[0001] L'invention porte sur un procédé de phosphatation de pièces mécaniques à base de
fer avec incorporation d'un traceur optique. Ce procédé peut être cependant généralisé
à toutes pièces mécaniques métalliques subissant un traitement de phosphatation.
[0002] De plus, l'invention porte sur un procédé de détection sur une pièce mécanique finie
d'un traitement postérieur à une phosphatation de la pièce conformément à un procédé
de phosphatation selon la présente invention. Ce procédé de détection sert principalement
à identifier si la pièce mécanique n'a pas subi un traitement postérieur à sa phosphatation
pouvant altérer ses propriétés physiques, chimiques ou mécaniques.
[0003] La présente invention est destinée principalement au traitement et au contrôle de
pièces mécaniques dans le domaine automobile, par exemple des organes présents dans
un moteur thermique, notamment des vis. Ceci n'est cependant pas limitatif et peut
s'appliquer à tout type de pièces mécaniques.
[0004] En prenant comme exemple non limitatif pour illustration de la présente invention
celui relatif à des vis de moteur thermique, ces pièces mécaniques sont généralement
traitées via un procédé de conversion chimique dit de « phosphatation manganèse »
ou « fer manganèse » ou encore « parkérisation ». Ce traitement est réalisé par immersion
dans un bain acide contenant des ions phosphates et des ions manganèse.
[0005] Il y a dissolution partielle de l'acier et précipitation d'une couche de phosphates
mixtes de fer et de manganèse [(Mn, Fe)
5 H
2(PO
4)
4, 4H
2O]. La phosphatation manganèse est suivie d'une lubrification pour éviter la corrosion
de l'acier sous-jacent mais aussi et surtout pour apporter les propriétés de lubrification
souhaitées aux vis traitées.
[0006] En effet, la structure cristallographique du dépôt, du type rose des sables, permet
une bonne rétention des huiles et graisses. Ce traitement est généralement préconisé
pour des pièces qui ont besoin d'une capacité de frottement ou glissement sous faible
à forte charge, d'une protection temporaire de stockage et la présence simultanée
de zones peintes et de zones non peintes fonctionnelles pour une application de frottement.
En plus, une coloration gris-noir est souvent recherchée pour ces pièces.
[0007] Certaines formulations de phosphatation en présence de manganèse utilisent des sels
de nickel, dont l'utilisation pourrait devenir encadrée par la législation dans un
proche avenir en raison de contraintes environnementales. En alternative d'une phosphatation
en présence de manganèse, il a été proposé de procéder à une phosphatation en présence
de zinc dite « phosphatation zinc ou fer-zinc » ou « bondérisation » pour plusieurs
raisons.
[0008] Une telle phosphatation zinc est d'une formulation plus stable et plus répandue dans
l'industrie, notamment utilisée pour des pièces pour lesquelles une bonne adhérence
de la peinture est requise. Une telle phosphatation zinc respecte les contraintes
environnementales en l'absence de sels de nickel.
[0009] Une phosphatation en présence de zinc est réalisée par immersion dans un bain acide
contenant des ions phosphates et des ions zinc. Il est obtenu une dissolution partielle
de l'acier et la précipitation d'une couche de phosphates mixtes de fer et de zinc
[Zn
2Fe(PO
4)
4, 4H
2O] et de phosphates de zinc [Zn
3(PO
4)
4, 4H
2O]. La phosphatation zinc est bien sûr aussi suivie, dans un délai très court, d'une
lubrification pour éviter la corrosion de l'acier sous-jacent mais aussi et surtout
pour apporter les propriétés de lubrification souhaitées aux vis traitées.
[0010] Les pièces revêtues d'une couche de phosphatation en présence de manganèse présentent
un aspect gris foncé à noir tandis que les pièces revêtues d'une couche de phosphatation
en présence de zinc présentent un aspect gris clair à foncé.
[0011] Ces deux types de phosphatation ne posent pas de problèmes particuliers quand les
propriétés recherchées sont bien atteintes, notamment le recouvrement, la taille des
cristaux et le poids de couche de phosphatation. Dans le domaine automobile comme
dans d'autres domaines la phosphatation a lieu chez un fournisseur des pièces mécaniques
donc échappe partiellement au contrôle du donneur d'ordre, par exemple du constructeur
automobile.
[0012] D'une manière générale, le donneur d'ordre, du fait que la phosphatation n'a pas
lieu dans ses ateliers, a besoin de suivre les pièces fabriquées afin d'exercer un
contrôle sur son fournisseur. Un exemple non limitatif mais particulièrement important
de suivi de la phosphatation des pièces va maintenant être donné.
[0013] Ainsi il se peut que, dans le cas de pièces présentant des traces ponctuelles d'oxydation
et/ou de corrosion, que le fournisseur les traite dans un bain d'acide, principalement
de l'acide chlorhydrique, pour éliminer ces traces puis les re-phosphate ensuite.
Ceci n'est pas toujours prévu dans le cahier des charges imposé par les constructeurs
automobiles et est de ce fait parfois réalisé sans leur consentement.
[0014] Le processus de phosphatation, même quand il suit le cahier des charges des constructeurs
automobiles comme donneurs d'ordre, réalisé en milieu acide permet à une certaine
quantité d'hydrogène de s'introduire dans l'acier. Afin d'éviter tout phénomène de
rupture différée lié à la fragilisation par l'hydrogène, il est recommandé, pour des
pièces mécaniques de frottement à haute résistance mécanique, par exemple une résistance
à la traction au-dessus de 1.000 MPa, de procéder à un étuvage à 100°C pendant 8 heures.
[0015] Malheureusement, lors de la pratique d'une attaque acide de pièces présentant des
traces d'oxydation et/ou de corrosion, puis d'une re-phosphatation, pratique postérieure
à la phosphatation et faite dans l'ignorance du donneur d'ordre par le fournisseur,
le donneur d'ordre n'a aucun moyen de détection de cette pratique néfaste. De plus,
cette pratique peut provoquer une rupture différée des pièces post-traitées ainsi
en l'absence d'un étuvage adéquat.
[0016] Les pièces ainsi traitées présentent un dimensionnement diminué tout en restant dans
une profondeur de gravage pourtant acceptable, c'est-à-dire une profondeur d'attaque
de la surface: de telles pièces ne peuvent être mises au rebut en considérant leur
aspect extérieur et leurs tolérances de dimension.
[0017] De même, du fait de la re-phosphatation après l'attaque acide non prévue par le cahier
des charges, les poids de couche de phosphatation peuvent augmenter mais ces augmentations
peuvent être difficilement détectables car couvertes par un poids de couche de phosphatation
initialement plus faible ou ayant diminué lors de l'attaque acide.
[0018] De plus, la phosphatation après attaque acide ne peut être à coup sûr reconnue d'une
phosphatation initiale conforme au cahier des charges. Cette phosphatation après attaque
acide est plus fine mais la différence de cristallographie avec une phosphatation
initiale est difficilement parfaitement maîtrisable et/ou reproductible sur des pièces
à géométrie complexe comme des vis.
[0019] Le document
FR-A-2 918 585 divulgue un procédé de vérification si un substrat solide, par exemple du verre,
est revêtu d'un vernis à base d'alkoxy siloxane en relevant une signature optique,
sous la forme d'un mélange comportant au moins un ion photoluminescent incorporé au
vernis de revêtement, du spectre de luminescence du substrat à authentifier pour la
comparer avec celle d'un substrat de référence. Ce document n'a cependant pas trait
à des pièces mécaniques métalliques ayant subi un traitement de phosphatation. Il
n'a pas non plus trait à la présence d'une couche d'un mélange d'un constituant de
la pièce intimement lié au revêtement de la pièce. Dans ce document le revêtement
et le support ne forment pas une couche commune chimiquement liée.
[0020] Par conséquent, le problème à la base de l'invention est, pour une pièce mécanique
en acier soumis à une phosphatation avec formation d'une couche de phosphates mixtes
de fer, d'une part, de suivre l'évolution de la couche de phosphates mixtes de fer
après phosphatation et, d'autre part, de détecter si la pièce mécanique subit un traitement
postérieur à la phosphatation susceptible de diminuer ses propriétés physiques, chimiques
et mécaniques.
[0021] Pour atteindre cet objectif, il est prévu selon l'invention un procédé de phosphatation
de pièces mécaniques en acier comprenant une étape pendant laquelle une couche de
phosphatation est déposée sur les pièces par immersion des pièces dans un bain de
pH acide contenant au moins des ions phosphates et des ions d'un autre élément apte
à réagir avec les ions phosphates, une dissolution partielle de l'acier des pièces
et une précipitation d'une couche de phosphates mixtes de fer et de l'autre élément
s'effectuant sur chaque pièce, caractérisé en ce qu'un traceur optique est ajouté
dans le bain de pH acide et s'incorpore dans la couche de phosphates mixtes de chaque
pièce.
[0022] Le traceur optique selon la présente invention peut être divisé et être sous la forme
de plusieurs portions de traceurs optiques avantageusement uniformément réparties
dans la couche de phosphatation et même dans la pièce entière, ce dernier cas se produisant
après diffusion dans la totalité de la pièce, par exemple lors d'un dégazage de la
pièce.
[0023] Il peut y avoir plusieurs types différents de traceurs optiques intégrés dans chaque
pièce, par exemple un traceur optique ne signalant que sa présence ou un traceur optique
signalant que la pièce a subi un traitement postérieur à sa phosphatation en se colorant
selon une variation temporaire d'un paramètre de traitement comme un pH ou une température.
[0024] L'effet technique est d'obtenir un suivi de la pièce et notamment de la couche de
phosphates mixtes de fer par contrôle optique non destructif. Le traceur optique peut
ne signaler que sa présence ou le traceur optique peut signaler que la pièce a été
temporairement soumise à des conditions d'un traitement postérieur à la phosphatation,
par exemple mais pas seulement à un traitement ayant entraîné une altération de ses
propriétés. Le traceur peut, par exemple, pour une pièce finie signaler que la pièce
a été temporairement en contact avec un bain acide ou temporairement portée à une
température ayant entraîné un changement de structure cristallographique de la pièce
ou une diffusion du traceur dans la pièce, ceci même si cela n'a été que temporaire.
[0025] Pour un traceur optique ne signalant que sa présence, selon le traceur optique utilisé
et sa concentration dans la couche, il est attendu que le traceur optique renvoie
un signal d'une intensité lumineuse spécifique pour une couche de phosphatation conforme,
le traceur optique étant avantageusement réparti dans le bain de phosphatation. Si
le signal du traceur optique présent dans une pièce est diminué, c'est que la couche
de phosphatation n'est pas suffisante, par exemple lors d'une phosphatation déficiente
mais aussi du fait d'un traitement postérieur de la pièce ayant détruit en partie
la couche de phosphatation.
[0026] Il y a donc deux applications essentielles de la présente invention. La première
application est le suivi de la couche de phosphatation dans un déroulement normal
de la fabrication de la pièce. Par exemple, la qualité de la couche de phosphatation
peut être évaluée selon le signal optique délivré par le capteur et donner notamment
des indications sur sa complétion et ses dimensions, notamment sur son épaisseur suffisante
ou non. Ceci aide au contrôle non destructif de pièces phosphatées.
[0027] De plus, la présence d'un traceur optique peut servir à suivre la diffusion du traceur
optique dans la pièce lors d'une possible étape de dégazage postérieure à l'étape
de phosphatation et concourir à fixer au mieux les paramètres de cette opération de
dégazage. Il est alors possible de constater qu'une pièce ne nécessitant pas une étape
de dégazage lors de sa fabrication a cependant subi un tel traitement, ce qui peut
la faire rebuter.
[0028] Ainsi, la première application concourt à optimiser le procédé de phosphatation des
pièces et sert aussi de contrôle non destructif des pièces en servant à rebuter des
pièces. Ceci n'est pas limitatif.
[0029] La deuxième application qui est la préférée de la présente invention est de détecter
si une étape non souhaitée dans le procédé de phosphatation s'est passée postérieurement
à la phosphatation, cette étape non souhaitée étant susceptible d'altérer les propriétés
de la pièce.
[0030] Par exemple, pour un traceur optique, dans le cas d'un retraitement inapproprié postérieur
à la phosphatation par immersion des pièces dans un bain d'acide fort, par exemple
de pH inférieur à 3, comme une attaque acide entame la couche de phosphatation, ce
traceur sera en partie éliminé et sa signature optique sera différente de celle d'une
couche de phosphatation initiale n'ayant pas été attaquée.
[0031] Comme autre exemple, pour un traceur optique servant de traceur de pH intégré dans
la couche de phosphatation, le traceur optique de pH reste dans la couche de phosphatation,
notamment quand il n'y a pas d'opération de dégazage et, en contact postérieur à la
phosphatation avec un milieu très acide, par exemple de pH inférieur à 3, le traceur
optique de pH colorera en surface les pièces exposées de manière inappropriée à ce
milieu très acide.
[0032] Le traceur optique de pH peut être diffusé thermiquement dans la matrice de la pièce
lors du traitement de dégazage qui peut être réalisé dans un délai prédéterminé après
phosphatation. Dans le cas d'un retraitement inapproprié postérieur à la phosphatation,
comme par exemple une attaque en milieu acide, ce traceur sera alors en contact avec
un milieu acide. Le traceur optique de pH colorera en surface la pièce exposée de
manière inappropriée à un milieu très acide. La signature visuelle d'un traitement
postérieur à la phosphatation et endommageant les pièces sera donc identifiée par
une coloration anormale des pièces, détectable à l'oeil nu ou sous excitation lumineuse.
[0033] Avantageusement, l'autre élément est du manganèse ou du zinc avec respectivement
une précipitation d'une couche de phosphates mixtes de fer et de manganèse de formule
chimique [(Mn, Fe)
5 H
2(PO
4)
4, 4H
2O] ou une précipitation d'une couche de phosphates mixtes de fer et de zinc de formule
chimique [Zn
2Fe(PO
4)
4, 4H
2O] et de phosphates de zinc de formule chimique [Zn
3(PO
4)
4, 4H
2O], la phosphatation avec du manganèse ou du zinc étant suivie d'une lubrification
des pièces après retrait des pièces du bain de pH acide de phosphatation.
[0034] Le procédé de la présente invention s'applique indifféremment à tous les types de
phosphatation, notamment à la phosphatation en présence de manganèse et la phosphatation
en présence de zinc, ainsi qu'à toutes leurs variantes.
[0035] Avantageusement, le traceur optique délivre une signature optique reconnaissable
dans la pièce à l'oeil nu ou sous excitation expérimentale quand le traceur optique
est présent dans la pièce et/ou se colore de manière indélébile quand la pièce incorporant
le traceur, après retrait des pièces du bain de pH acide de phosphatation en soumettant
les pièces à au moins un rinçage, est en contact avec un milieu acide présentant un
pH en dessous d'un pH prédéterminé ou quand la pièce est portée à une température
au-dessus d'un seuil de température prédéterminé.
[0036] Le traceur optique est conçu pour ne pas se colorer dans le bain de phosphatation
mais seulement pour un traitement postérieur à la phosphatation sinon, par exemple,
un traceur de pH signalerait que la pièce a été exposée à un bain acide lors de la
phosphatation, ce qui masquerait une quelconque exposition de la pièce à un bain acide
postérieurement à la phosphatation.
[0037] Une signature optique visible à l'oeil nu ne requiert aucun appareillage spécifique
mais est moins précise et surtout moins dissimulée qu'une signature optique sous excitation
lumineuse, une reconnaissance d'une telle signature optique sous excitation lumineuse
pouvant être faite dans un laboratoire de contrôle des pièces. Pour des pièces fabriquées
chez un fournisseur, il est avantageux que la signature optique ne soit pas visible
à l'oeil nu afin de dissimuler un tel contrôle au fournisseur des pièces.
[0038] Avantageusement, le traceur est sous forme de nanoparticules intégrées dans le bain
de pH acide de phosphatation, les nanoparticules s'intégrant dans la couche de phosphatation
de chacune des pièces.
[0039] Ceci n'avait jamais été mis en oeuvre pour le contrôle de pièces mécaniques en acier
avec une couche de phosphatation intégrant des ions fer et des phosphates chimiquement
liés. Des nanoparticules avaient déjà été utilisées pour des pièces non métalliques
pour vérifier la présence d'une couche sur un substrat avec cependant aucune interaction
chimique entre le substrat et la couche, le substrat n'étant d'ailleurs pas une pièce
métallique dans cet état de la technique mentionné précédemment.
[0040] Avantageusement, les nanoparticules sont des nanoparticules luminescentes et/ou des
nanoparticules à coloration invisible ou non quand la pièce les intégrant est en contact
avec un milieu acide présentant un pH en dessous d'un pH prédéterminé ou quand la
pièce est portée à une température au-dessus d'un seuil de température prédéterminé.
[0041] Contrairement aux luminophores massifs, les nanoparticules luminescentes présentent
l'avantage de pouvoir combiner les propriétés de luminescence et les propriétés liées
aux dimensions nanométriques des objets. Les nanoparticules peuvent ainsi être dispersées
dans un support de manière invisible, comme l'est une couche de phosphatation et émettre
une luminescence uniquement sous une excitation adéquate, comme une révélation par
la technique de la mesure de la photoluminescence.
[0042] Ceci peut être particulièrement intéressant si un matériau doit rester identique
d'aspect quand il n'est pas excité. Cela représente également un grand intérêt quand
le marquage doit rester indétectable à l'oeil nu pour des raisons de sécurité ou détection
de fraude, par exemple quand la phosphatation est faite par un sous-traitant et que
le contrôle qualité des pièces se fait à son insu.
[0043] Un autre avantage des nanoparticules luminescentes concerne les applications de traçage.
En effet, en mesurant la lumière émise par ces particules, il est possible d'étudier
les traitements subis par les pièces dans différents milieux, par exemple des attaques
acides partielles et de quantifier le dommage subi par les pièces.
[0044] Enfin, les nanoparticules doivent se répartir uniformément dans la couche de phosphatation.
Une répartition non uniforme des nanoparticules peut être constatée lors de l'examen,
ce qui laisse supposer que la couche de phosphatation n'est pas uniformément répartie
sur le contour de la pièce examinée et peut être déficiente.
[0045] Avantageusement, les nanoparticules émettent une luminescence invisible à l'oeil
nu et quantifiable par une technique de mesure de la photoluminescence.
[0046] Avantageusement, le procédé comprend, après l'étape de dépôt d'une couche de phosphatation
sur les pièces, une étape de dégazage sous une température et pendant une durée pré-déterminées,
au moins une partie des nanoparticules se diffusant, lors de l'étape de dégazage,
dans la pièce hors de la couche de phosphates mixtes de la pièce.
[0047] Ceci prend place par exemple pour des pièces métalliques dont la résistance mécanique
à la traction est inférieure à 1.000 MPa. L'étape de dégazage ne fait donc pas forcément
partie du procédé de phosphatation selon la présente invention. Quand une étape de
dégazage est prévue, cette étape se fait moins de 4 heures après la phosphatation,
porte la pièce jusqu'à 150°C pendant 6 ou 8 heures.
[0048] L'invention concerne aussi un procédé de détection sur une pièce mécanique finie
d'un traitement postérieur à une phosphatation de la pièce conformément à un tel procédé
de phosphatation, caractérisé par un examen sur la pièce finie du traceur optique
incorporé dans la pièce, le traitement postérieur ayant été préalablement identifié
comme conduisant à une élimination au moins partielle du traceur optique ou à une
modification de sa couleur suite à une augmentation provisoire de la température de
la pièce ou à une attaque acide de la pièce et quand une telle modification du traceur
optique est détectée lors de l'examen, il est conclu que le traitement postérieur
a été mis en oeuvre sur la pièce.
[0049] Le principal objectif d'un tel procédé selon l'invention est de pouvoir mettre en
oeuvre une détection de tout traitement des pièces après phosphatation non prévu par
le cahier des charges et pouvant endommager les pièces, par exemple par attaque acide.
Il était possible précédemment de procéder à nouveau à une re-phosphatation pour camoufler
cette attaque acide, cette re-phosphatation ultérieure donnant des pièces ressemblant
aux pièces ayant subi la phosphatation initiale mais ne conférant aux pièces qu'une
protection réduite par rapport à la phosphatation initiale.
[0050] La présence du traceur optique intégré dans la couche de phosphatation initiale mais
non présent dans le bain de re-phosphatation ultérieure permet de par son absence
au moins partielle dans les pièces de reconnaître les pièces ayant subi une re-phosphatation
ultérieure, vraisemblablement après une attaque acide. En alternative ou en complément,
l'attaque acide peut être aussi reconnue ou confirmée par la présence d'un traceur
optique de pH intégré dans la pièce.
[0051] Le procédé de détection selon l'invention permet, d'une part, de vérifier que la
couche de phosphatation présente sur les pièces est authentique donc obtenue lors
de la phosphatation initiale et, d'autre part, de détecter les pièces issues d'un
procédé de phosphatation non préconisée ayant par exemple mis en oeuvre une étape
de décapage des pièces à l'acide après phosphatation initiale et re-phosphatées par
la suite.
[0052] L'invention concerne enfin une pièce mécanique obtenue conformément à un tel procédé
de phosphatation ou subissant un tel procédé de détection, caractérisé en ce que la
pièce incorpore un traceur optique.
[0053] Une telle pièce mécanique est reconnaissable d'une pièce mécanique de l'état de la
technique du fait qu'elle intègre au moins un traceur optique, avantageusement sous
la forme de nanoparticules.
[0054] Compte tenu des enjeux économiques, environnementaux et de sécurité, la tenue mécanique
des pièces de structure reste un enjeu majeur. Malgré cela, dans de nombreux secteurs
industriels, comme l'automobile ou l'aéronautique, sont relatés des problèmes de rupture
différée de pièces. En particulier, ce type d'endommagement peut être plus ou moins
fréquemment rencontré sur des éléments de fixation. Ces pièces en acier, dont les
propriétés mécaniques sont de plus en plus élevées, peuvent être sensibles aux phénomènes
de fragilisation par l'hydrogène qui induisent une dégradation des propriétés mécaniques
à l'échelle microscopique. Des pièces mécaniques selon la présente invention peuvent
signaler des pièces non conformes du fait de la présence d'un traceur optique.
[0055] Avantageusement, la pièce est un organe présent dans un moteur thermique de véhicule
automobile comme une vis de bielle ou de culasse. Ceci est une application préférentielle
mais non limitative de la présente invention.
[0056] D'autres caractéristiques, buts et avantages de la présente invention apparaîtront
à la lecture de la description détaillée qui va suivre et au regard du dessin annexé
donné à titre d'exemple non limitatif et sur lequel :
- la figure 1 est une représentation schématique selon la présente invention.
[0057] Il est à garder à l'esprit que la figure est donnée à titre d'exemple et n'est pas
limitative de l'invention. Toutes les étapes mentionnées du procédé de phosphatation
ne sont pas essentielles pour la mise en oeuvre de la présente invention.
[0058] La présente invention concerne un procédé de phosphatation de pièces mécaniques en
acier, comprenant une étape 7 pendant laquelle une couche de phosphatation est déposée
sur les pièces par immersion des pièces dans un bain de pH acide contenant au moins
des ions phosphates et des ions d'un autre élément apte à réagir avec les ions phosphates.
[0059] Dans ce bain, se produit une dissolution partielle de l'acier des pièces et une précipitation
d'une couche de phosphates mixtes de fer et de l'autre élément s'effectuant sur chaque
pièce.
[0060] Selon la présente invention, au moins un traceur optique est ajouté dans le bain
de pH acide et s'incorpore dans la couche de phosphates mixtes de chaque pièce. Ce
traceur optique peut être sensible à un paramètre comme la température ou le pH lors
d'un traitement postérieur à la phosphatation dite alors phosphatation initiale. Ce
traceur optique peut ne signaler que sa présence.
[0061] Il peut y avoir une pluralité de traceurs optiques du même type ou une pluralité
de traceurs optiques signalant leur présence optiquement et au moins une pluralité
de traceurs optiques signalant qu'un paramètre de traitement jugé défavorable à la
qualité finale de la pièce mécanique a été atteint lors de la fabrication des pièces,
ceci postérieurement à la phosphatation, le paramètre étant par exemple un pH d'un
bain dans lequel ont été plongées les pièces ou une exposition à une température postérieurement
à la phosphatation, le pH ou la température pouvant avoir des conséquences sur la
qualité de la phosphatation précédemment effectuée.
[0062] La figure 1 montre un possible déroulement des étapes d'un procédé de phosphatation
en présence de zinc de pièces mécaniques en acier de dégraissage dont seule est essentielle
l'étape de phosphatation, l'étape de rinçage et l'étape de lubrification des pièces
étant recommandées, les autres étapes étant optionnelles mais avantageuses. Des étapes
similaires peuvent être envisagées pour une phosphatation en présence de manganèse
en remplaçant le zinc par du manganèse.
[0063] La référence 1 indique une ou plusieurs étapes de dégraissage des pièces mécaniques
en acier. L'étape référencée 2 est au moins un rinçage à l'eau des pièces mécaniques.
L'étape 3 est un pré-décapage acide des pièces, avantageusement pour des pièces très
oxydées. L'étape 4 est un décapage acide, idéalement avec inhibiteurs de corrosion.
L'étape 5 consiste en un ou des rinçages à l'eau.
[0064] Pour une phosphatation en présence de zinc, l'étape 6 est un affinage au zinc. L'étape
7 est l'étape essentielle du procédé en consistant en une phosphatation au zinc, avec
conformément à la présente invention, un ajout référencé 14 d'un traceur optique ou
sous la forme de nanoparticules dans le bain.
[0065] Le traceur optique peut être un traceur optique simple signalant sa présence ou un
traceur signalant un changement d'état de la pièce en étant sensible par exemple au
pH d'une solution dans lequel la pièce est immergée ou à une température entraînant
un changement de structure de la pièce. Le traceur optique peut être multiple en étant
réparti sensiblement uniformément dans la couche de phosphatation ou couche de phosphates
mixtes de chaque pièce.
[0066] Après l'étape de phosphatation, un ou des rinçages à l'eau sont effectués sur les
pièces en étant référencés 8. L'étape 9 est l'ajout d'un inhibiteur de corrosion sur
les pièces suivie en 10 par une opération de séchage.
[0067] L'étape 11 n'est appropriée que pour un certain type de pièces et consiste en un
dégazage par exemple, sous mise à moins de 150°C des pièces pendant 6 à 8 heures,
ceci au plus tard 4 heures après la phosphatation. Pendant ce dégazage se produit
une diffusion des nanoparticules du traceur optique s'effectuant dans la pièce, comme
illustré en 15.
[0068] Un dégazage est approprié pour des pièces mécaniques de frottement à haute résistance
mécanique (par exemple à la traction) supérieure à 1.000 MPa, alors qu'il ne l'est
pas pour des pièces mécaniques avec une résistance mécanique, par exemple à la traction,
inférieure à 1.000 MPa.
[0069] L'étape 12 prévoit une lubrification des pièces phosphatées et l'étape 13 un étuvage
des pièces phosphatées.
[0070] Comme précédemment mentionné il existe principalement deux types de phosphatation,
respectivement en présence de manganèse et en présence de zinc. L'autre élément de
la phosphatation peut donc être du manganèse ou du zinc avec respectivement une précipitation
d'une couche de phosphates mixtes de fer et de manganèse de formule chimique [(Mn,
Fe)
5 H
2(PO
4)
4, 4H
2O] ou une précipitation d'une couche de phosphates mixtes de fer et de zinc de formule
chimique [Zn
2Fe(PO
4)
4, 4H
2O] et de phosphates de zinc de formule chimique [Zn
3(PO
4)
4, 4H
2O].
[0071] La phosphatation avec du manganèse ou du zinc peut être suivie d'une lubrification
des pièces après retrait des pièces du bain de pH acide de phosphatation, ceci avantageusement
après rinçage et un possible dégazage.
[0072] La présente invention s'applique aussi aux variantes des phosphatations précédemment
mentionnées avec, par exemple, revêtement des pièces mécaniques par du zinc lamellaire.
[0073] Le traceur peut être un traceur optique délivrant une signature optique reconnaissable
dans la pièce à l'oeil nu ou sous excitation expérimentale quand le traceur optique
est présent dans la pièce, donc un traceur ne signalant que sa présence et non un
paramètre chimique ou de température ayant impacté les pièces.
[0074] Le traceur peut être un traceur sensible au pH ou à la température. Un tel traceur
se colore avantageusement de manière indélébile quand la pièce incorporant le traceur,
après retrait des pièces du bain de pH acide de phosphatation en soumettant avantageusement
les pièces à au moins un rinçage, a été temporairement en contact avec un milieu acide
présentant un pH en dessous d'un pH prédéterminé ou quand la pièce a été portée temporairement
à une température au-dessus d'un seuil de température prédéterminé.
[0075] Le pH prédéterminé peut être un pH égal à 3 ou inférieur à 3. La température peut
être une température imposant un changement de structure du fer pouvant impacter la
résistance ou la résistance à l'usure de la pièce, ou tout autre caractéristique de
la pièce. Il est ainsi possible de reconnaître une étape d'étuvage ou de dégazage
ayant eu lieu après la phosphatation. Un traceur de pH est préféré dans le cadre de
la présente invention.
[0076] Le traceur qu'il soit un traceur optique signalant sa présence ou un traceur identifiant
un paramètre auquel est confronté la pièce postérieurement à sa phosphatation, par
exemple un pH acide ou une température élevée, peut être sous forme de nanoparticules
intégrées avantageusement uniformément dans le bain de pH acide de phosphatation.
[0077] Un brassage du bain de phosphatation peut être mis en oeuvre, ce qui n'est pas limitatif.
Les nanoparticules s'intègrent dans la couche de phosphatation de chacune des pièces,
avantageusement de manière uniforme et servent chacune de portions de traceur optique.
[0078] Les nanoparticules peuvent être des nanoparticules luminescentes et/ou des nanoparticules
à coloration invisible ou non quand la pièce les intégrant est en contact avec un
milieu acide présentant un pH en dessous d'un pH prédéterminé ou quand la pièce est
portée à une température au-dessus d'un seuil de température prédéterminé.
[0079] Il est possible de citer un pH inférieur à 3 comme dommageable pour la pièce et notamment
sa couche de phosphatation. La température peut être celle provoquant un dégazage
souhaité ou non ou une altération de la structure des pièces.
[0080] Dans un mode de réalisation préférentielle de la présente invention, les nanoparticules
peuvent émettre une luminescence invisible à l'oeil nu et quantifiable par une technique
de mesure de la photoluminescence. Ceci est particulièrement judicieux quand les pièces
sont phosphatées par un sous-traitant pour vérifier la conformité des pièces sans
que le sous-traitant ne le sache.
[0081] La technique de mesure de la photoluminescence peut être effectuée en laboratoire
mais peut donner un résultat quantifiable, par exemple une perte mesurée de luminescence
par rapport à la luminescence escomptée, cette perte correspondant à une diminution
de la couche de phosphatation par rapport à la couche de phosphatation initiale.
[0082] Le procédé peut comprendre, après l'étape de dépôt d'une couche de phosphatation
sur les pièces, une étape de dégazage sous une température et pendant une durée prédéterminée,
au moins une partie des nanoparticules se diffusant, lors de l'étape de dégazage,
dans la pièce hors de la couche de phosphates mixtes de la pièce.
[0083] Le dégazage peut se faire à une température inférieure à 150°C pendant 6 à 8 heures
en étant réalisé dans un délai maximal de 4 heures après phosphatation.
[0084] Comme application préférentielle du procédé de phosphatation conforme à la présente
invention avec insertion d'un traceur optique lors de la phosphatation des pièces,
l'invention concerne aussi un procédé de détection sur une pièce mécanique finie d'un
traitement postérieur à une phosphatation de la pièce conformément à un tel procédé
de phosphatation.
[0085] La détection se fait par un examen sur la pièce finie du traceur optique incorporé
dans la pièce. Le traitement postérieur à la phosphatation a été préalablement identifié
comme conduisant à une élimination au moins partielle du traceur optique, ceci pour
un traceur optique ne signalant que sa présence ou à une augmentation provisoire de
la température de la pièce ou à une attaque acide de la pièce, pour un traceur optique
signalant que la pièce a été confrontée à des conditions pouvant altérer ses propriétés.
[0086] Dans ces cas, respectivement l'élimination au moins partielle du traceur optique
correspond à une diminution de la couche de phosphatation, l'augmentation de température
ou l'attaque acide ayant entraîné une modification du traceur optique a affecté les
propriétés des pièces. Ainsi, quand une telle modification du traceur optique est
détectée lors de l'examen, il est conclu que le traitement postérieur a été mis en
oeuvre sur la pièce.
[0087] Par exemple, pour des pièces mécaniques intégrant dans la couche de phosphatation
de chaque pièce mécanique un traceur optique ne signalant que sa présence sans identifier
des conditions d'exposition des pièces mécaniques comme une température ou un pH,
dans le cas d'un retraitement inapproprié comme une attaque acide, ce traceur sera
éliminé ou diminué dans la couche de phosphatation en émettant une signature optique
différente de celle attendue pour une couche de phosphatation n'ayant subi aucun retraitement
postérieur. Cette proposition peut s'appliquer pour des pièces mécaniques de frottement
à haute résistance mécanique, par exemple de traction, supérieure à 1.000 MPa.
[0088] Comme autres exemples, pour des pièces mécaniques intégrant dans la couche de phosphatation
de chaque pièce mécanique un traceur optique sensible au pH, le traceur optique de
pH peut soit rester dans la couche de phosphatation ou soit diffuser partiellement
ou totalement dans toute la pièce.
[0089] Dans le premier cas, en contact non prévu par le cahier des charges et inapproprié
avec exposition des pièces à un milieu très acide présentant un pH par exemple inférieur
à 3, ceci postérieurement à la phosphatation, le traceur optique dit colorant de pH
colore en surface les pièces exposées de manière non prévu à ce milieu très acide,
ceci idéalement avec une encre indélébile. Ceci s'applique préférentiellement pour
des pièces mécaniques de frottement à haute résistance mécanique, par exemple de traction,
supérieure à 1.000 MPa.
[0090] Dans le deuxième cas, le traceur colorant de pH est diffusé thermiquement dans la
matrice lors du traitement de dégazage se faisant à une température inférieure à 150°C
pendant 6 à 8 heures en étant réalisé dans un délai maximal de 4 heures après phosphatation.
[0091] Dans le cas d'un retraitement inapproprié comme une attaque acide, le traceur optique
est alors en contact avec le milieu acide et colore en surface la pièce exposée de
manière inappropriée à un milieu très acide. La signature optique sera donc visible
par une coloration anormale des pièces, pièces qui sont à rebuter. Ceci s'applique
préférentiellement pour des pièces mécaniques de frottement à résistance mécanique,
par exemple de traction, inférieure à 1.000 MPa.
[0092] L'invention concerne enfin une pièce mécanique en acier obtenue conformément à un
tel procédé de phosphatation ou subissant un tel procédé de détection, la pièce incorporant
un traceur optique. Même dans son état fini, une pièce selon la présente invention
est reconnaissable d'une pièce similaire selon l'état de la technique par la présence
en son intérieur d'un traceur optique, avantageusement dans sa couche de phosphatation
ou ayant diffusé dans la pièce lors d'un dégazage.
[0093] Dans une utilisation avantageuse, la pièce est un organe incorporé dans un moteur
thermique de véhicule automobile comme une vis de bielle ou de culasse.
[0094] L'invention n'est nullement limitée aux modes de réalisation décrits et illustrés
qui n'ont été donnés qu'à titre d'exemples.
1. Procédé de phosphatation de pièces mécaniques en acier comprenant une étape (7) pendant
laquelle une couche de phosphatation est déposée sur les pièces par immersion des
pièces dans un bain de pH acide contenant au moins des ions phosphates et des ions
d'un autre élément apte à réagir avec les ions phosphates, une dissolution partielle
de l'acier des pièces et une précipitation d'une couche de phosphates mixtes de fer
et de l'autre élément s'effectuant sur chaque pièce, caractérisé en ce qu'un traceur optique est ajouté dans le bain de pH acide (14) et s'incorpore dans la
couche de phosphates mixtes de chaque pièce.
2. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel l'autre élément est du manganèse
ou du zinc avec respectivement une précipitation d'une couche de phosphates mixtes
de fer et de manganèse de formule chimique [(Mn, Fe)5 H2(PO4)4, 4H2O] ou une précipitation d'une couche de phosphates mixtes de fer et de zinc de formule
chimique [Zn2Fe(PO4)4, 4H2O] et de phosphates de zinc de formule chimique [Zn3(PO4)4, 4H2O], la phosphatation avec du manganèse ou du zinc étant suivie d'une lubrification
des pièces après retrait des pièces du bain de pH acide de phosphatation.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, dans lequel ledit moins un traceur optique
délivre une signature optique reconnaissable dans la pièce à l'oeil nu ou sous excitation
expérimentale quand le traceur optique est présent dans la pièce et/ou se colore de
manière indélébile quand la pièce incorporant le traceur, après retrait des pièces
du bain de pH acide de phosphatation en soumettant les pièces à au moins un rinçage,
est en contact avec un milieu acide présentant un pH en dessous d'un pH prédéterminé
ou quand la pièce est portée à une température au-dessus d'un seuil de température
prédéterminé.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le traceur
est sous forme de nanoparticules intégrées dans le bain de pH acide de phosphatation,
les nanoparticules s'intégrant dans la couche de phosphatation de chacune des pièces.
5. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel les nanoparticules sont des
nanoparticules luminescentes et/ou des nanoparticules à coloration invisible ou non
quand la pièce les intégrant est en contact avec un milieu acide présentant un pH
en dessous d'un pH prédéterminé ou quand la pièce est portée à une température au-dessus
d'un seuil de température prédéterminé.
6. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel les nanoparticules émettent
une luminescence invisible à l'oeil nu et quantifiable par une technique de mesure
de la photoluminescence.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 4 à 6, lequel comprend, après l'étape
de dépôt (7) d'une couche de phosphatation sur les pièces, une étape de dégazage (11)
sous une température et pendant une durée prédéterminée, au moins une partie des nanoparticules
se diffusant (15), lors de l'étape de dégazage (11), dans la pièce hors de la couche
de phosphates mixtes de la pièce.
8. Procédé de détection sur une pièce mécanique finie d'un traitement postérieur à une
phosphatation de la pièce conformément à un procédé selon l'une quelconque des revendications,
caractérisé par un examen sur la pièce finie du traceur optique incorporé dans la pièce, le traitement
postérieur ayant été préalablement identifié comme conduisant à une élimination au
moins partielle du traceur optique ou à une modification de sa couleur suite à une
augmentation provisoire de la température de la pièce ou à une attaque acide de la
pièce, et quand une telle modification du traceur optique est détectée lors de l'examen,
il est conclu que le traitement postérieur a été mis en oeuvre sur la pièce.
9. Pièce mécanique en acier obtenue conformément à un procédé de phosphatation selon
l'une quelconque des revendications 1 à 7 ou subissant un procédé de détection selon
la revendication 8, caractérisé en ce que la pièce incorpore au moins un traceur optique.
10. Pièce selon la revendication précédente, laquelle est un organe présent dans un moteur
thermique de véhicule automobile comme une vis de bielle ou de culasse.