Arrière-plan de l'invention
[0001] L'invention concerne un dispositif de liaison électrique destiné à être fixé sur
une structure électriquement conductrice et à être électriquement raccordé à un câble
électrique. A titre d'application, l'invention peut concerner l'interconnexion de
circuits de retour de courant électrique, notamment dans les aéronefs.
[0002] Dans les aéronefs modernes, de plus en plus de structures métalliques sont remplacées
par des structures composite/carbone, notamment au niveau du fuselage. Auparavant,
les structures métalliques des aéronefs permettaient le retour de courant fonctionnel
des équipements électriques par mise à la masse de ces derniers (« Grounding »), la
métallisation des boîtiers conducteurs des équipements électriques (« Bonding »),
la mise au même potentiel de l'ensemble des pièces métalliques non électriques, la
protection CEM (compatibilité électromagnétique) des installations électriques, ainsi
que les écoulements des courants de foudre directs et indirects.
[0003] Les structures en matériaux composite/carbone remplaçant les structures métalliques
présentent une faible conductivité électrique et supportent mal les échauffements
provoqués par effets Joules. Il devient ainsi nécessaire pour les aéronefs modernes
de réaliser un circuit de retour de courant spécifique pour les équipements électroniques,
constitué d'éléments conducteurs indépendants qui sont électriquement interconnectés
(ex : câbles, bandes et/ou barres conductrices). Ce circuit de retour de courant additionnel
est désigné sous l'appellation réseau ALEEN («All Equipotential Electrical Network»).
L'interconnexion électrique des éléments conducteurs équipotentiels des réseaux primaires,
secondaires et ALEEN permet alors la formation du réseau électrique équipotentiel
de l'aéronef.
[0004] Il est connu, notamment dans le cadre des réseaux ALEEN, de coupler électriquement
des câbles et/ou des tresses électriques à des structures électriquement conductrices
par l'intermédiaire de cosses. Dans la présente demande, le terme « câble électrique
» désigne au sens large tout conducteur électrique susceptible de faire partie d'un
réseau électrique câblé.
[0005] La figure 1 illustre un exemple de dispositif 100 de liaison électrique couramment
mis en oeuvre dans les aéronefs. Un câble électrique 10 est serti dans une cosse 11.
La cosse 11 présente une surface conductrice 12 annulaire destinée à être maintenue
au contact d'une structure électriquement conductrice 13 quelconque, par exemple une
surface métallique de l'aéronef. La structure 13 est protégée en surface par une couche
isolante, à l'exception d'une surface rendue conductrice. La surface rendue conductrice
est destinée à venir en contact électrique avec la plage inférieure de la surface
conductrice 12 de la cosse 11. Ce contact électrique est maintenu/verrouillé à l'aide
de moyens d'assemblage comprenant un goujon 14 (ex : une vis filetée) traversant perpendiculairement
la structure électriquement conductrice 13, des rondelles 16 et un écrou 15. Pour
l'assemblage décrit ci-dessus, le câble électrique 10 et la cosse 11 sont compris
dans un même plan parallèle, ou incliné de l'ordre de 15°, par rapport au plan de
la structure électriquement conductrice 13.
[0006] La réalisation de ce type de liaison électrique nécessite néanmoins un nombre relativement
important d'opérations : préparation de surface par décapage de la surface isolante
de la structure 13 en regard de la plage inférieure de la cosse 11, ce décapage rendant
ainsi la surface conductrice électriquement en vue de garantir une bonne conductivité
électrique, application d'un vernis pour garantir une bonne étanchéité de la zone
de contact entre la cosse 11 et la surface rendue électriquement conductrice, mise
en place de la plage inférieure de la cosse 11 autour du goujon 14 traversant la structure
électriquement conductrice 13, de la ou des rondelle(s) 16, puis de l'écrou 15. Ce
type d'assemblage nécessite en outre l'application d'un couple de serrage approprié.
En effet, si le serrage est insuffisant, la qualité du contact électrique entre la
cosse 11 et la structure électriquement conductrice 13 couplée aux vibrations de l'aéronef,
entraînera une élévation de la résistance électrique de contact qui se traduira par
une élévation non souhaitable de température. A l'inverse, si le serrage est trop
important, il existera alors un risque de fluage des matériaux conducteurs néfaste
à la qualité du contact électrique. La maîtrise du couple de serrage nécessite une
attention particulière car les inconvénients liés à celui-ci ne sont généralement
pas visibles lors de l'assemblage de la cosse 11 et se révèlent par la suite.
[0007] Par ailleurs, au cours de l'assemblage ou de la maintenance des connexions électriques,
il peut exister un risque de chute, de perte ou d'oubli d'éléments étrangers électriquement
conducteurs (ex : outils d'assemblage, vis, écrous) dans l'aéronef. Ce risque peut
se traduire par à la mise en contact de deux polarités électriques différentes, engendrant
alors un court-circuit et un arc électrique. L'anticipation de ce risque implique
donc des tâches supplémentaires obligatoires, telles des inspections et un nettoyage
régulier des zones à risques de l'aéronef. En l'état, la réalisation de la liaison
électrique exposée ci-dessus implique des temps de préparation, d'assemblage, de mesures
et d'entretien importants.
Objet et résumé de l'invention
[0009] La présente invention a pour objet de remédier aux inconvénients précités. Plus précisément,
la présente invention a notamment pour objet de faciliter la réalisation de liaisons
électriques entre des câbles électriques et des structures électriquement conductrices,
réduire les temps de préparation et d'assemblage de ces liaisons électriques, diminuer
le nombre d'éléments d'assemblage utilisés et limiter le risque de perte ou d'oubli
de corps étrangers électriquement conducteurs.
[0010] Cet objet peut être atteint, selon un premier mode de réalisation de l'invention,
par un dispositif de liaison électrique formé par l'assemblage d'un support destiné
à être fixé sur une structure électriquement conductrice et d'une cosse électriquement
conductrice destinée à être électriquement raccordée à un câble électrique, dans lequel
:
- le support comprend une première face destinée à être en contact avec ladite structure,
des gorges annulaires de guidage et de verrouillage faisant saillie à partir d'une
deuxième face opposée à la première face, les gorges s'étendant de manière annulaire
et délimitant entre elles un logement,
- la cosse comprend une embase annulaire destinée à être placée dans le logement et
un fût tubulaire fixé de manière coaxiale à l'embase, l'embase comprenant une première
face depuis laquelle s'étend le fût tubulaire et une deuxième face opposée à la première
face et destinée à venir en appui sur la deuxième face du support lorsque l'embase
est présente dans le logement,
- la cosse comprenant en outre un anneau de verrouillage traversé en son centre par
le fût tubulaire et mobile en rotation par rapport au fût tubulaire, l'anneau comprenant
des rampes annulaires s'étendant à partir de la périphérie externe de l'anneau, les
rampes annulaires coopérant avec les gorges annulaires de guidage et de verrouillage
du support.
[0011] Selon un aspect de ce premier mode de réalisation, chaque rampe annulaire de l'anneau
de verrouillage peut comprendre un ergot de verrouillage encliquetable dans une lumière
correspondante ménagée dans une gorge annulaire du support, chaque lumière étant réalisée
de manière à ce qu'au moins un ergot de l'anneau forme, lorsqu'il est encliqueté dans
une lumière correspondante, un indicateur visuel relatif à un état de verrouillage
de la cosse contre le support. L'encliquetage de chaque ergot de l'anneau de verrouillage
dans une lumière correspondante présente pour avantage de renforcer le verrouillage
du contact électrique entre la cosse et le support. En outre, l'état encliqueté d'un
ergot dans une lumière correspondante est directement observable, fournissant ainsi
une indication du bon verrouillage de la cosse contre le support.
[0012] L'objet précédemment énoncé peut être atteint, selon un deuxième mode de réalisation
de l'invention, par un dispositif de liaison électrique formé par l'assemblage d'un
support destiné à être fixé sur une structure électriquement conductrice et d'une
cosse électriquement conductrice destinée à être électriquement raccordée à un câble
électrique, dans lequel :
- le support comprend une première face destinée à être en contact avec ladite structure,
au moins deux clips de verrouillage faisant saillie à partir d'une deuxième face du
support opposée à ladite première face, les clips délimitant entre eux un logement,
- la cosse comprend une embase annulaire destinée à être placée dans le logement et
un fût tubulaire fixé de manière coaxiale à l'embase, l'embase comprenant une première
face depuis laquelle s'étend le fût tubulaire et une deuxième face opposée à la première
face, et destinée à venir en contact électrique avec ladite structure, l'embase comprenant
en outre au moins un cran s'étendant sur sa circonférence et coopérant avec les clips
de verrouillage du support lorsque l'embase est présente dans le logement du support.
[0013] Selon un aspect de ce deuxième mode de réalisation la cosse peut comprendre un anneau
de verrouillage traversé en son centre par le fût tubulaire, l'anneau comprenant des
languettes s'étendant radialement à partir de sa périphérie circonférentielle, le
support comprenant des portions en saillie à partir de la deuxième face du support,
les portions comprenant des lumières coopérant avec les languettes pour que l'anneau
de verrouillage maintienne en contact la deuxième face de l'embase contre la deuxième
face du support et recouvre les clips de verrouillage. L'encliquetage de chaque languette
de l'anneau de verrouillage par coopération dans une lumière présente pour avantage
de renforcer le verrouillage du contact électrique entre la cosse et le support. En
outre, l'état encliqueté des languettes est directement observable au travers les
lumières, fournissant ainsi une indication du bon verrouillage de la cosse contre
le support.
[0014] L'objet précédemment énoncé peut être atteint, selon un troisième mode de réalisation
de l'invention, par un dispositif de liaison électrique formé par l'assemblage d'un
support destiné à être fixé sur une structure électriquement conductrice et d'une
cosse électriquement conductrice destinée à être électriquement raccordée à un câble
électrique, dans lequel :
- le support comprend une première face destinée à être en contact avec ladite structure,
un sabot et au moins une languette de verrouillage élastiquement déformables, le sabot
et ladite au moins une languette faisant saillie à partir d'une deuxième face opposée
à la première face, le sabot et ladite au moins une languette définissant entre eux
un logement, le sabot et ladite au moins une languette s'étendant vers l'intérieur
du logement,
- la cosse comprend une embase annulaire destinée à être placée dans le logement et
un fût tubulaire fixé de manière coaxiale à l'embase, l'embase comprenant une première
face depuis laquelle s'étend le fût tubulaire et une deuxième face opposée à la première
face, et destinée à venir en appui directement sur une face de la structure électriquement
conductrice présente dans le logement du support,
- le sabot et ladite au moins une languette étant configurés pour exercer sur la première
face de l'embase une force apte à maintenir en contact la deuxième face de l'embase
contre la structure électriquement conductrice lorsque l'embase est positionnée dans
le logement.
[0015] Selon un autre aspect, le dispositif de liaison électrique de l'un des trois modes
de réalisation résumé ci-dessus peut comprendre un joint torique d'étanchéité entourant
une surface électriquement conductrice formant tout ou partie de la deuxième face
de l'embase de la cosse.
[0016] L'utilisation d'un joint torique autour d'une surface électrique conductrice de la
cosse présente pour avantage de garantir une bonne étanchéité du contact électrique
entre la surface conductrice de la cosse et le support. Il devient ainsi possible
de s'affranchir vis-à-vis de l'état de l'art des opérations de décapages des faces
en contact de la cosse et du support, et d'application d'un vernis d'étanchéité sur
la face conductrice de la cosse pour garantir l'étanchéité de l'assemblage constitué.
Le temps de préparation du dispositif de liaison électrique en vue de son assemblage
s'en voit donc réduit.
[0017] L'objet précédemment énoncé peut être atteint, selon un quatrième mode de réalisation
de l'invention, par un dispositif de liaison électrique formé par l'assemblage d'un
support destiné à être fixé sur une structure électriquement conductrice et d'une
cosse électriquement conductrice destinée à être électriquement raccordée à un câble
électrique, dans lequel:
- le support comprend une plaque ayant une première face destinée à être en contact
avec ladite structure et un pion électriquement conducteur faisant saillie à partir
d'une deuxième face de la plaque opposée à la première face,
- la cosse comprend un fût tubulaire présentant une extrémité conformée pour s'emmancher
sur le pion du support, le fût tubulaire étant configuré pour être élastiquement déformable
lorsqu'une force est appliquée sur le tube, et un levier excentrique configuré pour
permettre, par pincement du tube, un verrouillage mécanique entre la cosse et le support
lorsque le fût tubulaire est emmanché sur le pion.
[0018] Selon un aspect de ce quatrième mode de réalisation, le pion et le fût tubulaire
peuvent comprendre des indicateurs visuels configurés pour indiquer un état de verrouillage
de la cosse contre le support. Notamment, lorsque l'extrémité du fût tubulaire est
emmanchée sur le pion et que levier exerce une force de pincement sur le tube, la
non-visibilité des indicateurs visuels permet d'attester d'un bon verrouillage du
contact électrique entre la cosse et le support.
[0019] Selon un autre aspect, pour l'ensemble des modes de réalisation décrits ci-dessus
le dispositif peut comprendre des éléments de fixation inamovibles configurés pour
permettre la fixation du support du dispositif à la structure électriquement conductrice.
[0020] Il est également proposé un aéronef comprenant une structure électriquement conductrice
et au moins un dispositif de liaison électrique réalisé selon l'un des modes de réalisation
résumé ci-dessus.
[0021] L'ensemble des modes de réalisations décrits ci-dessus comportent en commun les avantages
suivants. Comme exposé précédemment, le montage traditionnel illustré sur la figure
1 conduit à obtenir un câble serti dans une cosse disposé dans un plan parallèle ou
incliné de 15° par rapport à une structure électriquement conductrice. A l'inverse,
dans l'ensemble des modes de réalisation résumés ci-dessus, la cosse s'étend dans
un plan perpendiculaire à la structure électriquement conductrice. Ainsi, l'axe longitudinal
d'un câble électrique inséré dans cette cosse présentera également une direction perpendiculaire
à la structure électriquement conductrice. Contrairement à l'état de l'art, l'orientation
du câble électrique n'est alors plus dépendante d'une direction liée au vissage de
la cosse sur la structure électriquement conductrice. Ceci permet notamment de diminuer
les contraintes mécaniques s'exerçant sur le câble électrique et permet de bénéficier
d'un angle de liberté tout autour de son axe longitudinal, facilitant ainsi l'accès
au dispositif de liaison électrique, notamment au cours des opérations d'assemblage
et de maintenance.
[0022] En outre, pour l'ensemble des modes de réalisation, le dispositif de liaison électrique
comprend un support destiné à être assemblé sur la structure électriquement conductrice
à l'aide de moyens de fixation inamovibles, tels des rivets, tandis que la cosse est
réalisée de manière amovible par rapport au support. L'amovibilité de la cosse par
rapport au support peut notamment être obtenue par rotation de rampes dans des gorges
correspondantes, par clipsage avec des clips de verrouillage correspondants, par emboitement
dans un sabot, ou encore par pincement sur un pion. Ainsi, l'ensemble des modes de
réalisation proposés permet de s'affranchir de moyens de fixation faisant appel à
des vis, rondelles et écrous. Les modes de réalisations résumés ci-dessus permettent
alors d'écarter tout risque de présence de corps étrangers conducteur dans les aéronefs,
de s'affranchir d'outils d'assemblages (tournevis, clés) pour assembler la cosse avec
la face électrique conductrice et des opérations de serrages nécessitant l'application
d'un couple approprié. L'assemblage et la maintenance du dispositif de liaison électrique
s'en voit donc accélérés et simplifiés.
Brève description des dessins
[0023] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description
suivante de modes particuliers de réalisation de l'invention, donnés à titre d'exemples
non limitatifs, en référence aux dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 est une vue éclatée d'un dispositif de liaison électrique connu de l'art
antérieur ;
- la figure 2 est une vue éclatée d'un dispositif de liaison électrique selon un premier
mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 3 est une vue en perspective du dispositif de liaison de la figure 2 ;
- la figure 4 est une vue coupe de la figure 3 selon le plan IV-IV ;
- la figure 5 est une vue en coupe de la figure 3 selon le plan V-V ;
- la figure 6 est une vue éclatée d'un dispositif de liaison électrique selon un deuxième
mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 7 est une vue en perspective du dispositif de liaison électrique de la figure
6 ;
- la figure 8 est une vue en coupe de la figure 7 selon le plan VIII-VIII ;
- la figure 9 est une vue éclatée d'un dispositif de liaison électrique selon un troisième
mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 10 est une vue en perspective du dispositif de liaison électrique de la
figure 9 ;
- la figure 11 est une vue éclatée d'un dispositif de liaison électrique selon un quatrième
mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 12 est une vue en perspective du dispositif de liaison électrique de la
figure 11 ;
- la figure 13 est une vue en coupe de la figure 12 selon le plan XIII-XIII.
Description détaillée de modes de réalisation
[0024] Les figures 2 à 5 illustrent un dispositif 200 de liaison électrique selon un premier
mode de réalisation de l'invention. Dans l'exemple illustré, le dispositif 200 est
centré par rapport à un axe X2 de révolution et est formé d'un support 201 et d'une
cosse 210.
[0025] Le support 201 est destiné à être fixé sur une structure 250 électriquement conductrice,
par exemple une structure métallique d'un aéronef. Tout ou partie du support 201 est
électriquement conductrice, notamment une face inférieure du support 201 destinée
à être fixée sur la structure 250 électriquement conductrice. La fixation du support
201 sur la structure 250 est réalisée à l'aide d'éléments de fixation inamovibles
202, par exemple à l'aide de rivets à têtes fraisées ou rondes, traversant successivement
des orifices 203, 204 de fixation ménagés respectivement dans le support 201 et la
structure 250 électriquement conductrice.
[0026] On définit par la suite le terme « inférieure » pour toute face orientée vers la
structure 250 et le terme « supérieure » pour toute face orientée à l'opposé de la
structure 250.
[0027] Le support 201 comprend une première face 205 (face inférieure) destinée à venir
en contact avec la structure 250 et une deuxième face 206 opposée à la première face
205, c'est-à-dire une face supérieure. Des gorges 207 annulaires de guidage et de
verrouillage font saillie à partir de la deuxième face 206 et s'étendent de manière
annulaire de manière à délimiter entre elles un logement 201-1.
[0028] Dans l'exemple illustré, le support 201 comporte deux gorges 207 annulaires de guidage
et de verrouillage. Les gorges 207 sont courbes dans un premier plan perpendiculaire
à l'axe X2 et présentent dans un deuxième plan perpendiculaire au premier plan et
comprenant l'axe X2 une forme de L inversé s'étendant depuis la deuxième face 206
du support 201 et dont l'extrémité libre s'étend en direction de l'axe de révolution
X2. Plus précisément, chaque gorge 207 est formée d'une première portion 207-1 perpendiculaire
à une deuxième portion 207-2. La première portion 207-1 s'étend en saillie depuis
la deuxième face 206 du support 201, c'est-à-dire perpendiculairement par rapport
à la face supérieure du support 201, autrement dit encore dans une direction parallèle
à l'axe X2. La deuxième portion 207-2 s'étend en saillie à partir d'une extrémité
de la première portion 207-1, opposée à l'extrémité de la première portion 207-1 solidaire
avec la face supérieure du support 201, et orthogonalement à la première portion 207-1.
La deuxième portion 207-2 s'étend donc dans un plan parallèle au support 201. En variante
la deuxième portion 207-2 peut être parallèle au support 201 dans une direction radiale
du support, c'est-à-dire dans une direction s'étendant entre la première portion 207-1
de la gorge 207 et l'axe X2, et ne pas être parallèle au support 201 dans une direction
circonférentielle du support 201, c'est à dire être contenu dans un plan présentant
un angle non nul par rapport au support 201. Chaque gorge 207 annulaire comprend en
outre à une extrémité circonférentielle une butée 208. La butée 208 obture dans un
plan perpendiculaire au support 201 un espace existant entre la deuxième portion 207-2
de la gorge 207 et le support 201, la butée 208 s'étendant le long de la première
portion 207-1.
[0029] Différentes formes de supports peuvent être envisagées. A titre d'exemple, sur les
figures 2 et 3, le support 201 présente en section radiale, c'est-à-dire dans un plan
perpendiculaire à l'axe de révolution X2, un profil sensiblement circulaire pour laquelle
des portions surfaciques ont été retirées entre les gorges 207 annulaires et à l'extérieur
(par rapport à l'axe de révolution X2) des orifices 203 de fixation. La surface occupée
par le support 201 sur la structure 250 est ainsi réduite, de même que la masse du
support 201. Une telle réalisation n'est cependant pas limitative, le support 201
pouvant par exemple présenter en section radiale une forme parfaitement circulaire.
[0030] La cosse 210 est électriquement conductrice et est réalisée de manière amovible par
rapport au support 201. La cosse 210 est formée d'une embase 211 annulaire et d'un
fût tubulaire 212 fixé de manière coaxiale à l'embase 211. L'embase 211 de la cosse
210 est destinée à être placée dans le logement 201-1 délimité par les gorges 207
annulaires de guidage et de verrouillage. L'embase 211 comprend une première face
213 (face supérieure) à partir de laquelle s'étend le fût tubulaire 212. L'embase
211 comporte une deuxième face 214 opposée à la première face 213, c'est-à-dire une
face inférieure, destinée à venir en appui sur la deuxième face 206 du support 201
lorsque l'embase 211 est présente dans le logement 201-1 défini par les gorges 207.
Tout ou partie de la face inférieure de l'embase 211 peut être électriquement conductrice.
A titre d'exemple, seule une surface circulaire centrée par rapport à l'axe X2 de
révolution de la cosse 210 et formant partie de la deuxième face 214 de l'embase 211
peut être électriquement conductrice.
[0031] Lorsqu'une surface formant tout ou partie de la deuxième face 214 de la cosse 210
est électriquement conductrice, un joint 215 torique d'étanchéité peut entourer cette
surface de manière à garantir une bonne étanchéité du contact électrique entre la
surface conductrice de la cosse 210 et le support 201. Le joint 215 est à titre d'exemple
placé dans un logement ménagé dans la face inférieure de l'embase 211 et autour de
la surface électriquement conductrice de l'embase 211. La mise en oeuvre d'un tel
joint 215 présente alors pour avantage vis-à-vis de l'état de l'art de pouvoir s'affranchir
d'opérations de décapages de la face inférieure de la cosse 210 et de la face supérieure
du support 201, ou encore de l'application d'un vernis d'étanchéité sur la surface
conductrice de la cosse 210. Le temps de préparation relatif à l'assemblage du dispositif
200 de liaison électrique s'en voit donc réduit.
[0032] Par ailleurs, le fût tubulaire 212 de la cosse 210 permet le raccordement électrique
de la cosse 210 avec un câble électrique 230 (illustré en traits pointillés) par insertion
d'une extrémité 230a du câble électrique 230 au travers un orifice 212-1 supérieur
du fût tubulaire 212. Les parois du fût tubulaire 212 peuvent être suffisamment minces
pour être déformables, de manière à autoriser le sertissage du fût tubulaire 212.
Ainsi, lorsqu'une extrémité 230a du câble électrique 230 est engagée dans le fût tubulaire
212, cette extrémité peut être immobilisée dans le fût tubulaire 212 par écrasement
et déformation permanente des parois du fût tubulaire 212.
[0033] Lorsque le support 201 est fixé sur la structure 250 électriquement conductrice et
qu'un câble électrique 230 est enfiché dans la cosse 210, la liaison électrique entre
le câble électrique 230 et la structure 250 électriquement conductrice repose alors
sur la mise en contact électrique de la cosse 210 contre le support 201. La cosse
210 étant amovible par rapport au support 201, divers moyens de maintien de la cosse
210 contre le support 201 peuvent être envisagés.
[0034] Dans l'exemple illustré, la cosse 210 comprend un anneau de verrouillage 216 destiné
à permettre, lorsque la face inférieure (deuxième face 214) de l'embase 211 est en
appui sur la face supérieure (première face 206) du support 201, un verrouillage du
contact électrique entre la cosse 210 et le support 201.
[0035] L'anneau de verrouillage 216 présente une portion centrale 216-1 de forme sensiblement
annulaire traversée en son centre par le fût tubulaire 212. L'anneau de verrouillage
216 est mobile en translation le long du fût tubulaire 212, selon l'axe X2 dans l'exemple
illustré. La portion centrale 216-1 de l'anneau de verrouillage 216 est réalisée de
manière à pouvoir être insérée dans le logement 201-1 défini par les gorges 207 annulaires
du support 201 et recouvrir l'embase 211 lorsque la cosse 210 est assemblée sur le
support 201. En d'autres termes, la portion centrale 216-1 de l'anneau de verrouillage
216 présente, dans un plan perpendiculaire à l'axe X2, un rayon inférieur à celui
du cercle sur lequel s'étendent les gorges 207 annulaires et un rayon supérieur à
celui de l'embase 211.
[0036] L'anneau de verrouillage 216 comprend des rampes 216-2 annulaires s'étendant à partir
de sa périphérie externe, les rampes 216-2 étant disposées autour de la portion centrale
216-1. Les rampes 216-2 annulaires sont réalisées de manière à pouvoir coopérer avec
les gorges 207 annulaires du support 201. Les rampes 216-2 peuvent notamment être
insérables et mobiles en rotation dans un espace existant entre la deuxième portion
207-2 de la gorge 207 et le support 201. Tout comme la deuxième portion 207-2 du support
201, les rampes 216-2 peuvent s'étendre dans un plan parallèle au support 201, ou
en variante être contenues dans un plan présentant un angle non nul par rapport au
support 201. Les rampes 216-2 sont choisies au même nombre que les gorges 207 annulaires,
deux dans l'exemple illustré, un nombre plus élevé de rampes 216-2 et de gorges 207
annulaires pouvant être mis en oeuvre.
[0037] L'anneau de verrouillage 216, formé de la portion centrale 216-1 et des rampes 216-2,
est mobile en rotation autour du fût tubulaire 212. La rotation de l'anneau de verrouillage
216 permet alors de contrôler le verrouillage du contact électrique résultant de l'appui
de la cosse 210 contre le support 201.
[0038] Lorsque la cosse 210 est en appui sur le support 201, l'anneau de verrouillage 216
peut coulisser le long du fût tubulaire 212 selon l'axe X2 et venir en appui sur le
support 201. La portion centrale 216-1 de l'anneau recouvre alors l'embase 211 de
la cosse 210 et les rampes 216-2 viennent en appui sur le support 201. Le contrôle
du verrouillage du contact électrique entre la cosse 210 et le support 201 par l'anneau
de verrouillage 216 consiste alors, via la rotation des rampes 216-2, à faire varier
une résistance d'interposition résultant de la mise en contact de chaque rampe 216-2
de l'anneau de verrouillage 216 avec une gorge 207 correspondante du support 201.
Par exemple, dans un état dit de « déverrouillage » les rampes 216-2 ne sont pas,
ou sont partiellement, engagées dans l'espace existant entre la deuxième portion 207-2
de chaque gorge 207 et le support 201. La résistance d'interposition entre chaque
gorge 207 du support 201 et chaque rampe 216-2 correspondante de l'anneau n'est alors
pas suffisante pour garantir un verrouillage, c'est à dire un maintien, du contact
électrique de la cosse 210 contre le support 201. La rotation progressive, par rapport
au support 201, de l'anneau de verrouillage 216 permet alors aux rampes 216-2 de venir
progressivement coopérer avec les gorges 207 et donc d'augmenter entre elles leur
résistance d'interposition.
[0039] Les butées 208 des gorges 207 annulaires sont configurées pour limiter la rotation
de l'anneau de verrouillage 216 par contact avec les rampes 216-2. Lorsque les rampes
216-2 viennent par rotation au contact des butées 208 des gorges 207 annulaires, la
résistance d'interposition des gorges 207 annulaires avec les rampes 216-2 permet
alors d'obtenir un état de verrouillage apte à maintenir le contact électrique de
la cosse 210 contre le support 201. La rotation de l'anneau de verrouillage 216 peut,
à titre d'exemple, être limitée à un quart de tour, c'est-à-dire quatre-vingt-dix
degrés d'angle, d'autre degrés de rotations pouvant être envisagés. Un exemple d'état
de verrouillage du contact électrique entre la cosse 210 et le support 201 est illustré
sur la figure 3 pour une rotation d'un quart de tour. A titre d'exemple illustratif,
sur les figures 2 et 3, ce verrouillage est obtenu par rotation de l'anneau de verrouillage
216 dans un sens horaire, le sens de rotation pour obtenir ce verrouillage étant indiqué
à l'utilisateur sur la face supérieure 216-2 de l'anneau de verrouillage 216. Le déverrouillage
du contact électrique entre la cosse 210 et le support 201 est quant à lui obtenu
par simple rotation inverse de l'anneau de verrouillage 216, ce déverrouillage pouvant
permettre un éventuel retrait de la cosse 210 après retrait de l'anneau de verrouillage
216.
[0040] Par ailleurs, le verrouillage du contact électrique entre la cosse 210 et le support
201 peut être renforcé par un système d'encliquetage. La face supérieure 216-3 de
chaque rampe 216-2 peut par exemple comprendre un ergot 217 de verrouillage faisant
saillie depuis cette face. Pour chaque ergot 217, une lumière 209 destinée à coopérer
avec cet ergot 217 est alors ménagée au travers la deuxième portion 207-2 d'une gorge
207 correspondante. Ainsi, dans un état de verrouillage du contact électrique entre
la cosse 210 et le support 201, chaque ergot 217 est encliqueté dans une lumière 209
correspondante de manière à renforcer la tenue de ce contact. Dans l'exemple illustré
sur les figures 2 à 5, chaque ergot 217 présente dans un plan parallèle à l'axe X2
une forme biseautée pour faciliter l'insertion de la rampe 216-2 depuis laquelle il
fait saillie dans une gorge 207 correspondante.
[0041] Chaque rampe 216-2 peut être réalisée de manière creuse, pour permettre la réalisation
d'une fente 218 en forme de U autour de chaque ergot 217, la fente 218 étant réalisée
au travers d'une face supérieure 216-3 de la rampe 216-2 supportant l'ergot 217. La
réalisation de chaque fente 218 en forme de U permet de former une languette 219 élastiquement
déformable sur la face supérieure 216-3 de chaque gorge 207, l'ergot 217 étant disposé
sur cette languette 219. La résistance d'interposition entre une gorge 207 et une
rampe 216-2 variant au cours de la rotation de l'anneau de verrouillage 216, la réalisation
des languettes 219 élastiquement déformables permet alors de limiter le risque que
les ergots 217 viennent bloquer la rotation de l'anneau de verrouillage 216 avant
l'atteinte des butées 208. Ainsi, comme illustré en traits pointillés sur la figure
5, au cours de la rotation de l'anneau de verrouillage 216 vers un état de verrouillage
chaque languette flexible 219 ploie sous l'effet d'une pression exercée par la deuxième
portion 207-2 de chaque gorge 207 sur chaque ergot 217. Au cours de la rotation de
l'anneau de verrouillage 216, lorsqu'une rampe 216-2 arrive au contact d'une butée
208, son ergot 217 arrive alors en regard d'une lumière 209 correspondante ménagée
dans la deuxième portion 207-2 de la gorge 207. La pression exercée sur l'ergot 217
et donc indirectement sur la languette 219 devient alors nulle. La languette flexible
219 revient alors à un état de repos, c'est-à-dire à un état non-déformé, et l'ergot
217 vient s'encliqueter dans la lumière 209, comme illustré en trait plein sur la
figure 5, assurant ainsi un verrouillage complémentaire du contact entre la cosse
210 et le support 201. L'encliquetage de chaque ergot 217 dans une lumière 209 correspondante
permet par ailleurs de constituer un indicateur visuel relatif à l'état de verrouillage
de la cosse 210 contre le support 201. L'état encliqueté de l'ergot 217 dans la lumière
209, directement observable par une personne en charge d'assembler l'anneau de verrouillage
216, fournit ainsi une indication du bon verrouillage de la cosse 210 contre le support
201. Le déverrouillage du contact entre la cosse 210 et le support 201 peut quant
à lui être obtenu par l'application d'une pression sur les ergots 217 apte à les désencliqueter
de leurs lumières 209, puis par rotation inverse de l'anneau de verrouillage 216.
[0042] Ainsi, le premier mode de réalisation décrit ci-dessus permet de garantir un bon
contact électrique entre le support 201 et la cosse 210, par simple rotation d'un
anneau de verrouillage 216. Un tel mode de réalisation est particulièrement avantageux
vis-à-vis de l'état de l'art car il permet de proposer une cosse 210 amovible vis-à-vis
du support 201, facile et rapide à assembler via la rotation de l'anneau de verrouillage
216. Par ailleurs, un tel assemblage ne nécessite pas d'outils et moyens de fixation
spécifiques (ex : vis, tournevis, rondelles) écartant ainsi tout risque de présence
de corps étranger conducteur dans le dispositif 200 de liaison électrique.
[0043] Les figures 6 à 8 illustrent un dispositif 300 de liaison électrique selon un deuxième
mode de réalisation de l'invention. Dans l'exemple illustré, le dispositif 300 est
centré par rapport à un axe X3 de révolution et est formé d'un support 301 et d'une
cosse 310, le support 301 étant destiné à être fixé sur une structure 350 électriquement
conductrice, par exemple une surface métallique d'un aéronef.
[0044] On définit par la suite le terme « inférieure » pour toute face orientée vers la
structure 350 et le terme « supérieure » pour toute face orientée à l'opposé de la
structure 350.
[0045] Le support 301 comprend une première face 302 (face inférieure) destinée à venir
en contact avec la structure 350 et une deuxième face 303 opposée à la première face
302, c'est-à-dire une face supérieure. Au moins deux clips de verrouillage 304 font
saillie à partir de la deuxième face 303 du support 301 et délimitent entre eux un
logement 305 destiné à réceptionner une face inférieure de la cosse 310. Dans l'exemple
illustré, les clips de verrouillage 304 sont répartis en trois ensembles 306 de trois
clips, les ensembles 306 étant régulièrement espacés entre eux sur un même cercle
dans un plan perpendiculaire à l'axe X3. Le logement 305 défini par les clips est
donc ici de forme circulaire dans un plan perpendiculaire à l'axe X3. Cependant, en
fonction de la disposition des clips de verrouillage 304, le logement 305 pourrait
présenter une toute autre forme, par exemple une forme rectangulaire.
[0046] Les clips de verrouillage 304 s'étendent dans une direction sensiblement parallèle
par rapport à l'axe X3 et présentent sur une face intérieure en regard de l'axe X3
une ou plusieurs nervures destinées à coopérer avec un ou plusieurs crans ménagés
sur la cosse 310. Les clips de verrouillage 304 sont destinés à verrouiller, lorsque
la cosse 310 est positionnée dans le logement 305, un contact électrique existant
entre la cosse 310 et la structure 350 électriquement conductrice. Le contact électrique
entre la cosse 310 et la structure 350 peut être direct ou indirect. Dans un premier
exemple non-illustré, lorsque la cosse 310 est positionnée dans le logement 305 du
support 301, la face inférieure de la cosse 310 est en contact direct avec une surface
de la structure 350. Dans un autre exemple ici illustré, le support 301 comprend une
plaque 307 électriquement conductrice surmoulée avec le support 301. La plaque 307
présente une face inférieure 307-1 destinée à venir directement au contact de la structure
350 lorsque le support 301 est assemblé sur la structure 350, et une face supérieure
307-2 destinée à venir directement au contact de la face inférieure de l'embase 310
lorsque celle-ci est positionnée dans le logement 305. La mise en oeuvre de la plaque
307 peut ainsi permettre d'améliorer encore la liaison électrique entre la cosse 310
et le support 301 lorsque la cosse 310 est insérée dans le logement 305. Tout ou partie
du support 301, avec ou sans la plaque 307, peut être électriquement conductrice,
mais pas nécessairement. Le support 301 sans la plaque 307 peut à titre d'exemple
être réalisé en matériaux composites.
[0047] Le support 301 comprend par ailleurs des oreilles 308 de fixation s'étendant dans
un plan perpendiculaire à l'axe X3 vers l'extérieur du logement 305, c'est-à-dire
dans une direction radiale opposée à l'axe X3. Dans l'exemple illustré sur la figure
6, les oreilles 308 s'étendent à partir et vers l'extérieur du logement 305 depuis
chaque espacement entre les ensembles 306 de clips, trois oreilles 308 sont donc ici
réalisées. La plaque 307 peut elle aussi comprendre des oreilles 307-3 de fixation
surmoulées avec les oreilles 308 du support 301. La fixation du support 301 sur la
structure 350 est alors réalisée à l'aide d'éléments de fixation inamovibles 301-1,
par exemple à l'aide de rivets à têtes fraisées ou rondes, pouvant traverser successivement
les oreilles 307-3, 308 de fixation de la plaque 307 et du support 301, ou uniquement
les oreilles 308 du support 301 (en l'absence de la plaque 307), et venant s'insérer
dans des trous correspondants ménagés dans la structure 350 électriquement conductrice.
[0048] La cosse 310 est électriquement conductrice et est réalisée de manière amovible par
rapport au support 301. La cosse 310 est formée d'une embase 311 annulaire et d'un
fût tubulaire 312 fixé de manière coaxiale à l'embase 311. L'embase 311 de la cosse
310 est destinée à être placée dans le logement 305 délimité par les clips de verrouillage
304.
[0049] L'embase 311 comprend une première face 313 (face supérieure) à partir de laquelle
s'étend le fût tubulaire 312. L'embase comporte une deuxième face 314 opposée à la
première face 313, c'est-à-dire une face inférieure, destinée à venir établir un contact
électrique avec la structure 350 électriquement conductrice lorsque l'embase 311 est
présente dans le logement 305 du support 301. Le contact électrique peut être direct
via une mise en appui de la deuxième face 314 contre la structure 350 (en l'absence
de plaque 307) ou indirect via une mise en appui de la deuxième face 314 contre la
plaque 307.
[0050] L'embase 311 comprend en outre au moins un cran 315 s'étendant sur sa circonférence,
le cran 315 étant réalisé pour coopérer avec les clips de verrouillage 304 du support.
Ainsi lorsque l'embase 311 de la cosse 310 est positionnée dans le logement 305, ledit
au moins un cran 315 vient coopérer avec les clips de verrouillage 304, de sorte à
maintenir le contact électrique entre la cosse 310 et la structure 350. Le verrouillage
du contact électrique entre la cosse 310 et la structure 350 électriquement conductrice
est donc obtenu par simple clipsage de l'embase 311 dans le logement 305. Dans l'exemple
illustré sur les figures 6 et 8, l'embase 311 comprend trois crans 315 circonférentiels,
un tout autre nombre de crans pouvant être envisagé. Afin de renforcer la coopération
entre les crans 315 et les clips de verrouillage 304 et ainsi améliorer la tenue du
clipsage, les crans 315 peuvent éventuellement être biseautés de manière à présenter
une forme de harpon, à l'image des crans 315 illustrés sur la figure 8.
[0051] Tout ou partie de la deuxième face 314 de l'embase 310 peut être électriquement conductrice.
Dans l'exemple illustré, l'intégralité de la surface de la deuxième face 314 (face
inférieure) de l'embase 310 est électriquement conductrice. Un joint 316 torique d'étanchéité
peut alors entourer la surface électriquement conductrice de la deuxième face 314,
ici sa totalité. Tout comme pour le premier mode de réalisation, la mise en oeuvre
d'un joint 316 présente pour avantage de pouvoir s'affranchir d'opérations de décapages
de la face inférieure de la cosse 310 et de la face supérieure du support 301, ou
encore de l'application d'un vernis d'étanchéité sur la surface conductrice de la
cosse 310.
[0052] Par ailleurs, comme pour le premier mode de réalisation, le fût tubulaire 312 de
la cosse 310 permet le raccordement électrique de la cosse 310 avec un câble électrique
330 (illustré en traits pointillés) par insertion d'une extrémité 330a du câble électrique
330 au travers d'un orifice 312-1 supérieur du fût tubulaire 312. Une fois encore,
les parois du fût tubulaire 312 peuvent être déformables afin de permettre par sertissage
des parois une immobilisation du câble électrique 330 engagé dans le fût tubulaire
312.
[0053] Lorsque le support 301 est fixé sur la structure 350 électriquement conductrice et
qu'un câble électrique 330 est enfiché dans la cosse 310, la liaison électrique entre
le câble électrique 330 et la structure 350 électriquement conductrice repose sur
de la mise en contact électrique (directe ou indirecte) de la cosse 310 avec la surface
350. Comme exposé plus haut, cette mise en contact électrique peut être maintenue
par clipsage, via la coopération d'au moins un cran 315 de l'embase 311 de la cosse
310 avec les clips de verrouillage 304 du support 301. Le maintien de ce contact électrique
peut en outre être renforcé à l'aide de moyens de verrouillage supplémentaires.
[0054] Dans l'exemple illustré, la cosse 310 comprend un anneau de verrouillage 317 destiné
à permettre, lorsque la face inférieure (deuxième face 314) de l'embase 311 est en
appui sur la face supérieure (première face 306) du support 301, un verrouillage complémentaire
du contact électrique entre la cosse 310 et la structure 350.
[0055] L'anneau de verrouillage 317 est traversé en son centre par le fût tubulaire 312
et comprend dans un plan perpendiculaire à l'axe X3 des languettes 318 s'étendant
radialement à partir de sa périphérie circonférentielle. Les languettes 318 sont réalisées
de manière à être encliquetables dans des lumières correspondantes du support 301
et peuvent être élastiquement déformables. Ainsi le support 301 comprend en outre
des portions 309 faisant saillie à partir de sa deuxième face 303 dans une direction
perpendiculaire au support 301, c'est-à-dire selon l'axe X3, les portions 309 comprenant
des lumières 309-1 configurées pour coopérer avec les languettes 318 de l'anneau de
verrouillage 317. Dans l'exemple illustré, les languettes 318 présentent dans un plan
comprenant l'axe X3 une forme crochetée, c'est-à-dire une forme en quart de cercle,
s'étendant dans une direction opposée au support 301. Cette direction des languettes
318 permet alors de conférer une bonne fixation de l'anneau de verrouillage 317 lorsque
les languettes 318 sont encliquetées dans les lumières 309-1 du support 301. Afin
de permettre l'encliquetage des languettes 318 de l'anneau dans les lumières 309-1,
l'anneau est mobile en translation le long du fût tubulaire 312 selon l'axe X3 et
présente une face inférieure creuse réalisée de manière à pouvoir recouvrir l'ensemble
des clips de verrouillage 304. Ainsi, dans un état verrouillé du contact électrique
entre la cosse 310 et la structure 350, l'embase 311 de la cosse 310 est clipsée via
ses crans 315 entre les clips de verrouillage 304 du support 301. L'anneau de verrouillage
317 vient alors en appui sur la face supérieure de l'embase 311 et les languettes
318 de l'anneau viennent s'encliqueter dans les lumières 309-1 du support 301.
[0056] L'encliquetage de chaque languette 318 dans une lumière 309-1 correspondante permet
par ailleurs de constituer un indicateur visuel relatif à l'état de verrouillage du
contact électrique entre la cosse 210 et la structure 350 électriquement conductrice.
L'état encliqueté d'une languette 318 dans une lumière 309-1, directement observable
par une personne en charge d'assembler l'anneau de verrouillage 317, fournit ainsi
une indication du bon verrouillage de la cosse 210 avec la structure 350.
[0057] Ainsi, le deuxième mode de réalisation décrit ci-dessus permet de garantir un bon
contact électrique entre la structure 350 et la cosse 310, par simple clipsage de
la cosse 310 dans un logement 305 ménagé dans le support 301. Cette fixation de la
cosse 310 est amovible et peut être complétée par l'encliquetage des languettes 318
de l'anneau de verrouillage 317 dans les lumières 309-1 du support 301, venant ainsi
améliorer le verrouillage du contact électrique. Un tel mode de réalisation permet
une fois encore vis-à-vis de l'état de l'art de proposer une cosse 310 amovible vis-à-vis
du support 301, facile et rapide à assembler via un système de clips et de languettes
encliquetables sur le support 301. Un tel assemblage ne nécessite pas d'outils et
moyens de fixation spécifiques, écartant ainsi tout risque de présence de corps étranger
conducteur dans le dispositif 300 de liaison électrique.
[0058] Les figures 9 et 10 illustrent un dispositif 400 de liaison électrique selon un troisième
mode de réalisation de l'invention. Le dispositif 400 est formé d'un support 401 et
d'une cosse 410, le support 401 étant destiné à être fixé sur une structure 450 électriquement
conductrice, par exemple une surface métallique d'un aéronef.
[0059] On définit par la suite le terme « inférieure » pour toute face orientée vers la
structure 450 et le terme « supérieure » pour toute face orientée à l'opposé de la
structure 450.
[0060] Le support 401 comprend une première face 402 (face inférieure) destinée à venir
en contact avec la structure 450 et une deuxième face 403 opposée à la première face
402, c'est-à-dire une face supérieure. Un sabot 404 et au moins une languette de verrouillage
405 élastiquement déformables font saillie à partir de la deuxième face 403 et définissent
entre eux un logement 406, et s'étendent vers l'intérieur du logement 406. Dans l'exemple
illustré, le support 401 comprend deux languettes de verrouillages 405 faisant saillie
depuis la face supérieure du support 401.
[0061] Le support 401 comporte en outre des oreilles 407 de fixation, quatre dans l'exemple
illustré, s'étendant vers l'extérieur du logement 406. La fixation du support 401
sur la structure 450 peut alors être réalisée via des éléments de fixation inamovibles
408, tels des rivets à têtes fraisées ou rondes, venant traverser les oreilles 407
de fixation pour s'insérer dans des trous correspondants ménagés dans la structure
450.
[0062] La cosse 410 est électriquement conductrice et est réalisée de manière amovible par
rapport au support 401. La cosse 410 est formée d'une embase 411 annulaire et d'un
fût tubulaire 412 fixé de manière coaxiale à l'embase 411. L'embase 411 de la cosse
410 est destinée à être placée dans le logement 406 délimité par le sabot 404 et les
languettes de verrouillage 405. L'embase 411 comprend une première face 413 (face
supérieure) à partir de laquelle s'étend le fût tubulaire 412. L'embase 411 comporte
une deuxième face 414 opposée à la première face 413, c'est-à-dire une face inférieure,
destinée à venir établir un contact électrique avec la structure 450 électriquement
conductrice, via une mise en appui directe sur une surface de la structure 450.
[0063] Tout ou partie de la deuxième face 414 de l'embase 411 peut être électriquement conductrice.
Dans l'exemple illustré, l'intégralité de la surface de la deuxième face 414 de l'embase
411 est électriquement conductrice. Un joint torique d'étanchéité (non-illustré) peut
alors entourer la surface électriquement conductrice de la deuxième face 414. La mise
en oeuvre d'un tel joint présente pour avantage de pouvoir s'affranchir d'opérations
de décapages de la face inférieure de l'embase 411 de la cosse 410 et de la face supérieure
de la structure 450 électriquement conductrice, ou encore de l'application d'un vernis
d'étanchéité sur la surface conductrice l'embase 411.
[0064] Par ailleurs, le fût tubulaire 412 de la cosse 410 permet le raccordement électrique
de la cosse 410 avec un câble électrique 430 (illustré en traits pointillés) par insertion
d'une extrémité du câble au travers d'un orifice 412-1 supérieur du fût tubulaire
412. Les parois du fût tubulaire 412 peuvent être déformables afin de permettre par
sertissage des parois une immobilisation du câble électrique 430 engagé dans le fût
tubulaire 412.
[0065] Lorsque le support 401 est fixé sur la structure 450 électriquement conductrice et
qu'un câble électrique 430 est enfiché dans la cosse 410, la liaison électrique entre
le câble électrique 430 et la structure 450 électriquement conductrice repose sur
de la mise en contact électrique (directe) de la cosse 410 contre la surface 450.
Cette mise en contact électrique survient lorsque l'embase 411 de la cosse 410 est
insérée dans le logement 406, et est maintenue grâce au sabot 404 et aux languettes
de verrouillage 405.
[0066] Le sabot 404 peut à titre d'exemple présenter dans un plan contenant le support 401
un profil en quart de cercle, et dans un plan perpendiculaire au plan contenant le
support 401, une forme de L inversé s'étendant vers l'intérieur du logement 406 du
support 401. Cette forme de L inversé est réalisée de manière à pouvoir coopérer avec
l'embase 411 de la cosse 410 lorsque celle-ci est positionnée dans le logement 406
et pouvoir exercer une force élastique sur la face supérieure de l'embase 411. Lorsque
le support 401 est fixé à la structure 450 et que la cosse 410 positionnée dans le
logement 406, le sabot 404 exerce alors sur l'embase 411 une force élastique orientée
en direction de la surface 450 électriquement conductrice, assurant ainsi le maintien
du contact électrique de l'embase 411 contre la structure 450.
[0067] Le maintien du contact électrique est complété par les languettes de verrouillage
405 qui exercent une force élastique sur la face supérieure de l'embase 411 en direction
de la structure 450 électriquement conductrice. Dans l'exemple illustré, les languettes
de verrouillage 405 s'étendent vers l'intérieur du logement 406 et présentent à leur
extrémité 405-1, dans un plan perpendiculaire à un plan contenant le support 401,
un profil en C orienté vers l'extérieur du logement 406. Ces extrémités en forme de
C sont configurées pour faciliter l'insertion de l'embase 411 de la cosse 410 dans
le logement 406 et venir en appui sur la face supérieure de l'embase 411 lorsque la
cosse 410 est positionnée dans le logement 406.
[0068] L'insertion de de la cosse 410 dans le logement 406 du support 401 peut ainsi être
réalisée en deux étapes. Dans une première étape illustrée sur la figure 9, une partie
de l'embase 411 de la cosse 410 est positionnée entre le sabot 404 et le logement
406, tandis qu'une autre partie de l'embase 411 est positionnée en appui par-dessus
les extrémités 405-1 des languettes. L'axe de révolution de la cosse 410 présente
alors dans cette étape une inclinaison par rapport à un plan orthogonal au support
401. Dans une seconde étape, illustrée sur la figure 10, une force mécanique est appliquée
sur la partie de l'embase 411 en appui sur les extrémités 405-1 des languettes de
verrouillage, de sorte à forcer l'insertion de cette partie de l'embase 411 dans le
logement 406, cette partie passant alors sous les languettes. En d'autres termes,
l'axe de révolution de la cosse 410 est basculé en direction du logement 406, de manière
à être amené dans un plan orthogonal au support 401. La forme en C des extrémités
405-1 des languettes de verrouillage 405 peut notamment faciliter le basculement de
la partie de l'embase 411 qui est initialement en appui sur les extrémités 405-1,
de manière à pouvoir guider cette partie de l'embase 411 sous les languettes de verrouillage
405. Par la suite la totalité de l'embase 411 de la cosse 410 est alors insérée dans
le logement 406 et est en appui sur la structure 450 électriquement conductrice, créant
ainsi un contact électrique avec cette structure 450. Après insertion de la cosse
410 dans le logement 406, les forces élastiques exercées par le sabot 404 et les languettes
de verrouillage 405 sur l'embase 41 permettent alors de maintenir en appui la cosse
410 contre la structure 450 électriquement conductrice, c'est-à-dire verrouiller le
contact électrique entre l'embase 411 et la structure 450.
[0069] Ainsi, le troisième mode de réalisation décrit ci-dessus permet de garantir le contact
électrique entre la cosse 410 et la structure 450, par simple basculement de la cosse
410 dans le logement 406 et maintien de la cosse 410 à l'aide du sabot 404 et d'au
moins une languette de verrouillage 405. Ce mode de réalisation présente donc pour
avantage une facilité et une rapidité d'assemblage de la cosse 410 sur la structure
450 électriquement conductrice. Cet assemblage ne nécessite pas d'outils et moyens
de fixation spécifiques, écartant ainsi tout risque de présence de corps étranger
conducteur dans le dispositif 400 de liaison électrique.
[0070] On notera que pour l'ensemble des modes de réalisations décrits précédemment les
cosses 210, 310, 410 présentent une embase 211, 311, 411 de forme annulaire et que
leurs supports 201, 301, 401 respectifs sont conformés aux embases pour permettre
leur assemblage. La géométrie de ces cosses n'est cependant pas limitative, les cosses
pouvant à titre d'exemple présenter une embase d'une toute autre forme (ex : rectangulaire,
triangulaire) et leurs supports respectifs présenter une géométrie conformée pour
permettre l'assemblage de ces embases tout en restant au plus proches des modes de
réalisation décrits.
[0071] Les figures 11 à 13 illustrent un dispositif 500 de liaison électrique selon un quatrième
mode de réalisation de l'invention. Dans l'exemple illustré, le dispositif 500 est
centré autour d'un axe X4 et est formé d'un support 501 et d'une cosse 510. Le support
501 étant destiné à être fixé sur une structure 550 électriquement conductrice, par
exemple une surface métallique d'un aéronef.
[0072] On définit par la suite le terme « inférieure » pour toute face orientée vers la
structure 550 et le terme « supérieure » pour toute face orientée à l'opposé de la
structure 550.
[0073] Le support 501 comprend une plaque 502 ayant une première face 503 (face inférieure)
destinée à être en contact avec la structure 550. Un pion 504 électriquement conducteur
fait saillie à partir d'une deuxième face 505 (face supérieure) de la plaque 502 opposée
à la première face 503. Comme illustré sur la figure 13, le pion 504 peut être réalisé
de manière creuse afin de permettre une diminution de la masse du support 501.
[0074] La plaque 502 comprend des oreilles 506 de fixation. La fixation du support 501 sur
la structure 550 est alors réalisée à l'aide d'éléments de fixation inamovibles 507,
par exemple à l'aide de rivets à têtes fraisées ou rondes, venant traverser les oreilles
506 pour s'insérer dans des trous correspondants ménagés dans la structure 550. Dans
l'exemple illustré, la plaque 502 comprend trois oreilles 506 de fixation réparties
autour du pion 504. La plaque 502 présente ici une forme d'étoile à trois branches,
chaque branche comprenant une oreille 506. La surface occupée par la plaque 502 sur
la structure 550 est ainsi réduite, de même que la masse du support 501. Une telle
réalisation n'est cependant pas limitative, le support 501 pouvant présenter une toute
autre forme et un tout autre nombre d'oreilles 506 de fixation.
[0075] La cosse 510 est électriquement conductrice et comprend un fût tubulaire 511 élastiquement
déformable présentant une extrémité 512 conformée pour s'emmancher sur le pion 504
du support 501. Dans l'exemple illustré la cosse 510 et le pion 404 présentent une
forme annulaire. Cependant, la cosse 510 peut présenter une toute autre forme (ex
: ovale, rectangulaire) et le pion 404 être conformé selon une même forme afin de
permettre l'emmanchage de la cosse 510 sur le support 501.
[0076] La cosse 510 comprend en outre un levier excentrique 513 associé au fût tubulaire
511. Le levier excentrique 513 est configuré pour pouvoir exercer une force de pincement
sur le fût tubulaire 511, plus précisément sur son extrémité 512, de manière à diminuer
son diamètre par rapport à un diamètre initial, le fût tubulaire 511 reprenant son
diamètre initial en l'absence de contrainte exercée par le levier. Afin de permettre
une diminution de son diamètre, le fût tubulaire 511 peut éventuellement, mais non
nécessairement, comprendre une ou plusieurs fentes ménagées dans ses parois. A titre
d'exemple, de manière connue, le fût tubulaire peut comprendre une fente 514 en forme
de T s'étendant circonférentiellement autour du fût tubulaire 511, seule une partie
de cette fente étant ici illustrée. Sur les figures, le levier excentrique 513 est
mobile en rotation autour d'un axe de rotation X5 perpendiculaire à l'axe X4, l'axe
X5 de rotation pouvant dans un autre exemple non illustré présenter une toute autre
direction, par exemple être parallèle à l'axe X4. De manière connue, la rotation du
levier excentrique 513 par rapport à l'axe X5 de rotation, selon un premier sens de
rotation, permet de diminuer par pincement le diamètre du fût tubulaire 511. Le diamètre
minimal du fût tubulaire est alors obtenu 511 lorsque le levier vient en butée contre
le fût tubulaire 511, cette première configuration correspondant à un état « fermé
» du levier. Le retour à un diamètre initial du fût tubulaire 511 est obtenu par rotation
inverse du levier excentrique 513 par rapport à l'axe X5, selon un second sens de
rotation opposé au premier sens de rotation, cette deuxième configuration correspondant
à un état « ouvert » du levier excentrique 513.
[0077] Comme pour les modes de réalisation précédents, le fût tubulaire 511 de la cosse
510 permet le raccordement électrique de la cosse 510 avec un câble électrique 530
(illustré en traits pointillés) par insertion d'une extrémité 530a du câble électrique
530 au travers un orifice 511-1 supérieur du fût tubulaire 511. Une fois encore, les
parois du fût tubulaire 511 peuvent être déformables afin de permettre par sertissage
des parois une immobilisation du câble électrique 530 engagé dans le fût tubulaire
511.
[0078] Lorsque le support 501 est fixé sur la structure 550 électriquement conductrice et
qu'un câble électrique 530 est enfiché dans la cosse 510, la liaison électrique entre
le câble électrique 530 et la structure 550 électriquement conductrice repose sur
de la mise en contact électrique de la cosse 510 avec le support 501. Ce contact électrique
est ici obtenu par emmanchage de l'extrémité 512 du fût tubulaire 511 sur le pion
504 électriquement conducteur du support 501. L'emmanchage du fût tubulaire 511 sur
le support 501 est réalisé pour un état « ouvert » du levier excentrique 513, ici
une position abaissée illustrée sur la figure 11. Lorsque l'extrémité 512 du fût tubulaire
511 est emmanchée sur le pion 504 du support 501, le levier excentrique 513 est alors
amené par rotation vers son état « fermé », ici une position relevée illustrée sur
la figure 12. La fermeture du levier diminue le diamètre du fût tubulaire 511 qui
vient alors enserrer le pion 504, permettant ainsi de verrouiller le contact électrique
entre la cosse 510 et le support 501. En outre, afin d'améliorer le verrouillage du
contact électrique du fût tubulaire 511 contre le pion 504 électriquement conducteur,
le pion 504 peut comprendre un bourrelet 504-1 faisant saillie autour de sa circonférence.
[0079] Par ailleurs, le support 501 et la cosse 510 peuvent chacun comprendre des indicateurs
visuels afin qu'une personne en charge de leur assemblage puisse s'assurer du bon
verrouillage du contact électrique entre la cosse 510 et le support 501. A titre d'exemple,
le pion 504 peut comprendre circonférentiellement autour de sa surface une bague 508
colorée et le fût tubulaire 511 comprendre un motif 515 sur une face externe. Un emmanchage
correct de l'extrémité 512 du fût tubulaire 511 sur le pion 504 du support 501 est
alors indiqué par recouvrement de la bague 508, qui n'est alors plus visible. De même,
la bonne fermeture du levier excentrique 513, est vérifiable par le recouvrement du
motif 515 par le levier excentrique 513, le motif n'étant alors plus observable lorsque
le levier est dans un état verrouillé. La non-observabilité des indicateurs visuels
permet donc de confirmer un bon verrouillage du contact électrique entre la cosse
510 et le support 501. A l'inverse, l'observabilité de ces indicateurs indique un
non-verrouillage du contact électrique entre la cosse 510 et le support 501.
[0080] Ainsi, le quatrième mode de réalisation décrit ci-dessus permet d'assurer un bon
contact électrique de la cosse 510 avec le support 501 par simple emmanchage de l'extrémité
512 de la cosse 510 sur le pion 504 du support 501 puis rotation vers un état de fermeture
du levier excentrique 513. Un tel mode de réalisation est particulièrement avantageux
car il permet de proposer une cosse 510 amovible vis-à-vis du support 501, assemblable
de manière simple et rapide. Par ailleurs, un tel assemblage ne nécessite pas d'outils
et moyens de fixation spécifiques écartant ainsi tout risque de présence de corps
étranger conducteur dans le dispositif 500 de liaison électrique.
1. Dispositif (200) de liaison électrique formé par l'assemblage d'un support (201) destiné
à être fixé sur une structure (250) électriquement conductrice et d'une cosse (210)
électriquement conductrice destinée à être électriquement raccordée à un câble électrique
(230),
caractérisé en ce que :
- le support (201) comprend une première face (205) destinée à être en contact avec
ladite structure (250), des gorges (207) annulaires de guidage et de verrouillage
faisant saillie à partir d'une deuxième face (206) opposée à la première face (205),
les gorges (207) s'étendant de manière annulaire et délimitant entre elles un logement
(201-1),
- la cosse (210) comprend une embase (211) annulaire destinée à être placée dans le
logement (201-1) et un fût tubulaire (212) fixé de manière coaxiale à l'embase (211),
l'embase (211) comprenant une première face (213) depuis laquelle s'étend le fût tubulaire
(212) et une deuxième face (214) opposée à la première face (213) et destinée à venir
en appui sur la deuxième face (206) du support (201) lorsque l'embase (211) est présente
dans le logement (201-1),
- la cosse (210) comprenant en outre un anneau de verrouillage (216) traversé en son
centre par le fût tubulaire (212) et mobile en rotation par rapport au fût tubulaire
(212), l'anneau comprenant des rampes (216-3) annulaires s'étendant à partir de la
périphérie externe de l'anneau, les rampes (216-3) annulaires coopérant avec les gorges
(207) annulaires de guidage et de verrouillage du support (201).
2. Dispositif (200) de liaison électrique selon la revendication 1, dans lequel chaque
rampe (216-3) annulaire de l'anneau de verrouillage (216) comprend un ergot (217)
de verrouillage encliquetable dans une lumière (209) correspondante ménagée dans une
gorge (207) annulaire du support (201), chaque lumière (209) étant réalisée de manière
à ce qu'au moins un ergot (217) de l'anneau forme, lorsqu'il est encliqueté dans une
lumière (209) correspondante, un indicateur visuel relatif à un état de verrouillage
de la cosse (210) contre le support (201).
3. Dispositif (300) de liaison électrique formé par l'assemblage d'un support (301) destiné
à être fixé sur une structure (350) électriquement conductrice et d'une cosse (310)
électriquement conductrice destinée à être électriquement raccordée à un câble électrique
(330),
caractérisé en ce que :
- le support (301) comprend une première face (302) destinée à être en contact avec
ladite structure, au moins deux clips de verrouillage (304) faisant saillie à partir
d'une deuxième face (303) du support (301) opposée à ladite première face (302), les
clips délimitant entre eux un logement (305),
- la cosse (310) comprend une embase (311) annulaire destinée à être placée dans le
logement (305) et un fût tubulaire (312) fixé de manière coaxiale à l'embase (311),
l'embase (311) comprenant une première face (313) depuis laquelle s'étend le fût tubulaire
(312) et une deuxième face (314) opposée à la première face (313), et destinée à venir
en contact électrique avec ladite structure (350), l'embase (311) comprenant en outre
au moins un cran (315) s'étendant sur sa circonférence et coopérant avec les clips
de verrouillage (304) du support (301) lorsque l'embase (311) est présente dans le
logement (305) du support (301).
4. Dispositif (300) de liaison électrique selon la revendication 3, dans lequel la cosse
(310) comprend un anneau de verrouillage (317) traversé en son centre par le fût tubulaire
(312), l'anneau comprenant des languettes (318) s'étendant radialement à partir de
sa périphérie circonférentielle, le support (301) comprenant des portions (309) en
saillie à partir de la deuxième face (303) du support (301), les portions (309) comprenant
des lumières (309-1) coopérant avec les languettes (318) pour que l'anneau de verrouillage
(317) maintienne en contact la deuxième face (314) de l'embase (311) contre la deuxième
face (303) du support (301) et recouvre les clips de verrouillage (304).
5. Dispositif (400) de liaison électrique formé par l'assemblage d'un support (401) destiné
à être fixé sur une structure (450) électriquement conductrice et d'une cosse (410)
électriquement conductrice destinée à être électriquement raccordée à un câble électrique
(430),
caractérisé en ce que :
- le support (401) comprend une première face (402) destinée à être en contact avec
ladite structure (450), un sabot (404) et au moins une languette de verrouillage (405)
élastiquement déformables, le sabot (405) et ladite au moins une languette faisant
saillie à partir d'une deuxième face (403) opposée à la première face (402), le sabot
(404) et ladite au moins une languette définissant entre eux un logement (406), le
sabot (404) et ladite au moins une languette s'étendant vers l'intérieur du logement
(406),
- la cosse (410) comprend une embase (411) annulaire destinée à être placée dans le
logement (406) et un fût tubulaire (412) fixé de manière coaxiale à l'embase (411),
l'embase (411) comprenant une première face (413) depuis laquelle s'étend le fût tubulaire
(412) et une deuxième face (414) opposée à la première face (413), et destinée à venir
en appui directement sur une face de la structure (450) électriquement conductrice
présente dans le logement (406) du support (401),
- le sabot (404) et ladite au moins une languette étant configurés pour exercer sur
la première face (413) de l'embase (411) une force apte à maintenir en contact la
deuxième face (414) de l'embase (411) contre la structure (450) électriquement conductrice
lorsque l'embase (411) est positionnée dans le logement (406).
6. Dispositif (200, 300, 400) de liaison électrique selon l'une quelconque des revendications
1 à 5, comprenant un joint (215, 316) torique d'étanchéité entourant une surface électriquement
conductrice formant tout ou partie de la deuxième face (214, 314, 414) de l'embase
(211, 311, 411) de la cosse (210, 310, 410).
7. Dispositif (500) de liaison électrique formé par l'assemblage d'un support (501) destiné
à être fixé sur une structure (550) électriquement conductrice et d'une cosse (510)
électriquement conductrice destinée à être électriquement raccordée à un câble électrique
(530),
caractérisé en ce que :
- le support (501) comprend une plaque (502) ayant une première face (503) destinée
à être en contact avec ladite structure (550) et un pion (504) électriquement conducteur
faisant saillie à partir d'une deuxième face (505) de la plaque opposée à la première
face (503),
- la cosse (510) comprend un fût tubulaire (511) présentant une extrémité (512) conformée
pour s'emmancher sur le pion (504) du support (501), le fût tubulaire (511) étant
configuré pour être élastiquement déformable lorsqu'une force est appliquée sur le
fût tubulaire (511), et un levier excentrique (513) configuré pour permettre, par
pincement du fût tubulaire (511), un verrouillage mécanique entre la cosse (510) et
le support (501) lorsque le fût tubulaire (511) est emmanché sur le pion (504).
8. Dispositif (500) de liaison électrique selon la revendication 7, dans lequel le pion
(504) et le fût tubulaire (511) comprennent des indicateurs visuels configurés pour
indiquer un état de verrouillage de la cosse (510) contre le support (501).
9. Dispositif (200, 300, 400, 500) de liaison électrique selon l'une quelconque des revendications
1 à 8, comprenant des éléments de fixation inamovibles (202, 301-1, 408, 507) configurés
pour permettre la fixation du support (201, 301, 401, 501) du dispositif (200, 300,
400, 500) à la structure (250, 350, 450, 550) électriquement conductrice.
10. Aéronef comprenant une structure (250, 350, 450, 550) électriquement conductrice et
au moins un dispositif (200, 300, 400, 500) de liaison électrique selon l'une quelconque
des revendications 1 à 9.