[0001] La présente invention concerne un ensemble de connexion comportant des connecteurs,
notamment des connecteurs multi-contacts connectés mutuellement.
[0002] Elle vise plus particulièrement à proposer un outil pour réaliser le désaccouplement/la
déconnexion d'un tel ensemble de connexion.
[0003] On connaît de la demande de brevet
EP 1708313 au nom de la Demanderesse un ensemble de connexion comprenant un premier connecteur
multicontacts et un deuxième connecteur multicontacts de type complémentaire. Chaque
connecteur comprend un boîtier recevant des contacts et l'ensemble de connexion comprend
un capot permettant le verrouillage du premier connecteur et du deuxième connecteur.
[0004] Dans de nombreuses applications, un des connecteurs formant une embase est fixée
à un panneau, en particulier un panneau d'équipement électronique. Cette fixation
doit être fiable en particulier dans les applications où les ensembles de connexion
sont embarqués comme dans les avions.
[0005] En tant que moyens de fixation, on peut citer ceux constitués par deux systèmes vis/écrous,
chacune des deux vis traversant à la fois une ouverture ménagée à une extrémité latérale
du boitier de l'embase et une ouverture ménagée dans le panneau à côté d'une plus
grande ouverture dans laquelle est logée l'embase. Dans certains connecteurs multi-contacts,
ces vis peuvent servir de détrompeurs qui permettent le verrouillage mutuel entre
connecteur mâle et connecteur femelle.
[0006] La Demanderesse a aussi proposé dans le brevet
EP13164039B1, des moyens de fixation amovible d'une embase de connecteur à un panneau, consistant
en des crochets précontraints par des ressorts. Cette solution d'accrochage amovible
permet un montage et/ou un démontage amovible de l'embase de connecteur à un panneau
en un temps rapide, ce qui est avantageux à l'échelle industrielle notamment quand
on doit réaliser le montage/démontage d'un nombre important d'embases.
[0007] Par ailleurs, principalement à des fins de maintenance, il est nécessaire de déconnecter/désaccoupler
deux connecteurs complémentaires d'un même ensemble lorsqu'ils sont mutuellement connectés.
[0008] Un tel désaccouplement est particulièrement requis dans les applications aéronautiques
où il est nécessaire lors de maintenances de vérifier les contacts des connecteurs.
De tels désaccouplements sont également nécessaires lors de l'exécution de tests dans
l'avion par exemple.
[0009] Actuellement, le désaccouplement est réalisé manuellement par l'opérateur qui en
est chargé, qui peut être aidé le cas échéant au moyen de dispositifs d'aide intégrés
au sein même de l'un et/ou l'autre des deux connecteurs complémentaires quand le type
(série commerciale) du connecteur le permet. On peut citer ici par exemple le pas
de vis du connecteur commercialisé selon la série 38999 ou encore le système de verrouillage
de la série EPXB et son système de verrouillage central à vis, qui, par essence, désaccouplent
les connecteurs en même temps qu'ils les déverrouillent.
[0010] Or, cela présente un certain nombre d'inconvénients majeurs.
[0011] Pour l'opérateur, le désaccouplement sans dispositif d'aide nécessite un effort important
qui plus est généralement dans une position inconfortable et dans un encombrement
difficile d'accès.
[0012] Et il n'est pas rare que le désaccouplement manuel s'accompagne de blessures pour
l'opérateur ou de casse de connecteurs.
[0013] D'autre part, les dispositifs d'aide intégrés au sein des connecteurs impactent nécessairement
le poids, les dimensions et le coût de réalisation de ces derniers. Cela est d'autant
plus pénalisant dans les applications embarquées, comme dans un avion.
[0014] Ces dispositifs d'aide intégrés nécessitent en outre beaucoup de place à l'arrière
du connecteur.
[0015] Egalement, le risque de casse du connecteur est important car il peut être désaxé
facilement lors de la manipulation par un opérateur.
[0016] Enfin, les dispositifs d'aide restent difficiles d'accès lorsque des accessoires
à l'arrière des connecteurs, comme les brides longues ou courtes, droites ou coudées,
sont utilisés.
[0017] Il existe donc un besoin pour améliorer le désaccouplement d'un ensemble de connexion
comportant deux connecteurs complémentaires, en particulier des connecteurs multi-contacts
afin de pallier les inconvénients précités.
[0018] La présente invention a pour but de répondre à tout ou partie de ce besoin.
[0019] Elle y parvient, selon l'un de ses aspects, à l'aide d'un outil pour désaccouplement
d'un ensemble de connexion,
l'ensemble de connexion comportant :
- un premier connecteur, notamment un connecteur multicontacts comportant des reliefs
d'accrochage et,
- un deuxième connecteur, notamment un connecteur multicontacts, de type complémentaire
au premier connecteur, le deuxième connecteur formant une embase, destinée à être
fixée à un panneau, les premier et deuxième connecteurs comportant chacun un boitier
s'étendant selon un axe (X) et comportant une face de connexion, les premier et deuxième
connecteurs étant connectés entre eux par leurs faces de connexions.
[0020] L'outil est caractérisé par le fait qu'il comporte :
- au moins un crochet comportant au moins un relief d'accrochage destiné à coopérer
par accrochage coopérant avec un relief d'accrochage du premier boitier et un bec
de verrouillage;
- un circuit hydraulique comportant au moins un cylindre, au moins un piston dit piston
principal formant avec le cylindre un maître-cylindre, au moins un conduit reliant
le piston principal à au moins un piston secondaire, le circuit hydraulique pouvant
être actionné une fois l'accrochage d'au moins un relief du premier boitier par le
relief d'accrochage du crochet réalisé, provoquant ainsi le déplacement du piston
principal qui transmet la pression du fluide hydraulique vers le au moins un piston
secondaire qui translate de sa position inactive dans laquelle il est verrouillé par
le bec de verrouillage jusqu'à ce que l'accrochage du relief du premier boitier soit
réalisé, à une position active dans laquelle il est déverrouillé et peut exercer ainsi
un effort de poussée contre le panneau auquel est fixé l'embase de sorte à réaliser
le désaccouplement/la déconnexion entre l'embase et le premier connecteur.
[0021] Selon un mode de réalisation avantageux, le circuit hydraulique comporte au moins
deux pistons principaux synchronisés en déplacement, au moins deux conduits reliant
les au moins deux pistons principaux à au moins deux pistons secondaires.
[0022] Selon cette variante, l'outil peut comporter deux crochets comportant avantageusement
au moins un relief d'accrochage destiné à s'accrocher à une portion de la surface
extérieure du boitier du premier connecteur.
[0023] Lorsque les reliefs d'accrochage du premier connecteur ne sont pas identiques, en
particulier si le premier connecteur n'est pas symétrique, un des crochets peut comporter
en tant que relief d'accrochage un trou débouchant tandis que l'autre des crochets
comporte un dégagement ou une rainure en tant que relief d'accrochage.
[0024] Selon un autre mode de réalisation avantageux, l'outil peut comporter un étrier-support
à deux branches écartées l'une de l'autre, l'extrémité libre de chacune des deux branches
supportant un corps dans lequel un élément formant un des pistons secondaires est
monté en translation longitudinale entre sa position inactive dans laquelle il est
rentré au moins partiellement à l'intérieur du corps et sa position active dans laquelle
il fait plus saillie à l'extérieur du corps par rapport à sa position inactive.
[0025] Avantageusement, chaque crochet est monté pivotant entre une position de verrouillage
dans laquelle le bec de verrouillage verrouille le piston secondaire dans sa position
inactive et une position d'accrochage dans laquelle le relief d'accrochage vient accrocher
le relief d'accrochage du premier boitier tandis que simultanément le bec est verrouillé
du piston secondaire.
[0026] Avantageusement encore, la mise en place de l'étrier-support autour du premier connecteur
provoque le pivotement de chaque crochet de sa première position de verrouillage à
sa position d'accrochage du relief d'accrochage du boitier du premier connecteur,
puis l'actionnement manuel de la poignée provoque le déplacement de chaque piston
principal qui transmet la pression du fluide hydraulique vers le piston secondaire
qui translate de sa position inactive à sa position active en exerçant ainsi un effort
de poussée contre le panneau auquel est fixé l'embase, de sorte à réaliser le désaccouplement/
déconnexion entre cette dernière et le premier connecteur.
[0027] Selon une variante avantageuse de réalisation, l'outil peut comporter une poignée
d'actionnement du circuit hydraulique et une tête de désaccouplement supportant les
reliefs d'accrochage.
[0028] La tête est de préférence distincte et déportée de la poignée.
[0029] De préférence également, le au moins un maître-cylindre du circuit hydraulique est
intégré à la poignée d'actionnement.
[0030] Les conduits peuvent être des flexibles hydrauliques.
[0031] L'invention a également pour objet l'utilisation d'un outil qui vient d'être décrit
pour réaliser le désaccouplement/la déconnexion entre connecteurs multicontacts d'un
ensemble de connexion, notamment embarqués dans un avion.
[0032] Ainsi, l'invention consiste en un outil hydraulique de désaccouplement de connecteurs
complémentaires dans leur configuration connectée, dont l'efficacité est garantie
car la mise en place de sa tête autour d'un des connecteurs garantit à la fois la
libération d'au moins un piston de poussée contre le panneau auquel est fixé l'autre
connecteur et l'accrochage de l'un des boitiers de connecteurs.
[0033] En outre, la force d'actionnement manuelle nécessaire pour mettre en oeuvre le désaccouplement
est réduite du fait du circuit hydraulique à maître-cylindre qui délivre une pression
de fluide élevée sans perte de force (déformation, frottement ...) via un bras de
levier.
[0034] Les avantages procurés par l'outil selon l'invention sont nombreux parmi lesquels
on peut citer:
- il n'est plus nécessaire de concevoir les connecteurs en les dotant chacun de systèmes
d'aide à leur désaccouplement. Il en résulte un gain en dimensions et en poids ainsi
qu'en coût de réalisation. Le gain de poids est particulièrement avantageux pour les
applications dans lesquelles les connecteurs sont embarqués comme pour l'aéronautique
;
- le bon positionnement de l'outil autour du connecteur à désaccoupler du connecteur
complémentaire est sécurisé par les crochets intégrés dans la tête de désaccouplement
;
- il est facile de déporter la poignée d'actionnement de la tête, ce qui permet d'utiliser
aisément l'outil dans un environnement à encombrement réduit ;
- l'outil peut être utilisé avec tous les types de connecteurs connus à partir du moment
où le connecteur a été préalablement déverrouillé, notamment des connecteurs multi-contacts,
et ce quels que soient les accessoires à l'arrière des connecteurs, comme les brides
de différentes longueurs, de formes droites ou coudées. On peut citer ici comme exemples,
les séries de connecteurs multi-contacts ARINC600, EN3682, EN4644, EN4165, MIL DTL
83527, SAE AS81659 ou ARINC 404.
[0035] L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre
d'exemples non limitatifs de mise en oeuvre de celle-ci et à l'examen du dessin annexé
sur lequel :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un exemple d'outil hydraulique selon l'invention
pour le désaccouplement d'un ensemble de connexion à connecteur multi-contacts ;
- la figure 2 est une vue en perspective de la partie tête de l'outil hydraulique selon
la figure 1 ;
- la figure 3 est une autre vue en perspective de la partie tête de l'outil hydraulique
selon la figure 1 ;
- la figure 4 est une vue en coupe longitudinale du double maître-cylindre du circuit
hydraulique de l'outil selon l'invention ;
- les figures 5 et 6 sont des vues en perspective du premier connecteur multi-contacts
de l'ensemble de connexion pour lequel l'outil hydraulique de désaccouplement est
destiné ;
- les figures 7 et 8 sont des vues en perspective du deuxième connecteur multi-contacts
formant une embase, de l'ensemble de connexion pour lequel l'outil hydraulique de
désaccouplement est destiné, la figure 8 montrant la configuration fixée de l'embase
à un panneau d'équipement électronique ;
- les figures 9 et 10 sont des vues en perspective de l'outil hydraulique selon les
figures 1 à 3 en configuration de désaccouplement de l'ensemble de connexion multi-contacts
illustré aux figures 5 à 8 ;
- la figure 11 est une vue en coupe des figures 9 et 10, réalisée au niveau de la tête
de l'outil mise en place autour du premier connecteur, avec les crochets de l'outil
dans une position intermédiaire ;
- les figures 11A à 11C représentent les différentes étapes lors du désaccouplement/déconnexion
entre connecteurs multi-contacts par l'outil hydraulique selon l'invention ;
- les figures 12 et 13 sont des vues de détail qui montrent par transparence les crochets
de l'outil dans une position intermédiaire de recouvrement du premier connecteur avant
l'opération de désaccouplement proprement dite.
[0036] Dans l'ensemble de la présente demande, les termes « avant », « arrière », « supérieure
», « inférieure », « intérieur » et « extérieur » sont à considérer en référence à
un ensemble de connexion avec les deux connecteurs 8, 9 connectés mutuellement, que
l'outil selon l'invention peut désaccoupler. Ainsi, la face avant du connecteur 8,
que l'on peut également désigner par face de connexion, est la face du côté de laquelle
la connexion avec le connecteur complémentaire 9 est réalisée.
[0037] On a représenté aux figures 1 à 3, un outil hydraulique désigné globalement par la
référence 1, qui permet le désaccouplement d'un ensemble de connexion 7 à connecteurs
multi-contacts 8, 9 comme détaillé par la suite.
[0038] La configuration de désaccouplement de l'ensemble de connexion 7 par l'outil 1 selon
l'invention est montrée en figure 11C.
[0039] Cet outil 1 comprend tout d'abord une poignée d'actionnement 2 d'un circuit hydraulique
explicité ci-après, ainsi qu'une tête 3 qui est distincte et déportée de la poignée
2. La poignée d'actionnement 2 et la tête 3 sont reliés entre elles par des flexibles
61, 62 du circuit hydraulique. Le fait que la poignée 2 soit déportée de la tête 3
permet avantageusement un désaccouplement entre deux connecteurs 8, 9 dans un environnement
dans lequel l'accessibilité est restreinte ou autrement dit dans un encombrement réduit.
[0040] La tête 3 comporte un étrier-support 4 à deux branches 40, 41 écartées l'une de l'autre.
L'extrémité libre de chacune des deux branches 40, 41 supporte ou intègre un corps
42, 43.
[0041] Un piston 44, 45, qui constitue un piston secondaire du circuit hydraulique 6, est
monté en translation longitudinale entre une position inactive dans laquelle il est
rentré complètement à l'intérieur du corps et une position active dans laquelle il
est en saillie à l'extérieur du corps par rapport à sa position inactive.
[0042] En extrémité libre de chacune des deux branches 40, 41 est monté pivotant un crochet
5 dont la fonction est à la fois de verrouiller les pistons secondaires 44, 45 dans
leurs positions active et inactive et de permettre un accrochage d'un des deux connecteurs
8, afin de réaliser son désaccouplement/déconnexion avec l'autre des deux connecteurs
9 de l'ensemble de connexion 7.
[0043] Plus précisément, comme illustré en figure 11, chaque crochet 5 est monté pivotant
autour d'un axe 50 sur chaque branche 40, 41 et comporte un bec 51 dont la forme est
adaptée pour épouser celle d'un épaulement 440, 450 d'un piston secondaire 44, 45.
[0044] Ainsi, le pivotement de chaque crochet 5 se fait entre une première position dans
laquelle il autorise la translation d'un des deux pistons secondaires 44 ou 45, et
une position intermédiaire dans laquelle il vient bloquer la translation de ce même
piston secondaire 44 ou 45.
[0045] Plus précisément, dans une position intermédiaire de verrouillage, le bec 51 vient
s'accrocher sur le premier épaulement 440 ou 450, afin de verrouiller c'est-à-dire
bloquer en translation les pistons 44 et 45.
[0046] Pour pouvoir accrocher le connecteur 8 simultanément à leur pivotement, chacun des
crochets 5 comporte un relief d'accrochage 52 ou 53 adapté pour s'accrocher à une
portion de la surface extérieure 86 et 87, du boitier 80 du connecteur 8 lorsque ledit
crochet est dans sa première position après être passé par la position intermédiaire
lors de la mise en place de la tête 3 de l'outil sur le boitier 80 du connecteur 8.
[0047] Pour ramener chacun des deux crochets 5 dans sa position intermédiaire depuis sa
première position, et ce en l'absence de pression dans le circuit hydraulique 6, un
bouton 46, 47 est monté coulissant transversalement dans chacune des deux branches
40, 41. Ainsi, un opérateur peut appuyer depuis l'extérieur sur l'un et/ou l'autre
des boutons 46, 47 pour ramener le ou les crochets 5 dans leur position intermédiaire
autorisant la désolidarisation du connecteur 8 de la tête de désaccouplement 3.
[0048] Dans le mode de réalisation illustré aux figures 11 à 13, chacun des deux pistons
secondaires 44, 45 peut être muni d'un patin d'amortissement 48 vissée au moyen d'une
vis 49 au corps du piston secondaires. Ces patins 48 permettent d'amortir l'appui
des pistons 44, 45 contre le panneau et ainsi ne pas marquer celui-ci lors du désaccouplement
des connecteurs avec l'outil selon l'invention.
[0049] Dans le mode de réalisation illustré aux figures 11 et 11A à 11C, du fait de la dissymétrie
entre les deux côtés latéraux du boitier 80 du connecteur 8, les reliefs d'accrochage
52, 53 sont différents d'un crochet 5 à l'autre. Ainsi, le relief d'accrochage 52
est un trou débouchant réalisé à travers l'un des crochets 5, tandis le relief d'accrochage
53 de l'autre crochet 5 est un décrochement réalisé sur la paroi intérieure de ce
dernier.
[0050] Le circuit hydraulique 6 qui peut être actionné par la poignée 2 comporte au moins
deux cylindres 60 et au moins deux pistons principaux 60
P synchronisés en déplacement formant, avec les cylindres 60, deux maîtres-cylindres.
La figure 4 montre en détail l'intérieur du double maître-cylindre à l'intérieur duquel
les deux pistons principaux se déplacent de manière synchronisée par l'actionnement
de la poignée 2, 22.
[0051] Chacun des deux flexibles hydrauliques 61, 62 relie donc les cylindres 60 à chaque
corps 42, 43 de l'étrier-support. Les deux flexibles 61, 62 peuvent être fixés au
moyen de collier de fixation 63 le long de l'étrier-support 4.
[0052] Dans le mode de réalisation illustré aux figures 1, 9 et 10, la poignée d'actionnement
2 intègre en son sein les maîtres-cylindres 60 du circuit hydraulique 6. Le levier
d'actionnement 20 de la poignée 2 est monté pivotant sur les maîtres-cylindres 60
autour d'un axe 21 tandis que l'autre branche 22 de la poignée est fixée rigidement
au maître-cylindre 6 et en outre loge en partie les flexibles hydrauliques 61, 62.
[0053] On a représenté aux figures 5 à 8, les deux connecteurs multi-contacts 8, 9 complémentaires
d'un ensemble de connexion 7, destiné à être désaccouplé par un outil hydraulique
1 qui vient d'être décrit.
[0054] Le premier connecteur 8 est par exemple de type mâle, notamment une fiche, tandis
que le deuxième connecteur 9 est de type femelle, notamment une embase. L'embase 1
peut être aussi de type mâle et la fiche 8 de type femelle.
[0055] Dans l'ensemble des figures décrites, le premier connecteur 8 est une fiche femelle
et le deuxième connecteur 9 est une embase mâle, et ces premier et deuxième connecteurs
présentent une section générale perpendiculairement à leur axe longitudinal X de forme
rectangulaire.
[0056] Chaque connecteur multi-contacts 8, 9 est destiné à véhiculer des signaux optiques,
électriques ou de la puissance. En variante, des signaux ou de la puissance de type
différent peuvent être véhiculés par chacun des connecteurs multi-contacts et des
contacts de taille et de type différents sont alors simultanément disposés en leur
sein.
[0057] Les contacts peuvent être des contacts simples ou multiples comme des contacts coaxiaux
ou triaxiaux, des contacts quadrax, des RJ45 ou tout type de contacts haut débit.
Ces contacts peuvent également être des contacts optiques avec des contacts lentillés
de type « expanded beam » ou des contacts « physical contact » de type ARINC 801 ou
EN 4531 ou encore des contacts optoélectroniques.
[0058] Le premier connecteur multi-contacts 8 comporte tout d'abord un boîtier 80 qui est,
dans l'exemple décrit, réalisé d'une seule pièce ou plusieurs pièces pour faciliter
la mise en place de pièces de maintien.
[0059] Le boitier 80 comporte une pluralité d'alvéoles 81, ménagée dans le boîtier 80, depuis
une face arrière 82 jusqu'à une face avant 83, que l'on peut désigner également par
face de connexion, en regard du deuxième connecteur 9 lorsque les connecteurs 8 et
9 sont connectés mutuellement.
[0060] Dans l'exemple décrit, les faces avant 83 et arrière 82 sont parallèles et s'étendent
perpendiculairement à l'axe rectiligne des alvéoles 81.
[0061] Le boîtier 80 peut comporter deux bras de guidage 84 s'étendant au-delà de la face
de connexion 83 de chaque côté de celle-ci.
[0062] Bien que non représenté, le premier connecteur 8 peut comporter une partie d'attache
s'étendant en prolongement du boîtier 80 selon l'axe longitudinal X depuis la face
arrière. Cette partie d'attache peut comporter par exemple deux branches ayant chacune
une extrémité accrochée de façon amovible sur le boîtier 80 et une autre extrémité
reliée à une partie de jonction. La partie de jonction peut définir une pluralité
de zones d'attache. Bien que non représentée, chaque zone d'attache peut présenter
une surface de réception semi-circulaire sur laquelle les câbles auxquels le premier
connecteur 8 est relié peuvent être appuyés et/ou fixés.
[0063] Le premier connecteur 8 peut comporter un joint avant non représenté à disposer sur
la face de connexion 83 du boîtier 80 et ce joint avant peut comporter des passages
venant en regard des alvéoles 81 lorsque le joint est en place sur la face de connexion
83. Le joint avant est par exemple réalisé en silicone.
[0064] Le premier connecteur 8 peut comporter un joint arrière à disposer contre la face
arrière 82 du boîtier 80. Similairement au joint avant, ce joint arrière peut comprendre
autant de passages que le boîtier 80 comporte d'alvéoles 81, les passages du joint
arrière venant en regard des alvéoles 81 lorsque le joint arrière est en place sur
la face arrière du boîtier.
[0065] Les alvéoles 81 reçoivent une partie des contacts non représentés du premier connecteur
8. Les contacts peuvent comporter une partie reçue dans les alvéoles 81 et une partie
faisant saillie au-delà de la face de connexion 83 du boîtier 8. La partie reçue dans
les alvéoles 81 peut avoir une longueur comprise entre 50 et 75 % de la longueur des
contacts.
[0066] Une pièce de maintien non représentée, peut être disposée dans chaque alvéole 81
à proximité de la face arrière, cette pièce de maintien pouvant assurer la fixation
d'un contact dans le boîtier 80. En variante, les pièces de maintien peuvent être
moulés et intégrés au boîtier 80, notamment dans le cas où le boîtier 80 est réalisé
en deux parties.
[0067] Le premier connecteur 8 comporte à l'une de ses extrémités latérales, une excroissance
85 formant un logement de forme intérieure cylindrique sur la majeure partie de sa
hauteur qui constitue son fond. Ce logement 85 forme un détrompeur femelle comme expliqué
par la suite.
[0068] A l'autre de ses extrémités latérales, le premier connecteur 8 comporte un pion 86
qui fait saillie vers l'extérieur. Dans le mode illustré, ce pion 86 permet un contrôle
sensitif par la main de l'opérateur pour vérifier la position déverrouillée du capot
de verrouillage 10 explicité ci-après.
[0069] Sur les figures 7 et 8, on a représenté une embase 9 d'un connecteur multi-contacts,
destinée à être connectée avec le premier connecteur multi-contacts qui vient d'être
décrit.
[0070] L'embase 9 de connecteur comporte également un boîtier 90 qui est, dans l'exemple
décrit, réalisé d'une seule pièce en matière plastique.
[0071] Le boitier 90 comporte une pluralité d'alvéoles 91 ménagée dans le boîtier 90, depuis
une face arrière 92 jusqu'à une face avant 93, que l'on peut désigner également par
face de connexion.
[0072] Dans l'exemple décrit, les faces 92 et 93 sont parallèles et s'étendent perpendiculairement
à l'axe rectiligne X des alvéoles 93, cet axe rectiligne X constituant l'axe du boitier.
[0073] Tel qu'illustré en figure 7, l'embase 9 de connecteur multi-contacts comprend deux
pièces d'accrochage 94 comportant chacun au moins un crochet 95 de fixation du boitier,
montés chacun coulissant sur le boitier 90, perpendiculairement à son axe X, entre
au moins une position rétractée de libération et au moins une position déployée de
fixation.
[0074] Les deux pièces d'accrochage 94 s'écartent l'une de l'autre lorsqu'elles coulissent
chacune de leur position rétractée vers leur position déployée.
[0075] Chaque pièce d'accrochage 94 comporte une languette 96 servant chacune d'appui d'un
doigt d'un opérateur et qui s'étendent parallèlement à l'axe X et du côté de la face
arrière 92 du boitier 90 et de la face arrière 93 du panneau P.
[0076] Deux ressorts 97, distincts des pièces d'accrochage 94, sont montés libre chacun
dans un logement 98 du boitier 90 en étant d'une part en appui contre ce dernier et
d'autre part en appui contre une pièce d'accrochage 94. Chaque ressort 97 exerce sur
le boitier 90 un effort de poussée perpendiculairement à l'axe X du boitier, au moins
dans une position déployée et en l'absence d'appui sur une languette 96 correspondante.
Chaque ressort 97 est un ressort hélicoïdal de compression. Chaque ressort 97 peut
être monté de telle manière à être précontraint dans la position extrême déployée
de fixation de la pièce d'accrochage 7 contre laquelle il est en appui.
[0077] Le boitier 90 peut comporter une première nervure 98 qui s'étend perpendiculairement
à l'axe X sur tout ou partie de la face supérieure du boîtier. Une deuxième nervure
99 est ménagée sur la face supérieure du boîtier et s'étend parallèlement à la première
nervure 98 dans sa portion centrale.
[0078] Le boitier 90 comporte enfin deux reliefs allongés 100 chacun sous la forme d'une
pente inclinée qui s'étendent dans le prolongement des portions d'extrémité de la
première nervure 98.
[0079] La portion centrale de la première nervure 98 est dans l'exemple illustré ménagée
sur la face supérieure du boitier 90 et délimite l'arête de la face arrière 92 du
boitier. Les portions d'extrémité de la première nervure 98 délimitent une arête des
extrémités latérales du boitier.
[0080] Tel que mieux illustré en figures 7 et 8, chaque pièce d'accrochage 94 peut comporter
une patte de maintien 101 recourbée à son extrémité pour venir en butée contre un
relief allongé 100 dans la position extrême déployée de fixation de la pièce 94.
[0081] Les dimensions de l'ouverture O et l'épaisseur du panneau P dans lequel est fixée
une embase 9 peuvent être telles qu'en configuration fixée, l'extrémité recourbée
de la patte de maintien 101 n'est pas en butée contre un relief 100. En effet, dans
une configuration fixée, la pièce d'accrochage 94 est dans une position déployée intermédiaire
ou autrement dit, elle n'est pas déployée à sa course maximale.
[0082] Les première 98 et deuxième 99 nervures ainsi que les reliefs 100 définissent ensemble
une glissière de coulissement de la pièce d'accrochage 94 perpendiculairement à l'axe
X du boitier 90.
[0083] Dans cette embase 9, la pièce d'accrochage 94 est encliquetée sur le boitier 90 et
peut coulisser de cette position extrême déployée de fixation à une position extrême
rétractée de libération.
[0084] Cette position extrême de libération peut être atteinte par butée des languettes
96 contre des parties 102 reliées au boitier 90. Elle peut être également atteinte
par butée des languettes 96 contre le boitier 90. Elle peut l'être encore par butée
mutuelle entre les deux pattes de maintien 101 en regard l'une de l'autre, c'est-à-dire
coulissantes sur la même face supérieure de boitier selon la même direction perpendiculaire
à l'axe X.
[0085] Lorsqu'une embase 9 de connecteur n'est pas en configuration fixée à un panneau P
et en l'absence d'appui sur les languettes 96, les pièces d'accrochage 94 sont dans
la position extrême déployée, et sont retenues par les reliefs 100 coopérant avec
les pattes de maintien 101. De préférence, dans cette position extrême déployée, les
ressorts 97 sont à l'état précontraint.
[0086] Lorsqu'une embase 9 de connecteur est en configuration fixée à un panneau Pet en
l'absence d'appui sur les languettes 96, les pièces d'accrochage 94 sont dans une
position intermédiaire déployée, et ne sont pas retenues par les reliefs 101 mais
sont retenus par les crochets 95 contre l'ouverture O du panneau P et coopérant avec
la face P0 du panneau P.
[0087] Tel que mieux illustré en figures 7 et 8, une pièce d'accrochage 94, peut comporter
avantageusement deux crochets 95, dont l'un coulissant sur la face supérieure du boitier
et l'autre coulissant sur la face inférieure du boitier. Ainsi, on peut réaliser ainsi
une fixation de l'embase 9 avec quatre crochets 95 de fixation du boitier. Cela permet
une meilleure tenue mécanique, en particulier en cas de traction sévère de l'embase
9 vers l'arrière du panneau P ou de traction sévère selon une direction perpendiculaire
à l'axe X.
[0088] Comme on peut mieux le voir sur la figure 8, l'embase 9 de connecteur peut comporter
une partie d'attache 103 s'étendant dans le prolongement du boîtier 3 selon l'axe
X depuis la face arrière. La partie d'attache 103 présente une pluralité de zones
d'attache 104.
[0089] Comme représenté en figures 7 et 8, un ou plusieurs pions de verrouillage 105 peuvent
être ménagés au moins sur la face supérieure du boîtier. D'autres pions de verrouillage
peuvent également être ménagés sur la face inférieure du boîtier 90. Ces pions de
verrouillage 105 sont dans les exemples considérés réalisés d'une seule pièce avec
le boîtier 90. Ces pions de verrouillage 105 sont configurés pour coopérer avec les
encoches ou lumières 11 réalisées dans un capot de verrouillage 10 monté coulissant
sur le boitier 80 du premier connecteur 8, comme détaillé ci-après.
[0090] L'embase 9 de connecteur peut comporter, sur chacune de ses extrémités latérales,
une excroissance 106 servant de surface d'appui plan contre la face arrière P1 du
panneau P. Un pion de guidage 107 configuré pour coopérer avec une ouverture d'un
panneau P, peut faire saillie sur l'une des surfaces d'appui 106.
[0091] Un détrompeur mâle 12 ou clef de codage est monté dans un logement cylindrique complémentaire
108 qui fait saillie sur l'autre des surfaces d'appui 106. Cette clef de codage 12
est configurée pour coopérer avec le détrompeur femelle 85 de la fiche 8 complémentaire
à l'embase 9.
[0092] On précise ici que, dans les exemples illustrés, le pion de guidage 107 et le détrompeur
mâle 12/108 ne servent pas de moyen de fixation de l'embase 9 mais que l'on pourrait
le cas échéant se servir de l'un et/ou l'autre du pion 107 ou du détrompeur 108 pour
réaliser une fixation complémentaire du type vis/écrou.
[0093] Enfin, le boitier 90 peut comporter, à chacune de ses extrémités latérales, une rainure
109 ménagée depuis la face avant 91 du boitier qui s'étend parallèlement à son axe
X. Il peut aussi s'agir d'une portion pleine. Ces rainures ou portions pleines 109
sont destinées à coopérer avec les bras de guidage 84 de la fiche 8 lors de la connexion
avec l'embase 9.
[0094] Les deux connecteurs multi-contacts 8, 9 de l'ensemble de connexion sont avantageusement
configurés pour être verrouillés mutuellement. Comme illustré en figures 5 et 6, le
verrouillage peut être réalisé avantageusement par un capot de verrouillage 10 monté
coulissant transversalement par rapport au boîtier 80 du premier connecteur 8 entre
une position de verrouillage et une position de déverrouillage, et réciproquement.
[0095] Comme mieux représenté sur les figures 5 et 6, ce capot de verrouillage 10 peut présenter
une forme en U en section dans un plan perpendiculaire à l'axe X du connecteur 8.
Le capot 10 comporte alors un fond venant en regard d'une face latérale du boîtier
80 et deux branches parallèles venant respectivement en regard d'une partie de la
face supérieure du boîtier 80 et d'une partie de la face inférieure du boîtier 80.
[0096] Comme représenté sur la figure 5, une ou plusieurs fenêtres ou lumières 11 peuvent
être ménagées dans une des branches, voire dans chaque branche. Ces fenêtres peuvent
présenter, lorsqu'elles sont observées en vue de dessus ou de dessous du boitier 80,
une forme sensiblement en L. La plus grande dimension mesurée entre deux bords opposés
d'une fenêtre 11 définit l'amplitude du mouvement de coulissement du capot de verrouillage
10 par rapport au boîtier 80 lorsqu'il passe d'une position de verrouillage à une
position de déverrouillage.
[0097] Pour réaliser le verrouillage mutuel entre le premier connecteur 8 et le deuxième
connecteur 9, on procède de la manière suivante.
[0098] Lors d'une première étape, le premier connecteur 8 avec le capot de verrouillage
10 en position déverrouillée est poussé, par exemple à la main, vers l'embase 9 qui
a été préalablement introduite à travers une ouverture O du panneau Pet solidarisé
à ce panneau par les crochets 94. A l'issue de cette étape, le capot de verrouillage
10 est au contact des boîtiers 80 et 90. Toujours à l'issue de cette étape, les pions
de verrouillage 105 du boîtier 90 sont reçus dans la petite portion du L formé par
chaque lumière 11 du capot de verrouillage 10.
[0099] Lors d'une étape ultérieure, une force est exercée, par exemple à la main, perpendiculairement
à l'axe X. Cette force provoque le coulissement du capot de verrouillage 10 par rapport
aux boîtiers 80 et 90, transversalement à l'axe X.
[0100] Le coulissement du capot 10 provoque l'avancée de chaque pion 105 le long de la grande
portion du L de chaque lumière 11. A l'issue de cette étape, chaque pion 105 est en
butée contre un bord de la rainure lumière et bloqué dans cette dernière. Le capot
10 est alors en position verrouillée, solidarisant l'un à l'autre les connecteurs
8 et 9.
[0101] Comme montré en figure 6, dans la position de déverrouillage, un espace libre E est
dégagé entre le fond du capot 10 et le bord latéral du boitier du connecteur 8.
[0102] On va maintenant décrire en référence aux figures 11A à 11C, l'utilisation de l'outil
hydraulique 1 selon l'invention par un opérateur, qui permet le désaccouplement entre
connecteurs 8, 9 du même ensemble de connexion, lorsque les connecteurs 8, 9 sont
connectés et verrouillés mutuellement.
[0103] On déverrouille tout d'abord le capot de verrouillage 10 et on l'amène dans sa position
de déverrouillage, ce qui dégage l'espace E entre le fond du capot et le bord latéral
du boitier 80.
[0104] Puis, on amène la tête 3 de l'outil 1 de sorte que l'étrier-support 4 vient recouvrir
en quelque sorte le premier connecteur 8 avec les branches 40, 41 de part et d'autre
du boitier 80. Dans cette position, le corps 42 en extrémité de branche 40 est logé
dans l'espace E dégagé par le capot déverrouillé 10, et le corps 43 de l'extrémité
de l'autre branche 41 vient s'appuyer sur le système de rétention de la clé de détrompage
12 (figure 11A).
[0105] Dans cette position de recouvrement, comme on peut le voir sur la figure 11A, les
branches d'appui 40 et 41 de la pièce tête de désaccouplement 3 viennent prendre appui
contre les portions latérales du boitier 80 à l'arrière de celui-ci. Dans cette position
également, aucune pression n'a été amenée dans le circuit hydraulique 6. Les pistons
44, 45 sont donc dans leur position inactive et les crochets 5 basculent dans leur
position intermédiaire dans laquelle leurs becs 51 accrochent les premiers épaulements
440, 450 des pistons 44, 45 (figures 12 et 13).
[0106] Un ressort hélicoïdal 54 agencé transversalement à chaque crochet 5 permet avantageusement
de ramener le piston 44 ou 45 à la verticale. Ces ressorts 54 sont comprimés par le
passage des épaulements lors de l'engagement de la tête de l'outil
[0107] Puis, on continue la poussée de la tête 3 en direction du panneau P, ce qui provoque
la mise en appui des crochets 5 contre le boitier 80 et ainsi leur pivotement simultané
autour de leur axe 50, dans leur première position dans laquelle les autres reliefs
52, 53 viennent s'accrocher sur deux portions de la surface extérieure du boitier
80 (figure 11B).
[0108] Plus précisément, le trou débouchant 52 de l'un des crochets 5 vient s'encliqueter
autour du pion 86 du boitier 80 et le dégagement 53 de l'autre crochet 5 vient accrocher
une portion 87 du boitier autour de la clé de détrompage/codage 85.
[0109] Dans cette première position, les pistons 44, 45 sont libres de translater dans leur
corps 42, 43 respectifs car aucun des crochets 5 ne les verrouille c'est-à-dire ne
les bloque en translation. Autrement dit, les épaulements 440, 450 des pistons 44,
45 sont distants des crochets 5.
[0110] On peut prévoir avantageusement que cette configuration corresponde à une mise en
appui des pistons 44, 45 contre le panneau P.
[0111] On réalise alors l'actionnement manuel de la poignée 2, ce qui provoque le déplacement
des pistons principaux synchronisés qui transmettent la pression du fluide hydraulique
au travers du circuit hydraulique 6 vers les deux pistons secondaires 44, 45.
[0112] Ces deux pistons 44, 45 translatent alors de leur position inactive à leur position
active en exerçant ainsi un effort de poussée simultanée et symétrique de part et
d'autre du connecteur 8 contre le panneau P auquel l'embase 9 est fixée. Les patins
48 permettent d'amortir la force d'appui des pistons 44, 45 contre le panneau P et
ainsi de ne pas marquer celui-ci.
[0113] Cet effort de poussée permet un recul de la tête 3 à laquelle est solidarisée le
premier connecteur 8 par l'intermédiaire des reliefs 52, 53 des crochets 5.
[0114] La course des pistons 44, 45 générée par la pression hydraulique depuis la poignée
2 permet un recul complet jusqu'à atteindre le désaccouplement/la déconnexion complet
entre l'embase 9 et l'ensemble solidaire tête 3/connecteur 8 (figure 11C).
[0115] Du fait de l'effort de poussée simultanée et symétrique des pistons 44, 45, le désaccouplement
est symétrique et se fait dans l'axe X des contacts, ce qui garantit l'intégrité de
ces derniers. En outre, la force d'actionnement manuelle à appliquer sur la poignée
2 nécessaire au désaccouplement est réduite du fait de la démultiplication importante
liée à l'utilisation du bras de levier de la poignée et transmise avec un minimum
de pertes jusqu'au niveau du connecteur par l'intermédiaire de la pression du fluide
dans le circuit hydraulique 6.
[0116] Une fois le désaccouplement complet réalisé, la poignée 2 peut alors être relâchée,
et les pistons 44, 45 sont ramenés dans leur position inactive, i.e. rentrée dans
leurs logements respectifs.
[0117] Pour désolidariser finalement le connecteur 8 de la tête 3, il suffit de réaliser
un appui sur les deux boutons 46, 47 situés de part et d'autre de l'étrier-support
4. Cet appui provoque le déplacement des boutons 46, 47 vers l'intérieur de l'étrier
4 et donc le pivotement des crochets 5 et leur retour dans leur position intermédiaire
dans laquelle ils viennent à nouveau verrouiller les pistons 44, 45 par leurs épaulements
440, 450. La libération du connecteur de l'outil ne se fait donc que sur opération
manuelle supplémentaire, ce qui permet de libérer le connecteur de l'outil seulement
au moment choisi.
[0118] D'autres variantes et améliorations peuvent être apportées sans pour autant sortir
du cadre de l'invention.
[0119] Ainsi, dans les exemples illustrés, le désaccouplement avec l'outil selon l'invention
est réalisé pour deux connecteurs multicontacts de type série QR, l'outil selon l'invention
peut s'appliquer à tous types connecteurs dès lors qu'ils présentent des reliefs d'accrochage
complémentaires à ceux de l'outil. On peut citer ici les séries de connecteurs multi-contacts
ARINC600, EN3682, EN4644, EN4165, MIL DTL 83527, SAE AS81659 ou ARINC 404. Des connecteurs
circulaires peuvent également être envisagés.
[0120] De même, les exemples illustrés se rapportent à un outil de désaccouplement avec
deux pistons principaux synchronisés en déplacement pour mettre en appui de manière
simultanée deux pistons secondaires de part et d'autre des connecteurs. Mais, on peut
aussi envisager un outil avec un circuit hydraulique qui déplacerait un seul piston
secondaire de forme générale annulaire qui viendrait se positionner initialement autour
de connecteurs circulaires et dont la poussée contre le panneau serait uniforme et
selon une zone annulaire.
[0121] Par ailleurs, le système de verrouillage/déverrouillage illustré entre connecteurs
est constitué d'un capot de verrouillage que l'on fait glisser transversalement par
rapport au boitier de connecteur. Mais tout autre système de verrouillage/déverrouillage
manuel au préalable du désaccouplement selon l'invention peut être envisagé.
[0122] De plus, si dans les exemples illustrés l'outil hydraulique selon l'invention sert
à réaliser le désaccouplement entre connecteurs de section générale rectangulaire,
on peut envisager de réaliser un outil pour connecteurs d'autre section, comme des
connecteurs à section circulaire.
[0123] Par ailleurs, dans les exemples illustrés, les deux crochets de l'outil qui viennent
s'accrocher de part et d'autre de la surface extérieure du boitier de connecteur,
ne sont pas identiques du fait des reliefs d'accrochage différents:un trou débouchant
d'un côté, un dégagement ou rainure de l'autre. On peut également réaliser un outil
dont la tête comprendrait deux crochets identiques.
[0124] Dans les modes de réalisation illustrés, la poignée de l'outil est déportée de la
tête afin de pouvoir réaliser un désaccouplement/une déconnexion dans un encombrement
réduit. On peut aussi réaliser un ensemble monobloc qui intégrerait à la fois la poignée
et la tête avec son étrier-support.
[0125] L'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrits. On peut notamment
combiner entre elles des caractéristiques des exemples illustrés au sein de variantes
non illustrées.
[0126] L'expression « comportant un » doit être comprise comme signifiant « comportant au
moins un », sauf lorsque le contraire est spécifié.
1. Outil (1) pour désaccouplement d'un ensemble de connexion,
l'ensemble de connexion (7) comportant :
- un premier connecteur, notamment un connecteur multicontacts (8) comportant des
reliefs d'accrochage et,
- un deuxième connecteur, notamment un connecteur multicontacts (9), de type complémentaire
au premier connecteur, le deuxième connecteur formant une embase, destinée à être
fixée à un panneau (P), les premier et deuxième connecteurs comportant chacun un boitier
(80, 90) s'étendant selon un axe (X) et comportant une face de connexion, les premier
et deuxième connecteurs étant connectés entre eux par leurs faces de connexions, l'outil
(1) étant caractérisé par le fait qu'il comporte :
- au moins un crochet (5) comportant au moins un relief d'accrochage (52, 53) destiné
à coopérer par accrochage avec un relief d'accrochage (86, 87) du premier boitier
et un bec (51) de verrouillage;
- un circuit hydraulique (6) comportant au moins un cylindre (60), au moins un piston
dit piston principal (60P) formant avec le cylindre un maître-cylindre, au moins un conduit (61, 62) reliant
le piston principal à au moins un piston secondaire, le circuit hydraulique pouvant
être actionné une fois l'accrochage d'au moins un relief du premier boitier par le
relief d'accrochage du crochet réalisé, provoquant ainsi le déplacement du piston
principal qui transmet la pression du fluide hydraulique vers le au moins un piston
secondaire qui translate de sa position inactive dans laquelle il est verrouillé par
le bec de verrouillage jusqu'à ce que l'accrochage du relief du premier boitier soit
réalisé, à une position active dans laquelle il est déverrouillé et peut exercer ainsi
un effort de poussée contre le panneau auquel est fixé l'embase, de sorte à réaliser
le désaccouplement/la déconnexion entre l'embase et le premier connecteur.
2. Outil (1) selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le circuit hydraulique comporte au moins deux pistons principaux (60P) synchronisés en déplacement, au moins deux conduits (61, 62) reliant les au moins
deux pistons principaux à au moins deux pistons secondaires.
3. Outil (1) selon la revendication 1 ou 2, comportant deux crochets (5) comportant chacun
au moins un relief d'accrochage (52, 53) destiné à s'accrocher à une portion de la
surface extérieure (87, 86) du boitier (80) du premier connecteur.
4. Outil (1) selon la revendication 3, un des crochets comportant en tant que relief
d'accrochage un trou débouchant (52) tandis que l'autre des crochets comporte un dégagement
ou une rainure (53) en tant que relief d'accrochage.
5. Outil selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comporte un étrier-support (4) à deux branches (40, 41) écartées l'une de l'autre,
l'extrémité libre de chacune des deux branches supportant un corps (42, 43) dans lequel
un élément formant un des pistons secondaires (44, 45) est monté en translation longitudinale
entre sa position inactive dans laquelle il est rentré au moins partiellement à l'intérieur
du corps et sa position active dans laquelle il fait plus saillie à l'extérieur du
corps par rapport à sa position inactive.
6. Outil selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que chaque crochet (5) est monté pivotant entre une position de verrouillage dans laquelle
le bec de verrouillage verrouille le piston secondaire dans sa position inactive et
une position d'accrochage dans laquelle le relief d'accrochage vient accrocher le
relief d'accrochage du premier boitier tandis que simultanément le bec est déverrouillé
du piston secondaire.
7. Outil (1) selon la revendication 5 en combinaison avec la revendication 6, caractérisé par le fait que la mise en place de l'étrier-support autour du premier connecteur provoque le pivotement
de chaque crochet de sa position de verrouillage à sa position d'accrochage du relief
d'accrochage du boitier du premier connecteur, puis l'actionnement manuel de la poignée
provoque le déplacement de chaque piston principal qui transmet la pression du fluide
hydraulique vers le piston secondaire qui translate de sa position inactive à sa position
active en exerçant ainsi un effort de poussée contre le panneau auquel est fixé l'embase,
de sorte à réaliser le désaccouplement/ déconnexion entre cette dernière et le premier
connecteur.
8. Outil (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comporte une poignée d'actionnement (2) du circuit hydraulique et une tête de désaccouplement
(3) supportant les reliefs d'accrochage.
9. Outil (1) selon la revendication 8, la tête étant distincte et déportée de la poignée.
10. Outil (1) selon l'une des revendications 8 ou 9, le au moins un maître-cylindre du
circuit hydraulique étant intégré à la poignée d'actionnement (2).
11. Outil (1) selon l'une des revendications précédentes, les conduits étant des flexibles
hydrauliques.
12. Utilisation d'un outil (1) selon l'une des revendications précédentes pour réaliser
le désaccouplement/la déconnexion entre connecteurs multicontacts d'un ensemble de
connexion, notamment embarqués dans un avion.