Domaine technique
[0001] La présente invention concerne un ensemble horloger, notamment une pièce d'horlogerie,
comprenant :
- un mécanisme, lequel forme notamment en partie un mouvement mécanique,
- un résonateur mécanique susceptible d'osciller le long d'un axe d'oscillation autour
d'une position neutre correspondant à son état d'énergie mécanique potentielle minimale,
- un dispositif d'entretien du résonateur mécanique formant avec ce dernier un oscillateur
mécanique agencé pour cadencer la marche du mécanisme, chaque oscillation du résonateur
mécanique présentant deux alternances successives entre deux positions extrêmes sur
l'axe d'oscillation qui définissent l'amplitude d'oscillation de l'oscillateur mécanique,
- un dispositif de régulation agencé pour réguler la fréquence de l'oscillateur mécanique,
ce dispositif de régulation comprenant un oscillateur auxiliaire, généralement plus
précis que ledit oscillateur mécanique, et un dispositif agencé pour appliquer sur
commande des impulsions de régulation au résonateur mécanique qui le freinent momentanément.
[0002] En particulier, le résonateur mécanique est un balancier-spiral et le dispositif
d'entretien comprend un échappement classique, par exemple à ancre suisse. L'oscillateur
auxiliaire est formé notamment par un résonateur à quartz ou par un résonateur intégré
dans un circuit électronique.
Arrière-plan technologique
[0003] Des mouvements formant des ensembles horlogers tels que définis dans le domaine de
l'invention ont été proposés dans quelques documents antérieurs. Le brevet
CH 597 636, publié en 1977, propose un tel mouvement en référence à sa figure 3. Le mouvement
est équipé d'un résonateur formé par un balancier-spiral et d'un dispositif d'entretien
classique comprenant une ancre et une roue d'échappement en liaison cinématique avec
un barillet muni d'un ressort. Ce mouvement horloger comprend un dispositif de régulation
de la fréquence de l'oscillateur mécanique. Ce dispositif de régulation comprend un
circuit électronique et un ensemble magnétique formé d'une bobine plate, agencée sur
un support sous la serge du balancier, et de deux aimants montés sur le balancier
et agencés proches l'un de l'autre de manière à passer tous deux au-dessus de la bobine
lorsque l'oscillateur est activé.
[0004] Le circuit électronique comprend une base de temps comprenant un résonateur à quartz
et servant à générer un signal de fréquence de référence FR, cette fréquence de référence
étant comparée avec la fréquence FG de l'oscillateur mécanique. La détection de la
fréquence FG de l'oscillateur est réalisée via les signaux électriques générés dans
la bobine par la paire d'aimants. Le circuit de régulation est agencé pour pouvoir
engendrer momentanément un couple de freinage via un couplage magnétique aimant-bobine
et une charge commutable reliée à la bobine. Le document
CH 597 636 donne l'enseignement suivant : « Le résonateur ainsi formé doit présenter une fréquence
d'oscillation variable selon l'amplitude de part et d'autre de la fréquence FR (défaut
d'isochronisme) ». On enseigne donc que l'on obtient une variation de la fréquence
d'oscillation d'un résonateur non isochrone en variant son amplitude d'oscillation.
Une analogie est faîte entre l'amplitude d'oscillation d'un résonateur et la vitesse
angulaire d'une génératrice comprenant un rotor muni d'aimants et agencé dans un rouage
du mouvement horloger pour en réguler sa marche. Comme un couple de freinage diminue
la vitesse de rotation d'une telle génératrice et ainsi sa fréquence de rotation,
il est ici seulement envisagé de pouvoir diminuer la fréquence d'oscillation d'un
résonateur obligatoirement non isochrone par l'application d'un couple de freinage
diminuant son amplitude d'oscillation.
[0005] Pour effectuer une régulation électronique de la fréquence de la génératrice, respectivement
de l'oscillateur mécanique, il est prévu dans un mode de réalisation donné que la
charge soit formée par un redresseur commutable via un transistor qui charge une capacité
de stockage lors des impulsions de freinage, pour récupérer l'énergie électrique afin
d'alimenter le circuit électronique. L'enseignement constant donné dans le document
CH 597 636 est le suivant : Lorsque FG > FR le transistor est conducteur ; on prélève alors
une puissance Pa sur la génératrice / l'oscillateur. Lorsque FG < FR, le transistor
est non-conducteur ; on ne prélève donc plus d'énergie sur la génératrice / l'oscillateur.
En d'autres termes, on régule seulement lorsque la fréquence de la génératrice / de
l'oscillateur est supérieure à la fréquence de référence FR. Cette régulation consiste
à freiner la génératrice / l'oscillateur dans le but de diminuer sa fréquence FG.
Ainsi, dans le cas de l'oscillateur mécanique, l'homme du métier comprend qu'une régulation
n'est possible que lorsque le ressort de barillet est fortement armé et que la fréquence
d'oscillation libre (fréquence propre) de l'oscillateur mécanique est supérieure à
la fréquence de référence FR, comme résultat d'un défaut d'isochronisme voulu de l'oscillateur
mécanique sélectionné. On a donc un double problème, à savoir l'oscillateur mécanique
est sélectionné pour ce qui est normalement un défaut dans un mouvement mécanique
et la régulation électronique n'est fonctionnelle que lorsque la fréquence propre
de cet oscillateur est supérieure à une fréquence nominale.
[0006] En conclusion, l'enseignement donné généralement à l'homme du métier est le suivant
: Si on veut réguler électroniquement la fréquence d'un balancier-spiral d'un mouvement
horloger classique, il faut changer le balancier-spiral pour premièrement agencer
au moins un aimant dessus et deuxièmement pour modifier sa fréquence propre de manière
à ce que cette fréquence propre soit supérieure à la fréquence voulue. La conséquence
d'un tel enseignement est claire : On doit dérégler le résonateur mécanique pour qu'il
oscille à une fréquence trop élevée de manière à permettre au dispositif de régulation
de ramener constamment sa fréquence à une fréquence moindre, correspondant à la fréquence
théorique voulue, par une succession d'impulsions de freinage. Par conséquent, le
mouvement horloger qui en résulte est volontairement réglé pour qu'une marche précise
dépende de la régulation électronique, faute de quoi un tel mouvement horloger aurait
une dérive temporelle très importante. Ainsi, si pour une raison ou une autre le dispositif
de régulation est désactivé, notamment pour cause de détérioration, alors la montre
équipée d'un tel mouvement ne sera plus précise, et ceci dans une mesure telle qu'elle
n'est de fait plus fonctionnelle. Une telle situation est problématique.
[0007] L'utilisation d'un système électromagnétique du type aimant-bobine pour coupler le
balancier-spiral avec le circuit électronique de régulation engendre divers problèmes.
Premièrement, l'agencement d'aimants permanents sur le balancier a pour conséquence
qu'un flux magnétique est constamment présent dans le mouvement horloger et que ce
flux magnétique varie spatialement de manière périodique. Un tel flux magnétique peut
avoir une action néfaste sur divers organes ou éléments du mouvement horloger, notamment
sur des éléments en matériau magnétique comme des pièces en matériau ferromagnétique.
Ceci peut avoir des répercussions sur la bonne marche du mouvement horloger et également
augmenter des usures d'éléments pivotés. On peut certes penser à blinder dans une
certaine mesure le système magnétique en question, mais un blindage nécessite des
éléments particuliers qui sont portés par le balancier. Un tel blindage tend à augmenter
l'encombrement du résonateur mécanique et son poids. De plus, il limite les possibilités
de configurations esthétiques épurées. De plus, un champ magnétique externe de forte
intensité peut détériorer les éléments aimantés du système électromagnétique.
[0008] L'homme du métier connaît des propositions de réalisation de mouvements mécaniques
horlogers, comprenant un dispositif de régulation de la fréquence du balancier-spiral,
où il est prévu d'agir sur le balancier oscillant par un système électromécanique
formé, d'une part, par une butée qui est agencée sur le balancier et, d'autre part,
par un actuateur muni d'un doigt mobile qui est actionné à une fréquence de freinage
déterminée en direction de la butée. Ce concept vise à synchroniser la fréquence de
l'oscillateur sur celle d'un oscillateur à quartz par une prétendue interaction entre
le doigt et la butée lorsque l'oscillateur mécanique présente une dérive temporelle
relativement à l'oscillateur à quartz, le doigt venant soit bloquer momentanément
le balancier qui est alors stoppé dans son mouvement durant un certain intervalle
de temps (la butée venant en appui contre le doigt déplacé dans sa direction lors
du retour du balancier en direction de sa position neutre), soit limiter l'amplitude
d'oscillation lorsque le doigt arrive contre la butée alors que le balancier tourne
en direction de sa position d'amplitude maximale.
[0009] Un tel système de régulation présente de nombreux inconvénients et on peut sérieusement
douter qu'il puisse former un système fonctionnel. L'action 'aveugle' du doigt relativement
au mouvement de la butée et à un déphasage initial potentiel quelconque de l'oscillation
de la butée par rapport à celle du doigt pose de multiples problèmes. De plus, l'action
est limitée à une position angulaire donnée par la position de l'actionneur relativement
au balancier-spiral. Ainsi, l'effet de l'interaction entre le doigt et la butée dépend
de l'amplitude d'oscillation du balancier-spiral et de la position de l'actionneur.
En conclusion, de telles réalisations paraissent à l'homme du métier comme hautement
improbables, et cet homme du métier se détourne d'un tel enseignement. D'ailleurs,
les présents inventeurs n'ont pas connaissance de montres équipées d'un tel système
électromécanique qui auraient été mises sur le marché.
Résumé de l'invention
[0010] Un but de la présente invention est de trouver une solution aux problèmes techniques
et inconvénients mentionnés ci-avant dans l'arrière-plan technologique.
[0011] Un premier objectif, dans le cadre du développement ayant conduit à la présente invention,
était de proposer un ensemble horloger comprenant un mouvement mécanique, avec un
résonateur mécanique classique du type balancier-spiral, et un dispositif de régulation
qui n'utilise pas un système aimant-bobine pour coupler le résonateur mécanique à
ce dispositif de régulation, en particulier qui ne nécessite pas d'agencer au moins
un aimant permanent sur le balancier. On notera que, dans le cadre de la description
de la présente invention, un tel système aimant-bobine engendre des impulsions de
freinage magnétique, un flux magnétique généré par au moins une bobine étant couplé
au flux magnétique dudit au moins un aimant permanent embarqué sur le résonateur mécanique.
[0012] Un deuxième objectif, dans le cadre du développement ayant conduit à la présente
invention, était de réaliser un ensemble horloger comprenant un mouvement mécanique
avec un oscillateur mécanique et un dispositif de régulation de cet oscillateur mécanique,
mais sans avoir à dérégler initialement l'oscillateur mécanique, pour avoir une pièce
d'horlogerie qui a la précision d'un oscillateur électronique auxiliaire (notamment
muni d'un résonateur à quartz) lorsque le dispositif de régulation est fonctionnel
et la précision de l'oscillateur mécanique lorsque ce dispositif de régulation est
désactivé ou hors fonction, mais avec une précision pouvant correspondre au meilleur
standard dans ce dernier cas. En d'autres termes, on cherche à adjoindre une régulation
électronique à un mouvement mécanique par ailleurs réglé le plus précisément possible
de sorte qu'il reste fonctionnel, avec la meilleure marche possible, lorsque la régulation
électronique est non active.
[0013] La présente invention a aussi pour but de proposer un ensemble horloger répondant
à au moins au premier objectif et qui soit robuste, c'est-à-dire qui puisse conserver
une haute précision même après une perturbation extérieure comme un choc.
[0014] A cet effet, la présente invention concerne un ensemble horloger tel que défini à
la revendication 1, ainsi qu'un module de régulation tel que défini à la revendication
16. Divers modes de réalisation et variantes sont les objets des revendications dépendantes.
Ainsi, l'ensemble horloger selon l'invention comprend un circuit électronique de commande,
agencé pour pouvoir générer un signal de commande qui est fourni au dispositif d'application
d'impulsions de régulation pour l'activer, et un capteur agencé pour pouvoir détecter
le passage du résonateur mécanique par une certaine position donnée sur l'axe d'oscillation.
Le dispositif de régulation de cet ensemble horloger comprend un dispositif de mesure
agencé pour pouvoir mesurer, sur la base de signaux de position fournis par le capteur,
une dérive temporelle de l'oscillateur mécanique relativement à l'oscillateur auxiliaire.
De manière avantageuse, le dispositif d'application d'impulsions de régulation de
l'ensemble horloger est un dispositif électromécanique agencé de manière à pouvoir
engendrer, en réponse au signal de commande susmentionné qui est fonction de la dérive
temporelle mesurée, des impulsions de freinage mécanique appliquées au résonateur
mécanique et exerçant chacune un certain couple de force sur ce résonateur mécanique,
pour réguler la fréquence moyenne de l'oscillateur mécanique, lorsqu'au moins une
certaine dérive temporelle de cet oscillateur mécanique est détectée. Finalement,
le résonateur mécanique définit une surface de freinage présentant une certaine étendue
selon l'axe d'oscillation du résonateur mécanique et agencée de manière à permettre
au moins l'application d'une impulsion de freinage mécanique avec son déclenchement
à un certain instant donné au cours d'une alternance, parmi les deux alternances d'une
oscillation de l'oscillateur mécanique, quelle que soit l'amplitude d'oscillation
de cet oscillateur mécanique dans une plage d'amplitude ayant une certaine étendue
et correspondant à une plage de fonctionnement utile de l'oscillateur mécanique, ledit
instant donné étant sélectionné de sorte que le passage par la position neutre du
résonateur mécanique n'intervienne pas au cours de l'impulsion de freinage mécanique.
[0015] Par impulsion de freinage mécanique', on comprend un freinage de nature mécanique
et non seulement un effet mécanique résultant du freinage. Ainsi, cette expression
exclut dans le sens premier qui lui est donné un freinage sans contact via un couplage
électromécanique entre une bobine stationnaire et au moins un aimant monté sur le
résonateur mécanique, car dans ce dernier cas, le freinage est magnétique et opéré
au travers d'un système électromagnétique dont un élément, à savoir ledit au moins
un aimant, est fixé à un organe oscillant du résonateur mécanique, changeant ainsi
l'agencement classique de l'organe oscillant, par exemple un balancier. Certes, le
freinage magnétique a pour effet final une réduction de l'énergie mécanique de l'organe
oscillant, mais le freinage n'est pas mécanique dans sa nature. L'expression susmentionnée
exclut également un freinage résultant d'un couplage électrique entre l'organe oscillant
et une unité stationnaire du dispositif de régulation. Par contre, évidemment, cette
expression n'exclut pas des éléments électriques et/ou magnétiques incorporés dans
le dispositif électromécanique qui engendre des impulsions de freinage mécanique appliquées
au résonateur mécanique. Au contraire, le terme 'électromécanique' indique qu'au moins
un élément électrique forme le dispositif d'application d'impulsions de régulation.
[0016] Dans un mode de réalisation préféré, le dispositif d'application d'impulsions de
régulation est formé par un actionneur comprenant au moins un organe de freinage qui
est agencé pour être actionné, en réponse au signal de commande susmentionné, de manière
à exercer sur l'organe oscillant du résonateur mécanique un certain couple de force
mécanique durant les impulsions de freinage mécanique. Le freinage est donc obtenu
par un contact physique entre l'organe de freinage et l'organe oscillant.
[0017] Dans une variante avantageuse du mode de réalisation préféré susmentionné, le dispositif
d'application d'impulsions de régulation est agencé de manière que l'énergie de freinage
de chaque impulsion de freinage mécanique est inférieure à une énergie de blocage,
pour ne pas stopper momentanément le résonateur mécanique au cours des impulsions
de freinage. Ensuite, l'organe oscillant et l'organe de freinage sont agencés de manière
que les impulsions de freinage mécanique puissent être appliquées principalement par
un frottement sec dynamique entre l'organe de freinage et la surface de freinage de
l'organe oscillant.
[0018] Grâce aux caractéristiques de l'invention, il est possible d'adjoindre à un mouvement
mécanique de base un module de régulation de son oscillateur mécanique (comprenant
un balancier-spiral) sans avoir à modifier ce mouvement mécanique de base. Ceci est
un grand avantage. En particulier, on peut réaliser l'ensemble horloger selon l'invention
sans avoir à varier les propriétés cinématiques de l'oscillateur mécanique. Si nécessaire,
un traitement de surface (généralement partiel) du balancier peut être prévu pour
le fonctionnement du capteur. Un tel traitement peut se limiter à apposer un point
noir sur un bras du balancier ou sous la serge de ce balancier dans le cas d'un capteur
optique. Ainsi, la conception du mouvement mécanique de base n'a pas à être changée
pour réaliser un ensemble horloger selon l'invention. Dans un premier cas où l'ensemble
horloger est réalisé entièrement à neuf, on peut donc prendre un calibre existant
ayant déjà fait ses preuves en production et lui associé un module de régulation additionnel
selon l'invention, en agençant en périphérie du mouvement horloger correspondant à
ce calibre le module de régulation de manière à permettre l'application des impulsions
de freinage mécanique au résonateur mécanique. C'est au niveau de l'habillage de l'ensemble
horloger qu'il faudra éventuellement prévoir une adaptation pour permettre l'incorporation
du module de régulation additionnel. Dans un deuxième cas, l'ensemble horloger selon
l'invention est formé par un mouvement horloger de base déjà mis, dans un premier
temps, sur le marché dans une montre et auquel on ajoute, dans un deuxième temps,
un module de régulation selon l'invention pour augmenter sa précision. Une adaptation
au niveau de l'habillage de la montre peut s'avérer nécessaire, mais n'est pas forcément
obligatoire. Par exemple, un usinage au niveau d'un cercle d'emboîtage peut s'avérer
suffisant pour permettre l'incorporation de l'ensemble horloger dans la boîte de montre
déjà en possession d'un utilisateur, c'est-à-dire avec un ajout d'un module de régulation
selon l'invention, objet de revendications annexées.
[0019] Selon un mode de réalisation principal, le dispositif de mesure est agencé pour déterminer
si la dérive temporelle de l'oscillateur mécanique correspond à au moins une avance
ou à au moins un retard. Ensuite, le circuit de commande et le dispositif d'application
d'impulsions de régulation sont agencés pour pouvoir appliquer sélectivement au résonateur
mécanique, lorsque la dérive temporelle mesurée correspond à une certaine avance,
une première impulsion de freinage mécanique dont au moins une majeure partie intervient
entre l'instant initial et l'instant médian d'une alternance (première demi-alternance)
et, lorsque la dérive temporelle mesurée correspond à un certain retard, une deuxième
impulsion de freinage mécanique dont au moins une majeure partie intervient entre
l'instant médian et l'instant final d'une alternance (seconde demi-alternance). On
notera que chaque période d'oscillation de l'oscillateur mécanique définit une première
alternance suivie d'une seconde alternance et chaque alternance présente un passage
du résonateur mécanique par sa position neutre audit instant médian.
[0020] Ainsi, en résumé, le circuit de commande et le dispositif d'application d'impulsions
de régulation sont agencés pour appliquer sélectivement au résonateur mécanique, lorsque
la dérive temporelle mesurée correspond à une certaine avance, une impulsion de freinage
mécanique dans une première demi-alternance de l'oscillation du résonateur mécanique
et, lorsque la dérive temporelle mesurée correspond à un certain retard, une impulsion
de freinage mécanique dans une seconde demi-alternance.
[0021] Dans une variante principale, le dispositif de régulation comprend un dispositif
de détermination de positions temporelles du résonateur mécanique qui est agencé pour
pouvoir déterminer, dans une alternance d'une oscillation du résonateur mécanique,
un premier instant qui intervient avant l'instant médian et après l'instant initial
de cette alternance et, aussi dans une alternance d'une oscillation de ce résonateur
mécanique, un deuxième instant qui intervient après l'instant médian et avant l'instant
final de cette alternance. Ensuite, le circuit de commande est agencé pour pouvoir
déclencher sélectivement une première impulsion de freinage mécanique sensiblement
au premier instant et une deuxième impulsion de freinage mécanique sensiblement au
deuxième instant. Finalement, la surface de freinage du résonateur mécanique comprend
un premier secteur, le long de son axe d'oscillation, pour l'application de la première
impulsion de freinage mécanique débutant sensiblement au premier instant et un deuxième
secteur, le long de l'axe d'oscillation, pour l'application de la deuxième impulsion
de freinage mécanique débutant sensiblement au deuxième instant, quelle que soit l'amplitude
d'oscillation de l'oscillateur mécanique dans sa plage de fonctionnement utile.
Brève description des figures
[0022] L'invention sera décrite ci-après de manière plus détaillée à l'aide des dessins
annexés, donnés à titre d'exemples nullement limitatifs, dans lesquels :
- La Figure 1 est une vue de dessus d'un ensemble horloger selon l'invention,
- La Figure 2 montre un premier mode de réalisation d'un dispositif de régulation pour
réguler la fréquence d'oscillation d'un balancier-spiral d'un ensemble horloger selon
l'invention,
- La Figure 3 montre le signal de position fourni par un capteur détectant le passage
du balancier-spiral par sa position neutre et l'application d'une première impulsion
de freinage dans une certaine alternance avant que le balancier-spiral passe par sa
position neutre, ainsi que la vitesse angulaire du balancier et sa position angulaire
dans un intervalle temporel au cours duquel intervient la première impulsion de freinage,
- La Figure 4 est une figure similaire à celle de la Figure 3 avec l'application d'une
deuxième impulsion de freinage dans une certaine alternance après que le balancier-spiral
a passé par sa position neutre,
- La Figure 5 montre le schéma électronique d'un deuxième mode de réalisation du dispositif
de régulation de l'oscillateur mécanique selon l'invention,
- La Figure 6 est un organigramme d'un mode de fonctionnement du dispositif de régulation
de la Figure 5,
- La Figure 7 montre le schéma électronique d'une variante du deuxième mode de réalisation
du dispositif de régulation de l'oscillateur mécanique,
- La Figure 8 montre deux signaux digitaux intervenant dans le circuit électronique
de la Figure 7,
- La Figure 9 est un organigramme d'un mode de fonctionnement du dispositif de régulation
de la Figure 7,
- La Figure 10 montre un troisième mode de réalisation d'un dispositif de régulation
selon l'invention, et
- La Figure 11 montre un mode de réalisation particulier du dispositif de freinage d'un
dispositif de régulation selon l'invention.
Description détaillée de l'invention
[0023] A la Figure 1 est représenté un ensemble horloger 2 selon la présente invention.
Il comprend un mouvement horloger mécanique 4 qui est formé au moins par un mécanisme
comprenant un rouage 10 entraîné par un ressort-moteur agencé dans un barillet 8 (ce
mécanisme est représenté partiellement à la Figure 1). Le mouvement horloger comprend
un résonateur mécanique 14, formé par un balancier 16 et un spiral 18, et un dispositif
d'entretien du résonateur mécanique formant avec ce résonateur mécanique un oscillateur
mécanique qui contrôle la marche du mécanisme. Le dispositif d'entretien comprend
un échappement 12, formé ici par une ancre et une roue d'échappement qui est reliée
cinématiquement au barillet par l'intermédiaire du rouage 10. Le résonateur mécanique
est susceptible d'osciller le long d'un axe d'oscillation, en particulier un axe circulaire,
autour d'une position neutre correspondant à un état d'énergie potentielle mécanique
minimale. Chaque oscillation du résonateur mécanique définit une période d'oscillation.
[0024] L'ensemble horloger 2 comprend en outre un dispositif 6 pour réguler électroniquement
la fréquence de l'oscillateur mécanique, ce dispositif de régulation comprenant un
circuit électronique de régulation 22 associé à un oscillateur auxiliaire formé par
un résonateur à quartz 23. On notera que d'autres types d'oscillateurs auxiliaires
peuvent être prévus, notamment un oscillateur intégré entièrement dans le circuit
de régulation. Par définition, l'oscillateur auxiliaire est plus précis que l'oscillateur
mécanique. Le dispositif 6 comprend aussi un capteur 24 pour détecter au moins une
position angulaire du balancier lorsqu'il oscille et un dispositif 26 d'application
d'impulsions de régulation au résonateur mécanique 14. Finalement, l'ensemble horloger
comprend une source d'énergie 28 associée à un dispositif 26 de stockage de l'énergie
électrique engendrée par la source d'énergie. La source d'énergie est par exemple
formée par une cellule photovoltaïque ou par un élément thermoélectrique, ces exemples
étant nullement limitatifs. Dans le cas d'une pile, la source d'énergie et le dispositif
de stockage forment ensemble un seul et même composant électrique.
[0025] De manière générale, le dispositif de régulation 6 comprend dans son circuit de régulation
un circuit électronique de commande agencé pour générer un signal de commande, lequel
est fourni au dispositif d'application d'impulsions de régulation qui est agencé de
manière à pouvoir engendrer, en réponse à ce signal de commande, des impulsions de
régulation successives exerçant chacune un certain couple de force sur le résonateur
mécanique. Selon l'invention, le capteur 24 est agencé pour pouvoir détecter le passage
d'au moins un point de référence du balancier 16 par une certaine position donnée
relativement à un support de ce résonateur mécanique. De préférence, le capteur est
agencé pour détecter au moins le passage du résonateur mécanique par sa position neutre.
On notera que, dans cette variante préférée, le capteur peut être associé à l'ancre
de l'échappement de manière à détecter le basculement de cette ancre lors des impulsions
d'entretien de l'oscillation qui sont prévues sensiblement lorsque le résonateur passe
par sa position neutre.
[0026] La détection du point neutre du résonateur permet de générer une référence de temps
utile et stable au sein des oscillations. En effet, en l'absence de perturbations
(notamment engendrées par les impulsions de freinage prévues pour la régulation),
le passage par le point neutre intervient toujours exactement au milieu des alternances,
indépendamment de l'amplitude d'oscillation. Par contre, la détection d'une autre
position angulaire du balancier ne donne pas une référence temporelle stable et bien
définie, notamment relativement aux événements que sont le passage du balancier-spiral
par sa position neutre et le début ou la fin des alternances, à savoir les instants
où le balancier est à amplitude maximale et à vitesse angulaire nulle (correspondant
à l'inversion du sens d'oscillation). De plus, comme la vitesse angulaire du balancier-spiral
est maximale lors de son passage par sa position neutre, la précision de cette détection
et ainsi la détection de l'instant correspondant sont meilleures. On comprendra mieux
par la suite le bénéfice de la détection du passage du balancier-spiral par sa position
neutre lors de l'exposé du procédé de régulation préféré qui sera fait en référence
aux Figures 3 et 4, et des modes de réalisation qui suivent.
[0027] De manière générale, le dispositif de régulation 6 comprend aussi un dispositif de
mesure agencé pour mesurer, sur la base de signaux de position fournis par le capteur,
une dérive temporelle de l'oscillateur mécanique relativement à l'oscillateur auxiliaire.
On comprend qu'une telle mesure est aisée dès lors qu'il est prévu un capteur capable
de détecter le passage du résonateur mécanique par son point neutre. Un tel événement
à lieu toutes les demi-périodes d'oscillation de l'oscillateur mécanique. Le circuit
de mesure sera décrit plus en détails par la suite.
[0028] Le dispositif 26 d'application d'impulsions de régulation est agencé pour pouvoir
appliquer au balancier 16 des impulsions de freinage mécanique pour réguler la fréquence
de l'oscillateur mécanique lorsqu'une certaine dérive temporelle de cet oscillateur
mécanique est constatée. Dans une variante particulière, l'énergie de freinage qui
est prise au résonateur mécanique par une quelconque impulsion de freinage mécanique
est prévue inférieure à l'énergie de blocage de l'oscillateur mécanique, ceci afin
de ne pas stopper momentanément le mouvement d'oscillation du résonateur mécanique
durant les impulsions de régulation. L'énergie de blocage est normalement définie
comme l'énergie cinétique du résonateur mécanique au début de l'impulsion de freinage
diminuée de la différence d'énergie potentielle de ce résonateur mécanique entre la
fin et le début de l'impulsion de freinage en question, pour autant que l'oscillateur
mécanique ne reçoive pas d'énergie d'entretien lors de cette impulsion de freinage.
Il s'agit donc dans cette variante particulière de diminuer, au cours de l'impulsion
de freinage, la vitesse angulaire du balancier-spiral sans le stopper plus ou moins
longtemps. On remarquera que pour garantir le bon fonctionnement de l'échappement
à ancre suisse d'un oscillateur horloger usuel, il est préférable que les impulsions
de freinage n'aient pas lieu lors des basculements de l'ancre, basculements au cours
desquels intervient un apport d'énergie d'entretien de l'oscillateur. Comme le basculement
de l'ancre intervient généralement autour de la position neutre du résonateur mécanique,
on évitera donc de perturber par une impulsion de freinage le mouvement d'oscillation
du balancier-spiral lors de son passage par cette position neutre.
[0029] Selon un premier mode de réalisation représenté à la Figure 2, le dispositif d'application
d'impulsions de régulation comprend un actionneur 36 ayant un organe de freinage mobile
38, lequel est actionné en réponse à un signal de commande de manière à exercer sur
l'organe oscillant, ici le balancier, du résonateur mécanique une certaine force mécanique
durant les impulsions de freinage mécanique. L'actionneur 36 comprend un élément piézoélectrique
alimenté par un circuit 39 qui génère une tension électrique en fonction d'un signal
de commande fourni par le circuit de régulation 22. Lorsque l'élément piézoélectrique
est mis momentanément sous tension, l'organe de freinage vient en contact avec une
surface de freinage du balancier pour le freiner. Dans l'exemple représenté à la Figure
2, la lame 38 formant l'organe de freinage se courbe et sa partie d'extrémité vient
presser contre la surface latérale circulaire 40 de la serge 17 du balancier 16. Ainsi,
la serge 17 définit, au moins sur un certain secteur angulaire, une surface de freinage
sensiblement circulaire. Ensuite, l'organe de freinage comprend une partie mobile,
ici la partie d'extrémité de la lame, qui définit un patin de freinage agencé de manière
à venir exercer une pression contre la surface de freinage sensiblement circulaire
lors de l'application des impulsions de freinage mécanique. De préférence, il est
prévu dans le cadre de la présente invention que l'organe oscillant et l'organe de
freinage sont agencés de manière que les impulsions de freinage mécanique sont appliquées
par un frottement sec dynamique ou un frottement visqueux entre l'organe de freinage
et une surface de freinage de l'organe oscillant.
[0030] Dans une variante avantageuse (non représentée), le balancier comprend un arbre central
qui définit, respectivement qui porte une partie autre que la serge du balancier définissant,
au moins sur un certain secteur angulaire, une surface de freinage circulaire. Dans
ce cas, un patin de l'organe de freinage est agencé de manière à venir exercer une
pression contre cette surface de freinage circulaire lors de l'application des impulsions
de freinage mécanique.
[0031] Une surface de freinage circulaire, pour un organe oscillant qui est pivoté (balancier),
associé à au moins un patin de freinage, porté par le dispositif de freinage du dispositif
de régulation, constitue un système mécanique de freinage qui présente des avantages
déterminants. En effet, grâce à un tel système, des impulsions de freinage peuvent
être appliquées au résonateur mécanique à n'importe quel instant des oscillations,
et ceci de manière indépendante de l'amplitude d'oscillation du balancier. Ensuite,
on peut gérer précisément la correction engendrée par une impulsion de freinage, en
particulier par une sélection appropriée de sa durée et par le couple de force de
freinage appliqué. On peut aussi, notamment grâce à la mesure de position effectuée
par le capteur, déterminer les instants au cours des alternances pour appliquer les
impulsions de freinage. Ainsi, au moins le couple de freinage, la durée des impulsions
et les instants respectifs auxquels elles sont engendrées peuvent être sélectionnés
et varier en fonction de la dérive temporelle de l'oscillateur mécanique. En particulier
il est ainsi possible d'engendrer de faibles corrections pour une régulation fine
et précise de la fréquence d'oscillation.
[0032] On notera que l'amplitude d'oscillation varie généralement en fonction du degré d'armage
du barillet (à moins qu'un dispositif spécifique pour produire une force constante
soit prévu). Ainsi, à un instant donné non nul avant ou après le passage du résonateur
par sa position neutre dans une quelconque alternance de son mouvement d'oscillation,
la position angulaire du balancier varie en fonction de l'amplitude d'oscillation.
Si on choisit par exemple de donner des impulsions de freinage pour réguler la fréquence
d'oscillation toujours à un intervalle de temps fixe déterminé avant ou après le passage
du résonateur par sa position neutre (voir le principe de régulation préféré exposé
par la suite), la surface de freinage doit alors s'étendre sur une certaine longueur
angulaire pour que le patin puisse dans tous les cas exercer une force de freinage
sur le balancier à différentes positions angulaires le long de cette surface de freinage.
Ainsi, le résonateur mécanique présente une surface de freinage qui s'étend sur au
moins un certain secteur angulaire ayant une certaine longueur angulaire qui est non
nulle (c'est-à-dire qu'un secteur angulaire est considéré comme non ponctuel), pour
permettre l'application d'impulsions de freinage mécanique au moins à un certain instant
donné dans les périodes d'oscillation de l'oscillateur mécanique, quelle que soit
l'amplitude d'oscillation du résonateur mécanique pour une plage de fonctionnement
utile de l'oscillateur mécanique.
[0033] On remarquera que, selon l'intervalle de temps susmentionné ou selon une plage temporelle
choisie pour appliquer des impulsions de freinage avant ou après les instants de passage
du résonateur mécanique par sa position neutre dans diverses alternances de son mouvement
d'oscillation, instants qui sont détectés par le capteur 34, il suffit que deux secteurs
angulaires déterminés du balancier présentent ou définissent respectivement deux surfaces
circulaires pour le patin de l'organe de freinage pour que les impulsions de freinage
puissent être appliquées dans une plage de fonctionnement utile de l'oscillateur mécanique,
c'est-à-dire sur une certaine plage angulaire utile pour l'amplitude de ses oscillations
(par exemple entre 200° et 300°). En termes généraux, il est prévu que la surface
de freinage du résonateur mécanique comprend au moins un premier secteur angulaire
pour l'application, dans des alternances, de premières impulsions de freinage mécanique
sensiblement à un premier instant situé avant l'instant médian de passage du résonateur
mécanique par sa position neutre et un deuxième secteur angulaire pour l'application,
dans des alternances, de deuxièmes impulsions de freinage mécanique sensiblement à
un deuxième instant situé après l'instant médian, quelle que soit l'amplitude d'oscillation
du résonateur mécanique dans une plage de fonctionnement utile de l'oscillateur mécanique
considéré. On remarquera que, dans un cas spécifique où le premier instant et le deuxième
instant sont prévus dans les alternances à même distance temporelle de l'instant médian
et du même côté de la position neutre, les premier et deuxième secteurs angulaires
sont sensiblement confondus et définissent ainsi un seul et même secteur angulaire
de freinage. Dans d'autres cas, les premier et deuxième secteurs angulaires ont une
partie commune ou sont distincts. Les mêmes considérations s'appliquent à un premier
intervalle de temps et un deuxième intervalle de temps dans lesquels on peut prévoir
d'appliquer respectivement les premières et deuxièmes impulsions de freinage. Dans
la variante représentée à la Figure 2, la surface de freinage présente une étendue
permettant l'application d'impulsions de freinage mécanique à n'importe quel instant
des oscillations du résonateur mécanique.
[0034] On notera encore que le patin de l'organe de freinage peut aussi présenter une surface
de contact circulaire, de même rayon que la surface de freinage, mais une telle configuration
n'est pas requise. La surface de contact peut être notamment plane, comme représenté
aux figures. Une surface plane a pour avantage de laisser une certaine marge dans
le positionnement de l'organe de freinage relativement au balancier, ce qui permet
d'avoir de plus grandes tolérances de fabrication et de montage du dispositif de freinage
dans le ou à la périphérie du mouvement horloger.
[0035] Le capteur 34 est un capteur optique du type photoélectrique. Il comprend une source
de lumière, agencée de manière à pouvoir envoyer un faisceau de lumière en direction
du balancier, et un détecteur de lumière, agencé pour recevoir en retour un signal
lumineux dont l'intensité varie périodiquement en fonction de la position du balancier.
Dans l'exemple schématique représenté à la Figure 2, le faisceau est envoyé sur la
surface latérale de la serge 17, cette surface présentant une zone limitée avec une
réflectivité différente des deux zones avoisinantes, de sorte que le capteur peut
détecter le passage de cette zone limitée et fournir au dispositif de régulation un
signal de position lorsque cet événement se produit. On comprendra que la surface
circulaire présentant une réflexion variable pour le faisceau de lumière peut être
située à d'autres endroits du balancier. La variation peut dans un cas particulier
être produite par un trou dans la surface réfléchissante. Le capteur peut aussi détecter
le passage d'une certaine partie du balancier, par exemple un bras, la position neutre
correspondant par exemple au milieu d'un signal réfléchi par ce bras ou au début,
respectivement à la fin d'un tel signal. On comprend donc que la modulation du signal
lumineux, laquelle peut consister en une succession d'impulsions lumineuses reçues
en retour par le photo-détecteur, peut définir la position angulaire du balancier
de diverses manières, par une variation négative ou positive de la lumière captée.
[0036] Dans d'autres variantes, le capteur de position peut être du type capacitif ou du
type inductif et être ainsi agencé de manière à pouvoir détecter une variation de
capacité, respectivement d'inductance en fonction de la position du balancier. Le
capteur inductif fonctionne de préférence sans présence de matière aimantée sur le
résonateur, par exemple par détection de la présence d'un matériau non aimanté ou
simplement d'une variation de distance entre un tel matériau et le capteur. L'homme
du métier connaît de nombreux capteurs qui pourront aisément être incorporés dans
l'ensemble horloger selon l'invention.
[0037] De manière avantageuse, les divers éléments du dispositif de régulation 6 forment
un module indépendant du mouvement horloger. Ainsi, ce module peut être assemblé ou
associé au mouvement mécanique 4 que lors de leur montage notamment dans une boîte
de montre. En particulier, un tel module peut-être fixé à un cercle d'emboîtage qui
entoure le mouvement horloger. On comprend que le module de régulation électronique
peut donc être avantageusement associé au mouvement horloger une fois ce dernier entièrement
monté et réglé, le montage et démontage de ce module pouvant intervenir sans devoir
intervenir sur le mouvement mécanique lui-même.
[0038] On décrira ci-après, en référence aux Figures 3 et 4, un procédé de régulation qui
constitue un perfectionnement remarquable de l'invention, puis des modes de réalisations
d'ensembles horlogers selon l'invention dans lesquels est implémenté ce procédé de
régulation très avantageux.
[0039] La Figure 3 montre quatre graphes. Le premier graphe donne le signal digital fourni
au cours du temps par le capteur 34 lorsque le résonateur 14 oscille, c'est-à-dire
lorsque l'oscillateur mécanique de l'ensemble horloger est activé. On remarquera que
le signal digital peut être fourni dans une première variante directement par le capteur,
mais dans une deuxième variante le capteur fourni un signal analogique et c'est le
circuit de régulation qui le convertit en signal digital, notamment au moyen d'un
comparateur. Comme exposé précédemment, le capteur et le balancier sont agencés de
manière à permettre au capteur de détecter les passages successifs du balancier-spiral
par sa position neutre. Un tel événement intervient deux fois par période d'oscillation,
une fois dans chacune des deux alternances à un instant tzn auquel le capteur fournit
une impulsion 42.
[0040] Chaque période d'oscillation de l'oscillateur mécanique définit une première alternance
suivie d'une deuxième alternance entre deux positions extrêmes définissant l'amplitude
d'oscillation de cet oscillateur mécanique, chaque alternance présentant un passage
du résonateur mécanique par sa position neutre à un instant médian t
Zn et une durée entre un instant initial t
An-1, respectivement t
D1 pour l'alternance A1 à la Figure 3 et t
D2 pour l'alternance A2 à la Figure 4, et un instant final t
An, respectivement t
F1 pour l'alternance A1 à la Figure 3 et t
F2 pour l'alternance A2 à la Figure 4. Ces instants initiaux et finaux sont définis
respectivement par les deux positions extrêmes occupées par le résonateur mécanique
respectivement au début et à la fin de chaque alternance. Le deuxième graphe indique
l'instant t
P1 auquel une impulsion de freinage est appliquée au résonateur mécanique 14 pour effectuer
une correction dans la marche du mécanisme cadencé par l'oscillateur mécanique. Les
instants auxquels interviennent des impulsions de forme rectangulaire (c'est-à-dire
d'un signal binaire) sont définis aux Figures 3 et 4 par les positions temporelles
du milieu de ces impulsions. Cependant, on peut aussi considérer, selon la variante
et la réalisation du circuit de régulation, le début ou la fin d'une impulsion comme
l'instant qui la caractérise, à savoir soit le flanc montant soit le flanc descendant
de cette impulsion. Ceci est notamment le cas pour les impulsions de freinage dont
on détermine généralement le début (c'est-à-dire le déclenchement) et la durée.
[0041] On observe une variation de la période d'oscillation au cours de laquelle intervient
l'impulsion de freinage et donc une variation ponctuelle de la fréquence de l'oscillateur
mécanique. De fait, comme on le voit sur les deux derniers graphes de la Figure 3,
qui montrent respectivement la vitesse angulaire (valeurs en radian par seconde :
[rad/s]) et la position angulaire (valeurs en radian : [rad]) du balancier au cours
du temps, la variation temporelle concerne la seule alternance au cours de laquelle
intervient l'impulsion de freinage. On notera que chaque oscillation présente deux
alternances successives qui sont définies dans le présent texte comme les deux demi-périodes
au cours desquelles le balancier subit respectivement un mouvement d'oscillation dans
un sens et ensuite un mouvement d'oscillation dans l'autre sens. En d'autres termes,
une alternance correspond à un balancement du balancier dans un sens ou l'autre sens
entre ses deux positions extrêmes définissant l'amplitude d'oscillation.
[0042] Par impulsion de freinage, on comprend une application, substantiellement durant
un intervalle de temps limité, d'un certain couple de force au résonateur mécanique
qui le freine, c'est-à-dire d'un couple de force qui s'oppose au mouvement d'oscillation
de ce résonateur mécanique. Dans le cadre de l'invention, chaque impulsion de freinage
est engendrée par un freinage mécanique qui exerce un couple de freinage mécanique
sur le résonateur mécanique, comme le montre le troisième graphe représentant la vitesse
angulaire du balancier.
[0043] Dans les Figures 3 et 4, la période d'oscillation T0 correspond à une oscillation
'libre' (c'est-à-dire sans application d'impulsions de régulation) de l'oscillateur
mécanique de l'ensemble horloger. Les deux alternances d'une période d'oscillation
ont chacune une durée T0/2 sans perturbation ou contrainte extérieure (notamment par
une impulsion de régulation). Le temps t = 0 marque le début d'une première alternance.
On notera que la fréquence 'libre' F0 de l'oscillateur mécanique est ici approximativement
égale à quatre Hertz (F0 = 4 Hz), de sorte que la période T0 = 250 ms environ.
[0044] On décrira premièrement le comportement de l'oscillateur mécanique dans un premier
cas de correction de sa fréquence d'oscillation, qui correspond à celui montré à la
Figure 3. Après une première période T0 commence alors une nouvelle période T1, respectivement
une nouvelle alternance A1 au cours de laquelle intervient une impulsion de freinage
P1. A l'instant initial t
D1 débute l'alternance A1, le résonateur 14 occupant une position angulaire positive
maximale correspondant à une position extrême. Ensuite intervient l'impulsion de freinage
P1 à l'instant t
P1 qui est situé avant l'instant médian t
N1 auquel le résonateur passe par sa position neutre. Finalement l'alternance A1 se
termine à l'instant final t
F1. L'impulsion de freinage est déclenchée après un intervalle de temps T
A1 suivant le dernier instant médian t
Zn détecté par le capteur avant l'alternance A1. La durée T
A1 est sélectionnée supérieure à une demi-alternance T0/4 et inférieure à une alternance
T0/2 diminuée de la durée de l'impulsion de freinage P1. Dans l'exemple donné, la
durée de cette impulsion de freinage est bien inférieure à une demi-alternance T0/4.
Par instant médian', on comprend un instant intervenant sensiblement au milieu des
alternances. Ceci est précisément le cas lorsque l'oscillateur mécanique oscille librement.
Par contre, pour les alternances au cours desquelles des impulsions de régulation
sont fournies, on remarquera que cet instant médian ne correspond plus exactement
au milieu de la durée de chacune de ces alternances du fait de la perturbation de
l'oscillateur mécanique engendrée par le dispositif de régulation.
[0045] Dans ce premier cas, l'impulsion de freinage est générée entre le début d'une alternance
et le passage du résonateur par sa position neutre dans cette alternance. Comme prévu,
la vitesse angulaire en valeur absolue diminue au moment de l'impulsion de freinage
P1. Une telle impulsion de freinage induit un déphasage temporel négatif T
C1 dans l'oscillation du résonateur, comme le montrent les deux graphes de la vitesse
angulaire et de la position angulaire à la Figure 3, soit un retard relativement au
signal théorique non perturbé (représenté en traits interrompus). Ainsi, la durée
de l'alternance A1 est augmentée d'un intervalle de temps Tci. La période d'oscillation
T1, comprenant l'alternance A1, est donc prolongée relativement à la valeur T0. Ceci
engendre une diminution ponctuelle de la fréquence de l'oscillateur mécanique et un
ralentissement momentané de la marche du mécanisme associé.
[0046] En référence à la Figure 4, on décrira ci-après le comportement de l'oscillateur
mécanique dans un deuxième cas de correction de sa fréquence d'oscillation. Les graphes
de cette Figure 4 montrent l'évolution temporelle des mêmes variables qu'à la Figure
3. Après une première période T0 commence alors une nouvelle période d'oscillation
T2, respectivement une alternance A2 au cours de laquelle intervient une impulsion
de freinage P2. A l'instant initial t
D2 débute l'alternance A2, le résonateur mécanique étant alors dans une position extrême
(position angulaire négative maximale). Après un quart de période (T0/4) correspondant
à une demi-alternance, le résonateur atteint sa position neutre à l'instant médian
t
N2. Ensuite intervient l'impulsion de freinage P2 à l'instant t
P2 qui est situé après l'instant médian t
N2 auquel le résonateur passe par sa position neutre dans l'alternance A2. Finalement,
après l'impulsion freinage P2, cette alternance A2 se termine à l'instant final t
F2 auquel le résonateur occupe à nouveau une position extrême (position angulaire positive
maximale dans la période T2). L'impulsion de freinage est déclenchée après un intervalle
de temps T
A2 suivant l'instant médian t
N2 de l'alternance A2. La durée T
A2 est sélectionnée inférieure à une demi-alternance T0/4 diminuée de la durée de l'impulsion
de freinage P2. Dans l'exemple donné, la durée de cette impulsion de freinage est
bien inférieure à une demi-alternance.
[0047] Dans le deuxième cas considéré, l'impulsion de freinage est donc générée, dans une
alternance, entre l'instant médian auquel le résonateur passe par sa position neutre
et l'instant final auquel se termine cette alternance et auquel le résonateur occupe
une position extrême. Comme prévu, la vitesse angulaire en valeur absolue diminue
au moment de l'impulsion de freinage P2. De manière remarquable, l'impulsion de freinage
induit ici un déphasage temporel positif T
C2 dans l'oscillation du résonateur, comme le montrent les deux graphes de la vitesse
angulaire et de la position angulaire à la Figure 4, soit une avance relativement
au signal théorique non perturbé (représenté en traits interrompus). Ainsi, la durée
de l'alternance A2 est diminuée de l'intervalle de temps T
C2. La période d'oscillation T2 comprenant l'alternance A2 est donc plus courte que
la valeur T0. Ceci engendre par conséquent une augmentation ponctuelle de la fréquence
de l'oscillateur mécanique et une accélération momentanée de la marche du mécanisme
associé. Ce phénomène est surprenant et non intuitif, raison pour laquelle l'homme
du métier l'a ignoré par le passé.
[0048] Ce procédé de régulation est remarquable par le fait qu'il tire profit d'un phénomène
physique surprenant des oscillateurs mécaniques. Les inventeurs sont arrivés à la
constatation suivante : Contrairement à l'enseignement général dans le domaine horloger,
il est possible non seulement de diminuer la fréquence d'un oscillateur mécanique
par des impulsions de freinage, mais il est aussi possible d'augmenter la fréquence
d'un tel oscillateur mécanique également par des impulsions de freinage. L'homme du
métier s'attend à pouvoir pratiquement seulement réduire la fréquence d'un oscillateur
mécanique par des impulsions de freinage et, comme corolaire, à pouvoir seulement
augmenter la fréquence d'un tel oscillateur mécanique par l'application d'impulsions
motrices lors d'un apport d'énergie à cet oscillateur. Une telle intuition, qui s'est
imposée dans le domaine horloger et vient donc de prime à bord à l'esprit d'un homme
du métier, s'avère fausse pour un oscillateur mécanique. Bien qu'un tel comportement
soit correct pour une micro-génératrice, dont le rotor tourne continûment dans un
même sens, ceci n'est par contre pas vrai pour un oscillateur mécanique du fait qu'il
oscille.
[0049] En effet, il est possible de réguler électroniquement, via un oscillateur auxiliaire
comprenant par exemple un résonateur à quartz, un oscillateur mécanique par ailleurs
très précis, qu'il présente momentanément une fréquence légèrement trop haute ou trop
basse. Pour ce faire, il est prévu de bien sélectionner, en fonction de la marche
du mécanisme en question et donc de la fréquence de l'oscillateur mécanique qui rythme
cette marche, le moment pour appliquer une impulsion de freinage mécanique. Les inventeurs
ont observé que l'effet produit par une impulsion de régulation sur un résonateur
mécanique dépend du moment où elle est appliquée dans une alternance relativement
à l'instant où ce résonateur mécanique passe par sa position neutre. Selon ce principe
mis en lumière par les inventeurs et utilisé dans un ensemble horloger selon l'invention,
une impulsion de freinage appliquée, dans une quelconque alternance entre les deux
positions extrêmes du résonateur mécanique, substantiellement avant le passage du
résonateur mécanique par sa position neutre (position de repos) produit un déphasage
temporel négatif dans l'oscillation de ce résonateur et donc un retard dans la marche
du mécanisme cadencée par le résonateur, alors qu'une impulsion de freinage appliquée
dans cette alternance substantiellement après le passage du résonateur mécanique par
sa position neutre produit un déphasage temporel positif dans l'oscillation de ce
résonateur et donc une avance dans la marche du mécanisme. On peut ainsi corriger
une fréquence trop haute ou une fréquence trop basse seulement au moyen d'impulsions
de freinage. En résumé, l'application d'un couple de freinage pendant une alternance
de l'oscillation d'un balancier-spiral provoque un déphasage négatif ou positif dans
l'oscillation de ce balancier-spiral selon que ce couple de freinage est appliqué
respectivement avant ou après le passage du balancier-spiral par sa position neutre.
[0050] En exploitant les phénomènes physiques exposés ci-dessus, un mode de réalisation
principal de l'ensemble horloger selon l'invention est caractérisé par un agencement
particulier du dispositif de régulation de l'oscillateur mécanique et notamment du
circuit électronique de régulation. Généralement, ce dispositif de régulation comprend
un dispositif de mesure agencé pour mesurer, le cas échéant, une dérive temporelle
de l'oscillateur mécanique relativement à un oscillateur auxiliaire, lequel est implicitement
plus précis que le résonateur mécanique, et pour déterminer si cette dérive temporelle
correspond à au moins une certaine avance ou à au moins un certain retard. Ensuite,
le dispositif de régulation comprend un circuit de commande relié au dispositif d'application
d'impulsions de régulation décrit précédemment, lesquels sont agencés pour pouvoir
appliquer au résonateur mécanique, lorsque la dérive temporelle de l'oscillateur mécanique
correspond à au moins une certaine avance, une première impulsion de freinage substantiellement
dans une première demi-alternance avant l'instant médian de passage du résonateur
mécanique par sa position neutre et, lorsque la dérive temporelle de l'oscillateur
mécanique correspond à au moins un certain retard, une deuxième impulsion de freinage
substantiellement dans une deuxième demi-alternance après l'instant médian de passage
du résonateur mécanique par sa position neutre.
[0051] Dans un mode de réalisation préféré qui sera décrit par la suite plus en détails,
le dispositif de régulation comprend un dispositif de détermination de positions temporelles
du résonateur mécanique, ce dispositif de détermination étant agencé pour pouvoir
déterminer, dans une alternance d'une oscillation, un premier instant qui intervient
avant l'instant médian de passage du résonateur mécanique par sa position neutre et
après l'instant initial auquel débute cette alternance, ainsi que, dans la même alternance
ou une autre alternance d'une oscillation, un deuxième instant qui intervient après
l'instant médian de passage du résonateur mécanique par sa position neutre et avant
l'instant final auquel se termine cette alternance. Ensuite, le circuit de commande
est agencé pour déclencher sélectivement une première impulsion de freinage sensiblement
au premier instant et une deuxième impulsion de freinage sensiblement au deuxième
instant.
[0052] Il faut noter que le dispositif de détermination de positions temporelles du résonateur
mécanique peut avoir des éléments ou organes en commun avec le dispositif de mesure,
en particulier le capteur de mesure de position, et avec le circuit de commande, par
exemple un circuit logique et éventuellement un compteur. Cependant, de tels modes
de réalisation ne sont nullement limitatifs dans le cadre de la présente invention.
[0053] En référence aux Figures 5 et 6, on décrira ci-après un deuxième mode de réalisation
d'un ensemble horloger selon l'invention, en particulier de son dispositif de régulation.
Le dispositif de régulation 46 comprend un circuit électronique de régulation 48 et
un résonateur auxiliaire 23. Ce résonateur auxiliaire est par exemple un résonateur
électronique à quartz. Le capteur 24 fournit ici un signal analogique constitué d'impulsions
intervenant aux passages successifs du balancier-spiral par sa position neutre. Ce
signal analogique est comparé à une tension de référence UREF au moyen d'un comparateur
à hystérèse 50 (Schmidt trigger) agencé dans le circuit 48 afin de générer un signal
digital 'Comp' pour l'électronique digitale du circuit de régulation. Ce signal digital
'Comp' est constitué d'une succession d'impulsions digitales 42 dont les flancs montants
respectifs interviennent respectivement aux instants tzn, n = 1, 2, ..., N, ... (voir
Figures 3 et 4).
[0054] Le comparateur est un élément d'un circuit de mesure 52 décrit ci-après. Etant donné
qu'il y a deux impulsions 42 par période d'oscillation du résonateur mécanique, le
signal digital 'Comp' est fourni à une bascule 54, laquelle fournit régulièrement
une impulsion par période d'oscillation. La bascule incrémente, à la fréquence instantanée
de l'oscillateur mécanique, un compteur bidirectionnel C2, lequel est décrémenté à
une fréquence nominale / fréquence de consigne par un signal d'horloge S
hor dérivé de l'oscillateur auxiliaire qui génère un signal digital à une fréquence de
référence. Cet oscillateur auxiliaire est formé du résonateur auxiliaire 23 et d'un
circuit d'horloge 56. A cet effet, le signal de référence à relativement haute fréquence
généré par le circuit d'horloge est préalablement divisé par les diviseurs DIV1 et
DIV2 (ces deux diviseurs pouvant former deux étages d'un même diviseur). Ainsi, l'état
du compteur C2 détermine l'avance ou le retard accumulé au cours du temps par l'oscillateur
mécanique relativement à l'oscillateur auxiliaire avec une résolution correspondant
sensiblement à une période de consigne, l'état du compteur étant fourni à un circuit
logique de commande 58. L'état du compteur C2 correspond à la dérive temporelle de
l'oscillateur mécanique.
[0055] Comme indiqué dans l'organigramme de la Figure 6, lors de l'activation du dispositif
de régulation et de la mise sous tension de son circuit de régulation 48, ce circuit
est initialisé à l'étape POR. En particulier une réinitialisation ('reset') du compteur
C2 est effectuée. Ensuite, on attend la détection d'un premier flanc montant du signal
digital 'Comp'. A cet instant, le circuit de commande 58 réinitialise ('reset') le
compteur C1. Simultanément, le circuit de commande vérifie si une certaine dérive
temporelle a été constatée. Plus particulièrement, il détermine si la dérive temporelle
éventuelle correspond à une certaine avance (C2 > N1 ?) ou à un certain retard (C2
< - N2 ?). On notera que N1 et N2 sont des nombres naturels (nombres entiers positifs
différents de zéro). Dans le cas où une telle avance, respectivement un tel retard
ne sont pas constatés, le circuit de commande met fin à la séquence (implémentée en
boucle) et il attend l'apparition d'une nouvelle impulsion 42 dans le signal du capteur.
[0056] Si la condition C2 > N1 est vérifiée ('vrai'), alors le circuit de commande attend
que le compteur C1 ait mesuré un premier intervalle de temps T
A1 (voir Figure 3) et alors il envoie un signal de commande à un minuteur 60 ('Timer')
qui ferme de suite un interrupteur 62 (qui passe alors à l'état 'ON') pour mettre
sous tension le dispositif de freinage mécanique, plus précisément pour que ce dernier
active son organe de freinage mécanique durant une période de freinage T
R. Dans le cas d'un élément piézoélectrique utilisé pour déplacer la partie d'extrémité
mobile de la lame 38 en direction de la serge ou de l'arbre du balancier (voir Figure
2), l'interrupteur 62 commande alors la mise sous tension de cet élément piézoélectrique.
Le premier intervalle T
A1 est sélectionné supérieur à une demi-alternance T0/4 et inférieur à une alternance
T0/2 diminuée au moins de la durée de l'impulsion de freinage, de sorte que l'entier
de cette impulsion de freinage soit appliqué dans une alternance avant le passage
du résonateur mécanique par sa position neutre, pour engendrer une diminution de la
fréquence instantanée de l'oscillateur mécanique, étant donné que la dérive temporelle
indique que sa fréquence libre est supérieure en moyenne à la fréquence nominale,
à savoir supérieure à la fréquence de consigne déterminée par l'oscillateur auxiliaire.
Suite à la génération d'une impulsion de freinage (durée T
R), la séquence est terminée et une nouvelle séquence est commencée avec l'attente
de l'apparition d'une nouvelle impulsion 42 dans le signal fourni par le capteur.
[0057] Si la condition C2 < - N2 est vérifiée ('vrai'), alors le circuit de commande attend
que le compteur C1 ait mesuré un deuxième intervalle de temps T
A2 (voir Figure 4) et alors il envoie un signal de commande au minuteur 60 ('Timer')
qui ferme de suite l'interrupteur 62 pour que le dispositif de freinage mécanique
active son organe de freinage mécanique durant une période de freinage T
R. Suite à la génération d'une impulsion de freinage (durée T
R), la séquence est terminée et une nouvelle séquence est commencée avec l'attente
de l'apparition d'une nouvelle impulsion 42 dans le signal fourni par le capteur.
Le deuxième intervalle T
A2 est sélectionné inférieur à une demi-alternance T0/4 diminué de la durée de l'impulsion
de freinage, de sorte que l'entier de cette impulsion de freinage soit appliqué dans
une alternance après le passage du résonateur mécanique par sa position neutre et
avant la fin de l'alternance en question pour engendrer une augmentation de la fréquence
instantanée de l'oscillateur mécanique, étant donné que la dérive temporelle indique
que sa fréquence libre est inférieure en moyenne à la fréquence de consigne.
[0058] On remarquera que, dans les Figures 3 et 4, les intervalles de temps T
A1 et T
A2 débutent exactement aux passages du résonateur mécanique par sa position neutre.
Cependant, si les impulsions 42 sont centrées sur un tel événement et présentent une
certaine durée non nulle, la détection de leur flanc montant ou de leur flanc descendant
présente alors un certain décalage temporel par rapport à cet événement. Dès lors,
on comprendra que les plages de valeurs pour les intervalles T
A1 et T
A2 peuvent être ici un peu différentes de celles résultant des Figures 3 et 4 (petites
variations des valeurs limites, sensiblement de la moitié de la durée des impulsions
de position) pour satisfaire aux deux conditions principales du procédé de régulation.
[0059] On notera que, dans le cas où C2 > N1 ou C2 < - N2, on peut prévoir, dans une variante,
de fournir une pluralité d'impulsions de commande successives à une pluralité d'instants
t
Zn+T
A1, respectivement tzn+TA2 selon le procédé décrit. Ceci revient à inhiber l'interrogation
de l'état du compteur C2 durant un certain nombre de séquences. Une telle variante
permet de fournir une succession d'impulsions de freinage de faible énergie. Pour
limiter la plage possible pour la dérive temporelle de l'oscillateur, on prendra de
préférence de petites valeurs pour N1 et N2. Par exemple N1 = N2 = 1 ou 2.
[0060] Le capteur, le comparateur 50, le circuit de commande 58 et le compteur C1, incrémenté
par le circuit d'horloge 60 via le diviseur DIV1, forment ensemble un dispositif de
détermination de positions temporelles du résonateur mécanique qui permet d'appliquer
des impulsions de freinage mécanique dans diverses alternances sélectivement avant
et après le passage du résonateur mécanique par sa position neutre. Ainsi, le procédé
de régulation préféré décrit précédemment peut être implémenté de manière efficace
et sûre, de manière à corriger une fréquence naturelle de l'oscillateur mécanique
qui est trop haute ou trop basse relativement à la fréquence de consigne générée par
le circuit d'horloge 60 via les diviseurs. Le dispositif de détermination de positions
temporelles est donc agencé pour mesurer, suite à la détection d'un passage du résonateur
par sa position neutre, un premier intervalle de temps et un deuxième intervalle de
temps dont les fins respectives définissent respectivement un premier instant et un
deuxième instant qui sont situés temporellement, dans une quelconque alternance de
l'oscillation du résonateur mécanique, respectivement avant et après l'instant du
passage de ce résonateur par sa position neutre.
[0061] En référence aux Figures 7 à 9, on décrira une variante du deuxième mode de réalisation
de l'invention, laquelle définit un perfectionnement du dispositif de régulation selon
l'invention en relation avec une gestion de l'énergie électrique consommée par le
capteur. Les éléments du circuit de régulation 48A, qui sont identiques avec ceux
de la variante décrite en référence aux Figures 5 et 6, ne seront pas décrits à nouveau
ici, de même pour le procédé de régulation qui correspond à celui de cette variante
décrite précédemment. Le dispositif de régulation 66 se distingue du dispositif de
régulation 46 par le fait que le capteur 24 a un mode de veille ou qu'il peut même
être mis hors tension. Ainsi, par état 'OFF', on comprend que le capteur est rendu
momentanément inactif et qu'il se trouve alors dans un état de moindre consommation
électrique que dans son état 'ON' dans lequel il détecte les balancements du résonateur
mécanique.
[0062] On prévoit, dans la présente variante, de mettre le capteur dans son état 'OFF' durant
la majeure partie de chaque oscillation de l'oscillateur mécanique. A cet effet, le
circuit de commande 58A est agencé pour fournir un signal de commande S
CAP à un interrupteur 68 qui commande l'alimentation du capteur 24, respectivement qui
commande l'état de ce capteur entre son état 'ON' et son état 'OFF'. Comme l'indiquent
les signaux S
CAP et Comp à la Figure 8, il est prévu de mettre le capteur dans son état 'OFF' durant
un intervalle de temps T
OFF T0 et dans son état 'ON' durant un intervalle de temps T
ON dans chaque période d'oscillation T0 (à noter que T0 = T
OFF + TON). De préférence, la durée de T
ON est prévue inférieure à une demi-alternance T0/4 pour minimiser la consommation d'énergie
du capteur. En effet, il est possible que le signal digital 'Comp' présente des impulsions
de relativement courte durée, de sorte que la détection d'une impulsion 42 par période
d'oscillation ne nécessite qu'une relativement petite fenêtre temporelle T
ON. Dans ce cas, le comparateur 50 ne délivre qu'une seule impulsion 42 par période
d'oscillation, de sorte que la bascule prévue dans la variante précédente est supprimée.
Le comparateur 50 fournit directement son signal de sortie au compteur C2.
[0063] Dans l'organigramme de la Figure 9, la gestion de l'alimentation du capteur apparaît
par la mise du capteur dans son état 'OFF' dans chaque séquence du procédé de régulation
après la détection du flanc descendant d'une impulsion 42 du signal 'Comp'. On remarquera
que dans cette variante, on détecte le flanc descendant des impulsions 42 du signal
de position. Le capteur peut ainsi détecter l'entier d'une impulsion de position 42
dans l'intervalle T
ON. Toutefois, pour la régulation elle-même, la détection du flanc montant ou du flanc
descendant ne change rien. Pour la détection de la position du balancier, la détection
du flanc montant des impulsions est également possible pour déclencher le passage
du capteur de son état 'ON' à son état 'OFF'. Dans ce dernier cas, la durée des impulsions
42 est diminuée fortement puisque le capteur est rendu inactif directement après le
début de ces impulsions. Une telle variante d'implémentation permet de diminuer encore
plus la consommation du capteur.
[0064] Lors de l'activation du dispositif de régulation, le capteur est mis directement
dans son état 'ON' dans l'attente de la détection du flanc descendant d'une première
impulsion 42 (correspondant à un passage par la position neutre du résonateur mécanique).
Dès cette détection effectuée, le capteur est mis dans son état 'OFF' (capteur OFF)
et la séquence de régulation continue comme dans la variante précédente. Par contre,
qu'une impulsion de freinage soit générée ou non, le circuit de commande 58A continue
de suivre l'incrémentation du compteur C1 jusqu'à ce que sa valeur corresponde à l'intervalle
de temps T
OFF prévu. Alors la séquence se termine par une nouvelle activation du capteur (Capteur
ON) qui marque également le début d'une séquence suivante. L'algorithme tel que donné
à la Figure 9 prévoit que la durée T
OFF soit supérieure à la durée T
A1. Cette condition indique que l'intervalle T
OFF est sensiblement supérieur à une alternance T0/2. Dans une autre variante, il est
prévu de ne détecter le passage par la position neutre qu'une seule fois dans un intervalle
de temps nT0 correspondant à plusieurs périodes d'oscillation (n>1). Dans une telle
variante, le dispositif de mesure est modifié en conséquence pour que le compteur
C2 ne reçoive qu'une seule impulsion de consigne, dérivée de l'oscillateur auxiliaire,
dans les intervalles nT0 successifs.
[0065] En référence à la Figure 10, on décrira ci-après un troisième mode de réalisation
d'un ensemble horloger 72, lequel se distingue des modes précédents par l'agencement
de son dispositif de freinage 74. L'actionneur de ce dispositif de freinage comprend
deux modules de freinage 76 et 78 formés chacun par une lame 38A, respectivement 38B
actionnée par un système magnétique aimant-bobine 80A, respectivement 80B. Les bobines
des deux systèmes magnétiques sont respectivement commandées par deux circuits d'alimentation
82A et 82B qui sont reliés électriquement au circuit de régulation 22. Les lames 38A
et 38B définissent un premier patin de freinage et un deuxième patin de freinage.
Ces deux patins de freinage sont agencés de manière que, lors de l'application des
impulsions de freinage mécanique, ils viennent exercer sur le balancier respectivement
deux forces radiales diamétralement opposées relativement à l'axe de rotation du balancier
16 et de sens opposés. Bien entendu, le couple de force exercé par chacun des deux
patins lors d'une impulsion de freinage est prévu sensiblement égale à l'autre. Ainsi,
la résultante des forces dans le plan général du balancier est sensiblement nulle
de sorte qu'aucune force radiale ne s'exerce sur l'arbre du balancier lors des impulsions
de freinage. Ceci évite des contraintes mécaniques pour les pivots de cet arbre de
balancier et plus généralement au niveau des paliers associés à ces pivots. Un tel
agencement peut avantageusement être incorporé dans une variante où le freinage est
effectuée sur l'arbre du balancier ou sur un disque de relativement petit diamètre
porté par cet arbre.
[0066] Dans une variante de réalisation, la force de freinage exercée sur le balancier peut
être prévue axiale. Dans une telle variante, il est avantageux de prévoir un dispositif
de freinage du type proposé à la Figure 10. Dans ce cas, l'actionneur est agencé de
manière que, lors de l'application des impulsions de freinage, le premier patin et
le deuxième patin viennent exercer sur le balancier deux forces axiales sensiblement
alignées et de sens opposés. Le couple de force exercé par chacun des deux patins
lors d'une impulsion de freinage est prévu ici aussi sensiblement égale à l'autre.
[0067] Un actionneur formant un dispositif de freinage particulier est montré à la Figure
11. L'actionneur comprend un moteur du type horloger 86 et un organe de freinage 90
qui est monté sur un rotor 88, à aimant permanent, de ce moteur de manière à venir
exercer une certaine pression sur le balancier 16 du résonateur 14 lorsque le rotor
effectue une certaine rotation, laquelle est engendrée par une alimentation d'une
bobine du moteur durant les impulsions de freinage en réponse à un signal de commande
fourni par le circuit de régulation.
1. Ensemble horloger (2), comprenant :
- un mécanisme,
- un résonateur mécanique (14) susceptible d'osciller le long d'un axe d'oscillation
autour d'une position neutre correspondant à son état d'énergie potentielle mécanique
minimale,
- un dispositif d'entretien (8,10,12) du résonateur mécanique formant avec ce résonateur
mécanique un oscillateur mécanique qui est agencé pour cadencer la marche dudit mécanisme,
chaque oscillation du résonateur mécanique définissant deux alternances successives
entre deux positions extrêmes sur l'axe d'oscillation qui définissent l'amplitude
d'oscillation de l'oscillateur mécanique,
- un dispositif pour réguler la fréquence de l'oscillateur mécanique, ce dispositif
de régulation comprenant un oscillateur auxiliaire (23), un dispositif (26,60,62)
pour appliquer des impulsions de régulation au résonateur mécanique et un circuit
électronique de commande (58, 58A) agencé pour générer un signal de commande qui est
fourni au dispositif d'application d'impulsions de régulation pour l'activer,
- un capteur (24, 34) agencé pour pouvoir détecter le passage du résonateur mécanique
par au moins une certaine position donnée sur l'axe d'oscillation ;
l'ensemble horloger étant
caractérisé en ce que le dispositif de régulation comprend un dispositif de mesure (50, C2) agencé pour
pouvoir mesurer, sur la base de signaux de position fournis par ledit capteur, une
dérive temporelle de l'oscillateur mécanique relativement à l'oscillateur auxiliaire;
en ce que le dispositif d'application d'impulsions de régulation est formé par un dispositif
électromécanique agencé de manière à pouvoir engendrer, en réponse au signal de commande
qui est fonction de la dérive temporelle mesurée, des impulsions de freinage mécanique
appliquées au résonateur mécanique, notamment au moins une impulsion de freinage mécanique
exerçant un certain couple de force sur le résonateur mécanique lorsqu'au moins une
certaine dérive temporelle de l'oscillateur mécanique est détectée ; et
en ce que le résonateur mécanique définit une surface de freinage présentant une certaine étendue
selon ledit axe d'oscillation et agencée de manière à permettre au moins l'application
de ladite impulsion de freinage mécanique avec son déclenchement à un certain instant
donné au cours d'une alternance parmi les deux alternances d'une oscillation de l'oscillateur
mécanique quelle que soit l'amplitude d'oscillation de cet oscillateur mécanique dans
une plage d'amplitude ayant une certaine étendue et correspondant à une plage de fonctionnement
utile de l'oscillateur mécanique, ledit instant donné étant sélectionné de sorte que
le passage par la position neutre du résonateur mécanique n'intervienne pas au cours
de ladite impulsion de freinage mécanique.
2. Ensemble horloger selon la revendication 1, caractérisé en ce que le dispositif d'application d'impulsions de régulation est formé par un actionneur
(36, 76,78, 86) comprenant un organe de freinage (38, 38A,38B, 90) qui est agencé
pour être actionné, en réponse audit signal de commande, de manière à pouvoir exercer
sur un organe oscillant du résonateur mécanique, définissant ladite surface de freinage,
un certain couple de force mécanique durant lesdites impulsions de freinage mécanique.
3. Ensemble horloger selon la revendication 2, caractérisé en ce que le dispositif d'application d'impulsions de régulation est agencé de manière que
l'énergie de freinage de chaque impulsion de freinage mécanique soit inférieure à
une énergie de blocage, pour ne pas stopper momentanément le résonateur mécanique
au cours des impulsions de freinage mécanique ; et en ce que l'organe oscillant et l'organe de freinage sont agencés de manière que les impulsions
de freinage mécanique puissent être appliquées principalement par un frottement sec
dynamique entre l'organe de freinage et ladite surface de freinage de l'organe oscillant.
4. Ensemble horloger selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que ledit actionneur est agencé pour actionner ledit organe de freinage via un élément
piézoélectrique ou via un système électromagnétique.
5. Ensemble horloger selon la revendication 4, caractérisé en ce que ledit actionneur comprend un moteur du type horloger, ledit organe de freinage étant
monté sur un rotor de ce moteur de manière à venir exercer une certaine pression sur
l'organe oscillant lorsque le rotor effectue une certaine rotation engendrée par une
alimentation d'une bobine du moteur en réponse audit signal de commande.
6. Ensemble horloger selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que l'organe oscillant est formé par un balancier pivotant comprenant une serge qui définit
ladite surface de freinage, laquelle est sensiblement circulaire ; et en ce que l'organe de freinage comprend une partie mobile qui définit un patin de freinage
agencé de manière à venir exercer une certaine pression contre la surface de freinage
circulaire lors de l'application des impulsions de freinage mécanique.
7. Ensemble horloger selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que l'organe oscillant est formé par un balancier pivotant comprenant un arbre central
qui définit, respectivement qui porte une partie autre que la serge du balancier définissant
ladite surface de freinage, laquelle est sensiblement circulaire ; et en ce que l'organe de freinage comprend une partie mobile qui définit un patin de freinage
agencé de manière à venir exercer une certaine pression contre la surface de freinage
circulaire lors de l'application des impulsions de freinage mécanique.
8. Ensemble horloger selon la revendication 6 ou 7, dans lequel ladite partie mobile
est une première partie et ledit patin de freinage est un premier patin, caractérisé en ce que ledit organe de freinage ou un autre organe de freinage formant également ledit actionneur
comprend au moins une seconde partie mobile qui définit un second patin de freinage
; et en ce que ledit actionneur est agencé de manière que, lors de l'application desdites impulsions
de freinage mécanique, les premier et deuxième patins viennent exercer sur le balancier
deux forces radiales diamétralement opposées relativement à l'axe de rotation du balancier
et de sens opposés.
9. Ensemble horloger selon la revendication 6 ou 7, dans lequel ladite partie mobile
est une première partie et ledit patin de freinage est un premier patin, caractérisé en ce que ledit organe de freinage ou un autre organe de freinage formant également ledit actionneur
comprend au moins une seconde partie mobile qui définit un second patin de freinage
; et en ce que ledit actionneur est agencé de manière que, lors de l'application desdites impulsions
de freinage, les premier et deuxième patins viennent exercer sur le balancier deux
forces axiales sensiblement alignées et de sens opposés.
10. Ensemble horloger selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel
chaque période d'oscillation de l'oscillateur mécanique présente une première alternance
suivie d'une seconde alternance, chaque première alternance et chaque seconde alternance
présentant un passage du résonateur mécanique par sa position neutre à un instant
médian et une durée entre un instant initial et un instant final définis respectivement
par les deux positions extrêmes occupées par le résonateur mécanique respectivement
au début et à la fin de l'alternance ; caractérisé en ce que ledit dispositif de mesure est agencé pour pouvoir déterminer si ladite dérive temporelle
correspond à au moins une certaine avance ou à au moins un certain retard ; et en ce que ledit circuit de commande et ledit dispositif d'application d'impulsions de régulation
sont agencés pour pouvoir appliquer sélectivement au résonateur mécanique, lorsque
la dérive temporelle mesurée correspond à ladite au moins une certaine avance, une
première impulsion de freinage mécanique (P1) dont au moins une majeure partie intervient
entre ledit instant initial (tD1) et ledit instant médian (tN1) d'une alternance (A1) et, lorsque la dérive temporelle mesurée correspond audit
au moins un certain retard, une deuxième impulsion de freinage mécanique (P2) dont
au moins une majeure partie intervient entre ledit instant médian (tN2) et ledit instant final (tF2) d'une alternance (A2).
11. Ensemble horloger selon la revendication 10, caractérisé en ce que le dispositif de régulation comprend un dispositif de détermination de positions
temporelles du résonateur mécanique, ce dispositif de détermination étant agencé pour
pouvoir déterminer, dans une alternance d'une oscillation du résonateur mécanique,
un premier instant qui intervient avant ledit instant médian et après ledit instant
initial de cette alternance et, également dans une alternance d'une oscillation du
résonateur mécanique, un deuxième instant qui intervient après ledit instant médian
et avant ledit instant final de cette alternance ; en ce que ledit circuit de commande est agencé pour pouvoir déclencher sélectivement ladite
première impulsion de freinage mécanique sensiblement audit premier instant et ladite
deuxième impulsion de freinage mécanique sensiblement audit deuxième instant ; et
en ce que ladite surface de freinage du résonateur mécanique comprend un premier secteur, selon
ledit axe d'oscillation, pour l'application de la première impulsion de freinage mécanique
débutant sensiblement audit premier instant et un deuxième secteur, selon ledit axe
d'oscillation, pour l'application de la deuxième impulsion de freinage mécanique débutant
sensiblement audit deuxième instant, quelle que soit l'amplitude d'oscillation dudit
résonateur mécanique dans ladite plage de fonctionnement utile.
12. Ensemble horloger selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit capteur est agencé pour détecter au moins le passage du résonateur mécanique
par sa position neutre.
13. Ensemble horloger selon la revendication 12 dépendante de la revendication 11, caractérisé en ce que ledit dispositif de détermination de positions temporelles est agencé pour pouvoir
mesurer, suite à la détection d'un passage du résonateur par sa position neutre, un
premier intervalle de temps (TA1) et un deuxième intervalle de temps (TA2) dont les fins respectives définissent respectivement
ledit premier instant et ledit deuxième instant.
14. Ensemble horloger selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit capteur est soit un capteur optique comprenant une source de lumière, agencée
de manière à pouvoir envoyer un faisceau de lumière en direction du résonateur mécanique,
et un détecteur de lumière, agencé pour recevoir en retour un signal lumineux dont
l'intensité varie périodiquement en fonction de la position du résonateur mécanique,
soit un capteur capacitif ou un capteur inductif agencé de manière à pouvoir détecter
une variation de capacité, respectivement d'inductance en fonction de la position
du résonateur mécanique, le capteur inductif fonctionnant de préférence sans matière
aimantée sur le résonateur.
15. Ensemble horloger selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite surface de freinage présente une étendue permettant l'application desdites
impulsions de freinage mécanique avec un déclenchement sensiblement à n'importe quel
instant des alternances respectives dudit oscillateur mécanique.
16. Module de régulation de la fréquence moyenne d'un oscillateur mécanique dont est muni
un mouvement mécanique horloger, ce module de régulation comprenant :
- un dispositif de régulation comprenant un oscillateur auxiliaire (23), un dispositif
(26,60,62) agencé pour pouvoir appliquer des impulsions de régulation à un résonateur
mécanique formant ledit oscillateur mécanique et un circuit électronique de commande
(58, 58A) agencé pour générer un signal de commande qui est fourni au dispositif d'application
d'impulsions de régulation pour l'activer,
- un capteur (24, 34) agencé pour pouvoir détecter le passage du résonateur mécanique
par au moins une certaine position donnée sur son axe d'oscillation ;
caractérisé en ce que le dispositif de régulation comprend un dispositif de mesure (50, C2) agencé pour
pouvoir mesurer, sur la base de signaux de position fournis par ledit capteur, une
dérive temporelle de l'oscillateur mécanique relativement à l'oscillateur auxiliaire;
en ce que le dispositif d'application d'impulsions de régulation est formé par un dispositif
électromécanique agencé de manière à pouvoir engendrer, en réponse au signal de commande
qui est fonction de la dérive temporelle mesurée, des impulsions de freinage mécanique
susceptibles d'être appliquées audit résonateur mécanique, notamment au moins une
impulsion de freinage mécanique capable d'exercer une certaine force de freinage sur
une surface de freinage du résonateur mécanique lorsqu'au moins une certaine dérive
temporelle de l'oscillateur mécanique est détectée ; et
en ce que le dispositif de régulation est agencé de manière à permettre le déclenchement de
ladite impulsion de freinage mécanique à un certain instant donné au cours d'une alternance
de l'oscillateur mécanique, cet instant donné étant sélectionné de sorte que le passage
par la position neutre du résonateur mécanique n'intervienne pas au cours de ladite
impulsion de freinage mécanique.
17. Module de régulation selon la revendication 16, caractérisé en ce que le dispositif d'application d'impulsions de régulation est formé par un actionneur
(36, 76,78, 86) comprenant un organe de freinage (38, 38A,38B, 90) qui est agencé
pour être actionné, en réponse audit signal de commande, de manière à pouvoir exercer
sur un organe oscillant du résonateur mécanique, définissant ladite surface de freinage,
une certaine force mécanique durant lesdites impulsions de freinage mécanique.
18. Module de régulation selon la revendication 17, caractérisé en ce que l'organe de freinage est agencé de manière que les impulsions de freinage mécanique
puissent être appliquées principalement par un frottement sec dynamique entre ledit
organe de freinage et ladite surface de freinage de l'organe oscillant.
19. Module de régulation selon la revendication 18, caractérisé en ce que l'organe de freinage comprend une partie mobile qui définit un patin de freinage
agencé de manière à pouvoir venir exercer une certaine pression contre ladite surface
de freinage lors de l'application des impulsions de freinage mécanique.
20. Module de régulation selon la revendication 19, dans lequel ladite partie mobile est
une première partie et ledit patin de freinage est un premier patin, caractérisé en ce que ledit organe de freinage ou un autre organe de freinage formant également ledit actionneur
comprend au moins une seconde partie mobile qui définit un second patin de freinage
; et en ce que ledit actionneur peut être agencé de manière que, lors de l'application desdites
impulsions de freinage, les premier et deuxième patins viennent exercer sur le résonateur
mécanique deux forces sensiblement alignées et de sens opposés.