[0001] La présente invention a trait au domaine des dispositifs d'occultation d'ouvertures
de type fenêtre ou porte pratiqués dans des parois de bâtiments, lesdits dispositifs
étant plus précisément des volets roulants à lames articulées.
[0002] Ces volets roulants comprennent essentiellement un tablier constitué desdites lames
juxtaposées, le tablier pouvant être entraîné, manuellement ou de manière motorisée,
pour passer d'une position de fermeture dans laquelle il est déroulé devant ladite
ouverture aux fins de l'occulter à une position d'ouverture dans laquelle il est enroulé
par exemple dans un coffre placé à cet effet en général au-dessus de l'ouverture.
Le déplacement du tablier a bien évidemment lieu dans les deux sens, le volet pouvant
être stoppé en de multiples positions intermédiaires dans lesquelles il est par conséquent
partiellement enroulé ou déroulé, positions dans lesquelles il obture plus ou moins
complètement l'ouverture.
[0003] Le trajet suivi par une portion de tablier peut être rectiligne, lorsqu'elle est
en face de l'ouverture, ou curviligne, lors de l'enroulement visant à « stocker »
le volet roulant dans le coffre. Les lames juxtaposées doivent donc être articulées
entre elles de manière à autoriser au moins un pivotement, d'amplitude qui peut être
limitée mais doit cependant être suffisante pour permettre l'enroulement et de déroulement
du tablier dans le coffre du volet autour d'un cylindre d'enroulement de quelques
centimètres de diamètre.
[0004] L'articulation des lames s'effectue le long de leurs bords longitudinaux aboutés,
en d'autres termes le long de leurs petits côtés longitudinaux ou chants latéraux.
A cet effet, chaque lame est dotée, le long desdits deux bords longitudinaux, de moyens
d'accrochage qui sont différents d'un bord à l'autre mais complémentaires de façon
à permettre l'assemblage des lames entre elles dans une position juxtaposée, en vue
de constituer finalement le tablier complet. Ces moyens d'accrochage se présentent
très généralement et dans le principe sous la forme de crochets configurés pour coopérer
chacun bord à bord avec le crochet du chant contigu de la lame adjacente, les deux
crochets présentant des formes un peu différentes. Plus spécifiquement, il peut s'agir
de crochets équipant au moins l'un des bords et aptes à coopérer avec au moins un
logement du bord en regard de la lame adjacente. Ce ou ces logements peuvent alors
se présenter sous forme de rainures ou gorges destinées à recevoir, par exemple par
emboîtement, le crochet d'une lame adjacente. Ainsi et successivement, dans toutes
les configurations, une lame n reçoit au sein de sa rainure ou de son crochet spécifique
le crochet d'une lame n-1 située d'un côté, tandis que son crochet coopère avec la
rainure ou le crochet spécifique d'une lame n+1 située du côté opposé.
[0005] L'assujettissement est conçu pour maintenir les lames solidaires dans une direction
transversale, c'est-à-dire perpendiculairement à leurs bords longitudinaux, tout en
assurant un pivotement des lames entre elles. Secondairement, notamment à des fins
d'assemblage, une possibilité de coulissement des crochets entre eux ou dans les logements/rainures
est prévue, jusqu'à ce que les extrémités longitudinales des lames soient au même
niveau, en position finale de montage.
[0006] Dans les configurations connues, de manière générale, et si l'on envisage le volet
en position verticale, un bord longitudinal équipé d'un crochet est positionné vers
le haut, le profil unciforme délimité par le crochet s'ouvrant en direction de la
paroi devant laquelle le volet est placé. Le bord opposé équipé par exemple de la
rainure est alors disposé vers le bas et s'ouvre vers l'extérieur. Ce positionnement
relatif limite les infiltrations d'eau dans la zone de jonction inter-lame, du simple
fait de l'écoulement gravitationnel de l'eau vers le bas. Ces modes de liaison ne
suppriment cependant jamais complètement les infiltrations.
[0007] Toutefois, dans le cas d'une orientation plus proche de l'horizontale, et/ou si le
volet présente une faible pente, ce qui peut se produire dans le cas d'ouvertures
équipant par exemple des vérandas ou des fenêtres de toit, l'écoulement ne s'effectue
que partiellement le long du tablier et de l'eau s'infiltre quasi inévitablement à
l'intérieur du logement formé par la rainure. Compte tenu des configurations mécaniquement
nécessaires aux différents profils qui coopèrent, il y a un risque réel que de l'eau
infiltré stagne, notamment mais pas uniquement dans les logements des liaisons inter-lames.
La condensation qui existe structurellement dans ces dispositifs peut également jouer
un rôle dans l'accumulation d'eau dans les moyens de liaison entre lames.
[0008] Celle-ci pose un problème majeur en cas de basses températures, c'est-à-dire en cas
de survenues de températures inférieures à zéro degré Celsius. Le gel qui peut s'ensuivre
de l'eau qui stagne dans les liaisons, à l'intérieur des rainures et des crochets,
est susceptible d'empêcher ou à tout le moins d'entraver les mouvements relatifs entre
lames. Les conséquences sont multiples pour les lames, allant de leur possible désassemblage
jusqu'à l'éclatement pur et simple de l'articulation, entraînant dans tous les cas
une détérioration du tablier du volet. Selon le cas, les composants de l'articulation
peuvent être touchés, notamment par déformation dans le cas de lames en matériau métallique.
[0009] Dans toutes ces hypothèses, c'est la totalité du volet qui se trouve sérieusement
endommagée.
[0010] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients, en proposant une
configuration totalement protégée contre les infiltrations tout en n'empêchant en
aucune façon les déplacements et mouvements relatifs entre les lames nécessaires à
l'enroulement /déroulement du volet roulant.
[0011] On rappelle que l'invention s'applique à un système de jonction de lames adjacentes
en vue de leur articulation deux à deux pour constituer un tablier de volet roulant
apte à obturer une ouverture pratiquée dans une paroi. Les lames présentent chacune
classiquement des grands côtés respectivement proximal et distal de ladite paroi en
position d'obturation du volet, et chaque lame comporte le long d'un petit côté des
premiers moyens d'accrochage et le long du petit côté opposé des seconds moyens d'accrochage
aptes à coopérer à pivotement avec les premiers moyens d'accrochage de la lame adjacente
dans une zone de jonction entre lesdites lames. Selon la terminologie utilisée, proximal
et distal pourraient également être exprimés en faisant référence aux côtés respectivement
intérieurs et extérieurs des lames, par rapport au bâtiment.
[0012] En vue d'aboutir aux effets précités, palliant les défauts que présentent les solutions
antérieures, le système de l'invention est tel qu'il comporte un joint 8 souple élastique
fixé à l'une des lames 2 adjacentes et recouvrant de manière étanche la zone de jonction
7 du côté des grands côtés distaux 20 des lames 2, exerçant sur ce côté une action
apte à maintenir les premier et second moyens d'accrochage en position de coopération.
Il se distingue donc de nombre de configurations de l'art antérieur, comme par exemple
celle décrite dans
FR 3 009 839, dans lequel des moyens d'accrochage distincts sont interposés entre les bords longitudinaux
des lames, lesdits moyens d'accrochage assurant l'étanchéité des liaisons et y empêchant
dès lors la formation de gel. Un des inconvénients de cette solution réside dans la
complexité du montage, l'assemblage des lames passant notamment par une opération
de coulissement sur toute la longueur des lames.
[0013] Cette question du montage est au contraire au coeur de la réflexion qui a présidé
à la conception de la présente invention, dans laquelle l'utilisation d'un joint couvrant
permet de mettre en oeuvre des moyens d'accrochage qui présentent des profils assemblables
l'un à l'autre dans une direction sensiblement perpendiculaire aux grands côtés des
lames, lesdits profils étant ensuite maintenus en position de coopération par le joint.
Les lames peuvent donc être assemblées deux à deux en posant littéralement le profil
de bordure d'une lame dans le profil complémentaire de la lame adjacente dans un premier
temps, ce qui prend quelques secondes, le joint souple les bloquant dans un second
temps au contact l'un de l'autre sans s'opposer ensuite à leur pivotement relatif.
Cette liaison confère comme on le verra dans la suite un degré de liberté supplémentaire
à l'assemblage ainsi obtenu, et permet d'éviter toute casse d'un des moyens d'accrochage
du fait du gel.
[0014] Plus précisément, le joint est un profilé comportant un pan rejoignant les grands
côtés distaux de deux lames adjacentes, muni de moyens de fixation à l'une des lames
localisés au niveau ou au voisinage de l'une des bordures longitudinales dudit pan,
dont l'autre bordure longitudinale est plaquée en pression élastique contre le grand
côté distal de la lame adjacente.
[0015] Les moyens de fixation situés d'un côté de la zone de jonction sont étanches, et
la forme même du pan du joint autorisant l'appui en pression élastique contre la face
extérieure de la lame adjacente assure l'étanchéité de l'autre côté de la zone de
jonction. En pratique, de préférence, ledit pan est incurvé, la concavité étant orientée
vers la zone de jonction, et sa bordure longitudinale opposée aux moyens de fixation,
en d'autres termes son chant libre, est donc dirigée vers la surface du grand côté
distal de la lame adjacente, facilitant l'appui en pression.
[0016] Selon une première possibilité, ces moyens de fixation consistent en une nervure
axiale 10 dépassant du pan 9 et logée dans une gorge pratiquée dans la lame 2 au voisinage
et parallèlement à un petit côté 5. Compte tenu du matériau flexible et élastique
du joint de recouvrement, les formes respectives de la gorge et de la nervure sont
prévues pour permettre une fixation rapide et ferme, immédiate puisqu'il suffit d'enfoncer
la nervure dans la direction de la lame.
[0017] Alternativement, les moyens de fixation peuvent consister en une paire de lèvres
longitudinales d'allure parallèle bordant une rainure en U se développant vers l'intérieur
de la zone de jonction, une lamelle de même orientation, saillant d'une des lames
adjacentes au niveau d'un bord longitudinal du grand côté distal, s'insérant dans
ladite rainure. Dans ce cas, ils participent également au positionnement fonctionnel
des moyens d'accrochage des lames contigües dans la mesure où ils délimitent, dans
la zone de jonction et dans une dimension transversale, l'espace dévolu auxdits moyens
d'accrochage. Cela résulte notamment du fait que, selon une configuration possible,
la lamelle fait saillie au niveau d'un bord longitudinal du grand côté distal de la
lame et se développe dans la zone de jonction entre deux lames adjacentes.
[0018] Pour en revenir aux formes particulières des moyens d'accrochage dont il a été question
auparavant, les premiers moyens d'accrochage consistent en un premier profil et les
seconds moyens d'accrochage consistent en un second profil, lesdits profils dépassant
des petits côtés des lames et étant aptes à coopérer avec au moins un degré de liberté
en rotation selon un axe parallèle aux bords longitudinaux des lames.
[0019] Selon une configuration possible, le premier profil comporte une section d'allure
unciforme dépassant d'un petit côté au voisinage du bord longitudinal rejoignant ledit
petit côté et le grand côté distal de la lame, et le second profil opposé présente
un logement récepteur du premier profil ayant une section en L dont le fût forme un
fond de la zone de jonction s'étendant dans le prolongement du grand côté proximal
de la lame adjacente et la base forme un muret s'orientant sensiblement perpendiculairement
audit côté. Il est par conséquent aisé de les assembler en posant le profil unciforme
dans le logement récepteur, ce degré de liberté fonctionnel étant conservé dans la
liaison suite à la couverture de la zone de jonction par le joint.
[0020] Contrairement à de nombreuses solutions antérieures, les deux profils sont différents
et ne présentent pas un caractère unciforme commun, l'un seulement comportant un crochet
d'extrémité alors que l'autre n'est qu'un espace de logement canalaire du premier.
Il n'y a pas, selon cette configuration, de moyens de rétention des deux profils en
position de fonctionnement qui résultent de leur conception, leur maintien en position
fonctionnelle, c'est-à-dire notamment apte à pivoter l'un par rapport à l'autre, résultant
en fait de l'action additionnelle du joint couvrant la zone de jonction.
[0021] L'utilisation d'un joint souple qui maintient les moyens d'accrochage dans leur position
fonctionnelle, laquelle ne dépend par conséquent pas exclusivement des formes des
profils, permet également la gestion d'autres degrés de liberté dans la liaison :
ainsi, dans une direction transversale d'allure perpendiculaire aux petits côtés des
lames, la dimension du fond peut-être prévue supérieure à celle du premier profil,
en l'espèce le profil à section unciforme, permettant un débattement transversal dudit
premier profil dans le second profil. Ce degré de liberté supplémentaire dans la liaison
mécanique rend l'assemblage des lames plus facile et confère à la liaison proprement
dite une plus grande fiabilité en supprimant les points de blocage et de rigidité
éventuels, dans certains contextes de positionnements relatifs des lames ou de conditions
climatiques.
[0022] L'invention a également trait à un tablier de volet roulant qui présente les caractéristiques
fonctionnelles exposées ci-dessus et à un volet roulant qui comporte un tel tablier.
[0023] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description
détaillée qui va suivre de modes de réalisation non limitatifs de l'invention, en
référence aux figures annexées, dans lesquelles :
- la figure 1 représente schématiquement une vue en coupe partielle de deux lames, en
position déroulée du tablier, assemblées et articulées par l'intermédiaire d'un dispositif
de jonction selon l'invention obéissant à une première variante de conception ;
- la figure 2 représente schématiquement une vue en perspective d'une seconde variante
de l'invention ; et
- la figure 3 représente une vue similaire à celle de la figure 2, selon une coupe transversale
de deux lames, toujours en position déroulée du tablier.
[0024] En référence aux figures, le système de jonction 1 de deux lames 2 de tablier de
volet roulant assure la fixation de deux lames 2 entre elles, tout en leur conférant
une liberté de mouvement l'une par rapport à l'autre, notamment sous la forme d'une
possibilité de pivotement relatif permettant l'enroulement et le déroulement dudit
tablier.
[0025] Le système de jonction 1 comporte principalement deux moyens d'accrochage différents
des lames 2 entre elles, qui se développent le long petits côtés longitudinaux 5,
6 desdites lames 2. Il s'agit en l'espèce de profils 3, 4 de formes distinctes aptes
à coopérer dans une zone de jonction 7 visible au milieu des figures 1 à 3, située
entre deux lames 2 adjacentes assemblées. Cette zone de jonction 7 est couverte par
un joint souple 8 qui la recouvre de manière étanche, et assure plusieurs fonctions
dans le cadre de l'invention comme on le verra plus en détail dans la suite.
[0026] Le profil 4 est unciforme, dépassant d'un petit côté 6 au voisinage du bord longitudinal
26 rejoignant ledit petit côté 6 et le grand côté distal 20 de la lame 2, et son extrémité
prend la forme d'un crochet 14 alors que le profil 3 est d'allure en L avec un muret
d'extrémité 13 bordant un fond d'allure plane 12. Le montage des lames 2 entre elles
est alors grandement facilité, puisqu'il suffit de faire reposer l'extrémité unciforme
14 d'une des lames 2 dans le logement récepteur 3 de la lame 2 adjacente, au contact
des parois de fond 12 et du muret 13 d'extrémité, comme cela apparaît dans la zone
de jonction 7 du centre des figures. On peut donc, pendant la phase de montage, simplement
poser l'un des profils 4 dans l'autre 3 avant de finaliser l'assemblage des lames
2 juxtaposées en plaçant le joint 8. Le fond 12 est au surplus plus large que le profil
4, facilitant son insertion et permettant un débattement transversal supplémentaire
des lames entre elles. A l'inverse, dans nombre de configurations de l'art antérieur,
deux profils unciformes très similaires ou une configuration crochet/rainure obligent
à les faire coulisser l'un dans l'autre sur toute la longueur des lames 2, ce qui
est bien entendu plus chronophage et, secondairement, nécessite de disposer d'un espace
plus conséquent pour la manipulation nécessaire à l'assemblage. Sans compter les inconvénients
qui résultent d'une telle liaison mécanique lors de phases de gel.
[0027] Dans l'invention, les deux profils 3, 4 sont maintenus en position de fonctionnement,
avec notamment une possibilité de pivotement relatif, par le joint 8. Celui-ci comporte
un pan 9 qui relie les grands côtés distaux 20 des lames 2, et des moyens de fixation
à l'une des lames 2. Dans la configuration de la figure 1, ces derniers comportent
une nervure 10 prévue pour se fixer dans une gorge 30 pratiquée dans la lame au voisinage
du bord longitudinal 25 rejoignant la face distale 20 et le petit côté 5. Le montage
est immédiat, par simple pression du joint 8 côté nervure 10 en direction de la lame
2.
[0028] Dans la variante des figures 2 et 3, les moyens de fixation comportent des lèvres
11 d'allure parallèle bordant un rainure dans laquelle est insérée une lamelle 15.
La lamelle 15, qui est raccordée à la lame 2 au niveau du bord longitudinal 25 du
petit côté 5 de la lame 2, s'étend vers l'intérieur de la zone de jonction 7, en direction
du fond 12 du profil récepteur 3.
[0029] Le joint 8 est prévu en un matériau souple présentant des propriétés d'élasticité
qui lui permettent d'abord d'assurer l'étanchéité requise, mais également d'exercer
des fonctions plus mécaniques relativement à la conception de la liaison entre lames
2. Ainsi, au niveau de sa bordure longitudinale 18, ces propriétés, combinées à la
forme légèrement incurvée du pan 9, assurent de plus un appui en pression contre le
grand côté distal 20 d'une lame 2. De l'autre côté du pan 9, les dimensions respectives
de la nervure 10 et de la gorge 30 d'une part, et des lèvres 11 et de la lamelle 15
d'autre part, assurent une bonne préhension et une fixation efficace du joint 8.
[0030] La nature élastique du matériau du joint et les formes respectives données aux éléments
participant à la liaison, par exemple dans le couple nervure 10/gorge 30, ou dans
la forme en chicane de la liaison lèvres 11 / lamelle 15, rendent la solidarisation
du joint 8 à la lame 2 parfaitement étanche également.
[0031] L'existence et la forme du joint 8 permettent de concevoir la liaison mécanique entre
les profils respectifs 3 et 4 d'une manière bien plus étendue que si les propriétés
mécaniques de ladite liaison n'étaient assumées que par lesdits profils 3,4. En l'absence
du joint 8, la liaison entre les lames 2 n'est pas viable en l'état représenté, car
le degré de liberté supplémentaire qu'elle permet par exemple dans une direction d'allure
perpendiculaire au plan général du tablier, par ailleurs garante de la simplicité
d'assemblage, n'est pas maîtrisé. Si le joint 8 n'était pas présent, le profilé 4
ne resterait pas au contact du profilé 3 car le muret 13 n'est pas conçu pour retenir
le crochet 14 dans la direction du joint 8, lequel devient donc nécessaire à leur
maintien en contact opérationnel.
[0032] Le joint 8 est d'ailleurs utile de plusieurs manières dans l'organisation de la liaison
mécanique des moyens d'accrochage inter-lames tels que prévus dans l'invention : le
chant libre 18 du pan 9 exerce sur la lame 2 une action dont la direction aboutit
à plaquer le crochet 14 contre la surface de fond 12 du profil récepteur 3, mais cela
n'est pas tout. Le cas échéant, les moyens de fixation du joint 8 peuvent jouer un
rôle dans la délimitation de la zone de jonction 7, comme dans la seconde variante
: en l'occurrence les lèvres parallèles 11 qui occupent une partie de la zone de jonction
7 empêchent un débattement latéral trop important, non souhaité, du crochet 14 dans
le profil récepteur 3. Les figures 2 et 3 montrent à cet égard que le crochet 14 peut
se trouver vers les lèvres 11, comme cela résulte de la figure 2, ou au contraire
vers le muret 13, comme cela apparaît en figure 3, illustrant la réalité de ce débattement
latéral.
[0033] La liaison mécanique entre les profils 3 et 4, qui n'est pas assurée en tant que
telle par la nature desdits profils 3, 4 est donc rendue fonctionnellement viable
par le joint 8, autant par sa forme que par ses propriétés mécaniques : ainsi, le
pivotement entre les lames 2 n'est possible que parce que le pan 9 est flexible et
élastique. L'organisation de la liaison mécanique entre les lames 2 adjacentes est
telle, selon l'invention, qu'elle ne comporte plus de possibilités de blocage dues
à la simple coopération de moyens d'accrochage dont les formes seraient éventuellement
altérables par le gel, au risque d'un endommagement des liaisons entre lames et donc
du tablier.
[0034] La liaison est suffisamment souple pour permettre d'éviter le déboîtement des lames
du tablier sous l'action du gel. Sa conception permet au surplus, du fait de la mise
en oeuvre d'un degré de liberté supplémentaire, d'éviter que la jonction ne casse,
toujours sous l'effet du gel. En bref, sans changer de manière substantielle les moyens
d'accrochage classique, en général constitués de deux crochets ou d'un ensemble crochet/rainure
qui s'emboîtent, mais en ajoutant un joint 8 de type de celui qui est décrit, on aboutit
à améliorer sensiblement le mode de fixation des lames 2. Leur assemblage en vue de
constituer un tablier de volet roulant est, sur un plan fonctionnel, tel qu'il assure
un mouvement relatif inter-lame fluide quelles que soient les conditions météorologiques
ou les positions relatives des lames 2.
[0035] Les exemples décrits en référence aux figures ne sont pas exhaustifs de l'invention,
qui englobe au contraire les variantes et modifications de formes par exemple des
moyens d'accrochage ou du joint, dans la mesure où les contraintes fonctionnelles
exprimées sont remplies.
1. Système de jonction de lames adjacentes 2 en vue de leur articulation deux à deux
pour constituer un tablier de volet roulant apte à obturer une ouverture pratiquée
dans une paroi, les lames 2 présentant chacune des grands côtés respectivement proximal
21 et distal 20 de ladite paroi en position d'obturation du volet, chaque lame 2 comportant
le long d'un petit côté 5, 6 des premiers moyens d'accrochage et le long du petit
côté opposé 6, 5 des seconds moyens d'accrochage aptes à coopérer à pivotement avec
les premiers moyens d'accrochage de la lame 2 adjacente dans une zone de jonction
7 entre lesdites lames 2 adjacentes, caractérisé en ce qu'il comporte un joint 8 souple élastique fixé à l'une des lames 2 adjacentes et recouvrant
de manière étanche la zone de jonction 7 du côté des grands côtés distaux 20 des lames
2, exerçant sur ce côté une action apte à maintenir les premier et second moyens d'accrochage
en position de coopération.
2. Système de jonction de lames adjacentes 2 constituant un tablier caractérisé en ce que les moyens d'accrochage présentent des profils 3, 4 assemblables l'un à l'autre dans
une direction sensiblement perpendiculaire à leurs grands côtés 20, 21.
3. Système de jonction de lames adjacentes 2 constituant un tablier de volet roulant
selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le joint 8 est un profilé comportant un pan 9 rejoignant les grands côtés distaux
20 de deux lames 2 adjacentes, muni de moyens de fixation à l'une des lames 2 localisés
au niveau ou au voisinage de l'une des bordures longitudinales dudit pan 9, dont l'autre
bordure longitudinale 18 est plaquée en pression élastique contre le grand côté distal
20 de la lame 2 adjacente.
4. Système de jonction de lames adjacentes 2 constituant un tablier de volet roulant
selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le pan 9 est incurvé, la concavité étant orientée vers la zone de jonction 7.
5. Système de jonction de lames 2 adjacentes constituant un tablier de volet roulant
selon l'une des revendications 3 et 4, caractérisé en ce que les moyens de fixation consistent en une nervure axiale 10 dépassant du pan 9 et
logée dans une gorge pratiquée dans la lame 2 au voisinage et parallèlement à un petit
côté 5.
6. Système de jonction de lames 2 adjacentes constituant un tablier de volet roulant
selon l'une des revendications 3 et 4, caractérisé en ce que les moyens de fixation consistent en une paire de lèvres longitudinales d'allure
parallèle bordant une rainure en U 11 se développant vers l'intérieur de la zone de
jonction 7, une lamelle 15 de même orientation, saillant d'une des lames 2 adjacentes
au niveau d'un bord longitudinal 25 du grand côté distal 20, s'insérant dans ladite
rainure 11.
7. Système de jonction de lames 2 adjacentes constituant un tablier de volet roulant
selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les premiers moyens d'accrochage consistent en un premier profil 4 et les seconds
moyens d'accrochage consistent en un second profil 3, lesdits profils 3, 4 dépassant
des petits côtés 5, 6 des lames 2 et étant aptes à coopérer avec au moins un degré
de liberté en rotation selon un axe parallèle aux bords longitudinaux des lames 2.
8. Système de jonction de lames 2 adjacentes constituant un tablier de volet roulant
selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le premier profil 4 comporte une section d'allure unciforme 14 dépassant d'un petit
côté 6 au voisinage du bord longitudinal 26 rejoignant ledit petit côté 6 et le grand
côté distal 20 de la lame 2, et le second profil 3 opposé présente un logement récepteur
du premier profil 4 ayant une section en L dont le fût forme un fond 12 de la zone
de jonction 7 s'étendant dans le prolongement du grand côté proximal 21 de la lame
2 adjacente et la base forme un muret 13 s'orientant sensiblement perpendiculairement
audit côté 21.
9. Système de jonction de lames 2 adjacentes constituant un tablier de volet roulant
selon la revendication précédente, caractérisé en ce que, dans une direction transversale d'allure perpendiculaire aux petits côtés 5, 6 des
lames 2, la dimension du fond 12 est supérieure à celle du premier profil 4, permettant
un débattement transversal dudit premier profil 4 dans le second profil 3.
10. Tablier de volet roulant à lames 2 jointives articulées selon un système de jonction
selon l'une des revendications précédentes.
11. Volet roulant comportant un tablier à lames jointives selon la revendication précédente.