de gravité, retour de la gravité, perte
de la gravité.
[0055] De même, sur l'analyse du mouvement il faut filtrer les mouvements répétitifs qui
bien évidemment ne correspondent pas à une chute. Ce filtrage intègre une autocorrélation
des signaux X, Y, Z pris séparément sur différentes échelles de temps afin de détecter
plusieurs spectres de fréquences caractéristiques par ex dans une gamme de 0.3 à 3
Hz
[0056] Le dispositif acquiert les données de l'accéléromètre en X, Y, Z entre 20Hz et 30Hz
et plus particulièrement autour de 25Hz et l'accéléromètre comporte un filtre passe
bas entre 1000Hz et 2000Hz, typiquement à 1500Hz.
[0057] Dans le cas d'un système avec une base de télésurveillance, cette dernière est équipée
de moyens de connexion au réseau téléphonique, de moyens radios compatibles avec les
moyens radios du dispositif, de moyens de traitement et de calcul adaptés à réaliser
une gestion des alarmes et une surveillance du dispositif. Le dispositif est optimisé
pour avoir une faible consommation ce qui est possible en limitant l'usage d'un capteur
de pression uniquement dans des phases de recherche d'une remontée du dispositif pour
invalider une alarme.
[0058] Dans le cas d'une détection de chute suivie d'un relevage, le dispositif peut éventuellement
envoyer une information spécifique qui peut par exemple d'alerte mineure pour le personnel
de surveillance.
[0059] La combinaison de la mesure en norme au carré avec des mesures de détection de chocs
et d'analyse de mouvement améliorent sensiblement le filtrage des fausses détections
de chute par rapport aux dispositifs antérieurs à capteurs accéléromètres. L'invention
n'est pas limitée à l'exemple représenté et notamment le dispositif dans une version
plus complexe peut comporter d'autres capteurs comme notamment un capteur GPS.
[0060] Un mode de veille par détection d'inactivité sur quelques secondes vient compléter
le système, en réduisant la consommation énergétique. La phase d'endormissement et
de réveil gère toutes les mises à jour et invalidation nécessaires des éléments mémorisés.
1. Procédé de surveillance de l'état d'une personne porteuse d'un dispositif de surveillance
et de détection de chutes réalisé par analyse de mesures acquises par un accéléromètre
trois axes qui transmet une mesure combinant une accélération due à la gravité et
une accélération due aux mouvements de ladite personne
caractérisé en ce qu'il comprend:
- un calcul (100) de recherche de chute libre comportant le calcul (101) de la norme
au carré N2= X2+Y2+Z2 d'échantillons successifs de données de mesure des axes X, Y et Z de l'accéléromètre,
un stockage (102) de n1 valeurs de N2, un calcul (103) d'une valeur moyenne a des n1 valeurs de N2 et une valeur moyenne b des p dernières valeurs de N2, un calcul (104) de la différence c=a-b, un filtrage (105);
- la comparaison (106) de valeurs successives de la norme au carré N2 par rapport à un seuil pour positionner un indicateur de chute libre si n2 valeurs
successives de N2 sont inférieures au seuil;
- un calcul (200) d'analyse du mouvement comportant un stockage (201) de n3 échantillons
de X, Y, Z, le calcul (202) de la différence Δ entre [des échantillons temporellement
rapproché,, le calcul (203) de la norme au carré de ladite différence Δ: N2Δ= ΔX2+ ΔY2+ ΔZ2, un filtrage (204) des valeurs N2Δ, le remplacement (205) des valeurs N2Δ calculées par une valeur prédéterminée si l'indicateur Chute libre est positionné,
la comparaison (206) de N2Δ avec un seuil SΔ;
- un calcul de détection de chocs (300) comportant un stockage (301) de n4 valeurs
de X, Y, Z, le calcul (302) de la norme au carré N2=X2+Y2+Z2, le calcul (303) de la variation de l'angle Va entre les échantillons par un calcul d'angle solide adapté aux normes carrées;
- une étape de comparaison (304) de cette variation Va à un seuil Sa telle que:
- lorsque Va est supérieur au seuil Sa, la valeur de N2Δ est validée (207) en tant que choc et les valeurs N2, N2Δ sont utilisées dans une fonction mathématique intégrant un seuil et une dérivation
de Va afin de détecter un dépassement du seuil suivi d'un retour à un état normal
dans un temps déterminé caractéristique d'une chute (400) donnant une valeur de pertinence
y de chute elle même comparée à un seuil Sa (410) pour caractériser la chute,
- lorsque y est inférieur au seuil Sa la chute n'est pas suspectée, lorsque y est
supérieur au seuil, la chute est suspectée.
2. Procédé selon la revendication 1 comportant une détection de séquences perte de gravité,
retour de gravité, perte de gravité en sorte de filtrer des mouvements opposés à la
direction générale d'une chute.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2 comportant un filtrage de mouvements répétitifs.
4. Procédé selon la revendication 1, 2 ou 3 pour lequel l'étape de validation d'une chute
comporte une série de mesures de pression et un calcul de variation de pression adapté
à détecter un relevage du porteur s'opposant à la validation de la chute.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes comportant une temporisation
avant alarme dite première temporisation.
6. Procédé selon la revendication 5 comportant une attente de détection de recouvrement
d'un capteur de dévalidation d'alarme (6, 13) pendant ladite première temporisation
et une seconde temporisation de validation de durée de recouvrement, l'alarme étant
déclenchée si un appui n'est pas détecté pendant la première temporisation ou si ledit
recouvrement est d'une durée inférieure à la seconde temporisation.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes pour lequel la détection
d'un état porté et d'un état non porté du dispositif par un utilisateur est réalisée
par mesure de variation du signal I/Q d'un composant radio (5) du dispositif.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes comportant une modélisation
des pas du porteur par l'analyse des petits chocs récurrents dus aux pas qui donne
la manière dont il se déplace, ladite modélisation comportant la modélisation des
paramètres vitesse de marche, amplitude des pas, régularité, déséquilibre éventuel
de la marche et comportant une ou plusieurs étapes de signalisation de variations
importantes desdits paramètres susceptibles de traduire un manque d'équilibre pouvant
conduire à un risque de chute.
9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes pour lequel l'étape
de validation de détection de chute active un vibreur (9).
10. Dispositif portable de surveillance et de détection de chutes d'une personne adapté
à mettre en oeuvre le procédé de l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il comporte un accéléromètre (3) à trois axes pour détecter les chutes, un capteur
de désactivation d'alarme (6), un capteur de pression (4), un vibreur (9), des moyens
de calcul (1, 2) et des moyens d'alarme (5, 8).
11. Dispositif selon la revendication 10 comportant un boîtier étanche alimenté par pile
pouvant être porté en en médaillon, en bracelet, ou à la ceinture.
12. Dispositif selon la revendication 10 caractérisé en ce qu'il est miniaturisé pour être incorporé dans un vêtement ou dans tout objet porté.
13. Dispositif selon la revendication 10, 11 ou 12 pour lequel les moyens d'alarme comportent
des composants radio (5) adaptés à transmettre les alarmes et les données de fonctionnement
du dispositif soit vers un téléphone mobile soit vers une base de téléassistance soit
vers un réseau LPWAN (Low Power Wide Area Network).