Domaine technique
[0001] La présente invention concerne un mouvement horloger à fonction "stop second" aussi
appelée parfois "stop balancier". Pour assurer la mise en oeuvre de cette fonction,
le mouvement horloger est muni d'un mécanisme d'arrêt agencé pour agir sur son organe
réglant pour le stopper à la demande, en réponse à une action prédéfinie d'un utilisateur.
[0002] L'invention concerne également une pièce d'horlogerie comportant un tel mouvement
horloger.
Etat de la technique
[0003] Des pièces d'horlogerie présentant cette fonction de stop balancier sont connues
depuis longtemps puisque notamment certaines montres de poches en étaient déjà pourvues
au XIXème siècle. Cette fonction permet notamment d'effectuer un réglage à la seconde
près de la pièce d'horlogerie, sur la base d'un signal horaire de référence, en stoppant
l'organe réglant rythmant les déplacements de la seconde et en le libérant au moment
adéquat.
[0004] Plus précisément, la présente invention concerne un mouvement horloger du type mentionné
plus haut présentant en outre une fonction de remise à zéro de l'organe d'affichage
de la seconde (ou "reset second") associée à la fonction de stop second. Ainsi, lorsque
l'arrêt de l'organe réglant est commandé, l'organe d'affichage de la seconde est simultanément
remis à zéro.
[0005] Des pièces d'horlogerie comportant la combinaison de ces deux fonctions sont relativement
rares mais ont déjà été réalisées auparavant. Cette combinaison permet de simplifier
davantage la mise à l'heure de la pièce d'horlogerie correspondante puisqu'elle permet
de replacer l'organe d'affichage de la seconde directement à zéro pour pouvoir le
libérer au top d'un signal horaire de référence.
[0006] Le brevet
US 6,196,713 décrit et illustre un exemple de construction d'un mouvement horloger comportant
un mécanisme permettant la mise en oeuvre de la combinaison des deux fonctions de
stop second et de reset second. Ce mécanisme comporte un levier de commande actionnable
par un utilisateur, par l'intermédiaire de la tige de remontoir et de correction,
pour être déplacé entre une position active, de verrouillage, et une position inactive,
associée à la position de correction de la tige de remontoir. Le levier de commande
est agencé pour neutraliser dans sa position active, d'une part, un organe de verrouillage
du balancier et, d'autre part, un organe de remise à zéro de l'organe d'affichage
de la seconde. Le mécanisme comprend en outre un organe de verrouillage du mobile
de seconde, lui-même verrouillé par l'organe de remise à zéro lorsque ce dernier est
neutralisé par le levier de commande. Le mécanisme décrit dans ce brevet comprend
des ressorts agencés pour actionner les différents organes de verrouillage et de remise
à zéro lorsque le levier de commande est déplacé dans sa position inactive et libère
ces derniers pour les laisser remplir leurs fonctions respectives.
[0007] Si le mécanisme décrit dans ce brevet est flexible, en termes de réglages possibles,
et présente un niveau élevé de précision dans les ajustements des différents composants
impliqués et donc dans la chronologie des actionnements en jeu, il n'en n'est pas
moins complexe à réaliser et à assembler et donc nécessairement coûteux. Ainsi, un
tel type de mécanisme est réservé à des produits relativement exclusifs en termes
de positionnement tarifaire. En outre, ce mécanisme compte un grand nombre de composants
mobiles et de nombreuses interfaces entre eux impliquant une certaine usure dans le
temps et nécessitant de ce fait un allongement du temps de travail de l'horloger lors
des opérations de SAV.
[0008] La demande de brevet
EP 3065004 A1 présente une construction alternative, pour un mécanisme de ce type, présentant des
leviers distincts pour agir, d'une part, sur le balancier et, d'autre part, sur l'organe
d'affichage de la seconde. Ces deux leviers sont commandés par une même roue à colonnes
entraînée en rotation pas à pas par pressions sur la couronne de la pièce d'horlogerie
correspondante. Si cette construction est différente de la première, elle n'en reste
pas moins complexe.
[0009] Par conséquent, le besoin existe toujours de mettre au point un mécanisme qui permette
de remplir à la fois la fonction de stop second et la fonction de reset second, mais
présentant un bon compromis entre un niveau de précision satisfaisant et une complexité
de réalisation raisonnable, impliquant un surcoût limité pour la pièce d'horlogerie
correspondante et pour son entretien.
Divulgation de l'invention
[0010] Un but principal de la présente invention est de proposer une construction de mouvement
horloger du type qui vient d'être décrit, présentant un minimum de modifications en
référence aux constructions conventionnelles mais permettant de mettre en oeuvre à
la fois la fonction de stop second et la fonction de reset second.
[0011] A cet effet, la présente invention concerne plus particulièrement un mouvement horloger
comportant
un organe réglant présentant un mouvement périodique, entretenu à partir d'une source
d'énergie mécanique et rythmant les déplacements d'un arbre de secondes destiné à
porter un organe d'affichage de la seconde,
ainsi qu'un mécanisme de commande agencé pour immobiliser l'organe réglant et placer
l'arbre de secondes dans une position angulaire prédéfinie de manière sensiblement
simultanée, en réponse à une action adaptée d'un utilisateur, le mécanisme de commande
comprenant un levier de commande mobile présentant un premier bras destiné à interagir
avec l'organe réglant et un deuxième bras destiné à interagir avec un organe de positionnement
de l'arbre de secondes,
caractérisé par le fait que le premier bras porte une surface de verrouillage agencée
de manière à pouvoir se positionner en appui directement contre l'organe réglant ou
sur un composant solidaire de l'organe réglant pour rendre ce dernier immobile en
réponse à l'action adaptée.
[0012] Grâce à ces caractéristiques, la construction du mécanisme de commande selon l'invention
est nettement simplifiée en référence aux constructions de l'art antérieur mentionnées
précédemment. Le gain réalisé porte sur le nombre de composants nécessaires, sur l'encombrement
correspondant et sur l'usure des composants impliqués qui est moindre dans le cas
de l'invention puisqu'il y a moins de composants intermédiaires de transmission que
dans le cas de l'art antérieur.
[0013] De manière avantageuse, l'organe de positionnement de l'arbre de secondes comporte
une came dont la position angulaire est liée à celle de l'arbre de secondes, le deuxième
bras du levier de commande portant une surface d'actionnement agencée de manière à
pouvoir exercer une force directement sur la came et la placer dans une position angulaire
prédéfinie.
[0014] Ainsi, le nombre de composants nécessaires est encore réduit en référence aux constructions
de l'art antérieur, par action directe du levier de commande sur la came de positionnement,
cette dernière étant en outre directement solidaire de l'arbre de secondes de manière
avantageuse.
[0015] Selon un mode de réalisation préféré, le levier de commande est porté par un élément
de bâti du mouvement horloger de manière à pouvoir se déplacer, préférablement pivoter,
depuis une première position inactive vers une deuxième position active en réponse
à l'action adaptée de l'utilisateur, les premier et deuxième bras interagissant respectivement
avec l'organe réglant et l'organe de positionnement uniquement dans la position active
du levier de commande.
[0016] En outre, le mouvement horloger comportant typiquement au moins un mobile d'affichage
d'une unité de l'heure courante autre que la seconde ainsi qu'un mécanisme de correction
associé à ce mobile d'affichage et comprenant une tige de correction mobile en translation
entre une position neutre, et au moins une première position tirée, de mise à l'heure,
on peut avantageusement prévoir que le mécanisme de correction et le levier de commande
soient agencés de telle manière que le levier de commande soit dans sa position inactive
lorsque la tige de correction est dans sa position neutre et qu'il soit dans sa position
active lorsque la tige de correction est dans sa première position tirée.
[0017] Grâce à ces caractéristiques, l'opération de mise à l'heure est simplifiée, par remise
à zéro de l'organe d'affichage de la seconde et blocage de l'organe réglant aussitôt
que la tige de correction est placée dans sa position de mise à l'heure.
[0018] Suivant une variante de réalisation, lorsque la tige de correction est susceptible
d'occuper une position tirée intermédiaire, située entre la position neutre et la
première position tirée, on peut préférablement prévoir que le mécanisme de correction
et le levier de commande soient agencés de telle manière que le levier de commande
soit dans sa position inactive lorsque la tige de correction est dans sa position
tirée intermédiaire.
[0019] On peut en outre prévoir qu'une tirette soit associée à la tige de correction et
qu'elle présente une liaison cinématique avec le levier de commande pour commander
la position de ce dernier en fonction de la position de la tige de correction.
[0020] Selon des caractéristiques préférées supplémentaires de la présente invention, on
peut également prévoir que le levier de commande comporte une base et qu'au moins
l'un des premier et deuxième bras soit relié à la base de manière à pouvoir présenter
une déformation élastique.
[0021] Par ailleurs, on peut également prévoir que le levier de commande soit agencé pour
se déplacer sensiblement dans un plan et qu'il comprenne au moins une surface de guidage
agencée pour coopérer avec un organe de guidage solidaire du bâti du mouvement horloger.
[0022] De plus, il est envisageable de prévoir que le levier de commande comporte un organe
élastique de rappel agencé en butée contre un organe fixe du bâti du mouvement horloger
de telle manière que cet organe élastique de rappel exerce sur le levier de commande
une force tendant à le positionner dans sa position inactive.
[0023] La présente invention concerne également une pièce d'horlogerie comportant une boite
logeant un mouvement horloger répondant aux caractéristiques qui précèdent.
Brève description des dessins
[0024] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description détaillée d'un mode de réalisation préféré
qui suit, faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d'exemples non limitatifs
et dans lesquels:
- la figure 1 représente une vue en perspective simplifiée d'une partie d'un mouvement
horloger selon un mode de réalisation préféré de l'invention;
- la figure 2 représente une vue de face simplifiée d'une partie d'un mouvement horloger
suivant une variante de réalisation, dans une première configuration;
- la figure 3 représente une vue similaire à la vue de la figure 2, dans une deuxième
configuration, et
- la figure 4 représente une vue similaire à la vue de la figure 2, dans une troisième
configuration.
Mode(s) de réalisation de l'invention
[0025] La figure 1 représente une vue en perspective simplifiée d'une partie d'un mouvement
horloger selon un mode de réalisation préféré de l'invention. Seuls les éléments nécessaires
à la bonne compréhension de l'invention ont été illustrés dans un souci de clarté
et de concision.
[0026] Le mouvement horloger comporte un organe réglant conventionnel 1, ici un balancier
2 associé à un spiral 4, présentant un mouvement périodique entretenu par une source
d'énergie mécanique (non représentée) et destiné à rythmer notamment la rotation d'un
organe d'affichage de la seconde, ici une aiguille 6, typiquement par l'intermédiaire
d'un échappement (non représenté).
[0027] L'aiguille des secondes 6 est portée par un arbre de secondes 8 entraîné au rythme
des oscillations du balancier 2 par l'intermédiaire d'une roue de secondes 10, elle-même
typiquement entraînée par la roue d'échappement.
[0028] Une came en coeur 12 dont la fonction sera exposée plus loin est solidaire de l'arbre
de secondes 8.
[0029] Conformément à la présente invention, le mouvement horloger partiellement illustré
sur les figures comporte un mécanisme de commande permettant de mettre en oeuvre à
la fois une fonction de stop second et une fonction de reset second, comme mentionné
plus haut.
[0030] A cet effet, le mécanisme de commande comprend un levier de commande 20 allongé et
incurvé.
[0031] Le levier de commande 20 présente une base 22 s'étendant dans ou sur le mouvement
horloger, de préférence sensiblement dans un plan moyen du mouvement et destinée à
permettre l'assemblage du levier de commande 20 à un élément de bâti du mouvement
horloger, par exemple une platine (non visible).
[0032] A cet effet, la base 22 présente un trou (référence 24 sur la figure 2) au travers
duquel est logée une vis à portée 26 vissée dans l'élément de bâti adéquat. La vis
26 définit dans le même temps un axe de rotation du levier de commande 20 en référence
au bâti du mouvement horloger comme cela ressortira de la suite de la description.
[0033] Le levier de commande 20 présente un bec 28, à son extrémité située à proximité de
son axe de rotation, agencé pour coopérer avec un mécanisme de correction 30 du mouvement
horloger. Plus précisément, le mécanisme de correction 30 comprend notamment une tige
de correction 32 destinée à porter une couronne (non illustrée) à l'extérieur de la
boite de la pièce d'horlogerie correspondante pour permettre à un utilisateur de la
manipuler pour mettre la pièce d'horlogerie à l'heure et/ou de remonter la source
d'énergie mécanique.
[0034] De manière conventionnelle, le mécanisme de correction 30 comprend également une
tirette 34 associée à la tige de correction 32 pour commander divers mécanismes du
mouvement horloger en fonction de la position axiale de la tige de correction 32.
En effet, comme cela va ressortir de la description détaillée des figures 2 à 4, la
tige de correction 32 peut occuper ici trois positions axiales différentes, à titre
illustratif non limitatif.
[0035] Tout déplacement axial de la tige de correction 32 implique une modification de l'orientation
angulaire de la tirette 34 en référence au bâti du mouvement horloger. Ce comportement
est mis à profit pour commander le levier de commande 20. En particulier, la tirette
34 porte un plot 36 agencé pour pouvoir coopérer avec le bec 28 du levier de commande
20 dans certaines situations et notamment pour faire pivoter ce dernier dans le sens
de rotation anti-horaire sur les figures lorsque la tige de correction 32 est tirée
vers l'extérieur de la boite.
[0036] Par ailleurs, le levier de commande 20 porte un organe élastique de rappel 38 présentant
ici simplement la forme d'un ressort droit à titre d'exemple non limitatif. Ce ressort
est destiné à être positionné en butée contre un organe fixe (non visible; un plot
ou éventuellement un excentrique) solidaire du bâti du mouvement horloger, de telle
manière qu'il exerce sur le levier de commande 20 une force tendant à le faire pivoter
dans le sens de rotation horaire sur les figures.
[0037] De manière avantageuse, le levier de commande 20 est pourvu d'une ou plusieurs surfaces
de guidage agencées pour coopérer avec des organes de guidage solidaires du bâti du
mouvement horloger. A titre d'exemple non limitatif, on a représenté sur les figures
une première découpe 40, ouverte, et une deuxième découpe 42, fermée, ménagée dans
le levier de commande 20, chacune étant destinée à coopérer avec la tête d'une vis
à portée 44 pour réaliser un guidage du levier de commande 20 lors de ses rotations.
Bien entendu, les têtes des vis 44 assurent également que les déplacements du levier
de commande 20 se fassent bien dans un plan ici.
[0038] Enfin, le levier de commande 20 comporte des premier et deuxième bras 46, 48 susceptibles
d'interagir avec, respectivement, le balancier 2 et la came en coeur 12 du mobile
de seconde.
[0039] L'extrémité libre 50 du premier bras 46 présente une forme coudée, s'étendant en
dehors du plan général du levier de commande 20 et définissant une surface de verrouillage,
pour pouvoir être appliquée contre la serge du balancier 2 et exercer des frottements
sur ce dernier pour pouvoir l'immobiliser à la demande.
[0040] L'extrémité libre 52 du deuxième bras 48 présente une surface d'actionnement sensiblement
rectiligne destinée à exercer une force sur la came en coeur 12 tendant à la faire
tourner pour prendre une orientation angulaire prédéfinie à la demande, associée préférablement
à la position zéro de l'organe 6 d'affichage de la seconde.
[0041] Le premier bras 46 présente une largeur réduite en référence à la largeur de la base
22 du levier de commande 20, ce qui lui confère une certaine élasticité.
[0042] Par ailleurs, la jonction entre le deuxième bras 48 et la base 22 présente un coude
54 conférant également une certaine élasticité au deuxième bras 48.
[0043] Les figures 2, 3 et 4 illustrent une variante de réalisation du mouvement horloger
selon l'invention, différant uniquement du mode de réalisation qui vient d'être décrit
en relation avec la figure 1 par le fait que la deuxième découpe 42 est ouverte, conférant
ainsi une plus grande élasticité au premier bras 46 du levier de commande 20. Les
figures 2, 3 et 4 illustrent trois configurations respectives différentes du mouvement
horloger pour permettre d'en exposer clairement le fonctionnement.
[0044] Le mouvement horloger peut être tel que la tige de correction 32 puisse prendre au
moins deux positions axiales, une première pour le remontage de la source d'énergie
mécanique et une deuxième pour la mise à l'heure. Selon la variante illustrée, la
tige de correction 32 est susceptible d'occuper trois positions axiales différentes:
une première position neutre pour le remontage de la source d'énergie mécanique, une
première position tirée pour effectuer la mise à l'heure des organes d'affichage des
unités de l'heure courante autres que la seconde et une position tirée intermédiaire,
située entre la position neutre et la première position tirée, destinée par exemple
à permettre un réglage de la valeur affichée pour le quantième.
[0045] La figure 1 illustre la configuration du mouvement horloger correspondant au remontage
de la source d'énergie mécanique.
[0046] Dans la position neutre de la tige de correction 32, le levier de commande 20 occupe
sa position inactive sous l'effet de l'action de son organe élastique de rappel 38.
Dans cette position, l'extrémité libre 50 du premier bras est située hors de portée
du balancier 2 qui est par conséquent libre de tourner sur lui-même. De même, la surface
d'actionnement du deuxième bras est située à distance de la came en coeur 12, permettant
à l'organe 6 d'affichage de la seconde de tourner librement.
[0047] Lorsque la tige de correction 32 est extraite par un utilisateur pour passer à la
position tirée intermédiaire, pour corriger le quantième, le mouvement horloger passe
de la configuration de la figure 2 à celle illustrée sur la figure 3.
[0048] On constate que la tirette 34 a légèrement tourné dans le sens de rotation horaire
mais son plot 36 s'est simplement rapproché du bec 28 du levier de commande 20 sans
toutefois avoir entraîné une quelconque rotation de ce dernier. Par conséquent, le
balancier 2 et l'organe 6 d'affichage de la seconde sont toujours libres de tourner
dans cette configuration.
[0049] Lorsque la tige de correction 32 est extraite davantage, pour effectuer un réglage
de l'heure affichée par la pièce d'horlogerie correspondante, la configuration du
mouvement horloger passe de la situation illustrée sur la figure 3 à celle illustrée
sur la figure 4.
[0050] Le déplacement supplémentaire de la tige de correction 32 a entraîné un pivotement
supplémentaire de la tirette 34 dans le sens de rotation horaire, ce qui entraîne
cette fois une rotation du levier de commande 20 dans le sens de rotation anti-horaire
sous l'effet de l'action du plot 36 sur le bec 28.
[0051] Lors du mouvement de rotation du levier de commande 20, l'extrémité libre 50 du premier
bras 46 entre en contact avec la périphérie du balancier 2 et l'immobilise sous l'effet
des frottements produits par le contact. Dans le même temps, la surface d'actionnement
du deuxième bras 48 entre en contact avec la came en coeur 12 puis exerce sur elle
une pression tendant à la faire tourner pour présenter sa portion de rayon le plus
faible en regard de la surface d'actionnement, de manière connue. L'organe 6 d'affichage
de la seconde est alors préférablement orienté suivant sa position associée à la valeur
nulle.
[0052] Lorsque la tige de correction 32 est ramenée dans sa position tirée intermédiaire
ou dans sa position neutre, le levier de commande 20 reprend sa position inactive
sous l'effet de l'action de son organe élastique de rappel 38, en tournant dans le
sens de rotation horaire, libérant ainsi le balancier 2 et l'organe 6 d'affichage
de la seconde.
[0053] En ce qui concerne le mobile d'affichage de la seconde, on pourra éventuellement
prévoir une construction similaire à celle décrite dans le brevet
US 6196,713 précité, en particulier en relation avec la figure 4, c'est-à-dire prévoir de manière
générale une liaison à friction entre l'arbre de secondes 8 (et donc la came en coeur
12 qui en est solidaire) et la roue de secondes 10 dont les déplacements sont asservis
à ceux de la roue d'échappement. L'homme du métier ne rencontrera pas de difficulté
particulière pour adapter l'enseignement de ce brevet américain ou toute autre solution
connue concernant ce point et qui pourrait convenir à la mise en oeuvre de la présente
invention, sans sortir du cadre de l'invention.
[0054] Grâce aux caractéristiques qui viennent d'être décrites, il est possible de réaliser
une construction de complexité réduite en référence à l'art antérieur et permettant
d'assurer la mise en oeuvre à la fois de la fonction de stop second et de la fonction
de reset second.
[0055] La description qui précède s'attache à décrire un mode de réalisation particulier
à titre d'illustration non limitative et, l'invention n'est pas limitée à la mise
en oeuvre de certaines caractéristiques particulières qui viennent d'être décrites,
comme par exemple la forme illustrée et décrite pour le levier de commande, ainsi
que pour ses différents détails particuliers de réalisation comme les surfaces de
guidage ou le fait que l'organe élastique de rappel soit réalisé d'une pièce avec
la base. De manière générale, on notera que le levier de commande pourra être réalisé
par étampage ou par tout autre procédé de fabrication connu et adapté, sans sortir
du cadre de l'invention. L'homme du métier pourra bien entendu adapter la nature des
déplacements du levier de commande, lorsqu'il se déplace entre ses positions inactive
et active, en fonction de ses propres besoins sans pour autant sortir du cadre de
la présente invention.
[0056] L'invention n'est pas non plus limitée à la nature de l'organe réglant ou encore
à la nature de l'organe d'affichage de la seconde. Par ailleurs, le levier de commande
pourrait être contrôlé à partir d'un mécanisme autre que le mécanisme de correction
sans pour autant sortir du cadre de l'invention, par exemple par une commande spécifique.
Lorsque l'action du levier de commande a lieu directement sur le balancier (ou autre
organe équivalent), elle peut se faire à n'importe quel endroit adapté du balancier,
préférablement sur sa serge mais éventuellement sur la surface en forme de disque
dans le cas d'un balancier plein, en forme de disque, voire éventuellement sur l'arbre
de balancier lorsqu'il est solidaire du balancier ou tout autre organe solidaire du
balancier, comme par exemple une surface du plateau ou de la virole.
[0057] L'homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour adapter le contenu
de la présente divulgation à ses propres besoins et mettre en oeuvre un mouvement
horloger comportant un mécanisme de commande agencé pour immobiliser son organe réglant
et placer un organe d'affichage de la seconde dans une position prédéfinie, à la demande
d'un utilisateur.
1. Mouvement horloger comportant
un organe réglant (2, 4) présentant un mouvement périodique, entretenu à partir d'une
source d'énergie mécanique et rythmant les déplacements d'un arbre de secondes (8)
destiné à porter un organe (6) d'affichage de la seconde,
ainsi qu'un mécanisme de commande agencé pour immobiliser ledit organe réglant (2,
4) et placer ledit arbre de secondes (8) dans une position angulaire prédéfinie de
manière sensiblement simultanée, en réponse à une action adaptée d'un utilisateur,
ledit mécanisme de commande comprenant un levier de commande (20) mobile présentant
un premier bras (46) destiné à interagir avec ledit organe réglant (2, 4) et un deuxième
bras (48) destiné à interagir avec un organe de positionnement dudit arbre de secondes
(8),
caractérisé en ce que ledit premier bras (46) porte une surface de verrouillage (50) agencée de manière
à pouvoir se positionner en appui directement contre ledit organe réglant (2, 4) ou
sur un composant solidaire dudit organe réglant (2, 4) pour rendre ce dernier immobile
en réponse à ladite action adaptée.
2. Mouvement horloger selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit organe de positionnement dudit arbre de secondes comporte une came (12) dont
la position angulaire est liée à celle dudit arbre de secondes (8), ledit deuxième
bras (48) dudit levier de commande (20) portant une surface d'actionnement (52) agencée
de manière à pouvoir exercer une force directement sur ladite came (12) et la placer
dans une position angulaire prédéfinie.
3. Mouvement horloger selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite came (12) est solidaire dudit arbre de secondes (8).
4. Mouvement horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit levier de commande (20) est porté par un élément de bâti du mouvement horloger
de manière à pouvoir se déplacer, préférablement pivoter, depuis une première position
inactive vers une deuxième position active en réponse à ladite action adaptée de l'utilisateur,
lesdits premier et deuxième bras (46, 48) interagissant respectivement avec ledit
organe réglant (2, 4) et ledit organe de positionnement uniquement dans ladite position
active dudit levier de commande (20).
5. Mouvement horloger selon la revendication 4, comportant au moins un mobile d'affichage
d'une unité de l'heure courante autre que la seconde ainsi qu'un mécanisme de correction
(30) associé audit mobile d'affichage et comprenant une tige de correction (32) mobile
en translation entre une position neutre, et au moins une première position tirée,
de mise à l'heure, caractérisé en ce que ledit mécanisme de correction (30) et ledit levier de commande (20) sont agencés
de telle manière que ledit levier de commande (20) soit dans sa position inactive
lorsque ladite tige de correction (32) est dans sa position neutre et qu'il soit dans
sa position active lorsque ladite tige de correction (32) est dans sa première position
tirée.
6. Mouvement horloger selon la revendication 5, ladite tige de correction (32) étant
susceptible d'occuper une position tirée intermédiaire située entre ladite position
neutre et ladite première position tirée, caractérisé en ce que ledit mécanisme de correction (30) et ledit levier de commande (20) sont agencés
de telle manière que ledit levier de commande (20) soit dans sa position inactive
lorsque ladite tige de correction (32) est dans sa position tirée intermédiaire.
7. Mouvement horloger selon la revendication 5 ou 6, comportant une tirette (34) associée
à ladite tige de correction (32), caractérisé en ce que ladite tirette (34) présente une liaison cinématique avec ledit levier de commande
(20) pour commander la position de ce dernier en fonction de la position de ladite
tige de correction (32).
8. Mouvement horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit levier de commande (20) comporte une base (22) et en ce qu'au moins l'un desdits premier et deuxième bras (46, 48) est relié à ladite base (22)
de manière à pouvoir présenter une déformation élastique.
9. Mouvement horloger selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit levier de commande (20) est agencé pour se déplacer sensiblement dans un plan
et, en ce qu'il comprend au moins une surface de guidage (40, 42) agencée pour coopérer avec un
organe de guidage (44) solidaire du bâti du mouvement horloger.
10. Mouvement horloger selon l'une des revendications 4 à 9, caractérisé en ce que ledit levier de commande (20) comporte un organe élastique de rappel (38) agencé
en butée contre un organe fixe du bâti du mouvement horloger de telle manière que
ledit organe élastique de rappel (38) exerce sur ledit levier de commande (20) une
force tendant à le positionner dans sa position inactive.
11. Pièce d'horlogerie comportant une boite logeant un mouvement horloger selon l'une
des revendications précédentes.